/ 361
114. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

Les odeurs qui nous conviennent sont celles qu’on trouve dans les salles d’exercice, in Gymnasiis, pour nous la plus agréable & la seule à désirer, suaviora & optabilia . […] Properce, Catulle, Martial en parlent en cent endroits ; Martial distingue des parfums qui lui conviennent, & des parfums efféminés de la Syrie dont se servoit Ninus, fils de Semiramis, qu’il abandonne aux femmes : Balsama me capiunt, hæc sunt unguenta virorum. […] Ce sont les marques certaines d’un homme efféminé, elles ne conviennent qu’aux Actrices & aux courtisannes : Ad mimos & meretrices , dit S. […] C. il ne convient point à un soldat d’être parfumé.

115. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

L’Auteur convient de leur indécence, il en tire leur éloge, ce qui ne fait pas le sien. […] De jeunes personnes bien élevées & pleines de candeur donnent à leurs personnages un caractère de vérité que ne peut imiter qu’imparfaitement tout l’art des Actrices, ce n’est qu’à des ames innocentes & des voix pures (elles cesseront bien-tôt de l’être) qu’il convient d’emprunter le langage de la vertu. […] Ce n’est point une tolérance théologique, qui laisse sur des opinions incertaines la liberté de penser, la saine morale fut toujours bien décidée sur la grieveté de ce péché ; ni une tolérance ecclésiastique de discipline, qui ne proscrit point des actions qu’elle regarde comme peu importantes, les censures de l’Eglise, la privation des sacremens subsistent toujours ; ce n’est pas même une tolérance civile légale, les loix qui couvrent les Comédiens d’infamie ne sont pas révoquées ; ce n’est pas non plus une tolérance populaire, puisque malgré toute la ferveur, le goût, l’ivresse de ses amateurs, il n’est personne qui ne convienne du danger du théatre & de son opposition à l’esprit & aux règles d’une véritable piété ; ce n’est qu’une tolérance politique, qui croit avoir des raisons d’Etat de laisser subsister certains maux fi invétérés qu’il seroit impossible de les corriger, & dangereux de l’entreprendre, parce qu’il vaut mieux supporter un moindre mal pour en éviter un plus grand. […] Mais apparemment on ne le fera pas, car cet amusement, quoiqu’il leur convienne peu, n’est pas aussi contraire aux bonnes mœurs & à la bonne police que bien d’autres qu’ils pourroient se donner.

116. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

Conviendrait-il même de voir des personnes infâmes dans un lieu honnête ? […] L’Apologiste convient que l’infamie dure parmi nous, et il s’en plaint, et cependant nous ne connaissons pas d’esclaves. […]  20.), demande pourquoi les Comédiens ont toujours de mauvaises mœurs, comme il avait demandé dans un autre problème pourquoi l’eau de la mer est salée, il répond, parce que ces gens-là ne connaissent point l’étude de la sagesse, et ne sont occupés que de l’incontinence : « Cur Histriones improbri moribus sunt, quia non se dedunt studio sapientiæ, et incontinentiæ operam dant. » Leurs apologistes même (Marmontel, Fagan…) en conviennent, et ne se défendent que sur la pauvreté des Actrices, qui n’ayant pas de quoi s’entretenir honnêtement, sont forcées par la misère d’employer toute sorte de moyens. […] De tous ceux qui les fréquentent, en est-il un seul qui n’en convienne, qui n’en plaisante, et qui ne se lie avec eux pour satisfaire sa passion ?

117. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85

Les Comédiens sont souvent admis chez les Grands, j’en conviens, mais comme des instrumens de plaisir ; mais comme des gens capables, par des bouffonneries, ou par le récit de quelques-uns de leurs rôles, de divertir un cercle nombreux. […] A l’égard des sujets pris dans d’autres Auteurs, on convient qu’il y a moins de mérite à y réussir ; mais il y en a toujours un très-grand, quand on considére que ce qui a plu à une Nation, déplaît à l’autre, par la différence de leurs usages & de leurs mœurs.

118. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406

La Musique est une belle chose, j’en conviens ; mais nous sommes peu faits pour elle ; & tant mieux : cette grande sensibilité pour de beaux airs, marque un Peuple faible & voluptueux. […] J’avouerai pourtant que ce genre de chant ne peut convenir qu’à des Pièces folles, ou à la Parodie & la Satyre.

119. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

Fréron convient que depuis son enfance Crébillon fut toujours un débauché livré à la fougue de toutes les passion, qu’il ne s’appliqua qu’à ses plaisirs, & n’eut que le génie tragique, sans aucune science ni vertu chrétienne (voilà un Censeur d’un grand poids). […] Fréron, qui en fait un éloge outré, en convient. […] Enfin, forcé de convenir de la dépravation des Comédiens, il implore la charité des fidèles.

120. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12

Il faut que les unes et les autres conviennent ; et il n’y a rien de si misérable que de les appliquer au hasard. […] Tout le monde convient jusqu’aux ennemis de Port-Royal et aux Jésuites mêmes, que l’auteur des Hérésies imaginaires n’a rien qui ressente la vision. […] Vous ne concevez rien de grand que ces sortes d’ouvrages et leurs auteurs, et vous ne connaissez point d’autres louanges que celles qui leur conviennent.

121. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

Je ne parle pas des innombrables bouffonneries qui font grimacer les figures, et font de lui un tabarin ; il en convenait, et s’excusait sur ce qu’il fallait, pour gagner de l’argent, attirer le peuple et s’accommoder au goût des halles. […] Je conviens qu’il y a cinq ou six pièces dans Corneille, et dans chacune cinq ou six scènes vraiment sublimes. […] Si ses habits ne sont pas magnifiques, ce qui ne convient pas à tous les états, qu’ils soient du moins propres et décents, et qu’il ne se familiarise pas. […] Eussent-ils tort, convient-il de parler insolemment de ses maîtres, lors même qu’ils ont tort ? […] Pour nous qui ne sommes pas initié dans ces mystères d’élégance, nous convenons que notre antique bonhommie, peut-être en vertugadin comme celle de nos aïeux, préfère la vertu, la raison et la vérité aux rubans, aux pompons et aux aigrettes ; la sagesse et la décence aux grands et aux petits airs ; qu’elle mérite aussi peu qu’elle le désire, une place dans la foule des jeux et des rires, et ne se laissera jamais persuader que des modèles si remuants, des maîtres si frivoles, une école si pétillante, donnent des leçons de sagesse, de politesse et de bon goût.

122. (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387

Je conviens que cette raison peut y entrer pour quelque chose : mais n’y en a-t-il pas une plus simple, & qui convient plus généralement au commun des hommes ? […] Je conviens que cette raison peut y entrer pour quelque chose : mais n’y en a-t-il pas une plus simple, & qui convient plus généralement au commun des hommes ? […] Mais ce n’est pas ici le lieu de faire la censure de la Tragédie ; il s’agit de découvrir l’origine du plaisir que nous y goûtons, & non pas de réfuter ce que l’on dit pour justifier ce plaisir : je veux même essayer de me réconcilier en quelque maniere avec les Poëtes Tragiques ; & pour épuiser tout ce qui regarde la satisfaction que notre ame trouve à être émûe par des sentiments intéressants, je conviendrai volontiers avec eux, que si la Tragédie nous plaît parce qu’elle excite en nous le mouvement des passions, elle nous plaît aussi, parce qu’elle y présente des images de vertu ; & je découvrirai dans cette réflexion une nouvelle source du goût que l’on a pour ce genre de Poësie. […] Et ces réflexions ne conviennent pas seulement aux enfants.

123. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — [Introduction] » pp. -1

Je conviens qu’il y auroit beaucoup à élaguer en tout genre, mais d’un choix bien fait & bien tissu, il résulteroit des annales galantes, plus amusantes que celles de la trop galante Ville Dieu.

124. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « IV. » pp. 17-22

 » Ce reproche leur convenait bien parce qu’ils avaient joint par tout la Sainte Vierge aux divinités Païennes.

125. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VII. » pp. 36-41

C’est maintenant au Pape privativement à tout autre que cela appartient ; Et tout le monde convient, que l’on ne doit avoir aucun égard à une Translation faite sans son autorité.

126. (1824) Un mot à M. l’abbé Girardon, vicaire-général, archidiacre, à l’occasion de la lettre à M. l’abbé Desmares sur les bals et les spectacles, ou Réplique à la réponse d’un laïc, par un catholique pp. -16

Au reste, je ne veux pas plus m’écarter aujourd’hui que la première fois du langage qui convient entre gens bien élevés, et je n’en serai pas moins disposé à oublier l’âpreté du vôtre : il est permis, je le conçois, de montrer un peu d’humeur quand on doit, comme vous, s’avouer intérieurement que l’on a trois fois tort. […] D’où vous concluez que je me suis égaré, parceque, selon vous, « ces deux points d’examen sont de natures fort différentes. » Deux mots suffiront pour expliquer mon intention, et si je me suis trompé, je ne demande pas mieux que d’en convenir : j’ai cru, Monsieur, dans toute la simplicité de ma dévotion, que là où il n’y avait rien d’immoral, il ne pouvait y avoir de péché.

127. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44

Tels sont les graveurs & quelques autres, à qui l’on est convenu généralement de ne la point disputer. […] Quand on aura vû dans les deux Chapitres suivans, que les talens qu’on suppose au Comédien n’existent que dans le préjugé ; nous espérons que l’on conviendra enfin que nous sommes fondés à leur en refuser la qualification.

128. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre II. Charles XII. » pp. 32-44

En effet, dans le fort & le plus grand danger de la guerre, le Czar & Auguste, pour prendre de concert leurs mesures, convinrent d’une entrevue sur la frontiere de la Pologne ; &, aulieu de s’occuper de leurs affaires, ils passent quinze jours ensemble dans les plaisirs, se livrant à tous les excès de la débauche. […] Les Remarques critiques de la Motraie, sur l’Histoire de Voltaire, conviennent de l’irréligion de Charles, mais l’attribue à une autre cause.

129. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192

Un Comédien à qui l’on représente l’infamie de son métier, en convient, & se retranche sur la nécessité de gagner sa vie. […] Si je demande, convient-il de renverser les loix de la nature & de porter les gens à l’impureté, tout le monde répondra que c’est un crime punissable.

130. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

Une réflexion générale est que l’établissement du Christianisme demandoit, sans doute, des précautions, qui aujourd’hui ne seroient pas nécessaires ; & tout le monde conviendra que l’on doit être bien plus sur ses gardes, quand on est sur des Terres Ennemies. […] On convient que ce n’est point aux Ecclésiastiques à se rendre ouvertement les défenseurs d’un Spectacle qu’ils ne fréquentent pas, qu’ils voyent condamné dans la plupart des Livres qui se présentent à leurs yeux, & dont ils devroient même blâmer le trop grand usage, en le regardant comme un plaisir permis. […] Après avoir parlé avec toute la délicatesse que la circonstance exigeoit, il reconnoît Moliere pour le fléau du ridicule, il loue M. de la Chaussée de la pureté de ses Piéces, & convient que, par le bien qu’il en a entendu dire, ses Piéces semblent concourir au but que la Chaire se propose, de rendre les hommes meilleurs.

131. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre IV. Il faut que le nouveau Théâtre se fonde sur la Vérité & sur la Nature. » pp. 133-138

Le genre qui lui convient ne renfermant aucune apparence de Sublime, ne devant nous montrer que des personnages bas & vils, dont les discours se ressentent du rang qu’ils tiennent, l’esprit se révolterait de s’occuper long-tems de choses fausses & méprisables.

132. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE I. Condamnation de la Comédie par la sainte Ecriture, par les Conciles et par plusieurs raisons. » pp. 7-11

Qu’on ne dise parmi vous aucunes impuretés ; qu’on n’y entende aucunes paroles déshonnêtes, folles et bouffonnes, qui ne conviennent point à la sainteté de votre vocation.

133. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE V. Du principal motif de la Réformation du Théâtre. » pp. 49-58

Il me paraît donc qu’il faut convenir que, si la réformation n’était pas indispensable par tant d’autres motifs, celui de l’éducation des enfants serait seul assez puissant, pour en faire sentir la nécessité ; et pour en déterminer l’exécution : mais tout conspire également à démontrer cette nécessisité : car, s’il est essentiel de garantir la jeunesse du risque, il ne l’est pas moins de mettre en sûreté la modestie du sexe, et de contenter la délicatesse des honnêtes gens.

134. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VI. Les obstacles qu’on peut rencontrer pour parvenir à la Réformation du Théâtre. » pp. 59-68

Je conviens que, dans la plupart des projets de réformation, on rencontre les difficultés, et on court les risques que les politiques nous font envisager par leurs subtiles réflexions ; mais je soutiens que le projet de la réformation du Théâtre n’est sujet à aucune des contradictions fâcheuses, que l’entreprise de la réformation des mœurs a souffertes en tant d’occasions.

135. (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45

On a établi des Censeurs, agens subalternes du Gouvernement, qui recherchent, avec un soin scrupuleux, dans les Pièces de Théâtre, ce qui pourroit choquer la tyrannie & combattre les préjugés qu’il lui convient d’entretenir. […] Quand les Danois assemblés par Représentans en 1660 déférèrent à leur Roi l’autorité la plus illimitée, certainement ils se couvrirent d’opprobre aux yeux de tous les Peuples qui avoient alors quelque idée du droit politique ; mais si les Danois aujourd’hui se rappelloient qu’ils sont des hommes, & qu’il ne convient pas à des hommes d’obéir au caprice d’un seul, vous ne pensez pas que l’ignominie de leurs ancêtres peseroit encore sur eux. […] En vous accordant (ce qui n’est point mon avis) qu’un Ecrivain Philosophe doit quelquefois dissimuler sa pensée par respect pour sa Nation, vous conviendrez du moins qu’il doit ce respect seulement à la génération qui existe, & qu’il ne doit que la vérité aux générations qui ne sont plus. […] Je n’adopterai jamais ces formes timides, ce style équivoque qui convient à l’imposture, & dont on a souvent masqué la raison.

136. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

On convient de même, que toutes les créatures sont bonnes, et qu’elles ont été données à l’homme pour son service. […] Il faut avouer néanmoins, que l’appareil des jeux du Cirque a quelque chose de plus pompeux : car c’est proprement à ces derniers que convient le nom de Pompe. […] Or une action vaine et inutile ne convient point, ce me semble, aux Chrétiens. […] J’en conviens donc ; mais convenez aussi qu’un homme de bien ne peut licitement se complaire dans le supplice d’un méchant homme : puisqu’il doit plutôt s’attrister de ce qu’un homme semblable à lui, a eu le malheur de devenir assez coupable, pour mériter d’être si rigoureusement puni.

137. (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143

Tout ce que l’Auteur fait, c’est de mettre les Acteurs sur la voie : du reste à ceux-ci à courir la carriere avec goût, & à la fournir avec les graces & l’intelligence qui conviennent. […] Rendons donc justice aux Spectacles & convenons de bonne-foi que la vertu s’interresse à leur conservation. […] Le premier cas n’a pas besoin d’examen : on convient assez que l’homme peut impunément se récréer ; il ne s’agit donc plus que du choix dans l’objet : or, il est aisé de prouver qu’on ne peut contester la préférence aux Spectacles. […] Quand il avance de même que ces amusemens conviennent aux mœurs républicaines ; je ne sçais pas par quel endroit ; à moins qu’il n’imagine que les Estaminès, les Cotteries soient le caractére distinctif, & l’expression naturelle de cette belle égalité qui constitue l’esprit républicain. […] Je conviens qu’un Acteur, une Actrice par un geste ingénieux, des mouvemens adroits, un jeu intelligent, seront sortir avec plus d’expression les traits qu’on prétend infectés, leur donneront plus de sel & de vivacité.

138. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Il faut convenir qu’on est bien embarrassé quand on a une mauvaise cause. […] Mais, si l’on ne convient pas que ce plan soit impraticable, on avoue du moins qu’il a bien des difficultés, et l’on ne pense pas qu’il s’exécute jamais. […] Pour peu qu’on les connaisse, on conviendra que je les apprécie ce qu’elles valent. […] Ce n’est pas détruire un ouvrage, c’est convenir que l’on n’a rien à y opposer. […] On convient que de tout temps les Comédiennes surtout, ont été plus exposées que d’autres à la médisance.

139. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Qu’il choisisse à sa patrie les fêtes, les jeux, les spectacles qui lui conviennent ; c’est un soin que nous lui laissons. […] Rousseau est très éloigné de convenir. […] Le gigantesque qui est ridicule au théâtre, le serait dans la société : j’en conviens. […] C’est de quoi je ne conviens point. […] Je suis convenu, avec M.

140. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

En un mot, nos Prédicateurs, nos Avocats les plus célèbres, ne rougissent point de convenir que c’est à cette école qu’ils doivent leurs perfections. […] Au surplus, je conviens que toute fête où Silène préside, sera du goût de la Nation. […] Il ne leur manque plus qu’une marotte en mains ; cet attribut falot leur conviendrait à merveille. […] Une action méchante ne perd point sa qualité, pratiquée par un Homme de nom, ou il faut convenir que le crime n’avilit que la canaille. […] Ils surent que les Romains avaient acheté la paix à un prix si haut, qu’il leur était impossible de fournir à leurs vainqueurs la somme dont ils étaient convenus ; & pour donner du secours dans leurs besoins, ils vendirent jusqu’aux bagues & autres bijoux de leurs Femmes.

141. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

Il convient donc que les Conciles et les Pères ont condamné la Comédie. […] Les Comédies, dit Tertullien, ne plaisent point à Dieu, et ne conviennent point à des Serviteurs de Dieu, parce que la pompe qui les accompagne est l’ouvrage du Démon, et que nous y renonçons au Baptême : « Adversus quam in signaculo fidei ejeramus ». […] Et peut-elle convenir à des Serviteurs de Dieu ? […] Un tel raisonnement ne peut convenir qu’à un Docteur de Théâtre : aussi est-il de notre Docteur. […] Je lui conseille en tout cas de s’en tenir à sa bonne fortune, et de ne pas lire davantage de ces sortes de Pièces, qui ne sont pas toutes aussi honnêtes qu’il se le persuade, et dont la lecture ne convient guère à un Prêtre, qui doit éviter jusqu’aux lectures inutiles.

142. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

m par exemple, fait une description qui ne convient point ; et la Princesse Léonore Dans le Moine Espagnol. […] Le Chœur dans les Trachiniennes s convient qu’on ne résiste point sans peine à l’effort du penchant :Trach. 348 il indique finement les intrigues des Dieux, et passe aussitôt à une belle description du combat d’Achéloüs et d’Hercule. […] le système convient à la disposition du libertin ; il couvre la malice de son cœur : il autorise ses procédés : car rien ne lui blesse plus les yeux que les lumières de la conscience et de la vertu. […] Des puérilités conviennent-elles à un homme de cette trempe et à l’affaire dont il était question ? […] Enfin, si c’est un mérite que d’infecter l’esprit et de corrompre le cœur, que d’apporter dans les familles la honte, les maladies, l’indigence ; je conviens que les Poèmes de nos Auteurs sont au-dessus de tous les éloges : mais s’il n’en est pas ainsi, il me semble qu’on devrait traiter ces ouvrages tout autrement qu’on ne fait.

143. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « MANDEMENT  du Chapitre d’Auxerre, Touchant la Comédie. » pp. 51-58

Il a été forcé d’en convenir lui-même au tems de Tertullien.

144. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre prémier. De la Comédie-Bourgeoise, ou Comique-Larmoyant. » pp. 6-13

D’ailleurs, il convient beaucoup mieux de n’inspirer qu’un même sentiment aux Spectateurs ; faites leur éprouver ou la douleur ou le plaisir.

145. (1731) Discours sur la comédie « MANDEMENT DE MONSEIGNEUR L’EVEQUE DE NIMES, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 352-360

Convient-il, Mes très chers Frères, d’étaler sur des Théâtres un attirail de vanité, d’y jouer des scènes divertissantes, et d’y remplir l’esprit et le cœur des peuples de frivoles et ridicules passions, dans des conjonctures où chaque Citoyen doit prier pour son Prince ; où le Roi s’humiliant le premier lui-même sous la main toute puissante de Dieu, implore ses anciennes miséricordes, et touché d’une guerre que la justice et la Religion l’obligent de soutenir, met tout son Royaume en prière, et fait passer de son cœur Royal dans celui de tous ses sujets, son humble confiance en Dieu, et sa charité pour son peuple.

146. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

Il n’en est point parlé dans les premiers chapitres de la Genese, d’où on a pris le poëme d’Abel, & il faut convenir qu’avec le peu d’habits dont les premiers hommes étoient couverts, ces licences eussent été bien dangereuses ; & sur le Théatre où les actrices, comme les premieres femmes, sont à demi-nues, ce seroit pour elles, les acteurs & les spectateurs des tentations bien délicates, & un péché inévitable. […] Il y en a de galantes & même de licencieuses, qu’il ne convient pas de donner à la jeunesse. […] D’ailleurs ces dialogues en petit nombre ne sont que des conversations frivoles où il n’y a rien à gagner ; les Eglogues de Fontenelle son aussi des dialogues aussi ingénieux, & plus capable d’enivrer un enfant : des Bergeries lui conviennent mieux que la politique d’Auguste & de Charles-Quint ; les dialogues de Fenelon sont bien plus utiles, ceux de Lucien plus ingénieux, les enfans y gagneroient bien davantage.

147. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91

Si tous les hommes étaient sages naturellement, rien de plus inutile, j’en conviens, que le Théâtre ; rien de plus inutile que tous les écrits des Pères, que l’Evangile même : mais si la plupart des hommes ne sont rien moins que sages, et que leur conduite et leurs mœurs prouvent que la nature et la raison ne leur ont pas encore fait trouver la Vertu assez aimable, pour n’avoir pas besoin de peintres qui leur en fassent remarquer les attraits ; si la vue de ces peintures les porte à faire plus d’attention à l’original, comme le portrait d’une jolie femme fait désirer d’en connaître le modèle à ceux qui ne l’ont pas vue ; il est donc probable que le Théâtre peut opérer les mêmes effets et que le coloris agréable qu’il prête aux charmes de la Vertu, altérés quelquefois par les pinceaux austères des Pasteurs ou des Philosophes, peut faire désirer de la connaître et de la pratiquer. […] Et ne conviendrez-vous pas, Monsieur, que c’est un effet du pouvoir de la Vertu que la pitié que l’on conçoit pour Phèdre, qu’on haïssait si fort avant que de la mieux connaître ? […] Souvenez-vous de la fable de « La Colombe et de la Fourmi »ce : je ne suis pas tout à fait comparable à la Fourmi, j’en conviens ; mais aussi vis-à-vis de M. de Voltaire, n’êtes-vous pas comparable au Chasseur, qui était sur le point de tuer la Colombe ?

148. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre X. Que l'extrême impudence des Jeux Scéniques et des Histrions fut condamnée. » pp. 217-229

Il fait même trois sortes de censures contre le Théâtre ; et le nomme une chaire de pestilence, et l'école de la débauche ; mais ses paroles montrent assez clairement qu'il n'applique cette condamnation qu'aux Histrions, Farceurs, Mimes, Scurres et autres gens qui ne travaillaient qu'à faire rire ; car il ne se plaint que de l'impudence de l'Orchestre, où nous avons montré que les Comédiens ne jouaient point, et où était un lit sur lequel les Mimes représentaient les adultères de leurs Dieux, et de ce que l'on y donnait au public des Spectacles de fornication, des corps efféminés, des paroles sales, des mauvaises chansons, des femmes débauchées, qui dansaient et nageaient toutes nues dans l'Orchestre pour divertir le peuple, dont rien ne convenait au Poème Dramatique.

149. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

 » Dater du jour et de l’endroit est quelque chose de vulgaire et de bas ; mais dater d’une étoile, cela a je ne sais quoi de sublime qui convient fort à l’hémisphère de la Comédie. […] « Le Lord-Fat dameret de Londres était convenu d’épouser la fille du Chevalier Ventre-de-Tonne, Gentilhomme campagnard, éloigné de cinquante lieues de Londres. […] Je voudrais que chacun sondât ici sa conscience, et descendît au fond de son cœur pour y convenir de ses devoirs. […] Mais quand j’en conviendrais avec vous ; de quoi cela vous avancera-t-il ? […] Je conviens que le Théâtre n’est pas l’Auteur de la damnable coutume de se venger.

150. (1541) Affaire du Parlement de Paris « Procès-verbal de l’action intentée devant le Parlement de Paris par le procureur général du Roi aux “maîtres entrepreneurs” du Mystère des Actes des Apôtres et du Mystère du Vieil Testament (8-12 décembre 1541) » pp. 80-82

De leur consentement, ledit Prévôt de Paris ou son lieutenant, en faisant lesdites lettres, permit audit Le Royer qu’il commence à faire faire quelques préparatifs pour l’exécution et, connaissant que lui seul il ne pourrait subvenir aux frais nécessaires pour la grandeur de l’acte et magnificence qu’il y fallait garder, associe avec lui quatre ou cinq honnêtes marchands de cette ville, et pour autant que tous étaient ignorants des frais que l’on pourrait faire, prennent avec eux un des maîtres entrepreneurs des Actes des Apôtres pour les instruire de ce qu’il leur conviendrait fairebj, et eux se pensant assurés au moyen de la permission du Roi et de la vérification du consentement des gens du Roy faitebk, marchandent aux marchands de draps de soie et autres pour les fournir des étoffes qu’il leur fallait et ont avancé grande somme de deniers, aux uns deux mille livres, aux autres sept cents, tellement qu’il y a obligation sur euxbl de plus de sept mille livres. […] [NDE] Les entrepreneurs soumettront à la cour leurs livres de compte pour que, après examen de ceux-ci, on les traite comme il convient (qu'on prenne à leur propos la décision raisonnable).

151. (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21

Châtiment sévère, il faut en convenir, pour un refus de soumission à la censure du premier archonte et à la loi protectrice de ceux qui tenaient les rênes du gouvernement. […] En effet, une couturière qui passe de la mansarde dans un joli salon, du salon à un hôtel somptueux, qui échange une vie laborieuse et de privations contre une vie de plaisir et d’abondance, le bonnet rond et la robe de toile contre les plumes et la robe de velours, tout cela avec une bonne foi si naïve, car il faut en convenir, Frétillon est une excellente créature, mais effrontément impudique et d’un cynisme dégoûtant.

152. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

Les Apologistes du Théatre, les partisans de la Comédie, les Comédiens eux-mêmes en conviennent. […] Il faudroit être absolument étranger parmi nous, pour l’ignorer : ceux qui l’ont étudié parmi nous, ne peuvent s’empêcher d’en convenir. […] LEs François, les Italiens, les Espagnols &c. les Catholiques, les Hérétiques mêmes, tous conviennent unanimement, que l’Eglise a toujours condamné les spectacles, & c’est d’après ses décisions, qu’il sont tous d’accord, qu’on ne peut y assister sans péché. […] Fagan, grand Apologiste du Théatre, en convient, disant, en 1752, que les piéces ont été pernicieuses aux mœurs, jusqu’à celles de Moliere. […] Pour réussir, ou plutôt pour en imposer, il ne s’avisa pas de nier l’infamie, dont elle est couverte, ni l’excommunication, dont les Comédiens de tous les tems ont toujours été l’objet ; mais, forcé d’en convenir, il soutient dans sa consultation, que les Comédiens étant déclarés infames par les loix civiles, l’Eglise ne pouvoit plus justement les punir de la peine de l’excommunication.

153. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  RECAPITULATION. » pp. 382-390

Non seulement il faut louer les Grecs d’avoir si bien connu ce qui convient à chaque espece de Poësie, il faut encore les louer d’avoir dans la Poësie Dramatique si promptement connu cette vraisemblance d’une Action, ces trois Unités, dont nous avons eu tant de peine à comprendre la nécessité.

154. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXII. Passages de Saint Ambroise et de Saint Jérôme sur les discours qui font rire. » pp. 124-131

, où expliquant ces deux vices marqués par Saint Paul : stultiloquium, scurrilitas, il dit que le premier, c’est-à-dire, le discours insensé, « est un discours qui n’a aucun sens, ni rien qui soit digne d’un cœur humain ; mais que la plaisanterie, scurrilitas, se fait de dessein prémédité, lorsqu’on cherche pour faire rire des discours polis, ou rustiques, ou malhonnêtes, ou plaisants : vel urbana, vel rustica, vel turpia, vel faceta : qui est, dit-il, ce que nous appelons plaisanterie, jocularitas : mais celle-ci, poursuit-il, doit être bannie entièrement des discours des saints, c’est-à-dire, comme il l’explique des chrétiens, à qui, dit-il, il convient plutôt de pleurer que de rire ».

155. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117

C’est là que la volupté entre par tous les sens, que tous les arts concourent à l’embellir, que la poésie ne rime presque jamais que l’amour et ses douceurs ; que la musique fait entendre les accents des passions les plus vives ; que la danse retrace aux yeux ou rappelle à l’esprit les images qu’un cœur chaste redoute le plus ; que la peinture ajoute à l’enchantement par ses décorations et ses prestiges ; qu’une espèce de magie nous transporte dans les pays des fées, à Paphos, à Cythère, et nous fait éprouver insensiblement toute la contagion de l’air impur qu’on y respire ; c’est là que tout nous dit de céder sans résistance aux attraits du penchant ; c’est là que l’âme amollie par degrés perd toute sa force et son courage ; qu’on languit, qu’on soupire, qu’un feu secret s’allume et menace du plus terrible embrasement ; que des larmes coulent pour le vice, qu’on oublie ses vertus, et que, privé de toute réflexion, réduit à la faculté de sentir, lié par de honteuses chaînes, mais qui paraissent des chaînes de fleurs, on ne sait pas même s’indigner de sa faiblesseau. » Aussi Riccoboni, auteur et comédien tout à la fois, après être convenu que, dès la première année qu’il monta sur le théâtre, il ne cessa de l’envisager du mauvais côté, déclare qu’après une épreuve de cinquante années, il ne pouvait s’empêcher d’avouer que rien ne serait plus utile que la suppression entière de tous les spectacles.

156. (1705) Traité de la police « Chapitre II. De l’origine des Histrions, des Troubadours, des Jongleurs, et des autres petits spectacles qui ont précédé en France l’établissement des grandes pièces de Théâtre, et des Règlements qui les ont disciplinés. » p. 436

Il y a une ancienne Ordonnance de Guillaume de Germont Prévôt de Paris, du jour de sainte Croix en Septembre 1341. qui défend à ceux ou à celles des Jongleurs ou « Jongleresses, qui auraient été louées pour venir jouer dans une assemblée, d’en envoyer d’autres en leurs places, ou d’en amener avec eux un plus grand nombre que celui dont on serait convenu. » ParLivre rouge ancien, f. 123.

157. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre III. But que le Spectacle moderne doit se proposer. » pp. 123-132

Que ce Spectacle conviendrait au menu Peuple.

158. (1709) Mandement de M. L’Evêque de Nîmes contre les Spectacles pp. 3-8

Convient-il, Mes très-chers Frères, d’étaler sur des théâtres un attirail de vanité; d’y jouer des Scènes divertissantes, et d’y remplir l’esprit et le cœur des peuples de frivoles et ridicules passions, dans des conjoncturesh où chaque citoyen doit prier pour son Prince j ; où le Roi s’humiliant le premier lui-même sous la main toute-puissante de Dieu, implore ses anciennes miséricordes ; et touchék d’une guerre que la justice et la Religion l’obligent de soutenir, met tout son Royaume en prière Prières ordonnées partout.

159. (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386

Qu’on le demande à des personnes assez amies de la vérité pour convenir des effets funestes d’une cause, dont elles n’ont pas le courage de s’interdire la jouissance. […] non, qu’on ne le leur demande pas, ils n’ont garde d’en convenir. […] Montrez-moi ailleurs ces pompes auxquelles vous avez dit anathème ; faites voir qu’il en existe de plus dignes de ce nom, auxquelles vous n’avez point de part : ou convenez que c’est ici l’objet précis de cette renonciation solennelle qui vous avoit faits Chrétiens, et qui ne peut être violée sans apostasie 9… Voulez-vous savoir, par une preuve de fait, quelle est la perpétuelle opposition du culte que vous professez avec les spectacles que vous associez à cette profession ?

160. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

Les graves ambassadeurs respectifs, après plusieurs conférances où furent murement agitées ces grandes affaires d’état, convinrent qu’à chaque représentation on donneroit un certain nombre de billets aux boursiers, le calme fut rétabli, les actrices visitées : jugez si les études fleurissent, & s’il sort de ce collége des grands hommes, dont le nom passera sans doute à la postérité la plus reculée. […] La Fontaine, cet homme si doux & si simple, presque bête, disoit-on, avoit convenu avec Lulli, d’une somme pour un opéra ; Lulli n’en fut pas content, & ne voulut pas le payer ; la Fontaine pour se venger, composa la comédie le Florentin, c’est un de ses contes mis en drame, le premier à qui on ait accordé l’honneur du théatre, ce qui a été depuis trop souvent imité, & a donné encore plus de cours à ces ouvrages licencieux, & les a rendus plus séduisants, par tous le agréments de la scéne. […] Arnaud quoique fort irrité, ne peut s’empêcher de convenir, que Nicole avoit pris le change, que ce n’est point à l’art qu’on doit faire le procès, mais à l’ouvrier qui péche contre le but & l’intention de l’art.

161. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142

Les veuves Romaines s’enservoient pour se mettre dans le plus grand deuil, & mieux contrefaire les affligées, les Coëffeuses mortuaires s’accréditoient, & leur talent pour la parure les firent employer pour toute sorte de décoration, & les rendirent très-célebres ; d’autant mieux que dans le bon goût de la coquetterie, une parure en noir, a beaucoup de grace, il convient mieux qu’aucune autre au teint & à la phisionomie de certaines personnes. […] Sabatier dans son Dictionnaire, prétend que les Dames & les petits maîtres de Rome, se servoient du safran pour rendre leur cheveux blonds, cependant le safran rend plutôt jaune que blond, car le blond est une couleur d’efféminé ; les cheveux noirs conviennent mieux aux hommes. […] Et comment les apprécier, à moins de les mettre en vente, & de supposer que les coquettes de Jérusalem les achetoient, pour les peser, parce qu’ils étoient fort beaux, ce qui n’auroit guère convenu à ce Prince.

162. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

» me répondit-il. « Cette légende modeste convenait autrefois ; Michot, Damas, Varenne, Julie et les deux Tabraise étaient le noyau de cette troupe, que le père du Tonnelier 65, sous la protection d’un prince66, gouvernait avec un talent que, pour les progrès de l’art, Thalie devait éterniser comme le feu sacré de Vesta ! […] Les interprètes de toutes les horreurs du genre ne veulent plus, avec raison, être regardés comme des enfants, et une riche draperie remplace une légende qui, vous en conviendrez, ne serait plus de circonstance. » Je remerciai mon Cicérone, et j’arrivai devant l’ancien Opéra, aujourd’hui théâtre de la Porte Saint-Martin. […] » — « On dit qu’ pour établir son despotisme, il a paralysé l’ vrai genre qui convenait à c’ théâtre qui, d’ premier pour le mélodrame, est d’venu l’ dernier pour le vaudeville ; mais du reste, l’acteur et l’ directeur font d’assez bonnes affaires, les actionnaires… » J’allais en apprendre davantage, lorsqu’un équipage vint réclamer l’office du porteur de médaille, qui me planta là pour sa besogne journalière.

163. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

Le silence eut mieux convenu que tant d’éclat & que cette abjuration solemnelle. […] Rousseau, le conseil le plus dangereux qu’on pût donner, du moins tel est mon sentiment, & mes raisons sont dans cet écrit. » Quoique ces raisons semblent ne devoir convenir qu’à la constitution de Genève, elles sont pourtant exposées très-souvent d’une manière générale.

164. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179

Qu'il ne soit, dit-il, mention parmi vous d'aucune sorte d'impureté, comme il convient à des Chrétiens : « Ne nominetur in vobis sicut decet Sanctis. […]  » Malgré ces adoucissements, il faut convenir qu'un Roi pieux qui danse dans les rues, en chemise, devant tout le peuple, qui saute et bondit comme un chevreau, selon l'expression de l'Hébreu, subtilientem, est un spectacle fort extraordinaire, dont l'histoire ne fournit guère d'exemple, et qui dans nos mœurs déshonorerait même un homme du commun.

165. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

Il faut en convenir, puisqu’il est vrai, la seule raison d’une conduite si peu conséquente, c’est que tout ce qui attaque et détruirait, s’il était possible, la pureté de la Religion, nous fait bien moins de sensation, que ce qui tendrait à troubler notre tranquillité et notre repos, dont nous sommes tout autrement affectés. […] Voici un autre Italien, Comédien lui-même, qui après trente-cinq ans d’expérience convient que le Spectacle, tel qu’il est parmi nous, nuit aux bonnes mœurs.

166. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VII. De la Vraisemblance. » pp. 277-286

Le Bucheron fournit encore plus de matières à la critique ; on conviendra, je pense, que les personnages de cet Opéra sont dépeints comme vivans dans ce Siècle ; ils ont du moins les mœurs, les usages, les habits des Bucherons de nos jours.

167. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Neuvième Lettre. De la même. » pp. 233-241

Mais pour peu qu’on ait suivi les Spectacles, on conviendra, que si son calcul est juste pour le temps dont il parle, le mien l’est également pour celui-ci.

168. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53

Ce caractère convient-il aux comédies d'aujourd'hui ?

169. (1823) Instruction sur les spectacles « Conclusion. » pp. 195-203

Ne vous étayez point de l’autorité de certains casuistes qui ne condamnent pas absolument les plaisirs du théâtre ; n’oubliez pas qu’ils sont forcés de convenir que ces plaisirs sont du moins frivoles et suspects, et que l’on ferait mieux de s’en passer.

170. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17

Si nos modernes ont introduit le mauvais exemple, et souvent même le scandale jusque dans la Comédie de caractère, qui est la plus instructive et la plus propre à la correction des mœurs, il faut convenir qu’il est absolument nécessaire de réformer le fond de notre Comédie, soit d’intrigue, soit de caractère.

171. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

Mes études achevées, il s’agissait d’appliquer à un objet l’éducation qu’ils m’avaient donnée, mais dans ce siècle où le savoir le plus sublime ne conduit à rien sans la fortune, mon Père eut bientôt lieu de désespérer que les faveurs de cette Déesse fussent destinées à un jeune homme qui ne savait qu’un peu de grec et de latin ; qui n’avait pas assez de crédit pour solliciter avec succès un bénéfice, qui n’avait pas assez de loisir et de biens à sacrifier à l’espoir de la célébrité dans le Palais de Thémis ou dans les laboratoires d’Hippocrate ; l’emploi parut donc à mon Pere l’unique ressource à laquelle je pusse m’attacher ; je sentais trop vivement ma situation et la sienne, pour ne pas convenir de la sagesse de ses intentions. […] Je ne puis pas être un Saint, je l’avoue, je n’ai ni l’Enthousiasme ni le Zèle Apostolique qui convient à un Orateur sacré, sans quoi je consacrerais mes talents à Dieu. […] On doit convenir bien plutôt que c’est une façon très louable de seconder les Pasteurs, et de justifier avec combien de raison ils exigent que les Epoux avant de s’unir, soient déterminés l’un vers l’autre par le penchant le plus tendre. […] Rousseau, qu’on se rend criminel en tournant à cet égard les vieillards en ridicule, on conviendra bientôt que les Auteurs Dramatiques ont non seulement raison de plaisanter l’amour barbon, mais qu’ils feraient encore bien de l’accabler de tous les reproches qu’ils font au crime.

172. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Et tous sont convenus que ce livre faisoit autant d’honneur à l’esprit qu’aux mœurs & aux sentimens de l’Auteur. […] Il est vrai que dans le fonds nos Drames ne sont que des bagatelles qu’on est convenu de rendre difficiles, nugæ difficiles. […] Je conviens que ceux-ci ne sont que des représentations domestiques, qu’on regarde comme d’étiquette. […] On convient, & on le sentira chaque jour davantage, que Moliere est le plus parfait Auteur comique dont les ouvrages nous soient connus. […] J’en conviens ; mais ces préjugés étant universels, il en faut chercher une cause universelle.

173. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Ce dernier titre ne lui convient pas mieux. […] Convient-il de s’autoriser de faits rapportés comme des scandales ? […] Notre Critique convient que les Pieces de M. […] Et il faut convenir qu’il a raison. […] Garnier est bien éloigné d’en convenir.

174. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158

Les Théologiens de toutes les écoles conviennent unanimement que c’est un péché de regarder avec complaisance des peintures, des statues obscénes ; à plus forte raison de les garder pour les avoir toujours à portée de les étaler aux yeux du public, de les répandre dans les livres ; c’est un vrai scandale qui rend l’auteur comptable devant Dieu de tous les péchés que ces figures indécentes font commettre à l’infini. […] Voilà où il convient d’être Iconoclaste.

175. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

Je ne prétends pas en parlant de la Comédie traiter seulement de cette sorte de poème qui a premièrement, et plus proprement porté ce nom par l'institution des hommes; mais comme ce nom d'une espèce particulière est devenu en France un nom général qui convient à toutes les pièces de théâtre, soit qu'elles soient effectivement des Comédies, soit aussi que ce soient des Tragédies, ou des Tragi-comédies; c'est sous ce nom que j'ai prétendu examiner toutes sortes de Poèmes Dramatiques, et en général, par ce qu'ils ont de commun, et en particulier, par ce qui fait leurs espèces différentes. […] C'est une véritable peinture, les paroles y peignent les pensées ; et l'action, les actions et les choses; et si cette définition peut convenir en quelque sorte à l'Histoire et à la fable, le Poème Dramatique a cela de différent d'elles, qu'outre qu'elles ne lui servent que de matière; il nous fait voir les choses comme présentes, que l'Histoire et la fable nous racontent comme passées, et qu'il les représente d'une manière vive, animée, et pour ainsi dire, personnelle; au lieu que l'histoire et la fable ne nous les font voir que d'une manière morte et sans action.

176. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95

Il faut convenir que les pièces dont le sujet est pris des livres saints ont eu le suffrage de plusieurs personnes respectables. […] Le mélange du sacré avec le profane ne convient pas mieux aux romans et aux poèmes épiques. […] Après avoir longtemps poursuivi les Quakers par de rigoureux châtiments, on s’avisa de les jouer sur le théâtre de Londres, et il faut convenir que leurs extases, leurs soupirs, leurs grimaces, leur grossièreté, leur contenance affectée, leurs principes outrés, donnaient beau jeu aux plaisants.

177. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIV. De l’usage de composer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. » pp. 219-233

Je conviens que l’unité de discours doit se rapporter à l’unité d’accens : ou pour simplifier cette idée, que l’expression de l’Auteur doit s’accorder avec celle de l’Acteur, & produire l’unité dont il s’agit.

178. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE V. » pp. 82-97

Vous en conviendrez, Mademoiselle, si vous avez la constance de me suivre : vous n’avez jamais peut-être réfléchi ni sur la Religion dont vous prenez l’étiquette, ni sur votre situation présente : je profite du moment de trouble & de frayeur où vous êtes plongée, persuadé que le Mémoire de votre Avocat n’a pû remplir votre attente, il vous a laissée en proie au ver qui vous ronge, & le seul secret de l’écarter est de changer d’état & de conduite.

179. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VII. » pp. 115-130

Si la Tragédie représente des parricides, il faut convenir avec Lactance2 que la Comédie n’est qu’un tissu de galanteries scandaleuses ; on y voit des intrigues ingenieuses & séduisantes, un jeu de passions qui gagnent le cœur des Spectateurs, en charmant leur esprit par la pompe & les graces de leur langage.

180. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119

Quand même ces choses ne seraient point consacrées aux Idoles, il ne serait pas néanmoins permis aux fidèles Chrétiens d'en être les acteurs, ni les spectateurs; et quelques innocentes qu'elles fussent, ce ne serait toujours qu'un dérèglement de vanité, qui ne convient point à ceux qui font profession du Christianisme.

181. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE X. De la protection due aux Comédiens par le ministère public, contre les entreprises du fanatisme. » pp. 174-185

Ils en conviennent eux-mêmes, en avouant qu’en cela, ils partageaient l’opinion générale de l’église et des souverains pontifes.

182. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VII. Quelle doit être la Comédie après la réformation du Théâtre. » pp. 69-85

Tous les Philosophes et tous les Savants les plus graves conviennent que les vices ne doivent point nous être reprochés crûment, et que ce n’est pas avec austérité qu’il faut enseigner la vertu : la dureté des réprimandes révolte, et la sècheresse des préceptes dégoutent ; et c’est une maxime approuvée unanimement, qu’il faut tempérer, par la douceur, l’amertume des reproches et des leçons, si l’on veut persuader et plaire en même temps.

183. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

) que la maniere d’adorer le vrai Dieu ne doit jamais s’écarter de la raison, parce que Dieu est l’auteur de la raison, & qu’il a voulu qu’on s’en servît même dans les jugemens de ce qu’il convient de faire ou ne pas faire à son égard ;… langage du Déiste, ennemi de la révélation  : qu’elle ne puisse plus nous dépeindre (P. 6. […] Convenons-en plutôt, à la honte éternelle de nos déclamateurs ; ce sont là de ces beautés qui pourroient échapper à la lecture, mais qu’on ne peut s’empêcher de sentir aux théâtres. […] ) Qu’on n’entende point parmi vous de paroles deshonnêtes ni de folles, ni de bouffonnes, ce qui ne convient pas à votre vocation… Que personne ne vous séduise par de vains discours, car c’est pour ces choses que la colere de Dieu tombe sur les hommes rebelles à la vérité. […] Convenons, convenons qu’il y auroit moins de victimes immolées à l’impudicité publique & particuliere, si les Spectacles n’allumoient pas dans nous le feu qui les dévore : aussi est-ce pour en suspendre au moins l’activité, qu’ils ont été interrompus pendant la derniere quinzaine : ou dira-t-on que les plus grands crimes sont réservés pour les plus saints jours ?

184. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

Son Fils a beau se tuer de lui répéter qu’« il l’a vu » ; elle qui ne pense point à ce qu’il lui dit, mais seulement à ce qu’elle veut dire, ne s’écarte point de son premier chemin : sur quoi la Suivante encore malicieusement comme il convient à ce personnage, mais pourtant fort moralement, dit au Mari « qu’il est puni selon ses mérites ; et que comme il n’a point voulu croire longtemps ce qu’on lui disait, on ne veut point la croire lui-même à présent sur le même sujet ». […] Or si la disconvenance est l’essentiel du Ridicule, il est aisé de voir pourquoi la galanterie de Panulphe paraît ridicule, et l’hypocrisie en général aussi ; car ce n’est qu’à cause que les actions secrètes des bigots ne conviennent pas à l’idée que leur dévote grimace, et l’austérité de leurs discours a fait former d’eux au public. […] Or non seulement la galanterie de Panulphe ne convient pas à sa mortification apparente et ne fait pas l’effet qu’il prétend ; ce qui le rend ridicule, comme vous venez de voir : mais cette galanterie est extrême aussi bien que cette mortification, et fait le plus méchant effet qu’elle pouvait faire, ce qui le rend extrêmement ridicule, comme il était nécessaire pour en tirer le fruit que je prétends. Vous me direz qu’il paraît bien par tout ce que je viens de dire, que les raisonnements et les manières de Panulphe semblent ridicules, mais qu’il ne s’ensuit pas qu’elles le semblassent dans un autre ; parce que, selon ce que j’ai établi, le Ridicule étant quelque chose de relatif, puisque c’est une espèce de disconvenance, la raison pourquoi ces manières ne conviennent pas à Panulphe n’aurait pas lieu dans un homme du monde qui ne serait pas dévot de profession comme lui, et par conséquent elles ne seraient pas ridicules dans cet homme comme dans lui. […] Ceux qui ont étudié la nature de l’âme, et le progrès de ses opérations morales, ne s’étonneront pas de cette forme de procéder si irrégulière dans le fond, et qu’elle prenne ainsi le change, et attribue de cette sorte à l’un ce qui ne convient qu’à l’autre : mais enfin c’est une suite nécessaire de la violente et forte impression qu’elle a reçue une fois d’une chose, et de ce qu’elle ne reconnaît d’abord et ne juge les objets que par la première apparence de ressemblance qu’ils ont avec ce qu’elle a connu auparavant, et qui frappe d’abord les sens.

185. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259

Il convient au Dialogue, parce que cette variété de Césure & cette facilité d’enjamber, donne aux Vers la liberté de la Prose, introduce nel dir legato, la liberta del dir sciolto, c’est-à-dire, selon moi, change la Poësie en Prose. […] Avant que de proposer cette question, examinons si Athalie a toutes les Parties qu’avoit la Tragédie Grecque, & que doit avoir, suivant Aristote, la Tragédie, pour avoir tout ce qui lui convient.

186. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75

On convient, et on le sentira chaque jour davantage que Molière est le plus parfait auteur comique dont les ouvrages nous soient connus : mais qui peut disconvenir aussi que le théâtre de ce même Molière ne soit une école de vices et de mauvaises mœurs, plus dangereuse que les livres mêmes où l’on fait profession de les enseigner ? […] Sur celle-là jugeons des autres, et convenons que l’intention de l’auteur étant de plaire à des esprits corrompus, ou sa morale porte au mal, ou le faux bien qu’elle prêche est plus dangereux que le mal même, en ce qu’il fait préférer l’usage et les maximes du monde à l’exacte probité ; en ce qu’il fait consister la sagesse dans un certain milieu entre le vice et la vertu ; en ce qu’au grand soulagement des spectateurs, il leur persuade que, pour être honnête homme, il suffit de n’être pas un franc scélérat.

187. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

Il y a des degrés dans la corruption ; et l’on conviendra qu’il est extrêmement fatal à l’âme de briser les remparts qui la protégeaient contre les attaques de la tentation. […] Il convient donc à des êtres raisonnables, à des chrétiens qui ont contracté l’obligation de renoncer aux vanités et aux pompes de ce monde dont la figure passe, selon l’apôtre, et qui aspirent à un monde meilleur et à une vie immortelle, de revêtir la dignité de notre nature et d’agir conformément à l’importance de notre destination.

188. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

La première : parce que cette sorte de récréation étant par elle-même et par ses circonstances entièrement mondaine, et de la nature de celles que prennent les seules personnes du siècle, elle ne peut en aucune manière convenir à des Religieux, qui par la régularité de leur conduite, et par la sainteté de leur état doivent être très éloignés des maximes et des pratiques du monde, auxquelles ils ont absolument renoncé par leur profession solennelle. […] La cinquième qui doit frapper davantage tout esprit raisonnable, est, qu’il est honteux et indigne de la sainteté de l’état d’un Religieux, qu’il se travestisse en femme, en Roi, ou en Courtisan, et qu’en cela il représente un personnage qui ne convient qu’à des Arlequins, et à des Bouffons.

189. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79

Nous n’exigeons point d’elles, sur le Théâtre, un étalage intéressé de leurs charmes ; mais un jeu vrai, & un air qui convienne de tout point aux rôles qu’elles représentent. » Dès qu’on ne voit que L’Actrice, on oublie le personnage, & la Pièce manque son but.

190. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VI. » pp. 98-114

Convient-il à des gens infâmes de représenter les saints Personnages ?

191. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9

Qu’il ne chante rien dans les intermedes qui ne convienne parfaitement au sujet, & ne lui soit parfaitement lié, Ne quid medios intercinat actas quod non proposito conducat & hæreat apté.

192. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien premier. Sentiment du reverend Pere Bourdaloue de la Compagnie de Jesus, touchant les Bals & les Comedies en general. » pp. 8-16

Voilà leur morale ; prenez garde, je ne dis que ç’a ésté la Morale d’un de ces grands Hommes, mais de tous : tellement que tous d’un consentement unanime sont convenus de ce point ; qu’ils n’ont eu tous les mêmes expressions.

193. (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316

Pour revenir au Théâtre, je conviens avec vous qu’il a un peu dégéneré de ce qu’il était, et que dans toutes les Pièces nouvelles qui ont été faites depuis dix ans, il y a eu peu de nouveauté.

194. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178

Si quis autem præsentem canonem contempserit, et se alicui eorum quæ sunt vetita dederit, si sit clericus, deponatur ; si laicus, segregetur37. » Un canon plus moderne, il est d’un concile qui se tint à Paris en 829, est conçu en ces termes : « Il convient mieux à des chrétiens de gémir sur leurs égarements passés, que de courir après les bouffonneries, les discours insensés, les plaisanteries obscènes des histrions.

195. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9

Nous nous proposons de parler des professions et des états différents des hommes, et d’examiner sur chacun si le théâtre lui convient.

196. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104

Ceux qui ne voudraient pas encore convenir que Molière a le plus contribué à rendre le ridicule si insupportable, et la vertu si ridicule ; et que ses satires, notamment celles dirigées contre les frivolités des hôtels de Longueville et de Rambouillet, ont amené la nécessité de la satire de Gresset contre les vices du Salon vert, doivent convenir du moins de la parfaite inutilité de ses plus fameuses leçons pour l’amélioration des hommes. […] Voilà d’autres raisons de convenir que vouloir perfectionner les hommes par des moyens indirects, ou vagues et violents, est une folie, ou une erreur dangereuse, d’après laquelle on les a tant et si imprudemment tourmentés qu’on les a excédés et conduits à jeter le masque de leurs infirmités dont ils ont fait parade depuis.

197. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37

Telle est la vie des Comédiens ; on les méprise, j’en conviens (a-t-on si grand tort de le faire, quand on aime la vertu, sur le portrait même qu’il en fait ?) […] Les comédies sérieuses ne conviennent gueres qu’aux gens frivoles. […] Ces bons peuples auroient dû aussi changer la marche des Prélats, & leur donner plus de gravité, comme au Roi qu’ils ne devoient pas quitter comme leur Conseiller ; au lieu que cette piece va comme un fou, à travers champs, à droite & à gauche, fort près & fort loin, ce qui lui a donné le nom de fou, & ce qui ne convient poin à la sagesse episcopale.

198. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99

Racine le fils, dans la vie de son père & l’examen de ces pieces, convient qu’on fit toutes ces applications, qui sont en effet très-plausibles, quelle qu’ait été l’intention du Poëte & de la favorite. […] Let. 10.), à l’occasion de la comédie des Philosophes, dont il fait avec raison l’éloge littéraire, convient des personnalités qui y sont répandues contre Diderot & ses consorts encyclopédiques.

199. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148

L’Auteur convient de cette parfaite ressemblance entre les pieces qu’il appelle des Sœurs : il ne veut pas décider de la préférence. […] Je sais que les Poëtes le font souvent ; mais je doute fort que cela convienne dans la bouche des Religieuses, & dans leurs prieres.

200. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De la Musique Française & Italienne. » pp. 252-286

Je le répète, cet assemblage des mêmes sons donne au chant une espèce de dureté ; si l’on veut écouter les Arriettes Italiennes avec attention, l’on en conviendra bien tôt. […] Convenons de bonne foi que les raisonnemens de J.

201. (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42

Cependant la vérité ne vous échappe pas toute entière ; vous convenez qu’il peut y avoir quelques femmes dignes d’être écoutées d’un honnête homme. […] C’est le vœu d’un homme qui, tourmenté par l’idée de tout ce qui peut vous nuire, a cru devoir chercher ce qui pouvait vous convenir ; d’un citoyen qui, porté à s’occuper des intérêts de la société, a vu qu’elle gagnerait beaucoup à lire vos écrits ingénieux, profonds et sublimes ; à vous connaître, à vous entendre ; si l’on parvenait à détruire la cause de vos maux, qui sont les siens, quand vous l’abandonnez.

202. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien second. De la vanité des Bals & Comedies en general tiré des Sermons du R. Pere Claude la Colombiere de la Compagnie de Jesus. » pp. 17-25

De tous ces eloges, que ces grands Saints donnoient à ces premiers imitateurs de Jesus-Christ ; y en a-t-il un seul, qui convienne aux Chrétiens de nôtre tems, au contraire de tous les reproches, qu’ils faisoient aux infidelles, y en a-t-il quelcun qu’on ne ne nous puisse faire avec justice ?

203. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251

Notre Opéra est le vrai genre de la Bouffonnerie, j’en conviens ; & pourtant je voudrais que les Poètes qui l’enrichissent de leurs productions, lui appliquassent ce Vers du cèlèbre Auteur que je viens de citer plus haut : Il faut que ses Acteurs badinent noblement.

204. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre d’une Dame de la Ville de *** au sujet de la Comedie. » pp. 6-15

Je crois qu’il ne convient pas ni à la Majesté Divine, ni aux maximes de l’Evangile, que la pudeur, & l’honneur de l’Eglise soient souillés par cette contagion si honteuse, & si infame. » De Theatricis, & ipsos plac1uit, quamdiu agunt, à Communione separari.

205. (1671) De la connaissance des bons livres « DE LA COMEDIE  » pp. 232-248

La plus grande question est pour les Pièces de Théâtre, qui étant prononcées en public avec les actions qui y conviennent, sont entendues de tous ceux qui y veulent assister.

206. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75

Car d’avancer que les sentimens qu’il leur prête, que les expressions dont ils se servent, ne conviennent point au caractère de leur Nation, & n’appartiennent qu’à des François, c’est, comme je l’ai déjà dit, & par les raisons que j’en ai apportées, une Censure tout-à-fait injuste. […] Maffei ait entrepris l’apologie du Théatre Italien ; qu’il ait tâché d’en rétablir l’honneur, & de convaincre les autres Nations de l’excellence des Tragédies Italiennes, il n’y a rien en cela que de louable, rien qui ne convienne à un Citoyen illustre, à un Savant zélé pour la gloire littéraire de sa patrie. […] Avant qu’il eût vû l’amphithéatre de Nimes, il ne vouloit pas convenir qu’il y eût un amphithéatre en France. […] J’en ai fait un de mon côté ; & c’est, j’en conviens, une espèce d’entreprise sur le vôtre, indépendamment de tout ce que je puis avoir hasardé de répréhensible dans le cours de mes réflexions.

207. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183

On est convenu depuis long-tems que tels sons, que tels bruits plus ou moins lents, nous èxprimeraient la douleur ou le plaisir. […] Il faut pourtant convenir que si nous les surpassons, leur trop grand amour & leur profond respect pour la musique, en sont les seules causes. […] Rapportons ses propres paroles dans le langage naïf d’Amiot : « Quand ce Musicien eût un peu ébranlé & sondé la Compagnie du festin, & qu’il sentit que plusieurs étaient enclins à son intention, & se laissaient mener pour le plaisir qu’ils prenaient à tout ce qu’il voulait leur sonner, & à toute dissolution qu’il voulait représenter ; alors se découvrant tout à l’ouvert, il nous fit voir clairement que la musique, à ceux qui en abusent impudemment à toutes heures, enivre plus que pourrait faire toutes sortes de vins que l’on pourrait boire : car ceux qui étaient à table ne se contentèrent plus de crier à pleine tête & de frapper des mains l’une contre l’autre ; mais à la fin la plus-part d’iceux se levèrent de table & commencèrent à se tremousser de mouvemens dèshonnêtes & indignes de gens d’honneur, mais qui convenaient aux Sons & Chansons qu’il leur sonnait. » Un certain Ephore, Auteur Grec, cité par l’Historien Polybe, affirme qu’elle ne fut introduite que pour tromper & abuser les esprits.

208. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51

La vanité & la volupté y sont également flattées, elles aiment la danse plus que les hommes, y réussissent communément mieux, y montrent plus de légèreté, de goût, de finesse, d’élégance, souvent même plus qu’il ne convient à une honnête femme, selon la remarque de Salluste : Saltat elegantiùs quam necesse est probæ. […] Cahusac, qui rapporte & admire ces prétendus efforts de génie, convient de bonne foi que ce n’est rien moins qu’un prodige de chasteté.

209. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

Le premier Spectacle convient à un Peuple guerrier, c’est-à-dire destructeur ; l’autre est vraiment un art de la paix, puisqu’il lie entr’eux les Citoyens par la compassion & l’humanité. […] (C’est convenir que nous avons un grand nombre de Drames estimables).

210. (1705) Traité de la police « Chapitre IV. De la Comédie Française ; son origine, son progrès, et les Règlements qui ont été faits pour en permettre, corriger et discipliner les représentations, ou pour en assurer la tranquillité. » pp. 439-445

Les Pièces qui devaient y être représentées, ne convenaient plus au titre religieux qui caracterisait leur Compagnie. […] Faisons défenses aux Comédiens de prendre plus grande somme des habitants et autres personnes, que de cinq sous au Parterre, et dix sous aux Loges et Galeries ; et en cas qu’ils y aient quelques Actes à représenter où il conviendra plus de frais, il y sera par Nous pourvu sur leur Requête préalablement communiquée au Procureur du Roi.

211. (1731) Discours sur la comédie « TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. »

Met de la différence entre les Comédiens publics et ceux qui jouent dans les maisons particulières, 207 Nerva favorise les Comédiens, 61 Nicolas I. comment il veut qu’on célèbre les Fêtes, 177 Noailles (Louis-Antoine de) Cardinal, son zèle pour abolir les Spectacles, 250 O Ovide, convient que les Spectacles sont pernicieux, 137. 138 P Palilia Fêtes de Rome, pourquoi omises, 119 Pantomimes, ce que c’étaient, 40. pourquoi appelés Thyméliques, 109 Parlement de Paris, Arrêt singulier contre quelques Comédiens, 216. 217.

212. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

On y fait une critique continuelle de tous les vices qui régnent dans le monde, j’en convient : & ce n’est pas là ce qu’on y condamne ; c’est la maniére de la faire qui est pernicieuse, & qui ne produit jamais que des effets très-funestes à l’innocence. […] Je croi qu’il ne convient, ni à la majesté de Dieu, ni aux régles de l’Evangile, que la pureté & l’honneur de l’Eglise soient profanés par une contagion aussi honteuse & aussi impie.

213. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32

L’Auteur soutient que les liqueurs spiritueuses, bien faites ne nuisent point à la santé non plus que les parfums, pourvu qu’on en use modérément & en petite quantité ; car il convient avec tout le monde que leur excès est un poison, & qu’à tous égards l’eau pure est la plus salutaire de toutes les liqueurs. […] Et quoiqu’à la vérité ces sortes de péchés soient communément moins graves que les autres ; il n’y a point de Théologien qui ne convienne qu’ils peuvent être très-considérables ; mais il n’est pas douteux que si on répand les odeurs avec une mauvaise intention pour amollir, pour séduire, pour exciter les mouvemens de la chair, pour animer la débauche ; ce qui n’est que trop ordinaire, ce seroit alors un très-grand péché, il n’est guère d’Actrice qui ne mérite ce reproche.

214. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

Le dissertateur, qui leur est très-favorable, en convient. […] Distinguons avec eux l’idolâtrie, qui déshonoroit les théatres Payens, des autres désordres inséparables de ces jeux pernicieux, donnés par des ames basses, corrompues & mercenaires, qui font métier de la licence, & fréquentés par des libertins & des impies qui y apportent, y pratiquent, y enseignent le vice, & convenons avec tous les Pères qu’il doit être proscrit sans réserve.

215. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160

Il est même convenu que dans le doute si la piece est licencieuse, si on est foible, si on succombera au danger, on doit s’en abstenir. […] Cela peut être ; mais il faut convenir que Madame de Maintenon, qui avoit plus d’esprit & d’aménité que lui, n’avoit pas besoin de son secours.

216. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27

Parmi bien de vains efforts qu’il faisoit pour se dégager, il raconte que dans les Ouvrages qu’il a donnés il insinue la nécessité de réformer les abus du théatre, mais que crainte de déplaire, il avoit si bien enveloppé ses idées, que personne ne s’en étoit apperçu, & ne lui en savoit mauvais gré ; qu’enfin il lève le masque, puisque retiré du théatre il peut le faire sans risque ; & propose à découvert la nécessité de la réformation. rIl avoue sincèrement que la vraie réformation seroit de le supprimer tout-à-fait, il convient de tout ce qu’on a écrit contre lui, mais que ne lui appartenant pas de le prendre sur ce ton, & de fronder l’autorité publique, qui le tolère par des raisons qu’il doit respecter, & ne pouvant d’ailleurs espérer qu’on frappe jamais un si grand coup, il se tourne du côté de la réforme, pour diminuer du moins le mal, & tirer quelque bien du spectacle, ce qu’il ne croit pas impossible. Je crois, dit-il en finissant la Préface, que c’est précisément à un homme comme moi qu’il convient d’écrire sur cette matiere, parce que celui qui s’est trouvé au milieu de la contagion & a eu le bonheur de se sauver, est plus eu état qu’un autre d’en faire une description exactes & de fournir les moyens de s’en garantir.

217. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466

Des Esclaves représenteront des Héros ; les précautions infamantes & les punitions choqueront la délicatesse de la Nation &c. il ne convient donc pas à nos mœurs, & ne serait admissible qu’en Pologne, chez les Russes, en Turquie, & parmi toutes ces Nations barbares & demi-civilisées, qui aiment à faire rentrer dans le néant, d’un geste ou d’un regard, les objets de l’admiration publique… Mais, pourra-t-on dire, en prenant ces Enfans-trouvés, d’où vient ne pas les traiter comme nos Acteurs d’aujourd’hui ? […] Non, mon ami : comme on n’y représente que des Dieux, des Héros, des Magiciens, des Forcenés, la voix humaine par excellence y conviendrait peu.

218. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81

que ce pieux Jésuite dit, qu’il aurait mieux aimé leur voir représenter les Fables des Poètes, que des histoires saintes, tant il convient peu, dit-il, à des gens si méprisables et si corrompus de prendre des personnages de Saints, qu’ils sont dans l’impuissance de soutenir avec assez de gravité et de bienséance. […] gens d’une éminente vertu, et d’une conscience fort délicate, pour ne pas dire scrupuleuse, ont été obligés de m’avouer qu’à l’heure qu’il est, la Comédie est si epurée sur le théâtre Français, qu’il n’y a rien que l’oreille la plus chaste ne pût entendre. » L’on ne convient pas de ce que le Théologien avance ici, que mille gens d’une conscience délicate, pour ne pas dire scrupuleuse, vont à la Comédie.

219. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74

Rousseau, dans son ouvrage sur le théâtre, convient aussi qu’il a trouvé un Comédien honnête homme, que son métier n’avait point corrompu : « Rara avis in terris alboque simillima corvo ». […] Beaumon, Avocat au Parlement, qu’on trouve dans le Recueil des facéties Parisiennes, est très ingénieux et très sage ; et quoique obligé par la nécessité de la cause d’excuser la comédie, bien différent de son confrère Huerne de la Mothe, il convient de bonne foi, « que la religion n’approuve point et même condamne les spectacles, qu’on ne peut y assister quand un mouvement intérieur de la conscience s’y oppose (ce qui assurément arrive à tout le monde, s’il est de bonne foi), et qu’un guide éclairé (l’Eglise) le défend, et que sans avoir égard aux exemples contraires, la règle la plus sûre est de déférer sans réserve à ceux qui sont chargés de notre conduite » (leurs sentiments ni sont ni douteux ni ignorés).

220. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

Le goût du Prince ayant changé à leur égard, ils n’y paraissent plus, ils y seraient sifflés, et leur banc a été donné aux Officiers des Gardes du corps, auxquels il convient mieux. […] Ce mélange de persécution et de faveur fit faire à Corneille, après la mort du Cardinal, ces vers singuliers, que tout le monde fait, et qui à travers un jeu de mots qui semble puéril, contiennent exactement la vérité : « Qu’on dise bien ou mal de ce grand Cardinal, Ma Muse toutefois n’en dira jamais rien : Il m’a fait trop de bien pour en dire du mal, Il m’a trop fait trop de mal pour en dire du bien. » Convenons donc avec tout le monde que la véritable raison de tous ces mouvements fut une basse jalousie de l’Eminence : « Il vit avec déplaisir que les pièces où il avait part, ou dont il avait donné les sujets et le canevas, étaient entièrement effacées par le Cid ; par cette raison il fut bien aise qu’on le critiquât, et il fut ravi qu’il y eût d’autres pièces (de Scudéry) à lui opposer. » L’instance fut donc portée et régulièrement poursuivie au Tribunal d’Apollon.

221. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54

J'en conviens, c'est son malheur, et la source de ses fautes. […] Il ne convient guère de nourrir le public de ces noirceurs.

222. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Riccoboni n’en convient pas, & dans le détail de ce nombre infini de pieces italiennes, qu’il a fait dans son histoire du théatre Italien, il est bien éloigné de n’en pas trouver beaucoup d’excellentes. […] Il faut convenir que d’avoir fait composer & combler de graces un poëte comique, un homme tel que Machiavel, avoir fait transporter de Florence à Rome un théatre, & des Acteurs pour y donner la comédie, ne sont pas des traits dans la personne d’un Pape qui doivent donner un grand poids à ses exemples, ni le faire appeller le Restaurateur des Lettres, & de la majesté tragique. […] Paul Jove Panegiriste de ce Pape qui convient que sa vie voluptueuse & dissipée avoit terni l’éclat de ses belles qualités, & la gloire de son Pontificat, prétend pour l’excuser, que c’étoit moins la corruption de son cœur naturellement bon, que la facilité de son caractère, & la liberté de la puissance souveraine.

/ 361