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104. (2019) Haine du théâtre: Bibliographie France (traités, pamphlets, documents, etc.)

Monseigneur l’Archevêque de Rouen, primat de Normandie, pour le rétablissement de la discipline ecclésiastique. […] Schynckele, Dissertation épistolaire sur la Comedie par un Ecclésiastique, 1744 • Schynckele, Henricus (1708-1785 ; SJ) : Dissertation épistolaire sur la Comedie par un Ecclésiastique, Bruges, Pierre Vande Cappelle, s. d. [1744], 42 p. […] Elle l’est encore plus aux Ecclésiastiques. […] Qu’il n’est pas permis aux Ecclésiastiques d’y aller, non plus que d’assister aux farces, bouffonneries et autres Marionnettes […] », p. 299-346. […] Valbelle d’Oraison, Représentations aux puissances ecclésiastiques, 1757 • Valbelle d’Oraison, Joseph-Alphonse-Omer de (1729-1778 ; comte de Tourves) : Représentations aux puissances ecclésiastiques en faveur de cette classe d’hommes frappés des anathèmes de l’Eglise qui les instruisent en les amusant agréablement, 1757.

105. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE I. Condamnation de la Comédie par la sainte Ecriture, par les Conciles et par plusieurs raisons. » pp. 7-11

Comme les Ecclésiastiques doivent instruire les peuples de leurs devoirs, et leur servir d’exemple en toutes choses ; c’est à eux que les Conciles s’adressent le plus souvent.

106. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VI. Les obstacles qu’on peut rencontrer pour parvenir à la Réformation du Théâtre. » pp. 59-68

Du temps de l’Empereur Charlemagne, plusieurs Conciles en France voulurent arrêter le cours des Jeux scandaleux que représentaient les Farceurs dans les places publiques ; mais tous leurs efforts n’aboutirent qu’à empêcher les Ecclésiastiques d’y assister : Charlemagne, non seulement approuva le décret des Conciles ; mais, par une Ordonnance de l’année 813, il abolit tout à fait ces Jeux.

107. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

Charles Borromée, qui fit tout ce qu'il pût par lui-même et par ses Ecclésiastiques pour abolir le théâtre à Milan, et qui n'ayant pu y réussir, demanda qu'au moins on fît examiner les pièces avant que de les représenter ? […] Aussi quels saints Ecclésiastiques, quels éclairés Magistrats, quels profonds Médecins, le public y doit un jour gagner ! […] Cyr et représenter des pièces de théâtre par ses filles, elle les a fait exercer par Racine, y a fait venir le Roi et toute la Cour, des Evêques, des Ecclésiastiques et des Religieux, le R.P. la Chaise et trente autres Jésuites, dont sans doute la politique, quoique en disent les Provinciales, n'allait pas jusqu'à autoriser par leur présence et leurs éloges ce qu'ils auraient cru un péché. […] Pour s'étayer, dans une entreprise aussi critique, du suffrage des Ecclésiastiques et des Religieux, Madame de Maintenon fit une représentation exprès pour eux, et l'annonça par ces paroles : « Aujourd'hui on ne jouera que pour les Saints.

108. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202

Qu’on envisage dans les derniers momens, où le voile se léve, un saint Evêque qui expire dans les bras de la religion, au milieu des larmes de son troupeau & de toute l’Eglise de France, & un misable Tabarin qui contrefaisant le mort, passe subitement & réellement des treteaux au tombeau, & va rendre compte au jugement de Dieu de son libertinage & de ses scandales, & ne peut obtenir le sépulture ecclésiastique. […] La Fontaine étoit de l’Académie, il eut le bonheur de se convertir, il pleura amérement son péché, reçut tous les sacremens, l’Académie y envoya ses Députés, & fit pour lui un service : Moliere est mort sur le théatre, in flagranti delicto, sans donner le moindre signe de pénitence, & on lui a justement refusé la sépulture ecclésiastique ; mais en revanche l’Académie lui a érigé un brillant mausolée dans le temple de la gloire, dont elle a la clef, non dans le temple de la religion & de la vertu, où elle ne prétend pas avoir le même droit. […] La Gazette ecclésiastique (19 juin 1771) s’en moque, & certainement ni Molinist ni Janseniste ne fera son apologie. […] M. de Harlai, Archevêque de Paris, autre Académicien célebre, n’auroit pas plus souscrit à l’apothéose d’un Saint à qui il fit refuser la sépulture ecclésiastique, ni donné à la France pour des chefs-d’œuvre à admirer, & des modelles à suivre, des pieces de Théatre dont il fit condamner la tolérance dans le P. […] La Gazette Ecclésiastique du 23 & 30 janvier 1772, sous le nom d’extrait de ces trois discours, fait la satyre la plus amere de ce Prélat, l’un des plus zélés & des plus redoutables adversaires du Jansenisme, qu’elle met à tout propos sur la scene.

109. (1825) De quelques naïves coutumes « De quelques naïves coutumes. » pp. 262-266

Au mépris d’un axiome qui vient d’être promulgué presque officiellement sur la nécessité, en Europe, de l’entremise des ecclésiastiques appelés missionnaires dans les forêts du Nouveau Monde, l’auteur allègue les canons d’un concile auquel il ne manque presque rien pour être vieux de six siècles. « Il est ordonné aux évêques de prêcher par eux-mêmes, et non par d’autres.

110. (1647) Traité des théâtres pp. -

Il se lit en l’Histoire Ecclésiastique Hist. […] De vrai on en trouve des vestiges ès Canons qu’on appelle des Apôtres au Canon 18 où il est ordonné que celui dont la femme se trouverait avoir monté sur le Théâtre ne pourrait être admis à aucun degré Ecclésiastique. […] De vrai encore qu’elle ne spécifie pas une chacune chose en détail, néanmoins elle comprend le tout en substance : ainsi il n’y a aucun règlement Ecclésiastique qui n’y ait son fondement, et ne s’y rapporte. […] Qui que ce soit qui veuille peser ces trois différences, pourra reconnaître, que nous ne faisons pas marcher de l’égal, les Commandements de Dieu, et les Règlements Ecclésiastiques. […] Comprendre : les pasteurs assistent au théâtre contre leur serment d’obéir à la discipline ecclésiastique qui le leur interdit (« les » = les représentations théâtrales).

111. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

Le sixième Concile tenu à Constantinople, in Trullo, Canon 51. condamne ceux que l’on appelle Comédiens, et défend leurs Spectacles, comme aussi les danses qui se font sur le Théâtre49. « Si quelque Ecclésiastique, dit-il, contrevient à ce décret, qu’il soit déposé, dit le Concile, que si c’est un Laïc qu’il soit excommunié. […] C’est en quoi l’on a pu se tromper, quand on a dit dans l’exposé que les Auteurs Ecclésiastiques des premiers siècles de l’Eglise, comme Salvien et Lactance n’ont condamné les Spectacles que par des raisons particulières qui ne se rencontrent pas dans ceux de ce siècle : on a apporté ci-devant l’autorité de Salvien. […] Entre autres articles que fit ce grand Prélat pour maintenir la discipline de son Diocèse, il y en a un par lequel il prive les Comédiens de l’usage des Sacrements ; il déclare leur profession infâme et indigne d’un Chrétien, il les prive de la sépulture Ecclésiastique, s’ils ne la quittent avant que de mourir. Cet Archevêque, dit95 « le Synodicon de l’Eglise de Paris, fit des Statuts très saints, et particulièrement de ne point recevoir à la participation des Sacrements, et de priver de la sépulture Ecclésiastique les Comédiens qui n’auraient pas voulu renoncer à leur profession infâme et indigne d’un Chrétien. […] Telle est l’infamie ou l’irrégularité des Comédiens : car on ne peut pas douter que des personnes que l’on rejette de la sainte Communion, que l’on prive de la sépulture Ecclésiastique, que l’on regarde comme pécheurs publics, et que l’on excommunie, ne soient infâmes et irréguliers ex delicto.

112. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — [Introduction] » pp. 2-6

On n’a pas moins lieu de rire, en voyant le successeur du sieur Querlon dans les Affiches, quoique Ecclésiastique & homme d’esprit, s’écrier d’un ton lamentable : Quand on songe que c’est l’Auteur du Misantrope, le Traducteur de Lucrece, le Disciple de Cassendi, l’appréciateur de Lafontaine, qui s’expose aux huées du peuple, monté sur un âne, on ne peut s’empêcher tout à la fois de le plaindre & de l’admirer.

113. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « MANDEMENT  du Chapitre d’Auxerre, Touchant la Comédie. » pp. 51-58

  A ces causes, en nous conformant au Rituel, & aux Ordonnaces Synodales de ce Diocèse, Nous ordonnons aux Curés, Confesseurs & Prédicateurs de la Ville & Faux-bourgs d’Auxerre, d’instruire en public & en particulier, tous les Fidéles de l’un & de l’autre sexe, de l’obligation où ils sont de s’abstenir de divertissemens si préjudiciables à leur salut ; & de n’avoir aucune société avec des gens, que les loix ecclésiastiques & civiles ont toujours regardés comme infâmes.

114. (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre XI. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics, en augmente le danger. L’on ne peut assister aux spectacles sans péril. » pp. 191-200

 » L’on sait quelle est la vie des Comédiens : on sait avec quelle sévérité les Lois civiles et Ecclésiastiques condamnent leur profession.

115. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160

Mr. l’Abbé Schrone, auteur de l’Apothéose de Moliere, est un Ecclésiastique plein de zèle, qui se prepare à faire dans la chaire de vérité, l’apothéose des Saints, par des savans & dévots panégyriques : celui de Moliere sur le théatre en est le prélude & l’essai. […] Ce digne Ecclésiastique a mis aussi au frontispice sa qualité d’Abbé ; il a bien fait, chacun doit étaler ses qualités ; car qui auroit déviné un Ecclésiastique dans ces éloges ? […] Cette indifférence & ces ménagemens tranchent avec le caractère Ecclésiastique, & avec celui de la vertu.

116. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

« Si quelque Ecclésiastique, dit-il, contrevient à ce Décret, qu’il soit déposé, dit le Concile ; et s’il est Laïc, qu’il soit excommunié. […] C’est à quoi l’on a pu se tromper, quand on a dit dans l’exposé, que les Auteurs Ecclésiastiques des premiers siècles de l’Eglise, comme Salvien et Lactance, n’ont condamné les spectacles que par des raisons particulières qui ne se rencontrent pas dans ceux de ce siècle : on a apporté ci-devant l’autorité de Salvien. […]  » le Synode de l’Eglise de Paris, fit des Statuts très saints, et particulièrement de ne point recevoir à la participation des Sacrements, et de priver de la sépulture Ecclésiastique les Comédiens qui n’auraient pas voulu renoncer à leur Profession infâme et indigne d’un Chrétien. […] Le Rituel de Reims page 119. met entre ceux à qui il faut refuser la Communion, les pécheurs publics, les Bateleurs, les Farceurs ; et à la page 619. il les prive de la sépulture Ecclésiastique. […] Telle est l’infamie ou l’irrégularité des Comédiens : car on ne peut pas douter que des personnes que l’on rejette de la sainte Communion, que l’on prive de la sépulture Ecclésiastique, que l’on regarde comme pécheurs publics, que l’on excommunie, ne soient infâmes et irréguliers ex delicto.

117. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119

III. sur les Jeux du Théâtre, où il traite la même question, donne en preuve des altérations de l’Ecriture la tragédie de Judith, qui venait de paraître, et qui composée par un Ecclésiastique (l’Abbé Boyer), devait moins qu’un autre s’écarter du respect dû aux livres saints. […] Les Comédiens ont quelquefois enfreint la défense de porter des habits ecclésiastiques et religieux, en faisant paraître des Abbés déguisés et des Prêtres juifs ou Païens habillés à peu près comme les nôtres. […] Mais ce qui m’étonne ici, c’est que tandis qu’on interdit les rôles et les habits ecclésiastiques, on permette les rôles des Patriarches, des Prophètes, des Apôtres, des Martyrs, la tiare, le rationnell, les autres habits des souverains Pontifes, consacrés et ordonnés par Dieu même.

118. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre X. Que l'extrême impudence des Jeux Scéniques et des Histrions fut condamnée. » pp. 217-229

Et quand on a mis entre les règles du Droit Ecclésiastique la défense que Saint Augustin fait deAugust.

119. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXX. Profanation du dimanche : étrange explication du précepte de la sanctification des fêtes. » pp. 109-116

(Les Actes de la province ecclésiastique de Reims, publiés par Mgr Th.

120. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

Esprit « Unicuique mandavit Deus de proximo suo. » Eccli. 17 [Ecclésiastique, chap. 17, verset 14.] […] « Unicuique mandavit Deus de proximo suo. » Eccli. 17 [Ecclésiastique, chap. 17, verset 14.]

121. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre XII. Que la représentation des Comédies et Tragédies ne doit point être condamnée tant qu'elle sera modeste et honnête. » pp. 237-250

les Comédies étaient représentées dans les Eglises ; et durant plusieurs années, on n'y trouva rien à redire, mais lors que les Ecclésiastiques entreprirent d'y paraître avec des masques et diverses bouffonneries indignes de la sainteté des lieux, Innocent III condamna ce désordre sans condamner ces représentations, ni même chasser ces Jeux de Théâtres hors des Eglises.

122. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XIII. Que les lois civiles défendent de danser, et d’aller à la Comédie les jours des Fêtes. » pp. 67-75

Mais remarquez encore avant de passer aux lois Ecclésiastiques, que ces Empereurs ont ajouté le temps Pascal à celui de l’Avent, et ont commandé aux Chrétiens de le passer saintement, et dans un retranchement entier de tous les divertissements du siècle.

123. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXII. Passages de Saint Ambroise et de Saint Jérôme sur les discours qui font rire. » pp. 124-131

On pourrait conjecturer avec un peu plus de vraisemblance, que Saint Ambroise ne regardait en ce lieu que les ecclésiastiques conformément au titre du livre rétabli dans l’édition des Bénédictins en cette forme : De officiis Ministrorum.

124. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40

Et sur ces cent en trouvera-t-on dix qui ne soient immodestes, même chez les plus distingués Ecclésiastiques : La mithologie payenne, & ses indécences occupent tout. […] Elle les y formoit si bien, qu’à l’âge de 80 ans passés, elle avoit un commerce complet avec un jeune Ecclésiastique, récemment sorti des Jesuites, qui alla prendre d’elle des leçons apparemment différentes de celles qu’il avoit données à ses écoliers. […] avoit porté les mêmes loix, & ordonné la peine de déposition contre les Ecclésiastiques qui y contre viendroient. […] Ce vénérable ecclésiastique, supérieur à l’humanité, acheta à grand prix, une Venus de Médicis, & un Mercure de Samos, de grandeur humaine, & dans l’état de pure nature ; & une Flore qui n’est couverte que depuis la ceinture, & les plaça dans son parterre, sous les fenêtres de sa chambre ; leur situation est allégorique, Mercure volant entre Venus & les fenêtres semble chargé d’une commission de Venus, & venir en rendre compte.

125. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36

Plusieurs Corps Ecclésiastiques, réligieux & séculiers, ont de même célébré tous les cent ans des événemens intéressans pour eux. […] Les loix civiles & ecclésiastiques, le déclarent infame ? […] La mode en est passée, il en reste quelque vestige dans ce qu’on appelle divertissement, qu’on entremêle en entr’acte dans les piéces ; mais il a été défendu par les capitulaires de Charlemagne, sous de très grandes peines, & par les Ordonnances des Rois, d’employer aucun habit ecclésiastique ni réligieux ; ce seroit prophaner les choses saintes, & le jouer de la Réligion. […] Ribalier en a tant trouvée, il entre dans cette querelle que la Gazette Ecclésiastique fait bien valoir, soit comme amie de M.

126. (1731) Discours sur la comédie « Lettre Française et Latine du Révérend Père François Caffaro, Théatin ; à Monseigneur L’Archevêque de Paris. Imprimée à Paris en 1694. in-quarto. » pp. -

Je reçois, Monseigneur, de tout mon cœur et dans un esprit de parfaite soumission, cette discipline Ecclésiastique, et la doctrine qui en fait le fondement ; et je souscrirais sans réserve tout ce qui est dit dans votre Rituel, soit contre les Comédiens directement ou indirectement, soit en toute autre matière.

127. (1643) Les Morales chrétiennes « Des Théâtres. » pp. 511-519

Après que les lois Romaines ont mis au nombre des infâmes, ceux qui représentent des comédies pour donner du plaisir au Peuple ; après que les lois Ecclésiastiques les ont chassés des divins mystères, comme des profanes, comme des maîtres d’impudicité et des ministres d’enfer, je ne sais quel jugement on doit faire de leurs auditeurs, et je me figure que comme en la magie, la peine de ceux qui les écoutent, et qui les enseignent serait égale, si la corruption de notre siècle, n’avait rendu ce mal trop commun Lib.

128. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

De peur que vous ne croyez que les Saints Pères exagèrent, et que la Comédie n’était pas autre dans ce temps-là qu’elle est aujourd’hui, mais que pour en détourner les Fidèles, les Prédicateurs de l’Evangile et les Auteurs Ecclésiastiques, la dépeignaient avec de si affreuses couleurs ; je veux bien que vous ne vous en rapportiez pas seulement à ceux-ci, mais que vous consultiez les Auteurs profanes. […] , par exemple, excommunie les fidèles, et suspend les Ecclésiastiques qui joueront aux Jeux de hasard. […] se prostitue jusqu’à toucher des Cartes et des Dés : et l’on n’a qu’à feuilleter les Saints Pères et les Auteurs Ecclésiastiques, il n’y a guères de pages où l’on ne trouve quelque chose contre les Jeux. […] Nous voyons que ce qu’il y a d’Abbés, de Prêtres, d’Evêques et d’Ecclésiastiques, ne font point de difficulté de jouer, et qu’ils prétendent que toutes ces Censures des Pères de l’Eglise se doivent entendre de l’excès du jeu, et non pas de celui qui est modéré, sans attache, et seulement pour passer un peu le temps. […] A l’égard de ceux qui vont à la Comédie, il y en a quelques-uns qu’il serait indécent et scandaleux d’y voir assister, comme sont les Religieux, et surtout les plus Reformés ; et je vous avoue que j’aurais de la peine à les sauver de péché mortel, aussi bien que les Evêques, les Abbés, et tous les gens constitués en dignité Ecclésiastique : non pas qu’ils assistassent à des Spectacles mauvais, mais parce qu’étant consacrés à Dieu, ils doivent se priver des divertissements du siècle ; outre que leur présence en ces sortes de lieux pourrait causer du scandale, et que pour me servir des paroles de saint Augustinx, ils doivent mépriser tous les vains amusements du monde pour ne se nourrir l’esprit que de la lecture et de la méditation des Saintes Lettres.

129. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

Cette passion passe de la capitale dans les provinces, le mal se glisse par-tout ; les gens dont l’état demande plus de gravité, ne sont pas plus sages que les autres : le Magistrat, l’Ecclésiastique, l’homme de guerre se disputent la gloire d’épuiser leur bourse, de perdre leur honneur, & d’altérer leur santé. […] l’avanture de Simon le magicien, (rapportée par divers auteurs ecclésiastiques ; Hegesipe, Clement, Justin, &c.) arriva au théatre. […] Son style aisé, naïf, mais noble & poli anonce un homme de condition, & fait gemir de ses égarements ; il a fait bien de voyages, il a trouvé la nation des comédiens répandue par toute la terre, par-tout semblable à elle-même, par-tout des acteurs débauchés, & des actrices comodes, agacentes, séduisantes, corrompues, qui l’ont enfin ruiné, brouillé avec sa famille, fait battre avec ses amis, l’ont abandonné pour d’autres amans, comme elles en avoient abandonné d’autres pour lui : par-tout, elles l’ont débarrassé de sa bourse, ont dérangé ses affaires, empêché sa fortune, troublé son répos, altéré sa santé, detourné de ses devoirs, perdu son ame ; il se montre cent fois au désespoir de ses désordres, changeant de conduite, voulant se convertir, embrassant un état, résolu d’en remplir les devoirs ; mais bien-tôt rentrainé, plongé plus que jamais dans l’abîme du libertinage, par les a traits & les artifices, ou plutôt par les fourberies, les piéges, l’hipocrisie de ces malheureuses, trop commun instrument de la perte de la jeunesse, & même de tous les âges ; car il a trouvé cent fois en son chemin, des gens d’un âge avancé, enfants de cent ants, d’une conduite insensée, dont le théatre causoit le délire ; il en a trouvé de tous les états, des Magistrats qui alloient y oublier le peu qu’ils savoient dé jurisprudence, & le peu qu’ils avoient d’intégrité ; des étudians qu’il empêche de rien apprendre ; des militaires dont il amortit le courage, énerve les forces ; blesse le corps des ecclésiastiques qui y prophanent la sainteté de leur état, tantôt osant passer du théatre à l’autel, tantôt quittant l’autel pour le théatre, oubliant le breviaire aux pieds d’une actrice.

130. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142

Une infinité d’Ecclésiastiques de tous les rangs, depuis la premiere Dignité jusqu’au dernier Bedeau, ose y paroître couvert de poudre, & même monter à l’Autel, quoique le nombre de ceux qui y montent soit petit, un Prêtre curieux de sa parure, a peu de goût pour célébrer la sainte Messe, & il fait bien. […] Cet usage est devenu un devoir, une partie de l’éducation ecclésiastique. […] Ce fer s’appelloit, Calamistrum ad crispandum ; delà ce mot si fréquent dans les Canons, contre les Ecclésiastiques mondains, qui se frisent ; Clerici calamistrati, coma calamistrata , que le Conciles & les Peres de l’Eglise ont si rigoureusement, & si-unanimement comdamné. 6°. 

131. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

(Codex Theodosianus de Scenicis) le défend absolument ; elle défend même d’avoir des esclaves de ce caractère, ni de faire instruire les siennes à de pareils exercices : « Fidicinam nulli liceat emere vel docere, vel conviviis adhibere, nec eruditas hujus artis fœminas habere mancipia. » Tous les saints Pères ont condamné cette coutume ; il était ordonné aux Ecclésiastiques de sortir des repas où ils se trouvaient, dès que ces femmes y entraient. […] Il n’y a que certaines peines ecclésiastiques, comme les censures, les irrégularités, les vacances de bénéfices pour certains crimes, qui s’exécutent par le seul fait ; encore n’est-ce que devant Dieu dans le for intérieur, car dans le for extérieur l’excommunié ne doit être évité qu’après la dénonciation, le Bénéficier coupable n’est dépouillé de son bénéfice que par la sentence du Juge. […] Il y a donc bien de l’apparence que cette déclaration n’a jamais existé, ou qu’elle n’a été qu’une production éphémère, qui n’a pas survécu aux pièces de cinq Auteurs, qui l’avaient enfantée ; et il est bien certain que le public n’en a pas été la dupe, qu’elle n’a été d’aucun usage, que l’Eglise n’a point changé de sentiment ni de conduite, que les Comédiens ont été toujours regardés avec le même mépris, privés des sacrements, de la sépulture ecclésiastique, exclus des charges et des ordres sacrés, et que cette déclaration a été totalement oubliée de tout le monde.

132. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206

N’ont-ils pas su de tout temps par des voies ordinaires qu’il y a dans l’état ecclésiastique, comme dans toutes les autres professions, des hommes pervers qui se cachent sous le manteau de la religion et des autres vertus ; ou en style évangélique, qui se couvrent d’une peau d’agneau, et qui sont au dedans des loups ravissants ? […] Ainsi donc, après avoir mis à part, avec l’admiration et tous les égards qui leur sont dûs, l’esprit, le génie et l’art qui brillent dans la satire du Tartufe, et qui ont aveuglé le public sur ses défauts, comme la pompe et les richesses l’aveuglent ordinairement sur ceux des riches, on peut dire que son instruction s’est bornée à donner aux honnêtes gens l’avis qu’on pouvait les tromper sous un masque noir comme sous un masque blanc, ou sous l’habit ecclésiastique comme sous l’habit de laïc ; ce qui ressemble au soin de leur apprendre que les brigands et les voleurs, qui se mettent en embuscade aux coins des édifices profanes, pour surprendre et dépouiller les passants, se cachent aussi derrière les temples, quand ils croient y être plus avantageusement placés ; or, l’on n’attendait pas après une telle révélation ; tout le monde en conviendra ; donc la plus savante, la plus ingénieuse attaque dramatique a été dirigée contre un moulin à vent.

133. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

Monime y a déployé ses charmes, & débité un fort beau compliment, où elle a vivement taxé les censeurs pénitens des spectacles ecclésiastiques ; c’est l’usage de faire des complimens aux Evêques, par-tout où ils se trouvent, c’est le revenantbon de leur place. […] L’Ecclésiastique ex Jesuite, Gazettier de Monaco, & les autres Journalistes qui rapportent cette annonce, ont-ils cru suivre la réligion & les mœurs, faire honneur à la ville de Marseille, & s’en faire à eux-mêmes, en la rapportant avec complaisance ?

134. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Outre les autorités ecclésiastiques, tirées de l’Ecriture Sainte, des Peres de l’Eglise, des Canons des Conciles, & des Auteurs respectables, anciens & modernes, tant ecclésiastiques que laïques, on y a rappellé les Ordonnances de Philippe-Auguste & de S. […] Le ministere ecclésiastique est angélique ; mais les Ministres sont des hommes : Mysteriorum Dei habent thesaurum in vasis fictilibus. […] Comment des Ecclésiastiques osent-ils y paroître ? A cela il répond, 1°. que ces Ecclésiastiques en sont plus coupables, & que les Spectacles n’en sont pas plus innocens. […] Le Dictionnaire Universel des Sciences Ecclésiastiques, par le R.

135. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

C’est aux lumieres & au zele de pareils Prélats qu’il faut s’en rapporter sur ce point de morale, & non au relâchement scandaleux de quelques Ministres Ecclésiastiques. […] de la Tour commence par exposer les motifs & les autorités nombreuses qui interdisent aux Ministres Ecclésiastiques l’usage des Spectacles. […] Il ne faut donc pas sur ce point s’en laisser imposer par l’exemple de ces Ecclésiastiques dont la conduite est si équivoque, que M. […] Le Cardinal de Richelieu toléroit, par des considérations politiques, ce qu’il devoit désapprouver comme Ministre ecclésiastique. […] de la Chaussée, manifeste l’embarras où il étoit de concilier le devoir ecclésiastique avec l’étiquette de la cérémonie du moment.

136. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-7

Un recueil d’Anecdotes Ecclésiastiques, que n’a pas dicté la soumission à l’Eglise & le respect pour les choses saintes, mais qui renferme plusieurs choses vraies, accuse le Théatre d’être l’auteur de toutes ces rapsodies, qui ne seroient que burlesques si elles n’intéressoient la vertu.

137. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53

On les exclut des Ordres Sacrés comme des personnes infâmes, et on leur refuse la sépulture Ecclésiastique.

138. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « PRÉFACE » pp. -

 » Ecclésiastique, XXII, 26-27.

139. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Il fut engagé dès la première jeunesse dans l’état Ecclésiastique : et quoiqu’il reconnut assez qu’il n’y était point appelé, il y demeura jusqu’à la vingt-quatrième année de son âge, que Dieu le fit entrer dans l’état du mariage, où il l’appelait, prenant le soin de lui choisir une sage et vertueuse compagne pour l’aider à se conduire : « Faciamus ei adjutorium simile sibi. […] Je l’ai vu souvent déplorer l’état de ceux qui en retiennent plusieurs, quoique simples, l’un étant suffisant pour les entretenir selon les bornes de la tempérance Ecclésiastique. […]  : « Clamant pauperes post nos : nostrum est quod expenditis : nobis crudeliter eripitur quidquid in superfluos usus inaniter expenditur. » Que si les laïques sont obligés de donner aux pauvres le superflu de leurs revenus patrimoniaux ; à combien plus forte raison les Ecclésiastiques, qui doivent donner aux autres l’exemple d’un désintéressement vraiment Chrétien ? […] Car cette rhapsodie ne sert de rien, et ne mérite pas qu’on s’y arrête, puisque les Lois Ecclésiastiques et Civiles ne distinguent tous les différents Acteurs du Théâtre, que selon la différence de leurs vices ; et les condamnent tous selon qu’ils sont plus, ou moins vicieux, et que d’ailleurs il est certain que les Conciles, les Saints Pères, et les Jurisconsultes, condamnent en termes exprès les Comédies, et les Tragédies avec leurs Acteurs.

140. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VII. Histoire des Cas de Conscience. » pp. 159-189

L’auteur effrayé sans doute de combattre le sentiment unanime des Chrétiens de tous les siécles, y mettoit bien des précautions & des assaisonnemens ; il en excluoit sans pitié les Religieux & les Ecclésiastiques, même des loges grillées ; il ne souffroit que des piéces épurées, des acteurs vertueux, des actrices modestes, des spectateurs raisonnables ; en sorte que la pureté n’y courroit aucun risque, tel que pouvoit être le théatre de quelques Communautés Religieuses, mais tel que ne fut & ne sera jamais le théâtre public. […] C’étoit une condamnation du refus qu’il avoit fait quelques années auparavant de la sépulture Ecclésiastique à Moliere. […] Les gens de bien sont indignés de la seule proposition de permettre la comédie, & de soustraire les comédiens aux censures ecclésiastiques, si authentiquement prononcées par l’Eglise, & toujours plus méritées.

141. (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351

Le but de toute l’Ecriture est d’établir qu’il faut renoncer à soi-même, mépriser les richesses, n’aimer et ne craindre que Dieu : « Ecoutons la fin de toute parole, dit l’Ecclésiastique, Craignez Dieu, observez ses Commandements, c’est là tout l’homme. […]  » Que penseraient les hommes qui vont avec tant d’empressement à la Comédie, pour voir et écouter des Comédiennes, et bien d’autres personnes du sexe ; si on leur disait avec l’Ecclésiastique, chap. […] Boyer avait du génie, de l’inclination au travail, de bonnes mœurs, et qu’il portait l’habit Ecclésiastique : n’aurait-il pas dû choisir une autre route que le Théâtre, plus convenable à ses talents, à son honneur et à sa fortune ? 

142. (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406

Il est rapporté dans les Ecrits du Cardinal Bessarion, Patriarche de Constantinople, dont Baronius fait mention dans ses Annales Ecclésiastiques, que le Pape Alexandre III, après avoir terminé ses différends avec l’Empereur Frédéric premier, surnommé Barberousse, accorda plusieurs privilèges aux Vénitiens, en considération de l’asile qu’ils lui avaient donné pendant la guerre ; et particulièrement le droit d’avoir la troisième place pour leur Duca au Théâtre du Papeb.

143. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68

Si quelqu'un par mépris de ce Décret, vient à commettre quelque crime de ceux qui y sont défendus; si c'est un Ecclésiastique, qu'il soit déposé; et si c'est un Laïque, qu'il soit excommunié.

144. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE III. De la comédie et des comédiens chez les païens et chez les chrétiens. » pp. 101-112

Pourquoi voudrait-on qu’une juste surveillance sur les ecclésiastiques prévaricateurs et fanatiques, recélât une intention irréligieuse ?

145. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

En effet depuis quelques années on avait essayé de faire des opérasm Français, et par une destinée singulière les deux premiers furent composés par des Ecclésiastiques, que les canons de l’Eglise n’avaient jamais chargén de cet emploi, et qui ont été suivis par Boyer, Pic, Pélegrin, la Mothe, Abeille, etc. […] L’histoire ecclésiastique fournit tout aussi peu de théâtre patriarcal à Antioche, à Constantinople, à Alexandrie, ou de théâtre épiscopal dans aucun diocèse ; on ne trouvera dans toute l’Eglise catholique que le Théâtre Cardinal de Richelieu.

146. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105

Le théatre Anglois par Madame de Riccoboni : on voit que les Ecclésiastiques, les Magistrats, les femmes ne croyent pas contraire à la modestie de leur état de leur sexe, de rendre hommage à la scéne ; ces articles font plus de 30 volumes, sans compter plus de 30 pieces détachées pour tous les théatres & par toute sorte d’Auteurs, chaque affiche en cite de nouvelles. […] Le Mercure de Décembre 1771, fait un grand éloge non seulement du mérite littéraire de cet ouvrage, en quoi il peut avoir raison ; mais encore du principe de morale & d’éducation qui met ces comédies entre les mains des jeunes gens ; je doute qu’aucun Mentor chrétien lui en fasse des remercimens & profite de son travail, quoique ce soit un Ecclésiastique qui le lui présente, qui n’a pas ici consulté les Canons & les Peres. […] N’y eût-il que le danger de leur donner l’idée, l’estime, le goût du théâtre, qu’ils ne prendront que trop-tôt dans le monde, la connoissance de la comédie & des Poétes comiques, la familiarité avec ces corrupteurs qu’on devroit plutôt leur arracher : c’en seroit assez pour condamner le dessein & les assertions peu Ecclésiastiques de cet Abbé traducteur.

147. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128

C’est la premiere & la derniere fois qu’un comédien a gouverné l’Eglise, que les Assemblées Ecclésiastiques se sont tenues au théatre : aussi est-ce le gouvernement, sous lequel la Réligion a reçu les plus profondes blessures. […] On se rassemble dans des sales immenses, appellées Maisons à caffé, où les uns prennent cette liqueur, les autres jouent, chantent, lisent, écoutent, regardent des joueurs de gobelets ; dans un bout de la sale des Tabarins jouent des farces, dans l’autre un Ecclésiastique en chaire prêche, dit-on, pour de l’argent : (nos Vauxhals, nos Caffés ne sont pas si devots : cet assemblage est ridicule, & ne conduit pas à la vertu ;) tout cela , dit Voltaire, annonce un peuple sociable qui mérite d’être heureux . […] Voltaire connoît mieux le théatre que l’histoire ecclésiastique.

148. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179

On m’assura qu’il ne s’y passeroit rien où la modestie & la gravité ne fussent observées, que toute sorte d’Ecclésiastiques & de Religieux s’y trouvoient. Je répondis que les Ecclésiastiques & les Religieux n’avoient bonne grace qu’à l’Autel, devant la Majesté divine, & que devant les majestés humaines c’étoient des bâteleurs, des Comédiens, ou plutôt des parfumeurs d’idoles que des sacrificateurs du vrai Dieu.

149. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-10

On fait paroître à la table du Duc un ecclésiastique qui blâme avec raison le peu de charité de ce seigneur, qui entretient cet extravagant, & s’en fait, avec toute la maison, un aussi extravagant divertissement Mais, pour pouvoir se moquer de lui, on lui fait tenir des discours peu mesurés, & une conduite brutale.

150. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVI. Des périls auxquels on s’expose en allant au bal. » pp. 97-118

Et ce que nous disons ici regarde les puissances séculières, aussi bien que les personnes Ecclésiastiques qui sont en charge.

151. (1664) Traité contre les danses et les comédies « INSTRUCTION, et avis charitable sur le sujet des Danses. » pp. 177-198

Dans le Livre de l’Ecclésiastique, cap. 9.

152. (1825) Des Comédiens et du Clergé « article » pp. 60-68

M. le baron Hénin ne démontre pas moins victorieusement (et c’est là le point capital, relativement à l’administration) que, dans les principes de l’Eglise gallicane, l’excommunication, fût-elle réelle, n’étant pas consacrée par la loi civile et personnellement dénoncée, un ecclésiastique se rend coupable d’un véritable délit lorsqu’il refuse les prières publiques à un comédien.

153. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

Et c’est d’où en est venue la première origine, si nous en croyons les histoires tant Ecclésiastiques que profanesAug. l. 2. ca 8 de Civit. […] Ce qui ne doit être restreint aux seules assemblées Ecclésiastiques, car puisque l’Apôtre défend ailleurs à la femme d’enseigner en l’Eglise, il semblerait qu’il le voulût permettre ici, pourvu qu’elle eût la tête couverte. […] Lo ep  : Et voyant, qu’à Constantinople, on jouait des jeux, auprès d’une statue de l ’Impératrice, et qu’à cette occasion, le peuple se détournait des assemblées Ecclésiastiques, il l’en reprend vivementSocr. li. 6 ca. 18. et Sozom. l. 8 c. 20 et 21 et 22 eq  : on le calomnie envers l’Impératrice, qui l’avait déjà une fois banni de la ville ; il ne rabat rien de sa liberté, et sainte hardiesse : Elle ne pouvant supporter la vérité, et sévérité de ce S.  […] Ce sujet pourrait être traité plus amplement, et confirmé par plus grand nombre de raisons, tant de la parole de Dieu, que des écrits des Pères, Décrets de Conciles, histoire Ecclésiastique, et même de la Discipline de nos Eglises réformées ; mais ayant éclairci la question de droit par l’Ecriture sainte, et montré celle du fait, par la pratique de l’Eglise primitive : ceci pourra suffire aux dociles ; et tout ce qu’on en pourrait dire au monde, ne suffirait aux opiniâtres ; auxquels je proposerai derechef l’exemple des premiers Chrétiens, lesquels croyant, que Dieu abhorrait généralement tous hypocrites, et toute hypocrisie ; (car ces mots, pris en leur propre et naïve signification, signifient les joueurs de Comédies ou TragédiesHeb. 10. ver. 33 fb , et le rôle, l’action ou geste qu’ils représentent.) ne parlaient jamais de tels jeux, que pour les détester, n’entraient aux Théâtres, que pour y souffrir opprobre, non pour y recevoir du plaisir ; servant eux-mêmes de sujet aux Païens ; pour jouer des Tragédies, où il n’y avait rien de feint, ni de déguisé : Et s’en est vu de nos jours, de si sanglantes en Europe, principalement sus le Théâtre de France, jouées aux dépens des vrais Chrétiensfc ; que ceux qui veulent être de ce nombre, se devraient montrer plus zélés à apaiser l’ire de Dieu par repentance, et nouveauté de vie ; que curieux à l’irriterZosim. lib. 2 fd , en recherchant et approuvant la nouveauté des farces, et vanités Païennes ; lesquelles un des grands ennemis des Chrétiens, se plaint tant, avoir été abolies par le premier Empereur Chrétien, imputant la ruine de l’Empire Romain, à l’abolition de cette abominationfe.

154. (1731) Discours sur la comédie « TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. »

Constantin Empereur, sa mort fait suspendre les Spectacles, 101 Conti (M. le Prince) écrit contre la Comédie, après avoir été ami de Molière, 270 Corneille (Pierre) se repent d’avoir travaillé pour le Théâtre, 27 Cornutus Poète et Philosophe, 87 Couvreur (le) Comédienne, privée de la Sépulture Ecclésiastique, 260 S.

155. (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE V.  » pp. 415-435

C’est pour cela qu’ils étaient tellement en horreur parmi les Romains, que non seulement ils étaient privés des honneurs auxquels les Citoyens pouvaient aspirer ; mais encore ils étaient marqués par les Censeurs, d’une marque qui les rendait infâmes : c’était aussi pourquoi Saint Cyprien ne voulait pas qu’on les reçût à la participation des Sacrements ; et l’Eglise assemblée au sixième Concile général, qui est le troisième de Constantinople en 681. a défendu à tous Ecclésiastiques soit réguliers ou séculiers, de se trouver jamais aux jeux publics et spectacles, et que s’ils sont convaincus d’y avoir assisté, ils soient excommuniés et privés de toutes charges en l’EgliseCanon 23.

156. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

L’Eglise veut qu’on regarde tous les comédiens comme gens excommuniés ; elle leur refuse les derniers Sacremens à la mort, quand ils ne promettent pas d’y renoncer en cas de convalescence, & la sépulture ecclésiastique après leur mort, quand ils ont refusé de le promettre. […] De-là il s’ensuit qu’on peut leur refuser après leur mort la sépulture ecclésiastique, puisqu’elle n’est due qu’à ceux qui meurent dans la communion de l’Eglise.

157. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

Ce réglement est sage, il seroit bien à souhaiter qu’on en fît l’application au Théatre, & que les Ecclésiastiques ne se mêlassent pas plus de galanterie & de Spectacle que des affaires d’Allemagne. […] Ce fretillement, cette fraternité avec Chaulieu & Voltaire, cette Muse vive & gentille, montrent l’idée qu’en avoit le monde, & ne font l’éloge des mœurs, de la religion, de la sagesse, ni de l’Ambassadeur, ni de l’Ecclésiastique, ni de l’Evêque qui l’initia, ni de l’Evêque qui le députa, ni de l’Académie qui le reçut, ni des Journalistes qui en ont fait le panégyrique.

158. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

Cette assemblée ecclésiastique, si célèbre par les plus grands événemens, par la déposition de trois Antipapes, les prétentions si contestées à Rome de la supériorité du Concile sur le Pape, la dégradation du Duc d’Autriche, l’élévation du Burgrave de Nuremberg à l’électorat de Brandebourg, la proscription du tyrannicide, la condamnation de quarante-cinq propositions de Wiclef & de deux cens autres in globo, le supplice de Jean Hus & de Jérôme de Prague, ce concile seroit-il inscrit dans les fastes du théatre ? […] Un honnête homme, un Ecclésiastique, un Religieux, peut faire quelque piece ; il se déshonoreroit de monter sur le théatre.

159. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160

Ces grossieretés écrites en Latin, sans sel, d’un style barbare, chargées de citations, sont à peine lûes une fois dans la vie par quelque Ecclésiastique, non pour s’amuser, mais pour s’instruire de la décision de quelque cas. […] Nos Poëtes ecclésiastiques n’ont pas puisé dans les canons cette doctrine & cette morale.

160. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75

Il est très-délicat sur ses ouvrages ; il fit un procès au Châtelet à l’Abbé Dinouart, qui dans son Journal Ecclésiastique avoit dit, quoique très-modestement, quelques vérités peu flatteuses sur cet esprit d’irréligion. […] les noms de Moine, Ecclésiastique, Souverain Pontife.

161. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

Et il est bon de remarquer ici en passant, que Messieurs les Ecclésiastiques de cette grande Paroisse, ont les Comédiens en si grande horreur, qu’ils ont discontinué de faire passer la Procession du S. […] La raison qu’on peut apporter d’un traitement qui paraît si dur, dont les lois Ecclésiastiques et civiles usent envers les Comédiens, c’est qu’il n’y a rien de plus indigne, je ne dis pas d’un Chrétien, mais d’un homme tant soit peu raisonnable, que de consacrer son esprit, ses soins, ses peines, et sa vie au divertissement de quelques fainéants, ou de quelques femmes mondaines, sans y être attiré que par l’amour, et par l’espérance d’un gain, peut-être un peu plus grand et plus commode, que n’est celui qu’il pourrait faire dans un métier légitime, honnête, et utile au public.

162. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74

Nous y verrons un corps de lois civiles et ecclésiastiques qui partout le poursuivent. […] La plupart de ces mystères furent composés par des Ecclésiastiques, des Religieux, et même des Evêques : les Prêtres, les Curés y jouaient les premiers rôles ; c’était même un honneur qu’on réservait aux personnes constituées en dignité.

163. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

Tels sont les principes du Parlement et les lois de l’Etat, de ne reconnaître pour légitime, sans lettres patentes dûment enregistrées, aucun Corps, même ecclésiastique ou académique, quoique bien plus utiles au public, et de toute une autre considération que des troupes de gens les plus libertins et les plus méprisables. […]  1.), rapportent que le Ministre Rousset, qu’elle fit Evêque d’Oleron, s’insinua dans sa cour, lui fit lire la bible traduite en français, et la rendit huguenote, qu’elle composa une tragi-comédie de tout le nouveau Testament, et la fit jouer par des Comédiens, qui pour lui plaire, y mêlèrent une foule de railleries et d’invectives contre le Pape, les Ecclésiastiques et les Moines.

164. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

Mazarin fit venir l’Opéra d’Italie, chargea de l’important établissement de cette colonie, un Ecclésiastique (l’Abbé Perrin), et paya cette sainte acquisition de quelque bénéfice. […] Quoique l’Eglise l’ait dans tous les temps condamné et sévèrement défendu aux Ecclésiastiques, on a vu des Prélats le tolérer, ils s’y croyaient obligés, on en a vu l’aimer et le fréquenter.

165. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225

Cyr, fit composer des pièces pieuses à Racine, les fit représenter par plusieurs Demoiselles, y invita le Roi & toute la Cour, les Évêques, les Ecclésiastiques, les Religieux ; ce que les Communautés religieuses ont depuis imité dans tout le Royaume, autorisées par les exemples dont son élévation & sa vertu sembloient faire une loi ; ne pouvant attirer tous les jours le Roi à St. […] Louis XIV reçut Cazimire avec honneur, lui donna l’Abbaye de Saint Germain des Prés & des pensions considérables ; il reprit l’état ecclésiastique, mais voulut vivre en particulier. […] Cazimire refusa le titre de Majesté & tous les honneurs dûs à son rang, & ne songea qu’à passer le reste de sa vie en repos ; il fut court, car il mourut trois ans après, il se livra aux amusemens de la société avec une compagnie choisie ; aux belles lettres qu’il effleura pour en avoir l’agrément, & aux spectacles qui étoient fort de son goût ; il eut dû penser & agir en Chrétien, en Religieux, en Ecclésiastique (il avoit été Jésuite & Cardinal, il étoit Abbé), en homme détaché du monde qui l’avoit si généreusement quitté dans la plus haute fortune pour travailler à son salut dans une sainte retraite ; l’amour du théatre pervertit tout : vertu, sagesse, décence, état, dignité, gloire acquise, rien ne résiste au poison de la scène.

166. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170

Les louanges du théatre sont pour les mœurs, ce que la Gazette Ecclésiastique est pour la doctrine, l’un & l’autre rend suspect ce qu’ils canonisent.

167. (1731) Discours sur la comédie « PREFACE » pp. -

» Cette discipline fut observée en France ; sans accumuler ici les autorités, il suffit de citer les Statuts Synodaux du Diocèse de Soissons de l’an 1561. non seulement on refusait la sépulture Ecclésiastique à ceux qui étaient morts sur la place, mais encore à ceux qui mouraient de leurs blessures : « De jure prohibentur, dit-on dans le titrede sepulturæ, qui torneamento exercendo in ipso et ex ipso exercitio moriuntur, aut ibidem etiam lethale vulnus, unde mors secuta sit, acceperunt. 

168. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145

QUoi, Mr. me dit-elle, je verrai des Ecclésiastiques aux spectacles, & je croirai faire mal en y assistant comme eux ? […] Enfin, si ces Ecclésiastiques de nom, alloient se jetter à l’eau, croiriez-vous que vous ne fissiez pas mal d’aller vous précipiter avec eux ? […] & où trouve-t-on, qu’on puisse, sans faire mal, suivre l’exemple de ces Ecclésiastiques, dont la vie est si peu réguliere, & si équivoque, que Voltaire lui-même les appelle des êtres indéfinissables ? […] Dites donc tant qu’il vous plaira, que les Ecclésiastiques vont à la Comédie, exagérez à votre aise, le nombre des coupables : voici ce que j’en concluerai…. Ces Ecclésiastique, quels qu’ils soient, savent, ou doivent savoir, que les spectacles leur sont défendus.

169. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14

La défense était expressément faite aux ecclésiastiques.

170. (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50

pourquoi enfin ne peut-on l’exercer sans s’exclure soi-même de la société des Fidèles, sans se rendre indigne de la réception des Sacremens, de l’assistance aux Saints Mystères, de la sépulture Ecclésiastique ? […] C’est-là, mes Frères, ce qu’observoit de son temps l’Ecrivain Ecclésiastique que je vous ai déja cité plusieurs fois : in immundo spectaculo nemo priùs cogitat quam videri & videre ; & ce qu’il y a de plus indécent dans les spectacles, c’est ce mêlange d’hommes & de femmes, parées de tout l’attirail de la vanité, qui jettent mutuellement dans les cœurs les uns des autres les étincelles d’un amour déréglé : In omni spectaculo nullum majus scandalum occurrit quam ipse ille mulierum & virorum accuratior cultus, qui inter se de commercio scintillas libidinum conflabellant.

171. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

Elle joua trois rôles très-propres au théatre : elle fut la sultane favorite du roi de Pologne, électeur de Saxe, son ambassadrice auprès de Charles XII, & doyenne des religieuses de Quedlimbourg, bénéfice considérable que son amant ajouta fort dévotement aux pensions qu’il lui faisoit : usage des biens ecclésiastiques que les canons n’autorisent pas. […] Il eût pu joindre sa décoration ecclésiastique & militaire au livre de ses rêveries.

172. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134

Elle était célébrée par les Ecclésiastiques dans les Eglises durant le service Divin, avec des masques de figure bizarre, et des habillements de femmes et de fripons ; et en cet équipage ils dansaient à la mode des Histrions, et leurs danses étaient accompagnées de chansons malhonnêtes ; et sans avoir aucune honte, ils couraient la Ville et les Théâtres, et faisaient rire les Spectateurs par des gestes impudents, par des paroles indignes de leur profession, et par d'autres abominations, dont la pensée est capable de faire rougir.

173. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVII. Que les danses sont condamnées dans l’Ecriture, et par les Pères. » pp. 119-141

Commençons par ce passage de l’Ecclésiastique ; « Ne fréquentez jamais une femme, ni une fille qui aime la danse, et n’ayez nulle communication avec elle, de peur que ses attraits ne soient une occasion de ruine pour votre âme. » Cap. 9.

174. (1607) Prologue de La Porte, Comédien

Thomas, tiennent et maintiennent notre profession non seulement honorable, ains utile et très nécessairey ; affirmant outre qu’elle se peut exercer illaesa conscientia z, mot qui en son emphase coupe la gorge à nos censeurs contre lesquels il eût suffi, si c’étaient gens qui voulussent recevoir la doctrine ecclésiastique pour règle de leurs opinions.

175. (1824) Un mot à M. l’abbé Girardon, vicaire-général, archidiacre, à l’occasion de la lettre à M. l’abbé Desmares sur les bals et les spectacles, ou Réplique à la réponse d’un laïc, par un catholique pp. -16

J’avais invoqué les autorités religieuses, et vous ne contestez point que des cardinaux et des Jésuites aient composé des pièces de théâtre ; mais, quoique celles dont j’ai parlé, aient été représentées dans des maisons d’éducation et par conséquent devant des ecclésiastiques respectables et fort instruits, ce qu’on ne rencontre pas partout, vous répondez « le clergé ne s’abuse pas au point de croire que chacun de ses membres soit une divinité infaillible. » Je reconnais avec vous qu’il serait plus que. ridicule de croire à la divinité du clergé ; cependant un Pape est infaillible, du moins en bon catholique vous devez le penser : or, j’ai cité le Pape Léon X, qui faisait jouer des pièces de théâtre dans son palais, et vous avez glissé sur cette citation….

176. (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171

On a vu jusqu’à la piece de Georges Dandin, exécutée à Rome, par des religieuses, en présence d’une foule d’ecclésiastiques & de dames.

177. (1753) Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades [Missionnaire paroissial, II] « Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies & les mascarades. » pp. 268-287

Que les personnes qui dansent, le puissent faire avec décence, avec modestie & sans scandaliser personne, car autrement elle ne pourroit pas être sans péché ; comme si par exemple un Ecclésiastique ou une personne religieuse commettoient cette indécence : Ut non sit persona indecens, sicut Clericus vel Religionsus.

178. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IX. Sentiments de S. Ambroise. » pp. 200-211

Telles sont les lois qui défendent les spectacles les jours de dimanche, qui interdisent aux Comédiens les habits ecclésiastiques ou religieux, et même les habits et les parures trop riches, qui ordonnent d’ôter des lieux publics leurs portraits, qui donnent à toutes les personnes attachées au théâtre la liberté de se retirer quand elles veulent se convertir, et défendent d’administrer les derniers sacrements aux Comédiens qu’après un sérieux examen et des preuves bien certaines de leur conversion, constatées par l’information des Juges et l’approbation des Evêques.

179. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Le Comte de Chavagnac & le Marquis de… » pp. 188-216

On n’y voit point de masques ; mais comme dans la Sarmarie on n’y regarde pas de si près, on y voit des Magistrats, des Ecclésiastiques, jusqu’à des Evêques, avec des habits qui valent bien des masques. […] La richesse des habits, la magnificence des ameublemens, la somptuosité des repas & des équipages sont un luxe, sur-tout dans l’emploi des revenus ecclésiastiques, où il est si aisé, & si ordinaire de passer les bornes que la charité & l’humilité prescrivent à un Ministre de l’Evangile ; mais un prodigue, qui par ostentation renverse la maison, un joueur qui met tout son bien sur une carte, Alexandre qui dans l’ivresse de la passion brule la ville de Persipolis & le palais des Rois de Perse, ne sont-ils coupables que de luxe ?

180. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

Ou parce que des Abbés, des Prêtres, des Evêques, s’il en faut croire le Théologien, jouent aux cartes et aux dés malgré toutes les lois Ecclésiastiques, faut- il abandonner tout un Peuple à des Spectacles où il ne peut que se corrompre et oublier ce qu’il doit à Dieu ? […] Le Monde présent étant fait pour le Monde futur, les Princes de la Terre doivent travailler pour l’Eglise : mais il ne s’ensuit pas qu’ils n’aient point d’autres règles à suivre que celles qu’a l’Eglise dans son gouvernement ; il suffit qu’ils fassent observer les lois divines et ecclésiastiques autant qu’il est en leur pouvoir, et qu’ils n’en fassent point de contraires.

181. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Suite d’Elisabeth d’Angleterre. » pp. 33-82

Cet assemblage bisarre déplut à toutes les Sectes, & causa bien du trouble entre les Puritains, les Épiscopaux, les Anabaptistes, les Catholiques ; on versa beaucoup de sang de part & d’autre, quatorze Évêques furent sacrifiés avec une multitude d’Ecclésiastiques du second ordre, & de milliers de Laïques. […] La religion d’Élisabeth, plus libre que celle de Henri son père, conserva la Confession sacramentelle sans l’ordonner, les Fêtes, les jeûnes, les abstinences sans y obliger ; la présence réelle de Jesus-Christ dans l’Eucharistie sans impanation ubiquite ni transubstantation, la Hiérarchie ecclésiastique d’Évêques, Curés, Chanoines, Prêtres, Diacres, sans Chef universel de l’Église chrétienne, mais seulement un Chef particulier de l’Église d’Angleterre, & se donne elle-même hardiment pour Chef & Gouvernante de son Église ; la Communion sous les deux espèces sans nécessité de le recevoir ; le Clergé, sans dîmes, sans privilège qui les distingue des Laïques ; elle avoit grande envie de conserver des Cardinaux pour se faire à elle-même un sacré collège en écarlate ; elle vouloit encore conserver les images sans honorer ni invoquer les Saints ; elle croyoit les images propres à orner les Églises, & utiles à instruire les peuples ; mais les Protestans rigides s’y opposèrent si vivement qu’elle se rendit enfin avec peine. […] Les Protestans se sont souvent moqués de la Papesse Jeanne, dont ils ont fait cent contes, & même des comédies ; le sujet en étoit très-susceptibie, s’il eut été vrai ; mais eux-mêmes d’après leur fameux Ministre Blondel, reconoissent aujourd’hui avec tout le monde que ce n’est qu’une fable, mais la Papesse Elisabeth n’est pas une fable : à la face de l’univers pendant quarante-quatre ans elle a été reconnue par toute le nation Chef de l’Église Anglicane, elle a gouverné absolument son Église, tous les actes ecclésiastiques ont été faits en son nom, & ce n’est pas par surprise en déguisant son sexe comme on le disoit de la Papesse Jeanne ; mais de son aveu, & avec la plus grande notoriété, jamais comédie ne fut poussée si loin.

182. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197

Comme si ceux qui sont destinés aux lettres & aux sciences, l’ecclésiastique, l’avocat, le magistrat n’avoient pas autant & plus de besoin de bien parler, de se bien présenter, de bien sentir ce qu’ils disent, qu’un marchand, un soldat, un bourgeois. […] Le mauvais effet de cet enthousiasme est d’autant plus dangereux que l’auteur, l’homme d’esprit & de mérite, est un ecclésiastique que la sainteté de son état doit lui faire plus séverement condamner les spectacles, qu’il paroit dans tout son livre exactement zéle pour la religion & pour les mœurs, & que même sa bonne morale sur le théatre perce quelquefois à travers les éloges dont il le comble, & devoit être le contre-poison du bien qu’il en dit. […] Quel magistrat, quel militaire, quel ecclésiastique est si bien payé ?

183. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71

Il y a cent fois plus d’Ecclésiastiques sans vocation que des Religieux, de femmes dérangées que des Religieuses. […] Pour réussir dans cet injuste projet, il ne suffit pas d’intimider un enfant, il faut, du Supérieur ecclésiastique, & de toute la Communauté, s’en faire autant de complices. […] Cet esprit acariâtre, à propos de l’éloge de son Curé, répand son fiel sur les Ecclésiastiques : On ne le vit jamais affectant le scrupule, Crier à l’hérétique, au schisme, à l’incrédule, A signaler son nom vainement empressé, Et prompt à déployer un zèle intéressé, Il ne se borne pas à tonner dans le Temple, Et s’il combat le mal, c’est par de bons exemples.

184. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « LA PREMIÈRE ATTEINTE CONTRE CEUX QUI ACCUSENT LES COMÉDIES » pp. 1-24

Les histoires ne nous apprennent point qu’aucun Ministre ait condamné ni aboli les danses honteuses et déshonnêtes qui se commettaient, tant aux jours des Calendes, qu’autres Fêtes, où aux Théâtres, et en divers lieux par plusieurs nations, on commettait des vices que notre pensée rejette pour leur horreur, tant de se baigner dans le vin sans regard à l’âge, au sexe, ni au lieu, que faire festins tables par les rues, chansons dissolues : Bref la raison qui est donnée aux hommes leur ôtait l’usage d’elle-même, pour les rendre pires que bêtes farouches : Et nos Pères Ecclésiastiques ne les ont pas seulement censurés, mais prêché, crié, invectivé contre eux, essayé de les réduire.

185. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

Un homme qui vit dans un cloître, comme il est obligé d’y vivre, ne peut qu’exciter l’estime, & mériter l’attachement des gens de bien. » Ce n’est donc pas à une mauvaise intention des Ecclésiastiques qu’il faut absolument attribuer la difficulté que Charlemagne eut à faire adopter généralement la langue Tudesque qui fut si long-temps celle de la Cour. […] Il n’y avoit que quelques Ecclésiastiques qui entendissent le Latin ; & les gens habiles sçavoient seulement par tradition qu’il y avoit eu des Anciens. […] La défense en étoit expressément faite aux Ecclésiastiques, & on leur faisoit un devoir d’en détourner par leur exemple & par leurs conseils les Fideles42.

186. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224

Il n’ignore pas que les Ordonnances de nos Rois ont défendu rigoureusement de jouer les Ecclésiastiques & les Religieux, même d’employer leurs habits ; que Moliere, Corneille, Racine, Quinault ne l’ont jamais fait ; qu’on n’eût osé le faire sous le regne de Louis XIV ; que ces portraits vrais ou faux font mépriser la Religion dans ses ministres : au reste ces portraits sont outrés. Je sais qu’il y a des Ecclésiastiques qui deshonorent leur caractere, il y en a dans tous les états. […] Qu’est-ce que cet Abbé Fichet, qu’on ne fait venir que pour rimer à colifichet, à qui on faire dire des sottises, pour livrer au ridicule, dans la personne, l’Etat ecclésiastique, & par une suite inévitable, contre l’intention de l’auteur, la Religion même ?

187. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IX. Suite de la Rosiere. » pp. 213-230

Toute la ville de Besançon y a prit part, on s’y est rendu en foule ; un détachement de la garnison, a été commandé pour joindre les honneurs militaires, aux honneurs ecclésiastiques & civils.

188. (1541) Affaire du Parlement de Paris « Procès-verbal de l’action intentée devant le Parlement de Paris par le procureur général du Roi aux “maîtres entrepreneurs” du Mystère des Actes des Apôtres et du Mystère du Vieil Testament (8-12 décembre 1541) » pp. 80-82

Quarto, ils mêlent le plus souvent des farces et autres jeux impudiques, lascifs ou dérisoires, qu’ils jouent en la fin ou au commencement, pour attirer le commun peuple à y retourner, qui ne demande que telles voluptés et folies, qui sont choses défendues par tous les saints conciles de l’église de mêler farces et comédies dérisoires avec les mystères ecclésiastiques, ainsi qu’il est traité par tous les docteurs in capitulo ‘Cum decorem’, ‘De vita et honestate Clericorum’, et per hoc in summo eodem titulo distinctio ex quibus usis ; Item ‘ludi theatrales’ ae.

189. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200

Nos rituels y sont formels, ils sont encore irréguliers pour les ordres sacrés, et la sépulture Ecclésiastique leur est déniée après leur mort, or si leur profession est illicite et reprouvée par les lois du Christianisme, en quelle conscience peut-on contribuer à les entretenir et les autoriser par sa présence ?

190. (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426

toutesfois pource qu’ilb n’y a pas faute de gens délicats, favorisant et soutenant les vices, et leur donnant autorité, voire qui pis est, abusantc de l’autorité des saintes et divines écritures, pour soutenir les vices, comme si ce ne fût point mal fait se trouver aux Spectacles publics pour se récréer (car la vigueur de la discipline ecclésiastique est tellement abâtardie et écouléed, et déchoit si fort de mal en pis, qu’il n’est plus jàe question d’excuser les péchés, ainsf de les approuver et avouer.)

191. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41

Il cite entre autres les paroles de l’Ecclésiastique chapitre 9. v. 4

192. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170

On ajoute que la nation vouloit par-là faire honneur à ses talens dramatiques, la faisant aller de pair avec les rois, tandis que parmi nous Moliere & la le Couvreur n’ont pas obtenu la sépulture ecclésiastique. […] Ce Pape, avec de très-belles qualité, à la vérité plus séculier qu’ecclésiastique, avoit un caractere bouffon : il aimoit fort à voir des foux, des fots, des bouffons, des comédiens, & prenoit un plaisir singulier à se moquer d’eux.

193. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

Autre jeu est pour les femmes, autre pour les hommes, autre pour les Ecclésiastiques, autre pour les laïques, autre pour les réguliers, autre pour les séculiers, autre pour les enfants, autre pour les hommes faits : comme être vêtu de soie, ou être traité de viandes exquises et délicates ou converser avec les femmes n’est pas précisément péché ; mais à un qui fait vœu de pauvreté, et qui par sa profession est retiré du monde, ce n’est pas sans péché où il n’y a point de nécessité. […] Les Médecins oublient leurs malades, et les laissent mourir par faute de les visiter ; l'Avocat n'étudie pas bien le procès qui doit plaider ; le Juge renvoie à tout propos les parties, èsquelles il devait donner audience ; les Ecclésiastiques laissent à dire leur Bréviaire, ou le diffèrent si tard qu’ils s’endormiront en le disant ; et par leurs jeux renverseront le bel ordre que l’Eglise a institué pour le réciter ; les femmes n’auront point le soin de leurs familles, ni les maris aussi, etc.

194. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

C’est que la règle* est au-dessus des mauvais exemples de quelques ecclésiastiques.

195. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214

Les loix & les formes ne sont que la condamnation & le préservatif du Machiavélisme légal ; les canons n’ont plus que les loix ne font que le combattre dans l’ecclésiastique avide de dignités & de bénéfices, qui supplante un innocent, dépouille un possesseur, exprime comme d’une éponge le revenu, sous prétexte de la gloire de Dieu.

196. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

Le peuple ajouta aux solennités ecclésiastiques, et y ajoute encore en bien des endroits, des chants, des danses, des feux de joie, des illuminations, des représentations muettes, avec des statues, des mystères de Jésus-Christ et des actions des Saints.

197. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

Ajoutons ce que nous lisons dans la Gazette de France du 19 Février 1759, du Règlement du Souverain Pontife Clément XIII, aujourd’hui régnant, qui défend aux Ecclésiastiques d’assister aux représentations qui se font sur des Théâtres publics.

198. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153

Ce Bourdelot, espèce de bouffon & d’Arlequin, qui avoit toute sa confiance & gouvernoit les affaires de ses plaisirs, lui donnoit la comédie, & dirigeoit les Comédiens ; il étoit Ecclésiastique & Médecin, & disoit avoir un bref du Pape qui lui permettoit d’exercer la Médecine, il en avoit sans doute un autre qui lui permettoit aussi de jouer la comédie quoiqu’ecclésiastique.

199. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

Jean Jacques, quel motif pourrait alors empêcher nos plus pieux Ecclésiastiques d’y assister ? […] On opposera vainement que non seulement un Ecclésiastique mais même un simple particulier ne peut jamais assister au spectacle parce que le vice au Théâtre est toujours en opposition avec la vertu et que l’image du vice est toujours scandaleuse ; je réponds à cela qu’il faudrait donc bannir de l’éloquence sacrée ces peintures énergiques et frappantes du crime qui semblent le mettre sous les yeux des Auditeurs, dont on veut que l’imagination soit puissamment affectée par les images oratoires.

200. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

On prive des Sacremens & à la vie & à la mort, ceux qui jouent des comédies, s’ils ne renoncent à leur art ; on les passe à la sainte table comme des pécheurs publics, on les exclue des Ordres sacrés comme des personnes infâmes ; & par une suite infaillible, la sépulture ecclésiastique leur est aussi refusée. […] Les Puissances ecclésiastiques ont apporté le reméde autant qu’il leur a été possible à ce désordre public. […] C’est ainsi qu’en usa le Restaurateur de la discipline ecclésiastique, le grand saint Charles ; car, ne pouvant abolir les spectacles, il fit ordonner au troisiéme Concile Provincial, que les Prédicateurs reprendroient avec force le déréglement de ces plaisirs publics que les hommes séduits par une coutume dépravée, mettoient au nombre des bagatelles où il n’y a point de mal ; qu’ils décriroient avec exécration les spectacles, les jeux, les boufonneries du théâtre, &c. […] Si elles ne sont pas défendues par les Loix humaines, ne le sont-elles pas par les Loix divines & Ecclésiastiques ; & cela ne doit-il pas suffire à un Chrétien ?

201. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Avant que de finir l’Amphitryon, je cherche pourquoi les Dieux comparaissent à un Tribunal Ecclésiastique ? […] Dryden avait ici un dessein plus profond ; c’était de transporter Thèbes à Londres, et de faire voir l’antiquité de la juridiction Ecclésiastique ; car si nous en croyons Mercure, cette conférence entre Apollon et lui s’était tenue il y avait trois mille ans. […] Il croit pourtant avoir foudroyé tous les Ecclésiastiques par ces terribles épithètes : Torticolis ! […] Pour ce qui est des Comédies et des farces obscènes ; que les Ecclésiastiques ne se les interdisent pas seulement à eux-mêmes ; mais, qu’ils sachent que les laïcsbn sont aussi obligés de se les interdire.

202. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

1 Cette espéce de vermine se répendant insensiblement par tout, elle inspira tant d’horreur que l’opprobre en rejaillit encore aujourd’hui sur des gens dont l’état est aussi éloigné de cette infamie que nos Ecclésiastiques le sont des Prédicateurs du Pont-neuf. […] Il n’est pas aisé, Monsieur, de faire tomber un préjugé qu’une longue suite d’années a si fort enraciné contre ce nom, et; que la discipline de l’Eglise autorise dans divers pays ; mais il est certain que si la Comédie et; les Comédiens avoient toujours été tels qu’ils ont été dans leur origine chez les Grecs, et; qu’ils sont aujourd’hui, ils n’éprouveroient point en France les rigueurs des censures Ecclésiastiques, et; le peuple penseroit aussi avantageusement sur leur compte que les gens éclairés. […] Que tout ce qui est du corps du Spectacle soit assujetti aux Loix séculieres et; ecclésiastiques comme le bourgeois ; qu’en un mot, il n’y ait d’autre différence entre les Comédiens et; les habitans que celle qui se rencontre dans l’espece de la profession, c’est-à-dire, celle qu’on trouve entre un Sculpteur et; un Architecte, vous verrez si dès l’instant que l’on agira avec eux comme l’équité naturelle l’exige, ils ne se conduiront pas aussi comme l’ordonne cette même équité. […] La preuve qu’il ne seroit pas impossible de contenir les Comédiens dans une ville où on voudroit les traiter comme je le propose, c’est que dans les Cours étrangeres, où le gouvernement Ecclésiastique ne prodigue pas si généreusement ses foudres, où on les admet aux Sacremens de l’Eglise, où enfin on suppose qu’on peut être honnête homme et; déclamer des vers, ils s’y comportent tout autrement que dans les lieux où on les maltraite sans raison. […] Cette preuve de bonté seroit plus que suffisante pour anéantir toute prévention, si nos Ecclésiastiques n’en diminuoient l’effet par leurs censures.

203. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

Les Apologistes du Théâtre ont à m’opposer les pieces qui sont représentées par des Ecoliers sous la conduite de leurs Regens, qui sont ordinairement des Religieux ou des Ecclésiastiques : toutes sortes de personnes assistent à la représentation sans conséquence, le silence des Prélats vaut une approbation.

204. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158

Il est aisé de les rendre ridicules par les attributs qu’on leur donne, l’état où on les peint ; un guerrier avec une quenouille, un Magistrat, un Ecclésiastique, avec l’attirail de la toilette.

205. (1640) Lettre apologétique pp. 2-42

Il prétend prouver en alléguant l’antiquité, que les Comédiens sont notés d’infamie, selon les lois et constitutions Ecclésiastiques ; j’avoue avec lui que la Comédie à sa naissance, a été condamnée de l’Eglise primitive, et des Pères Orthodoxes, en ce qu’elle était une fondrière de tous vices : Mais comme les temps perfectionnent les hommes, et changent de mal en bien l’être des choses, elle s’est tellement rendue agréable par la pureté de son innocence, qu’il ne lui reste rien pour ajouter à son mérite, et qu’autant qu’elle a été pernicieuse en son principe, elle s’est montrée recommandable en la fleur de son printemps.

206. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79

Il ne voulut s’engager, ni dans le mariage, quoiqu’il trouvât des partis fort avantageux, ni dans l’état ecclésiastique, quoique le Cardinal Hypolite d’Est lui eût procuré bien des bénéfices. […] Il affecte fort injustement de mettre les galanteries sur le compte des religieux & des ecclésiastiques : ce qu’ont imité Rabelais, la Reine de Navarre, Lafontaine ; comme si la sainteté de l’état étoit un sel plus piquant.

207. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83

Il n’y eut pas jusqu’au Chapitre de Liége qui regarda comme une cérémonie ecclésiastique de venir rendre hommage à une femme. […] Elle avoit deux fils qui prirent l’Etat ecclésiastique, & tous deux le quitterent, l’un par inconstance, l’autre par libertinage.

208. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

L’Auteur méprise trop l’autorité ecclésiastique pour en être arrêté.

209. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198

), ouvrage utile, bien écrit, mis au nombre des livres Ecclésiastiques par le Pape Gélase, traite contre les Idolâtres le même sujet que ce Père dans la Cité de Dieu, et fait voir que les malheurs des temps viennent de la corruption du théâtre : « Theatra incusanda, non tempora. » Par une profonde méchanceté le démon a demandé des sacrifices, où il se nourrit moins de la chair des animaux que de la perte des vertus : « Profundo malignitatis argumento sacrificia flagitans, quibus non tam cruore pecorum, quom profligata virtute pascerentur. » Les vertus sont les victimes qu’on immole à l’autel de l’impudicité : « Ad aram luxuria virtutum victimas trucidantes. » Vous qui ne goûtez que la volupté, osez blasphémer le Dieu qui la défend, et vous vous réjouissez de la perte de vos âmes.

210. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155

On en accuse les Ecclésiastiques & les Religieux ; c’est être bien mal instruit de la verité. […] J’espere d’en faire de bons contes ; (il l’a fait dans les Dames galantes) car, puisque le plaisir amoureux ne peut pas toujours durer, pour le moins la souvenance contente encore (C’est une morale bien ecclésiastique).

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