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108. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

Les Confrères représentaient en certains jours dans des lieux particuliers les Mystères de la Passion et de la Résurrection de Notre-Seigneur, et les martyres de quelques Saints ou Saintes. […]  » Si l’on examine quel a été l’esprit de l’Eglise dans les Conciles, l’on verra qu’il n’a pas été différent de celui des Pères, et qu’ils ont condamné les spectacles et les Comédies par les mêmes raisons tant particulières que générales. […]  » , où il est dit que Saint Louis avait une estime toute particulière de sa personne et de sa doctrine ; et autant que les guerres étrangères des Sarrasins le lui pouvaient permettre, il s’est toujours servi des conseils très solides de ce saint Docteur. […] Saint Thomas ne répond rien de particulier à ce fait ; mais si l’on juge de la profession d’un Comédien par rapport à ce que fit un homme dont Ruffin Ruffin. lib. […] De plus, il y a une espèce d’union et de commun accord entre ceux qui se trouvent dans le lieu de la Comédie, dès le moment qu’ils y sont tous assemblés pour la faire jouer ; ce qui fait que le péché qu’il y a en cette occasion devient celui de chaque Particulier.

109. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De la Musique Française & Italienne. » pp. 252-286

Chaque Peuple de l’Univers a une Musique qui lui est particulière. […] Il est vrai que nous avons d’abord fidèlement imité la musique Italienne ; y joignant ensuite des qualités particulières à la nôtre, nous en avons presque fait une musique nouvelle. […] Les habiles gens que j’ai eu soin de consulter, m’ont tous répondu, qu’on sentait bien ce que notre Mélodie & nos Accompagnemens avaient de particulier ; mais qu’on ne saurait l’exprimer.

110. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VI. Les obstacles qu’on peut rencontrer pour parvenir à la Réformation du Théâtre. » pp. 59-68

La passion pour le Théâtre va si loin en France, que les mères les plus austères, celles qui évitent avec le plus de soin le Théâtre public et qui par conséquent n’ont garde d’y laisser aller leurs filles, ces mêmes mères assistent, sans aucun scrupule, avec leurs filles aux représentations des Comédies de Molière, lorsqu’elles se font dans quelques maisons particulières et que les Acteurs sont ou des Bourgeois, ou des Seigneurs : Souvent même on les voit applaudir à des parades bien moins châtiées que les Comédies en forme ; marque évidente d’une inconséquence dans la conduite, qui n’est malheureusement que trop commune parmi des gens d’ailleurs très respectables.

111. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. —  De la Comédie.  » pp. 267-275

Ce ne sont pas là des vices que la faiblesse humaine enfante, ce sont des crimes, et il n’est pas permis à un particulier d’en parler ni en secret, ni en public ; C’est aux Tribunaux préposés pour maintenir les Loix, et pour décerner les punitions que méritent les Prévaricateurs, qu’il appartient d’en prendre connaissance.

112. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Il y a une différence infinie entre l’homme en place qui fais ses fonctions, & le particulier qui se livre à son plaisir ; entre le Juge qui prononce un Arrêt, & un libertin qui entretient une actrice : entre un Pasteur qui dans un Mandement ordonne une Fête, un jeune, une abstinence, & un voluptueux, ou un petit-maître qui ne vient point à l’Eglise ; entre Léon X. qui parle ex Cathedra contreLuther, & Jean de Medicis qui fait jouer des comédies. […] Mais ce n’étoit que dans les spectacles publics des cérémonies, qu’il y avoit ce leger reste de décence ; dans son particulier avec ses gens, & les bouffons, il assistoit à découvert à toutes leurs farces ; mais pourquoi toutes ces précautions & ces mystères si la comédie n’a rien de mauvais : Les théatres particuliers de société sont pires que les théatres particuliers de société sont pires que les théatres publics. […] Les personnages Italiens qui reviennent à toutes les comédies, représentent quelque ville ou quelque canton particulier : Brigelle un Ferrarois, Pantalon un Venitien, le Docteur un Bolonois, Scaramouche un Florentin, Polichinel un Plaisantin, Spavienta un Napolitain, Giastgurla un Paysan de la Pouille, Garomina un Romain, Arlequin, le plus fameux de tous, un Balourd de Bergame, comme si en France on faisoit une troupe composée ; Karkadec, Breton ; Gargauville, Normand ; Trotinac, Gascon ; Soriniere, Angevin, &c.

113. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

n’est pas mon sentiment, ni ma doctrine particulière, (à savoir que la Comédie est bonne, honnête, et licite) mais c’est la doctrine et le sentiment des Saints Pères que j’ai lus et relus. » RÉPONSE. […] Car tout le monde convient que la doctrine de cet Ange de l’Ecole, de ce Maître et de ce Chef des Théologiens, est célèbre dans le monde, et avantageuse à l’Eglise en beaucoup de points qu’il a traités excellemment ; mais s’ensuit-il qu’on puisse l’opposer tout seul aux Pères de l’Eglise qui lui sont antérieurs, et que son opinion particulière doive contrebalancer les décisions positives des Conciles. […] C’est pourquoi ce même Auteur se raille de la stupidité des Anglais, qui prenaient les Jeux que les Romains faisaient faire dans leur pays, pour un témoignage d’une affection particulière ; au lieu, dit-il, qu’ils devaient considérer cela comme faisant partie de leur servitude : « Istud apud imperitos humanitas vocabatur, cum pars servitutis esset. »Tac. in vita Agric. c. 4. […] Les Comédiens Italiens voulurent aussi se signaler dans cette occasion, et ayant demandé et obtenu de Monseigneur l’Archevêque de Paris, sous le nom de gentilhommes Italiens la permission d’en faire chanter un en leur particulier ; ils en firent ensuite afficher les placards aux coins des rues sous leurs vrais noms, et en la manière dont ils ont coutume d’en user pour leurs Comédies, et firent de magnifiques préparatifs aux grands Augustins. […] Mais, supposé même que vous n’offensiez pas Dieu en votre particulier ; n’êtes vous pas cause que d’autres l’offensent par le mauvais exemple que vous leur donnez ; et ainsi ne devenez vous pas coupable en allant à la Comédie.

114. (1804) De l’influence du théâtre « PREFACE. » pp. -

Après avoir examiné toute la frivolité des objections, qu’on oppose ordinairement pour arrêter ou suspendre toute réforme au théâtre, j’ai fait voir qu’il était possible de le rappeler au but réel de son institution, et de donner à ceux que des talents particuliers y appellent, un véritable lustre dans la société.

115. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  dénombrement général du personnel et des revenus de l’ancien clergé séculier et régulier de france.  » pp. 351-362

Autres ecclésiastiques engagés dans les ordres, à raison de deux environ par paroisse, dont les uns étaient appliqués aux missions, d’autres à la direction des séminaires et des collèges, et les autres menant une vie privée chez eux, n’étant attachés à aucun bénéfice ni à aucunes fonctions particulières, ci.

116. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

« Dico, saltem in Galliâ, quia in Italiâ, in Germaniâ, in Poloniâ, in aliisque regionibus, viri et mulieres ab Ecclesiæ sacramentis non excluduntur præcisè ob scenas theatricas quibus inserviunt, sed liberum est confessariis eos admittere vel repellere, secundùm naturam repræsentationum ad quas concurrunt. » Suivant le même auteur, saint Liguori, Sanchez et l’opinion commune des théologiens au moins étrangers, il n’y a point de péché mortel à assister à des représentations qui ne sont point notablement indécentes, ni exécutées d’une manière indécente, sauf néanmoins tout danger particulier et tout scandale. […] Si les pièces ne sont pas notablement obscènes et qu’elles ne soient pas représentées d’une manière indécente, il n’y a point de péché mortel à y assister, suivant Sanchez, saint Liguori, Mgr Bouvier, Mgr Gousset, et plusieurs théologiens étrangers, sauf toujours tout danger particulier et tout scandale. […] Les mêmes auteurs affirment qu’il n’y a nul péché à assister aux spectacles non obscènes, si pour cela il y a quelque raison de nécessité, d’utilité ou de bienséance d’état, decentia statûs, comme ils disent, en supposant toujours qu’il n’existe ni danger particulier ni scandale.

117. (1705) Traité de la police « Chapitre IV. De la Comédie Française ; son origine, son progrès, et les Règlements qui ont été faits pour en permettre, corriger et discipliner les représentations, ou pour en assurer la tranquillité. » pp. 439-445

ce qui Nous a été représenté par le Procureur du Roi, que Sa Majesté voulant non seulement maintenir en tous les lieux de cette Ville l’ordre et la sûreté qui s’y trouve à présent, mais encore faire ressentir à tous ses Habitants de nouveaux effets de la tranquillité dont ils jouissent ; il lui a plu d’établir depuis peu à Paris une Académie et des Ecoles de Musique, et de pourvoir aussi en même temps par l’expédition de ses ordres exprès à la sûreté particulière du lieu où cette Académie est établie. Et d’autant qu’il importe que chacun soit informé de la volonté de Sa Majesté, et qu’elle entend qu’il soit procédé extraordinairement contre ceux qui au dedans ou au dehors et proche de l’Académie exciteront quelque tumulte, et qui troubleront les spectacles et divertissements publics : Requérait le Procureur du Roi que sur ce il fût pourvu, afin que par le respect qui est dû aux volontés de Sa Majesté, plus que par la crainte du châtiment ; et qu’aussi par la connaissance de la protection particulière qu’il lui plaît de donner en faveur des Arts et du Public à l’Académie de Musique, ceux qui se trouveront à ces représentations n’y fassent aucun désordre, et qu’aucun de ceux à qui l’entrée en est défendue n’ait la témérité de s’y présenter. […] De quoi Sa Majesté ayant été aussi informée, même de ce que depuis on n’avait osé ouvrir les portes de l’Hôtel de Bourgogne ; et ne voulant souffrir qu’un tel excès demeure impuni, il lui aurait plu de Nous envoyer ses ordres exprès et particuliers, tant contre ceux qui sont connus pour être les chefs et les principaux auteurs de cette violence publique, que contre ceux qui se trouveront les avoir assistés.

118. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200

L'Ecriture parle d'une manière générale qui renferme ces espèces particulières, elle enseigne toutes les nations dans le peuple Juif, et menace tous les peuples dans les Egyptiens. […] Les particuliers même en célèbrent à la mort de leurs parents. […] Les places publiques, les bains, les maisons des particuliers, sont pleines d'idoles ; mais nous n'en sommes pas moins agréables à Dieu, si nous ne participons point au crime.

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