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96. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

Je conviendrai, sans peine, qu’elle a varié ses dons même à l’égard de cette derniere qualité : ce qu’on en peut conclure, c’est que tous ne remporteroient pas les mêmes avantages de la nouvelle Ecole. […] Qu’on ne s’imagine pas que la nouvelle Ecole fût moins utile aux Militaires.

97. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Avertissement. » pp. -

Il n’y a guère d’année où on ne publie une nouvelle poëtique.

98. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre II. Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci comparé au Théâtre Grec. » pp. 25-38

Le Théâtre prit une face nouvelle.

99. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre V. De la Musique ancienne & moderne, & des chœurs. De la Musique récitative & à plusieurs parties. » pp. 80-93

Le pere Brumoy va nous fournir une nouvelle autorité contre l’objection de Corneille.

100. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178

Il n’y a guére d’homme qui en allant à une piéce nouvelle, ne pût se parler ainsi. « Je vais voir un Prince malheureux en amour, & qui ménacé de la perte de ses Etats, paroîtra plus occupé de sa Maîtresse que de leur défense ; ou une Princesse, qui se refusant à celui à qui le devoir la donne, me fera de longues élegies, me débitera de brillantes maximes sur la nécessité où sont les personnes de son rang, de sacrifier leurs desirs aux raisons d’Etat.

101. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VII. Des Duo, Trio & Quatuor. » pp. 329-339

La plus-part des Compositeurs, de la nouvelle musique sur-tout, observent-ils toujours ces règles judicieuses, puisées dans la Nature ?

102. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Neuvième Lettre. De la même. » pp. 233-241

B onne nouvelle !

103. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Huitième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 287-295

Elle m’apportait une petite robe, destinée pour cette démarche, & que monsieur D’Alzan n’avait pas vue J’ai fait une nouvelle toilette : ensuite je me suis rendue chez Mademoiselle ***, d’où j’ai renvoyé Agathe auprès de nos enfans.

104. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VI. » pp. 27-35

La nouvelle qu’on lui en porte le surprend, il ne l’accepte point d’abord, il demande du temps pour se résoudre.

105. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique ; des erreurs et des crimes du clergé et des anathèmes fulminés par les conciles contre les prêtres et les séculiers qui attentent à l’autorité et à la vie des souverains. » pp. 331-345

[NDE] Cette page est numérotée 331 au lieu de 361, et cette nouvelle numérotation est suivie jusqu’à la fin du texte.

106. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87

Voici une anecdote nouvelle occasionnée par un enthousiasme qu’il ne mérite pas. […] C’est le langage des Libraires qui donnent une nouvelle édition. Il obtient par provision que l’original & la copie seront déposés au greffe, pour être confrontés par des experts, il y languissoit depuis deux cens ans, & mérite de rester encore deux siecles dans cette nouvelle prison. […] Le peu qui échappe à l’embrasement bâtit une nouvelle ville au même endroit, à la discrétion du volcan, sur un plan plus élégant & plus commode.

107. (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346

Mais quelqu’un me dira ; Ce ne sont point des exercices sacrileges ; ce sont des jeux & des divertissemens ; c’est une nouvelle maniere de se réjoüir, & non pas une erreur de l’antiquité, ni une superstition des Païens. […] Elle est condamnée expressément par la Loi Mimæ b, & par la Nouvelle 123. de l’Empereur Justinienc. […] C’est ainsi qu’on donne une nouvelle carriere au libertinage, & qu’on se fait un divertissement du peché. […] J’ai oüi dire autrefois de certains peuples de l’extrémité de l’Asie, qu’estans venus en ces quartiers & aïans vû danser des femmes, ils s’enfuirent tout épouvantez, disans qu’elles estoient saisies d’une fureur nouvelle & extraordinaire.

108. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Le sieur de la M** avoit d’autres principes dans la tête quand il a composé son Mémoire : Au milieu de votre troupe, Mademoiselle (que je crois copiée d’après celle dont Scarron raconte les Aventures dans le Roman Comique) je me représente le vénérable Jurisconsulte que vous introduisez, pour y faire trophée de son sçavoir contre les censures qui vous lient : il triomphe à peu de frais, aucun des Auditeurs n’est en état de le contredire ; il peut sans aucun risque avancer autant de contre-sens, d’Anachronismes1, de citations fausses, qu’il lui plaira : c’est assez qu’il débite force loix pour éblouir, qu’il vomisse du Latin à grands flots, & s’exprime en bons termes de Palais, avec un déluge de paroles : Dans ce cercle de Sénateurs de nouvelle fabrique, feu M. de Noailles, Auteur prétendu de leur Excommunication, est fort maltraité ; le Clergé de France, surtout les Auteurs de la réclamation, n’ont pas eu beau jeu ; enfin on a concédé à l’Apologiste, sans la moindre repugnance, le titre de Docteur de l’Eglise : on l’a proclamé l’Interpréte des Loix, l’appui de l’État, la lumiere du monde entier, tandis qu’il érigeoit la troupe en Académie Royale, la faisant marcher de pair avec les premiers Académiciens de l’europe. […] Le sieur de la M… a dressé une nouvelle batterie contre l’Excommunication des Comédiens, il prétend qu’elle est abusive, les Conciles n’ayant eu aucun droit d’infliger cette peine, sans être autorisés par les Loix, (pag.

109. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49

Le genre Dramatique prit chez eux une nouvelle forme ; ils le tirèrent par dégrés de l’avilissement où il paraissait devoir rester toujours, & le portèrent enfin au comble de la perfection. […] Les applaudissemens prodigués aux ouvrages de Rotrou, aux essais du grand Corneille, firent naître à Molière l’idée de parcourir une nouvelle carrière.

110. (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45

Mais quand on s’apperçut de cette route nouvelle que la raison se frayoit en France, on résolut de la lui fermer. […] Ils doivent y vivre à jamais, au contraire, pour leur inspirer sans cesse une nouvelle horreur, pour armer sans cesse le genre humain contre des fléaux dont le germe est toujours subsistant, quoique souvent il soit caché. […] Le desir d’être utile à ma Patrie, l’amour de la liberté, de la justice, & non pas l’amour de la gloire, m’excite à rassembler mes forces pour entreprendre cette tâche nouvelle.

111. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VIII. Anecdotes illustres du Théatre. » pp. 186-214

La nouvelle de ses couches arriva le 15 à Vienne, la Cour & la Famille Royale étoit alors à la comédie ; l’Empereur & l’Impératrice Reine Apostolique, qui n’y étoient pas, y vinrent dès qu’ils eurent appris la nouvelle, sans doute pour remercier Dieu. […] Cette nouvelle illiade a plus d’une fois occupé les Daciers du pays, pour deviner tous ces noms, la plupart barbares, comme les noms des peuples qui allerent au siége de Troyes, dont Homere fait le détail.

112. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VII. Autre suite de diversités curieuses. » pp. 173-202

L’affaire parut assoupie, une nouvelle piece a tout reveillé. […] Après s’être quelque temps embarrassés avec un air de surprise, ils se divisent en plusieurs pelotons ; chacun s’en va de son côté pour chercher une nouvelle terre. […] On vient de bâtir à Bordeaux une nouvelle salle de comédie sur les Glacis du Château-Trompette, & un Vauxhal sur le terrein de l’Archevêché.

113. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155

»  « Les Auteurs concourent à l’envi […] à donner une nouvelle énergie et un nouveau coloris à cette passion dangereuse [l’amour] ; et, depuis Molière et Corneille, on ne voit plus réussir au Théâtre que des Romans [...]. »dv Racine, Crébillon, Voltaire, la Grange, Regnard, Destouches, Piron, Gresset, Marivaux, Boissy, vous n’êtes que des faiseurs de Romans. […] Attendez que quelque Puissance téméraire et jalouse de la splendeur de cette nouvelle Sparte s’avise de l’attaquer, que de Leonidas à son service ! […] Encore un coup, ne jugeons qu’après l’expérience, et nous aurons bientôt une nouvelle Académie des Sciences, une autre de Poésie, une autre de Peinture fondées pour des Dames.

114. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95

La nouvelle pièce des Philosophes par M. […] voilà une mission nouvelle, inconnue à tous les siècles. […] Il s’étend beaucoup sur la gravité convenable au chant de l’Eglise, la manière respectueuse dont on doit l’exécuter, et les dangers d’une musique molle, efféminée, trop vive et légère, ordinaire à la musique profane, qu’il traite de nouvelle, c’est-à-dire peu connue de son temps.

115. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE I. Du sombre pathétique. » pp. 4-32

Il serait moins ridicule, si pour donner au théâtre une décoration nouvelle, on attachait aux coulisses les estampes si connues des exercices de la Trappe qu'on voit dans les boutiques, les galeries, les chambres des bourgeois, où une piété gothique n'a pas encore permis de substituer aux images de dévotion, pour l'édification publique, les figures de l'Arétin ou des contes de la Fontaine, qui parent si religieusement les cabinets des Acteurs et des Actrices, et ceux de leurs adorateurs. […] Il aurait pu s'y reconnaître ensuite : nouvelle inquiétude. […] Les Journaux, qui tous auraient dû s'élever contre cette pièce pour l'intérêt de la vertu, parmi tant d'éloges peu mérités dont ils la comblent, la donnent pour une heureuse découverte, et une nouvelle branche de l'art dramatique, qui en étend la sphère par un nouveau genre de pathétique qu'on appelle le sombre tragique, comme on a depuis peu imaginé le comique larmoyant.

116. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435

Cette nouvelle forme, qu’il s’agirait de donner au Théâtre-Ephébique, exigerait à la vérité plus de dépenses & une Troupe nombreuse : néanmoins des raisons assez fortes, & que je dirai plus bas, empêchent qu’on ne permette au Néomime d’aggrandir sa Salle : le même motif me porte à croire qu’il serait à propos que l’Ambigu-comique ne pût avoir ni Machines, ni un Orquestre complet : on le priverait de tout ce qui ne serait pas essenciel pour former la Jeunesse : j’opinerais même encore à ce que son Orquestre fût composé, comme son Théâtre, de jeunes Sujets, distingués par des talens déja supérieurs, qui de-là passeraient aux autres Spectacles, afin que tout le nouveau Théâtre devînt un Ecole, dont le Public serait le Professeur : ainsi lorsque la Représentation serait achevée, les jeunes Acteurs rangés dans la Salle de Répétition, seraient obligés d’écouter durant une demi-heure, les avis que les Spectateurs éclairés jugeraient à propos d’aller leur donner, & de recevoir également bien le blâme & la louange : & pour fournir au surcroît de dépense, les Places seraient à 3 l ; I. 1.16 f ; I 1.4 f ; & 12 f.

117. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68

Nous défendons aux Peuples dans toutes les Villes de notre Empire les divertissements des Théâtres, et du Cirque le Dimanche, qui est le premier jour de la semaine, le jour de la Naissance de notre Sauveur Jésus-Christ, le jour de l'Epiphanie, les jours de Pasques, et de la Pentecôte, tant qu'on porte les habits blancs, qui par leur blancheur, comme par des rayons célestes figurent la nouvelle lumière qu'on reçoit au Baptême; Comme aussi les jours qu'on célèbre, avec grande raison la mémoire du martyre des Apôtres, qui sont les Maîtres de tous les Chrétiens; afin que les fidèles occupent tout leur cœur et tout leur esprit au service de Dieu, et que s'il y a encore des personnes qui suivent l'impiété des Juifs, ou l'erreur et la folie des Païens, ils reconnaissent que le temps des prières est bien différent du temps du divertissement, et des plaisirs, et afin que nul ne s'imagine qu'il est obligé d'assister aux Spectacles, ou de les représenter à notre honneur, par la vénération et le respect qu'il doit à la Majesté Impériale, sans avoir même égard au culte qu'on doit à Dieu, de peur de nous offenser en faisant paraître moins d'affection envers nous, qu'il n'avait accoutumé de faire; Nous voulons que tout le monde soit persuadé que le plus grand honneur que nous puissions recevoir des hommes, est que toute la terre rende à Dieu tout-puissant la soumission, et le service qui est dû à sa grandeur.

118. (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -

Pour moi sitôt que j’appris par le Journal de Londres, la nouvelle de cette guerre littéraire, j’eus une impatiente curiosité de lire l’ouvrage qui l’avait causée : je l’attendis longtemps, et il me tomba enfin entre les mains par je ne sais quel hasard, et dans le temps que je n’y pensais plus.

119. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77

général du Spectacle est de renforcer le caractère national, d’augmenter les inclinations naturelles, et de donner une nouvelle énergie à toutes les passions.

120. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224

La premiere piece de cet auteur fit dans leur cœur une plaie profonde qui saigne encore, manet altâ mente repostum  ; la nouvelle piece l’a rouverte. […] Nicolet, nouvelle musique, tragédie bourgeoise, politique, romans, sermons & cætera, tout agite, rien n’intéresse, on parle du Turc à la Messe, & puis du Pape à l’Opéra. […] Le 22 décembre de la même année 1773, il se présenta à l’assemblée des comédiens, & se fit inscrire sur les registres pour la lecture d’une piece nouvelle ; il a vainement sollicité cette lecture pendant tout le cours de l’année 1774 ; il l’a demandée enfin par une lettre du 4 Mars, avec une troisieme piece. […] L’état & la discipline de la nouvelle Troupe furent réglés par différens arrêts du Conseil. […] Le samedi 11 mars, cet Auteur a lu à l’assemblée des Comédiens une piece nouvelle intitulée, les Courtisannes ou l’Ecole des Mœurs.

121. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328

Peu de mots Français sont susceptibles de roulades ; c’est une nouvelle preuve que notre chant est plus naturel, plus agréable que l’Italien(67). […] « Les Poètes doivent savoir que le passage de la déclamation à la musique ne peut être sauvé que par un accroissement dans la passion, ou dans l’intérêt, qui semble appeller de lui-même une èxpression nouvelle & plus éxagérée.

122. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12

Et sur le témoignage qu’il a rendu de lui-même, qu’il était envoyé pour donner aux hommes l’intelligence des mystères, il a commencé à se mettre en possession du titre et du ministère de prophète ; à établir le nouvel ordre des victimes ; à leur donner les règles de sa nouvelle théologie mystique ; enfin à débiter cet amas et ce mélange horrible de profanations et d’extravagances qui paraissent dans ses ouvrages. […] Enfin ils aiment à voir dissiper tout ce qu’on allègue pour la créance du fait de Jansénius, en le réduisant à l’espèce de celui d’Honoriusk : et au lieu que la répétition de cette histoire vous ennuie, ils voient avec plaisir qu’il n’y a qu’à la répéter pour faire évanouir le fantôme de la nouvelle hérésie toutes les fois qu’on le ramène.

123. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79

N’est-il pas ridicule qu’une décoration rongée de poussiere & presqu’en lambeaux, serve à une Pièce nouvelle, à laquelle elle n’a nul rapport ?

124. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430

C’est-là qu’à l’exemple des Prêtres & des Lévites de l’ancienne Loi, le Sacerdoce de la Loi nouvelle formait des Danses sacrées… Chaque Fête avait ses Hymnes & ses Danses ; les Prêtres, les Laïcs, tous les Fidèles dansaient pour honorer Dieu ; si l’on en croit même le témoignage de Scaliger, les Evêques ne furent nommés Præsules, dans la Langue Latine, de Præsilire (sauter devant, ou le premier) que parce qu’ils commençaient la Danse.

125. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

L’honneur règne sur le Théâtre ; il n’efféminera plus, il ne rendra plus fat, impertinent ; mais honnête, sensible, généreux, vertueux enfin : ces qualités ont plus d’éclat dans les Nobles que dans les autres hommes : ils seront d’autant moins déplacés sur la nouvelle Scène, que les Auteurs Dramatiques devront faire leurs Pièces de manière que, sans s’éloigner de la nature, ou plutôt en l’imitant de plus près, il ne s’y trouve rien qui ne soit convenable dans la bouche de tels Acteurs & de telles Actrices. […] Mais tous ces Auteurs appartiennent à la nouvelle Comédie. […] ) Celle que cultivèrent Plaute & Térence est la Comédie Grecque, ou la Comédie nouvelle. Distinguons donc : l’ancienne Comédie ne deshonorait pas à Rome ; elle n’eut que des Acteurs-citoyens : la Comédie nouvelle eut des Comédiens de profession, qui tous furent étrangers ou esclaves. […] Lorsque, dans la suite, on donna des Pièces instructives & sérieuses, ils durent n’y voir qu’une entreprise plus criminelle encore : Polyeucte, qui acquit au Théâtre la protection de Louis-le-Juste, ne méritera jamais d’être approuvé par le Ministre, dont le fonction est d’enseigner le dogme, & de célébrer les vertus des Saints : aussi la nouvelle Dramatique fut-elle frappée du même anathême que les Farces de Genie, auxquelles les Mystères ressemblaient assez.

126. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128

Cette réligion rend justice à l’Eglise mere, & maîtresse de toutes les autres, & la nouvelle liturgie, les nouveaux Breviaires introduits en France, diversifiés à l’infini, en sont une nouvelle démonstration, malgré tous les réproches qu’on fait au Breviaire, au Missel, au Rituel Romain, ils sont encore infiniment plus décens & plus pieux que ces nouvelles productions. […] On dressa un vaste théatre, dans la plaine d’Avila, le Clergé & la Magistrature y dressent leur siége, un peuple immense remplit le parterre, & des loges sans nombre, dressées tout au tour sur des échafauts, une mauvaise statue de bois, couverte des ornemens Royaux, fut élevée sur le théatre, représentant le Roi ; toute cette nouvelle Cour de Justice vient en cérémonie, se placer sur le théatre, & en passant salue le Roi, très-profondement.

127. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239

Egeon apporte la nouvelle de la mort du Roi Polybe ; et Œdipe en est étrangement surpris : Ibid. […] Quoiqu’il en soit ; Œdipe est presque hors de lui-même à la nouvelle de cette mort, et désire avec impatience d’en apprendre chaque particularité : « Afin que la tempête de sa joie croisse par degrés et s’élève enfin jusqu’aux étoiles. […] Ænée banni de sa patrie et cherchant à s’en acquérir une nouvelle, mouille l’ancre à Délos : Anius dans son plus magnifique appareil de Prêtre vient au-devant de lui, l’aborde gracieusement et lui prédit des choses avantageuses.

128. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48

Dégoûté du séjour d’Athenes, il alla mourir loin de sa Patrie, qui prit le deuil, quand elle apprit la nouvelle de sa mort, & redemanda sa cendre qui ne lui fut point accordée. […] La Comédie qui fut appellée nouvelle fut sans Chœurs.

129. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99

« Si les Représentations théâtrales sont utiles aux mœurs » ; voila la question qu’un certain Auteur nommé Cicéron 1, a, dit-on, jadis décidée à leur desavantage ; & qu’un homme plus connu des femmes par la Nouvelle Héloïse & le Devin de Village, décide bien plus sévèrement encore : puisqu’il prétend qu’elles sont pernicieuses ; destructives pour les bonnes mœurs & pour notre vertu 2. […] Mais, diront les Misomimes, prétendez-vous que des Baladins… Je ne veux rien qui soit contraire à la plus exacte décence : j’ai prévu vos objections ; elles m’ont paru si fortes, que je n’ai pas cru qu’on pût les lever autrement, qu’en traçant une route toute nouvelle.

130. (1758) Réponse pour M. le Chevalier de ***, à la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles [Essais sur divers sujets par M. de C***] « Réponse pour M. le Chevalier de***, A la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles. » pp. 128-142

Qui ne seroit sensible au sort de cette infortunée, qui, loin d’éprouver la tranquillité qu’on lui avoit promise dans une nouvelle religion, est en proie aux plus grands des malheurs ?

131. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62

Ils auroient tout au plus, dans des productions toujours médiocres, conservé des morceaux dont la perte nous auroit coûté plus de régrets, parce que les débris d’une grande fortune ajoutent une nouvelle amertume à son ressouvenir.

132. (1768) Des Grands dans la Capitale [Des Causes du bonheur public] « Des Grands dans la Capitale. » pp. 354-367

S’alliant à leur sang, il cache sa confusion par cette nouvelle gloire & fait disparoître la différence entre l’éclat de l’or, & celui de la grandeur véritable.

133. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IX. Du Dialogue. » pp. 320-335

Nous l’introduisons dans presque tous nos Romans ; par ce moyen l’action se ranime ; les Personnages prennent une nouvelle vie.

134. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre II. De la Comedie. » pp. 163-177

Je ne doute point que les Comediens mesme ny trouvassent aussi mieux leur compte, si apres huit ou dix representations d’une Piece nouvelle, ils reprenoient leurs autres Pieces à tour de Roole, sans en doubler le Jeu, hors dans les occasions particulieres, comme d’indisposition de quelque Camarade, ou pour satisfaire au desir de quelque Curieux & de quelque personne de qualité.

135. (1664) Traité contre les danses et les comédies « INSTRUCTION, et avis charitable sur le sujet des Danses. » pp. 177-198

Les filles vont à la danse pour s’y donner de la vogue ; mais c’est en effet pour y recevoir de l’infamie : c’est dans ces rencontres que les yeux s’y trouvent aussi libres que les mains, les paroles à double entente s’y font entendre distinctement ; la confusion de la compagnie y laisse dire beaucoup de choses que la retenue ne permettrait pas ailleurs : les attouchements qu’on croit illicites en d’autres occasions, semblent devenir ici nécessaires : la foule favorise l’effronterie des plus mal intentionnés ; d’ailleurs la nuit qu’on choisit ordinairement pour les danses, comme étant l’ennemie de la pudeur, et la confidente des crimes, donne du courage aux plus timides pour exécuter hardiment leurs plus pernicieux desseins : c’est ainsi qu’on donne une nouvelle carrière au libertinage, et qu’on fait passer le crime en recréation.

136. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812

Celui qui y fait le personnage d’Athée s’y moque de Dieu ouvertement, et son fripon de Valet qui fait semblant d’y prendre le parti de la Religion et de défendre la vertu, s’en acquitte d’une manière si impertinente et si badine, que tous ses discours sont une nouvelle dérision.

137. (1825) Des Comédiens et du Clergé « article » pp. 60-68

Quant à la législation civile elle a été remplacée sur ce point comme sur tant d’autres par une législation nouvelle, attendu que ce qui convient dans un temps ne convient pas dans un autre.

138. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40

Les apologistes du spectacle, qui ont voulu mettre quelques différences entre l’ancienne & la nouvelle comédie, à raison de l’ancienne grossiéreté du langage, n’en ont jamais mis, ni pu mettre sur la peinture, qui fut toujours semblable, puisqu’on n’y a jamais représenté que les mêmes choses. […] Chaque actrice est une nouvelle Flore, qui s’en donne les couleurs, en étale l’indécence, & en imite les désordres. […] Tout le reste est canonique dans la nouvelle liturgie, & sanctifié dans l’estampe de la Charité, (à la tête du bréviaire,) allaitant des enfans nuds, & laissant voir la source où ils vont succer la liqueur vivifiante : Venus en pagne, c’est la Sagesse.

139. (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152

Et ne vaut-il pas mieux introduire Achille galant et passionné, tel qu’il est dans la nouvelle Iphigénie dont nous parlions au commencement de cet Entretien ? […] Je lui conseillerais encore moins de commencer par un sujet où il n’y aurait point d’amour, ou par le nom d’un Martyr ; ce ne serait pas le moyen de faire un grand fracas, et on serait fort étonné de voir une conduite de Tragédie si nouvelle. […] Ces Auteurs qui ont entrepris, à ce qu’on dit, de faire paraître une nouvelle Iphigénie, incomparablement plus belle que celle que nous avons vueao ; ces Auteurs, dis-je, seraient gens à profiter de vos avis, car on dit qu’ils ne négligent rien pour effacer la gloire de l’Auteur de cette Pièce.

140. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

A cela Bossuet répond, car l’objection n’est pas nouvelle : « Il faudra donc que nous passions pour honnêtes les impiétés et les infamies dont sont pleines les comédies de Molière ». […] Elle le verra, non plus dans les hommes à qui le monde permet tout, mais dans une fille qu’on montre comme modeste, comme pudique, comme vertueuse, en un mot, dans une héroïne ; et cet aveu dont on rougit dans le secret est jugé digne d’être révélé au public, et d’emporter comme une nouvelle merveille l’applaudissement de tout le théâtre ».

141. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200

Nouvelle preuve de la bizarrerie et de l'inconséquence des hommes. […] « 30.° Quel plus beau spectacle que l'avènement du Seigneur triomphant, la joie des Anges, la résurrection des Saints, le règne des Justes, la nouvelle Jérusalem, ce dernier et perpétuel jour du jugement, si peu attendu, si méprisé, lorsque ce monde si ancien et tant de fois renouvelé sera consumé par le feu !

142. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Or, comme en toutes choses, c’est toujours le premier pas qui décide, les nombreux Auteurs qui succéderent aux premiers qui leur avaient si lâchement ouvert cette nouvelle carriere, voulurent à l’envi les uns des autres, renchérir sur les platitudes, & reculer les bornes de la Licence ; ils n’y réussirent que trop. […] ils volent rapidement à une nouvelle victoire ; ont-ils échoué ? […] Il est inutile de m’arrêter à peindre tout le ridicule, toute la gaucherie de cette nouvelle Troupaille ; je me contente d’observer que son voisinage perfide a presqu’entierement perdu les mœurs des Paysans & des Paysannes de huit à dix Villages. […] Il est étonnant, dit un Ecrivain de beaucoup d’espritL’Auteur du Bacha de Bude, nouvelle. […] L’Auteur du Bacha de Bude, nouvelle.

143. (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379

Dans une nouvelle édition, Paris 1767, on a mis à la suite, un petit Traité sur les moyens de rendre la Comédie utile aux mœurs.

144. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE III. En quoi consiste le Plaisir de la Tragédie, & de la grande émotion que causoient les Tragédies Grecques. » pp. 49-62

Les Furies, dans Eschyle se regardent comme de très-anciennes Divinités, & méprisent Apollon & Minerve, comme Divinités de nouvelle création.

145. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

On en avoit des exemples tout recents dans celles des statues de Louis XV, dans la place de Reims, & dans la nouvelle place, au bout des Tuileries. […] après ce sacrifice dont le parfum flattoit l’odorat de la nouvelle Divinité ; elle lui met de sa main charmante, accoutumée à porter tant de sceptres, une couronne de laurier sur la tête, alors tous les violons, violes, violoncelles, flutes, haubois, flageolet, fifres, trompettes, timballes font rétentir les airs, tous se prosterne aux pieds de la statue, & de toute part on s’écrie vive le grand, l’immortel, le divin Voltaire.

146. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160

On en trouvera une nouvelle démonstration dans le cours complet de galanterie, composé de plus de deux cens opéra, où l’on ne présente, n’enseigne, ne conseille autre chose que la passion, dans tous les points de vûe imaginables. […] Cette idée, prise de la fable de Promethée, n’est pas nouvelle sur le théatre.

147. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

Les honnêtes gens n’envient point aux Comédiens une pareille fortune, ils n’y découvrent que de nouvelles preuves et une nouvelle raison de roture. […] C’est par elle que le calvinisme s’introduisit dans le Béarn et pensa s’introduire à la Cour de France, où par ses intrigues François I, son frère, qui l’aimait beaucoup, fut sur le point d’attirer Mélanchthon dans le royaume, et d’embrasser la nouvelle doctrine.

148. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54

Voilà une chambre tournellei de nouvelle création, la Clairon, le Kain, revêtus d'un office de Conseiller. […] L'Auteur de la nouvelle Héloïse conclut son roman singulier par cette pensée très vraie pour quiconque mérite d'en sentir la vérité. « Je ne saurais concevoir quel plaisir on peut prendre à imaginer, à composer, à jouer le personnage d'un scélérat, à se mettre à sa place, et à lui prêter l'éclat le plus imposant.

149. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107

Je puis vous assurer qu'au lieu d'y voir répandre des larmes, on entendit parmi ceux qui étaient instruits du secret de l'éclipse, des éclats de rire immodérés, qui ne ne marquaient pas assurément de sensibilité douloureuse pour la nouvelle Glicerion. […] Mais est-ce à des mondains, à des pécheurs, à des âmes faibles, qui n'y cherchent que l'amusement et le plaisir, à irriter, à appeler des ennemis toujours vainqueurs, toujours puissants, pour se livrer à leur discrétion et leur donner une nouvelle force, à s'exposer sans défense à leurs coups, à aider la main qui les porte ?

150. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112

(les Evêques) Jadis Pasteurs ou soi-disans,             Pour le monde brûlans de zelle             De la Cour rarement absens,             Alloient de ruelle en ruelle             L’amour au beau sexe prêchant             Et la charité fraternelle,             Tandis que leur troupeau fidelle             En liberté couroit les champs,             Et se paissoit d’herbe nouvelle,             Sans craindre des loups ravissans. […] Tout succès n’est que chance, toute vogue n’est que mode ; la frivolité & l’inconstance ne s’attachent à rien, & l’espece de servitude où l’arrangement & l’annonce semblent les mettre, est une nouvelle raison de briser ses fers. […] Le troc se fit, le grand Corneille s’ajusta de son mieux pour travailler sur cette nouvelle table.

151. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192

Ce grand mobile monte & met en mouvement tous les ressorts de son ame, comme une piece nouvelle entre les poëtes, une découverte entre les savans, la paix ou la guerre entre les nouvelistes. Un visage bien paré, n’est-il pas une piece de poëtes, un vrai drame, une nouvelle mode ? […] Nouvelle source de dépense qui ébranle les plus grandes fortunes.

152. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « Avertissement de l’Éditeur, En forme de Table des Matières. » pp. 7-16

On ne demande que trois ans pour tous ces ouvrages : les Comédiens-Français occuperont durant tout le temps qui doit s’écouler jusqu’à la confection de la nouvelle Salle, le Théâtre des Tuileries que l’Opéra vient de quitter.

153. (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292

[NDE] Il est l'auteur de la Satire nouvelle contre les femmes, imitée de Juvénal et des Satires nouvelles sur l'esclavage des passions et sur l'éducation des enfants (1698) d.

154. (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14

Telle dans ces jardins d’où l’œil au loin découvre, On voit dans le Printemps la Vénus de nos jours, Sous un berceau de myrthe assembler les Amours, Pour surprendre Zéphire au lever de l’aurore, Sur le sein d’une fleur, qu’il vient de faire éclore ; Les Grâces et les Ris accompagnent ses pas ; La fraîcheur du matin ajoute à ses appâts ; La Nature sourit en la voyant si belle, Et Zéphire la prend pour une fleur nouvelle ; Mais où court mon esprit ?

155. (1802) Sur les spectacles « FUITE DES MUSES ET DU BON GOUT : Peut-on compter sur leur retour ? » pp. 3-11

Je n’examinerai point quelle peut être (sous le rapport de l’art) cette nouvelle direction, qui confond les genres et qui imprime aux récits les plus véridiques les formes romanesques. » Décade.

156. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158

Il se sent pénétrer d’une nouvelle ardeur.

157. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57

Le roi, qui fait tant de choses avantageuses pour la religion, comme il l’avoue lui-même, ce monarque qui occupe tous ses soins pour la maintenir, ce prince sous qui l’on peut dire avec assurance que l’hérésie est aux abois et qu’elle tire continuellement à la fin, ce grand roi qui n’a point donné de relâche ni de trêve à l’impiété, qui l’a poursuivie partout et ne lui a laissé aucun lieu de retraite, vient enfin de connaître que Molière est vraiment diabolique, que diabolique est son cerveaul, et que c’est un diable incarné ; et, pour le punir comme il le mérite, il vient d’ajouter une nouvelle pension à celle qu’il lui faisait l’honneur de lui donner comme auteur, lui ayant donné cette seconde, et à toute sa troupe, comme à ses comédiens.

158. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14

On continua à jouer des aventures, en déguisant les noms des personnes ; et, comme la ressemblance y était ménagée de manière qu’on pût aisément y reconnaître ceux que l’on jouait, il fallut une nouvelle loi pour défendre de faire la satire personnelle des citoyens.

159. (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194

Il y a un autre grand obstacle à l’exécution de ce projet, c’est que l’Auteur qui serait capable de perfectionner une des plus belles pièces de Molière est capable d’en faire lui-même une nouvelle qui sera bonne, mais moins bonne que celle de Molière perfectionnée, et que pouvant se donner le titre d’inventeur il ne se contentera pas du titre de Perfectionneur, à moins que par une récompense honorable et utile telle que serait un prix proposé, il ne soit dédommagé par une pension du sacrifice qu’il fait au public, de donner son temps et son talent à perfectionner l’ouvrage d’autrui et à préférer ainsi l’utilité publique à sa réputation particulière.

160. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

La nouvelle Mariée en deuil. p. 36. […] Socrate alors instruit son disciple Strepsiade d’une nouvelle Religion et lui déclare qu’il ne reconnaît point les Dieux suivant la notion commune. […] Helen. 277 La nouvelle Mariée en deuil. p. 36.

161. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43

Rousseau avait écrit sur le théâtre, il dit entre autres : « L’effet du théâtre est de donner une nouvelle énergie à toutes les passions… Tout est mauvais et pernicieux dans la comédie. […] Ces principes de corruption reçoivent une nouvelle force des spectacles publics, où les pères et les mères ont l’imprudence de conduire leurs enfans de l’un et de l’autre sexe.

162. (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217

Est-ce dans l’Ecriture ancienne ou dans la nouvelle ? […] Ce seroit, en vérité, dans le Christianisme chose bien nouvelle, qu’on nous montrât les auteurs, les acteurs & les partisans du spectacle de venus les plus vertueux & les plus Chrétiens d’entre nous.

163. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

Une Actrice peut & doit dire son sentiment quand on examine une piece nouvelle ; mais communément elle n’est occupée que de sa parure, de ses intrigues & de son plaisir. […] Un riche Marchand, député par le Corps des Commerçans, a proposé au gouvernement cette nouvelle branche de commerce, & a offert de fournir la marchandise à juste prix.

164. (1789) Lettre à un père de famille. Sur les petits spectacles de Paris pp. 3-46

Madame Prud’homme présente au nouvel époux, une petite fille, fruit des amours précoces de la nouvelle mariée ; il se fâche et finit par s’appaiser. […] L’histoire nous apprend, en rougissant, que l’affreux Tibère faisoit servir l’enfance même à ses plaisirs ; mais ce n’étoit pas le crime de Rome entière ; il n’y avoit point à Rome de rendez-vous autorisés, de lieux privilégiés, de foires où l’on exposât cette nouvelle marchandise bien parée, arrangée avec art, où le riche libertin et le viellard dégoûté vinssent acheter à ses parens l’innocence d’une fille de dix à onze ans.

165. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

Nouvelle matière à réflexion : voilà, me dis-je encore, un effet de la maudite influence ! […] Aboli en 1791, le système des privilèges a été réinstauré, sous une nouvelle forme par Napoléon Ier, en 1806-1807, par des décrets qui limitent le nombre des salles de théâtre à Paris et en province.

166. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203

Belle nouvelle pour lui, qui voit depuis une demie heure les révoltés dans ce même Palais !

167. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85

De même que le Peintre n’applique ses couleurs qu’après avoir dessiné son sujet, auquel il donne, par elles, une nouvelle forme.

168. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77

Lorsque les Villes se furent formées ; quand ceux qui s’y étaient rassemblés eurent fait connaissance avec leur nouvelle façon de vivre ; ils établirent des jours de réjouissances.

169. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132

« Or, avec des inclinations si déréglées que les nôtres, quel peut être l’effet des spectacles, si ce n’est de les réaliser en nous et de leur donner une nouvelle force ?

170. (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162

Il nous restait à mêler un peu d’amour dans la nouvelle Tragédie, pour nous ôter mieux ces noires idées que nous laissait l’ancienne par la superstition et par la terreur.

171. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318

Il leur semble, dis-je, que pour faire ou choisir un Sujet, ils n’ont qu’à detacher quelque trait de la vieille Fable, quelque poinct de l’histoire moderne, où quelque nouvelle bizarrerie de leur imagination, de les distribuer en quelques entrées, de les soustenir ou revêtir de quelques visions extravagantes, & enfin de les enrichir aux dépens du Prince. […] L’honneste-homme doit tourner tous ses regards de ce costé-là, s’y adoner tout entier, sans divertir sa pensée à aucun autre amusement, qu’autant que par ce relâche, il peut l’y ramener avec plus de force, & avec une nouvelle application. […] Il est beau de voir bien & prestement executer un commandement à un bataillon : mais il y a double beauté à le voir marcher dans sa nouvelle disposition. […] Il y a encore une maniere aussi nouvelle que hardie, d’enter une poutre l’une dans l’autre, & de confier aux deux sur quelque longueur que ce soit toute sorte de pesanteur, & de Machine.

172. (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387

Mais ce n’est pas ici le lieu de faire la censure de la Tragédie ; il s’agit de découvrir l’origine du plaisir que nous y goûtons, & non pas de réfuter ce que l’on dit pour justifier ce plaisir : je veux même essayer de me réconcilier en quelque maniere avec les Poëtes Tragiques ; & pour épuiser tout ce qui regarde la satisfaction que notre ame trouve à être émûe par des sentiments intéressants, je conviendrai volontiers avec eux, que si la Tragédie nous plaît parce qu’elle excite en nous le mouvement des passions, elle nous plaît aussi, parce qu’elle y présente des images de vertu ; & je découvrirai dans cette réflexion une nouvelle source du goût que l’on a pour ce genre de Poësie. […] J’y découvre encore une nouvelle source d’un plaisir plus fin & plus spirituel, qui n’est bien connu que des Spectateurs capables de réflexion, mais qui ne laisse pas de se faire sentir à ceux même qui réfléchissent le moins, & qui les affecte toujours quoiqu’ils n’en sçachent peutêtre pas la cause ; je veux parler ici de ce qu’on appelle dans la Peinture l’effet du tout ensemble, ou de la composition & de l’ordonnance du Tableau. […] Cette réflexion est une nouvelle preuve de ce que je disois il n’y a pas long-temps, que l’homme a souvent des goûts contraires qui ont chacun leur genre de volupté, & que l’adresse du Poëte consiste à les satisfaire tous également.

173. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155

Elle ne portoit jamais deux fois la même robe, il lui en falloit chaque jour une nouvelle des plus superbes ; elle donnoit la vieille à ses femmes. 365 robes par an, toutes très-riches, étoient une dépense que son mari faisoit par complaisance pour sa femme, & pour la Reine de France sa mere, mais que le Trésorier du Roi calculoit soigneusement dans ses comptes. […] Elle inventoit toujours quelque nouvelle danse ou quelque beau ballet (c’étoit un Vestris). […] Elle s’habilloit toujours superbement, & avoit toujours quelque nouvelle & gentille invention.

174. (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171

*** Le Comte en étoit là, lorsque son valet de chambre lui apporta une brochure toute nouvelle, intitulée : Réflexions morales, politiques, historiques & littéraires sur le Théâtre, en 5 vol.

175. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140

Mais il est un autre tribunal qui n’a rien que de risible, qu’on peut appeller la Parodie du Palais, quoique les auteurs qui y vont humblement plaider leur cause ne le redoutent pas moins, que le prévenu, sur la scellette, redoute l’arrêt de la Tournelle ; c’est le tribunal des Comédiens, où l’on juge souverainement de la vie poétique, de l’honneur dramatique ; & du profit de la représentation d’un poëte qui présente une piece nouvelle ; l’un des grands abus du théatre ; c’est l’empire souverain qu’on a laissé prendre aux comédiens, sur les auteurs & sur les piéces.

176. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192

On aura de la peine à me croire ; mais ce n’est que par défaut de vertu que cette vérité paroît nouvelle & peu croyable.

177. (1705) Pour le Vendredy de la Semaine de la Passion. Sur le petit nombre des Elûs. Troisiéme partie [extrait] [Sermons sur les Evangiles du Carême] pp. 244-263

où vous ne donniés à vos sens que le triste ; mais solide plaisir de la mortification, où vôtre esprit ne s’occupoit que des choses du Ciel, où vôtre bouche ne prononçoit que des protestations d’une nouvelle fidelité, où vôtre voix ne servoit qu’à entonner des Cantiques sacrés, où l’on ne mangeoit que pour vivre, où l’on ne faisoit ensemble quelques repas sobres & mediocres, que pour serrer plus étroitement les nœuds sacrés d’une commune charité, où l’on ne parloit que de souffrances, que d’austerités, que de pénitence, où l’on s’entrexhortoit au martire, où l’on se préparoit à la mort par la pieuse lecture des consolantes verités de l’Ecriture, ou par la meditation des souffrances de Jesus-Christ.

178. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335

Cet Etranger qui est venu dans l’intention de lui apporter une heureuse nouvelle, est cause que l’affreux mystere se dévoile, & que quand le vieux Domestique de Laïus, qu’Œdippe fait venir & force à parler, s’écrie, O terrible secret que je vais révéler !

179. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre I. Que les Spectacles des Anciens ont fait partie de la Religion Païenne. » pp. 2-35

et Albinus firent les Jeux Romains, une pièce de bois tomba sur la Statue de la Déesse Pollentia qui fut renversée par terre, et le Sénat craignant que ce ne fût un présage de quelque grand malheur, ordonna que la célébration des Jeux durerait un jour [de] plus qu'à l'ordinaire, que l'on remettrait deux Statues de cette Déesse au lieu d'une, et que la nouvelle serait toute dorée.

180. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224

« Le goût du Vin, dites-vous, n’est pas un crime. »fv La maxime est nouvelle.

181. (1579) De l’Imposture et Tromperie « Livre premier. Des jeux et autres observations séculières retenues de l’ancien Paganisme. Chapitre 22. » pp. 101-107

[NDE] Jour de fête lors de la nouvelle lune, célébré en Egypte, en Grèce et à Rome, mais aussi en Judée.

182. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265

Au surplus, on ne peut pas démêler quel obstacle l’amour de la Reine apporte à la nouvelle passion du Comte : et tout cela jette une telle indifférence sur la situation du Comte d’Essex, qu’on est indécis, si on doit plutôt le plaindre que le blâmer.

183. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Résumé et moyens de réformation. » pp. 105-200

on pourrait citer bien des exemples d’hommes généreux qui ont pris spontanément la défense personnelle du faible opprimé : je n’ai donc qu’à faire le vœu que ce dévouement soit encouragé tant sous l’ancienne que sous cette nouvelle forme, qui n’entraînerait point une plus grande responsabilité que l’autre, et qui attesterait mieux le courage des auteurs et la sincérité de leur zèle que les imprudences accoutumées rendent si douteux qu’on est quelquefois forcé de croire que les uns sont au moins indifférents aux désordres qu’ils combattent, et que les autres seraient fâchés qu’ils manquassent à leur verve ou à leur ambition. […] C’est dans cet ouvrage où, pour appuyer la nécessité du remède que j’y invoque, je prouve par des raisons et par des faits que dans un temps ordinaire, à l’âge de notre société, au degré d’avancement où en sont maintenant les arts, les métiers et le luxe (à moins qu’il ne s’agisse d’introduire chez nous quelque branche essentielle d’industrie, que nous aurions encore à envier raisonnablement à l’étranger), les établissements nouveaux, surtout les grands et ambitieux que la cupidité attache aux corps des anciens, ne sont que des superfétations voraces qui en tirent les sucs, qui détournent la sève industrielle de ses voies ordinaires, entravent la progression naturelle et la plus juste distribution de l’industrie, lesquelles s’effectuent le mieux possible par la succession constante et régulière des maîtres et des établissements particuliers de tous les genres qui, d’ailleurs, réunissent dans leurs nombreuses communautés respectives, et au plus haut degré actuellement, tous les principes, tous les motifs et moyens de l’émulation souvent prétextée dans les fréquents projets de ces accaparements d’industrie ; accaparements encore facilités, pour le malheur des dernières classes, (la déplorable situation actuelle du peuple anglais en fournit une nouvelle preuve incontestable), par la multiplication sans bornes des machines, ou bras de bois, qui paralysent funestement ceux des hommes ; ce que je crois y avoir bien démontré aussi.

184. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71

Sans entrer dans la raison des ces deux partis contraires, je voudrois les juger sur les progrès que la nation a fait dans la vertu depuis 25 ans que Voltaire, leur oracle, s’est avisé d’indiquer la nouvelle école dans les vieux jeux de paume, devenus, des salles de spectacle. […] Voici des loteries d’une nouvelle espere ; l’opéra a besoin de quatre cens mille livres, il fait pour les avoir une lotterie où chaque billet gagnera non de l’argent ou des bijoux ; mais un prix fort léger ; des billets d’entrée au spectacle, c’est payer d’avance, comme dans la souscription des livres ; la mort, les maladies, les voyages, les affaires qui empêcheront d’y venir, autant de billets perdus, & c’en est bien la moitié, c’est manger son revenu d’avance, aux dépens des successeurs, qui représenteront gratts si tous les billets sont remplis.

185. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

Pour vous élever dans une extrême délicatesse, vous voulez des robes dorées, vous portez des bagues, des diamans du prix, des colliers de perles, les gros pendans d’oreilles, vous frisez, vous poudrez, vous embaumez vos cheveux : Vultis odoratos politu variare capillis  ; il est vrai que vous n’en faites pas plus que les hommes, il en est de si effeminés, de si enivrés de leur parute, qu’une nouvelle mariée n’y peut rien ajouter ; cum comptos habeant sæcula nostra viros & vix ad cultus nupta quod addat habet . […] Le plus habile coloriste, travaillât-il sur vos joues, comme sur une toile tende sur le chevalet, le coloris ne rendra jamais les vraies couleurs, que l’âge, l’artifice, l’infirmité, la volupté ont ternies ; & plus fragiles que celles d’un tableau, qui le conserve les années entieres, ces couleurs seront ternies dans un instant, & laisseront des tristes traces qui vous défigurent, & mettent au grand jour votre ancienne & votre nouvelle laideur.

186. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175

Notre divin Lafontaine, (sachons en quoi consiste cette Divinité nouvelle, pour lui dresser des Autels,) a fait des contes ; la posterité n’oubliera jamais Joconde, l’Oraison de St. […] Dorat vient d’en donner un second qui ne vaut pas mieux, ou plutôt une nouvelle Edition où il y à inséré quelque piece fugitive composé depuis, il est intitulé, mes Torts, ou nouveau Mêlange de Poésie pour servir de suite à mes fantaisies.

187. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167

Cette disposition criminelle ne fait que s’accroître durant tout l’exercice ; elle subsiste après qu’il est fini, par le souvenir qu’on en conserve ; le projet, les arrangemens pour une fête nouvelle, les loix même de la danse en présentent les plus riantes avenues, & engagent à tout ; la modestie y est déplacée, l’austère retenue en est bannie, la sévérité, la gravité ridicules. […] Mais non, vous n’êtes pas Religieux, votre conduite ne le dit que trop : nouvelle raison de veiller sur vous-même ; l’habit religieux répand plus d’indécence sur ces excès, mais n’en augmente pas, en diminue même le danger.

188. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168

LE Sieur Durosoi, Citoyen de Toulouse, après avoir cueilli dans sa nouvelle patrie plus de ronces que de lauriers, malgré ses brillantes Annales, son Richard III, la dédicace des trois Roses, son panégyrique de l’Académie de Peinture, dont nous avons parlé, a cru se faire un nom à Paris, en faisant paroître Henri IV sur le Théatre d’Arlequin, par un drame lyrique, la Bataille d’Ivri ou la Réduction de Paris, en prose, mêlé de vers & d’ariettes, espece de poëme nouvelle aux Italiens. […] Pendant tout ce temps le théatre demeure vuide, comme si tout le monde étoit allé se battre ; la scène ensuite est dans le silence, comme si l’on attendoit la nouvelle de l’évenement du combat.

189. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202

Un autre trait qui n’est pas moins singulier, c’est l’opposition de l’ancienne Académie avec la nouvelle, de l’éloge de Moliere proposé, couronné 100 ans après sa mort, avec la condamnation qui en fut faite de son vivant par les Académiciens les plus respectables, l’honneur de leur Corps, qui l’ont vu & connu, & vécu à la Cour comme lui. […] Ce n’est pas une gloire, elle ne peut appartenir qu’à la vertu ; c’est une nouvelle infamie ajoutée à l’infamie légale qui la mérite. […] Ce dévot Orateur, ce grand peintre de la dévotion, termine son nouvel Evangile par une priere aussi sublime que lui, que l’Académie a sans doute récitée fort dévotement, & que réciteroient aussi dévotement qu’elle les dévots de la nouvelle philosophie.

190. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Fagan, connu par plusieurs Pièces de Théâtre qui ont réussi, (pour annoncer ses talents, il suffit de nommer la Pupille, cette Pièce toujours nouvelle pour les Spectateurs, et adoptée par tous les Théâtres de la France) vient à la qualité d’Auteur de joindre celle d’Apologiste3. […] Pourquoi s’est-il obstiné à trouver favorables à son parti tant d’anciens Docteurs qu’il cite, comme Saint Thomas d’Aquin, Saint François de Sales, Saint Charles Borromée, qui n’avaient aucune connaissance de la nouvelle ? […] Il est vrai qu’il faudrait plus d’art ; mais les talents en brilleraient davantage ; ce serait une nouvelle carrière ouverte aux Auteurs, qui en auraient plus d’occasions de se signaler. […] Et qu’en l’année 1701, à l’occasion du grand Jubilé, les Comédiens ayant encore prétendu être absous sans restriction ; et MM. les Curés de Paris ayant tenu ferme, ils s’avisèrent de présenter une nouvelle Requête au Pape Clément X, dans laquelle rien ne fut oublié ; et que ce Pape ayant fait examiner la Requête, elle fut rejetée, et la discipline des Curés confirmée.

191. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Suite du Clergé Comédien, » pp. 52-67

Nouvelle lâcheté qui le fait passer tour à tour de l’erreur à la vérité & de la vérité à l’erreur, & le rend infiniment plus méprisable, par son hypocrisie, sa foiblesse & ses sacriléges.

192. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182

On n’apréhende point d’être mis au rang des plagiaires, quand on donne au Hèros d’une Pièce nouvelle, les mêmes passions qui ont déja servi de matière à cent Tragédies : il suffit que le Héros qu’on fait agir soit d’un pays éloigné du Prince dont il imite les mœurs, & qu’il s’exprime différemment.

193. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106

Quel sera l'éclat de la nouvelle Cité de Jérusalem ?

194. (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16

On n’entreprend point un travail en tant que travail, et cela est tellement vrai que l’homme ne peut pas longtemps agir, en quelque condition qu’il se rencontre, sans être diverti et récréé par une nouvelle délectation.

195. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IX. Des entreprises de la puissance spirituelle ecclésiastique, contre la puissance temporelle séculière. » pp. 149-173

Cette société ambitieuse et sans cesse agissante a tout osé, car elle a renversé de fond en comble la religion chrétienne pour y substituer une nouvelle religion de son invention, une religion jésuitique, mais infâme, car leurs maximes favorites sont, que la religion ne peut se soutenir et triompher, que par le pouvoir absolu et les richesses, que par la force, la terreur et les supplices, et enfin, que par les crimes les plus odieux, en soutenant que ces crimes deviennent des vertus, lorsqu’étant commis avec une direction d’intention, ils ont pour but l’intérêt de la religion et de la gloire de Dieu.

196. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162

Le Seigneur Algarotti, dans ses lettres, dit aussi justement que plaisamment, pour peindre les nations de l'Europe : « On parlait de guerre dans l'ancienne Rome, on parle de religion dans la nouvelle, de commerce à Cadix, de politique à Londres, de comédie et de romans à Paris.

197. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65

« Il s’ensuit de ces premières observations, que l’effet général du Spectacle est de renforcer le caractère national, d’augmenter les inclinations naturelles, et de donner une nouvelle énergie à toutes les passions.

198. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Ces principes de corruption reçoivent une nouvelle force des Spectacles publics où les pères et les mères ont l’imprudence de conduire leurs enfants de l’un et de l’autre sexe. […] « L’art du Théâtre ne consiste plus qu’à donner une nouvelle énergie et un nouveau coloris à cette passion.

199. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

Ce seroit un acte de bienfaisance de la nouvelle philosophie, ce seroit l’Enciclopedie gravée du Théatre. […] La députation de douze Etudians est une nouvelle scene, comme celle du Muphti dans le Bourgeois Gentilhomme.

200. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

La Rosiere de Salenci, piece nouvelle, prise d’un usage utile aux bonnes mœurs, pourroit servir à l’instruction de la jeunesse ; mais le theatre empoisonne tout. […] On est allé plus loin, en 1774 M. de P… dans une nouvelle comédie sur le même sujet, a totalement dénaturé la Rosiere, en faisant couronner une amoureuse sans décence, une libertine, une folle, qui ne mérite que le mépris.

201. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212

Quelle nouvelle abomination quand ce sont des Ecclésiastiques, de senioribus Israël. […] Cet Editeur n’annonce pas le retranchement des obscénités sans nombre qui y sont répandues, comme son Traducteur, Mr. de Marivaux, l’avoit promis, Arioste paroit avec toute sa difformité, & prépare les voies à quelque nouvelle traduction plus fidele, c’est-à-dire, plus licencieuse.

202. (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42

On avoit lieu de croire que les comédiens, devenus citoyens actifs, électeurs et éligibles, élevés pour la plupart aux grandes militaires dans les bataillons de leurs districts, et ayant coopéré eux-mêmes par leur constance, leur assiduité, leur zele et leur courage à la révolution, qui nous a rendus libres, ne prétendroient pas jouir des bienfaits de la nouvelle constitution, et conserver les priviléges exclusifs, qui leur ont été accordés sous l’ancien régime. […] J’examine seulement quel doit être le théâtre dans notre nouvelle constitution, et quelle est l’espece de liberté qui lui convient.

203. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

Et, comme la ressemblance y étoit ménagée, de maniere qu’on pût aisément y reconnoître ceux que l’on jouoit, il fallut une nouvelle loi pour défendre de faire la satyre personnelle des Citoyens. Il ne fut plus permis que de faire la satyre générale de la vie & des mœurs ; & ce fut ce qu’on appella la Comédie nouvelle, où Aphile & Menandre furent célebres. […] Dans la préface de la nouvelle Héloïse.

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