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360. (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42

On n’y peut guere exposer les grandes vérités qui intéressent la nation entiere, et l’éclaireroient sur ses droits ; on n’ose y débiter que des leçons d’une morale usée et commune ; la soumission aveugle au despotisme des rois y est réduite en principes, et fortifiée par des exemples ; on y déploie toutes ces idées gothiques et chevaleresques, qui n’ont pour fondement que des préjugés, et les vertus publiques qu’on y loue le plus, sont des traits d’un courage souvent inconsidéré, ou d’un faux honneur, qui, dans les états despotiques, tient lieu de vertus7. […] C’est envain qu’on objecte l’exemple des Grecs et des Romains ; il est une foule de preuves, que chez eux la censure dramatique n’existoit pas26. […] est-il question d’exemples et de citations, quand il faut des principes.

361. (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97

Ces exemples peut-être ne sont-ils pas aussi communs qu’ils ont été autrefois ; mais ne le sont-ils pas encore assez pour vous instruire, et pour vous faire connoître les excès du jeu ? […] Pourquoi pensez-vous, Chrétiens, que le fils de Dieu se servît de cet exemple du pied, de l’œil, de la main ? […] Un exemple, Chrétiens, vous fera mieux comprendre ma pensée.

362. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99

On doit juger aussi que son exemple dans ces circonstances ne met pas un si grand poids dans la balance en faveur des représentations théatrales les plus pieuses, même dans les communautés & les collèges. […] C’est un scandale pour tous ceux qui l’entendent, soit en leur découvrant le mal qui en est l’objet, soit en leur montrant l’exemple de sa malignité, leur faisant boire le poison, & leur enseignant à le répandre.

363. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198

La dixme personnelle de l’industrie étoit alors établie en bien des endroits, & quand on examine si elle est dûe de ce qu’on a acquis par le crime, par-tout le métier des Histrions est donné pour exemple, & comparé à celui des Courtisannes, Meretrix vel Histrio. […] Thomas cite en preuve l’exemple de S.

364. (1758) Réponse pour M. le Chevalier de ***, à la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles [Essais sur divers sujets par M. de C***] « Réponse pour M. le Chevalier de***, A la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles. » pp. 128-142

Je fais plus : je vous avoue même que plusieurs des pièces de ce grand Comique ne répondent point à la pureté du théâtre ; d’autres auteurs l’ont profané à son exemple.

365. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien quatrieme. Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. » pp. 57-66

C’est pour pourquoi on ne peut authoriser, ni justifier les danses profanes de ce tems par l’exemple de celles que rapporte l’Ecriture… Nous voyons dans l’Evangile de Saint Matthieu chap. 14. que la danse a fait perdre la vie au saint Précurseur du Fils de Dieu, & que la tête de saint Jean-Baptiste, qui pouvoit, dit saint Chrysostome, convertir tout le monde, a été le prix d’une baladine.

366. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre d’une Dame de la Ville de *** au sujet de la Comedie. » pp. 6-15

Telles sont les pernicieuses maximes du monde, qu’une Dame craint, qu’elle ne passe pour une imbecille, une sotte devote, si elle doute, qu’il ne lui soit permis de faire, ce que l’exemple des autres paroît autoriser.

367. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVI. Des périls auxquels on s’expose en allant au bal. » pp. 97-118

Propter speciem mulieris multi perierunt, et ex hoc concupiscentia quasi ignis, exardescit. » Et si après ces autorités expresses nous passons aux exemples que la même Ecriture nous met devant les yeux ; celui de David est terrible, et capable de faire trembler les âmes les plus pures, les plus mortifiées, et les plus saintes.

368. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812

L’exemple de ceux qui permettent la Comédie est un abus qui ne saurait rendre licite et innocent ce qui est mauvais et condamné de tout temps par l’Eglise.

369. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315

J’ai choisi ce morceau pour exemple, parce que contenant une énumération de miracles, il doit être plus poëtique qu’un autre. […] L’Auteur à leur exemple a soin, autant qu’il est possible, de ne faire chanter que des choses propres à être chantées, des prieres, des vérités morales, des réflexions. […] Mais je suppose une Scene parfaitement composée de sa part, & je prends pour exemple, une Scene admirable d’Esther, que le Poëte a été obligé de sacrifier à la Musique.

370. (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410

Sur ce principe il ne faut pas, sans nécessité, représenter une fille vaillante, qui fasse des actions de Héros ; ni une femme savante qui dogmatise au milieu des Docteurs, ni un valet instruit des secrets de l’Etat, qui donne des leçons de la politique la plus raffinée ; car quoique cela puisse arriver, ces exemples choquent la vraisemblance ordinaire. […] L’exemple est plus touchant sur le Théâtre, et persuade bien mieux que les longues moralités, qui deviennent fades et ennuyeuses, et font languir le spectateur. […] Il est bon qu’il découvre les vicieuses inclinations des personnes, qui ont des sentiments dépravés, de peur que leur mauvais exemple ne fasse impression sur des esprits faibles ; car le penchant naturel incline plutôt les hommes au vice, qu’aux actions vertueuses.

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