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276. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

L’Etat , dit-il, avoit besoin d’un tel homme : il falloit débrouiller le cahos des affaires des vautours de l’Etat, rogner leurs serres, discerner les cœurs vrais des cœurs intéressés , &c. […] Ce galimathias auroit besoin d’explication.

277. (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97

Parce qu’on ne peut accorder ensemble le jeu et l’entretien d’une maison, on abandonne la maison, et l’on ménage tout pour le jeu ; on voit tranquillement et de sang froid des enfants manquer des choses les plus nécessaires ; on plaint jusqu’aux moindres frais, dès qu’il s’agit de subvenir à leurs besoins ; on les éloigne de ses yeux, on les confie à des étrangers, à qui l’on en donne la charge, sans y ajouter les moyens de la soutenir ; on ne les a pas actuellement ces moyens, à ce qu’on prétend, mais pourtant on a de quoi jouer. […] par les besoins domestiques d’une maison, où tout manque afin que votre jeu ne manque pas.

278. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239

instruit La Mode des moyens de s’acquérir le Chapelain Bulle et lui dit : « Sur le pied qu’un Chapelain est aujourd’hui, il faut le gagner par de gros présents ; il a besoin d’argent, de bénéfices, de vin, etc. […] Il n’est pas besoin, je crois, que je parle de l’Italie.

279. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

Comme Panulphe voit que ces charmes ordinaires ont perdu leur vertu, sachant bien que quand une fois on est revenu de ces entêtements extrêmes, on n’y retombe jamais ; et pour cela même voyant bien qu’il n’y a plus d’espérance pour lui, il change de batterie, et sans pourtant sortir de son personnage naturel de Dévot, dont il voit bien dès là qu’il aura extrêmement besoin dans la grande affaire qu’il va entreprendre ; mais seulement comme justement irrité de l’outrage qu’on fait à son innocence, il répond à ces menaces par d’autres plus fortes, et dit que « c’est à eux à vider la maison dont il est le maître » en vertu de la donation dont il a été parlé ; et les quittant là-dessus, les laisse dans le plus grand de tous les étonnements, qui augmente encore lorsque le bonhomme se souvient d’une certaine cassette, dont il témoigne d’abord être en extrême peine, sans dire ce que c’est, étant trop pressé d’aller voir si elle est encore dans un lieu qu’il dit ; il y court, et sa femme le suit. […] Que si la corruption qui s’est glissée dans les mœurs depuis ce temps heureux, a passé jusqu’au Théâtre et l’a rendu aussi profane qu’il devait être sacré ; pourquoi, si nous sommes assez heureux pour que le Ciel ait fait naître dans nos temps quelque génie capable de lui rendre sa première sainteté, pourquoi l’empêcherons-nous, et ne permettrons-nous pas une chose que nous procurerions avec ardeur, si la charité régnait dans nos âmes, et s’il n’y avait pas tant de besoin qu’il y en a aujourd’hui parmi nous, de décrier l’hypocrisie, et de prêcher la véritable dévotion ? […] Que si pourtant, malgré tout ce que je viens de dire, on veut que l’âme après le premier mouvement qui lui fait embrasser avec empressement la plus légère image de Ridicule, revienne à soi, et fasse à la fin la différence des sujets ; du moins m’avouerez-vous, que ce retour ne se fait pas d’abord ; qu’elle a besoin d’un temps considérable pour faire tout le chemin qu’il faut qu’elle fasse pour se désabuser de cette première impression ; et qu’il est quelques instants, où la vue d’un objet qui a paru extrêmement ridicule dans quelqu’autre lieu, le représente encore comme tel, quoique peut-être il ne le soit pas dans celui-ci.

280. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390

On s’amuse à recopier le Petit-maître, sur lequel tous les traits du ridicule sont épuisés, & dont la peinture n’est plus qu’une école pour les Jeunes-gens qui ont quelque disposition à le devenir : cependant on laisse en paix l’Intriguante, le Bas-orgueilleux, le Prôneur-de-lui-même, & une infinité d’autres dont le monde est rempli : il est vrai qu’il ne faut pas moins de courage que de talent pour toucher à ces caractères ; & les Auteurs du Faux-Sincère & du Glorieux ont eu besoin de l’un & de l’autre : mais aussi ce n’est pas sans effort qu’on peut marcher sur les pas de l’intrépide Auteur du Tartufe.

281. (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426

Qu’est-il besoin d’en dire davantage ?

282. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

qu’avait-il besoin de mordre cet abbé, pour le punir d’avoir montré un instant de bon sens et de raison ?

283. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34

On n’a jamais eu besoin d’interdire ces folies si opposées à la discipline militaire.

284. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

Le célèbre Molière, l’homme du monde qui en avait le moins de besoin, puisqu’il était et si fécond en fines plaisanteries, et si riche des libéralités de la Cour, et si intéressé pour sa gloire à ne pas s’avilir par la bassesse des propos, Molière a échoué à cet écueil.

285. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172

Non la vertu n’a pas besoin de tels Apôtres : Non tali auxilio, nec defensoribus istis Christus eget . […] Cette idée dans une Danseuse de théatre a besoin d’explication, c’est à-dire, qu’elle étoit plus posée, plus sérieuse, moins composée que les autres ; car pour les nudités, le fard, les regards tascifs, la voix licentieuse, les airs voluptueux, les gestes impudiques, la peinture la plus vive des passions, elle n’imaginoit pas que tout cela fût contraire à la décence.

286. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170

Il en de même du spectateur : il a besoin des plus grands efforts pour démêler sur le théatre les traces de la vertu, pour en prendre les principes épars, les faire passer dans son cœur, les réduire en pratique. […] S’il étoit permis de composer des mots, on pourroit dire de même, Moliere est un farcier qui porte des farces, Shakespear un tragédier qui produit des tragédies ; encore même ses fruits ne sont-ils pas bien mûrs : ils auroient encore besoin de quelque soleil.

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