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56. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VIII. Actes de fanatisme et avanies exercés par quelques prêtres, contre des Comédiens français. » pp. 141-148

Combien de guerres de religion n’a-t-il pas suscitées !

57. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104

La guerre injuste qu’il a faite ici à la vertu, ainsi que la guerre inconsidérée qu’il fit au vice dans le Tartufe, a été continuée par d’autres maîtres en fait de cette arme, qui, à son imitation, ont sabré aussi les hommes vertueux, sous le même prétexte qu’ils ne l’étaient pas avec perfection…… Ces éplucheurs de vertus ressemblent parfaitement aux spadassins qui cherchent des occasions de ferrailler, et qui, pour un oui, pour un non, mettent l’épée à la main1. […] Je voudrais bien pouvoir aussi réduire son influence à cette heureuse inutilité ; mais je suis invinciblement entraîné dans une opinion contraire : je vois avec conviction dans le fond ou l’ensemble de ses œuvres un cours complet de démoralisation ; je vois qu’après avoir suscité une guerre cruelle à la vertu par le Tartufe, et lui avoir enlevé ses postes les plus importants par les Précieuses ridicules, et les Femmes savantes, il lui a coupé toute retraite par le Misantrope. […] en temps de guerre, pendant le cours de la plus terrible calamité, à l’époque où les gouvernements donnent déjà, avec trop peu de succès à ceux qui peuvent les seconder, le signal et l’exemple des divers moyens à prendre pour concourir avec eux à adoucir les rigueurs de ce temps de souffrance, où les arts, les métiers et le commerce, languissent, où les malheureux fourmillent dans toutes les professions et sur tous les points de l’Europe !

58. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE V. De la Parure. » pp. 107-137

Ces folies occasionnerent une guerre particuliere, dite la guerre des amoureux, dont la galanterie étoit le principe & l’objet, qui fit mettre sur pied & presque périr trois armées, & dont par une paix galante les Calvinistes profiterent. […] Un soldat défend la patrie, & combat l’ennemi : l’Amazonne déclare la guerre à ses concitoyen., & les blesse mortellement. […] Chacune se promet de soutenir sa gloire, & de réparer ses pertes, en inventant quelque nouvelle machine de guerre, & choisissant un meilleur poste ; chaque jour on vient se donner le défi, & qui ne se flatte enfin d’une victoire dont souvent elle seule s’aplaudit ?

59. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre II. Du Philosophe de sans souci. » pp. 36-60

Quand il s’empara de la Saxe & de la ville de Dresde, le même jour il y fit jouer la comédie, & voulut que la Famille Royale sa prisonniere de guerre y assistât avec lui ; contraste bizarre & inhumain ! […] Ce Prince , dit il, n’étoit grand qu’à la guerre, & très-petit aux opéras ; tous les monumens de sa gloire rendent son triomphe odieux. […] Un grand Roi, un grand Philosophe, un homme sans souci, doit avoir & montrer de la modération, même en temps de guerre, envers les Rois & les peuples ses ennemis.

60. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32

On trouve dans la vie de Charles Quint que Maleasse, Roi de Tunis vint à Naples lui demander du secours contre Barberousse qui lui faisoit la guerre. […] Cette Princesse fameuse par sa beauté & par ses galanteries, mariée successivement à deux Rois à qui elle porta la plus riche dot ; au Roi de France qui la répudia, & qui aima mieux perdre une belle province que de vivre avec elle, au Roi d’Angleterre qui la tint quinze ans en prison : cette Princesse passa sa vie dans les fêtes, les jeux, les spectacles, donna elle-même les plus scandaleux, & rapporta en France & en Angleterre le luxe & la galanterie asiatique ; elle faisoit des amans par-tout, jusques chez les Mahométans où l’on prétend qu’elle fut aimée de Saladin, allumant par-tout le feu de la guerre ; en France pour se vanger de la jalousie de Louis, en Angleterre pour se vanger des amours de Henri qui cessa de l’aimer, & lui préféra des maîtresses ; elle arma ses enfans contre leur père, & fit naître une guerre civile ; elle courut de tous côtés : en Syrie poursuivre son mari, disoit-elle, en Allemagne pour délivrer son fils Richard ; deux fois en Espagne pour aller chercher ses belles-filles. […] Le printemps fait éclorre mille fleurs & embaume les campagnes ; l’hiver dépouille de tout, & déclare la guerre à tous les sens.

61. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50

Son Confesseur lui ayant fait jeter au feu un opéra qu’il venait de composer, un Seigneur de la Cour lui témoigna du regret de cette perte : « Ne dites mot, Monseigneur, lui dit-il, j’ai attrapé mon Confesseur, j’en ai dans mon cabinet une copie. » Les guerres de Charles VII contre les Anglais fournirent une nouvelle matière à la Basoche. […] C’était la vie entière de Jeanne, Reine de Naples et Comtesse de Provence, dont les amours, les mariages, les guerres, les crimes, la mort tragique, donnaient beau jeu au Poète. […] On fut fort heureux que les troupes des Basochiens et des Sots eussent abandonné la scène pendant les guerres du Calvinisme et de la Ligue ; ils auraient également joué les Catholiques et les Protestants, Charles IX et les Coligny, Henri III et les Guises, Henri IV et le Duc de Mayenne.

62. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

Tels furent les fruits de l’oisiveté à laquelle la Grece se livra, lorsqu’elle n’eut plus de guerres à soutenir, comme le dit Horace. […] Ce ne fut, dit Horace, que lorsque les guerres puniques furent terminées, qu’on s’avisa de feuilleter les Grecs. […] Si l’on ose prostituer les Grands de Rome au Théatre, sous prétexte d’exercer l’Eloquence & la Poésie ; que leur reste-t-il, sinon de se montrer nuds, armés d’une ceste, & de substituer ces combats aux armes & à la guerre. […] L’abolissement des tournois, & les guerres civiles firent cesser le goût de ces Romans héroïques & de Chevalerie : enfin, la Littérature se perfectionna sous le Cardinal de Richelieu. […] L’amour étoit pour eux une espece de Divinité qui leur donnoit la loi, & qui décidoit souverainement de la paix & de la guerre.

63. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE V. De la protection spéciale sanctionnée par le Pape, accordée aux Comédiens du troisième âge, par l’autorité spirituelle, et par l’autorité temporelle. » pp. 120-129

Pour appuyer des prétentions aussi excessives, cette secte impie et régicide, accorde encore aux prêtres le droit d’employer des anathèmes et des excommunications dont les effets sont civils, politiques ou matériels dès ce bas monde, et peuvent susciter des guerres de religion ; ils se croient autorisés à employer enfin tous les moyens, même les plus criminels et les plus inhumains, pour parvenir à leurs fins.

64. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88

On a congédié les Musiciens et les Danseurs de l’Opéra, ainsi que les Comédiens Italiens, et même les Comédiens Français, quoique ceux-ci fussent extrêmement goûtés de Leurs Altesses. » Se peut-il que pendant cinq ans d’une guerre aussi affreuse pour tout l’Electorat, cette engeance ait pu, ait osé demeurer à Dresde ? […] ) rapporte que le théâtre avait plus coûté aux Athéniens que toutes leurs guerres, quoique très considérables et presque continuelles.

65. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  RECAPITULATION. » pp. 382-390

Ainsi ce que n’ont pu dans l’horreur de la guerre, Centaures, ni Geans, fiers Enfans de la terre, Ce que tout l’Univers n’osa jamais tenter, Une Femme le tente, & peut l’exécuter.

66. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « X. » pp. 47-54

Croyez-vous qu’un Ballet profane et follement idolâtre soit bien propre à persuader au monde que M. le Cardinal Grimaldi ait été de ces Pasteurs négligents et lâches qui n’ont nul soin de faire la guerre aux vices, et qui au lieu de faire régner la paix et la vérité parmi leurs peuples les laissent assiéger, comme vous dites, et enchaîner par les vices ?

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