/ 311
209. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IX. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'étaient point infâmes parmi les Romains, mais seulement les Histrions ou Bateleurs. » pp. 188-216

, comme Pline s'en explique, en ajoutant les mots de Pantomimes et d'arts efféminés ; car cela ne convient qu'à ces impudents qui dans leurs actions donnaient des images des plus lâches et des plus honteuses pratiques de la débauche.

210. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VIII. » pp. 131-157

Ce sont des violences qui se produisent sur la Scéne, une incontinence effrénée, la haine & le fratricide ; est-il permis de comtempler l’image du crime avec une sorte de complaisance.

211. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276

L’à-parté est l’image de la pensée ; on ne peut la représenter autrement, qu’en fesant dire quelques mots à celui qui en conçoit une, qu’il est important que l’on sache.

212. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335

L’admiration nous laisse dans la tranquillité, & nous allons au Spectacle pour être arrachés à notre tranquillité, par une vive image de nos Passions.

213. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre I. Que les Spectacles des Anciens ont fait partie de la Religion Païenne. » pp. 2-35

fit célébrer à Rome les Jeux du Cirque en l'honneur des grands Dieux, à savoir Jupiter, Junon et Minerve, en la société desquels les autres furent admis avec le temps, ce fut en reconnaissance de la victoire que ce Dictateur remporta sur les Latins, comme il en avait fait le vœu au milieu de la bataille ; et en la procession on portait les Images des douze Dieux qu'ils nommaient les Grands, auxquels tous les autres furent peu après ajoutés, depuis le TempleOnuph. l. 2. c. 2.

214. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VII. Histoire des Cas de Conscience. » pp. 159-189

Une image de péché qui s’étale, une passion qui se réalise, qui s’anime, se répand, se glisse dans les cœurs ; la brutalité qui vomit des infamies, l’impudence qui fait trophée des excès, sont peu à craindre, le dégoût, le mépris, l’horreur qu’elle inspire en sont le contrepoison ; mais la finesse qui les voile en est le sel. […] Ces deux Princes sont l’image du monde, pleins d’ambition ; de cupidité, de faste, de mépris pour la vertu.

215. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Suite d’Elisabeth d’Angleterre. » pp. 33-82

Quoiqu’il en soit, Elisabeth devoit tout au Roi d’Espagne, ne cessoit de le combler d’éloges, & de se louer de ses bontés ; par un trait de Comédienne, elle fit mettre à la ruelle de son lit (elle n’étoit pas iconoclaste) le portrait de Philippe comme on y met les images des Anges gardiens & des Saints Patrons pour les invoquer. […] La religion d’Élisabeth, plus libre que celle de Henri son père, conserva la Confession sacramentelle sans l’ordonner, les Fêtes, les jeûnes, les abstinences sans y obliger ; la présence réelle de Jesus-Christ dans l’Eucharistie sans impanation ubiquite ni transubstantation, la Hiérarchie ecclésiastique d’Évêques, Curés, Chanoines, Prêtres, Diacres, sans Chef universel de l’Église chrétienne, mais seulement un Chef particulier de l’Église d’Angleterre, & se donne elle-même hardiment pour Chef & Gouvernante de son Église ; la Communion sous les deux espèces sans nécessité de le recevoir ; le Clergé, sans dîmes, sans privilège qui les distingue des Laïques ; elle avoit grande envie de conserver des Cardinaux pour se faire à elle-même un sacré collège en écarlate ; elle vouloit encore conserver les images sans honorer ni invoquer les Saints ; elle croyoit les images propres à orner les Églises, & utiles à instruire les peuples ; mais les Protestans rigides s’y opposèrent si vivement qu’elle se rendit enfin avec peine.

216. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Il parle un langage poli, châtié ; (quoiqu’il se sente toujours de son accent, qui, malgré lui, le fait trop souvent reconnaître) il ne présente que des images riantes et agréables ; ses manières séduisantes affectent l’âme de sentiments qui lui sont toujours favorables. […] Mais, pour ne rien laisser échapper, et faire voir aux apologistes combien l’on est exact sur les traits qu’ils admirent dans Molière, mettons auparavant ici quelques vers de la première scène du même acte, qui présentent aussi une image assez détaillée : c’est le Misanthrope qui parle à sa maîtresse : (Célimène. […] A l’analyse qu’en fait M.F. on ne croirait pas, si on ne la connaissait, que sous le vain prétexte de réprimer la mauvaise foi et la séduction, elle fournit à chaque pas des armes à l’impureté ; qu’elle en fait des images si séduisantes, que les gradations en sont si imperceptibles et si adroites, ses progrès si rapides, qu’elle est toute entière dans les cœurs, avant qu’on l’ait, pour ainsi dire, sentie s’y introduire ; en un mot qu’elle porte à chaque phrase l’esprit, malgré lui-même, sur des idées sur lesquelles il n’est pas possible de prendre le change. […] Là, de nos voluptés l’image la plus vive Frappe, enlève les sens, tient une âme captive.

217. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182

le Maréchal-Ferrant, & presque toutes les pièces qui brillent sur son Théâtre, ne sont qu’un image de la vie des Artisans, sans qu’on leur fasse ordinairement arriver la moindre avanture, la plus petite catastrophe.

218. (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153

La pureté prétendue qu’on attribue au théâtre moderne, n’est donc tout au plus qu’une pureté, apparente, qui n’adoucit les images du vice que pour le faire recevoir avec plus de facilité, en le rendant moins affreux, & par conséquent moins haïssable.

219. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre III. Que les anciens Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre, parce que c'était participer à l'Idolâtrie. » pp. 57-89

Ces trois jeunes Martyrs ne voulurent jamais sacrifier aux Démons, ni par menaces ni par tourments ; Mais celui qui regarde avec plaisir les images des Idoles dans les Spectacles nocturnes, ne leur a-t-il pas sacrifié ?

/ 311