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69. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — ESSAI SUR LES MOYENS. De rendre la Comédie utile aux Mœurs. » pp. 7-10

Les fruits qui sont la suite d’une satire sage & modérée, ont fait adopter ce spectacle chez presque toutes les nations tant anciennes que modernes.

70. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — A SA MAJESTÉ IMPERIALE ELISABETH PREMIERE, IMPERATRICE DE TOUTES LES RUSSIES. » pp. -

Cette réforme, si difficile à faire chez les Peuples que l’usage et le temps ont accoutumé à ne pas sentir les défauts de leurs Spectacles, peut facilement être embrassée par une Nation, qui n’a connu les Spectacles qu’en passant, et dont le goût n’est encore fixé sur aucun genre.

71. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114

(réflexion ridicule, il y a peut-être deux ou trois femmes d’Officiers François) Le séjour des François opere des grands changements dans les mœurs : les festins, les danses, les comédies ont succédé aux horreurs de la guerre ; ce prodige a été opéré par le caractère (frivole & libertin) d’une nation qui répand par-tout l’amour du plaisir : Incidit in Scyllam cupiens vitare caribdim. […] Peisonnel, Consul de la nation, intitulée Selim ou la foi du sujet ; elle a eu les plus grands applaudissements, le sujet en a été trouvé neuf, & vraiment tragique ; les caractères bien soutenus, la conduite sage, les situations intéressantes, le style noble & nerveux, les sentiments d’amour & de fidélité du sujet envers son Roi, y sont dévelopés d’une maniere, qui fait autant d’honneur à l’auteur qui en est rempli, qu’au Monarque qui les inspire. […] De Marseille, 17 Avril 1772, bien aprécié, veulent dire qu’une poignée de Négociants de Marseille, qui trafiquent au Levant, & qui ont un Comptoir à Smirne, & un Consul de leur Nation, avec leurs commis, facteurs, courtiers, matelots, (quel auteur, quels acteurs, quels juges !) […] Moyen de faire estimer la nation chez des peuples chez qui le metier de comédien, plus infâme & plus scandaleux qu’en France, s’il étoit possible, n’est exercé que par des femmes prostituées, qui, pour de l’argent, vont de maison en maison, se livrer au goût du public.

72. (1768) Des Grands dans la Capitale [Des Causes du bonheur public] « Des Grands dans la Capitale. » pp. 354-367

tandis que le génie de nos Écrivains sera forcé de ne faire ses choix qu’entre les passions ; qu’il sera asservi aux caprices d’un frivole personnage, d’une Femme de Théâtre, qui prétend ne chercher que dans elle seule, la regle du goût de la Nation, & les couleurs qui doivent former le portrait des mœurs ? […] Alors le Théâtre deviendroit véritablement le spectacle de la Nation, & seroit avoué par elle.

73. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre II. De la Comedie. » pp. 163-177

Il est peu de Nations, & de Siecles où ce plaisir ait esté plus en vogue plus en commerce & plus parfait, que parmy nous : & nos beaux Esprits y ont travaillé si heureusement, que nous pouvons sans trop de presomption, nous vanter d’avoir élevé le Theatre beaucoup au de-là des vieilles Idées, & des efforts des anciens Poëtes. […] Car tel Estranger qui durant deux mois ne voit que la mesme chose sur un Théatre, se persuade que l’on n’a rien que cela à représenter, & conclut au prejudice de nostre Nation, la sterilité de ses beaux Esprits & la misere de nos Acteurs.

74. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la discipline ecclesiastique, et des obligations imposees par les saints conciles dans la vie privee des pretres.  » pp. 341-360

L’influence que les ecclésiastiques ont reprise depuis quelques années était utile pour le bien de la religion, c’est une vérité que tout homme sensé reconnaîtra avec empressement, parce que après la révolution funeste que la France a éprouvée, tous les principes de morale se trouvant bouleversés et anéantis, il était salutaire pour la nation qu’un corps respectable dans la société se vouât à leur rétablissement, à leur propagation. La religion chrétienne renferme dans ses principes, dans ses éléments, tout ce qui mène l’homme au bonheur, tout ce qui le rend cher et utile à ses semblables, et la pratique de toutes les vertus qu’elle consacre et qu’elle commande, ne peut que fortifier les nations qui vivent dans sa foi.

75. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — I. Fin principale de l’Incarnation du Verbe. » pp. 5-6

Il ne craint rien tant que d’être chassé de cette nation sainte qui est la conquête de Jesus-Christ, & de rentrer dans les fers de l’Ange superbe.

76. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre dernier. Conclusion. » pp. 345-347

Si mes vœux étaient remplis, la gloire du Spectacle moderne & de ses Auteurs en deviendrait plus éclatante, plus réelle, & le goût de la Nation serait justifié.

77. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quinzième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 275-277

Ma sœur est un trésor, Monsieur, pour vous, pour votre neveu, pour moi, pour la Nation, dont elle est l’honneur.

78. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139

Il décide ex cathedra que la profession de pauvreté est contraire à la religion & au bon sens ; que Jesus-Christ n’a point demandé l’aumône ; que c’est un vol fait à la nation & aux autres pauvres ; qu’un seul Ordre mendiant coûte trente-quatre millions d’or ; que les Carmes déchaussés de Paris ont cent mille livres de rente, & n’en mendient pas moins, &c. […] Witikins se fit volontairement Chrétien ; son élévation & celle de sa maison fut la récompense de sa conversion très-sincère, qui occasionna celle de toute la nation. […] Est-ce bien ménager l’honneur même de la nation & du Roi, & donner du poids à tout ce qu’il a fait & décidé pour elle, que de le traiter de brigand, de simoniaque, de libertin, d’amoureux de la Comtesse de Périgord (car il faut bien chez l’Auteur que la galanterie règne par-tout), un monstre enfin ? […] On achette leurs ouvrages, on les lit dans toute l’Europe ; grâce à leurs chef-d’œuvres, notre langue est devenue la langue universelle, & notre nation le modelle des autres nations. […] Et ne diroit-on pas que ces Auteurs sont les seuls qui font honneur à la nation ?

79. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106

Moliere, corrupteur de la nation, fut lui-même très dépravé. […] Le Théatre déploya ses richesses, se para de tous ses atours, & fut une plaie pour la nation. […] Voilà l’homme proposé aux éloges publics de la nation par une Académie célebre. […] Louis XIV, qui pendant 70 ans donna le ton à la nation, la monta sur le ton de l’enthousiasme pour l’homme qui savoit le mieux le divertir, & flatter ses passions, dans un âge & dans une crise qui lui assuroit son suffrage & celui de sa Cour. […] Ceux qui avoient mérité d’y être admis par leurs vertus & leurs victoires, y passoient une vie à jamais heureuse dans les jeux, les repas, les plaisirs, la chasse, les exercices militaires, selon les idées & le goût de la nation.

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