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382. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « Stances à Madame Isabelle, sur l’admiration où elle a tiré la France » pp. -

Il dit qu’après que la matière Eut reçu sa forme première, Et rendu l’image en effet, Dieu fit descendre ses idées Dans le sein des Anges guidées Pour former cet esprit parfait.

383. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51

Les danses des Israélites, qu’on cite tant pour justifier les nôtres par l’exemple du peuple de Dieu, étoient plus décentes : nul mélange de sexe. […] Le mariage, ce sacrement respectable, cette union sainte, établie de Dieu même, n’a d’épithêtes désavantageuses, bizarres, ridicules, si propres à en dégoûter toute la jeunesse, que celles que le théatre lui donne, parce qu’on l’y profane, & qu’on ne l’envisage que du mauvais côté qu’on lui prête, pour s’en jouer, & c’est un des grands désordres du théatre. […] Il ne s’en cache pas, il s’en fait un mérite, & conclud ainsi : Amour, si dans mes vers je t’ai marqué mon zèle, A la postérité porte-le sur ton aîle ; Dieu charmant, tous les arts te doivent leur beauté Et tous leurs traits divers ; c’est toi que j’ai chanté. […] Le jeune Poëte croit en faire l’éloge ; la sagesse en conclud sa condamnation ; la parole de Dieu en est le garant : Cum saltatrice ne assiduus sis, ne pereas in efficucia illius, virginem ne conspicias, ne scandaliseris in decore illius, propter speciem mulieris multi pereunt.

384. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

Et Dieu sait si entre les verres et les pots, les écots se passent sans blasphèmes, jeux, ivrogneries ; ils ont la vanité de se qualifier honnêtes gens, et la plupart seraient obligés de mendier leur vie du ministère de leurs mains, et ne peuvent avoir ni honneur ni civilité, etc. » (Hist. du Théâtre, tom. […] N’est-il pas déplorable que parmi des Chrétiens, et sous un Roi qui ne voudrait pas offenser Dieu, qui le craint, qui l’aime, on ait des pratiques si contraires à tous les systèmes de la religion, et des condescendances si opposées à là vertu ? […] Quand elle voulut se donner entièrement à Dieu, ses remords devinrent plus vifs, il fallut consulter son Directeur, l’Evêque de Chartres : « Une des premières choses que je demandai à M. […] Caligula, qui le premier se fit adorer comme un Dieu, étalait surtout sa divinité sur le théâtre : idole et temple bien dignes l’un de l’autre.

385. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE III. En quoi consiste le Plaisir de la Tragédie, & de la grande émotion que causoient les Tragédies Grecques. » pp. 49-62

Chargé des imprécations de mon Pere, j’ai chargé des miennes mes enfans ; aurois-je été cruel contre eux & contre moi-même, sans quelque Dieu ? […] Tout Dieu qu’il est, il reconnoît la force de la Nécessité à laquelle on ne peut résister Αηαγκης ἀδηριτον οθενος.

386. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104

, pour exprimer leur gratitude envers Dieu. […] La religion est trop sérieuse pour s’occuper de ces frivoles agitations, & croire qu’on honore Dieu en sautant en cadence. […] C’est s’en jouer encore de faire danser les Thérapeutes & les Anachorètes dans leur désert, de regarder le chœur des Eglises, parce qu’il est plus élevé que la nef, comme un théatre bâti exprès pour y danser, & dire que les Prêtres de la loi nouvelle y dansent pour honorer Dieu, & que l’Evêque est appelé Prélat à presiliendo, parce qu’il commençoit & menoit la danse de la fête. […] Comus en fut l’auteur : c’est le Dieu de la bonne chère, du divertissement & des fêtes de joie, comme Bacchus l’est du vin, & Vénus de l’impureté. […] Peut-on manquer d’en faire un Dieu, comme de Terpsichore une Déesse ?

387. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XX. Exemples de pratique. » pp. 48-50

ConclusionQue nous nous estimerions heureux, s’il plaisoit à Dieu de répandre sur ce petit Ecrit, la bénédiction qu’il a donné à l’ouvrage de Dom Ramire-Cayorcy Fonséca, qui a fait une impression si vive sur la ville de Burgos.

388. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre premier. Des Spectacles des Grecs. » pp. 3-6

Tout ce qui leur estoit propre & particulier & qui les distinguoit des autres, fut l’ouvrage & le soin des esprits de ce temps, qui composerent diverses Chansons à l’honneur de ce Dieu, & qui pour en mieux conserver la memoire voulurent faire d’annuelles representations de son combat auec le serpent, quoy que fabuleux : Mais ils y employerent tant d’industrie, qu’ils persuaderent enfin les Peuples, & qu’ils establirent parmy eux leurs imaginations pour des mysteres.

389. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre IV. Que les Danses sont défendues dans les lieux saints. » pp. 22-25

C’est la doctrine de Saint Antonin et de Sylvestre, sur l’autorité d’un Chapitre du sixième des Décrétales, où le Pape Grégoire dixième ordonne qu’on bannisse de tous les lieux consacrés à Dieu, et destinés au culte divin, tout ce qui peut troubler la paix des Divins Offices, causer de l’interruption dans les Prières, ou mettre quelque autre empêchement au repos et à la dévotion des Chrétiens ; et que l’on en éloigne toute sorte d’assemblées, et d’actions séculières, et profanes, afin que non seulement on ne pèche point dans les lieux où l’on vient demander la rémission des péchés ; mais qu’on y vaque encore avec quiétude d’esprit, et avec une application tranquille aux Exercices spirituels auxquels ces sacrés lieux ont été dédiés.

390. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XI. Les pères et mères perdent leurs enfants en les conduisant ou en leur permettant d’aller aux spectacles. » pp. 105-107

Obligés encore plus que les autres à s’interdire la fréquentation des spectacles si pernicieux pour la jeunesse, ne se rendent-ils pas coupables devant Dieu de toutes les suites qu’elles peuvent avoir à l’égard de leurs enfants ?

391. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Celles-là sont indifférentes à l’égard de ceux à qui elles ne servent que d’un honnête délassement ; ils peuvent en ce cas les offrir à Dieu. Elles sont mauvaises à l’égard de ceux en qui elles sont une passion, et en qui elles occasionnent des excès criminels, comme la fureur, le blasphème, la mauvaise foi, etc. on ne peut alors les offrir à Dieu. […] et faut-il se faire violence pour rapporter à Dieu le choix de cet état ? Mais quoique en général tous les hommes doivent rapporter à Dieu le choix de leur état, et par conséquent les Comédiens eux-mêmes, il n’en est pas moins vrai que la profession de ces derniers est condamnable ; c’est une de ces offrandes peu agréables à Dieu. […] Il n’est pas douteux que d’après les principes de notre Religion, la Comédie étant la source de bien des maux, les Comédiens ne soient responsables devant Dieu de bien des iniquités.

392. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155

Elle a été un des plus grands fléaux que la colere de Dieu ait envoyé à ce royaume pour punir nos péchés. […] Il est passé en proverbe : Dieu nous garde de la messe du Chancellier. […] Dieu envoie quelquefois au monde de mauvais Princes pour punir les péchés des hommes. A en juger par l’événement & par sa conduite, jamais Dieu n’exerça plus terriblement sa juste vengeance. […] Quand on lui en parloit, elle en rioit, & disoit : Il faut louer Dieu de tout ; mais il faut trouver de quoi vivre.

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