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374. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

Il permet des jeux, mais des jeux de gymnastique qui forment le corps, des conversations philosophiques qui éclairent l’esprit, des repas innocents qui lient les citoyens.

375. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

et lorsque l’Eglise ordonna qu’on recevrait le Corps de Jésus-Christ à jeun, ne lui suffit-il pas d’avoir observé que les repas de Charité qui précédaient la Communion Eucharistique, étaient pour plusieurs un sujet de dissipation et d’ivrognerie ? […] On entend par spectacles tout ce qui se fait en public pour réjouir le peuple ; il y en avait autrefois de deux sortes, les uns propres à exercer le corps, les autres destinés à l’exercice de l’esprit. […] Enfin lorsque Dieu, dont la doctrine condamne à haute voix ces excès, est blasphémé par des peuples impies, et que l’on se fait des Dieux en l’honneur de qui on puisse faire paraître sur les Théâtres des infamies, qui déshonorent également l’âme et le corps[…] , que le saint Empereur Henri II. prenait plaisir à exposer à la fureur des ours un homme nu à qui on avait frotté le corps avec du miel, et que ce saint Abbé lui inspira de l’horreur pour ces combats. […] Ils leur feront assez entendre l’horreur qu’un Chrétien doit avoir des divertissements, qui ne sont pas nécessaires pour délasser l’esprit et le corps.

376. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

Voici ses paroles : Les jeux du théatre & tous les spectacles de turpitude que l’on y donne aux peuples, sont de nouveaux moyens de damnation que la ruse du démon à fait succédez à l’idolatrie des payent dans le Christianisme ; parceque prévoyant que cette contagion alloit cesser par la prédication de l’Evangile, il en a substitué une autre plus dangereuse, non pas pour faire mourir les corps, mais pour perdre les ames en corrompant les mœurs.

377. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

Ce magistrat, en descendant du tribunal où il a condamné un homme à port, court écouter les bouffonneries d’Arléquin ; cet officier, qui dans un combat vient de voir la terre inondée de sang & jonchée de corps morts, court admirer une danseuse & s’enivrer des graces d’une actrice.

378. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160

Ce ton de hardiesse & de liberté sans bornes, cet oubli de toutes les formes anciennes auxquelles tiennent l’ordre & la tranquillité, une insatiable cupidité de l’or, qui a détruit le premier esprit de tous les corps, un luxe extravagant, une licence impudente, un sacrifice entier de toute pudeur & de toute honnêteté, voilà les mœurs de notre siecle ; & on ose vanter notre philosophie qui s’étend de proche en proche !

379. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58

« La Volupté dissout les corps, les amolissant de jour à autre par délices, dont l’usage continuel fauche la vigueur, éteignant les forces, tellement que les faiblesses & maladies viennent en foule ; & dès la jeunesse on commence à faire apprentissage de vieillesse ».

380. (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12

[NDE] « Un faiseur de romans et un poète de théâtre est un empoisonneur public, non des corps, mais des âmes des fidèles, qui se doit regarder comme coupable d’une infinité d’homicides spirituels, ou qu’il a causés en effet ou qu’il a pu causer par ses écrits pernicieux. » écrit Nicole dans la première des Visionnaires.

381. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119

On voit communément dans les Pères de l’Eglise, que la parole de Dieu est comparée au corps et au sang de Jésus-Christ, et l’Ecriture sainte à l’Eucharistie.

382. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

Les Comédiens sont des gens décriés de tous les temps, que l’Eglise regarde comme retranchés de son corps ; mais quand Molière aurait été innocent jusqu’alors, il aurait cessé de l’être, dès qu’il eut la présomption de croire que Dieu voulait se servir de lui pour corriger le vice.

383. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

Telles sont les courtisanes d’Italie ; en se faisant inscrire sur le registre du Magistrat, se mettant dans le corps des courtisanes, s’établissant dans les maisons publiques, se livrant au premier venu, elles se dénoncent de fait et de droit notoirement pécheresses publiques, et dès lors doivent être refusées à tous les sacrements, quoiqu’elles ne soient pas excommuniées.

384. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

Platon admettoit l’usage de ces deux arts pour les cérémonies religieuses & pour les exercices militaires ; enfin pour donner au corps une certaine bienséance, appellée par les Grecs Ἐμμελεία, & par les Romains, concinnitas. […] Ils se faisoient entendre par le seul moyen du geste & des mouvemens du corps.

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