Dacier dit dans son Commentaire : « Je voudrais qu’on fit réflexion sur ces paroles d’un Païen : les Païens pouvaient avoir des raisons d’aller aux jeux publics, c’étaient des Magistrats qui les donnaient ; mais elles sont aujourd’hui très mauvaises, c’est une vertu et une marque de piété de les mépriser ; on ne doit juger des progrès qu’on a fait dans la sagesse que par l’augmentation de ce mépris. » M.
Charles Borromée,21 Cardinal & Archevêque de Milan signait les canevas des Comédiens, & leur donna le Privilège de cette Ville en 1583 ; il ne désapprouva que les Spectacles immodestes, comme on le voit par le troisiéme Concile qu’il tint à Milan en 1572. » Floridor, fameux Comédien, né Gentilhomme n’en fut point jugé indigne par la profession dont il était,22 dans la recherche que l’on fit de la fausse noblesse, il fut reçu par le Roi & son Conseil à faire preuve de la vérité de la sienne qui, par droit héréditaire, a passé à sa postérité. […] Lorsque la peste vint désoler nos foyers, il n’y avait que le Concert, qui fut payé comme à l’ordinaire, quoi qu’il ne fit rien ; jugez si nous les refusons. […] Amateur comme tu l’es de la bonne harmonie, tu me reprocheras de ne t’avoir pas copié la Musique, mais J.J.R. n’a pas jugé à propos de nous la procurer, ou peut-être Plutarque ne l’a pas notée, mais tu présupposes aisément qu’un Pont neuf est le chant de convenance qu’exigent ces paroles élégantes ; elles sont modestes à cet égard.
Depuis qu’ils se croient des Messieurs & des Dames (de haut parage) ils se sont arrogé le droit de juger les auteurs & leurs ouvrages.
Dans le nombre infini d’Auteurs & d’ouvrages sur l’éducation que la chûte des Jesuites fait éclore, on voit une Demoiselle Brohon, Institutrice de la jeunesse, qui a jugé à propos de chausser le cothurne en faveur des jeunes Demoiselles.
A en juger par les traits qu’il lance fréquemment contre les choses saintes, on croiroit qu’il a fort peu de religion.
.° Toute piece nouvelle subira quatre examens ; l’un de la police, pour juger si elle contient quelque chose contre les loix ; l’autre des Théologiens, pour voir s’il n’y a rien contre la religion ; un troisieme des Poëtes, pour la partie littéraire ; un quatrieme des Comédiens, pour l’exécution théatrale.
Quand ès collèges il sera jugé utile à la jeunesse de représenter quelque histoire, on le pourra tolérer, pourvu qu’elles ne soient point en l’Ecriture sainte, que Dieu n’a point donnée pour être jouée, mais prêchée, que cela se fasse rarement, par l’avis du colloque qui examinera la composition. » C’est ce qui a été ordonné par les synodes de Montpellier, Figeac, Nîmes, Vitré, S.
77) excommunie les filles Chrétiennes qui se marient à des Comédiens : « Si quæ fidelis viros Scenicos habeat, à comunione arceatur. » Le concile de Carthage (ann. 398.) étend l’excommunication à ceux qui au lieu de se trouver à l’office ou aux assemblées des fidèles, s’en vont aux spectacles : « Qui prætermisso solemni Ecclesiæ conventu, ad spectacula vadit, excommunicetur. » Je sais qu’à en juger par la doctrine reçue sur les censures, on pourrait chicaner sur ces canons des premiers siècles, et dire que ces paroles, segregetur, rejiciatur, excommunicatur, au subjonctif, marquent quelque chose à faire, une censure à lancer, c’est à-dire une excommunication comminatoire, ferendæ sententiæ, non une excommunication toute portée, encourue par le seul fait, latæ sententiæ ; et dans la précision du langage et des formules modernes, conformément à la décision des décrétales, il faut convenir que cela est vrai.
Ce serait un moyen de réconcilier la tragédie avec des personnes célèbres par leur doctrine et leur piété, qui la condamnent, et qui en jugeraient plus favorablement, si les Auteurs songeaient autant à instruire qu'à divertir.
Jugeons de l'arbre par le fruit : on pleure les malheurs d'un Héros imaginaire, et on ne jettera pas un regard de compassion sur les malheurs réels d'une foule de pauvres et de malades qui périssent de misère.
.) : « On peut juger si ce spectacle devait avoir de l'éclat, par l'estimation des plus experts Joaillersu qui avaient attaché les diamants sur les habits ; leur valeur ne pouvait aller au-dessous de dix millions.