La comédie est en effet bien ancienne, les intrigues Madianites n’ont pas commencé à Molière, et les Princesses Cozbi de nos jours datent dans l’histoire des mœurs théâtrales, de la plus haute antiquité.
L’intrigue est une suite d’efforts des deux personnages à se tromper, s’intimider, se tuer ; d’où la jeunesse peut retirer d’épouvantables leçons de mensonge, de fourberie, et des maximes qui peuvent justifier le poignard ou le poison dans les rivalités d’amour, de vanité, ou d’intérêt, et enfin pour dernier tableau elle entend un fils maudire sa mère.
Des divinités célestes ou infernales, suspendues par des cordes, ou poussées par des trapes comme des statues ; des rois très-peu majestueux & des confidens ridicules, qui viennent tous froidement converser en musique, dans un lieu où l’on ne devroit voir que des héros & des bergers, & des intrigues de comédies, dignes de la composition de nos premiers théâtres, forment tout le canevas de ce spectacle, & l’on finit par attribuer au genre tous les défauts du poëme & de la musique. […] L’une représente une intrigue conduite à sa fin par toutes les nuances, les finesses & l’art du dialogue : l’autre, en s’exprimant dans un degré d’éloignement qui suppose dans le spectateur l’impossibilité d’entendre les interlocuteurs, ne lui devient intelligible que par les situations & par des intérêts assez grands & assez vifs, pour que les gestes puissent suppléer au défaut des paroles.
Un peu avant ceci Lénitive fâchée de voir son intrigue avec Melbourne presque découverte, se rassure par cette considération : Ibid. p. 39. […] Au dernier Acte de cette Pièce, Rasor imite un endroit de la Genèse en découvrant à Belinde l’intrigue qu’il a tramée contre elle.
Passons à ces Comediens qui remplissent la scene d’impuretez & d’ordures ; sans mentir, i’ay honte d’estre icyleur accusateur, & la bien-seance de ma profession me défend de rapporter tous leurs discours, leurs abominations, & leur adresse à bien ioüer toutes sortes de personnages, on y commet mille ordures, on y apprend les intrigues dans les amours, les détours & subtilitez des amants dans leurs poursuittes, les finesses des adulteres pour abuser, le peu de resistance des femmes pour ne l’estre pas, les lasciuetez, les petits discours, les rendez vous, les messages, toutes ces momeries authorisées de l’agreement des impudiques, & ce qui m’estonne le plus, de la presence des plus affairez, des peres de famille, qui quittent froidement leur mesnage pour se treuuer au Spectacle, pour y folastrer, pour y faire les gaillards, & pour y donner à connaistre qu’ils n’ont pas encor esteint les feux de la ieunesse, bien qu’ils ne soient la plus-part que des souches à demi pourries, des stupides, & des hommes pour beaucoup de raisons, sans pudeur & sans honnesteté : Mais ce qui est plus admirable, c’est d’y voir toutes les conditions extremement maltraitées dans les discours, & de n’y voir personne qui en témoigne du ressentiment, qui ne se treuue au Spectacle, & qui ce semble ne tiene à gloire d’y estre ioüé par des insolents.
Se reconnoissent-ils à cette peinture de leur dissipation, de leur luxe, de leurs hauteurs déplacées, de leurs intrigues, de leurs rivalités.
Les paroles, les habits, la parure, la démarche, les gestes, les intrigues, le style des pieces, tout y est plein du poison de l’impureté.
Aux Farces de Turlupin, gros Guillaume, Guillot Gorgus, qui avoient succédé à celles du Prince des Sots, avoient succedé les Jodelets de Scarron, & des Piéces d’intrigues dans le goût Espagnol.
Hercule présidait aux combats des Gladiateurs, Neptune aux batailles navales ; Diane à la chasse ; mais tous les théâtres étaient dédiés à Vénus, elle seule préside aux intrigues théâtrales.
Qu'on l'appelle amour, intrigue, passion, coquetterie, galanterie, désirs, infidélité, etc. sous le masque de tous ces divers synonymes, c'est toujours le vice qui en fait le fonds, c'est du vice qu'on parle : « Nec nominetur in vobis.
Il n’y a dans la délivrance des Juifs par Esther, qu’une intrigue de Cour ; dans l’établissement de Ruth qu’une aventure champêtre ; dans les guerres des Machabees que des actes héroïques d’une valeur singuliere, dont, peu de tems auparavant, les guerres d’Alexandre, & dans le même tems les guerres de la République Romaine, avoient donné une infinité de traite aussi admirables qui avoient produit d’aussi grands effets. […] On montre cette tête comme un trophée, c’est-à-dire, elle affiche son intrigue, se fait voir par tout avec lui, & s’en fait gloire.