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88. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

« Ceux-là se trompent étrangement qui s’imaginent que les ouvrages de ce genre ne font sur eux aucune impression funeste, parce qu’ils n’y réveillent aucun désir coupable. […]  » EXTRAIT DES OUVRAGES DE HALE1. […]  » EXTRAIT DES OUVRAGES DE WILLIAM LAW, MINISTRE DE L’EGLISE ANGLICANE. […] D’abord, on ne peut se refuser à reconnaître que les ouvrages dramatiques ne renferment un grand nombre de sentiments profanes, impurs et irréligieux, sentiments d’autant plus dangereux qu’ils sont revêtus des noms les plus doux et embellis par une action intéressante et le développement des caractères les plus attachants. […] [NDA] Dame anglaise, connue par plusieurs excellents ouvrages sur l’éducation.

89. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214

Sa Politique, son Prince, ses Discours sur Tite-Live, ne sont pas des ouvrages dogmatiques, malgré l’air de systême qui y regne, mais une satyre déguisée sur le ton de conseil & de traité. […] On n’auroit qu’à composer ou décomposer ces ouvrages, supprimer ou ajouter la division en actes & en scènes, & des noms d’acteurs ; ce seroit dans les uns une comedie toute faite, dans les autres une histoire ou un roman. […] La doctrine horrible de ce passage, qui va plus loin que le Machiavélisme, est tout-à-fait opposée à l’esprit de ce saint qui étoit plein de douceur & de charité, & même à ses ouvrage, puisque, dans son Traité du Gouvernement, il est bien plus favorable à la liberté qu’à la tyrannie & au Machiavélisme. […] Baile, qui en cite un pareil sans le rapporter, le suppose, dans le commentaire du saint sur la Politique d’Aristote, & tout le monde sait que dans ces sortes d’ouvrages un traducteur, un commentateur explique la doctrine de son auteur sans l’approuver. […] Ce ne sont que des calomnies mal-adroites : je n’en crois pas M. de Caraccioli auteur ; son style n’est pas si nerveux, il ne regne pas tant d’ordre & de suite dans ses prolixes ouvrages.

90. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — Avis de l’Éditeur, Sur les Notes suivantes. »

Q uel que soit le nombre des Ouvrages que l’on a publiés sur nos Spectacles, cette vaste matière paraît encore inépuisée ; les Partisans du Théâtre & les Misomimes, ne l’ayant chacun envisagée que dans le point-de-vue favorable à leurs préjugés, l’Auteur de la Mimographe, qui en a recherché les avantages & les inconvéniens, aurait voulu tout embrasser ; mais la tâche était au-dessus de ses forces ; elle s’est vue elle-même dans la nécessité de ne faire que l’effleurer. […] Aussi l’Auteur se contentera-t-elle quelquefois de la définition ; & renverra, pour les détails, aux Ouvrages d’où ces Notes ont été tirées.

91. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158

Que vos Ouvrages semblent être le fruit de la distraction des grands hommes. […] Chez les Grecs & les Latins celui qui se destinait à charmer son Siècle & la Postérité, par des Ouvrages de génie, étudiait les mœurs des hommes, non-seulement dans les Livres, mais en parcourant différentes Contrées. […] Térence voyageait, puisqu’il perdit dans une tempête la meilleure partie de ses Ouvrages, ce qui le fit, dit-on, mourir de chagrin. […] « Le Bareau, s’ecrie-t-il, est pour les buveurs d’eau, & la Poèsie pour les Ivrognes12. » Si les Auteurs de Poètique n’ont pas insérés dans leurs Ouvrages cette condition, sans la quelle on n’écrirait que des choses froides, sans esprit & sans âme, c’est qu’ils ont pensés que les Gens de Lettres en sentiraient d’eux-mêmes l’importance. Je suis le prémier qui donne de semblables conseils dans un Livre fait plutôt pour instruire que pour égayer ; mais j’espère qu’on en retirera de très grands avantages : une Ouvrage qui traite en partie du Théâtre moderne, doit renfermer des règles Bisares & singulières, quand ces règles lui sont analogues.

92. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57

Il ne peut dire le contraire sans démentir ses propres ouvrages ; et après avoir dit que le roi fait tant de choses pour la religion, (comme je vous l’ai marqué par les endroits tirés de son livre et qui servent à le condamner), il ne peut plus dire que Molière est un athée, puisque le roi, qui ne donne ni relâche ni trêve à l’impiété, a reconnu son innocence. […] L'on devrait, avant que de répondre à ces gens-là, leur enseigner ce que c’est que les ouvrages qu’ils veulent reprendre, et l’on devrait par cette même raison apprendre à l’auteur de ces Observations ce que c’est que le théâtre, avant que lui faire aucune réplique. […] J'oubliais qu’il rapporte quelques exemples des anciens comédiens, mais il n’étale pas leurs ouvrages comme il a fait ceux de Molière. […] La pièce de Molière va causer des désordres épouvantables, et le zélé réformateur des ouvrages de théâtre, le bras droit des tartufes, l’observateur enfin qui a écrit contre lui, parle à la fin de son ouvrage comme un désespéré qui se prend à tout.

93. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

C’est que les meilleurs ouvrages de ce temps-là furent faits en cette langue, qui étoit celle des Poëtes Provençaux. […] de Passe 32, sur ces frivoles Ouvrages que M. […] Comment peut-on envisager les Ecrivains qui prostituent ainsi leurs plumes & leurs talens à des ouvrages si détestables ? […] C’est dans ce genre d’ouvrages celui qui est le plus intéressant tant pour le style que pour son objet. […] Aussi leurs ouvrages étoient-ils sans regle, sans élévation & sans justesse.

94. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9

Nous verrons qu’il y a bien à rabattre des pompeux éloges dont ils se bercent ; que ces hommes, montés sur des échasses, ne sont communément que des hommes très médiocres, aussi bien que leurs ouvrages, et souvent par leurs mœurs et leurs sentiments, aussi méprisables que leur métier. […] Je serais bien à plaindre, si j’approuvais tous les livres qu’il m’a fallu lire pour en extraire ce que je rapporte dans cet ouvrage. […] Peut-être blâmera-t-on le style de cet ouvrage, quelquefois monté sur le ton de la plaisanterie, et censurant plusieurs personnages célèbres, dont il déplore l’égarement. […] Tous les ouvrages solides qu’on a donné contre la comédie, ont quelque chose de trop sérieux, qui rebute le lecteur, et décréditea l’auteur par un air de sévérité, qu’on impute à misanthropie, ou à un intérêt de robe et de parti qui fait tenir ce sombre langage.

95. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294

LES FEMMES Savantes, Quand pour la première fois j’ai résolu d’étudier les Ouvrages de Molière, je me proposais uniquement de découvrir et de suivre pas à pas le génie de ce grand homme dans la production de ses Fables de Théâtre ; bientôt je fûs convaincu qu’il avait porté si loin la perfection de son Art, que non content de m’en faire un modèle pour mon usage particulier, je crus devoir communiquer au Public mes réfléxions pour autoriser, par l’exemple d’un si grand maître, ce que j’ai écrit en matière de Théâtre. […] C’était la première fois qu’on l’imprimait et sentant de quelle conséquence il était pour lui de se faire connaître par un ouvrage distingué et digne de la réputation de son Auteur, il a été réellement fâché qu’à son insu on imprimât cette bagatelle dont on lui avait dérobé le Manuscrit. La Comédie des Précieuses Ridicules est un ouvrage parfait dans le genre de la farce, et un original qui devrait servir de modèle à quiconque veut écrire des Pièces dans ce goût. […] Les mœurs des hommes en général sont l’objet naturel de la Comédie qui les critique pour les corriger ; mais il y a pourtant une espèce de mœurs, que la Comédie ne saurait peindre sans se dégrader, et qui n’appartient qu’à la farce ; si l’on savait traiter comme il faut la bonne critique, et distinguer ce qui convient à la farce, on ferait des ouvrages fort utiles à la République.

96. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87

Un tel ouvrage eût-il été si profondement oublié ? […] Il prétend qu’on a mal traduit, qu’on a altéré, ajouté, retranché, que ce n’est plus l’ouvrage de Montagne, il en promet une édition si elle & de plusieurs autres ouvrages du même auteur, qu’il a trouvé dans quelqu’autre vieux coffre. […] De tant d’ouvrage de Dieu, il n’y en a pas qui soit plus connu de l’homme que la trace que le vent laisse après lui. […] L’Historien de la ville de Bordeaux a entrepris l’apologie de la doctrine & des ouvrages de Montagne, non-seulement dans l’Histoire de Bordeaux, mais dans un ouvrage fait exprès, Eloge historique de Montagne. […] Ouvrage frivole & fort médiocre.

97. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172

Ce qu’une piece aura calmé, une autre piece l’excitera, & détruira l’ouvrage de la premiere. […] On demandoit au pere quel de ses ouvrages il croyoit le meilleur. […] Son fils repliqua : il est vrai que je ne suis pas l’ouvrage d’un Chartreux. […] Elles ne sont venues que long-temps après dans notre Province, notre ouvrage étoit fort avancé, quand nous en avons eu connoissance. […] L’ouvrage de M. de Boissi, quoique très-bon, ne sera pas plus heureux que ceux du Prince de Conti, de M.

98. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — [Introduction] » pp. 2-6

Ce n’est pas la premiere fois que Thalie a mis son favori sur ses treteaux ; on fit l’Ombre de Moliere d’abord après sa mort ; on la trouve à la fin de ses ouvrages, avec ses Epitaphes en grand nombre, quoiqu’il n’ait pas même eu de tombeau. […] Il dit lui-même que son Lucrece lui avoit beaucoup coûté, & il imagina le conte de la méprise de son prétendu valet-de-chambre qui le brûla : l’ouvrage n’est pas plus réel que l’aventure. […] Il s’est déclaré contre les Spectacles & contre Moliere, en louant son talent, par un ouvrage admirable, qui vaut mieux lui seul que toutes les œuvres de ce Comique.

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