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249. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

On tâcha longtemps d’amuser le Peuple avant que d’avoir imaginé cette espèce de Théologie ridicule, dont enfin on convint par tout le monde. […] En troisième lieu, il faut prendre garde qu’il n’y ait rien qui ne convienne à la personne, au temps, et au lieu, et qui ne soit encore bien réglé quant aux autres circonstances. […] Je pourrais encore soutenir cela par la première condition à laquelle le Docteur Angélique soumet les divertissements, qui est de convenir aux personnes ; et j’aurais cent excellents passages des Pères pour montrer que jamais les Spectacles, même ceux qui paraissent les plus épurés, ne peuvent convenir aux Chrétiens : mais notre Écrivain ne veut pas reconnaître ici leur autorité ; il ne s’accommode pas même de celle de l’Apôtre,Ephes. 5.

250. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

Il n’est pas nécessaire que les choses que l’on compare, conviennent en tout, il suffit qu’elles conviennent en quelque point ; ces choses conviennent en ce que, comme le désir déréglé de l’or et de l’argent est mauvais, de même le désir du plaisir que l’on prend à la Comédie l’est aussi. […] Enfin la troisième réflexion est, que si saint Charles avait cru, comme le veulent ceux qui soutiennent la Comédie, que les saints Pères eussent regardé quelquefois la Comédie comme une simple vanité, ou que leur raisons pour la condamner dans leurs Sermons eussent été des exagérations, ou bien que les Comédies séparées des grands crimes n’eussent été capables que d’éloigner de la perfection Chrétienne, il n’aurait pas ordonné absolument et sans distinction aux Prédicateurs de son Diocèse, de se servir des arguments73 et des preuves des Saints Pères, ces termes ne conviennent point à des exagérations ni à des figures de Rhétorique, ils signifient quelque chose de plus, il n’aurait point ensuite marqué à chaque Prédicateur de faire voir au peuple les grands maux dont les Comédiens sont cause. « Le Prédicateur74 , dit-il, montrera fortement les maux qui en proviennent et qui se répandent sur le peuple.

251. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155

Je ne prétends pas pénétrer les mysteres du cabinet d’Espagne, mais il faut convenir que sa mere ne l’avoit pas élevée à l’Espagnole, & ne lui prépara pas un sort heureux en lui donnant ces goûts & ces manieres, qu’elle ne suivit que trop. […] Pour son luxe & ses folles dépenses, non seulement il en convient, mais il l’excuse, & prétend la justifier par là du soupçon d’avarice ; comme si les excès énormes de prodigalités, de dissipations des biens de l’Etat, & enfin des banqueroutes, n’étoient pas encore plus odieux. […] Il convient que ces dépenses, superflues par trop , furent fort blâmées.

252. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130

Car nous sommes déja convenus que notre Ame est toute pleine de ces sortes de contrariétés. […] Nous sommes convenus par exemple, que si un homme naturellement doux & moderé, vient à perdre ou son Fils ou quelque autre chose qui lui soit extrêmement chere, il portera plus patiemment cette perte que ne seroit un homme d’une autre humeur. […] Vous convenez donc que lorsqu’il sera seul & abandonné à lui-même, il dira ou fera des choses qu’il seroit bien fâché qu’on lui vît faire ou qu’on lui entendît dire ?

253. (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171

Je n’ai jamais connu aucun défenseur du théâtre, qui ne convienne qu’il y a quelquefois du danger ; qu’il y en a toujours pour certaines personnes ; qu’il y en a dans beaucoup de pieces ; qu’il y a donc alors du péché.

254. (1753) Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades [Missionnaire paroissial, II] « Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies & les mascarades. » pp. 268-287

Saltet, sed adulteræ filia  ; Danse qui voudra, mais cela ne convient qu’à la fille d’une adultère : quant à la mère qui est sage & reconnue pour chaste, son emploi doit être d’apprendre à sa fille, non la danse, mais la religion & la morale de Jésus-Christ, Quæ verò pudica, quæ casta est, religionem doceat, non saltationem.

255. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276

Dire que la plus-part des Poèmes du Théâtre moderne, n’ont aucune liaison dans leurs Scènes, & que l’entrée & la sortie de leurs Acteurs se font souvent en dépit des règles & du bon sens ; c’est soutenir une vérité qui est sous les yeux de tout le monde, & dont on conviendra sans peine.

256. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335

Comme notre Action se passe ordinairement dans une chambre, notre Dialogue est plus conforme à la conversation ordinaire, & convient à nos Représentations qui se font dans un lieu fermé, & très-étroit, en comparaison des lieux vastes & découverts, qui étoient destinés chez les Anciens, aux Représentations.

257. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VII. Histoire des Cas de Conscience. » pp. 159-189

Il faut pourtant convenir que ces sages Panégyristes ont l’équité & la bonne foi de reconnoître qu’il y a de meilleures choses à faire que d’aller au spectacle, & des lieux qu’il vaut mieux fréquenter ; que ceux dont la conduite est réglée, qui ne voudroient pas employer un moment dont ils ne puissent rendre compte à Dieu, peuvent en faire un meilleur usage. […] C’en est assez, le théatre même en convient, les apologistes y souscrivent, la vertu n’a besoin que de leur expérience & de leur aveu.

258. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IV. Du Conquérant de Sans-souci. » pp. 88-120

Il faut toujours tenter ; tout nous convient : mais il ne faut pas afficher les prétentions, & parler trop haut. […] Quand la Prusse aura fait sa fortune, elle pourra se donner un air de bonne-foi, qui ne convient qu’aux grands Etats : aux petits Souverains, politique n’est que coquinerie.

259. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175

Ce terme est peu noble, mais c’est précisément celui qui lui convient. […] La galanterie françoise est un trafic de faussetés, d’inconsequence, de medisances, un mensonge convenu entre les deux sexes, rien de si sot que nos jeunes gens, rien de si ridicule que leur persiflage sur l’amour, l’ennui profond d’une ame sterile, perce à travers leurs ris d’etiquette, emprisonné dans un cercle distingué qui les degradent, ils vieillissent en pirouettant.

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