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207. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106

C'est sous ce titre qu'il a été établi dans le monde; car auparavant dés qu'on dressait des Théâtres, souvent les Censeurs les faisaient abattre pour conserver la pureté des mœurs dont ils prévoyaient la corruption, et la ruine inévitable, si l'on souffrait la licence des Spectacles.

208. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 4. SIÈCLE. » pp. 120-146

Comment vous pouvez-vous appliquer aux bonnes choses, étant accoutumé à ces sortes de discours ; comment pourrez-vous supporter le travail qui est nécessaire pour s'affermir dans la continence, lors que vous vous relâchez jusqu'à prendre plaisir à entendre des mots et des vers infâmes ; car si lors même qu'on est le plus éloigné de ces infamies, on a tant de peine à se conserver dans toute la pureté que Dieu nous demande ; Comment notre âme pourra-t-elle demeurer chaste, lors qu'elle se plaira à entendre des choses si dangereuses.

209. (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16

Et qui voudrait si mal penser de ces sages Romains, ces grands Politiques qui bâtissaient des lois pour conserver leur République, que de croire qu’ils eussent voulu flétrir d’aucune note d’infamie des personnes qui ne sont pas moins nécessaires aux autres que le Soleil l’est aux fleurs, et le sel à la vie.

210. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162

Cette liberté de répandre sur tout le vernis du ridicule, détruit en entier les sentiments d'estime, de respect, de confiance, que nos intérêts et ceux de la société demandent que nous conservions les uns pour les autres.

211. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE V. De la Parure. » pp. 107-137

Il couchoit avec des gands d’une peau particuliere pour conserver ses belles mains, & couvroit son visage d’une pâte préparée, avec un masque par-dessus pour maintenir la fraîcheur de son teint & la finesse de sa peau. […] Il n’en reste que quelques lignes dans l’Histoire du Théatre de Messieurs Parfait, qui ont bien voulu se donner la fastidieuse & inutile peine de les aller déterrer dans la caverne de l’oubli où elles vont retomber la ligne d’après, & ont fait, aussi-bien que l’Abbé Goujet dans sa bibliotheque, du nom de je ne sais combien d’Auteurs, d’Acteurs & d’Actrices, comme les registres mortuaires d’une paroisse, qui conservent à la postérité le nom de Maître Jacques, Savetier de la rue du Foin.

212. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390

C’est alors que la Comédie nouvelle cessa d’être une satyre, & prit la forme honnête & décente qu’elle a conservée depuis.

213. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

Pour nous, jouissons de la vraie liberté des enfants de Dieu, élevant notre esprit à la contemplation de ce que notre Seigneur a opéré sur la terre pour notre salut, de la majesté foudroyante avec laquelle il paraîtra à la fin des siècles, pour juger nos justices et nos péchés, et pour rendre à un chacun selon ses œuvres : et des récompenses éternelles qu’il a préparées dans le ciel à ceux qui auront consommé leur course, combattu le bon combat, et conservé jusques à la mort la fidélité qu’ils doivent à leur souverain Maître.

214. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200

Peut-on, (avouez-le de bonne foi, je n’en veux point d’autres témoins que vous) peut-on conserver des sentiments de piété dans un lieu où tous les objets ne sont propres qu’à détourner de Dieu, et attacher à la créature ?

215. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40

victimes généreuses des passions, elles se livrent pour le bien public, & corrompent le cœur pour empêcher une plus grande corruption, & conserver des sujets à l’Etat par un héroïque patriotisme. […] Ces arts sont par eux-mêmes innocens, ils furent employés inocemment pour conserver la mémoire d’un fils cher enlevé par la mort, d’un Roi respectable, éloigné de ses sujets ; ne pouvant les voir on traça leurs images, qui sembloient les rendre présens, & consoler de leur absence : on dit aussi que l’amour crayonna le premier portrait d’un amant, par les mains de sa maîtresse ; on abuse de tout, cette image adorée comme l’original, est devenue une idole, la passion lui a rendu un culte sacrilége, & de combien d’abominations, ce culte n’a-t-il pas été suivi ?

216. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172

A la mort du Roi d’Angleterre il eut la folie de demander audience à la Reine sa veuve, pour lui conseiller fort sérieusement de danser, afin de dissiper son chagrin, conserver sa santé & bien gouverner l’Etat. […] Une ame honnête peut-elle laisser les amorces du vice pour étouffer les murmures, corrompre les cœurs pour conserver des esclaves ?

217. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106

Le talent de Moliere n’est qu’un bouillonnement de passions plus long-temps soutenu, ses saillies d’humeur conservées, combinées, mises en œuvre, c’est-à-dire une machine plus agitée, des ressorts plus tendus, des esprits plus exaltés que le commun des hommes. […] Autre réforme plus importante, que Moliere ainsi purgé soit mis au creuset d’un sage critique, qu’on le dégage des platitudes, des bouffonneries, des fadeurs, des grossieretés, des scenes de remplissage, des conversations des valets, des soubrettes, des paysans, pour ne conserver que ce qu’il y a d’ingénieux & de bon, tant de volumes de théatre n’en feront pas deux.

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