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128. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66

L’on me demandera quelle analogie il peut y avoir entre une singularité sans exemple & le genre pour lequel j’écris. […] Comme ses Personnages étaient contraints de jouer à la muette, on descendait un carton, qui s’arrêtait sur la tête de ceux qui devaient parler, & sur lequel étaient écrites en grosses lettres les paroles que l’Acteur ne pouvait faire entendre que par signes. […] Si quelqu’un doutait de ce que j’écris ici, j’ai des preuves en main qui convaincraient les plus incrédules.

129. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « APPROBATION »

APPROBATION N ous soussignés Docteurs de la Maison & Société de Sorbonne, avons lû le présent Ecrit sur la Comédie, dans lequel nous n’avons rien trouvé que de conforme à la foi de l’Eglise & aux régles de la Morale Chrétienne.

130. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IX. » pp. 158-170

Le Parlement l’a bien fait sentir à votre Avocat dans la peine infamante qu’il vient d’ordonner contre son Livre & même contre sa personne ; il a jugé qu’une plume aussi mensongere étoit indigne d’écrire pour les intérêts de la Vérité & de la Justice*, craignant qu’encouragé par cet essai scandaleux, il ne prenne le goût de défendre les causes les plus décriées. […] Gresset, des régles de la modestie, il est surprenant qu’ayant écrit dans un genre aussi frivole, la gaité de sa plume ait pû se contenir : depuis quelque tems il composoit des Poëmes dramatiques, ses dernieres productions avoient eu du succès ; le repentir l’a saisi tout-à-coup dans une Lettre adressée à son Evêque, que nous lisions il y a deux ans, il a rendu sa pénitence autentique.

131. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187

Voilà les titres d’Elizabeth, écrits dans le Parlement de Cithere, par les mains de la folie & de la débauche. […] On voit dans sa vie quelques lettres assez bien écrites, quelques saillies assez ingénieuses, quelques réponses adroites, comme on en trouveroit dans la plûpart des femmes de la Cour & du grand monde. […] Un Ambassadeur n’a pas d’instructions par écrit sur ces matieres-là. […] Malgré les précautions & les défenses, ils se voient, ils s’écrivent. […] Le Romancier, comédien travesti, écrit si fort de caprice, qu’il n’est pas d’accord avec lui-même sur l’objet le plus essentiel de son ouvrage, la beauté d’Elizabeth.

132. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

Jean XXII dans la Bulle de sa Canonisation : le Bienheureux Pie V, dans la Bulle Mirabilis Deus, en 1567, Paul V, dans une qu’il écrivit aux Napolitains en 1605. […]  : saint Augustin en parle fort au long dans la plupart de ses Ouvrages, et surtout dans la Lettre qu’il écrit à Possidonius Ep. 73. ad Possid. […]  : « Comme quelques-uns d’eux sont tombés dans l’impureté desquels il est écrit : Le peuple s’assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour se jouer. » Le second est de l’ExodeExode, 32. […] A tout hasard pourtant je vais m’émanciper à vous dire qu’il y a peu d’hommes dans le Monde qui écrivent de tant de manières différentes, et avec tant de succès que vous. Nous avons vu des Génies excellents dans le Sérieux, qui, pour ainsi dire, n’étaient bons à autre chose ; d’autres merveilleux pour le Comique, qui ne pouvaient faire une Scène Sérieuse : mais vous passez du Sérieux au Comique, du Comique à la Morale, de la Morale à la Poésie Lyrique sans être étranger en aucun endroit ; et dans quelque genre que vous écriviez, c’est toujours celui qui vous est propre.

133. (1825) Encore des comédiens et du clergé « DONATION EN FAVEUR DU PUBLIC. » p. 11

Tout mon regret, dans cette donation, qui, si je ne me trompe, serait la première de ce genre, c’est d’offrir un écrit de peu de valeur, si on ne le considère que sous les rapports de la diction et de l’exécution.

134. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

Se trouvant seul dans l’appartement, il apperçut sur la cheminée une lettre ouverte, écrite par un amant favorisé, le neveu du cardinal T., qui se lamentoit sur le retour d’un rival qui l’alloit supplanter. […] Une dame qui, sur la réputation de la galanterie de Maurice, croyoit pouvoir s’en faire un amant, lui écrivit & lui donna rendez-vous à l’opéra. […] Pendant cinq à six mois que dura cette intrigue, écrite avec la plume d’un jeune romancier, on fait écrire tous les jours ces deux amans, comme la Mancini à Louis XIV, des lettres galantes, & on en donne deux pour modeles, dont aucune n’est l’ouvrage de ces enfans. Le jeune allemand savoit trop peu le françois, pour écrire si correctement ; il ne savoit pas même écrire.

135. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

fruits d’un débordement complet de tout ce que le pathos le mieux conditionné peut engendrer dans un cerveau tourmenté du démon d’écrire. […] Je tire mon calepin, et je me disposais à écrire au crayon, au bas de l’affiche, une réflexion qui n’eût peut-être pas été du goût de tout le monde, quand je fus accosté par un monsieur dont les raisonnements me désarmèrent, et convaincu qu’il faut chez un grand peuple des plaisirs à tous prix ! […] C’est dans ce dernier, que se montent les arlequinades, expulsées de chez Nicolet, et sans feu ni lieu, depuis l’incendie de Lazari57, bergamiste célèbre, aussi léger dans ses métamorphoses, qu’improvisateur comique et spirituel dans ses canevas, genre de pièces non écrites, dont il fit longtemps la vogue. […] Faites des perruques, écrivait Voltaire à maître André ; faites des vaudevilles, dira-t-on aux beaux esprits du siècle ; associez-vous un homme adroit à se faire jouer, intéressez un directeur dans vos bénéfices, vos succès ne seront pas douteux. […] [NDE] C'est la comédie la plus célèbre de Piron (écrite en 1736).

136. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

Quand ils ont voulu écrite quelque chose de sensé & de profond, on a presque cru qu’ils sortoient de leur sphere : ils n’ont plus trouvé, ni Libraires, ni Lecteurs. […] A considérer la légereté & la futilité des Ecrits qui occupent quelquefois l’attention publique, ne pourroit-on pas demander, avec autant de raison, depuis quand les hommes, parmi nous, ont cessé d’écrire ? […] Longin, dans son Traité du Sublime, exhorte les Ecrivains, qui tendent au grand, à se mettre au-dessus des idées de leur siecle, & à se représenter le jugement que la postérité la plus éloignée portera de leurs Ecrits.

137. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

Question agitée dans tous les temps, & sur laquelle on écrit encore pour & contre. […] En 1756, un avocat, ou soit disant tel, a écrit contr’eux ; & quelles raisons a-t-il de les condamner ? […] Mais passons sur tous ces écrits polémiques. […] Rousseau, le conseil le plus dangereux qu’on pût donner, du moins tel est mon sentiment, & mes raisons sont dans cet écrit. » Quoique ces raisons semblent ne devoir convenir qu’à la constitution de Genève, elles sont pourtant exposées très-souvent d’une manière générale.

138. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203

Il feint qu’Atalide effrayée du dernier entretien que Bajazet a eu avec Roxane, écrit à son amant pour l’engager à détromper cette Sultane irritée par un nouveau refus. […] Elle pouvoit lui parler ; pourquoi lui écrire ? […] M. de Voltaire a sans-doute imité Racine dans le billet que Nérestan écrit à Zaïre, & qui tombe entre les mains d’Orosmane.

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