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401. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

« On admire à la Comédie le Cid qu’on irait voir pendre en grève »an . […] Je me trompe fort si vous n’avez imaginé un très beau dénouement pour quelque Tragédie ou Comédie dans laquelle le point d’honneur mal entendu serait l’objet de la critique. […] « Des succès fortunés du spectacle tragique, Dans Athènes naquit la Comédie antique. […] [NDA] Discours sur la Comédie Grecque. […] Lesage, Le Point d’honneur [repr. 1702], comédie en trois actes et en prose, Paris, Barois fils, 1739.

402. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32

Je ne connais point cet auteur, mais il faut avouer qu’il aime bien la farce, puisqu’il en parle si pertinemment que l’on peut croire qu’il s’y connaît mieux qu’à la belle comédie. […] S'il voulait blâmer les inconstants, il fallait qu’il fît la satire de tout ce qu’il y a jamais eu de comédies, mais comme cet ouvrage eût été trop long, je crois qu’il a voulu faire payer Don Juan pour tous les autres. […] L'auteur de cette comédie n’eût eu pour se perdre qu’à suivre ces beaux avis. […] de Molière, est une réponse aux Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre. […] [NDE] Rochemont, Observations sur une comédie de Molière intitulée le Festin de Pierre, p. 20.

403. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [K] » pp. 421-424

Dans les Comédies, les masques des Valets, des Marchands d’Esclaves, des Parasites ; ceux des Personages d’hommes grossiers, de Soldats, de Vieille, de Courtisane & de Femme esclave, ont tous leur caractère particulier. […] Si le père, des intérêts dont il s’agit dans la Comédie, doit être quelquefois content, & quelquefois fâché, il a un des sourcils de son masque froncé, & l’autre rabatu ; & il a une grande attention à montrer aux Spectateurs, celui des côtés de son masque qui convient à sa situation présente. […] Julius Pollux, qui composa son Ouvrage sous l’Empereur Commode, dit que le masque du Vieillard qui joue le premier Rôle dans la Comédie, doit être chagrin d’un côté, & serein de l’autre.

404. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117

Il voulait qu’on le réformât en ce qui concerne la tragédie et la comédie ; mais pour l’opéra, il prétend que ce spectacle est si dangereux qu’il mériterait plutôt d’être supprimé que d’être réformé. […] Comme on met dans les opéras bouffons, dans les comédies à ariettes l’indécence en action ; comme tout conspire à faire perdre la pudeur, d’abord par le sujet qui est contre la décence, ensuite par l’intrigue et l’action qui forment des images séduisantes, par des détails qui respirent la passion même ; comme enfin tout peint et célèbre la volupté, ou la fait pénétrer par les yeux et par les oreilles jusque dans le fond de l’âme ; l’harmonie d’une musique voluptueuse achève de porter l’ivresse dans les sens des spectateurs. […] [NDA] Réflexions sur la comédie.

405. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168

Je retourne aux Comédies de M. […] et loger Samson une seconde fois dans la maisonAllusion au lieu où se joue la Comédie et aux spectateurs. […] Achevons cette Comédie. […] Certainement,L’Auteur regarde les Comédies Anglaises comme des ouvrages du démon, aussi-bien que les Oracles qu’ils rendaient autrefois. […] Allusion au lieu où se joue la Comédie et aux spectateurs.

406. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VI. Des Comédiens français rétablis dans leurs droits civils et religieux, à raison de leur profession, et entièrement affranchis des anathèmes et des excommunications de l’Eglise. » pp. 130-133

Voilà donc les comédiens sortis du cercle des prêtres et de l’enceinte des églises et des couvents, dans lesquels on jouait des comédies, trop souvent licencieuses et de mauvais goût, mais que les gouvernements eurent soin de réformer et d’épurer. […] Les comédiens avaient en conséquence cessé, et devaient naturellement cesser d’avoir rien de commun avec le clergé, à raison de la profession d’acteur de comédie, qui était de l’institution du prince, et autorisée par les lois civiles.

407. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

J’ai donc imaginé de maintenir la Comédie, & de supprimer les Comédiens. […] La plupart des Peuples polis, ne goûtent plus que les Spectacles mensongers qui ont rapport à l’âme, les Opéras, les Comédies, les Tragédies, les Pantomimes. […] Esopus, célèbre Comédien tragique & le contemporain de Cicéron, laissa en mourant à ce fils, dont Horace & Pline font mention comme d’un fameux dissipateur, une succession de cinq millions qu’il avait amassés à jouer la Comédie. […] Qu’on épure les Drames licencieux, qu’on retouche les Pièces d’intrigue dont le but n’est que de divertir, & que je nomme Comédies dans le genre inutile ; sans doute on le doit ; & je suppose cette correction exécutée dans mon Règlement ; cependant elle serait vaine sans celle du Comédisme. […] On ne saurait assez fortement le dire, ni trop le répéter : Chez un Peuple vertueux, la Comédie réformatrice des mœurs, en deviendrait la corruptrice, avec d’indignes Baladins : Chez une Nation dérèglée, la bonne Comédie peut rappeller à la vertu, jouée par des Acteurs estimables.

408. (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42

Le but de la comédie est de donner des leçons de morale et de vertus privées. […] Mais en permettant à la comédie de verser le ridicule sur quelques états, il en est qu’elle ne peut attaquer. […] Si la comédie est du genre héroïque, si elle représente des hommes d’une condition plus élevée, elle est soumise aux mêmes entraves que la tragédie9. […] Il seroit aussi ridicule d’obliger des acteurs à ne jouer que des tragédies, ou des comédies, ou des farces, ou à ne chanter que de grands operas, ou des comédies, en vaudevilles, que de contraindre les auteurs et les musiciens à ne s’essayer que dans l’un de ces genres. […] Dans la rue Saint-Antoine, quelques amateurs jouoient la comédie.

409. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Résumé et moyens de réformation. » pp. 105-200

Il est si raisonnable, si juste et si facile (moyennant la réformation votée ), d’établir une distinction satisfaisante entre les comédies et comédiens actuels, et les ordures ou farces et farceurs qui ont motivé dans le principe les monitions et les peines spirituelles, qu’il est à espérer que les sages législateurs des deux ordres s’en occuperont, et trouveront convenable à notre temps et conforme à la justice de faire revivre une ancienne déclaration d’un roi de France, de Louis XIII. […] Par exemple, autrefois il fallait être un Regnard ou renard, pour imaginer les ruses hardies, les tours criminels représentés, ou enseignés, dans la comédie du Légataire et autres ; on voit aujourd’hui de chétives pécores en jouer, ou conseiller de semblables. […] Sa situation a donc été pire que si la comédie l’eût désigné nominativement. […] Malgré le dernier résultat de ce grand procès, cette nominative et rude attaque a plus épouvanté et tiendra plus en respect les chefs de tontine que vingt comédies vagues, fussent-elles intitulées : les Tontinéries ou Tontinières, représentant la mauvaise foi, la honteuse avidité, les faux calculs, les jeux cupides, en un mot, les iniquités de ces administrations et d’autres prises en masse auxquelles ne président point des Larochefoucaulds. […] On sait que les savants solitaires, ou Misantropes, de Port-Royal, et notamment le fameux Nicole, traitent les auteurs de comédies, comme les comédiens, d’empoisonneurs publics.

410. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XX. Exemples de pratique. » pp. 48-50

Nous ne recevons point , dit-il, la Tragédie, ni la Comédie dans notre ville. […] C. nous avons crû que pour les engager à abandonner les Spectacles, il n’y avoit point de moyen plus sûr que de leur faire voir l’opposition décidée entre les maximes de la Comédie & celles de leur Libérateur ; qu’elle réveille, nourrit, & porte à la révolte des passions qu’il est venu dompter.

411. (1590) De l’institution de la république « QUATORZIEME TITRE. Du Théâtre et Scène. » pp. 507-508

pour autant qu’ils ne pouvaient donner au peuple chose, qui lui fût plus agréable, que de leur représenter et exhiber des comédies, tragédies, spectacles, et jeux publics. […] Mais de notre temps il n’est point de besoin, de dresser des Théâtres, d’autant que toutes les farceries, Tragédies et Comédies ne sont plus en usage comme du passé, ains ont été rejetées et bannies des villes, tant pour garder les mœurs honnêtes et vertueuses, que pour la sainteté et révérence de la vraie Religion Chrétienne, laquelle ne permet telles corruptions et déguisements.

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