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115. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « PRÉFACE. » pp. 3-6

Et c’est ce qui nous doit donner lieu de présumer, que nous approchons de ce malheureux temps prédit par l’Apostre, auquel « les Chrétiens devenus plus amateurs des faux plaisirs du siècle, que de Dieu, ne pourront plus souffrir la saine Doctrine ;2.

116. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE III. Réflexions sur le renouvellement du Théâtre. » pp. 36-41

Les Gouvernements les plus sages ont bien senti le faux du préjugé ; et, sur les plaintes que l’on entendait de toutes parts, ils ont tâché, dans tous les temps, de mettre des bornes à la licence des Théâtres.

117. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155

Dans tous les temps on a employé les femmes dans les affaires publiques & particulieres pour obtenir des graces, découvrir des secrets, ménager des protecteurs, séduire des ennemis, donner de faux avis. […] des mensonges, des calomnies, de fausses confidences, de fausses bontés, de fausses promesses, un faux visage, une fausse amitié ; caractere incompréhensible, douce & barbare, timide & audacieuse, dévote & sans religion, modeste & sans pudeur, les larmes ne lui coutoient rien, emprisonnant les Princes, & allant au bout du royaume les flatter & leur faire des excuses, se brouillant avec ses quatre fils, & mariant ses filles avec ses ennemis & ceux de l’Etat. […] Il veut excuser ce serrail ambulant par deux exemples que je crois faux, & qui, s’ils sont véritables, se tournent contre lui.

118. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

J’espere que bientôt éclairée sur le piége qu’on vous tendoit, vous gémirez sur la fausse sécurité de ceux qui veulent bien s’y laisser prendre : venons au fait. […] Nous exhortons tous les fideles… de s’abstenir de ces faux & malheureux plaisirs… nous défendons à tous Prêtres & Ecclésiastiques de ce Diocése, ou y résidant, d’assister aux bals, Comédies, à peine d’excommunication encourue ipso facto. […] Les expressions, dit-il, tome I. page 674, les gestes, les tours, les intrigues, tout porte au faux amour. […] Est-il quelqu’un des spectateurs, qui ne revienne avec un cœur moins chaste, de ces spectacles, où les expressions, les gestes, les tours, les intrigues, tout porte au faux amour ?  […] Tout cela n’est-il pas une preuve sensible, que leur conscience dément leurs fausses lumieres, & qu’ils sont eux-mêmes convaincus au fond de leur cœur, du mal qu’il y a d’aller à la Comédie ?

119. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206

La plus dangereuse est la peinture à faux, dramatique, de l’homme et de la société, ou cette infidélité des tableaux vivants qui sont censés être ceux des mœurs ou de la vie commune de tel rang, de telle corporation, ou de tel âge ou bien de telles personnes que la malignité désigne, et qui vont être décriées, flétries, peut-être mises au désespoir ; il consiste aussi dans la solennité et l’éclat des représentations, avec tous les prestiges du théâtre ; c’est encore en réunissant la fiction à la vérité, en accumulant à plaisir les vices, en les combinant et faisant supposer une liaison naturelle entre eux ; c’est l’éternelle image des passions humaines les plus honteuses sous les traits sacrés de la vertu qu’enfin on ne croit plus voir nulle part qu’en apparence, que l’on méconnaît et décourage par trop de défiance, ou qu’on insulte par malignité ; enfin, c’est en créant ainsi et faisant agir avec toute l’énergie possible, sous les yeux de la multitude des personnages monstrueux qui servent d’excuse et d’encouragement aux méchants, qui font horreur aux bons et, comme je l’ai déjà dit, portent l’agitation dans les esprits faibles, l’inquiétude ou l’animosité dans les cœurs, exaltent la tête de tous, et vont de la scène publique provoquer la persécution, porter les désordres dans les scènes privées de la vie, où toutes les passions excitées imitent la hardiesse des auteurs, cherchent à réaliser leurs chimères jusques sur la vertu la plus pure : « Là de nos voluptés l’image la plus vive ; Frappe, enlève les sens, tient une âme captive ; Le jeu des passions saisit le spectateur ; Il aime, il hait, il pleure, et lui-même est acteur. » Voilà plus clairement comme il arrive que ces critiques vantées manquent leur but, sont de nul effet contre le vice audacieux, sur l’hypocrite impudent qui atteste Dieu et la religion en faisant bonne contenance au rang des victimes nombreuses des aggressions aveugles et des calomnies effrontées. […] Il résulte donc confirmativement que ce fut sans aucune nécessité qu’un grand homme employa toute la force de son génie et toutes les illusions du théâtre pour présenter un de ces faux frères aux honnêtes gens, de manière à les faire frémir d’indignation et rougir d’être hommes, de manière à leur ôter toute liberté d’esprit et de jugement, à leur rendre odieux et insupportables, non seulement le personnage, mais même son masque ou le costume dont il s’est servi, l’attitude, les manières qu’il a prises, les gestes qu’il a faits, toutes ses expressions qui le retraçent à leurs yeux sans cesse et malgré eux, où qu’ils se trouvent, lors même que ces traits leur attestent réellement la présence de la vertu qui, hélas, n’en ayant pas d’autres sensibles, je le répète, se trouve ainsi condamnée à être continuellement prise pour l’imposture et traitée comme telle ! […] Quoique je tienne beaucoup à la dernière, comme on a dû le voir, ce n’est pas à dire que je trouve l’autre tout-à-fait fausse et dépourvue de toute raison justificative.

120. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Mais, que cette opinion, soit vraie ou fausse, je doute que la Comédie soit fort utile dans un pays, où, selon M. […] Au reste, quelque fausse que soit son idée burlesque & satyrique, elle constate au moins la régularité de nos sages Magistrats. […] Or, suivant cette maxime, un Journaliste qui sçait respecter ses Lecteurs, ne prostitue point sa plume pour accréditer des principes faux & dangereux. […] Telles sont les suites des fausses allégations qu’on se permet dans la Littérature. […] Il y a des gens qui ont de faux préjugés à l’égard de ce saint Evêque.

121. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « V. » pp. 23-26

« Pour comble de misère, un tas de faux Docteurs Vint flatter les péchés de discours imposteurs, Infectant les Esprits d’exécrables maximes, Voulut faire à Dieu même autoriser les crimes.

122. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « LIVRE QUATRIEME. » pp. 1-3

Une religion serait fausse, si elle enseignait le vice ; les lois méprisables, si elles ne le défendaient ; la politique pernicieuse, si elle l'accréditait, si le vice la mettait en œuvre et en était le fruit.

123. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75

Il va même jusqu’à imputer à l’Eglise des doctrines fausses qu’elle n’enseigna jamais. […] Cet état de pure nature est pour le vice ce qu’est dans la religion le systéme faux & chimérique des Philosophes qui font naître l’homme isolé comme une bête dans les forêts, & cherchent comment il a pu par degrés se civiliser. […] N’y a-t-il pas même de faux, du moins de bien peu vrai-semblable, dans ce récit ? […] En la donnant pour raisonnable, le Philosophe ne montre qu’un esprit faux & superficiel.

124. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112

Ce titre ne signifie rien, & il est faux. […] Araspe le détrompa & l’encouragea (faux, Moliere étoit avant Boileau & plus accrédité que lui) . Il lui dit la Satyre ne corrige personne, parce qu’elle attaque les vicieux ; la Comédie corrige, parce qu’elle n’attaque que les vices (faux encore, la Comédie attaque aussi les hommes, & la Satyre les vices). Il surpassa, de l’aveu du Grec, tout ce qu’ils avoient vu de plus parfait dans leur pays (faux encore, les Grecs n’ont point vu de comique qui les égale, tout est venu après eux). Il travailloit avec une facilité d’autant plus étonnante, qu’elle n’ôtoit rien à la perfection de ses ouvrages (faux, il y a de grands defauts dans Moliere).

125. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87

Il crie au voleur & s’inscrit en faux. […] I ; (citation fausse.) […] Maxime fausse & absurde. […] Citation fausse. […] Il est vrai qu’il y seme de l’érudition & bien des choses agréables, quoique souvent fausses.

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