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385. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160

On vient de donner la comédie du Persiffleur ; elle a paru singuliere ; mais elle a du réussir. […] Il semble qu’aujourd’hui on ne puisse acquerir assez-tôt la science du mal, bien loin que ce soit une honte de paroître instruit, on l’exige comme une partie de l’éducation, il faut dans le monde, se faire à voir & à entendre tranquillement, & sans rougir, ce qui devroit être enseveli dans les ténébres. […] La loi générale de la tolérance apprend & accoutume à paroître tout différent de ce que l’on est ; le rôle de l’amant dans ma piéce, (car les actrices peuvent-elles s’en passer dans la représentation, non plus que dans la réalité ?) […] Il a paru presque en même tems deux ouvrages qui, par des routes différentes, tendent à peu près au même but, le Palais de la frivolité, & la Parisaïde. […] On passe du rouge au blanc, dont on se barbouille, & qu’on a grand soin de forcer & d’épaissir ; tant on craint que l’artifice n’en soit pas découvert : quoiqu’il fasse paroître jaune, donne un air de famille, & vieillesse avant le tems, &c.

386. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

Cette collection ne sera jamais finie, car il paroît chaque jour de nouvelles pieces. […] Les graces & les talens de la Directrice parurent avec éclat fut ce nouveau théatre, moins licentieux que celui de la foire. […] Elle parut sur la scene avec un habit de Servante ou de Villageoise, chevelure plâte, les bras nuds, des sabots, une croix d’or . […] Quelque ennemi secret fit paraître sous le nom des Ecoliers un écrit avec des notes contre le Sieur Durosoi. […] Voici une façon singuliere de faire paroître ces hauts & puissans Seigneurs Messeigneurs les Comédiens.

387. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre I. De la Pudeur. » pp. 4-35

Son Nouveliste, les Observations, ses Jugemens, donnent des extraits de toutes les pieces qui ont paru de son temps, & en font l’éloge ou la critique d’ordinaire assez justes. […] Elles portent de pompeux habits qui déguisent leur taille, de grandes piéces d’étoffe plicées, d’énormes cercles de balains revétus de toile, qui les font paroître grandes. […] Les personnes vertueuses sont dans l’usage constant de ne paroître que sous les aîles d’une mere qui les conduit, sous les auspices d’un Mentor qui les dirige. […] On donne, il est vrai, des leçons assez semblables à ceux qui doivent paroître en public. […] Cette emblème n’a jamais paru sur aucun théatre.

388. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

IL n’a presque pas paru d’ouvrage sur l’Education des deux sexes, sur-tout à la fin du dernier siecle & au commencement de celui ci, où l’on n’ait parlé du théatre, & où l’on ne conseille de l’interdire aux jeunes gens. […] Quelques Auteurs modernes ont paru moins séveres. […] L’état de péché actuel & d’impénitence doit faire trembler ; on peut mourir à tout moment, & paroître devant Dieu, & si l’on est surpris par la mort dans ce triste état, on est perdu éternellement. […] la cour de nos coquettes & de nos petits maîtres seroit bien déserte, si on les estimoit à ce taux, si on les mettoit dans ce creuset, L’Education d’un jeune Seigneur qui parut en 1724, est l’ouvrage d’un homme de bien. […] Le persécuteur, le meutrier d’un des plus grands hommes qui aient paru dans le monde, peut-il être innocent ?

389. (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97

Une chose est agréable, ou le paraît ; et parce qu’elle est agréable, on l’aime ; et parce qu’on l’aime, on se figure qu’elle est bonne ; et à force de se le figurer, on s’en fait une espèce de conviction, en vertu de laquelle on agit au préjudice de la conscience et malgré les plus pures lumières de la grâce : or appliquons cette maxime générale aux points particuliers, surtout à celui que je traite. […] Ainsi, par exemple, ces représentations profanes, ces spectacles où assistent tant de mondains oisifs et voluptueux, ces assemblées publiques et de pur plaisir, où sont reçus tous ceux qu’y amene soit l’envie de paroître, soit l’envie de voir ; en deux mots, pour me faire toujours mieux entendre, comédies et bals, sont-ce des divertissements permis ou défendus ? […] je l’ai dit ; quelques mondains, c’est-à-dire un certain nombre de gens libertins, amateurs d’eux-mêmes, et idolâtres de leurs plaisirs ; de gens sans étude, sans connoissance, sans attention à leur salut ; de femmes vaines, dont toute la science se réduit à une parure, dont tout le desir est de paroître et de se faire remarquer, dont tout le soin est de charmer le temps et de se tenir en garde contre l’ennui qui les surprend, dès que l’amusement leur manque et qu’elles sont hors de la bagatelle ; mais, ce qu’il y a souvent de plus déplorable, dont la passion cherche à se nourrir et à s’allumer, lorsqu’il faudroit tout mettre en œuvre pour l’amortir et pour l’éteindre. […] Car voici ce qui me paroît bien déplorable dans la conduite du siecle. […] Mais moi je sçais ce qu’en ont pensé les Peres de l’Eglise, et c’est à eux que je m’en rapporterai ; car ce n’est pas d’aujourd’hui que ce scandale a paru dans le monde, et que les prédicateurs et les conducteurs des ames se sont employés à le retrancher du Royaume de Dieu.

390. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210

Que les incidens qui la composent soient amenés avec Art, & paraissent une suite de ceux qui les ont précédés. […] La sincérité que je fais paraître ici persuadera qu’elle m’accompagne toujours lorsque je vante le mérite de notre Opéra. […] Observons encore au sujet du dénouement en général, que pour qu’un Drame soit bien fait, il est essentiel que tous les Acteurs qui ont parus dans le cours de son action, servent à la terminer, & se trouvent sur le Théâtre lorsqu’elle est arrivée à sa fin.

391. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

Il n'y a rien dans la nature de la Tragédie, ni de la Tragi-comédie, qui puisse nous les faire désapprouver ; il paraît même que le but des premiers Tragiques a été bon, et qu'ils ont voulu instruire les peuples d'une manière qui fût capable de les frapper davantage, que la simple exposition des choses qu'ils leur voulaient insinuer n'aurait pu faire. La Tragédie considérée par cet endroit ne paraît pas plus mauvaise que les paraboles des Hébreux, les hiéroglyphes des Égyptiens, et les Emblèmes; les tragédies même des premiers poètes sont toutes morales, et pleines de sentences ; et s'il y en a quelquefois qui soient contraires à la vérité, il s'en faut prendre à la morale des Païens, et non pas à la Tragédie, qui rapporte comme vertueux ce qui passait pour vertueux en son temps, quoiqu'il eût le vice général de toutes les vertus païennes. […] Les femmes ne négligent rien pour paraître belles : elles y réussissent quelquefois, et s'il y en a quelqu'une qui ne la soit pas, il ne faut pas s'en prendre à la Comédie, rien n'est plus contre son intention, puisqu'elle lui fait tenir la place d'une personne qui a été l'objet d'une passion violente, qu'une Comédienne sans beauté ne représente pas fidèlement: mais ce qui est de plus déplorable, c'est que les poètes sont maîtres des passions qu'ils traitent, mais ils ne le sont pas de celles qu'ils ont ainsi émues ; ils sont assurés de faire finir celles de leur Héros et de leur Héroïne avec le cinquième acte, et que les Comédiens ne diront que ce qui est dans leur rôle, parce qu'il n'y a que leur mémoire qui s'en mêle.

392. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 5. SIECLE. » pp. 147-179

Si Dieu permet que ces désordres arrivent, c'est alors qu'il en est plus irrité : s'il laisse ces crimes impunis, c'est alors qu'il les punie plus sévèrement ; et quand il ôte aux hommes les moyens d'entretenir leurs vices, et que par la pauvreté il détruit l'abondance et la multiplication des voluptés ; ce traitement qui paraît contraire à leurs désirs, est un effet de sa miséricorde. […] Que si cela paraît difficile et fâcheux à quel quelques-uns, il vous sera facile de le faire si vous fuyez les Théâtres, et le Cirque; ces Lieux infâmes qui perdent tout le monde, ou plutôt les Villes ou ces Spectacles sont représentés, et particulièrement les personnes qui se laissent emporter à la passion de ces honteux divertissements. […] Où sont leurs gladiateurs, et tous ces prodiges d'impureté qui paraissent chez nous ?

393. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

Peres : son zèle, comme le leur, se fonde sur l’Ecriture, qui nous ordonne de fermer les yeux dès qu’une femme folâtre paroît, de peur de tomber dans ses filets, & qui nous avertit que les artifices d’une Actrice ou d’une Danseuse sont encore plus puissants pour nous perdre2. […] Comment des Ecclésiastiques osent-ils y paroître ?

394. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70

Peres : son zèle, comme le leur, se fonde sur l’Ecriture, qui nous ordonne de fermer les yeux dès qu’une femme folâtre paroît, de peur de tomber dans ses filets, & qui nous avertit que les artifices d’une Actrice ou d’une Danseuse sont encore plus puissants pour nous perdre*. […] Comment des Ecclésiastiques osent-ils y paroître ?

395. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14

On vit paraître ensuite successivement les mimes, les histrions ou farceurs, les poètes provençaux, qui furent appelés troubadours ou trouvères, à cause de leurs inventions. […] Ces alternatives ont paru jusqu’au rétablissement des lettres sous François Ier.

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