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251. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

Etre également prêt, suivant les occasions, à refuser un cartel, ou à forcer un rempart et un retranchement, c’est ce qui forme le Héros, dont le caractère doit être, quoi qu’il lui en puisse coûter, de ne jamais reculer sur aucun devoir.

252. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74

Nouvelle dégradation, se faire honneur de la bassesse, pardonner, louer la bassesse dans les héros ! […] 3.° Il est dit de cette Héroïne qu’elle s’étoit toujours si bien conduire, que malgré la malignité, la calomnie & la médisance par-tout si répandue, on n’avoit jamais parlé mal d’elle ; tout le monde au contraire faisoit son éloge.

253. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Les adultères des Dieux et des Héros sur le Théâtre, sont des divertissements d’insensés, mais d’autant plus dangereux que des Poètes mercenaires les surfont en y mêlant tous les charmes du langage. […] En un mot, c’était les Héros du Christianisme, l’admiration de leur siècle, et la gloire du genre humain. […] L’objet de la passion des Héros du Théâtre n’est pas moins que leur divinité. […] Ces usages contraires à la raison, punis par les lois, opposés au Christianisme, font la belle gloire sur notre Théâtre : les ressentiments, la cruauté, le carnage y sont comme canonisés : l’orgueil y passe pour bravoure, et les Héros y sont formés d’après les Démons.

254. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49

Les Grecs, qui conservèrent leurs vertus jusqu’à l’instant de leur esclavage, ne s’attachèrent qu’au Tragique ; ils y chèrissaient l’image de leur fierté, & des Héros qu’ils imitaient.

255. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

Il déclare qu’il excelle par la peinture des Passions, l’art de les émouvoir, la beauté des expressions, & la pureté du langage : mais il nous reproche à tous en général de faire parler à la Françoise, les Héros de l’Antiquité, de même que nous les faisons paroître sur le Théâtre avec des parures Françoises, ensorte qu’on les pourroit appeller selon lui, M.

256. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

que les Héros, les grands hommes, et à plus forte raison les Dieux ne fassent rien paraître qui ne réponde à leur supériorité sur les Etres vulgaires ; il est absurde et ridicule de donner aux premiers le langage ou les manières des autres : Aristophane lui-même n’ignorait point une règle si essentielle, quoiqu’il pratiquât le contraire. […]  » Eschyle repart, que les pensées et les sentiments des Héros veulent être rendus par des expressions proportionnées à la majesté de ces personnages : il est dans le vraisemblable que les demi-Dieux le prennent sur un ton mesuré à l’élévation de leur rang : comme ils sont distingués du commun par la magnificence de leur parure, ils doivent l’être encore davantage par la noblesse de leurs expressions.

257. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

L’obligation n’est pourtant pas réciproque ; le Théatre régulier n’a garde de l’interdire, les écarts qu’il permet & son zele pour la régularité n’empêchent pas qu’il ne fasse des excursions sur les terres de la bouffonnerie, & ne mêle les lazzis de l’Arlequin à la majesté d’Auguste, & le dérangement des fragmens aux regles d’Aristote, & par-tout les graces & la bonne volonté des actrices aux maximes de la morale & aux vertus des héros. 3°.

258. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12

Il me semble qu’eux-mêmes s’en expliquent assez, et qu’ils font consister tout leur art et toute leur industrie à toucher l’âme, à l’attendrir, à imprimer dans le cœur de leurs lecteurs toutes les passions qu’ils peignent dans les personnes qu’ils représentent : c’est-à-dire à rendre semblables à leurs héros, ceux qui doivent regarder Jésus-Christ comme leur modèle, et se rendre semblables à lui.

259. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

D’ailleurs, les hommes se montrent quelquefois, au théâtre, dans leur grandeur naturelle ; Sertorius et Pompée n’ont rien de gigantesque, et le siècle précédent vit naître deux Héros que Corneille peut-être avait pris pour ses modèles, « sans se proposer pour objet ce qui n’est point, ni laisser, entre le défaut et l’excès, ce qui est. » S’il est vrai qu’à force de vouloir instruire les spectateurs, on ne les instruit plus ; il faut convenir que toutes les productions de l’esprit auront du moins le même sort, et qu’on doit cesser d’écrire ; et ce n’est certainement pas l’avis de vos lecteurs.

260. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114

Ces braves guerriers se provoquent mutuellement, en récitant les vers que le Tasse met comme Homere, dans la bouche de ses héros ; de la Jérusalem délivrée.

261. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179

C’est dommage qu’on ne tire aucun parti de ce domestique, qui supposé hypocrite, comme son maître, pouvoit avoir des scènes très-plaisantes & très-propres à peindre le Héros, avec Dorine & le reste de la maison.

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