explique combien les Prélats ont de peine pour résister à l'Ennemi du Christianisme.
Chacun, il est vrai, peut avoir son opinion ; mais une opinion en matière politique ou religieuse, ne peut constituer qu’arbitrairement un délit, ou un crime, tandis qu’elle va constituer ou produire si facilement, une peine ou une punition.
A peine a-t-il jeté ses regards sur une qu'elle s'efface, une autre lui succède qui s'enfuit avec la même rapidité.
Nous n’en différons pas : mais ma sœur a des embarras, des peines ; le soin de nos Enfans, le gouvernement de sa maison & de la nôtre : on n’est pas a soi, avec tant d’affaires. […] On a peine à concevoir, comment les Auteurs qui ont traité de l’origine du Théâtre, ont tous adopté la chimère, qui rend Thespis l’inventeur du Spectacle Dramatique. […] Les Jesuites, en s’efforçant de convertir ces malheureux, les ont privés de ce dernier allégement à leurs peines : ils les ont faits Chrétiens pour les rendre esclaves du plus odieux de tous les Peuples, dont le nom sans doute, sera une injure chez nos descendans. […] Cela ne valait pas le peine d’intérompre notre lecture. […] [Ajoutez à ce trait celui d’Angérone, déesse de la Peine, toujours placée sur le même autel, à côté de l’image du Plaisir : quelle leçon !]
Et cela, par la même raison que celui qui s’est trouvé au milieu de la contagion, et qui a eu le bonheur de s’en sauver, est plus en état d’en faire une description exacte… Je l’avoue donc avec sincérité, je sens, dans toute son étendue, le grand bien que produirait la suppression entière du Théâtre, et je conviens sans peine de tout ce que tant de personnes graves et d’un génie supérieur ont écrit sur cet objet. » Le Théâtre, selon Riccoboni, était, dans son commencement, le triomphe du libertinage et de l’impiété ; et il est, depuis sa correction, l’école des mauvaises mœurs et de la corruption. […] Pourquoi l’image des peines qui naissent des passions, effacerait-elle celle des transports de joie et de plaisir qu’on en voit naître, et que les auteurs ont soin d’embellir encore pour rendre leurs pièces plus agréables ?
Ce traducteur voyoit depuis long tems avec regret soustraire aux jeunes gens, à qui on apprend le latin, faute d’une traduction convenable, à l’usage des colléges, d’un auteur de la plus grande utilité ; il va jusqu’à préférer les comédies de Térence, aux offices de Ciceron, ouvrage moral & philosophique, dit-il, que les enfans ont peine à entendre. […] Un mariage, fruit de tant de crimes, est le dénouement ordinaire de ces pieces, ce n’étoit pas la peine de traduire Térence, pour ouvrir aux jeunes gens une pareille école.
Le Chinois sans doute se réjouit comme le François, aux dépens des ridicules ; mais jamais n’a fait une affaire d’Etat d’un divertissement frivole ; jamais la ville de Pekin n’a fait bâtir une salle d’opéra, jamais la Cour Impériale n’a pensionné de troupe d’acteurs, jamais n’a proposé aux Lettres des récompenses pour l’éloge d’un comédien ; jamais on n’a disserté pour ou contre la comédie, en vaut-elle la peine ? […] On le faisoit passer pour impuissant, quoiqu’il eut une fille de son mariage, & sa fille pour illégitime, en disant que le Roi lui-même, qui vouloit à quelque que prix que ce fut avoir des enfans, avoit conduit son amant à la Reine, qui lui avoit donné sans peine son consentement.
Malgré tous vos torts, Monsieur, je reconnoîtrai sans peine que vous êtes un bon ministre qui avez bien servi le Roi : mais vous ne devez pas vous contenter de le bien servir, votre devoir & la reconnoissance vous obligent encore à la respecter. […] Vingt autres puérilités de ce caractere ne valent pas la peine qu’on en fasse le détail.
Après sa mort, les victorins ses confreres ont fait son apologie : je loue leur zele & leur charité, & je crois sans peine qu’il y a des choses vraies, qu’on a beaucoup exagéré les torts de ce Religieux ; mais voici un mot qui n’est pas douteux, qui vaut mieux lui seul plus que toutes les bouffonneries vraies ou fausses qu’on lui attribue, & qu’on appelle bons mots, parce qu’elles sont indécentes ; il fit une mort chrétienne & religieuse. […] Louis qui est charmante, elle eût eu bien de la peine à se soutenir.
Aristophane est un Athée si déterminé qu’il ne vaut pas la peine qu’on parle de lui. […] Mais dans une autre de ses Comédies intitulée, Beaucoup de peine pour rien, le Curé fait le personnage d’un fou, et le Poète n’y paraît pas plus sage que le Curé : car cette pièce n’est qu’un tissu d’impertinences cousues ensemble.
Ils se sont apparemment imaginés, que par respect pour cet oracle, personne n’auroit osé en examiner la prétendue vérité ; ou (ce qui est plus vrai-semblable), ils ont cru, que plusieurs aimeroient mieux les croire, que se donner la peine d’entrer en discussion. […] Cet homme illustre, & devenu sans peine, mais malheureusement pour lui, le Prince des Poëtes… fit longtems retentir les Théatres, des applaudissemens, qu’on donnoit à ses piéces… Mais détestant dans l’amertume de son cœur, les applaudissemens profanes, qu’il ne s’étoit attirés, qu’en offensant Dieu, il en auroit fait une pénitence publique, s’il lui eut été permis. » Ce sont les termes de Mr. […] méprisez ses ordres, & mettez-vous peu en peine de ses loix. […] Je ne puis vous le dissimuler, m’a-t-elle répondu, j’y ai entendu bien des équivoques, qui m’ont fait peine.