Je demande, si pour imiter la nature par exemple d’après un autre tableau, avec les secours des couleurs, il faut être animé de toutes ses lumières, instruit de tous ses moyens, enfin s’il faut être la nature même? […] Que deviendra pour lors l’expression d’un sentiment qui demandera beaucoup plus de chaleur & de force que le premier ?
en vous accordant tout ce que vous demandez, vous n’êtes parvenus qu’à les rendre plus faux. […] Qu’elles reparoissent ainsi quatre ou cinq fois dans une composition, je n’en demande pas d’avantage pour la faire siffler.
La politique ne les masque plus ; l’adulation ne les rend plus timides & foibles ; la fortune qu’ils voient de plus loin, ne leur demande plus autant de sacrifices ; éloignés de cette idole qui veut & exige tout pour elle-même, leur grandeur, s’il est permis de le dire ainsi, est toute entiere à eux. […] Un célebre Orateur de ce siecle* s’adressant à tous ceux qui fréquentent nos Théâtres, sollicitoit auprès d’eux cette réforme ; mais jamais la voix de la multitude ne s’élevera pour la demander.
Aucune Nation n’a su comme eux le mettre en usage, & lui donner la vivacité qu’il demande, afin que la marche du Drame soit rapide. […] Ce ne sont pas des complimens que je vous demande, c’est de l’amour.
Les Poètes et les Comédiens diront que ces Comédies ne se jouent pas souvent, et que s’il en échappe quelques-unes, c’est pour plaire au peuple qui les demande, et que pour eux ils aimeraient mieux tirer du profit des Pièces sérieuses quand elles sont en crédit, afin de se conserver en honneur et en estime, et qu’on n’eût plus rien à leur reprocher. […] Nous voyons bien que l’on demanderait une réformation générale, ou une condamnation absolue de la Comédie.
On demande par-tout du dessein, des graces, du coloris. […] Mais sans porter sur cela le jour de l’analyse, parce qu’au fonds ce seroit une dépense inutile à cette idée de Copiste, nous le demandons. […] C’est celui qui est le plus dans la nature, dans son goût, & dans son caractére ; celui qui demande de plus de force dans l’esprit, le plus de chaleur dans le génie, le plus de richesse dans l’imagination, le plus de délicatesse dans l’ame, & le plus de fécondité dans le talent. […] Tout ce qui demande en un mot de l’application, non-seulement ennuye ; mais fatigue absolument. […] Mettons au reste le Commerce sur le pied d’utilité dont il peut être capable : demandons à ceux qui y sont le plus dévoués, quel est intérieurement son avantage ?
Si vous mandons, que du contenu en ces Presentes, vous ayez à faire jouyr ledit Exposant, pleinement & paisiblement, cessant & faisant cesser tous troubles & empeschemens au contraire : Voulans en outre que mettant au commencement ou à la fin dudit Livre, coppie des Presentes ou Extrait d’icelles, elles soient tenuës pour bien & duëment signifiées ; commandons aussi au premier nostre Huissier ou Sergent sur ce requis : faire pour l’execution des Presentes, tous Exploits necessaires, sans pouvoir demander autre permission, nonobstant clameur de Haro, Charte Normande, & Lettres à ce contraires Car tel est nostre plaisir : Donné à Paris, le jõur de l’an de grace, mil six cent soixante-sept, & de nôtre Regne le vingt-cinq.
Votre fille & mon fils se portent bien : la petite Sophie demande sa maman ; elle dit qu’elle la veut, du même ton dont elle se fait donner sa poupée.
Il eut l’impudence de demander plusieurs fois le Chapeau de Cardinal. […] Ce qui me rappelle la Clairon assiégée par les envoyés de la Reine de Hongrie, du Roi de Pologne, de la Czarine, qui la demandent pour leur théatre, aussi-bien que toutes les provinces de France. […] On peut dire de leur majesté comme le grand-visir Ibrahim, qui, voyant une médaille d’Arétin, demanda plaisamment : Dans quelle région sont situés les états de ce nouveau monarque ? […] L’adulation : jamais parasite ne l’a portée plus loin à la table de son patron : aussi étoit-il une sorte de parasite qui demandoit de l’argent & qui l’achetoit par les plus lâches bassesses. […] Quand son pere se fut retiré, un tiers qui avoit été présent, lui demanda, pourquoi il n’avoit rien répondu pour sa justification ?
L’homme est naturellement bon, je le veux ; cette question demanderait un trop long examen ; mais vous conviendrez du moins que la société, l’intérêt, l’exemple, peuvent faire de l’homme un être méchant. […] Demandez à nos Prédicateurs les plus fameux combien ils font de conversions par an ; ils vous répondront qu’on en fait une ou deux par siècle, encore faut-il que le siècle soit bon ; sur cette réponse leur défendrez-vous de prêcher, et à nous de les entendre ? […] Cela doit être, puisque l’objet naturel de la Comédie est la correction de nos défauts par le ridicule, leur antidote le plus puissant, et non la correction de nos vices qui demande des remèdes d’un autre genre. […] Il devait attendre qu’Oronte lui demandât son avis, et se borner alors à des discours généraux, et à une approbation faible, parce qu’il sent qu’Oronte veut être loué, et que dans des bagatelles de ce genre on ne doit la vérité qu’à ses amis, encore faut-il qu’ils aient grande envie ou grand besoin qu’on la leur dise. […] Il revint quelques jours après le demander, et M.
LETTRE de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. […] Avec le secours de ces deux livres, on sait tout ce qu’il faut savoir pour se former le goût sur les pièces de Théâtre, et pour en faire la critique ; car voilà précisément, Madame, ce que vous demandez. […] J’avais oublié, Madame, à vous expliquer ce terme dont vous m’avez demandé la définition ; il vient de deux mots Grecs, qui signifient Village, et Chanson, parce que les faiseurs de Comédies allaient réciter leurs Vers par les campagnes : Dans ces temps grossiers les premiers Comédiens se barbouillaient le visage avec de la lie ; le Poète Eschyle inventa le masque, qui avait quelque chose de plus honnête, et de plus commode. […] La perfection de ce Poème demanderait que l’action ne durât pas plus longtemps dans la vérité, que dans la représentation ; il est permis cependant de précipiter le temps dans les intervalles des Actes, c’est-à-dire, dans cette partie de l’action qui se passe derrière le Théâtre ; mais l’action ne peut durer au-delà de douze heures, sans blesser la vraisemblance. […] Cet usage était ordinaire ; de sorte que le sage Caton, assistant un jour au Théâtre, et étant averti, que les Romains, par le respect qu’ils portaient à son caractère, n’osaient demander que les jeunes filles et les jeunes garçons parussent tout nus sur le Théâtre ; il se retira, pour ne pas priver le peuple de ce plaisir brutal, et pour n’être pas lui-même témoin de cette infamie, dont la gravité de Caton aurait été offensée.