Cherchez devant toutes choses le royaume de Dieu , c’est a dire ma gloire, & vostre salut, & soyez assurez que le reste vous sera accordé ; leur faisant entendre neanmoins que quand Dieu permettroit pour exercer leur patience, & pour accroître leur merite, qu’ils se vissent reduits dans la derniere pauvreté pour un temps, & mesme pour toute leur vie, il vaudroit mieux estre pauvre, & faire son salut, que d’estre à son aise en ce monde, & se trouver à la fin de ses jours engagé dans une eternité malheureuse.
J’avoue à leur gloire, que si Caton revenait, il ne pourrait se mesurer avec ces Magistrats petits-maîtres pour la délicatesse, le goût fin, et l’élégance de la parure.
La vraie Philosophie ne consiste point à fouler aux pieds la gloire, et encore moins à le dire, mais à n’en pas faire dépendre son bonheur, même en tâchant de la mériter. […] La chasteté des Comédiennes, j’en conviens avec vous, est plus exposée que celle des femmes du monde ; mais aussi la gloire de vaincre en doit être plus grande ; il n’est pas rare d’en voir qui résistent longtemps, et il serait plus commun d’en trouver qui résistassent toujours, si elles n’étaient comme découragées de la continence par le peu de considération réelle qu’elles en retirent.
Il reste encore à dire pour la gloire de Térence et à notre confusion, que les Courtisanes sont chez lui plus retenues que les femmes d’honneur et de condition à la manière de nos Poètes : Bacchis dans l’Heautontimoreumenos et Bacchis dans l’Hécyre en sont des preuves ; leurs paroles sont mesurées à la modestie inséparable du sexe, et non à leur profession. […] Sur notre Théâtre rien de plus commun que des infidèles à leur époux : les modèles d’infidélité y sont tracés avec une variété infinie, et tous marqués au sceau de la belle gloire ; c’est ici une sorte de science où nos Poètes ont voulu exceller pour la mettre en vogue.
Quelle gloire pour Racine ! […] Dans le feu des batailles sanglantes où leurs Alexandres & leurs Mithridates combattoient, les uns pour la gloire, les autres pour le Sceptre, ils rappelerent ces Héros à des contestations déplacées sur les intérêts d’une folle passion. […] A ces rivaux subalternes, qui n’en pouvant atteindre les sublimes qualités, s’attacherent à copier ses vices, & réüssirent à le surpasser par l’obscenité des paroles, sans songer qu’ils cherchoient à se faire un nom par un genre de Bas-Comique, dont la gloire est une ignominie.
Elle y paraît sans honte et sans infamie ; on y fait gloire d’en être touché ; ainsi l’esprit s’y apprivoise peu à peu ; on apprend à la souffrir et à en parler ; et l’âme s’y laisse ensuite doucement aller, en suivant la pente de la nature. […] On leur répond (avec la permission de M.F.) que c’est à peu près comme si une femme infidèle faisait gloire du prix de ses infidélités, et qu’elle voulût passer pour innocente, parce qu’on la souffrirait devant d’honnêtes gens par des raisons de nécessité ou de politique. […] On lui pardonne d’avoir cherché à justifier la Comédie ; il est naturel à un Auteur comique de s’intéresser à sa gloire.
Paul, qui dit à tout le monde, soit que vous mangiez ou que vous buviez, faites tout pour la gloire de Dieu, S.
Nous instruisons un moment : mais nous avons longtemps séduit, et, quelque forte que soit la leçon de morale que puisse présenter la catastrophe qui termine la pièce, le remède est trop faible et vient trop tard. » On sait que les auteurs dramatiques attribuent à leur art la gloire d’avoir triomphé de la barbarie, et d’avoir adouci les mœurs publiques : Garnier, dans son ouvrage intitulé De l’Education civile, est bien éloigné d’en convenirae.
Ce n’est pas assurément à des Orateurs formés par de tels maîtres, que l’Eglise et la magistrature, la religion et la justice, la droiture et la vertu, ont jamais dû leur gloire ; la seule idée que leurs talents étaient l’ouvrage du théâtre, les eût décrédités sans retour ; on eût dit comme Boileau, « et dont les Cicéron se font chez P.
Si nous avions pour la gloire et le service de Dieu seulement la moitié de la sensibilité et du zèle que nous témoignons à nos amis ou à nos partisans politiques, trouverions-nous quelque plaisir dans des lieux où la débauche enflammée par les fumées du vin, guidée par la licence, vient puiser des impressions conformes à son état et à ses goûts ; ces lieux qu’on a osé appeler des écoles de morale, et du voisinage desquels s’empressent de se retirer la morale, la modestie, la décence, tandis que la débauche et le libertinage s’empressent de s’y rendre, et y établissent leur résidence de prédilection ; ces lieux où le saint nom de Dieu est journellement blasphémé, où l’on applaudit des gestes et des paroles qui ne seraient pas tolérés dans une société quelconque, mais qui peuvent hardiment dépasser toutes les limites les plus reculées assignées à la licence dans nos cercles, sans franchir les limites tout autrement larges de la décence théâtrale ; ces lieux enfin où la morale qu’on débite n’est pas celle que doit chérir et respecter tout chrétien, mais celle à l’extirpation de laquelle doivent tendre ses efforts de tous les jours ; non celle que nous recommandent les saintes Ecritures, mais celle qu’elles condamnent comme fausse et criminelle, fondée sur l’orgueil, l’ambition et la faveur.
c’est offenser la Majesté de Dieu profaner la sainteté et la gloire de son Eglise et violer les règles de l’Evangile, que de permettre qu’elles soient souillées par la communication de personnes si indignes et si infâmes