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333. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

Les Loix humaines sont établies, pour s’opposer à tout ce qui pourroit troubler l’ordre de la Société civile ; si elles tolérent cet abus, c’est qu’elles ne sauroient tout détruire. […] véritablement il n’est pas nouveau ; depuis que le théâtre est établi, on eut toujours grand soin de nous le dire : mais depuis qu’on le dit, on a répondu, & je le réponds encore, que si le théâtre purge les passions, forme les mœurs, c’est dans la spéculation, & non pas certainement dans la pratique ; c’est dans les Livres de ceux qui nous en ont donné les régles, non pas dans les Ouvrages de ceux qui les ont prétendu suivre. […] Est-ce un de ces Chrétiens de l’un & de l’autre sexe, qui vertueux sans affectation, pénétré de sa Foi, fait son unique affaire de se sanctifier par le recueillement, par la réception fréquente des Sacremens, par l’ordre qu’il établit dans sa famille ?

334. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

Loin de se déchaîner contre les Spectacles, & de les condamner comme absolument contraires aux mœurs, le Sage de Genève aurait du, ce me semble, travailler plutôt à les innocenter, en prenant la route que je vais tracer, tous les inconvéniens qu’il trouve à établir un Théâtre dans son ingrate & chère Patrie, auraient entièrement disparu. […] Quand les Personnages seront censés s’entretenir dans la Rue, le Proscénion devant avoir moins d’étendue que pour une Place publique, l’espace retranché donnerait le moyen d’établir une ou deux pièces d’un appartement, sur la Scène, en ne laissant de libre qu’une avant-scène fort étroite : les portes ouvertes de cet appartement exposeraient aux yeux des Spectateurs, sans que les personnages se déplaçassent, les Scènes intérieures : nos Auteurs des nouveaux Drames profiteraient de cette disposition, pour mettre plus de naturel dans leurs Pièces, en mille circonstances où l’inconvenance & même l’invraisemblance du lieu les tient à la gêne, & répand un air de contrainte sur d’excellens morceaux. […] Ainsi, dans les maisons publiques d’éducation, il y aura des Exercices établis pour perfectionner dans les jeunes gens des deux sexes le talent de l’Imitation Théâtrale.

335. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43

Ils avaient renoncé aux plaisirs dangereux, qui souillent l’âme, qui énervent et corrompent le cœur, tous leurs souhaits étaient de mener une vie chrétienne, heureuse et calme au sein de leur famille, ils s’étaient seulement réservé ces plaisirs purs et innocents, qui ne laissent après eux ni troubles ni remords ; vous leur avez ravi le bonheur qu’ils se promettaient ; sous prétexte de les établir, de les préparer au mariage, vous les avez précipités au milieu du tourbillon du monde et vous n’avez, fait usage de l’autorité, que vous aviez sur eux, que pour les conduire forcément dans le chemin de la perdition.

336. (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126

Non, Messieurs, car je dis en second lieu, que les personnes les plus regulieres, qui sont dans une réputation de probité la mieux établie, ou qui à raison du rang qu’elles tiennent, sont obligées de donner exemple aux autres, pechent grievement lorsqu’elles authorisent ces sortes de spectacles par leur presence, & qu’elles y portent les autres, qui se reglent sur leur conduite ; car c’est proprement donner occasion de scandale, dont on ne peut être cause dans une chose même indifferente, & assez innocente d’elle-même, sans commettre un grand peché ; parce que c’est contribuer au peché & à la perte des autres, dont nous sommes responsables devant Dieu ; ce que l’on peut inferer du precepte & de l’exemple de saint Paul, dans une question qui étoit agitée de son temps, sçavoir si l’on pouvoit manger des viandes, qui avoient été offertes & immolées aux Idoles, parce qu’il sembloit que c’étoit par-là se soüiller du crime de l’idolâtrie.

337. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168

Il cite l’exemple de plusieurs beautés célebres, qui se sont avantageusement établies par leur propre mérite, sans mandier le secours de l’art : Nec phrigium traxit falso candore maritum.

338. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110

Je défie de déviner l’un des crimes atroces qu’elle leur impute ; c’est qu’aucun ne pouvoit souffrir le jeu, le bal, le spectacle ; je ne sais de quel Historien elle a tiré ce fait si intéressant, les grands événemens de ce siècle ont trop occupé leur plume pour s’embarrasser de la comédie ; & ces hommes célèbres eux-mêmes s’en occupoient trop pour perdre le temps à ces frivolités, ni avoir aucun goût pour elles, le théatre étoit dès-lors inconnu en Hollande, où on ne pensoit qu’à établir la république & le commerce ; elle ne faisoit que de naître en Angleterre & en France où on n’avoit encore vu que les confrères de la passion.

339. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

Une des pratiques que ses saints Fondateurs y ont le ylus soigneusement établie, c’est la mortification de l’odorat.

340. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

Cet usage s’est si bien établi, qu’il n’y a point d’armée qui n’ait son régiment de comédiens & sa compagnie de comédiennes.

341. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE III. Immodestie des Actrices. » pp. 57-84

Vous l’avez trouvée établie : c’est un grand malheur, pourquoi la perpétuez-vous ?

342. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56

Non, Messieurs, car je dis en second lieu, que les personnes les plus regulieres, qui sont dans une réputation de probité la mieux établie, ou qui a raison du rang qu’elles tiennent, sont obligées de donner exemple aux autres, pechent grievement lorsqu’elles authorisent ces sortes de spectacles par leur presence, & quelles y portent les autres, qui se reglent sur leur conduite ; car c’est proprement donner occasion de scandale, dont on ne peut être cause dans une chose même indifferente, & assez innocente d’elle-même, sans commettre un grand peché ; parce que c’est contribuer au peché ; & à la perte des autres, dont nous sommes responsables devant Dieu ; ce que l’on peut inferer du precepte & de l’exemple de saint Paul, dans une question qui étoit agitée de son tems, savoir si l’on pouvoit manger des viandes, qui avoient été offertes & immolées aux Idoles, parce qu’il sembloit que c’étoit par-là se soüiller du crime de l’idolâtrie.

343. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Triomphe. » pp. 112-160

Pour obvier à de tels inconveniens ; ils estoient exacts à faire observer une de leurs Loix, établie principalement pour ce sujet, & qui rendoit responsable sur de grosses peines le Vainqueur de tout ce qu’il écrivoit au Senat touchant la Victoire.

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