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272. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

Pendant cinq à six mois que dura cette intrigue, écrite avec la plume d’un jeune romancier, on fait écrire tous les jours ces deux amans, comme la Mancini à Louis XIV, des lettres galantes, & on en donne deux pour modeles, dont aucune n’est l’ouvrage de ces enfans.

273. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

Qu’il est agréable au goût savourez les délices de ces passions vives, de ces tendres sentimens, de ces intrigues amoureuses, de cette musique voluptueuse, de ces commerces que vous y formez : Ad vescendum suave.

274. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

Vous étalez vos passions aux yeux de votre famille, comme sur un théatre où vous êtes l’Acteur de la piece, vos discours licencieux, vos emportemens, vos intrigues, vos désordres ; Auteur & Acteur, quelle comédie vous y jouez, & plus vivement que sur la scène !

275. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE III. Immodestie des Actrices. » pp. 57-84

On pourroit impunément les heures entieres avoir l’esprit & le cœur attaché à des intrigues amoureuses, toujours souillé par des images, ému par les sentimens les plus vifs, l’imagination toujours remplie de beauté, de plaisir, d’obstacles, de succès, l’oreille frappée de discours galans, & de sons tendres & harmonieux, toute l’ame occupée de situations attendrissantes & délicieuses, & au milieu de tous ces pieges, les objets les plus immodestes continuellement sous les yeux, sans être séduit par l’erreur, & entraîné par la passion, sans apprendre à cette école à mépriser, à braver la pudeur qui retient, la loi qui défend, le remords qui trouble, le péché qui effraie, en entendant cent fois dire & redire, chanter avec grace, débiter avec assurance, déclamer avec feu, exécuter avec goût cette morale anti-chrétienne, si conforme à la nature, canonisée dans le monde, si agréable à un cœur corrompu, qui fait du crime un mérite, de la résistance un ridicule, de la volupté un besoin, de la passion une nécessité !

276. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

Une Actrice peut & doit dire son sentiment quand on examine une piece nouvelle ; mais communément elle n’est occupée que de sa parure, de ses intrigues & de son plaisir.

277. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

J’entends souvent dire que les intrigues amoureuses qui se représentent sur le Théatre, ne peuvent être nuisibles, dès qu’elles se terminent par une alliance, qu’on voudroit faire servir de modele à tous les mariages. […] D’ailleurs, la plupart de ces intrigues se traitent sur la scene sans aucune bienséance. […] de Voltaire, la dissipation, le goût des riens, la passion pour l’intrigue sont les grandes divinités. […] C’est ce qui arrive dans toutes ces Comédies où l’on voit les intrigues des amans les plus indiscrets & les plus téméraires, terminées par le mariage : dénouement qui tend à inspirer que, pour être heureux dans sa passion, il faut tout hazarder. […] Il s’ensuit que les personnes avancées en âge n’y peuvent jamais faire que des rôles en sous-ordre : ou pour former ce nœud de l’intrigue, ils servent d’obstacles aux vœux des jeunes amans ; & alors ils sont haïssables : ou ils sont amoureux eux-mêmes ; & alors ils sont ridicules, turpe senex miles.

278. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Il aima94 pourtant l’art des Histrions, dit encore Capitolin, qui sous des Fables et des noms empruntés tournaient en ridicule ceux qui formaient ou entretenaient des intrigues d’amour. […] Cela paraît par quelques endroits de Saint Augustin et de Saint Jérôme, de sorte que certaines expressions qui nous blessent, ne faisaient pas plus d’impression dans les esprits, qu’en font présentement ces mots à double sens, ces tours ingénieux et agréables, avec lesquels on expose à présent une intrigue d’amour dans un Roman, ou sur le Théâtre. […] Les pièces comiques lui paraissent dangereuses, parce qu’elles roulent ordinairement sur les fictions de quelque intrigue amoureuse et déréglée, lesquelles font d’autant plus d’impression dans l’esprit, qu’elles sont exposées avec plus de tour et d’élégance. […] , qui cherchait partout des divertissements, appela du fond de l’Italie, une bande de Comédiens dont les pièces toutes d’intrigues, d’amourettes et d’inventions agréables, pour exciter et chatouiller les plus douces passions, étaient de pernicieuses leçons d’impudicité. […] Est-il quelqu’un des Spectateurs, qui ne revienne avec un cœur moins chaste de ces spectacles, où les expressions, les gestes, les tours, les fictions, les intrigues, tout porte au faux amour.

279. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VIII. Anecdotes illustres du Théatre. » pp. 186-214

Son caractère, ses exploits, sa réputation peuvent fournir de beaux vers, & quelques scénes brillantes ; mais ne forment ni intrigue, ni dénouement.

280. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

Cette honnête Dame empoisonne son mari, & s’enfuit avec son amant ; elle alla s’établir dans une isse de la Méditerranée, à qui elle donna son nom ; elle y ouvrit un lieu de débauche, comme Calypso, les Sirenes, la Déesse de Paphos, d’Amathonte, &c. car les stations & les avantures du sage Ulysse dans sa navigation, les innombrables prodiges d’Ovide ne sont précisément, non plus que les intrigues de tous les rommans & de toutes les piéces de théatre, que les historiettes des libertins, & des courtifannes, dont on chante les amours.

281. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183

Caussin étoit éloquent, savant, grand homme de bien, & d’une probité à toute épreuve ; il a fait divers ouvrages qui supposent beaucoup d’érudition & de génie, il a prêché avec le plus grand succès ; ses belles qualités firent sa fortune & sa disgrâce, il fut Confesseur de Louis XIII, goûté du Prince, estimé de toute la Cour ; mais n’ayant pas voulu se prêter auprès de son pénitent, aux intrigues du Cardinal de Richelieu, qui pour régner seul avoit causé & entretenoit la division dans la famille royale ; il fut exilé au fond de la Bretagne, & ne revint à Paris qu’après la mort du Cardinal, il vécut & mourut dans la plus haute estime ; entr’autres ouvrages il avoit donné la vie de la B.

282. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE I. Du sombre pathétique. » pp. 4-32

Ce modèle admirable des vertus les plus austères était unanimement respecté ; on n'avait pas même les faux prétextes d'ambition, d'intrigue, de cupidité, d'oisiveté, de dissipation, dont on colore cette foule d'invectives que l'irréligion et le vice ne cessent de vomir contre l'état monastique.

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