Cette manière de dire les vérités était assez du goût du peuple, et n’était pas désagréable à la plus grande partie des personnes de qualité.
Augustin fait perdre à Alipe le goût du Théâtre, Alipe retourne au Théâtre 166. rejette les dons du Comte Boniface, 294 Aurèle (Marc) Empereur, tâche de diminuer la passion des Spectacles, 63 Aurélien Empereur, donne des Jeux Scéniques, 70 B Saint Basile appelle le Théâtre une école d’impureté, 159 Bayle dit que le Comique n’a point fait de mal à la galanterie, 29 Biel (Gabriel) veut qu’on refuse l’Eucharistie aux Histrions, 202 Boileau Despréaux, portrait qu’il fait de l’Opéra, 24 S.
son genre, loin d’être si méprisable, est de former une espèce de Comédie simple, dont l’action & les personnages n’ayent rien de commun avec ceux qui nous sont connus ; & de tirer avantage du goût qu’ont les Français pour une musique étrangère. […] d’aller trouver la belle, De lui compter de bout-en-bout L’amitié que je sens pour elle ; Et de lui demander si je suis de son goût.
Il n’est pas moins naturel, que nous desirions de voir les créatures auxquelles notre climat est étranger : tous les êtres ont entr’eux une espèce de fraternité ; je n’en voudrais pas d’autre preuve que le plaisir que nous ressentons en voyant pour la première fois un être vivant, & cette inquiétude qui nous porte à desirer de connaître ses qualités extérieures, ses inclinations, ses goûts, sa manière de se nourrir, son utilité ou sa nuisibilité pour nous, & pour les autres animaux, &c. […] Tous les jours quatre Elèves des deux sexes assisteront aux Représentations publiques ; les Filles à l’Amphithéâtre, les Garsons au Parterre, afin qu’ils soient à portée de mieux voir, de mieux entendre, & de mieux connaître le goût & le sentiment du Public : ils rejoindront, en sortant, le Gouverneur & la Gouvernante qui les auront amenés.
» Ce scandale public devient plus criminel et plus pernicieux par l’assiduité de la fréquentation, le goût décidé, les invitations à y venir, les éloges qu’on lui donne, etc., mais surtout par le caractère de ceux qui s’y montrent, gens en place faits pour édifier, gens graves et réguliers, dont la réputation y donne un nouveau poids, un père, une mère, un maître, qui en donne l’exemple à ses enfants, ses élèves, les y laisse aller, leur fournit de l’argent ; par le caractère de ceux à qui l’on tient, famille chrétienne, communauté régulière, corps respectable, fonctions publiques, profession distinguée, etc. […] Mais élevée à la Cour avec la faveur la plus éclatante, par le Cardinal de Richelieu, et favorisée pendant le règne de Louis XIV par le goût que lui en avait inspiré le Cardinal Mazarin, pour l’endormir dans les plaisirs, s’il eût été possible, elle s’est solidement établie.
Ces cas n’arrivent pas : un cœur assez bas et assez débauché pour prendre de pareilles femmes, est bien éloigné d’avoir du goût pour le ministère et pour la piété. […] On a prétendu qu’ils avaient affecté d’honorer ainsi sa mémoire, pour nous faire mieux sentir la barbare et lâche injustice qu’ils nous reprochent d’avoir jeté à la voirie le corps de la le Couvreur ; mais ils n’ont consulté que leur goût. » C’est apparemment sur ces pieuses réflexions de Voltaire, que la Troupe des Comédiens, après avoir fait faire à S.
Des personnes dévotes, dans le goût du temps, tournèrent ces amusements du côté de la piété, et représentèrent les mystères de la religion, les actions des Saints, des moralités. […] Les Comédiens représentaient que ce spectacle, quoique étranger, tronqué, passager, leur faisait tort, en diminuant le nombre des spectateurs, qu’ils n’avaient pas besoin de lettres patentes, que dans les plaisirs du Roi, bal, comédie, etc., il suffit que le Prince marque son goût, sans aucune formalité.
En effet le vice n’est pas dangereux parce qu’il est ridicule, mais parce qu’il entraîne après lui des suites funestes : par exemple, l’ivrognerie n’est pas un vice dangereux, parce qu’il met celui qui en est dominé dans un état d’extravagance qui lui attire les regards de tous les passans ; parce qu’il lui fait dire cent choses déraisonnables qui le font prendre pour un insensé ; mais bien parce qu’un ivrogne va dépenser au cabaret l’argent qui seroit mieux employé au soutien de sa famille ; mais bien parce qu’un ivrogne pour contenter sa malheureuse passion, laisse manquer de pain à sa femme & à ses enfans ; parce qu’il perd le goût du travail, & tombe lui-même dans la misere inséparable de la fainéantise ; mais bien parce qu’un homme dans l’état d’ivresse perd le sentiment de sa propre conservation, & qu’étant privé de raison, il n’a plus de frein qui puisse s’opposer à ses mauvais penchans.
Voyons maintenant ce qu’ont fait nos Poëtes comiques qui devoient travailler à corriger les Mœurs : ils se sont conformés au goût national, suivant l’usage de tout Auteur qui n’écrit pas pour instruire, mais pour se faire une réputation.
Et aprés tout cela, n’est-il pas étonnant, que pour se jetter dans le danger de son salut, que pour perdre souvent son innocence, que pour pecher souvent mortellement, l’on aille à la comedie avec autant de chaleur & de passion, qu’aux plus fameux Predicateurs ; qu’on y trouve même plus de goût, & que l’on coure comme au feu, à la nouveauté de quelque piece ?
Les Opéras-Bouffons, ou les Comédies-mêlées d’Ariettes, sont devenus à la mode ; je servirai le Public selon son goût. — Votre raison est valable ; écoutez-moi bien pourtant.