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128. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre III. Que les Danses sont défendues aux Ecclésiastiques. » pp. 14-21

Puisque les danses sont d’elles-mêmes indifférentes ; il est nécessaire que nous examinions les conditions et les circonstances qui les peuvent rendre mauvaises : commençons par la qualité des personnes.

129. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Suite du Clergé Comédien, » pp. 52-67

Ce prince avoit de l’esprit, des talens, de bonnes qualités ; il gagna des victoires & se fit une réputation. […] Nous ne parlons de cet impie ; aussi odieux que ridicule, que pour faire sentir, par un si grand exemple, combien l’amour du théatre dont ce prince fut enivré, pervertit jusqu’aux ecclésiastiques ; jusqu’aux souverains, & les précipite dans les plus grands désordres, malgré les bonnes qualités qu’ils peuvent avoir.

130. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre III. Que les anciens Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre, parce que c'était participer à l'Idolâtrie. » pp. 57-89

Oui sans doute il leur a sacrifié, non pas des Taureaux, ni quelqu'autre Victime de cette qualité, mais son âme qui lui doit être bien plus précieuse. » « Et dans ce détestable Sacrifice ce n'est pas un homme ou peu de personnes qui pèchent, toute la Ville en est coupable, puis qu'elle y consent ; Ils ne perdent pas la vie par la main de leurs Ennemis, ni par le fer des Barbares ; mais par eux-mêmes, en voyant ces crimes, en y consentant, en ne les empêchant pas, tous coupables. » « Il faut éviter les Spectacles « Vitanda spectacula omnia non solum ne quid vitiorum pectoribus insideat, sed ne cuius nos voluptatis consuetudo deliniat et a Deo atque a bonis operibus avertat ; nam ludorum celebrationes Deorum festa sunt, si quidem ob natales eorum vel templorum novorum dedicationes sunt constituti et primitus quidem venationes quæ vocantur munera Saturno attributæ sunt ; ludi autem Scenici Libero, Circenses Neptuno. […] Minerve est adorée dans les Gymnases, Vénus dans le Théâtre, Neptune dans le Cirque, Mars dans les Arènes des Gladiateurs, Mercure dans les Combats d'escrime ; et ce culte superstitieux est fait selon la qualité des Auteurs de ces Jeux.

131. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162

C'est un vice dans les ouvrages d'esprit : l'une des plus belles qualités du style même le plus simple, c'est la noblesse et la décence. […] L'étiquette du respect est entre eux fort bornée ; la qualité du rôle ne met point de distinction entre eux, c'est la manière de jouer : une soubrette vaut quelquefois mieux qu'un Monarque.

132. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65

C’est ainsi que la modestie naturelle au sexe est peu à peu disparue, et que les mœurs des vivandières se sont transmises aux femmes de qualité. […] Les femmes de qualité, dit-il, sont parvenues à avoir les mœurs des Vivandières !

133. (1684) Epître sur la condemnation du théâtre pp. 3-8

[NDE] : Le père François Caffaro, « Théatin », auteur de la « Lettre d’un théologien, illustre par sa qualité et son mérite, consulté par l’auteur pour savoir si la Comédie peut être permise, ou doit être absolument défendu » (dans Pièces de théâtre de Boursault, Paris : Jean Guignard, 1694, p. 1-75.)

134. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VIII. Actes de fanatisme et avanies exercés par quelques prêtres, contre des Comédiens français. » pp. 141-148

Cet acte de fanatisme a fait naître de nombreuses réflexions, et les qualités recommandables que Philippe unissait à la vertu de la bienfaisance qu’il pratiquait sans ostentation, repoussent les calomnies que des hypocrites, qui foulent à leurs pieds la charité chrétienne, se sont permis de débiter sur les circonstances de la mort de cet acteur.

135. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466

Il n’est pas moins naturel, que nous desirions de voir les créatures auxquelles notre climat est étranger : tous les êtres ont entr’eux une espèce de fraternité ; je n’en voudrais pas d’autre preuve que le plaisir que nous ressentons en voyant pour la première fois un être vivant, & cette inquiétude qui nous porte à desirer de connaître ses qualités extérieures, ses inclinations, ses goûts, sa manière de se nourrir, son utilité ou sa nuisibilité pour nous, & pour les autres animaux, &c. […] Il est certain que nous ne pouvons jeter les yeux sur aucun des Membres de l’Etat ; depuis le Manœuvre qui sert d’aide au Masson, jusqu’au Bourgeois aisé, il n’y a personne, sous un Gouvernement comme celui des Français, à qui l’on puisse proposer de renoncer à la qualité d’homme libre. […] Larrivée, (les mêmes qualités que le précédent, avec ce qui lui manque).

136. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

.), pour peindre l’excès de l’infamie d’une femme de qualité qui s’était absolument oubliée, il dit qu’elle en était venue à ce comble de bassesse, que de s’abandonner à des Comédiens, qu’il compare à des esclaves et des muletiers crasseux : « Servus, aut pulvere conspersus Mulio, aut Histrio scenæ ostentatione traductus. » Le Traducteur remarque que ce mot ostentatione traductus, en peignant les fonctions de Comédien, ajoute à l’infamie. […] Il présenta requête, où il entra dans un grand détail des qualités, des emplois, des services de ses ancêtres, véritablement gentilshommes (et qui ne s’étaient jamais attendus à voir leur postérité dans une branche cadette se dégrader sur le théâtre). […] Ces jeux ne peuvent être ni honnêtement représentés, ni honnêtement regardés ; on ne sait qui des deux est le plus coupable, l’acteur ou le spectateur : « In ludis theatricis rara est gravitas, abest modestia, prompta scurilitas, vanitas, statiloquium, mendacia, verba otiosa, vanæ inspectiones, levitas, libidinosæ tractationes, brevis lætitia, parvum gaudium, magna temporis jactura, puerilis occupatio, spectator vanus, lusor insanus, ludorum qui nec honeste geruntur, nec honeste spectantur, adeo ut ignoremus an sit actor infamior an spectator. » Ce Prélat assurément n’aurait pas fait un titre de noblesse de la qualité de Comédien, comme l’Arlequin de Berlin, et n’aurait pas invité les Magistrats à la comédie.

137. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE V. De la protection spéciale sanctionnée par le Pape, accordée aux Comédiens du troisième âge, par l’autorité spirituelle, et par l’autorité temporelle. » pp. 120-129

Le pape, en sa double qualité de souverain temporel et spirituel, adopta de pareilles mesures dans ses domaines.

138. (1865) Mémoires de l’abbé Le Gendre pp. 189-194

La liaison venait de ce qu’ils mangeaient souvent ensemble dans une maison de qualité, et de ce que Boursault avait un fils théatin.

139. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — Méthode et règlement pour réformer le Théâtre. Avant Propos. » pp. 87-98

Ainsi donc, quoique je convienne de la grande différence qui se trouve entre les Spectacles modernes et les anciens, surtout du côté de l’intention, je me sens forcé d’avouer qu’ils ne cessent pas de se ressembler beaucoup, tant par la qualité du jeu, que par les motifs de l’action.

140. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

 » Dans la seconde partie ; le diable paraît en qualité d’Acteur et s’écrie :P. 18. […]  » Si le Poète avait un peu de l’une et de l’autre de ces deux qualités, il parlerait de ses supérieurs avec plus de circonspection, et ne plaisanterait pas si grossièrement sur un caractère toujours respectable. […] Quel divertissement pour des personnes de qualité ! […] Les mêmes Gazettes disent que quelques personnes de la première qualité, Protecteurs de la Comédie Italienne, avaient agi auprès du Roi pour la révocation de son Arrêt contre elle, mais que leurs démarches avaient été inutiles. […] Cependant je ne saurais me persuader que nous ayons des vues si basses ; je ne doute pas au contraire que nous n’ayons de hauts sentiments de la noblesse de notre Etre, et de notre qualité d’hommes chrétiens.

141. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre premier. Du Theatre. » pp. 73-99

Cette place fut occupée par les personnes de qualité, comme Magistrats, Senateurs, & ensuite par les Chevaliers, les Dames, les Vestales & autres personnes, selon le temps. […] La vieille confusion des Seances du Peuple & des Senateurs, qui furent contraints de prendre leurs divertissements debout, & sans aucune distinction de rang & de qualité, dura cinq cens cinquante ans.

142. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155

Catherine possédoit dans un dégré éminent toutes les qualités d’une Actrice, toutes les ruses d’une femme d’intrigue, tous les détours du plus fin courtisan. […] En Italie les Florentins sont célèbres par leur duplicité, & à Florence la Maison de Medicis s’étoit toujours distinguée par cette belle qualité. […] Cette Princesse avoit aux yeux de Brantome un mérite sublime & des qualités éminentes qu’elle tenoit de sa mere, qui ne réussirent point à la Cour d’Espagne. […] Il étoit habile, il avoit de bonnes qualités. […] Mon petit discours n’est pas pas tant pour chanter ses louanges (de Cathérine), je le sais bien mais aussi la qualité de mon savoir (qui est fort médiocre), n’y sauroit suffire.

143. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

Ce n’est pas à vos heureux Montagnards, à qui la culture de leurs Coteaux laisse le temps de faire des horloges de bois, ce n’est pas à ces Michels Morins, Serruriers, Menuisiers, Vitriers, Tourneurs, et Musiciens qui comme les Gens de qualité de Molière, « savent tout sans avoir jamais rien appris »ex , à qui le spectacle est destiné : avec tant de talents à exercer, ils n’auront pas de temps à donner à leurs plaisirs. […] Ce Répertoire général est divisé par colonnes, avec ces titres : l. noms des Personnages de la Pièce, 2. qualité des rôles, 3. noms des Acteurs qui doivent les représenter, 4. noms des Acteurs qui les doivent représenter en cas de nécessité. […] Les spectacles étaient absolument contraires à ses vues : ils n’auraient prêché que l’humanité, et cette qualité du cœur est incompatible avec le métier de Soldat, que faisaient tous les Spartiates. […] Le bénéfice de la loi ferait toujours préférer la qualité d’offensé à celle d’offenseur. […] François Caffaro (ca 1650-1720), Lettre d’un théologien illustre par sa qualité et son mérite consulté par l’auteur pour savoir si la Comédie peut être permise, ou doit être absolument défendue, in Pièces de théâtre de Boursault, Paris, Jean Guignard, 1694.

144. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre XII. Que la représentation des Comédies et Tragédies ne doit point être condamnée tant qu'elle sera modeste et honnête. » pp. 237-250

Mais aujourd'hui les femmes d'honneur et de qualité s'y trouvent en foule avec toute liberté ; au lieu que celles dont le désordre a signalé la vie et le nom, n'osent plus y paraître que sous le masque, et dans un déguisement qui les condamne.

145. (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126

Quand les saints Peres vouloient détourner les premiers Chrétiens de ces spectacles, la plus forte raison qu’ils leur en apportoient, étoit, que cela étoit contraire à leur profession, & qu’ils devoient se souvenir qu’ils étoient Chrétiens ; ils ne s’amusoient pas à leur prouver si c’étoit un peché mortel, ni à leur expliquer ce qu’ils pouvoient faire en sûreté de conscience, ou ce qu’ils ne pouvoient pas ; c’étoit assez de leur faire entendre, que le nom & la qualité de Chrétiens, qui les obligeoit à mener une vie retirée, & éloignée de ces divertissemens mondains, y étoient interessez ; ils s’en tenoient là, sans disputer avec leurs Directeurs sur la qualité du peché ; au lieu qu’aujourd’huy, s’il n’y va du salut, & si le peché qu’ils commettent n’est d’une nature à leur attirer la damnation éternelle, rien ne peut être un motif suffisant pour reprimer cette ardente passion. […] Je continuë donc de parler de ceux que la seule passion du plaisir a inventez, qui sont les mêmes qui deviennent criminels à l’égard de certaines personnes, & qui ne sont jamais sans danger à l’égard des autres, tels que sont les bals, comedies, balets, & les autres de cette nature, qui sont en usage dans ce siecle, & qui sont presque l’unique occupation des gens de qualité en ce temps de divertissement ; & je soutiens encore une fois, qu’ils sont dangereux à l’égard de tout le monde ; c’est à dire que s’ils ne font pas une occasion prochaine de peché à l’égard de tous, le danger est toûjours assez grand, pour porter tous ceux qui craignent l’offense de Dieu, à les fuir ; vû que d’ailleurs il est bien rare que la bienseance, ou leur devoir leur impose une espece d’obligation d’y assister.

146. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

& bien loin de déroger en se faisant Fermier, & se mêlant d’un métier dont les Acteurs sont infames, il est décidé, puisque les Actionnaires sont nobles, que la qualité d’intéressé à la ferme du théatre est un titre de noblesse que Malthe, déjà déclarée pour la comédie, ne peut refuser. Les familles les plus distinguées s’empressent d’ajouter à leurs titres cette auguste qualité, & en conservant soigneusement le parchemin dans leurs archives, quelque Savant en l’art héraldique ajoutera à l’écusson des ornemens qui la caractérisent, comme une marotte, un masque, un violon. […] Ils font rendre une exacte justice, & exercent leur juridiction avec une noble fierté, sans égard aux augustes qualités de Roi, de Prince, d’Empereur.

147. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56

Quand les saints Peres vouloient détourner les prémiers Chrétiens de ces spectacles, la plus forte raison qu’ils leur en apportoient, étoit, que cela étoit contraire à leur profession, & qu’ils devoient se souvenir qu’ils étoient Chrétiens ; ils ne s’amusoient pas à leur prouver si c’étoit un peché mortel, ni à leur expliquer ce qu’ils pouvoient faire en sûrêté de conscience, ou ce qu’ils ne pouvoient pas ; c’étoit assez de leur faire entendre, que le nom & la qualité de Chrétiens, qui les obligeoit à mener une vie retirée, & éloignée de ces divertissemens mondains, y étoient interessez ; ils s’en tenoient là, sans disputer avec leurs Directeurs sur la qualité du peché, au lieu qu’aujourd’huy s’il n’y va du salut, & si le peché qu’ils commettent n’est d’une nature à leur attirer la damnation éternelle, rien ne peut être un motif suffisant pour reprimer cette ardente passion. […] Je continuë donc de parler de ceux que la seule passion du plaisir a inventez, qui sont les mêmes qui deviennent criminels à l’égard de certaines personnes, & qui ne sont jamais sans danger à l’égard des autres, tels que sont les bals, comedies, balets, & les autres de cette nature, qui sont en usage dans ce siecle, & qui font presque l’unique occupation des gens de qualité en ce tems de divertissement ; & je soutiens encore une fois, qu’ils sont dangereux à l’égard de tout le monde ; c’est-a-dire que s’ils ne sont pas une occupation prochaine de peché à l’égard de tous, le danger est toûjours assez grand, pour porter tous ceux qui craignoit l’offense de Dieu, à les fuir ; vû que d’ailleurs il est bien rare que la bienseance, ou leur devoir leur impose une espece d’obligation d’y assister.

148. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Triomphe. » pp. 112-160

Pompée toutefois fut excepté de cette regle, & malgré sa ieunesse, malgré les loix & les exemples mesme assez recents citez par la, il obtint le Triomphe auparavant la qualité de Senateur, & joüit l’âge de dix-sept ans, de ce qui pouvoit combler les desirs du plus ancien des Capitaines, & du plus grand des conquerants. […] S’il s’agissoit d’un Combat Naval, l’on en portoit au Triomphe, les Mats, les Antennes, les Parties les plus considerables d’un Vaisseau, & qui exprimoient le mieux la qualité & le merite de la Victoire & de la Prise. […] Ils estoient enchaisnez, & leurs chaisnes estoient de differentes matieres, selon la qualité du Vaincu ou la magnificence du VainqueurDeempr.

149. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

d’indignes bateleurs avec d’honnêtes gens, dont la fonction exige, pour y exceller, de la figure, de la dignité, de la voix, de la mémoire, du geste, de l’ame, de l’esprit, de la connoissance des mœurs & des caractères ; en un mot, un grand nombre de qualités que la nature réunit si rarement dans une même personne, qu’on compte plus d’excellens auteurs, que d’excellens comédiens. […] Le comédien Floridor étoit gentilhomme, & il obtint, le 10 septembre 1668, un arrêt du conseil, par lequel il fut maintenu dans sa qualité d’écuyer.

150. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109

Sans doute on l’auroit fait à Berlin, si on eût osé de même : Si un roturier, soi-disant Gentilhomme, épouse une fille de qualité, marché nul. […] C’est le privilege brillant des gens de qualité, de s’attacher par la main gauche, & l’appanage glorieux & inaliénable du Roi d’en accorder la permission.

151. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214

Le négociant a beau avoir toujours dans la bouche la droiture & la bonne foi, Machiavel monte avec lui sur son vaisseau & navige avec lui aux Indes, avec lui il veut envahir tout le commerce, il monopole pour mieux débiter ses denrées, il trompe le vendeur & l’acheteur sur le prix & sur la qualité des marchandises. […] Mais il doit se rendre vénérable par quelque éminente vertu ; & s’il n’a pas cette qualité excellente, qu’il en fasse le semblant, en sorte qu’on croie qu’il la possede.

152. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

On étendait à cette heure, devant la porte du maître de la confrérie de l’Assomption, une grande tapisserie sur laquelle on appliquait des lettres en or, qui rendaient et formaient quelques vers exprimant les qualités distinctives de ce maître, et de son amour pour Marie. […] Ceux qui prennent cet exercice sont obligés d’y retourner tous les ans, faute de quoi ils tombent malades ; et ce ne sont pas seulement des gens du peuple ou des bourgeois qui font cela, mais aussi des personnes de la plus grande qualité. » A Séville, le nombre des disciplinants va jusqu’à sept ou huit cents ; et ils l’emportent sur ceux de Madrid par la rigueur avec laquelle ils se fustigent. […] Ces graves arbitres rendirent un arrêt qui condamnait l’accusé, nommé Guillaume Taynoard, aux frais du repas qu’il devait donner en qualité d’évêque des fous, et qu’il avait refusé de payer sans raison légitime ; et lui enjoignait de donner ce repas à la prochaine fête de Saint-Barthélemy, Apôtre. […] Les personnes de qualité, déguisées en vignerons, couraient les rues, chantaient sur des chariots des chansons et des satires qui servaient de critique aux mœurs du temps. […] Voici le contrat de mariage qu’il leur faisait passer, et qu’il recevait lui-même en qualité, disait-il, d’indigne secrétaire de Jésus.

153. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Extrait des Registres de Parlement, du 22 Avril 1761. » pp. 210-223

A cette signature est ajoutée (contre l’usage ordinaire) la qualité d’Avocat au Parlement : il en a abusé pour parvenir à faire imprimer un Ouvrage scandaleux, dont l’approbation & la permission lui avoient été refusées.

154. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354

Quand nous avons le bonheur de posséder une qualité qui nous est utile, on ne saurait trop la cultiver.

155. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE III. Qu'une Mère est très coupable de mener sa fille aux Spectacles. Que c'est une erreur de croire que la Comédie soit destinée à corriger les mauvaises mœurs. Que rien au contraire n'est plus propre à les corrompre. » pp. 65-75

Quand on examine de près quels sont les défauts que ce Comédien a corrigés, on trouve que tout se réduit à quelque faux goût, à quelque sot entêtement, à des affectations ridicules, telles que sont celles qu'il a reprises dans les précieuses, dans ceux qui outrent les modes, qui s'érigent en gens de qualité, qui parlent incessamment de leur noblesse, qui ont toujours quelques vers de leur façon à montrer.

156. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique ; des erreurs et des crimes du clergé et des anathèmes fulminés par les conciles contre les prêtres et les séculiers qui attentent à l’autorité et à la vie des souverains. » pp. 331-345

Il reste donc aux procureurs et avocats-généraux près nos cours royales, aux procureurs du roi, aux préfets, sous-préfets et maires des diverses communes de bien se pénétrer de la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique, et de l’autorité que le prince, en sa qualité de protecteur des saints canons, doit exercer sur les ministres du culte, afin de faire rentrer dans la discipline de l’Eglise ceux qui pourraient s’en écarter.

157. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XII. Réflexions sur les Evêques et les Prêtres de la primitive Eglise, et de l’Eglise moderne, suivies de réponses aux reproches de M. de Sénancourt, sur le même sujet. » pp. 212-222

Ces prélats, se voyant seigneurs, et admis à participer au gouvernement de l’Etat, s’imaginèrent y avoir droit comme évêques, tandis qu’ils n’avaient obtenu quelques privilèges temporels qu’en leur qualité de seigneurs. » On doit observer que cette portion d’autorité temporelle, ne devait pas s’étendre au-delà de la seigneurie qui leur était affectée.

158. (1823) Instruction sur les spectacles « Conclusion. » pp. 195-203

Ces grands hommes vous disent qu’on ne peut aller au théâtre sans abjurer sa qualité de chrétien, sans désobéir à l’Eglise, sans se livrer aux vanités et aux pompes auxquelles on a renoncé dans le baptême, et sans se fermer l’entrée du ciel.

159. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251

Trial & Berton, aussi estimables par leurs talens que par les qualités du cœur, qui remplacent MM. […] Philippe Duc d’Orléans, Régent de France, dont nous avons encore sous nos yeux les grandes qualités & l’amour des Arts & des Lettres ; le trouvait si beau, si capable d’éxciter en nous des mouvemens de surprise & de joye, qu’il s’écriait souvent ; qu’il lui serait impossible, malgré son rang & ses richesses, de procurer aucun plaisir à celui qui n’en ressentirait pas à l’Opéra : ce Prince èxprimait par ces paroles tout ce qu’on peut dire à la louange du Théâtre lyrique. […] Soyons convaincus que tous ceux qui ont écrit que l’Opéra-Sérieux était énnemi du possible & du simple, se sont furieusement trompés, puisqu’il renferme ces deux qualités si précieuses au Théâtre. […] Les Poèmes de notre Opéra-sérieux sont désignés par différentes épithètes, pour èxprimer le genre de l’action qu’ils contiennent, & la qualité de leurs personnages.

160. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Le sage est un personnage fort respectable, mais la bravoure est une de ces qualités nationales que le théâtre Français doit honorer. […] Mais ce ridicule, en amusant le peuple, ne devait pas affaiblir l’autorité de la vertu ; et le comble de l’art était de composer un caractère à la fois respectable et risible, qualités qui semblent s’exclure, et que Molière a su concilier. […] Les qualités de l’objet ne l’accompagnent point jusqu’au cœur ; ce qui le rend sensible, intéressant, s’efface…. […] Ce n’est pas telle ou telle personne que le Théâtre nous dispose à aimer, mais une personne douée de telle ou telle qualité. Ces qualités nous affectent plus ou moins selon notre caractère : mais celui qui en est vivement affecté au Spectacle, le sera dans la société, il ne le sera de même que par des qualités semblables ; et plus l’émotion du Spectacle aura été vive, plus il sera indifférent pour tout ce qui ne ressemble pas au tableau dont il est frappé.

161. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Cette censure prive des biens spirituels, que les Chrétiens, en qualité de membres de l’Eglise, ont en commun, comme la priere, les Sacremens. […] Cette dependance, si on peut la nommer ainsi, ne fait que resulter du consentement des puissances temporelles qui trouvent bon que les qualités de fidéle & de citoyen se réunissent ; elle ne subsiste qu’autant de tems il plaira au Monarque d’interdire toute autre religion dans le Royaume, il est toujours le maître d’accorder la liberté de conscience, sans que l’Eglise ait aucun droit de s’y opposer.

162. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

Ce qu'on entend par le terme de Tragédie, est la représentation sérieuse d'une action funeste, et considérable, par l'imitation réelle des malheurs de quelques personnes de grande qualité, ou de grand mérite ; et celui de Tragi-comédie signifie la représentation d'une aventure dans laquelle les principales personnes sont menacées de quelques grands malheurs, qui sont effacés à la fin par un événement heureux. […] Les femmes de qualité et de vertu en auraient de l'horreur, au lieu que l'état présent de la Comédie ne faisant aucune peine à la pudeur attachée à leur sexe, elles ne se défendent pas d'un poison aussi dangereux et plus caché que l'autre qu'elles avalent sans le connaître, et qu'elles aiment lors même qu'il les tue.

163. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Page 75 Bonaparte, eu égard à ses grandes qualités, sera à jamais un homme célèbre. […] Page 95 Des bonnes qualités du ministère actuel, neutralisées par l’esprit de parti.

164. (1731) Discours sur la comédie « PREMIER DISCOURS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE » pp. 2-32

Et s’il aurait honte de paraître une fois dans la salle des Comédiens, pourquoi ne rougirait-il pas d’avoir multiplié sa présence par autant de Livres, où à la tête des pièces de Théâtre il se montre avec la qualité de Prêtre18, d’Ami, d’Apologiste, et de Confesseur19 des Comédiens ? […] , « cela ne peut être vrai, qu’à l’égard de certaines qualités, qui ne sont pas tant un crime qu’un faux goût, qu’un sot entêtement, comme vous diriez, l’humeur des Prudes, des Précieuses, de ceux qui outrent les modes, qui s’érigent en Marquis, qui parlent incessamment de leur Noblesse ; car pour la galanterie criminelle, l’Envie, la Fourberie, l’Avarice, la Vanité, et choses semblables, on ne peut croire que le Comique leur ait fait beaucoup de mal.

165. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183

La morale d’Alcuin n’étoit pas goutée au Concile d’Antioche, on y condamna Paul de Samosates, non-seulement à cause de ses hérésies sur la Trinité & sur l’Incarnation, mais encore à cause de son faste, quoique la qualité de Patriarche d’Antioche, & le rang qu’il tenoit à la Cour de Zénobie, parussent l’autoriser à vivre en courtisan. […] Caussin étoit éloquent, savant, grand homme de bien, & d’une probité à toute épreuve ; il a fait divers ouvrages qui supposent beaucoup d’érudition & de génie, il a prêché avec le plus grand succès ; ses belles qualités firent sa fortune & sa disgrâce, il fut Confesseur de Louis XIII, goûté du Prince, estimé de toute la Cour ; mais n’ayant pas voulu se prêter auprès de son pénitent, aux intrigues du Cardinal de Richelieu, qui pour régner seul avoit causé & entretenoit la division dans la famille royale ; il fut exilé au fond de la Bretagne, & ne revint à Paris qu’après la mort du Cardinal, il vécut & mourut dans la plus haute estime ; entr’autres ouvrages il avoit donné la vie de la B. […] 2.° La beauté du corps est la plus excellente qualité, plus précieuse que la force, l’agilité, la souplesse ; on doit donc l’entretenir, mais c’est la plus dangereuse.

166. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VII. Autre suite de diversités curieuses. » pp. 173-202

On a raison en ce sens de dire après Démosthene & Quintilien : la premiere qualité d’un Orateur est la prononciation, la seconde est la prononciation, la troisieme est la prononciation ; sans elle tout languit, & semble mort. […] Offense-t-on impunément des gens de qualité qui sont tous les jours Rois, Empereurs, Héros, & un Tribunal au-dessus de tout soupçon d’erreur ou de partialité ? […] La qualité de l’ouvrage lui donne un nouveau poids ; il faut que la vérité soit bien évidente pour avoir percé les ténebres, & bravé le goût & les préjugés du climat.

167. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39

Il n’est point de qualité théatrale qu’il ne trouve à sa maîtresse : finesse de jeu, ton plaisant, malin souris, graces, beauté, il est dans l’enchantement ; surpris à l’excès que, dans un âge si tendre, sans autre maître que son esprit & son cœur, sans avoir aucune teinture de la scène, elle ait porté la perfection dramatique à un degré que l’art le plus accompli n’auroit pu lui apprendre . […] Elle a, dit-on, réussi dans Modénois : la qualité de l’auteur lui a donné de la vogue ; vraisemblablement elle échoueroit en France. […] Des princes auxquels il s’attacha en qualité de secrétaire ou de lecteur, firent sa fortune littéraire, & le placerent dans l’Académie.

168. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VII. » pp. 115-130

Quantité de personnes disent fort sérieusement à Paris, que Moliere a plus corrigé de défauts à la Cour & à la Ville, que tous les Prédicateurs ensemble ; & je crois qu’on ne se trompe pas, pourvu qu’on ne parle que de certaines qualités qui ne sont pas tant un crime, qu’un faux goût, ou un sot entêtement : comme vous diriez l’humeur des Prudes, des Précieuses, de ceux qui outrent les modes, qui s’érigent en Marquis, qui parlent incessamment de leur noblesse, qui ont toujours quelques poësies de leur façon à montrer aux gens, &c.

169. (1607) Recit touchant la comédie pp. 2-8

Tous les théâtres dressés au collège des jésuites étaient environnés de divers échafauds pour les personnes de qualité, qui payèrent largement la vue de cette drôlerie.

170. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les Grecs et Romains. » pp. 36-56

en qualité de Gymnasiarque.

171. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE X. De la protection due aux Comédiens par le ministère public, contre les entreprises du fanatisme. » pp. 174-185

Ceux-ci en leur qualité de citoyens, ont un droit incontestable à la protection du prince, et ses agents doivent les garantir des entreprises du fanatisme et les faire jouir de tous leurs droits.

172. (1658) L’agent de Dieu dans le monde « Des théâtres et des Romans. CHAPITRE XVIIII. » pp. 486-494

Aussi pour gagner les attentions on représente sur les théâtres un Héros avec toutes les belles qualités qui sont les présages des grandes fortunes, ensuite on en fait un conquérant qui se jette dans les combats, qui s'asujettit les Princes et les peuples par le sort des armes, et par les adresses de la police, sans autre droit que la force.

173. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Lettre d’un Théologien illustre par sa qualité & par son mérite, consulté par M. […] Lettre d’un Docteur de Sorbone à une personne de qualité, sur le sujet de la Comédie [par Jean Gerbois]. […] « Des Bourgeois copiant ridiculement les gens de qualité. […]  … … … … …  Rien ne distingue un homme de naissance Tout le monde se donne un air de qualité. […] Jean-Jacques Poupart, qui réunit toutes les qualités de l’esprit & du cœur, qui rendent un Pasteur précieux à son troupeau.

174. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75

Ainsi, la constance, l’amour de la justice deviennent insensiblement des qualités haïssables, des vices que l’on décrie. […] Ainsi, voulant exposer à la risée publique tous les défauts opposés aux qualités de l’homme aimable, de l’homme de société, après avoir joué tant d’autres ridicules, il lui restait à jouer celui que le monde pardonne le moins, le ridicule de la vertu : et c’est ce qu’il a fait dans son Misanthrope.

175. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

On ne s’attend pas à la qualité de géomètre pour un violon. […] Je ne lui conteste aucune de ses qualités, mais je suis bien sûr qu’aucun Evêque ni aucun Théologien ne voudrait suivre en ce point son exemple.

176. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75

Si donc un Auteur comique formant le louable dessein d’abolir parmi les François la barbare coutume des duels, introduisoit sur la scène un personnage respectable par mille bonnes qualités, qui ayant reçu une injure, refuseroit d’en tirer vengeance l’épée à la main, & diroit tout ce qu’on peut dire de plus fort contre les duels, je doute qu’un tel personnage se retirât avec l’estime des Spectateurs.

177. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VI. » pp. 98-114

Cette foiblesse fait tout le mérite de Zaïre ; quoique cette piéce soit plutôt un Roman versifié qu’une Tragédie, elle a paru avec un succès surprenant, grace à la dépravation de notre siécle ; au lieu que Pertharite cédant son Royaume au Duc de Benevent, pour retirer son épouse, a déplu sur le Théâtre, la qualité de bon mari, étant, dit l’Auteur1, une foiblesse ridicule, incapable d’intéresser le parterre.

178. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430

La nature avait donné à ces deux hommes le génie & les qualités extérieures ; l’application de l’étude, l’amour de la gloire, leur avaient développé toutes les ressources de l’art.

179. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VII. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques étaient distingués des Histrions et Bateleurs des Jeux Scéniques. » pp. 145-164

les distingue encore agréablement, quand il dit, « il faut prendre garde à ce que l'on voit dans le Théâtre ; Car si c'est un Mime on rira ; si c'est un Danseur de Corde on craindra pour lui ; si c'est un Comédien on applaudira. » Mais ce qui doit nous assurer de la distinction de ces Acteurs, est que l'Echafaud qui était dressé dans le Théâtre chez les Grecs, c'est-à-dire dans l'aire, la cave ou l'espace libre de ce grand lieu nommé Théâtre, était composé de deux principales parties ; La première que l'on nommait proprement la scène, et que nous appelons communément le Théâtre, était fort élevée, et c'était où les Acteurs des Poèmes Dramatiques paraissaient au-devant des toiles peintes, et des tapisseries qui en faisaient la décoration, selon la qualité de la pièce que l'on jouait dans l'espace libre nommé Proscenium ou avant-scène ; et l'autre était plus basse, nommée Orchestre, c'est-à-dire un lieu pour danser, où les Histrions faisaient leurs dansesαὕτη δὲ ἔστιν ὁ τόπος, ὁ ἐκ σανίδων τὸ ἔδαφος.

180. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130

Hecube qui après avoir vu périr sa Ville, son Palais, son Mari, ses Enfans, dans le moment même qu’on lui est venu arracher sa fille pour l’immoler, trouve le cadavre du dernier de ses fils qu’elle croyoit avoir sauvé, souffre des maux qu’elle n’a point mérités, & Euripide a excité la Pitié par cette Tragédie qui offre le Spectacle des miseres humaines, accablant un Personnage ordinaire, dont les qualités personnelles n’excitent en nous ni admiration, ni haine. Il n’en est pas de même quand un Personnage, par ses qualités particuliéres, attache le Spectateur de façon qu’il en épouse les intérêts, comme un Pere ceux de son fils. […] Ou ils sont détestables, ou ils sont admirables, ou ils ne sont ni bons ni méchans, c’est-à-dire, ils n’ont aucune de ces qualités qui excitent l’admiration ou la haine. […] Quelque puérile que soit cette sensibilité, pourquoi les Poëtes n’entretiendront ils pas en nous, quand ils le peuvent, une qualité du cœur si excellente ?

181. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

Votre ami devait se contenter de vous faire passer pour un homme de naissance ; la qualité ne sied pas si mal à un fauteur de la Comédie. […] Qui ne sait qu’une Dame de qualité peut se distinguer dans ses habits d’une Bourgeoise ? Mais dès que la Bourgeoise voudra prendre les habits d’une Dame de qualité, ces mêmes habits qui n’étaient pas un luxe dans la Dame de qualité, le seront dans la Bourgeoise. […] Mais combien en voit-on qui prennent la qualité de Docteurs, et qui se piquent de l’être, s’ils ne le sont pas ? […] Il en coûte assez de peine, de veilles et d’argent, pour pouvoir mériter et porter la qualité, sans être exposés à vos railleries.

182. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104

Oui, d’après toutes les traditions qui les concernent, la douce harmonie d’un commerce pur régnait dans ces assemblées composées de l’élite du sexe, de femmes douées des plus belles qualités de l’âme, dont les petits défauts qu’on leur reprochait tenaient, pour la plupart, à ces qualités supérieures. […] Je suis persuadé que son ouvrage, que je n’ai pas non plus l’intention d’ôter du rang auquel l’opinion la placé, sous le rapport littéraire, n’aurait pas été mis au théâtre, du moins sans un retranchement volontaire considérable, si quelqu’ami respectable, moins prévenu, ayant mieux profité des leçons du passé, l’eût éclairé en lui montrant dans plusieurs exemples les funestes conséquences qu’il aurait infailliblement, et en lui disant pour consoler son zèle : vous avez la très-louable intention d’éclairer vos concitoyens et principalement de prévenir les hommes puissants, les princes, les ministres, contre des intrigants hypocrites qui prennent le vernis de belles qualités qu’ils n’ont point, pour en imposer et obtenir des places dont ils ne sont pas dignes ; hé bien, il n’est pas nécessaire pour cela de faire tant de bruit, d’avoir recours aux prestiges de la déclamation, à la séduction de la poésie ou des beaux vers qui font croire le pour et le contre, aidés du fracas et de la magie du théâtre, de son appareil fantasmagorique, qui exerçent trop d’empire sur les sens et sur l’imagination des hommes, surtout en rassemblement, qui les exaltent, et les font extravaguer ou passer le but qu’on se propose.

183. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67

Pourquoi dans toutes les comédies des Comtes, des Marquis, des Comtesses, en un mot des gens de qualité ? C’est contre la vérité & la vraissemblance ; la plupart des événemens comiques se passent entre les bourgeois, sans intervention de personnes titrées ; on ne doit employer ces titres que comme ceux de Conseiller, de Président, de Capitaine, que quand le rôle le demande, ou qu’on veut le rendre ridicule par une qualité empruntée, & mal soutenue. […] Le libertinage de la jeunesse le fit comédien : Juventa licentia factus histrio , né pour des emplois sérieux, transporté dans les folies du comique, rigide observateur, & peintre plaisant du ridicule ; mais sans affectation & sans gêne, serré dans sa prose, aisé dans ses vers, fertile en plaisanteries, il a réuni les bonnes qualités, & les défauts de tous les comiques.

184. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160

On eut soin de mettre son nom dans l’exerque avec toutes ses qualités. […] Ce digne Ecclésiastique a mis aussi au frontispice sa qualité d’Abbé ; il a bien fait, chacun doit étaler ses qualités ; car qui auroit déviné un Ecclésiastique dans ces éloges ?

185. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120

Le danger & le crime du Théatre est de séduire jusqu’aux personnes de mérite, & d’avilir les gens de qualité. […] C’étoit une soi-disante demoiselle, qui fiere de sa qualité, ne recevoit que des gens de condition, & recommandoit à sa fille de soutenir l’honeur de sa naissance, en ne se livrant qu’à des gentilhommes. […] Cette derniere qualité est si rare & si précieuse, c’est un caractere si frappant & si distinctif, qu’il fait tout à coup d’un Auteur un homme à part.

186. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114

On leur apporte le poison, on les oblige à le boire ; on a commencé par des bals, ils ont été très-fréquents, dit la Gazette, & très-nombreux pendant tout le carnaval, quoique fort long ; on y a toujours vu une multitude étonnante de personnes de toutes qualités, (c’est la nouveauté.) […] Deux motifs faisoient agir le Prêlat, il se prétendoit Gouverneur de la Ville, & en cette qualité avoit eu la foiblesse de donner aux comédiens la permission de jouer, & de les prendre sous sa protection ; emploi & conduite assez peu analogue à sa dignité ; il régarda les sermons du Théologal, comme un attentat sur son autorité, & une censure de la conduite.

187. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De la Musique Française & Italienne. » pp. 252-286

Il est vrai que nous avons d’abord fidèlement imité la musique Italienne ; y joignant ensuite des qualités particulières à la nôtre, nous en avons presque fait une musique nouvelle. […] On a toujours cru que la musique Italienne & la nouvelle musique Française étaient tellement confondues ensemble, qu’il serait très difficile de donner à chacune les qualités qui la différencie.

188. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86

Si donc je me suis occupé de faire ressortir ici les défauts du grand Napoléon, c’est que mon plan n’était pas d’en composer un portrait complet et achevé, je n’avais besoin que d’en faire une esquisse prise sous un point de vue particulier, et je ne suis pas assez injuste pour vouloir atténuer ou obscurcir tout ce que tant d’écrivains plus habiles que moi ont mis au jour, sur les grandes qualités et les grandes actions de cet homme à jamais célèbre. […] S’il eut de grandes qualités, il n’aima jamais la liberté et versa inutilement des torrents de sang humain pour assouvir son ambition déréglée.

189. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

Il n’y aurait que les libertins qui pussent voir les pièces déshonnêtes ; les femmes de qualité et de vertu en auraient de l’horreur, au lieu que l’état présent de la Comédie ne faisant aucune peine à la pudeur attachée à leur sexe, elles ne se défendent pas d’un poison aussi dangereux et plus caché que l’autre qu’elles avalent sans le connaître, et qu’elles aiment lors même qu’il les tue. […] Ne souffrez jamais qu’on fasse ou qu’on dise en leur présence la moindre chose indigne de la modestie, de la prudence et de la charité qu’on doit au prochain, dont vous faites profession en qualité de Chrétiens.

190. (1758) Réponse pour M. le Chevalier de ***, à la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles [Essais sur divers sujets par M. de C***] « Réponse pour M. le Chevalier de***, A la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles. » pp. 128-142

Vous y trouverez les preuves les plus convaincantes qu’on puisse alléguer en sa faveur ; c’est-à-dire le nombre & la qualité de ceux qui s’honorèrent de son amitié.

191. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121

Outre qu’il n’y a rien en tout cela qui fasse présumer la moindre des qualités nécessaires à fixer le prix d’un Poëme ; cet art est peu de chose en soi, & n’est pas ignoré du dernier des Auteurs.

192. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien quatrieme. Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. » pp. 57-66

La vanité dans le desir de se montrer, de paroître, & de se faire remarquer par son addresse, par sa bonne mine, ou par quelque autre qualité. 2. 

193. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre d’une Dame de la Ville de *** au sujet de la Comedie. » pp. 6-15

Leur morale s’addressa à tous états, à tous esprits, & à toutes sortes de caracteres : car ils ne distinguerent ni qualité, ni conditions, ni temperamens, ni dispositions du cœur.

194. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106

Moliere avoit une autre qualité qui le rendoit incapable de ces savantes compositions, il étoit acteur & pantomime. […] Sa belle mère étoit une femme vaine, qui, quoique de la lie du peuple, tranchoit de la femme de qualité, & affectoit de dire avec un air de dignité : Si on excepte Moliere, je n’ai jamais pu souffrir que des gens de qualité.

195. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

C’est une des folies de la scénomanie de s’imaginer que le théâtre enseigne tout, qu’il décide tout, qu’il est tout, que comme les héros y jouent toute sorte de rôles, ils y deviennent orateurs, philosophes, jurisconsultes, savants, gens d’esprit, et ont toutes les qualités des grands hommes qu’ils représentent. […] 4° L’une des plus belles qualités du style, même le plus simple, c’est la noblesse et la décence : Oratio sit morata, dit Aristote. […] Ce n’est pas la qualité du rôle, c’est la manière de le jouer qui distingue.

196. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

Vous trouvant en ces récréations qui se font par paroles, ayez égard, 1. à votre qualité et condition, de ne dire rien indigne de votre vocation ; « Le Prince parlera en Prince, et selon la dignité du Prince »,67 disait le Prophète : Ainsi le Religieux, le Prêtre, celui qui fait profession de la vertu et de la dévotion, doit parler selon sa qualité, car la récréation ne lui ôte pas son honorable qualité, il la faut garder, et la témoigner en cette action aussi bien qu’aux autres.

197. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Et ces écoles sont publiques ; ceux qui les dirigent jouissent de la qualité de Citoyens ; je le répete, je ne doute point qu’ils ne soient de fort honnêtes-gens ; mais ces honnêtes gens sont donc bien aveugles, s’ils ne s’apperçoivent point de tous les désordres ; suites inévitables de leurs Spectacles. […] Quant aux oisifs de qualité, nous ne prétendons point en parler. […] J’apprens dans l’instant, avec la plus vive satisfaction, qu’un Ministre aussi distingué par ses qualités personnelles, que par ses talens supérieurs, & une modestie que je craindrais de blesser en le nommant, s’occupe serieusement de cette réforme, & qu’il va faire rendre aux Auteurs toute la justice qu’il avaient lieu d’attendre de lui. […] Quelques personnes m’ont assuré que cette farce du plus bas Peuple avait rapporté mieux de 100,000 liv., l’intrigue de la Piece roule sur un pot de…… cette ordure, dédiée sans doute aux maitres Vuidangeurs, a fait & fait encore courir tout Paris : son jargon dégoûtant est devenu le langage des femmes à la mode, des gens de bon ton & même des personnes de la premiere qualité : C’en est, Ça n’en est pas, sont des expressions contactées dans les cercles du plus haut parage. […] Quelques personnes de la premiere qualité, protecteurs de la Comédie Italienne, agitent fortement auprès du Roi, pour la révocation de son Arrêt contre elle mais leurs démarches furent inutiles.

198. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE III. En quoi consiste le Plaisir de la Tragédie, & de la grande émotion que causoient les Tragédies Grecques. » pp. 49-62

La qualité des Spectateurs que les Poëtes d’Athenes avoient à émouvoir, les obligeoit, comme je le ferai voir dans la suite, à employer de pareils moyens, qu’ils employoient cependant avec sagesse, puisqu’ils écartoient les meurtres de leurs yeux.

199. (1825) Encore des comédiens et du clergé « NOTICE SUR LE MINISTERE FRANÇAIS EN 1825. » pp. 87-100

En considérant la position actuelle du ministère en France, et les qualités personnelles des ministres, c’est bien en vain qu’on leur saurait mauvais gré d’avoir obtenu leur existence ministérielle à des conditions qui leur répugnent à eux-mêmes.

200. (1705) Traité de la police « Chapitre premier. Des Spectacles anciens, leur origine, leur division, leurs dérèglements, et les Lois qui ont été faites pour les réformer. » pp. 434-435

Cette manière de dire les vérités était assez du goût du peuple, et n’était pas désagréable à la plus grande partie des personnes de qualité.

201. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

Voltaire notre Dieu, s’écrioit on, le Dieu du goût, le Dieu de l’histoire le Dieu du théatre, le Dieu de la philosophie, voilà tous les Dieux ; c’est un vrai pantheon pour mieux représenter le Parnasse & l’Olympe ; on avoit habillé plusieurs personnes en prêtres & prétresses de différents Dieux, dont chacun célébroit son Dieu, & en portoit les attributs ; mais tous rendoient hommage au pere des Dieux, ce divin Arouet, qui leur avoit fait rendre un culte réligieux, & réunissoit en sa personne toutes leurs divines qualités. […] M. de Belloy vient de recevoir des honneurs fort approchans, un prix dramatique au théatre, de la part du Roi, la qualité de Bourgeois de Calais, une boîte d’or de la part des Echevins, un grand tableau, qui vaut bien une statue, placé dans l’hôtel de ville, lieu plus décent & plus honorable que les foyers de la comédie.

202. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

L’autre Hortanse Mancini, Duchesse de Mazarin, par Saint-Evremont, son amant, qualité qui fait apprécier les éloges en tout genre qu’il lui donne, & l’espece de Réligion & de vertu, qu’il lui prête. […] Voyez-vous toutes ces mixions-là, elles sont contraires à notre franchise Gauloise ; pour la sœur, sa parure & sa beauté sont aussi simples que son cœur, c’est la Reine qu’il nous faut. » Il y a plusieurs traits plaisants sur les vapeurs des femmes, sur les qualités du vin, sur l’envie qu’ont les filles de se marier, sur les amis de Cour, &c.

203. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI.  » pp. 193-217

quel événement, quel exploit, quelle bonne qualité rappelle-t-elle ? […] Dans plusieurs Chapitres l’habit d’hiver brille au chœur par une pointe majestueuse, le grand manteau est fort long ; mais ni l’un ni l’autre n’a eu encore la hardiesse de s’arroger l’auguste qualité de queue.

204. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32

Castel fit paroître son clavecin oculaire, & que par l’analogie des couleurs avec le sons, il crut pouvoir donner un concert aux yeux, comme on en donne aux oreilles ; tout le monde lui disoit qu’il devoit pousser plus loin ses découvertes, déterminer la proportion des odeurs & des saveurs, comme celle des couleurs & des sons ; & former un clavecin odorant & savoureux pour le nez & pour la bouche ; il convenoit, & il est certain que les odeurs & les saveurs ont divers dégrès, diverses qualités qui s’accordent ou se combattent, font des consonances ou des dissonances qui plaisent ou déplaisent au goût & à l’odorat. […] Suetone rapporte que Vespasien avoit donné le gouvernement d’une province à un jeune homme de qualité : le jeune homme vint l’en remercier, mais il y vint en petit maître, poudré, frisé, parfumé ; l’Empereur en fut indigné : j’aimerois mieux , lui dit-il, que vous sentissiez l’ail, je ne donne point mes provinces à gouverner à des femmes .

205. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

La Bejard avoit l’ame grande ; elle assuroit qu’à l’exception de Moliere (c’est toûjours Baile), elle n’avoit souffert que des gens de qualité ; & la seule instruction qu’elle donnoit à sa fille, c’étoit de soûtenir sa noblesse, & de ne s’abandonner aussi qu’à des gens de qualité, à l’exception de Moliere.

206. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75

Le théatre de son père est un des plus obscènes, son père étoit un libertin reconnu ; son fils peut fort bien avoir hérité de ses belles qualités. […] Ces déguisemens d’une maîtresse pour éprouver son amant ; cette préférence donnée à la fortune sur sa personne, qui font toute sa Julie ; cette allégorie des Graces & des Fées, qui donnent chacune une belle qualité à Madame la Dauphine & à l’enfant qui vient de naître ; cette discorde, cette réconciliation de l’amour & de l’hymen ; ces entrées familieres & bourgeoises de ses pieces, bon jour, un tel, d’où viens-tu, où vas-tu, que fais-tu, qu’il appelle naturelles, &c.

207. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Moliere. » pp. 4-28

C’est abuser des termes, c’est la fureur de l’enthousiaste de donner toutes les qualités imaginables à son idole. […] Tous ces grands défauts, à la correction desquels on veut qu’il se soit appliqué, ne sont pas tant des qualités vicieuses ou criminelles, que quelques faux goûts, quelque sot entêtement, quelque affectation ridicule, qu’il a repris à propos dans les précieuses, les prudes, & ceux qui outrent les modes, qui s’érigent en Marquis, qui parlent incessament de leur noblesse, qui ont toujours quelque poësie de leur façon à montrer.

208. (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320

On voit des femmes et des Filles si entêtées, et si passionnées du jeu, qu’elles n’ont que cela dans l’esprit, elles en perdent le boire et le manger, et passent en cet excès les jours et les nuits, sans se mettre en peine de s’acquitter de leurs devoirs essentiels ; elle négligent même leurs prières, et souvent perdent la Messe les Fêtes et le Dimanches ; on les voit toujours occupées de leur perte ou de leur gain, du lieu où elles iront jouer, où l’on tiendra table ouverte, et où l’on s’assemblera ; enfin, elles sont si souvent dans l’exercice du jeu, qu’elles courent risque de mourir les cartes à la main ; jusques là même que j’ai ouï dire, qu’une femme de qualité étant en couche, demandait sans cesse à sa garde, quand elle pourrait jouer, ne s’affligeant d’autre chose, que de ce que ses Médecins ne lui permettaient pas de battre des cartes, ou de remuer des dés. […] Nous en voyons souvent de votre qualité, de votre âge, et de votre tempérament, qui ont surmonté généreusement tous ces obstacles, et les Filles les plus volages, les plus légères et les plus mondaines, n’ont pas fait grande résistance, quand elles ont vu l’exemple de leurs Mères.

209. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91

» bt Loin donc que, conformément à l’histoire, M. de Crébillon ait eu tort de représenter Catilina éloquent, ferme et courageux, c’est au contraire par l’abus de ces grandes qualités qui ne sont pas des vertus qu’il cherche à le rendre, et qu’il le rend en effet plus odieux aux Spectateurs. […] On accusait avec la dernière lâcheté M. de Voltaire d’attenter à la gloire de M. de Crébillon ; je crus faire ma Cour à celui-ci en lui portant ma critique de Nanine pour la lui faire approuver en qualité de Censeur, j’allai le lendemain pour en chercher l’approbation.

210. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

Les plus violents hérétiques parlent quelquefois respectueusement de l’Eglise ; les libelles les plus diffamatoires accordent quelque bonne qualité à ceux qu’ils décrient, le plus insensé a des intervalles de raison. […] « Bien des gens disent fort sérieusement à Paris que Molière a plus corrigé de défauts à la cour et à la ville, lui seul, que tous les Prédicateurs ensemble, et je crois qu’on a raison, pourvu qu’on ne parle que de certaines qualités qui ne sont pas tant un crime qu’un faux goût, comme l’humeur des prudes et des précieuses, de ceux qui outrent les modes, qui s’érigent en Marquis, qui ont toujours quelque pièce de leur façon à montrer, etc.

211. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50

Larocheflavin (dans son excellent Traité des Parlements), après avoir parlé fort au long des qualités, des mœurs, de la religion, de la gravité, de la modestie des Magistrats, s’élève fortement (L. […] A cette signature est ajoutée, contre l’usage ordinaire, la qualité d’Avocat au Parlement.

212. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74

Lazare, et autres circonvoisines, contenant que depuis quelque temps Jacques Avenet, locataire du jeu de paume de la Fontaine, aurait introduit des Comédiens en icelui, encore que ledit lieu soit des plus incommodes de la ville, pour être la rue fort étroite et la plus passagère des carrosses, étant ladite rue Michel-le-Comte composée de maisons à portes cochères, appartenantes et habitées par plusieurs personnes de qualité, et Officiers des Cours souveraines, qui doivent le service de leurs charges, lesquels souffrent de grandes incommodités tous les jours, à cause que lesdits Comédiens exercent et jouent leurs comédies et farces, même en ce saint temps de carême, et par le moyen des embarras, des carrosses et chevaux qui se rencontrent dans ladite rue à toutes les avenues, tels que les gens de pied n’y peuvent trouver passage, et sont tous les suppliants, leurs familles et domestiques, empêchés de sortir, non pas même d’une maison à l’autre, contraints le plus souvent d’attendre la nuit bien tard pour rentrer dans leurs maisons, au grand danger de leurs personnes par l’insolence des laquais et filous, coutumiers à chercher tels prétextes et occasions pour exercer plus impunément leurs voleries, qui sont à présent fort fréquentes dans ladite rue, et plusieurs personnes battues et excédées, avec perte de leurs manteaux et chapeaux ; étant les suppliants tous les jour de comédie en péril de voir voler et piller leurs maisons, dont s’étant plaints plusieurs fois audit Avenet et fait dire aux Comédiens de se retirer et pourvoir en lieu moins incommode et passant, ils se seraient vantés d’avoir permission du Lieutenant civil, et en avoir passé bail pour ledit temps. […] On ne les écoute pas en corps dans leurs procès, ils n’en font pas un aux yeux des Juges ; on ne leur doit aucune audience, et ce n’est que par grâce qu’on souffre qu’ils prennent dans leurs écritures la qualité de Comédiens, que les Tribunaux ne connaissent pas.

213. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

La qualité de pécheurs publics et scandaleux y suffit. […] Mais la qualité de Comédiens dissipe tous ces nuages.

214. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

Francion plaît par des qualités opposées. […] Mais ce n’était là qu’un jeu auprès des coups que lui allait porter la main la plus respectable, de qui il devait le moins les attendre :  « La qualité de Poète que le grand Armand prétendait réunir à tant d’autres, le rendit jaloux du Cid.

215. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Ambroise à Milan, en qualité de Gouverneur, ne lui recommanda que de s’y conduire en Evêque. […] Il est bien intéressant que cet Ordre soutienne le caractere d’une profession qui exige les plus grandes qualités. […] Ainsi l’égalité, la constance, l’amour de la justice, l’empire de la raison, deviennent insensiblement des qualités haïssables des vices que l’on décrie. […] Ils sont recommandables par toutes les qualités qui peuvent illustrer la Robe & l’Epée. […] Elles prouvent au moins que les Payens connoissoient les qualités que doivent avoir ceux qui ont l’honneur d’avoir part au gouvernement de l’Etat.

216. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Ainsi une branche, ou un ruisseau conserve les mauvaises qualités du tronc, ou de la source d’où ils viennent. […] Ajoutons un mot sur ce qui regarde les actions théâtrales, et la qualité de leurs instituteurs, dont le nom seul nous doit être en abomination. […] Voilà, dit-il, la loge d’une telle : il faut donner tout pour la voir : elle a telle et telle qualité….

217. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33

Il s’ensuivra delà que le but de la Comédie est de ne rien corriger, puisqu’on ne lui laisse la liberté que d’attaquer des défauts qui n’ont aucune qualité nuisible à la Société, & auxquels il me paroît fort difficile d’assigner un rang dans le genre vicieux.

218. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170

Tel est certainement le théatre ; jamais ce Prince qui avoit de belles qualités, n’a été divinisé avec tant de fadeur & d’excès, c’est y répandre une image.

219. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « Avertissement de l’Éditeur, En forme de Table des Matières. » pp. 7-16

123 On parle dans le Préambule, 1. des qualités constitutives d’un Drame utile.

220. (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292

A présent que nos qualités sont établies, souffrez qu’avec mon clinquant et mon oripeau je tâche à soutenir tellement quellement la cause que j’ai embrassée.

221. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66

Quelles sublimes qualités ne lui a-t-il pas fallu ?

222. (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32

MADEMOISELLE, Tout Paris accoutumé à vous applaudir sur la Scène, a été charmé de connaître en vous les estimables qualités d’une Citoyenne, jalouse de sa réputation en un point plus essentiel que ne peuvent l’être les talents les plus sublimes.

223. (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204

Je croirai même, si vous voulez, que vous n’êtes point de Port-Royal, comme le dit un de vousc, quoiqu’à dire le vrai j’aie peine à comprendre qu’il ait renoncé de gaieté de cœur à sa plus belle qualité ?

224. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Nos Poètes représentent indifféremment, et les femmes du commun et les femmes de qualité, tout le sexe en un mot sous les mêmes traits de libertinage. […] Nos Dramatiques n’y font point tant de façon : ils sèment leurs Comédies de sottises toutes crues sans égard ni à l’assemblée, ni à la qualité, ni au sexe. […] Quelques obscénités jointes à ces bouffonneries sont le partage du Fils de Jupiter : encore en est-il quitte à bon compte au prix de Bacchus, à qui le Poète prodigue toutes les mauvaises qualités ; c’est un débauché, un brutal, un lâche qu’un fantôme effraye :P. 192.

225. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168

On voit à la fin du miroir de la beauté, une espece d’Herbier, qui renferme plus de 200 figures de plantes, qui, par leur suc, leurs qualités, leur mélange, leur distilation, peuvent, selon lui, servir à l’embellissement. […] De toutes les qualités qui peuvent rendre une femme aimable, il ne lui manquoit, dit Tacite, que la chasteté, c’étoit un phenomêne de luxe & d’amour de la parure ; son unique divinité étoit son corps ; elle engagea ce Prince à massacrer Agripine sa mere, Séneque & Brutus ses précepteurs, qui n’approuvoient pas ses excès, à répudier sa femme Octavie, & à la faire mourir, pour prendre sa place : elle quitta deux fois ses maris ; Crispinus dont elle avoit un enfant, pour épouser Othon dont elle étoit amoureuse, & ensuite Othon lui-même, pour épouser Néron qui étoit amoureux d’elle, & le fit releguer en Lusitanie, sous prétexte de l’en faire Gouverneur.

226. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

Les odeurs ont donc deux belles qualités, de favoriser les deux passions qui dégradent le plus l’humanité, l’amour en l’excitant l’ivresse en la calmant. […] Comparaison peu honorable avec les bêtes qui ne connoissent pas la vertu, & de la vertu avec les qualités des animaux, qui ne sont que le méchanisme des organes, ce qui même est faux.

227. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37

Outre ces belles qualités, on exige que la famille soit sans reproche : ses parens sont en quelque sorte couronnés avec elle. […] Et en effet, la qualité de la couronne, le caractere des athletes qui combattent pour l’emporter, l’objet de la récompense, les juges qui doivent prononcer, tout est ici bien éloigné de la hauteur & du faste d’un Seigneur justicier.

228. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. » pp. 106-132

Son pere lui donnoit une qualité tout-à-fait théatrale, Jacob est un débauché . Mais sans doute il changea de vie : ses qualités de docteur de Sorbonne, de grand-vicaire de Sens, de chanoine de la Sainte Chapelle ne permettent pas d’en douter.

229. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54

elle n’est touchée que des avantages extérieurs, de tous les plus fragiles, les plus dangereux, les moins compatibles avec les qualités estimables qui seules assurent une félicité mutuelle. […] Les Protestans même, en contestant à l’union conjugale la qualité de sacrement, que les Catholiques lui donnent d’après S.

230. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

La qualité de Chrétienne et d’honnête femme est un titre pour le quitter malgré les engagements, une vie contraire un titre pour y être rappelé malgré la renonciation. […] Enjoignons à nos Juges, chacun dans son district, de tenir la main à ce que notre volonté soit religieusement observée ; et en cas que lesdits Comédiens contreviennent à notre présente déclaration, nous voulons et entendons que nos-dits Juges leur interdisent le théâtre et procèdent contre eux par telles voies qu’ils aviseront, selon la qualité de l’Acteur, sans néanmoins qu’ils puissent ordonner plus grandes peines que l’amende et le bannissement.

231. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

L’amour-propre, quelque grand qu’il soit, ne nous fait jamais regarder nos défauts comme des qualités ; un laid visage est aussi laid pour celui qui le porte, que pour les autres. […] Quant à ce qu’on ajoute, que le méchant débite sentencieusement des maximes pernicieuses ; à moins d’être des Enfans, ne sent-on pas, que le nom du personnage, & sa qualité de bon ou de méchant, dans le Drame, les fait prendre comme elles le doivent être ? […] Les Actrices de la première qualité joueront seules à la Cour, à cause des dangers & de l’incommodité que les Actrices du commun trouveraient à s’y rendre. […] Moliére qui parut bientôt après, Moliére l’honneur de son pays, qui mit le Comique français au-dessus de tout ce qu’avaient produit l’antiquité & les Langues modernes, ne put, avec un mérite distingué, la qualité d’excellent Auteur & d’honnête-homme, jointe à la faveur de Roi ; il ne put, dis-je, laver la tache imprimée à son état : une partie de la Nation fesait son apothéose à sa mort, tandis que l’autre opinait à lui refuser la sépulture. […] Ajoutez que Faydit, qui attaquait les mœurs des Prêtres, avait enlevé d’un Monastère une Fille de qualité, l’avait épousée, & que son mérite personnel le fesait bien recevoir par-tout.

232. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203

Il n’y a guére d’homme qui n’ait un ami, & vingt ans fourniront à peine un spectateur doué des qualités que nous supposons ici.

233. (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381

faisons… défenses… à tous Comédiens de représenter aucunes actions malhonnêtes, ni d’user d’aucunes paroles lascives ou à double-entente, qui puissent blesser l’honnêteté publique, & sur peines d’être déclarés infâmes, & autres peines qu’il écheoira : enjoignons à nos Juges, chacun en son district, de tenir la main à ce que notre volonté soit religieusement exécutée ; & en cas que lesdits Comédiens contreviennent à notre présente Déclaration, nous voulons & entendons que nosdits Juges leur interdisent le théâtrea, & procédent contr’eux par telles voies qu’ils aviseront à propos, selon la qualité de l’action, sans néanmoins qu’ils puissent ordonner plus grandes peines que l’amende ou le bannissement : & en cas que lesdits Comédiens règlent tellement les actions du théâtre qu’elles soient du tout exemptes d’impureté, nous voulons que leur exercice, qui peut innocemment divertir nos peuples de diverses occupations mauvaises, ne puisse leur être imputé à blâme, ni préjudicier à leur réputation dans le commerce public ; ce que nous faisons afin que le desir qu’ils auront d’éviter le reproche qu’on leur a fait jusqu’ici, leur donne autant de sujet de se contenir dans les termes de leur devoir des représentations publiques qu’ils feront, que la crainte des peines qui leur seroient inévitables, s’ils contrevenoient à la présente Déclaration.

234. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77

Cependant les Italiens sont peu propres à travailler dans ce genre : ils sont loin d’avoir les qualités qu’il éxige.

235. (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32

Il fallait, pour vous couvrir plus adroitement, exagérer, s’il se pouvait, par un beau discours, la délicatesse et la grandeur de son esprit, le faire passer pour l’acteur le plus achevé qui eût jamais paru, et comme cet éloge nous aurait persuadés que vous preniez plaisir de découvrir à tout le monde ses perfections et ses qualités, nous aurions eu plus de disposition à vous croire, lorsque vous auriez dit qu’il était impie et libertin, et que ce n’était que par contrainte et pour décharger votre conscience que vous le repreniez de ses défauts.

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