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5. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  TABLE. DES MATIERES. Et des Personnes dont il est parlé dans les deux Volumes. » pp. 567-614

Caractere & effets d’un mariage chrétien, 6. […] Effets d’une bonne éducation, 66. […] Effets de la Déclamation, 265. […] Effets de la mélancolie, 105. […] Dangers & effets du sol amour, 10.

6. (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267

Peut-on envisager la matiére, le but, & les effets des Comedies, & ne pas les condamner ? […] C’est un autre effet du premier péché, de ne point goûter les biens spirituels : le Théâtre rend ce dégoût encore plus grand. […] Cet Esprit de ténebres ne causant point en nous sur le champ les mauvais effets de la Comedie, il les produit dans la suite. […] C’est là un autre effet de la curiosité qu’on a d’assister aux Comedies. […] Un autre effet de cette même lumiére de la grace, est de nous ouvrir les yeux sur la grandeur & la solidité des biens du Ciel.

7. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « Préambule » pp. -

C’est d’après ces documents certains, dont le principal est le fait incontestable que l’irréligion et l’immoralité ont commencé à croître et s’étendre plus sensiblement chez nous, comme chez les autres, à dater de l’époque des plus fortes des leçons satiriques données en leur faveur, sous la forme dramatique ; c’est d’après ces documents, dis-je, qui, abstraction faite de tout ce qui a été dit pour et contre sur cette question, m’ont mis à portée de comparer les temps, d’apprécier moi-même les causes qui ont agi sur les mœurs aux différentes époques, par le rapprochement des effets, que j’ose avancer et entreprendre de prouver à mon tour et à ma manière, sans prétendre le faire mieux que mes prédécesseurs, mais, pour appuyer leur jugement, que l’amalgame ou le concours irrégulier de la joyeuse et attirante instruction théâtrale avec le sérieux, l’austère et premier mode d’instruction et de réformation, a été funeste à celui-ci ; qu’il l’a d’abord fait négliger et ensuite étouffé ou paralysé presque entièrement en le suppléant fort mal, en le remplaçant comme un étourdi spirituel et malin remplacerait un patriarche grave et prudent. La violence ou l’énergie déplacée, les contre-temps, les doubles ententes, le vague, les traits envenimés, les tableaux et les tours ingénieux, les attraits licencieux, l’éclat, la coquetterie, si je puis parler ainsi, en un mot, l’art séduisant des critiques du théâtre dont la malignité est en effet le moyen ordinaire, souvent le principe, depuis long-temps a produit cet effet, en attirant et captivant la foule qu’il a agitée à l’excès et égarée. […] Je ne m’ingère pas de remettre en jugement cette production sous le rapport dramatique ou littéraire ; cette cause a été plaidée et bien jugée ; il y a long-temps que c’est une affaire finie ; d’ailleurs, il y a prescription à cet égard : il serait trop ridicule d’y revenir et de paraître vouloir, de concert avec des étrangers jaloux de la supériorité de nos compatriotes, détruire une réputation légitimée par une si antique possession ; il ne s’agit ici que d’erreurs, ou de démontrer, d’après l’expérience, qu’une composition dramatique, quelle que soit sa perfection, présente toujours des côtés très-défectueux ; que souvent la forme, par exemple, a des effets contraires qui nuisent au fond, et empêchent l’auteur d’arriver heureusement à son but. Je reconnais avec tout le monde que Molière a été peintre exact du cœur de l’homme, qu’il en a bien reconnu les replis, qu’il a bien vu ce qui s’y passait ; mais je tiens qu’il n’a pas prévu ce qui s’y passerait, par l’effet des portraits qu’il en fait. […] Il est vrai que depuis ce temps-là on a dit le plus éloquemment, et d’après l’expérience aussi, tout ce qu’il était possible de dire des effets du théâtre sur le cœur ; mais il me semble qu’il reste encore quelque chose à dire de ses effets sur la tête ; c’est-à-dire de l’influence de ses critiques vagues des personnes sur l’esprit et le jugement.

8. (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82

On peut définir l’art du Théâtre, l’art de peindre les passions, en représentant leurs effets. […] Les Stoïciens qui ne les considéroient que dans leurs effets pernicieux, les proscrivirent sans réserve. […] Il vous seroit impossible de citer une seule de nos tragédies qui ne produise cet effet. […] Que résulte-t-il de cet effet de la Comedie ? […] L’objet presque général de tous les arts, est l’imitation des effets de la nature.

9. (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386

Eh, qui sera le garant, quelle sera la sanction qui assurera l’effet de cette étrange prédication ! […] Qu’on le demande à des personnes assez amies de la vérité pour convenir des effets funestes d’une cause, dont elles n’ont pas le courage de s’interdire la jouissance. […] Jérôme, la proie de la licence publique (victimæ libidinum publicarum) ; peu sensibles de voir des êtres usés par le vice en représenter les moyens et les effets, ils ont été ravis de voir employés à cette représentation les enfans de leurs concitoyens. […] « Le bien des individus, la fortune, l’honneur des particuliers ne fussent-ils d’aucune considération, l’Etat ne peut voir avec indifférence les effets du théâtre sur la consistance et la durée de sa constitution. […] Et quant aux maximes sages contenues dans des drames sérieux, de quel effet peuvent-elles être ?

10. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

Tout cela fait un effet admirable, en ce que croyant parfaitement convaincre son Beau-frère de la beauté de son choix et de la justice de son amitié pour Panulphe, le bonhomme le convainc entièrement de l’hypocrisie du personnage, par tout ce qu’il dit ; de sorte que ce même discours fait un effet directement contraire sur ces deux hommes, dont l’un est aussi charmé par son propre récit de la vertu de Panulphe, que l’autre demeure persuadé de sa méchanceté : ce qui joue si bien, que vous ne sauriez l’imaginer. […] L’autre est en considérant cet usage comme l’effet de l’habitude que les bigots ont prise de se servir de la dévotion, et de l’employer partout à leur avantage, afin de paraître agir toujours par elle. […] Trait inimitable, ce me semble, pour représenter l’effet de la pensée d’une chose sur un esprit convaincu de l’impossibilité de cette chose. […] Or non seulement la galanterie de Panulphe ne convient pas à sa mortification apparente et ne fait pas l’effet qu’il prétend ; ce qui le rend ridicule, comme vous venez de voir : mais cette galanterie est extrême aussi bien que cette mortification, et fait le plus méchant effet qu’elle pouvait faire, ce qui le rend extrêmement ridicule, comme il était nécessaire pour en tirer le fruit que je prétends. […] Voilà, Monsieur, quels sont les dangereux effets qu’il y avait juste sujet d’appréhender, que la représentation de L’Imposteur ne produisît.

11. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

S’il s’y montrait autrement, ses discours ne feraient plus d’effet. […] Qu’elles n’ont plus de vrai comique et ne produisent aucun effet. […] Cependant le tableau séducteur fait son effet. […] Voilà l’effet des amours permis du Théâtre. […] Le dénouement n’efface point l’effet de la Pièce.

12. (1675) Traité de la comédie « IV.  » p. 278

On doit toujours la regarder comme le honteux effet du péché, comme une source de poison capable de nous infecter à tous moments, si Dieu n'en arrêtait les mauvais effets.

13. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre V. De la Musique ancienne & moderne, & des chœurs. De la Musique récitative & à plusieurs parties. » pp. 80-93

Les chœurs des anciens opéroient ce double effet. […] Les Grecs, plus attentifs que les modernes aux effets que la musique devoit produire sur le Théâtre, n’usoient point de celle qu’on appelle à plusieurs parties. […] On sent assez les effets qu’ils feroient sur la Scène. […] On voudra nous persuader que cette musique est plus dans l’ordre Théatral, on s’applaudira de ses effets ?

14. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -

D’ailleurs, je ne sais si c’est une boule que je sens ; toutes choses n’étant que de rapport, leur essence nous est parfaitement inconnue3 : elles ne viennent point à nous dans leur propre forme, mais dans la forme que nous les présentent les divers milieux ou tamis par où elles passent, et font tels ou tels effets sur nous, selon la disposition de l’organe qu’elles frappent. […] Rousseau veut diriger jusqu’à mes plaisirs, et m’apprendre l’effet qu’ils font sur moi. Lorsque je vais à l’Opéra (quoique je convienne qu’il n’est peut-être pas aussi bon qu’il pourrait être) mon sang se calme, mon imagination s’adoucit, et mon ami éprouve le même effet. […] [NDE] Dans son Effets de l'air sur le corps humain considéré dans le son, ou Discours sur le chant, Mézières dit qu'il avait soumis son ouvrage « aux lumières d'une personne savante et autorisée » et qu'il incorpore ses corrections ou changements en lettres italiques dans les Notes.

15. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

C'est pour cela qu'il est nécessaire d'en venir à un plus grand détail ; et après avoir dit ce qui est de commun à toutes les Comédies, et qui compose comme leur genre, il faut faire voir ce qui est de particulier dans chaque espèce, et discourir de sa nature et de son origine, en y joignant ses circonstances, et ses effets comme je me le suis proposé. […] Si l'on veut regarder la simple Comédie dans son progrès et dans sa perfection, soit pour sa matière et pour ses circonstances, soit pour ses effets;, n'est-il pas vrai qu'elle traite presque toujours des sujets peu honnêtes, ou accompagnés d'intrigues scandaleuses ? […] Quels effets peuvent produire ces expressions accompagnées d'une représentation réelle; que de corrompre l'imagination, de remplir la mémoire, et se répandre après dans l'entendement, dans la volonté, et ensuite dans les mœurs ? […] Mais que bien loin qu'il fasse de mauvais effets, il en a de tous contraires, puisque le vice y est repris, et que la vertu y est louée, et souvent même récompensée. […] La vengeance n'est-elle pas encore représentée dans Comélie comme un effet de la piété et de la fidélité conjugale jointes à la force et à la fermeté Romaines, au troisième Acte de La Mort de Pompée, Scène quatrième, lorsqu'elle dit à César.

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