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104. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

Mais qu'un Prêtre et un Religieux, à qui tout l'interdit, qu'un Corps de Religieux et de Prêtres, que tout en éloigne, se fasse une affaire sérieuse, un devoir, une gloire, de composer des traités de l'art dramatique, et des pièces de théâtre, et d'en faire représenter de tous côtés avec le plus grand éclat, c'est ce que le Collège apostolique n'a jamais cru être sa vocation ; et à prendre l'Evangile pour guide, personne ne s'aviserait de chercher des Comédiens dans la Compagnie de Jésus. […] Après avoir fourni tant de modèles dans leurs pièces, donné tant de leçons et d'exercices à leurs Ecoliers, il fallait, pour rendre l'ouvrage parfait, composer des Traités de l'art dramatique. […] Un recueil de tous les morceaux composés par des Jésuites ferait un grand nombre de volumes, et un traité complet du théâtre.

105. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. Des différens genres qu’embrasse le nouveau Théâtre. » pp. 14-20

S’il m’arrive quelquefois de désigner ses Drames sous l’épithète de bouffons, ce n’est pas que je ne sçache qu’on peut m’en montrer plusieurs qui ne la méritent pas ; mais en général c’est le nom qui convient le mieux à ce Spectacle frivole & plaisant, à la manière dont ses Drames sont traités, & au genre qui le caractérise.

106. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Résumé et moyens de réformation. » pp. 105-200

Mais je pense invariablement qu’on ne parviendra jamais à détruire d’une manière satisfaisante les plus puissants obstacles à cette régénération qu’avec le secours du moyen que je propose, pour la même fin, dans le second volume du Traité des causes et de l’indigence et de l’immoralité, etc., que j’ai adressé, comme celui-ci, à tous les hommes raisonnables, guidés par la religion et la saine philosophie, par l’expérience et le sentiment de la nécessité d’un changement de mœurs, pour leur intérêt particulier autant que pour l’intérêt général4. […] Depuis qu’il existe des théâtres, les criticomanes ont harcelé les procureurs au point que cette dénomination était si avilie et devenue si odieuse qu’on a cru devoir la changer et y substituer celle d’avoué, pour tâcher de faire entendre qu’il y avait eu à leur égard régénération ou épuration ; que les nouveaux ne ressemblaient pas aux anciens, qui étaient désavoués ; ils étaient effectivement traités de fripons, de voleurs tous indistinctement, et cela, je le dis pour la centième fois, parce qu’on les jouait indistinctement, de cette manière vague et indéterminée qui atteint les bons comme les méchants ; les probes qu’elle empêché de faire le bien, comme les fripons qu’elle n’empêche pas de faire le mal, qui se cachent même plus adroitement derrière les autres, se perdent dans la foule où ils se montrent moins affectés des traits de la satire que les plus délicats. […] Les lois romaines punissaient un voisin qui ne garantissait pas le serf outrageusement traité par son maître ; les Egyptiens déclaraient coupables de mort un passant qui ne donnait point de secours à un autre, même inconnu, qui était assailli par des brigands ; et les plus honorés des Français seraient toujours si tranquilles spectateurs de l’oppression, de la ruine et des larmes de leurs malheureux con-citoyens, lorsqu’ils ont en leur pouvoir des moyens de les protéger et de leur épargner de si grands maux ! […] Si on n’y voit pas celles que le succès des pièces et des acteurs soit plus assuré, on y voit qu’ils seront écoutés avec des préventions plus favorables, traités plus décemment, et mieux jugés.

107. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71

J’obtins une place à force de crédit, je comptai dès-lors ma fortune assurée ; nous sommes sur le théatre ce que les fermiers-généraux sont dans les finances, la plupart commencent avec rien, nous commençons de même ; ils s’intéressent dans plus d’une affaire, nous n’avons jamais assez d’une intrigue ; ils doivent l’alliance des grands à leurs richesses, nous la devons à nos appas ; ils sacrifient leurs amis à l’intérêt, nous lui sacrifions nos amans ; un trait de plume leur vaut 100000 livres, une faveur accordée nous en vaut quelquefois d’avantage ; ils font des traités captieux, les notres sont équivoques ; le goût du plaisir nous mene à la prodigalité, le faste les rend dissipateurs : deux choses nous différencient, ils s’endurcissent pour thésauriser, nous nous attendrissons pour nous enrichir ; ceux qu’ils ruinent les maudissent, ceux que nous ruinons nous adorent. […] Divers traités du théatre, de l’amphitéâtre, des regles de l’art dramatique dont on fait usage en Italie. 3°. A côté de ces ouvrages frivoles, on voit des éditions des Peres, des décisions des cas de conscience, un traité de la grace. […] Aussi la solidité & la profondeur de ses traités s’en ressentent. 4°. 

108. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39

Linguet, Avocat célebre, a donné en quatre gros volume une traduction du Théatre Espagnol, qu’on a traité de satyre du Théatre François. […] Ce Journal (novembre 1770) fait une analyse d’un Traité de l’Education publique, de l’Abbé Coyer, homme d’esprit, dont les ironies & les antithèses ont amusé quelque-temps. Traité fort mêlé de quelques bonnes vues, & de bien des choses impraticables, quelquefois pernicieuses, ou la Religion est comptée pour fort peu de chose. […] Après avoir traité en casuiste très-profond, il monte dans la chaire de la Faculté, & discute en physicien & en médecin : car il sait tout, le Docteur aux bagatelles, il parle de tout du ton le plus magistral.

109. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104

Traité de la Danse de Cahusac. […] Cicéron, Quintilien, traitant de la prononciation, Dinouart dans son Eloquence du corps, ont fait des traités de danse. […] Cahusac rapporte un traité de Philostrate sur la danse (il eut pu en citer vingt autres), où l’on voit des danses de toute espèce, souvent des plus licencieuses, où les femmes se montrent dans la plus énorme indécence. […] Il a composé un traité contre la danse.

110. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74

L’Abbé Nadal en a fait un grand traité. […] Un traité si complet du rouge végétal prouve aux Dames le cas que l’Académie fait de leur peau. […] On trouve des recettes pour le fard dans tous les Recueils de secrets, dans toutes les Pharmacopées & Traités de matiere médicale, dans les livres de Chymie, dans les Dictionnaires de Médecine, du Commerce, des Arts & Métiers, dans les Traités de Peinture & de Teinture, &c. On en feroit des volumes, sans compter les laboratoires des Actrices, & les archives des toilettes, où l’on a une multitude de secrets & de recettes ; mais jamais on n’a si savamment ni si profondement traité cette matiere.

111. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

Je ne m’arrêterai pas ici à ce que dit cet excellent Auteur contre la Comédie ; non plus qu’à ce qu’en a écrit Saint Cyprien : parce qu’il faudrait copier tous entiers les deux beaux traités qu’ils en ont fait. […] l’un de ses traités sur les Psaumes, il fait la division des plaisirs des hommes en ceux qui sont innocents, et ceux qui sont criminels. […] Car tout le monde convient que la doctrine de cet Ange de l’Ecole, de ce Maître et de ce Chef des Théologiens, est célèbre dans le monde, et avantageuse à l’Eglise en beaucoup de points qu’il a traités excellemment ; mais s’ensuit-il qu’on puisse l’opposer tout seul aux Pères de l’Eglise qui lui sont antérieurs, et que son opinion particulière doive contrebalancer les décisions positives des Conciles. […] On ne lui doit point attribuer le don de l’infaillibilité dans tous les points qu’il a traités. […] Le serviteur ne doit point s’attendre d’y être mieux traité que ne l’a été son maître.

112. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre II. Regrèts de ce qu’ARISTOTE n’en a rien écrit de considérable. » pp. 94-100

Les mêmes accidens, le ravage des années, qui nous ont privés de son Traité des passions, pourraient bien nous avoir enlevé ses discours au sujet de l’Opéra-Bouffon, ainsi que je le démontrerai plus bas.

113. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « Corrections et additions. » pp. 364-368

pag. 128. lig. 18. après ces mots, qui se forme par dégrès, ajoutez cette note : (Une preuve frappante que l’harmonie & le chant nous sont naturels, c’est ce que Rameau lui-même, quoique intéressé à relever la supériorité de son art, rapporte dans son Traité sur la manière de former la voix.

114. (1804) De l’influence du théâtre « PREFACE. » pp. -

Aux yeux de quelques personnes qui n’y feraient point assez d’attention, cette production, à cause d’une sorte de similitude dans le titre, pourrait offrir des traits de ressemblance avec l’ouvrage du cardinal Maury, qui, en nous donnant un excellent traité de l’Eloquence de la Chaire et du Barreau b, s’est récemment acquis de nouveaux droits à la reconnaissance publique et aux faveurs de la renommée.

115. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83

Jésuite eut été prophête, eût il traité de conversion le dévouement au Jansénisme qui termina la tumultueuse carriere de cette héroïne. […] Cependant il y eut un traité passé avec l’Espagne. […] Elle avance que dans un temps de minorité les Princes doivent être libres ; que, par leur naissance & par commission, ils sont les chefs du Conseil de Régence, & gouvernent l’Etat ; que tous les traités avec l’étranger n’ont aucune sureté, s’ils ne les signent. Elle fait les plus grands éloges du Prince de Condé, & des services qu’il a rendus à l’Etat, de ceux qu’elle a rendu elle-même, entretenant les peuples dans la soumission, tandis qu’elle avoit mis tout en œuvre pour les soulever ; elle déplore les malheurs de sa maison & les siens (dont elle étoit la cause), & prétend avoir été forcée de recourir à la protection des ennemis de l’Etat, pour se défendre des entreprises formées contre elle ; elle assure que son innocence, sa conscience, son devoir l’obligent à sa légitime défense (ces grands mots s’appliquent ce qu’on veut) ; que les personnes les plus distinguées de l’Eglise, de la Cour, de la Robe, de l’Epée, toutes les grandes villes du Royaume, l’ont sollicitée d’être la protectrice de l’Etat ; que le Roi d’Espagne (tant elle étoit une personne importante) l’avoit invitée de le seconder, pour rétablir l’ordre & la paix en France ; sans quoi on auroit une guerre civile qui le désoleroit ; qu’elle étoit seule en état de rémédier à tant de maux, que la Reine étoit aveuglée par son Ministre ; que le Duc d’Orléans, trop facile, négligeoit tout par foiblesse ; qu’en conséquence elle avoit fait un traité avec le Roi d’Espagne, pour joindre leurs forces & agir de concert ; que la paix se feroit surement quand tout seroit réparé ; que jusqu’alors il ne falloit pas s’y attendre. […] Elle écrivoit aussi de tous côtés & entretenoit des correspondance avec les rebelles, avec l’Archiduc & les Ministres d’Espagne, pour continuer la guerre, faisoit des traités avec eux, composoit des manifestes, en innodoit la France, contre le Roi, la Reine, le Duc d’Orléans, le Cardinal Mazarin, se donnoit pour l’unique ressource de l’Etat, invitée par tous les ordres, & obligée en conscience d’entreprendre un dessein si grand, si glorieux ; elle déclare qu’elle veut bien traiter de la paix avec la Reine, mais non avec le Ministre, & qu’elle ne posera point les armes que les Princes ne soient libres, &c.

116. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre prémier. De la Comédie-Bourgeoise, ou Comique-Larmoyant. » pp. 6-13

Si l’on fait rire les Spectateurs d’une action sérieuse & comique, ne serait-ce pas que ce qui doit les affliger n’est pas assez fortement traité ?

117. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XI. Qu’on ne peut danser sans péché les jours qui sont particulièrement destinés à l’exercice de la piété Chrétienne. » pp. 41-53

Nous avons le chant de l’Eglise, les Hymnes, et les Processions pour exprimer la véritable joie, que le saint Esprit inspire à nos cœurs ; et ce sont les seuls témoignages de joie que l’Eglise a reçus, et approuvés ; Au lieu qu’elle a traité les danses, lorsqu’elle en a parlé dans ses Canons, comme des divertissements indécents, et entièrement honteux.

118. (1695) Preface [Judith, tragedie] pp. -

Quand je parle si avantageusement des matières saintes, je ne prétends pas exclure les Sujets profanes, quand ils sont traités sagement, et purgés de tout ce qui peut offenser la pudeur, et révolter le Spectateur raisonnable.

119. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VIII. Actes de fanatisme et avanies exercés par quelques prêtres, contre des Comédiens français. » pp. 141-148

Les acteurs de théâtre, honorés et honorables, sont entièrement assimilés à tous les autres citoyens ; nous l’avons prouvé, et par conséquent, ils ne doivent pas être traités par l’Eglise, plus sévèrement que ces derniers.

120. (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre XI. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics, en augmente le danger. L’on ne peut assister aux spectacles sans péril. » pp. 191-200

Des personnes de piété et d’érudition ont fait voir clairement en différents Traités qu’ils ont publiés sur cette matière, que la défense de l’Eglise, et ces promesses du Baptème regardent aussi bien les Comédies de ce temps, que les spectacles des anciens.

121. (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SIXIEME DISCOURS. Si le Prince peut apprendre les Arts Libéraux, comme la Peinture, la Musique, et l’Astrologie. » pp. 195-201

Quoique ce Discours soit plus curieux que nécessaire, et qu’il importe peu de savoir si le Monarque doit appliquer son esprit à ces Arts, qui pour leur noblesse sont appelés Libéraux, et si pour se délasser des affaires il se peut exercer à la Peinture et à la Musique ; J'ai cru néanmoins que je devais traiter ce sujet, parce qu’il a déjà été traité par quelques autres ; Joint que voulant former un Prince, je suis obligé de lui marquer aussi bien ses exercices que ses occupations, et d’examiner si la main qui porte le Sceptre peut prendre quelquefois le Pinceau pour se divertir et s’égayer.

122. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

L’Abbé de Besplas, dans son Traité du Bonheur public, conseille au Prince d’empêcher qu’on n’accoutume la nation aux spectacles atroces qui offensent encore plus , dit-il, le caractere national que le bon goût. […] Ceux dont le raisonnement a si peu de justice & de justesse, voudroient-ils être ainsi traités ? […] Ce n’est pas ainsi que parloit Mariana, ce fameux Historien d’Espagne, dans son Traité de Instit. […] Ce sujet, susceptible de tous les agrémens champêtres, peut & doit par son caractere être traité innocemment & utilement.

123. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

Un traité de paix, une déclaration de guerre, l’acquisition d’un grand royaume, sont suivis de la représentation de Zaïre ; on parle de l’établissement de l’Ecole Militaire & d’un Concert. […] Nous ne connoissons point de traité sur la danse avant celui de Lucien, qui, sous prétexte de la défendre, s’en moque. […] Le sieur Gardel n’a traité que de la danse : il laisse aux musiciens & aux poëtes à parler de leur art. […] J’espere que dans une autre édition nous admirerons ces trois traités, qui nous apprendront la perfection de l’art des ballets.

124. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32

Pour expliquer toutes ces mervilles on a donné au public l’admirable Traité de la Chymie du goût & dé l’odorat par un Marchand de liqueurs & de parfums, qui par ses idées burlesques essaye de donner du débit à sa marchandise ; le reste de son livre a son utilité, c’est un recueil des espèces différentes de liqueurs & des parfums, de leurs bons ou mauvais effets, de leur composition, recette, manipulation, distillation, &c. ce qui se trouve dispersé dans quantité d’autres ouvrages, & qu’il a réuni dans celui-ci, y ajoutant ses propres découvertes ; ce livre peut aider ceux qui composent les Traités des Arts & des métiers que donne l’Académie des Sciences. […] Ce grand Traité sera fort utile au théatre, où se fait le plus grand usage des odeurs ; les Acteurs & les Actrices sont tous embaumés, poudrés, essences, pommades tout est odoriférant, les cheveux, les rubans, le linge, les habits, les meubles par-tout des odeurs ; on porte sur soi des boëtes, des phioles pleines de parfums, des liqueurs que de temps en temps on répand sur soi, sur ses mouchoirs, sur son sein, sur les mouches, sur les éventails, les coulisses, les foyers, les cellules des Actrices & dans leur maison, à leurs toilettes, leurs cabinets, leurs boudoirs, leur salle à manger ; tout en est si rempli qu’en entrant chez elles l’odorat en est saisi, ce goût n’est pas nouveau.

125. (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320

Saint Cyprien, qui est celui de tous les Pères, qui a mieux traité du jeu, dit que c’est un crime et une honte à un Chrétien de s’y occuper entièrement. […] Pour ce qui regarde les spectacles ; je ne répèterai point ce qu’on en a écrit depuis peu ; ceux qui ont traité cette matière à fond, n’ont rien oublié pour en donner de l’horreur. […] Minutius Felix déclame contre ces passe-temps dangereux, dans son Apologiea qu’il a fait pour défendre les Chrétiens ; et Comitorius a fait un traité admirableb, où il prouve que d’y assister, c’est un péché mortel, comme l’assure aussi S.

126. (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12

[NDE] Comme le signale Laurent Thirouin dans son édition (dans Traité de la Comédie et autres pièces d’un procès du théâtre, Honoré Champion, 1998), on trouve cette idée chez Saint Augustin, Confessions, livre III chap.2 : « […] et si calamitates illæ hominum vel antiquæ vel falsæ sic agantur, ut qui spectat non doleat, abscedit inde fastidiens et reprehendens » g. […] Il faut quelque chose de grand et d’élevé selon les hommes, et au moins quelque chose de vif et d’animé, ce qui ne se rencontre point dans la gravité et la sagesse chrétiennes. », Traité de la Comédie, éd. cit., §XV. […] [NDE] Laurent Thirouin signale qu’Antoine Le Maistre a traduit des traités et des sermons de saint Bernard, ainsi que le Sacerdoce de saint Jean Chrysostome (1650).

127. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119

On fera l’apologie des profanations théâtrales de la parole de Dieu, et un style fleuri qui inspire la piété, sera traité de sacrilège ! […] Le fameux Mariana, que le P. le Brun, dans son Traité des Jeux du théâtre (pag. […] N’avez-vous, Seigneur, daigné parler aux hommes que pour être, comme dans votre passion, traité en Roi de théâtre, couvert d’un manteau de pourpre, un roseau à la main, une couronne d’épines sur la tête ?

128. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50

Larocheflavin (dans son excellent Traité des Parlements), après avoir parlé fort au long des qualités, des mœurs, de la religion, de la gravité, de la modestie des Magistrats, s’élève fortement (L. […] Il consacre tout le huitième livre de son Traité des Parlements à parler des mœurs et de la décence des Magistrats. […] La mémoire du vénérable Prélat, qui pendant nombre d’années a gouverné ce diocèse avec autant de sagesse que d’édification, est traitée avec mépris, et même calomnieusement offensée, son refus du sacrement de mariage aux Comédiens est traité de scandale, ainsi que le refus de la sépulture ecclésiastique.

129. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Post-scriptum. » pp. 201-216

Si je ne démontre point, dit-il, par des preuves bien établies, par des faits matériels et incontestables, qu’il a l’âme fausse et perverse, que sa conduite est celle d’un de ces brigands déguisés et heureux qui troublent le repos des honnêtes gens, et entretiennent les malheurs de mon pays, qu’en réparation de la calomnie, et pour un exemple aussi salutaire, je sois moi-même traité comme un perturbateur ; que j’en sois banni pour toujours de ma chère patrie, et que le désert le plus lugubre devienne le lieu de mon exil et de ma sépulture ! 

130. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre X. Que l'extrême impudence des Jeux Scéniques et des Histrions fut condamnée. » pp. 217-229

Le Concile de Milan ordonne bien que l'on chasse les Histrions, les Mimes et Bateleurs, et tous les gens de cette sorte abandonnés au vice, et que l'on soit sévère contre les Hôteliers, et tous ceux qui les retirent, mais il ne dit rien contre les Acteurs des Comédies et des Tragédies qui n'ont jamais été traités de même sorte.

131. (1865) Mémoires de l’abbé Le Gendre pp. 189-194

En ce temps-là parut une lettre en faveur de la comédie, lettre assez bien écrite et si ample, qu’elle pouvait passer pour un traité.

132. (1541) Affaire du Parlement de Paris « Procès-verbal de l’action intentée devant le Parlement de Paris par le procureur général du Roi aux “maîtres entrepreneurs” du Mystère des Actes des Apôtres et du Mystère du Vieil Testament (8-12 décembre 1541) » pp. 80-82

Quarto, ils mêlent le plus souvent des farces et autres jeux impudiques, lascifs ou dérisoires, qu’ils jouent en la fin ou au commencement, pour attirer le commun peuple à y retourner, qui ne demande que telles voluptés et folies, qui sont choses défendues par tous les saints conciles de l’église de mêler farces et comédies dérisoires avec les mystères ecclésiastiques, ainsi qu’il est traité par tous les docteurs in capitulo ‘Cum decorem’, ‘De vita et honestate Clericorum’, et per hoc in summo eodem titulo distinctio ex quibus usis ; Item ‘ludi theatrales’ ae. […] Voisin, Défense du traité de Mgr le Prince de Conti touchant la comédie et les spectacles ou la réfutation d'un livre intitulé Dissertation sur la condamnation des théâtres, Paris, Coignard, 1671, p. 308-316.

133. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  RECAPITULATION. » pp. 382-390

On peut ignorer toutes les matieres qui font l’objet de ce Traité, puisque la Poësie Dramatique, quoiqu’elle puisse être utile par elle-même, est presque toujours pernicieuse par la faute des Poëtes.

134. (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SEPTIEME DISCOURS. De la Magnificence des Princes dans les Habits, dans les Festins et dans les Spectacles publics. » pp. 202-209

Les Festins ne sont pas plus permis aux Princes que la pompe des habits, et quoi que dans les grandes réjouissances des Mariages ou des Traités la coutume les excuse et les tolère, il faut pourtant se souvenir que les Peuples qui souffrent la faim ne peuvent souffrir la bonne chère du Monarque qui les gouverne.

135. (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172

C’est donc en vertu de sa mission & par le pur amour de la vérité, que je vais approfondir un sujet, qui jusques icy n’a esté traité qu’incidemment dans la Chaire. […] Je sçay, qu’un Critique célebre prétend, que Tertullien fit son Traité des spectacles, lors qu’il penchoit du côté du Montanisme. […] Mais il faut considérer, que l’estime que saint Cyprien a faite du Traité de Tertullien, le met à couvert de tout blâme, & particuliérement de tout soupçon de Montanisme : estime si grande, que ce saint Prélat ne l’a pas seulement lû avec attention, mais comme adopté, sa Lettre n’en estant qu’un abregé, ou du moins une imitation parfaite. […] Il parut plusieurs refutations de cette Lettre, sur tout un excellent Traité de l’illustre M.

136. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

Il a traité quantité de sujets. […] Corneille s’offensera-t-il d’être traité comme il traite les dieux ? […] Roscius avait fait un traité du geste qui s’est perdu ; Quintilien en parle avec éloge. […] Rollin, Traité des études, tom. 

137. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315

Celle d’Iphigénie n’est point celle de Phedre, & celle de Phedre, la plus pompeuse de toutes, n’est pas celle d’Athalie, quoiqu’Athalie soit le plus grand Sujet qu’il ait traité. Mais s’il l’eut traité dans ce stile tout poëtique de Phedre, il y eût répandu un air profane, au lieu qu’il a voulu traiter un Sujet tiré des Livres sacrés, dans leur stile simple & sublime. […] Ils y sont à la vérité, ordinairement traités d’une maniere fort peu vraisemblable, & d’ailleurs le Poëte, dans des Scenes faites pour être chantées, ne peut donner aux Passions toute l’étendue dont elles ont quelquefois besoin. […] Supposons que les Sujets Historiques y soient traités avec quelque vraisemblance, comment un Poëte peut-il, pour fournir des Ariettes au Musicien, finir toutes ses Scenes par de petits Vers, qui ne contiennent que des comparaisons, des maximes triviales, des vérités sautillantes ?

138. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IX. » pp. 158-170

Nous pouvons ajouter l’exemple de Saint Paul que j’ai cité plus haut : cet Apôtre a traité aussi sevérement Hymenée & Alexandre3 qu’il livra à Satan, afin d’arrêter par cette censure le cours de leurs blasphémes.

139. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre III. But que le Spectacle moderne doit se proposer. » pp. 123-132

Il est un de ceux que les Langues vivantes ont traité le plus mal.

140. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

[Traité] NOUS sommes en un Temps, auquel on estime vrai, plutôt ce qui se persuade, et ce qu’un chacun désire, que ce qui l’est réellement, ni plus ni moins que l’on estime monnaie, non seulement celle qui est de bon aloi, mais aussi celle qui a cours. […] Pour fondement de ce Traité, nous poserons quelques Maximes, que tout Chrétien doit tenir pour immuables, et immobiles : à savoir que tout ce qui est sans foi, est péché. […] Jusques ici nous avons examiné les Jeux Comiques et Tragiques, par leur matière, et par leur forme, tant extérieure, qu’intérieure, et le tout bien pesé, à la balance qu’il faut, n’avons trouvé que mal, tant au dehors, qu’au dedans ; tant en la circonstance, qu’en la substance ; et les objections contraires se sont montrées froide, ridicules, absurdes : pour achever cette anatomie, ou analyse, il y faut ajouter quelque mot de leur cause efficiente, et de leur cause finale : Celle-là a déjà été touchée au commencement de ce Traité, où a été dit, que le vrai père et cause efficiente de ces Jeux, c’est le Diable ; qui a voulu, que ses fêtes fussent ainsi solennisées ; l’Idolâtrie Païenne, en a été la Mère. […] Ce sujet pourrait être traité plus amplement, et confirmé par plus grand nombre de raisons, tant de la parole de Dieu, que des écrits des Pères, Décrets de Conciles, histoire Ecclésiastique, et même de la Discipline de nos Eglises réformées ; mais ayant éclairci la question de droit par l’Ecriture sainte, et montré celle du fait, par la pratique de l’Eglise primitive : ceci pourra suffire aux dociles ; et tout ce qu’on en pourrait dire au monde, ne suffirait aux opiniâtres ; auxquels je proposerai derechef l’exemple des premiers Chrétiens, lesquels croyant, que Dieu abhorrait généralement tous hypocrites, et toute hypocrisie ; (car ces mots, pris en leur propre et naïve signification, signifient les joueurs de Comédies ou TragédiesHeb. 10. ver. 33 fb , et le rôle, l’action ou geste qu’ils représentent.) ne parlaient jamais de tels jeux, que pour les détester, n’entraient aux Théâtres, que pour y souffrir opprobre, non pour y recevoir du plaisir ; servant eux-mêmes de sujet aux Païens ; pour jouer des Tragédies, où il n’y avait rien de feint, ni de déguisé : Et s’en est vu de nos jours, de si sanglantes en Europe, principalement sus le Théâtre de France, jouées aux dépens des vrais Chrétiensfc ; que ceux qui veulent être de ce nombre, se devraient montrer plus zélés à apaiser l’ire de Dieu par repentance, et nouveauté de vie ; que curieux à l’irriterZosim. lib. 2 fd , en recherchant et approuvant la nouveauté des farces, et vanités Païennes ; lesquelles un des grands ennemis des Chrétiens, se plaint tant, avoir été abolies par le premier Empereur Chrétien, imputant la ruine de l’Empire Romain, à l’abolition de cette abominationfe. […] [NDE] L’argument reviendra chez Philippe Vincent, Traité des théâtres, La Rochelle, J. 

141. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142

Les Dames Indiennes n’ont pas cette variété, qui occupe une infinité de Coëffeuses à Paris, & dans les Provinces, mais elles l’emportent pour l’arrangement des cheveux, les Françoises seront bientôt de pair avec le sérail d’Agra & de d’Eli, & même elles enchériront sur toute l’Inde, à la faveur des leçons du sieur le Gros, célébre & immortel Coëffeur des Dames ; il vient de donner un grand Traité de son art, que l’Académie des Sciences joindra aux Traités des arts & métiers, qu’elle donne à ce Traité de la coëffure des Dames, il vient de joindre un beau Supplément, car c’est un art infini, qui jamais ne sera parfait, ne fût-ce qu’un Dictionnaire des termes de toilette.

142. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XII. De la Déclamation Théatrale des Anciens. » pp. 336-381

Augustin dans son Traité de la Doctrine Chrétienne, nous apprend que Virgile a fait dans Italia la premiere syllabe longue, que jusqu’à lui les Poëtes avoient fait breve. […] Saint Ambroise dans son Traité du Jeûne, nous dit la même chose, ut Tragædiarum Actores primo sensim vocem excitant, donec vocis aperiatur iter, ut postea magnis possent personare clamoribus. […] Ce qui me le fait croire est ce que dit l’Auteur du Traité des Spectacles attribué à Saint Cyprien, de ces sons lugubres qu’on y tiroit d’une Flutte, lugubres sonos spiritu tibiam inflante moderatur, & de ce que dit Cicéron de l’Ombre de Polidore, adressant des Plaintes très-lugubres à Hecube : elle les adressoit au son de la Flutte, cùm fundat ad tibiam.

143. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

Croit-on que si ces effets eussent été soigneusement recueillis par un génie observateur, savamment analysés & bien vérifiés par une chaîne d’expériences non interrompues, ils n’eussent pu former un corps de doctrine sur la culture de l’ame, plus intéressant & plus certain qu’aucun Traité que nous ayons sur la guérison du corps humain ? […] Longin, dans son Traité du Sublime, exhorte les Ecrivains, qui tendent au grand, à se mettre au-dessus des idées de leur siecle, & à se représenter le jugement que la postérité la plus éloignée portera de leurs Ecrits.

144. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

Car après avoir traité d’Apostats ceux qui vont à la Comédie, il continue de leur parler ainsi. […] Nous apprenons de Plutarque dans le traité qu’il a fait des Coutumes de Lacédémone, qu’on ne jouait dans cette Ville ni Comédie ni Tragédie, pour ne rien faire contre les lois, non pas même en se jouant.

145. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Extrait des Registres de Parlement, du 22 Avril 1761. » pp. 210-223

Son refus du sacrement de Mariage aux Comédiens est traité de scandale, ainsi que celui de la Sépulture de l’Eglise.

146. (1844) Théologie morale « CHAPITRE I. Des Péchés de luxure non consommée, sections 644-651. » pp. 291-296

[NDE] Les paragraphes suivants viennent de la Sixième partie du Traité du Decalogue, sur le sixième précepte du Decalogue.

147. (1707) Réflexions chrétiennes « Réfléxions chrétiennes, sur divers sujets. Où il est Traité. I. De la Sécurité. II. Du bien et du mal qu’il y a dans l’empressement avec lequel on recherche les Consolations. III. De l’usage que nous devons faire de notre temps. IV. Du bon et mauvais usage des Conversations. Par JEAN LA PLACETTE, Pasteur de l’Eglise de Copenhague. A AMSTERDAM, Chez PIERRE BRUNEL, Marchand. Libraire sur le Dam, à la Bible d’Or. M DCCVII — Chapitre XII. Du temps que l’on perd à la Comedie, et aux autres spectacles de même nature. » pp. 269-279

J’en parlerois plus au long, si l’Auteur du Traité des sources de la corruption qui regne parmi les Chrétiens, ne m’avoit prévenu à cet égard, et ne m’épargnoit la peine de m’y étendre.

148. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17

Après quelques temps le Théâtre se corrigea : on substitua, à ces amours déréglés, des amours qui ne tendaient qu’au mariage : mais, tout bien considéré, ces amours (que l’on appelle honnêtes) ne sont pas moins de mauvais exemples que les autres ; ils sont toujours traités sur la scène, sans bienséance, et en dépit des engagements des parents, ou de la volonté des Tuteurs.

149. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « PRÉFACE » pp. -

Ce n’est pas tout : peu à peu l’exemple des Comédiens de Genève, la régularité de leur conduite, et la considération dont elle les ferait jouir, serviraient de modèle aux Comédiens des autres nations et de leçon à ceux qui les ont traités jusqu’ici avec tant de rigueur et même d’inconséquence.

150. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153

Elle avoit à sa Cour deux Savans distingués, Meibonius qui venoit de donner au public un traité sur la musique des anciens Grecs, & Naudé qui en avoit donné une sur la danse des Romains ; elle voulut que Meibonius chantât à la Grecque, & Naudé dansât à la Romaine selon les principes de leurs ouvrages ; ils ne savoient ni chanter ni danser, elle ne vouloit que se moquer d’eux : ainsi l’un avec la voix cassée, rauque & tremblante ; l’autre avec ses pas lourds, traînans & sans cadence, lui donnèrent la farce sur son théatre, Naudé n’en fit que rire, Meibonius s’en offensa, il sut que l’Abbé Bourdelot avoit suggéré cette idée burlesque ; il l’attend quelques jours après, lui donne des coups de bâton, & sans prendre congé de la Reine, monte à cheval & se retire. […] Les passions au théatre rendent presque l’homme machine ; c’est un coup d’œil amusant de voir les attitudes, les gestes, les physionomies des Spectateurs pendant la représentation plus variées, plus naturelles, plus expressives que ceux des Acteurs même, si l’on pouvoit peindre tous ces objets innombrables, ce seroit un traité complet de pantomime : si on pouvoit pénétrer dans l’intérieur, que ne verroit-on pas ? […]  juin 1684) dit que Christine encore Reine de Suède, mit tout en œuvre pour avoir le naturalisme de Jean Bodin, qui n’étoit alors qu’un manuscrit très-rare, & qu’on tenoit fort caché ; on fit par son ordre bien des recherches, enfin on le trouva, elle en fit faire des copies, & en enrichit la bibliothèque royale de Stocholm ; il est intitulé : de abditis rerum sublimium arcanis, à l’exemple du fameux Médecin Fernel qui avoit donné plusieurs années auparavant son Traité de abditis rerum causis, dont Bodin a profité, mais très-mal ; en donnant dans les deux excès opposés d’une superstition puérile & d’une impiété audacieuse ; c’est à tous égards un fort mauvais livre où l’Auteur dans des dialogues mal écrits entre sept interlocuteurs, combat toutes les Religions, surtout la Chrétienne pour établir le Judaïsme, ou plutôt la Religion naturelle, ce qui l’a fait appeler le naturalisme de Bodin, à peu près comme de nos jours le système de la nature. […] De tous les forfaits, ce sont les plus impardonnables ; Christine l’en punit cruellement à son second voyage en France, elle fit poignarder à Fontainebleau son malheureux Écuyer, tel fut le Comte d’Essex auprès d’Elisabeth d’Angleterre ne faisant sa Cour, ne servant les amours de la Reine, que par ambition & pour faire sa fortune ne l’aimant point & la tournant en ridicule, ils périrent tous deux avec cette différence que le premier, homme de naissance, guerrier, habile & heureux, revêtu des plus grandes charges de l’État, ajoutant la révolte au mépris, mérita la condamnation des Tribunaux & périt sur un échaffaud : le sécond homme obscur & sans mérite fut traité sans formalité, Christine le fit poignarder sans lui faire le procès ni écouter sa justification, sur je ne sais quel rapport ou soupçon d’infidélité.

151. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

Saint Cyprien a fait un Traité particulier des Spectacles. […] Le Sérénissime Prince de Conti a donné au Public un Traité de la Comédie & des Spectacles, selon la Tradition de l’Eglise. […] Thiers, Curé de Champrond, dans son Traité des jeux & des divertissemens, au chap. 25. parle des bals & des comédies. […] Nicole a fait un Traité sur la comédie. M. l’Evêque de Meaux a fait sur ce sujet un Traité intitulé : Maximes & Réflexions sur la Comédie.

152. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158

Quel fruit peut-on tirer des images ridicules du traité de la folie ; par Erasme, de l’histoire des chats, de la Fête des foux, des contes de la Fontaine, de tous les Romans, dont le seul catalogue feroit des volumes ? […] Dans le grand traité de l’explication des songes, par Artemidore, il est beaucoup parlé des songes impurs, que la passion rend communs parmi les libertins, il ne regarde comme de bonne augure, que ceux qui ont un objet légitime ; ceux d’un mari qui pense à son épouse, tous ceux qui regardent le crime lui paroissent d’un mauvais augure ; toutes ces images indécentes, de nudités, de libertés lui semblent des présages de malheur, à moins qu’ils n’aient été rejettés, & qu’il ne paroisse que la volonté n’y a point de part ; qu’au contraire elle la condamne.

153. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 5. SIECLE. » pp. 147-179

Dans le Traité 100. […] Livre du Traité du Symbole aux Catéchumènes.

154. (1640) Lettre apologétique pp. 2-42

Eusebius, Evêque de Césarée en Palestine, en l’une de ses œuvres de la foi des Evêques, reproche qu’il y en avait parmi eux, qui ressemblaient aux Comiques, qui avaient l’apparence belle, et le dedans corrompu des vices de l’arianismeh ; Le grand Saint Basile, Evêque de Césarée en Cappadoce, en son traité des gestes de l’Eglise, écrivant à Constantin second, le réprime de ce qu’il permet l’insolence des Histrions, et des Tragiques. […] La langue dit le docte Alciatus en son traité De Jure Civili, étant le plus bel ornement dont Dieu ait enrichi notre nature, doit s’appliquer plutôt à la louange qu’au blâme.

155. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25

Les titres qu’il donne à ses traités, sont bizarres et comiques. […] Enfin un traité fort extraordinaire et assez peu modeste, intitulé : Cupidon Jurisconsulte, ou la Jurisprudence de Cupidon.

156. (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45

Un sourire qui nous échappe en écoutant une pièce comique, ou dans l’éloquente tragédie, des pleurs que nous sentons couler de nos yeux, suffisent pour nous faire sentir une vérité, que l’auteur d’un traité de morale nous auroit longuement démontrée. […] Je dis le premier, car tout le monde doit sentir que des Romans en dialogue sur des faits très-peu importans, ou traités avec l’esprit de la servitude, ne sauroient s’appeler des Tragédies Nationales ; & les Personnes un peu lettrées n’ignorent pas qu’on avoit fait, il y a plus d’un siècle, des tentatives en ce genre. […] si au lieu d’écrire cette longue Elégie royale, tu avois traité le grand sujet que j’ai tenté ; si tu avois employé ton temps & ton éloquence à donner à tes Concitoyens d’énergiques leçons de tolérance & de liberté, tu aurois servi ta Nation qui avoit alors plus d’éclat que de bonheur, & plus de talens que de lumières.

157. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68

[NDE] Pour une question de lisibilité, nous ne gardons pas la pagination de l'original, séparée pour chacune des trois parties de l'ouvrage (Traité, Tradition, Sentiments) b.

158. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119

Dans le Traité des Spectacles Quand même la sainte Ecriture ne défendrait pas aux Chrétiens d'aller aux Spectacles, la pudeur le leur devrait défendre: Lors que l'Ecriture commande quelque chose, elle exprime ce qu'elle commande ; mais lors qu'elle fait quelque défense, il y a des choses si honteuses, qu'elle trouve plus à propos de les défendre seulement en général, sans les exprimer en particulier.

159. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163

[NDE] Ce chapitre reprend le traité de Pierre Nicole, Penseées sur les spectacles, Oeuvres, vol. 13, p. 324-334.

160. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312

Malheureusement il y a un amour dans la Pièce, et cet amour est traité d’une façon qui le rend suspect de pouvoir faire de mauvaises impressions.

161. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47

Le Père Laurent de Peirinis, fameux Minime, dans son Traité sur l’esprit et les règles de son Ordre (Q. […] Collet dans son Traité des Devoirs de la vie religieuse, t. 1, p. 427-8.

162. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien premier. Sentiment du reverend Pere Bourdaloue de la Compagnie de Jesus, touchant les Bals & les Comedies en general. » pp. 8-16

T Ertulien fait une reflexion bien vraye dans le Traité qu’il a composé des Spectacles.

163. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VII. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques étaient distingués des Histrions et Bateleurs des Jeux Scéniques. » pp. 145-164

Or ces trois sortes d'Acteurs, les Atellans, les Comédiens, et les Tragédiens n'étaient point compris sous les noms de Mimes, Histrions et Scéniques, sinon par quelque signification abusive et générale, ou qu'en parlant des Jeux Scéniques, on voulut comprendre tous les divertissements que les Magistrats avaient employés à leur magnificence ; mais sans que jamais on les ait traités de pareil mépris, ni qu'on les ait mis en parallèle.

164. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178

Saint Augustin, qui écrivait son Traité de la pénitence près d’un siècle après la conversion des empereurs, et dans un temps où les spectacles étaient purgés de tout levain d’idolâtrie, n’a pas laissé de les interdire aux chrétiens ; il ordonne d’abord aux pénitents de s’abstenir des jeux et des spectacles : Cohibeat se a ludis et spectaculis hujus seculi 19.

165. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294

Suivant mon système j’approuve la Pièce du Misanthrope : j’y trouve deux vices fortement attaqués, la Coquetterie, et la Misanthropie, dont le premier est commun et fournit bien des exemples dans Paris, et l’autre est singulier et très rare : il me paraît que tous les deux sont fort instructifs et fort propres à corriger de la manière que Molière les a traités.

166. (1733) Traité contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE TRAITÉ. CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 247-261

Fleuri dans son Histoire Ecclésiastique faisant l’analyse du traité des spectacles de Tertullien, suppose que cet auteur parle de ce qu’il n’avait peut-être jamais vu. « Tertullien, dit-il, montre l’origine de chaque espèce de jeux ; et parlant de ceux du cirque en particulier, il fait entendre qu’il n’était pas à Rome, et peut-être qu’il n’y avait jamais été.

167. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130

De plusieurs Ecrits qu’il avoit composés sur la Poëtique, il ne nous reste qu’un fragment où il y a des endroits si obscurs, que Castelvetro, après en avoir fait une longue étude, déclare qu’il ne se vante pas d’entendre parfaitement ce petit Traité, Questo oscurissimo libretto. Ce Traité si petit & si obscur, a de tout tems fait regarder son Auteur comme le Législateur du Théâtre. […] & que les événemens des siécles passés ne puissent être traités par la Poësie, dans la forme Dramatique, comme dans l’Epique. […] Le Sujet de Médée a été traité par les Poëtes, comme fort Tragique, & non pas comme instructif.

168. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128

Le théatre Espagnol, depuis Philippe II, tout imparfait qu’il étoit (car il n’avoit pas un Voltaire) l’emportoit sur celui des autres Nations ; (car elles n’avoient pas un Voltaire,) il servit de modele à celui d’Angleterre, & à Shakespear son plus fameux auteur, & lorsqu’ensuite la tragedie parut en France avec quelque éclat Corneille, Rohon & même Moliere emprunterent beaucoup de la scene Espagnole ; sans en dire mot : l’histoire, les romans y furent traités avec succès, on peut dire de même de la Théologie ; mais nous ne parlons point de la Religion. […] L’Archevêque bénit le le mariage ; le Roi détrôné, poursuivi par ses sujets, s’accomoda avec eux, & par le traité le plus honteux qui fût jamais, il reconnut Isabelle, au mépris des droits de sa propre fille. […] Louis-le-Débonnaire avoit été ainsi traité par ses enfans, dans une assemblée d’Evêques & des Grands du Royaume, Henri III & Henri IV par les Parlemens : Henri VIII, en Angleterre se déshonora par une pareille comédie, en faisant le procès à Saint Thomas de Cantorberi, plusieurs siécles après sa mort, le condamnant comme rebelle, exhumant & jettant ses cendres au vent, & la populace de Londres en trainant dans les rues, & brûlant, dans la place publique, un Pape de paille.

169. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

Chaque volume in-4 contiendra quatre pieces de cinq actes, ou l’équivalent en petites pieces ou discours qui feront un traité de tout l’art dramatique. […] sa poëtique a été bien reçue, son Traité du théatre l’eût été aussi. […] Il y ajoute un éloge d’Helvetius, dont le Traité de l’Esprit ne fera jamais canoniser son Auteur, ni ses partisans.

170. (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97

Tertullien fait une réflexion bien vraie dans le traité qu’il a composé des spectacles ; il dit que l’ignorance de l’esprit de l’homme n’est jamais plus présomptueuse, ni ne prétend jamais mieux philosopher et raisonner, que quand on lui veut interdire l’usage de quelque divertissement et de quelque plaisir dont elle est en possession, et qu’elle se croit légitimement permis : car c’est alors qu’elle se met en défense, qu’elle devient subtile et ingénieuse, qu’elle imagine mille prétextes pour appuyer son droit, et que dans la crainte d’être privée de ce qui la flatte, elle vient enfin à bout de se persuader que ce qu’elle désire est honnête et innocent, quoiqu’au fond il soit criminel et contre la loi de Dieu. […] une histoire, disons mieux, une fable proposée sous la forme d’histoire, où l’amour est traité par art et par regles ; où la passion dominante et le ressort de toutes les autres passions, c’est l’amour ; où l’on affecte d’exprimer toutes les foiblesses, tous les transports, toutes les extravagances de l’amour ; où l’on ne voit que maximes d’amour, que protestations d’amour, qu’artifices et ruses d’amour ; où il n’y a point d’intérêt qui ne soit immolé à l’amour, fût-ce l’intérêt le plus cher selon les vues humaines, qui est celui de la gloire ; où la gloire même, la belle gloire, est de sacrifier tout à l’amour ; où un homme infatué ne se gouverne plus que par l’amour, tellement que l’amour est toute son occupation, toute sa vie, tout son objet, sa fin, sa béatitude, son Dieu. […] Je sçais ce qu’en a dit Saint Ambroise dans cet excellent ouvrage de l’instruction des vierges ; je sçais ce que Saint Jerôme en a écrit, non pas une fois, mais en divers traités sur cette matiere.

171. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198

La même décision se trouve dans tous les Auteurs contemporains qui ont traité la matiere des dixmes, S. […] Ce grand Théologien & habile Prédicateur fit deux fort bons traités, l’un Latin, l’autre Italien, contre le théatre, & une dissertation contre les Ecclésiastiques qui se masquent : abus assez rare en France, où l’on ne voit capables de ces folies que quelque Abbé petit-maître, dont la conduite mondaine déshonore la sainteté de son état.

172. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

Dans le grand nombre d’ouvrages qu’on a écrits contre le théâtre, on n’a guère traité la question s’il est permis d’aller à la comédie les jours de fête. […] C’est celle du Prince de Conti, dans son fameux Traité contre la Comédie.

173. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

C’est pourquoi il composa un traité du devoir des Grands, qu’il avait dessein d’accompagner de la Tradition de l’Eglise sur l’éducation des enfants. […] Charles Borromée dans son traité contre les Danses et les Comédies, chap. 14. […] Enfin lorsque Pompée ayant bâti un Théâtre, et un Temple au-dessous à l’honneur de Vénus, appela le peuple à la consécration de cet édifice, il ne l’invita qu’à la consécration du Temple, sans parler du Théâtre, comme il paraît par l’édit qu’il publia, qu’on peut lire dans Tertullien, et dans le Traité de la Comédie et des Spectacles de Monseigneur le Prince de ContiTertullien des Spectacles chap. 10. et dans le Traité de la Comédie de Monseigneur le Prince de Conti, pag. 39. […] Dans le Traité de la comédie de Monseigneur le Prince de Conti. pag. 62. et 82. […] Il faut voir sur ce sujet la Tradition de l’Eglise dans le traité que feu Monseigneur le Prince de Conti a composé de la Comédie et des Spectacles.

174. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36

Les acteurs qu’il a formé étoient tous médiocres comme lui, il n’a composé aucun traité sur aucune partie de son art ; il s’en faut donc de beaucoup qu’il ait été un modèle achevé de l’art du théatre ; eût-il été bon acteur, la déclamation ne subsiste pas comme la piéce imprimée ; elle ne peut donc servir de modèle qu’au moment qu’on agit. […] L’habit de deuil est il bien convenable le jour de son apothéose, où on lui décerne l’immortalité ; cette idée est tout à fait hétéroclite, il y a cent caractères comiques, que Moliere n’a pas traités, & tous les jours il en naît de nouveaux, le ridicule est inépuisable ; n’y eût-il que les entousiastes, ils sont vraiment comiques. […] Momus & Thalie ont eu beau chercher, par ordre du pere des Dieux, quoiqu’ils aient fait passer en revue tous les caractères que feu Moliere a traités, ils n’en ont pas trouvé de nouveau à présenter à la plume.

175. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183

L’Article assez hardi pour l’enrichir de nouveaux Tons, pour retrancher ou ajouter des cordes à quelque instrument, était traité d’impie, de criminel d’Etat, & puni souvent comme tel. […] On s’apperçoit que cet Art ne devait pas être grand chose sous la prémière race de nos Rois, puisque dans le traité de paix que fit Clovis avec Théodoric, Roi des Ostrogots d’Italie, l’an 500 de Jesus-Christ, on mit un Article èxprès par lequel ce dernier s’obligeait d’envoyer en France un éxcellent joueur de guitare. […] Il paraît que le Parlement de Paris pensait autrefois comme Platon ; voici ce qu’on trouve dans le Traité des statuts, par François Lemée, imprimé à Paris en 1688. c’est l’Auteur qui parle : « Je me souviens d’avoir lu que le Parlement de Paris défendit autrefois à certains Musiciens d’enseigner, parce qu’ils avaient trouvé une nouvelle façon d’harmonie, qui n’était ni cromatique, ni diatonique. » Chap. 5.

176. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

« Songez, continue le sublime écrivain, si vous oserez soutenir à la face du ciel des pièces où la vertu et la piété sont toujours ridicules, la corruption toujours excusée et toujours plaisante, et la pudeur toujours offensée, ou toujours en crainte d’être violée par les derniers attentats, je veux dire par les expressions les plus impudentes, à qui l’on ne donne que les enveloppes les plus minces. » (Traité sur la comédie.) […] Le prince de Conti, Traité de la comédie et des spectacles, selon la tradition des Pères ; Nicole, Essais de morale, tome 3 et tome 5, pensées sur les spectacles ; Bossuet, Maximes et réflexions sur la comédie, on a vu avec quelle force Bossuet s’élève contre le théâtre ; Desprez-de-Boissy, Lettres sur les spectacles ; Concina, théologien dominicain, de Spectaculis theatralibus ; Gérard, comte de Valmont ; enfin, une foule de théologiens français, comme Fromageau, Pontas, etc.

177. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE IV. Spectacles singuliers. » pp. 106-127

On a consulté Justelipse, Bullinger, Rosinus ; on s’est donné à peu de frais, un grand air d’érudition sur les anciens théâtres d’Athènes & de Rome ; on n’a pas même négligé les savants traités d’optique, de perspective, de statique, d’acoustique, avec l’ornement à la vérité peu divertissant, de quelques formules algébriques, pour déterminer les proportions les plus propres à la propagation du son, à la distribution de la lumiere, au jeu des machines ; on a même voyagé exprès en Italie, pour lever le plan des théâtres de Rome, de Venise, de Naples, de Florence, de Parme, de Milan, pour en fondre toutes les beautés dans celui de Paris, à qui l’on doit solemnellement donner le glorieux titre de théâtre de la Nation. […] Ce fait est exactement vrai ; & dans le génie du peuple Anglois, l’auteur de la relation d’Angleterre, intitulée Londres, qui le rapporte, & y ajoute une circonstance qu’on dit fausse, & qui a tout l’air de l’être : il dit que le jour de l’entrée, Garrik s’étant présenté pour faire quelque excuse, il fut traité comme un homme qui auroit attenté à la Majesté du peuple Anglois, & qu’on exigea de lui sous peine de démolition totale de son théâtre, qu’il demandât pardon à genoux, qu’il le fit, mais qu’il n’a plus depuis reréparu sur la scene.

178. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Calvin, jaloux de Servet, le fait condamner à être brûlé vif, sous prétexte qu’il blasphémait, & fait à cette occasion un Traité, prouvant qu’on peut faire mourir les Hérétiques, tandis qu’il était lui-même dans le cas. […] » Pour lui prouver que cette école n’est pas si dangéreuse, il faut que je lui cite ce que dit l’Abbé d’Aubignac dans son Traité de la Pratique du Théâtre, t. 1, p. 3 ; « il ne faut pas qu’on s’imagine que les Spectacles ne puissent donner qu’une splendeur vaine & inutile. […] « Les Anciens distinguaient deux sortes d’Acteurs : les Mimes ou Bateleurs, & les Comédiens dont le nom comprend maintenant ceux qui jouaient les Comédies & les Tragédies ; & comme ces deux sortes de gens étaient différens aux choses qu’ils représentaient, en la manière de représenter, aux lieux où ils jouaient & aux habits qu’ils portaient, ainsi qu’on le peut prouver aisément, ils furent aussi traités différemment. […] « Mais les Comédiens n’ont jamais reçu cette disgrace, ayant toujours été traités avec honneur par les personnes de grande condition & capables de toute société civile ; ce que l’on peut justifier par beaucoup de rencontres, & même de ce que les Poètes dramatiques dont aucuns ont été Généraux d’Armée, jouaient quelquefois eux-mêmes le principal Personnage de leurs Pièces ; & s’ils ont été quelquefois maltraités à Rome après la mort des tyrans sous lesquels ils avaient servi, ce fut par maxime d’Etat, comme amis des mauvais Princes, & non par règle de Police, comme ennemis des bonnes mœurs. » [Prat. du Théât. par l’Abbé Daubignac, t. 1er p. 349. […] Il entreprit quelque têms après de concilier les deux communions dans un traité qu’il intitula, de Fide Catholica, &c mais ce traité indigna tellement les Calvinistes de Genève, qu’ils le firent empoisonner.

179. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « Préambule » pp. -

Si cette considération ne renfermait pas une réponse suffisante, et que je fusse obligé d’en faire une au libelliste froid qui, à la vue de la plus grande misère, et du pouvoir commun à tous les hommes d’être immoral, m’a contesté l’affaire et le besoin pur d’écrire sur l’indigence et l’immoralité, et de traiter des moyens d’en détruire les causes, je pourrais y ajouter, qu’ayant vu dès mon enfance la maison de mon père, administrateur des pauvres, continuellement assiégée ou remplie de malheureux pleurant, souffrant la faim et le froid, marqués de tous les traits de la misère, ces tristes scènes, ont fait naître et laissé dans mon cœur un sentiment pénible que je n’ai pu soulager que par la composition de ce Traité ; et que ma mission fut, par conséquent, de la nature de celle que nous recevons tous de la pitié, pour tâcher de retirer notre semblable d’un abîme où nous le voyons périr.

180. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21

Savent ils que la plûpart des Pièces, telle que le Tartuffe, le Joueur, le Glorieux, &c, &c ; valent d’éxcellens traités de morale ?

181. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144

Outre cela cette tristesse que cause la Tragédie est un chatouillement de l’Ame : & Descartes remarque dans son traité des Passions, que de même que le chatouillement, quand les nerfs ont assez de force pour le soutenir, cause un sentiment agréable qui deviendroit douloureux, si les nerfs n’avoient pas assez de force pour y resister, la tristesse que nous causent les Représentations Tragiques ne pouvant nous nuire en aucune façon, semble chatouiller notre ame en la touchant, & ce chatouillement cause un plaisir.

182. (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE V.  » pp. 415-435

« Vous mourrez comme des hommes », ajoute le Prophète parlant aux Juges, comme s’il disait, vous ne mourrez pas comme Juges, comme Pasteurs et Supérieurs des autres, mais comme hommes qui n’aurez aucune autorité non plus que le dernier des mortels, et qui serez traités avec toute sorte de mépris, de confusion et de peines, parce que la grandeur du châtiment se prendra de la grandeur des grâces que vous aurez reçues : le haut rang que vous tenez dans le monde ne vous exemptera ni de la mort, ni du jugement, ni des tourments qui sont préparés à ceux qui président, et qui ont abusé de leur autorité, comme font les Juges qui préfèrent la satisfaction d’un Tabarin, d’un Jodelet, et d’un faquin, à la gloire de Dieu, à l’honneur de son Eglise, et au salut des âmes qui sont le prix du Sang de Jésus-Christ : Pensez-y, Messieurs, il y va de vôtre éternité.

183. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Pour la satisfaction de ceux qui seront curieux d’approfondir la matière, et les mettre en état d’en porter un jugement solide, on a cru à propos d’ajouter à la fin de ce petit ouvrage une histoire abrégée de ceux qui ont paru pour et contre la Comédie depuis le dix-septième siècle jusqu’à présent, et de leur indiquer ensuite les différents Pères de l’Eglise qui en ont traité, et les autorités où ils ont puisé leurs réflexions. […] Après cela, il en est tant d’autres qu’on peut employer avec avantage ; il en est qui ne l’ont jamais été, parce qu’ils paraissent moins heureux, ou plus bas, comme le Gourmand, le Malpropre, etc. mais traités noblement et par une main habile, ils auraient du succès, et pourraient fournir de bonnes plaisanteries, des leçons utiles à la société, des maximes de politesse, des règles d’usage, des principes pour le monde ; car en général c’est tout ce qu’on peut tirer de la Comédie ; et il sera toujours très difficile de la rendre vraiment profitable aux bonnes mœurs ; tout son mérite serait de leur être moins nuisible. […] Comment est-ce que M.F. accoutumé à trouver favorables à son système les Auteurs qui le sont le moins, n’a pas tiré de conséquence avantageuse du Traité du Prince de Conti contre la Comédien ? […] On n’a pas prétendu faire un traité complet des Spectacles, ni rapporter généralement toutes les autorités qui les condamnent : c’est pour éviter ce détail immense, dans lequel d’ailleurs plusieurs Ecrivains sont déjà entrés, que l’on va se contenter de les indiquer. […] [NDE] Traité de la Comédie et des spectacles, 1666.

184. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

Le spectacle Espagnol est plûtôt dans le romanesque de la chevalerie que dans la bassesse de l’obscénité ou la petitesse de la bouffonnerie : goût analogue au génie de ces peuples, dont les amours héroïques, filés au clair de la lune, sous les fenêtres d’une invisible, sont l’original des aventures de Don Quichotte, & d’ailleurs délicats, jaloux & constans, ne s’accommodent ni de la vénalité des Frétillons, ni de la légèreté des Zéphirs (noms de guerre de la… & du…), & n’accéderont jamais à des traités de société & de partage où on ne jouit qu’à son tour au prorata de la mise. […] Brumoy, Jesuite, a crû bien employer son temps à traduire la plûpart des pieces Greques, à en faire l’analise, & à composer un grand traité sur le théatre d’Athènes.

185. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

L’Eglise ne s’est point relâchée en ce temps de cette apparente sévérité avec laquelle elle a autrefois traité les Comédiens. […] Les Comédiens ont toujours passé pour des gens infâmes ; et ils sont encore traités présentement de la même manière.

186. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81

Ce n’était donc plus l’infamie des pièces, que les Comédiens représentaient alors, qui engageait les Pères à en user ainsi ; mais c’étaient d’autres raisons pareilles à celles que j’ai ci-devant exposées, qui les portaient à représenter aux chrétiens la sainteté de la Religion qu’ils professaient, et à les exhorter à n’avoir que du mépris pour un divertissement aussi bas et aussi indigne d’eux qu’est la Comédie : « Etsi Comœdiæ non habent crimen, habent tamen maximam et parum congruentem nomini Christiano vanitatem », comme parle saint Cyprien dans son traité des Spectacles. […] Il est encore bon d’avertir ceux qui liront cet écrit, que quand en des traités semblables on fait voir que des Comédies anciennes étaient moins condamnables que celles de ce siècle, on ne prétend pas pourtant qu’elles soient excusables en elles-mêmes, et par rapport à leur représentation sur le théâtre, mais seulement qu’on peut les lire avec moins de danger que les notres, étant même souvent une nécessité de le faire à ceux qui veulent bien apprendre les langues Grecque et Latine.

187. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VII. De l’infamie canonique des Comédiens. » pp. 153-175

Quant à l’irrégularité de cette infamie, on peut consulter tous les Auteurs qui ont traité des irrégularités, Navarre, Saïrus, Suarez, Tolet, Gibert, etc., les uns sous le titre d’Irrégularités defectu bonæ famæ, d’autres sous celui d’Irrégularités ex delicto ; on trouvera les suffrages unanimes pour déclarer le Théâtre indigne de l’Autel. […] Faut-il être surpris si un Comédien, quoiqu’il ait quitté ce métier infâme, traité comme un énergumène qui serait délivré du Démon, ne peut encore recevoir les ordres, sans dispense ?

188. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

Je ne garantis ni la justesse du raisonnement de ces Ecrivains dans des objets si différents, ni leur autorité pour faire ce changement de discipline, ni la sagesse de leurs mesures pour assurer le repos public, aux dépens de la religion et des mœurs, par une tolérance universelle ; il me suffit que les Comédiens aient toujours été traités de même, que dans toutes les opinions on ait unanimement reconnu qu’indépendamment de toute excommunication, on a dû leur refuser, et on leur a refusé en effet tous les sacrements, en vertu de leur péché, de leur scandale public, sur la seule notoriété. […] On voit dans le Traité de la Police de Lamarre le principe de cette libéralité prétendue.

189. (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352

Mais il faut laisser encore une fois à ceux que Dieu a choisis pour combattre la Comédie, & les Comédiens le soin d’en faire voir les dangers & les funestes effets, & renvoyer ceux qui voudront s’en instruire plus à fond aux Traités qu’en ont écrit, je ne dis pas seulement Mr. le Prince de Conty, Mr. de Voysin, Mr.

190. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152

Corneille, dans le commencement de Rodogune, a peint cette Princesse avec un dévouement pour le bien de l’Etat, qui lui fait oublier ses ressentimens propres, & sacrifier ses intérêts au traité de paix conclu entre le Roi des Parthes son frere & Cléopatre.

191. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « Avertissement de l’Éditeur, En forme de Table des Matières. » pp. 7-16

390 Dans la Note [D] l’on se contente de renvoyer à différens Ouvrages qui ont traité de notre Opéra ; parce que ce Spectacle n’entrant presque pour rien dans le Plan de Réforme, ce qu’on en a dit, page 145, a paru suffisant.

192. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401

Les citoyens une fois rangés pour ainsi dire sous la bannière de la puissance ecclésiastique, le prince, qui voudrait résister aux altières prétentions du clergé, serait traité d’hérétique, de rebelle, et sa vie serait à la merci des fanatiques.

193. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

Ce traité n’est que la réponse d’un Théologien à trois questions, qui font tout le plan de son Ouvrage.

194. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24

Après avoir assuré leurs fondemens par la gloire des armes, par des Loix sages, & des traités solides, les Peuples se sont trouvés dans une espèce de désœuvrement, d’où ils ne se sont tirés, qu’en se représentant les événemens qui leur étoient glorieux, qu’en se retraçant leurs belles actions, qu’en leur renouvellant le tribut de leur reconnoissance & de leur admiration.

195. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70

  C e traité n’est que la réponse d’un Théologien à trois questions, qui font tout le plan de son Ouvrage.

196. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398

Sénèque a traité le sujet d’Œdipe après Sophocle, mais avec une infériorité si frappante, qu’on peut dire, qu’en lisant Sophocle, on est affligé ; mais que quand on lit Sénèque, on a horreur de ses descriptions ; on est dégoûté, rebuté de ses longueurs.

197. (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32

Il s’agit dans la cause d’un traité de société, dans lequel Fannius accusait Roscius de l’avoir trompé.

198. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17

 » Saint Cyprien, dans le Traité des Spectacles qu’on lui attribue, a suivi les maximes de Tertullien.

199. (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194

Je sais bien qu’un nouvel Auteur peut traiter le même sujet que l’ancien, mais de peur de passer pour plagiaire, il évitera de copier les plus belles scènes et de se servir des plus beaux vers ; il fera peut-être mieux à tout prendre que l’ancien Auteur, qui a traité le même sujet, mais sa pièce aurait été beaucoup meilleure, s’il avait pu sans scrupule et sans rien diminuer de sa réputation se servir de tout ce qu’il a trouvé d’excellent dans l’ancienne pièce ; or pour cela il faudrait qu’il lui fût imposé par un prix proposé de perfectionner telle pièce, alors il ne perdrait rien des beautés de telle pièce de Corneille, de Racine, de Molière et de leurs successeurs, ou s’il se trouvait forcé de perdre quelques-unes de ces beautés, il leur en substituerait de plus grandes et y en ajouterait de nouvelles.

200. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79

Il fit la Vie de Sainte Catherine de Sienne, quelques Commentaires sur un Livre de l’Ecriture Sainte, un Traité de l’Humanité de Jesus-Christ. […] Appellé par les princes, & confiné dans une prison ; honoré dans toutes les cours d’Italie, vivant & mourant dans la misere ; d’une famille illustre, & fugitif de ville en ville, de province en province, sans savoir où se réfugier la moitié de sa vie ; couronné comme un grand poëte, & enfermé dans les petites-maisons, pour y être traité comme un insensé ; vivant en grand seigneur, & s’habillant en berger, pour mener la vie pastorale ; comblé d’éloge, & accablé de satyres ; regardé comme le premier poëte d’Italie, & solemnellement condamné par le jugement & les écrits de la plus célebre Académie, (de la Crusca) qui, dans le fonds, n’avoit pas tort, quoique sa conduite fut indécente dans la forme ; célébré, chanté de toute part, errant, inconnu, couvert de haillons, changeant de nom, d’habit & de gîte, par des chemins détournés, exposé à tout, souffrant tout ; ne se sauvant que par des mensonges ; philosophe modéré, se possédant en citoyen, & donnant un soufflet, se battant en duël dans sa colere ; pratiquant des exercices de piété, & traitée d’athée, de philosophe platonicien, & y donnant lieu par ses ouvrages ; faisant des vœux à la Ste. […] Tout parsemé de questions licencieuses, de contes lascifs, de peintures séduisantes : c’est un traité complet d’éducation galante, tout propre à former d’excellentes actrices & des libertins consommé.

201. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43

Le grand Bossuet a fait tout un traité pour flétrir le théâtre. « Français, Italiens, Anglais, Espagnols, Corneille, Racine, tous, dit le marquis de Pompignan, se réunissent à consacrer à l’amour la muse de la tragédie. […] Dans sa lettre à l’Académie, l’illustre Fénélon dit en parlant des spectacles, qu’on n’y représente les passions que pour les allumer. » Et dans son traité sur l’éducation des filles, il parle ainsi : « Souvent on voit des parents, qui mènent eux-mêmes leurs enfants aux spectacles publics et à d’autres divertissements, qui ne peuvent manquer de les dégoûter de la vie sérieuse et occupée dans laquelle ces parents veulent les engager, ainsi mêlent-ils le poison avec l’aliment salutaire… ils leur donnent le goût des passions.

202. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168

Il n’y a point de Pharmacopée, de Recueil de secrets, comme le Petit Albert, la Magie de Porta, & de traité de matiere médicale, où on n’en trouve de toute espece. […] En voici un trait : un philosophe opulent avoit chargé un marchand rubanier de lui ramasser des échantillons de tous les rubans qui paroissoient, il les coloit sur les feuilles de plusieurs grands livres, pour transmettre à la postérité ce monument singulier de folie, & orner sa bibliotheque d’un vaste traité, par échantillons, de la Rubanomanie.

203. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

Poinsinet dans sa traduction du Plutus d’Aristophane, s’en déclare l’apologiste, d’après le sieur Diderot, dans le traité de l’art dramatique, ils la croient très-utiles aux mœurs, parce qu’elle previendroit le crime ou corrigeroit le coupable, par le ridicule. […] Le Clergé frisé à la Greque, a traité les gens rigides de Jansénistes, & mêlant Saint Augustin, dont ils savoient le nom, avec le roi de cœur, qu’ils connoissoient parfaitement, ont proscrit par leur décision, la morale sévere qu’ils avoient déjà proscrit dans leurs actions.

204. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. » pp. 106-132

Tels sont l’Histoire des Flagellans, Traité de l’habit court des Ecclésiastiques, des libertés impudiques, où il prouve que ce sont des péchés mortels : ce qui est très-vrai. […] Ce spectacle auroit fait rire à Paris ; on eût cru insensés ces prédicateurs singuliers, on les eût traités de fous.

205. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

(c’est à peu près comme les Médecins qui font des traités de la matiere médicale), Portrait du bouffon Preville : Il reçut le grelot des mains de la folie. […] Le fils aîné du Mogol, son successeur désigné, fut privé de la couronne & de la vie par le secours d’un des plus grands Capitaines qu’il avoit par mépris traité de Musicien, & qui par vengeance se donna à son frère cadet.

206. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54

Justelipse, qui a fait des Traités sur le cirque & l’amphithéatre, & fait exercer aux Académiciens de Paris les métiers dont ils ont donné la description. […] Ce Roi d’Assyrie passa toute sa vie dans son palais, au milieu de ses femmes, filant, cousant, vivant comme elles, habillé, servi, traité comme elles.

207. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

On a peine à concevoir, comment les Auteurs qui ont traité de l’origine du Théâtre, ont tous adopté la chimère, qui rend Thespis l’inventeur du Spectacle Dramatique. […] Voila la raison pour laquelle Aristote & tous les Auteurs qui ont traité de l’art Dramatique, se réunissent à convenir que la Tragédie à précédé la Comédie. […] Tous les Auteurs qui ont traité de la renaissance de l’art Dramatique, se sont contentés de remonter aux Troubadours Provençaux. […] Le premier sujet traité par les Italiens sous le nom de Tragédie, est la Sophonisbe du Trissin : mais la plus spirituelle des Nations semble ne pouvoir s’élever jusqu’au vrai Tragique : un Tribunal odieux met chez elle des entraves au génie : le Prêtre veut bien qu’on se donne en spectacle ; mais sous une forme ridicule : la décence tragique excite sa jalousie. […] Le Traité de la Comédie, du premier, qu’on peut voir, Tome III des Essais de Morale, est l’Ouvrage d’un homme qui suit moins ses propres lumières, que les accès d’une piété triste & sauvage.

208. (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381

Le quatrième Traité des Essais de morale de Nicole ; le P. le Brun, dans son Discours sur la Comédie.

209. (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32

Dans toute autre matière que celle dont j’ai traité, j’aurais eu lieu d’appréhender que, comme le sentiment des ignorants est toujours différent de celui des gens d’esprit, on eût cru que Monsieur de Molière n’avait point eu l’approbation de ceux-ci, puisque je lui donnais la mienne ; mais le Festin de Pierre a si peu de conformité avec toutes les autres comédies, que les raisons qu’on peut apporter pour montrer que la pièce n’est point honnête sont aussi bien imaginaires et chimériques que l’impiété de son athée foudroyé.

210. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134

Il s'en trouva même un si adroit, qu'il avait instruit son chien à danser et jouer avec lui une partie de ses Fables, dont Plutarque fait un récit particulier dans son Traité de la subtilité des Animaux : et j'estime que nos anciens JongleursIoculatores.

211. (1777) Des divertissements du Carnaval « Des divertissements du Carnaval. » pp. 92-109

Et Jésus-Christ lui-même est-il mieux traité, si pour condamner ces plaisirs qu’il proscrit si hautement, on s’avise de citer sa parole ?

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