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42. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE PREMIER. Allégations de M. de Sénancourt, dirigées contre l’auteur du livre intitulé : Des Comédiens et du Clergé. » pp. 49-51

Dès son exorde M. de Sénancourt se permet de crier au scandale, à cause de la réunion de deux mots, au rapprochement desquels, on n’est pas, dit-il, très habitué. Il ignore que ces deux mots qu’il me fait un crime d’avoir accolés, se sont eux-mêmes autrefois associés, car ils désignent ceux qui, à différentes époques, jouaient également la comédie, ainsi que je l’ai démontré dans l’ouvrage que j’ai fait imprimer.

43. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99

On en revient cynique dans le double sens que ce mot présente. […] De là le mot tragédie, qui malgré l’élévation de tant de Rois & de Héros, qu’elle barbouille de la lie du vice, signifie en Grec chanson de bouc, & dont encore les vices, qui n’en deviennent pas plus nobles, pour être habillés de pourpre & montés sur de grands mots, sont le fruit ordinaire. […] Ils ont leurs bons mots, leurs graces vives, animées & amusantes. […] Plus une piece est remplie de sel & de bons mots, plus elle plaît. […] Toutes les conversations ne sont que des médisances & des plaisanteries, ses amusemens des vaudevilles, des chansons, épigrammes, libelles, &c. on se venge, on se console par un bon mot.

44. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre III. Recherches nécessaires pour s’éclaircir si les Anciens ont connus l’Opéra-Bouffon. » pp. 101-108

Si l’on m’objectait qu’il est absurde d’imaginer que l’Opéra-Bouffon ait éxisté chez les Anciens, puisqu’on n’en rencontre nulle part aucune trace, & que l’Histoire n’en dit point le moindre mot ; je ne serais pas long-tems à chercher ma réplique, la voici. […] Rapportons les propres mots de l’Oracle des Sçavans : « La Comédie doit son origine à ces chansons obscènes, autorisées par la coutume & par les loix, qui se chantent encore de notre tems par les Villes. » On voit donc que notre Opéra subsistait, au moins en partie, long-tems avant que les autres Théâtres fussent en usage. […] C’est une allusion à un article trop minutieux de l’Encyclopédie, au mot Perruquier, dans lequel on explique la manière de friser, de pomader les cheveux ; mais ce n’est pas le seul article un tant soit peu ridicule qui soit dans cet ouvrage immense, & dont surement la Postérité ne se souciera guères : cherchera-t-elle, par éxemple, à savoir comment il faut frire les artichaux ?

45. (1640) Lettre apologétique pp. 2-42

Je dirai de plus, qu’il n’y a point d’impostures que sa langue n’ait trouvé dans l’égout de son papier journalier, pour essayer de ruiner la réputation de ceux qui la professent, et comme la médisance est la plus belle partie de son âme, ses injures sont aussi le plus riche ornement de son esprit, et pour dire en un mot de tous les vices d’un Calomniateur, ce Religieux en fait la grandeur de sa vertu et la force de sa Rhétorique. […] [NDE] Ce mot manque dans le texte. […] [NDE] Ceux qui font des mots pour rire. Le dictionnaire de Nicot lie ce mot à scurra, scurrilitas. […] A remarquer que ce mot se dit particulierement d’une suite de conquêtes, d’une suite d’avantages remportés à la guerre (Dictionnaire de l’Académie, 1694) m.

46. (1825) Des Comédiens et du Clergé « article » pp. 60-68

Diverses considérations qui peuvent toutes se résumer par ce mot : la faim, donnent encore chaque jour à la vérité naissance à une foule de compositions littéraires ; mais qu’on y prenne garde, le métier se gâtera ; on aura beau manier les ciseaux avec habileté, le public finira par se lasser de ces découpures des anciens livres ; il trouvera qu’on lui fait payer trop cher des titres imprimés en caractères anglais, et des marges de quatre poucesa. […] Mais comme notre nation a toujours aimé le mot pour rire, on ne tarda pas à trouver que les mystères étaient un peu graves ; et les confrères, pour varier le spectacle, s’adjoignirent insensiblement quelques bons fils de famille ou enfants sans souci, comme il y en a dans tous les siècles, qui se chargèrent d’égayer ceux dont les saints tableaux avaient rembruni l’imagination ; de sorte qu’au seizième siècle s’introduisit presque généralement l’usage de représenter les histoires du Vieil et du Nouveau Testament avec la farce au bout, pour recréer les assistants. […] Par conséquent, la comédie fut donc instituée, approuvée et consentie par les autorités suprêmes du royaume. » Il n’y a plus qu’un mot à dire maintenant, car les comédiens, qui se succédèrent depuis cette époque jusqu’au grand homme à qui le curé de Saint-Eustache refusa la sépulture chrétienned, tinrent tous directement leurs droits des Confrères privilégiés, et furent obligés de faire une réserve sur leurs bénéfices pour payer l’autorisation qui leur était accordée.  […] [NDE] A l’époque, le mot signifiait les vieux livres, dont on fait peu de cas.

47. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Douzième Lettre. De madame d’Alzan. » pp. 250-253

Ma sœur, il faudrait engager monsieur Des Tianges, à vous confier une Lettre de mon mari qu’il doit recevoir, par le même ordinaire que vous aurez celle-ci : copiez-la, & me l’envoyez : je l’exige de votre tendresse : sur-tout n’en supprimez pas le moindre mot. […] Il n’a pas dit un mot : mais il paraissait si touché !

48. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXIX. Nouvel abus de la doctrine de Saint Thomas. » pp. 102-108

ad Mais d’abord, il est certain qu’il ne s’y agit point du carême dont il n’y a pas un mot dans tout cet endroit : mais quand on voudrait, comme il est juste, étendre au carême jusqu’à un certain degré, ce que propose ce saint docteur en général sur l’état des pénitents, il n’y aurait rien qui ne fût contraire à la prétention de notre auteur. […] ag Par toutes ces autorités, après avoir modéré les divertissements qu’un pénitent peut se permettre en particulier pour le relâchement de l’esprit et la société, il lui défend tous les spectacles publics et tous les exercices qui dissipent ; cependant le dissertateur trouve en cet endroit, qu’on peut entendre la comédie « tout le carême » (ce sont ses mots)Pag. 54. [« Lettre d’un théologien », page 54]. […] Qu’on ne fasse donc point ce tort à Saint Thomas, de le faire auteur d’un si visible relâchement de la discipline : c’est assez de l’avoir fait sans qu’il y pensât, le défenseur de la comédie ; sans encore lui faire dire, qu’on la peut jouer dans le carême, quoiqu’il n’y ait pas un seul mot dans tous ses ouvrages qui tende à cela de près ou de loin ; et qu’au contraire il ait enseigné si expressément que les spectacles publics répugnent à l’esprit de pénitence que l’église veut renouveler dans le carême.

49. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « Stances à Madame Isabelle, sur l’admiration où elle a tiré la France » pp. -

A l’instant pour orner la terre, Des vives beautés qu’il enserre, Il lui voulut donner un Corps, Vraie Image de sa figure, [mot illisible] ce que l’œuvre de nature Se perd en discordants accords. […] [NDE] Un mot est barré (espritz ?)

50. (1590) De l’institution de la république « SIXIEME TITRE. Des Poètes, et de leurs vertus, item quels Poètes on peut lire et quels on doit rejeter des Théâtres. » pp. 117-127

lequel apporta maintes utilités aux humains, rédigea par ordre les mots, institua les Sacrifices et cérémonies, inventa plusieurs harmonies, enseigna aux Grecs les interprétations des mots, dont il est appelé Hermès, c’est-à-dire, interprète, et disent fabuleusement qu’il fut changé en une Planète. […] Toutefois Sophocle, et Euripide sont fort élégants et jolis entremêlant de graves sentences, non sans un certain poids et mesure des mots, et gravité des personnages y introduits. […] toutefois si les gens savants la veulent lire, qu’ils la lisent particulièrement en leurs études, en pesant plutôt les mots et dictions, que les sentences. […] Atellanes, ainsi dites de ce mot Atella, ville de la Campagne, où elles furent premièrement jouées. […] Car l’une prend son étymologie de ce mot GrecDonatus sur Terence.

51. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104

En trouverait-on dans les œuvres de toutes les précieuses du monde un de plus insoutenable que l’emploi qu’il fait du mot traire dans l’Avare, ou de celui de bouillie dans l’Etourdi ? […] Que si même, aurait pu ajouter le prudent ami, les circonstances, votre talent et votre goût, vous portent à mêler à vos instructions une certaine dose de raillerie, de finesse, de pointes ou d’ironie, de la gaîté, du comique, même de la poésie, en un mot un peu de comédie, faites-le à la manière d’Horace, de Pascal et de Michel Cervante. […] D’un autre côté, non-seulement ils sont très-propres à tourmenter et pressurer l’égoïsme qu’ils mettent à contribution malgré lui ; mais on les voit s’attaquer mutuellement, se prendre au mot et s’exécuter les uns les autres. […] Et dans quel temps, aurait-il pu ajouter encore, voulez-vous publier une telle satire qui doit les comprimer, les âmes sensibles, déjà en trop petit nombre, et rendre ridicule peut-être jusqu’au mot sacré de Bienfaisance ! […] Fut-il jamais une époque à laquelle il y eut plus de familles indigentes, plus de pauvres honteux, qui ont besoin d’un protecteur généreux, d’un ami obligeant, et, à défaut de ceux-là que vous dites vous-même être bien rares, d’un interprète quelconque, d’un voisin hypocrite, d’un tartufe de bienfaisance en un mot, qui fasse connaître leur situation, qui soit du moins l’affiche de leur misère, l’écho de leurs gémissements vis-à-vis des personnes vraiment sensibles et prêtes à leur tendre une main secourable ?

52. (1731) Discours sur la comédie « TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. »

Hérode Agrippa embellit le Théâtre d’Antioche, 54 Histrions, signification de ce mot selon Suétone, 60. […] Il détruit tous les Théâtres, 351 M Majume (Jeux) leur origine, explication de ce mot, 85 Malela, erreur de cet Historien au sujet de Théodose, 111 Mandements, extraits de quelques Mandements contre les Spectacles, 248. 249. 252 Mariade chassé du Conseil d’Antioche pour avoir négligé les Jeux, 70 Mariana déclame avec force contre la Comédie, 282. 291 Maugras, son Ode sur l’endurcissement, 124 Ménandre, caractère de ce Poète, 97 Messala Junius donne son bien aux Comédiens, 73 Michel III. […] Satires, signification particulière de ce mot, 90 Sénèque, caractère de ses Tragédies, 86 Sénèque le Philosophe, ce qu’il pense du Théâtre, 139. 142 Sévère Empereur peu favorable aux Comédiens, 68 Sorbin Evêque de Nevers, ridicule traduction d’un passage Latin, 122 Sosibius Sénateur d’Antioche, laisse tout son bien à cette Ville pour célébrer des Jeux, 55 Spectacles ce qu’on entend par ce mot, 37. défendus les jours solennels, 118. 178. 295.

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