Afin que nous expliquions ce point avec plus de clarté, il faut aller jusques au fondement, et supposer ce principe qui est incontestable, qu’on ne peut se mettre dans le danger de pécher sans faire tort à sa conscience, et qu’on est indispensablement obligé de fuir toutes les occasions qui peuvent porter au mal. […] « Ne regardez point aucune fille, dit-il, de peur que sa beauté ne soit une occasion de ruine pour votre âme. […] Et on ne doit pas excepter dans cette occasion les personnes grossières et de la campagne, à cause de leur simplicité ; parce que encore bien qu’il semble d’une part qu’elles ne pussent pas être si sujettes à cette sorte de péchés que ceux qui vivent dans les villes, et principalement ceux qui y mènent une vie oiseuse et faineante ; Il est pourtant assuré de l’autre, que leurs passions naturelles sont plus facilement émus, aussi bien que dans les animaux privés de raison, à la présence des objets qui les peuvent exciter. […] Car comme ceux qui se trouvent dans ces assemblées veulent tenir le haut bout, et précéder les autres, par cet amour de propre excellence dont le cœur humain est empoisonné, et qui fait la principale partie de l’esprit du monde, soit en dansant actuellement, soit pour se placer, soit encore pour prier ou inviter les femmes ou filles à danser ; il se rencontre mille occasions de contestation, dans lesquelles on s’emporte souvent à dire des paroles aigres, offensantes et injurieuses ; on se pique d’honneur ; on entre dans le ressentiment ; on conçoit de la haine et des désirs de vengeance ; on en forme le dessein, et on en vient même aux mains et aux armes. […] Enfin quel sera le crime de ceux qui font, ou qui procurent ces assemblées pour favoriser les désirs détestables des Grands, et qui par un dessein honteux et abominable, prétendent leur donner occasion de dresser des embûches à la pudicité des femmes et des filles, et de tendre des pièges à leur simplicité, et à leur fragilité naturelle ?
Vous savez aussi que la danse fut l’occasion de la mort de saint Jean Baptiste, Matth. 24. […] Ce branlement des mains et des pieds, cette évagationk et impudence des yeux, tous ses gestes, aussi blâmables que visibles, montrent qu’il y a quelque chose dans l’intérieur, qui répond au dérèglement extérieur : ceux qui font état de la modestie, fuient toutes ces occasions de dissolution ; après tout, quel plaisir trouve-t-on dans un divertissement qui lasse plus qu’il n’allège, et qui est aussi ridicule qu’il est honteux : Véritablement si l’extravagance ne s’était naturalisée dans nos mœurs, nous nommerions folie ce qu’on nomme gentillesse : et c’est à bon droit qu’on appelle des joueurs à ces assemblées, afin que l’âme étant occupée par l’oreille, les yeux ne s’offensent pas de tant de mouvements irréguliers, cela veut dire qu’une sottise en couvre une autre, ce qu’on appelle une école de gaillardise : c’est un apprentissage d’impudicité. […] La danse est une occasion prochaine à la plupart de ceux qui la pratiquent, de tomber en plusieurs sortes de péchés. […] Néanmoins il est encore véritable, qu’on ne doit pas condamner absolument quelques danses qui se feraient modestement et honnêtement en quelques occasions extraordinaires, comme ès noces, et autres assemblées rares de parenté et d’amitié, pourvu qu’on en bannisse les mauvaises circonstances, qui ont été marquées ; étant à observer que toutes personnes qui auraient l’expérience que la danse les fait tomber ordinairement en quelqu’unm des péchés susdits, s’en doivent abstenir comme d’une chose mauvaise, et que ceux même qui sortent de la danse fort innocents de ces péchés, doivent craindre de se rendre coupables des péchés des autres, qui ont été engagés par leur exemple à danser : ce qui fait conclure que toutes sortes de personnes doivent s’abstenir autant qu’il leur sera possible de toutes danses. […] Barthélemy, Carmélite, s’étant trouvée en bas âge dans une compagnie du monde où se trouvant, contre son gré pourtant, sur le point de danser avec les autres, notre Seigneur s’apparut à elle tout couvert de plaies, de sueur et de sang, lui déclara les douleurs extrêmes qu’il avait souffertes pour elle, et lui témoigna qu’il n’était pas content qu’elle se divertît en tels passe-temps : cela la fit rougir et résoudre quant et quant d’éviter telles occasions à l’avenir. 6.
Citation de son Mandement du 25 Juin 1775, à l’occasion du Sacre de Louis XVI, b, 175. […] Belle réflexion à l’occasion des scandales de quelques Ecclésiastiques, 401. […] Cité à l’occasion de son Eloge du Maréchal de Catinat, a, 303. […] Justes motifs de la joie des François à l’occasion de son mariage, b, 168. […] Ses réflexions judicieuses à l’occasion d’un Ouvrage du P.
Encore faudrait-il, dans ce dernier cas, que son exemple ne fût pas une occasion pour d’autres jeunes gens d’assister à des représentations indécentes5. […] Le spectacle par lui-même n’est point mauvais ; on ne peut donc le condamner d’une manière absolue ; mais il est plus ou moins dangereux suivant les circonstances, et l’objet des pièces qu’on y joue ; on ne peut donc approuver ceux qui ont l’habitude de le fréquenter : on doit même l’interdire à toutes les personnes pour lesquelles il devient une occasion prochaine de péché mortel. […] 4° Que la danse se fasse d’une manière convenable ou non, on ne peut absoudre les pénitents pour lesquels elle est une occasion prochaine de péché mortel, à moins qu’ils ne soient sincèrement disposés à s’en éloigner. Mais, pour que la danse soit une occasion prochaine de péché mortel, il ne suffit pas qu’elle occasionne de mauvaises pensées ou autres tentations, même toutes les fois qu’on y va ; car on en éprouve partout, dans la solitude comme au milieu du monde.
Ceux qui apprennent la danse, au moins pour les jeunes hommes, et pour les jeunes filles, et qui trouvent mauvais qu’on les condamne, disent que le bal donne souvent occasion à beaucoup de mariages, qui ne se contracteraient jamais autrement, d’où ils voudraient conclure que ces assemblées, non seulement ne sont pas mauvaises et illicites ; mais qu’elles sont même quelques fois utiles. […] Craindra-t-on bien que ces hommes ou ces filles ne trouvent point des occasions de se marier, s’ils ne se servent des moyens vicieux ou dangereux afin de rencontrer un parti ?
La Suivante s’en va, et les Beaux-frères restant seuls, le sage prend occasion sur ce qui vient de se passer de pousser l’autre sur le chapitre de son Panulphe. […] Le Beau-frère plus pleinement confirmé dans son opinion qu’auparavant, prend occasion sur ce sujet de faire des réflexions très solides sur les différences qui se rencontrent entre la véritable et la fausse vertu : ce qu’il fait toujours d’une manière nouvelle. […] Après qu’ils sont assis, il commence par lui rendre grâces de l’occasion qu’elle lui donne de la voir en particulier. […] La distinction subtile que le Cagot fait du pardon du cœur avec celui de la conduite, est aussi une autre marque naturelle de ces gens-là, et un avant-goût de sa Théologie, qu’il expliquera ci-après en bonne occasion. […] En fait, l’auteur de la Lettre aborde « le fond de la question » dans la relation de la pièce, où il rend compte des arguments des « intelligents », des détracteurs et des défenseurs, à l’occasion de passages précis.
Ces maximes font sur l’esprit des spectateurs de mauvaises impressions, sans même qu’ils s’en aperçoivent, affaiblissent l’horreur qu’ils ont pour ce crime, le leur font regarder comme une action héroïque, et les disposent à le commettre eux-mêmes lorsque l’occasion s’en présentera. […] Les théâtres, qui ne cessent de le répéter, contribuent beaucoup à fortifier cette impression ; l’esprit s’y abandonne sans réserve, et sent avec plaisir les mouvements qu’ils inspirent, et le dispose à en ressentir de semblables dans l’occasion.
Mais, quelques jeux que ce fussent, il n’y en avait aucuns qui fussent ordinaires, ains ne se faisaient sinon les occasions occurantesi et pour quelque cause notable et insigne, comme pour quelque victoire ou triomphe, ou pour quelque pompe funèbre, ou autre notable cause. Vrai est que Festus Pompeiusj récite une manière de jeux qui se faisaient sans occasion et dicebantur ludi saeculares k, mais ils ne se faisaient nisi centesimo quoque anno l. […] Davantage a plusieurs choses au Vieil Testament qui n’est expédient déclarer au peuple, comme gens ignares et imbéciles qui pourraient prendre occasion de Judaïsmeay, à faute d’intelligence. […] [NDE] Quand les occasions se présentaient. […] [NDE] Référence au Concile de Bâle (1435) qui dans sa session 20, chap. 11, dénonce ces spectacles de théâtre et de danse mêlant hommes et femmes, et ces banquets qui se font dans les églises à l’occasion de certaines fêtes, voir G.D.
C omme je suis grandement marri et dolent en mon cœur, lorsqu’il ne se présente aucune occasion de vous écrire (car ce m’est grande perte et dommage, de ne point parlementer avec vous) aussi n’y a-t-il rien, qui me rende plus joyeux et allègre, que quand derechef il il se présente quelque occasion. […] Car quand on ne laisse échapper aucune occasion, adonca on montre l’affection qu’on a. […] Car on cherche occasion par le regard des Spectacles de commettre adultère. […] Nore esprit est assez facile de soi-même à pécher, sans qu’on lui en donne occasion. […] Nore esprit est assez facile de soi-même à pécher, sans qu’on lui en donne occasion.
Auxquels jours nous n’oublions rien de tous jeux et ébats séculiers jadis inventés par les Gentils : de bouffons mathassinse, mômeries, mascarades, toutes sortes de danses, comédies, fables ou farces, comme nous disons, par lesquelles on représente comme ès Florales, sinon de fait au moins de paroles, de signes, gestes, et de substance choses vilaines, et déshonnêtes qui ne peuvent qu’aviser, induire, et inciter les personnes à ce faire, à la première occasion qui s’y offre. […] Lesquelles fêtes et le Sabbat (au lieu duquel nous avons aujourd’hui le Dimanche) n’ont été commandées de Dieu comme il est là dit pour nous donner occasion de ne faire rien, mais seulement de piété : savoir est, pour connaître et penser à la puissance de Dieu, et à éviter le mal. […] Plusieurs mauvaises et vagantes religions ont été introduites, auxquelles la plupart des hommes par occasion des fêtes s’est adonnée y ordonnant des tavernes, convish et banquets, flûtes, chalumeaux, guiternes et autres diverses espèces de musique, se livrant eux-mêmes à toute ivrongnerie et luxure. […] J’ai pris occasion au sermon de monsieur Saint Augustin de dire en passant au simple chrétien quelque chose des abus qui se font ès jeux, afin qu’étant averti d’en fuir aucuns, comme une espèce d’idolâtrie qui dépend et qui vient des anciennes observations et coutumes des Gentils, il soit aussi modéré ès autres qui en bien, ou mal usant, peuvent être licites ou illicites, et surtout y fuir les occasions de mal qui en viennent comme d’avarice, d’immodérée et folle dépense, de gourmandise et ivrognerie, de paillardise, de tromperie, de larcin, de risées, noises, débat, querelles, jurements et blasphèmes du nom de Dieu, de batteries, de meurtres et plusieurs autres méchancetés et pauvretés.
Encore faudrait-il, dans ce dernier cas, que son exemple ne fût pas une occasion, pour d’autres jeunes gens, d’assister à des représentations indécentes. » (Théologie morale, t. 1, 6e partie, du sixième précepte du décalogue.) […] « Le spectacle par lui-même n’est point mauvais, dit Mgr Gousset ; on ne peut donc le condamner d’une manière absolue, mais il est plus ou moins dangereux suivant les circonstances et l’objet des pièces qu’on y joue ; on ne peut donc approuver ceux qui ont l’habitude de le fréquenter : on doit même l’interdire à toutes les personnes pour lesquelles il devient une occasion prochaine de péché mortel. » Suivant les Instructions sur le Rituel de Toulon, fort connues et fort estimées d’ailleurs, « on doit regarder comme occasion prochaine de péché mortel, l’assistance à la comédie, à l’opéra et à tous les spectacles que représentent les comédiens et les bateleurs, et, sans aucune distinction, tous ceux de même espèce qui montent sur le théâtre pour le divertissement public ». […] Quelques pages plus haut, l’auteur avait dit : « On doit refuser l’absolution à ceux qui sont dans l’occasion prochaine du péché mortel…. On appelle occasion prochaine du péché mortel tout ce qui expose au danger moral où probable de pécher mortellement. Il y a des occasions prochaines qui portent au péché mortel par elles-mêmes et de leur nature, comme les professions de comédiens, farceurs, etc. » Revenons encore aux acteurs et aux actrices, c’est un autre passage de Mgr Gousset qui nous y ramène.