/ 417
147. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142

Le goût dominant est la volupté, le plus sur moyen de plaire, est d’irriter les mouvemens de la sensualité ; par conséquens de fortifier, d’embellir, de conserver la couleur, la fraîcheur, la délicatesse du teint, c’est à-dire, la carnation naturelle, ce sont les Lys & les Roses, & non les paillettes d’or, qui vont au cœur ; l’or au contraire, au lieu de se fondre & de s’incorporer avec les couleurs naturelles, douces & tendres, tranche, tenir, donne un air rude, un ton livide, annonce la magnificence, mais n’allume point la passion, on le répandra sur les habits, par vanité, jamais sur le coloris par volupté. […] Ovide fait un mérite à Sapho de ne point employer ce moyen de plaire : Non arabo noster more capillus olet. […] En les frisant par le moyen d’un fer chaud, en forme de pince, qui, en pressant & chauffant les cheveux, leur fait prendre le pli qu’on veut ; ce que Virgile exprime ainsi : Vibratos ferro calido myrrâque madentes. […] C’est le revenant bon de leur chaste métier ; on a partagé cette tête creuse, on en a conservé le derriere, en le perfectionnant ; ce n’est plus qu’une calote ; elle avoit autrefois des cheveux empruntés, soit en peinture, ou en plâtre, ou réellement attachés, ce qui faisoit des chevelures blondes, noires, bouclées, frisées au gré de l’acteur, aussi-bien que les sourcils & la barbe, selon son goût ; on a conservé le derriere qu’on a rendu plus commode par des perruques à reseau, qu’on porte par-tout, aulieu que les anciens masques ne pouvoient servir que sur le théatre ; ils auroient été aussi incommodes que ridicules, par ce moyen, à peu de frais, & sans embarras, le vieillard rajeunit, la laide s’embellit, l’abbé, le magistrat se déguisent, la femme se travestit en homme, & l’homme en femme, on prend comme sur le théatre, les attributs du rôle qu’on veut jouer, & ce qui est très-commode, la moitié de la toilette se fait chez le baigneur, d’où l’on porte une très-belle tête toute faite, qu’on adapte au visage qu’on vient de fabriquer, ainsi se continue la comédie ; car la vie d’un joli homme, d’une jolie femme, n’est dans l’exacte vérité, qu’une comédie perpétuelle, où l’on joue les mœurs, la Réligion & le bon sens ; ces masques mobiles de la tête, font quelquefois sur le théatre & dans les piéces, les plus ridicules, le spectacle le plus comique, César qui étoit chauve, ne trouva d’autre coëffure pour cacher ce défaut, qu’une couronne de laurier.

148. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

C’est le moyen le plus sûr de perfectionner l’éducation, de former les jeunes gens des deux sexes. […] La crainte du ridicule, quand le théatre la donneroit, fait chercher avec plus de soin le moyen de le cacher, qu’ordinairement il enseigne, mais n’apprend pas à s’en corriger. Ce n’est pas même le dessein ni de l’Auteur ni du Poëte de rendre l’incontinence honteuse, mais d’en ridiculiser quelques circonstances, l’âge, les moyens, la laideur, l’excès, ce qui laisse subsister tout le fonds, & le rend agréable, pourvu qu’on en écarte ces légères taches. […] Ils se trouvent si bien & sont si flattés d’avoir chaussé le cothurne, qu’il n’y a pas eu moyen de le leur faire quitter ; ils se sont roidis contre les exhortations, & peut-être se roideroient-ils contre la force, si on vouloit l’employer.

149. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56

Je me donnerai de garde, de rien avancer dans le sujet que je traite, qui ne soit conforme à la plus saine doctrine, & à la plus exacte verité : je suis trop convaincu, que toute exaggeration en matiere de Morale, soit en representant l’énormité d’un crime, soit en exposant le danger qu’il y a de commettre, que toute exaggeration, dis-je, bien loin de remedier aux excez & aux abus, ne sert souvent qu’à les augmenter ; puisqu’on donne par-là le moyen de justifier, en quelque maniere, les desordres, par les responces qu’on donne lieu de faire aux censures outrées, & aux invectives excessives ; & aprés qu’on s’est efforcé de donner de l’horreur d’un vice, ou de la crainte de le commettre ; tout le fruit que les Auditeurs en retirent, est de se persuader, qu’on les a voulu allarmer pour peu de chose, en faisant le mal, ou le danger plus grand qu’il n’est, de sorte que lorsqu’un Predicateur a excedé en quelque point, il ne sera plus crû quand il dira la verité toute pure dans une autre matiere, & qu’il s’efforcera de la mettre devant les yeux. […] Vous l’allez chercher là où il a tout l’avantage possible sur vous, & tous les moyens de vous vaincre. […] Ne me dites point, que vôtre âge, vôtre profession & vôtre état vous mettent à couvert de ce danger ; car cela même est le plus dangereux ecueïl où vous puissiez donner, de croire contre le sentiment de tous les Saints, & contre l’experience de tous les hommes, que vous n’avez rien à craindre des surprises d’une passion, que les Solitaires mêmes, aprés avoir blanchi dans les austeritez de la penitence, ont crû si redoutable, & qui n’ont pû trouver d’autre moyen de s’en défendre, que la fuite des occasions, & des objets capables de l’exciter. […] & ce n’est pas le moyen de les attirer, que de rechercher ces occasions, & de s’y exposer volontairement, & sans necessité ?

150. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

On pourrait de même ne les souffrir qu’aux Comédiens, ce serait peut-être un moyen de corriger les autres, et de mettre une digue au torrent de la folle dépense. […] Cependant à Paris même, les Comédiens éprouvèrent en corps de pareils affronts lors de leur établissement ; ils furent chassés successivement de quatre différents quartiers où ils avaient acheté des maisons, et obligés de s’en défaire avec perte, jusqu’à ce qu’enfin ils trouvèrent le moyen de s’accommoder avec les habitants de la rue des Fossés, appelée aujourd’hui de la Comédie, où ils ont bâti leur Hôtel. […]  20.), demande pourquoi les Comédiens ont toujours de mauvaises mœurs, comme il avait demandé dans un autre problème pourquoi l’eau de la mer est salée, il répond, parce que ces gens-là ne connaissent point l’étude de la sagesse, et ne sont occupés que de l’incontinence : « Cur Histriones improbri moribus sunt, quia non se dedunt studio sapientiæ, et incontinentiæ operam dant. » Leurs apologistes même (Marmontel, Fagan…) en conviennent, et ne se défendent que sur la pauvreté des Actrices, qui n’ayant pas de quoi s’entretenir honnêtement, sont forcées par la misère d’employer toute sorte de moyens. […] Quelque attention qu’on voulût avoir, que l’on n’a jamais, et que l’on ne veut pas avoir sur le choix et l’éducation des débutantes, en qui l’on ne demande que les talents et les grâces, c’est-à-dire les dangers et les moyens de séduction, bientôt les leçons et les exemples les monteraient sur le même ton.

151. (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84

Il n’y a pas ici moyen d’échapper ; car l’Evangile est votre règle, dès que vous avez été baptisés, règle que vous devez suivre, à moins que vous ne vouliez y renoncer, et conséquemment vous ouvrir les abîmes éternels que la justice du Seigneur a creusés. […] Je ne vous dirai point ici, mes Frères, que vous privez les pauvres de leur substance, lorsque vous dépensez pour les Spectacles ; que vous perdez un temps dont toutes les minutes sont le prix même du sang de Jésus-Christ, et des moyens de salut ; que vous entraînez par votre exemple, des personnes qui se font peut-être un devoir de vous imiter ; et que, quand même les Spectacles ne vous feraient nulle impression, vous répondez devant le Seigneur du mal qu’ils peuvent causer à ceux qui vous suivent, ou que vous y conduisez. […] Il n’y a plus de moyen de nier, plus lieu de douter. […] Si les choses ne vont pas jusqu’à cette extrémité, et si l’on conserve encore quelques étincelles de foi, ce n’est plus qu’une foi morte, une foi qu’on trouve le moyen d’allier avec la pratique extérieure de la loi.

152. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

Mais, quel est le moyen d’en arrêter l’effet ? […] Quel moyen atroce ! […] Durant le deuil et les larmes de l’église, peut-être était-il d’une indispensable nécessité de recourir à ce moyen étrange, pour obtenir quelque adoucissement en faveur des pauvres ? […] Il peut y avoir dans le monde quelques femmes dignes d’être écoutées d’un honnête homme ; mais est-ce d’elles, en général, qu’il doit prendre conseil, et n’y aurait-il aucun moyen d’honorer leur sexe, à moins d’avilir le nôtre ? […] Qu’un jeune homme n’ait vu le monde que sur la scène, le premier moyen qui s’offre à lui pour aller à la vertu, est de chercher une maîtresse qui l’y conduise, espérant bien trouver une Constance ou une Cénie tout au moins.

153. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203

Atalide n’auroit du avoir que ce moyen de faire passer ses avis au Prince. […] L’apparition de Ninus dans Sémiramis, augmente la pompe du spectacle, & on ne peut trop louer l’Auteur de cette piéce de chercher quelques nouveaux moyens de reveiller l’attention & d’empêcher la Tragédie de tomber.

154. (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32

Soutiendrez-vous toujours que Monsieur de Molière est impie, parce que ses ouvrages sont galants et qu’il a su trouver le moyen de plaire ? […] Il a cru vous devoir la même charité ; mais si par hasard il arrive que ceux qui liront ce qu’il a fait contre vous connaissent qu’il s’est mépris, et qu’ils ne vous viennent point vous faire de leçons, ne laissez pas de lui savoir bon gré de son zèle ; et puisqu’il vous en coûte si peu, servez-lui sans murmurer de moyen pour gagner le paradis, ce sera là où nous ferons tous notre paix.

155. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « II. Point. » pp. 201-218

Plusieurs excès qui excluent du Ciel y sont transformés en vertus, la passion de vengeance qui a si longtemps entretenu la fureur brutale des duels s’y voit non seulement justifiée, mais louée, la patience qui ferait souffrir une injure sans la repousser, serait traitée de lâcheté, de bassesse d’âme et d’infamie, des sentiments impies ou dénaturés qui ne seraient capables que d’inspirer de l’horreur s’ils étaient représentés tels qu’ils sont, produisent un effet tout contraire, et attirent l’affection plutôt que l’indignation par le tour ingénieux de l’auteur et par le moyen du fard dont il les peint. […] Y a-t-il à balancer, Chrétiens mes frères, et chercherez-vous encore de vaines excuses et des prétextes déplorables, le meilleur moyen de vous justifier est de fuir cette fournaise de Babylone, de vous éloigner des attraits de l’Egyptienne, et s’il est nécessaire, de quitter plutôt votre manteau, comme fit Joseph, pour vous tirer des mains de cette prostituée, qu’enfin tout ce qui est véritable et honnête, tout ce qui est saint et édifiant, tout ce qui est vertueux et louable dans le règlement des mœurs, soit l’entretien de vos penséesPhil. 4.

156. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

Le premier moyen par lequel l’Auteur de la Lettre prétend le prouver, est parce que ce grand Docteur dit,2æ. 2æ. q. 168. […] Les moyens pour conserver la chasteté, selon l’Écriture, sont compris dans ces paroles : Détournez vos yeux d’une femme qui n’est pas sage, de peur de tomber dans ses piéges. […] et l’on a trouvé moyen de s’en faire un Spectacle agréable, et d’y penser en riant ! […] Divin ; est-ce-là le moyen d’en conserver et le fruit et la grâce ? ou plûtôt n’est-ce pas le moyen de le perdre tout entier ?

157. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12

Le moyen de souffrir que l’on maltraite ainsi impunément les faiseurs de romans et les poètes de théâtre ? […] N'est-ce pas un beau moyen pour repousser le reproche d’empoisonneurs, et pour rendre ceux de Port-Royal coupables du mal que ce livre peut faire, que de dire qu’ils ont tâché d’y apporter le remède, et qu’ils ont pris pour cela la meilleure voie qu’on pouvait prendre ? […] Mais peut-on nier que cette traduction ne soit un excellent moyen pour conserver la pureté et l’innocence de ceux qui ne cherchant dans cet ouvrage que ce qu’on y doit chercher, qui est d’y prendre une teinture de l’air et du style de cet auteur, et d’y apprendre la pureté de sa langue, se tiennent à ce que la traduction leur explique, et sont détournés de lire le reste où le secours de cette traduction leur manque, par la peine qu’ils auraient à l’entendre ?

158. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75

Je réponds encore que ces punitions et ces récompenses s’opèrent toujours par des moyens si peu communs, qu’on n’attend rien de pareil dans le cours naturel des choses humaines. […] Et cependant ces gens sont pourvus de charges sans qu’ils songent aux moyens de les bien remplir. […] L’objet de la plupart des drames les plus estimés n’est-il pas de nous peindre sans cesse des intrigues amoureuses, des vices que l’on s’efforce de rendre aimables, des désordres faits pour séduire la jeunesse inconsidérée, des fourberies capables de suggérer mille moyens de mal faire ?

159. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47

On prétendait par ce moyen amuser innocemment la jeunesse, l’enhardir et la former à parler en public, et pour mieux corriger ces jeunes gens, on chantait dans les entractes des chansons satiriques sur le compte de chaque Séminariste, même des Directeurs, on lisait à haute et intelligible voix des gazettes ecclésiastiques, remplies d’anecdotes de Séminaire les plus propres à les tourner en ridicule, on faisait de petits jeux où on leur disait leurs vérités, pour leur apprendre à éviter la médisance. […]  28.) rapporte que les Jésuites ayant remarqué dans la jeunesse Indienne une adresse singulière à imiter et à contrefaire tout ce qu’ils voyaient, se servirent de ce moyen pour leur faire goûter les mystères de la religion, ils dressèrent des théâtres et composèrent des pièces sur la vie, la passion, la mort de Jésus-Christ et de la Sainte Vierge (dans le goût sans doute de celles que donnaient alors à Paris les Confrères de la Passion, dont peut-être ils avaient eu connaissance en Europe), qu’ils firent apprendre aux Indiens, et les leur firent représenter. […] On ne voit pas que les Missionnaires se soient servis de ce moyen à la Chine et au Japon, où le théâtre, établi dans tout l’Empire depuis plusieurs siècles, leur fournissait la plus grande facilité d’enseigner le catéchisme sur la scène.

160. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36

Momus dit s’être déguisé pour tromper les hommes : est-ce le moyen d’accréditer les éloges ? […] Pour séduire une femme très-respectable de la Cour d’Hongrie, un Prince son amant, ordonna sous main, aux acteurs de ne représenter que des piéces où la foiblesse des femmes fût toujours excusée ; ainsi tout disoit à cette Dame qu’une femme peut se livrer sans crime, au penchant de son cœur ; mille exemples, moyens plus persausifs que tous les discours, l’assuroient que le deshonneur ne suit pas toujours une tendre foiblesse, que la plus austere vertu n’est pas à l’abri des soupçons, que la loi de la fidélité n’est qu’un joug imposé par la tyrannie des maris, qu’une femme sage peut reprimer les desirs ; mais qu’il lui est impossible de n’avoir pas de penchant. […] C’est en effet le moyen de l’autoriser dans tout le Royaume, & en même tems le moyen de répandre l’impiété à la Cour. […] Quel fut l’étonnement de cette Princesse, lorsqu’on lui répondit que sa grande piété la trompoit, & qu’elle pouvoir calmer ses allarmes, puisque l’Abbé Bergier son confesseur, lui permettoit d’assister à cette piéce, & même l’avoit approuvée : une Duchesse de la Cour, instruite de cette circonstance, fit prier l’Abbé de venir chez-elle, & lui dit que s’intéressant à sa réputation, elle désiroit d’apprendre de lui-même, les moyens de le disculper, d’avoir donné son approbation à une pièce si scandaleuse, qu’il les lui donnat par écrit pour les faire valoir en tems & lieu ; il s’en tira très-mal, on n’a pas soupçonné sa foi ; mais on ne doute pas de sa négligence ; il a prétendu qu’on avoit corrompu la piéce depuis son approbation, en insérant plusieurs morceaux ; cela n’est pas impossible.

161. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172

Les Démons, dit-il, inspirerent aux Romains la pensée d’introduire chez eux le théatre, pour faire succéder à la peste, qui tuoit les corps, une peste bien plus funeste aux ames, & pernicieuse aux bonnes mœurs, moyen bien sûr de perpétuer son culte : Astutia Dæmonum longè graviorem pestilentium ex hâc occasione non corporibus, sed moribus curavit immittere. […] Il est faux qu’on ne puisse combattre les passions que l’une par l’autre ; il est très-faux qu’on doive se servir de ce moyen, très-faux qu’il produise un bon effet. […] Les femmes dans tous les temps, comme les Comédiens, n’ont cherché qu’à plaire, à exciter les mêmes passions, produire les mêmes tentations, par les mêmes moyens. […] Les grands canons, les falbalas, les vertugadins, les criardes, les paniers, les juppes piquées, les linges multipliés, ce n’est que grossir le volume, se donner un air d’embonpoint qu’on croit devoir embellir ; les toiles transparentes, des moyens de montrer des nudités, sur lesquelles on fonde les espérances de conquête, & avec lesquelles on ne réussit que trop à faire commettre le péché. […] Moyen misérable de connoître la vérité.

162. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Un enfant né de parens honnêtes, a-t-il absorbé son patrimoine, ou fait quelques sottises qui le force à fuir loin de son lieu natal, il court aux Trétaux, se fait Mime des Remparts, & trouve, sans difficulté, dans la plus abjecte de toutes les professions, les moyens de continuer un train de vie, qui est devenu pour lui une seconde nature. […] Cette déclaration recueillie de la bouche des Protecteurs des Boulevards, est un moyen péremptoire qui tranche toute difficulté, en décidant contre les Trétaux, dont tous les honnêtes-gens demandent la suppression, conformément aux intérêts du Roi & de la Nation. Je dis que la déclaration de nos adversaires est un moyen péremptoire en notre faveur : 1.° Parce qu’il est de toute fausseté qu’il faille des Spectacles pour la classe des Citoyens les plus indigens. […] Le meilleur moyen de mettre un frein à la licence & à la corruption, est de supprimer les Trétaux. […] Je ne puis m’empêcher d’observer, 1.° que l’on doit trouver fort étrange la Police d’un Peuple qui tolere des écoles meurtrieres, sous le prétexte de fixer un moyen infaillible de s’assurer de quelques bandits.

163. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre prémier. Déssein de cet Ouvrage. » pp. 2-7

Ce vaste tableau frapperait agréablement par sa diversité : les partisans du Théâtre verraient tout d’un coup par combien de moyens on cherche à les amuser & à les instruire.

164. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

Qualité commune presque à tous les bigots, qui, pour l’ordinaire, ayant peu de moyens et beaucoup d’ambition, sans aucun des talents nécessaires pour la satisfaire honnêtement, résolus cependant de l’assouvir à quelque prix que ce soit, choisissent la voie de l’hypocrisie, dont les plus stupides sont capables et par où les plus fins se laissent duper. […] Et pour le faire avec ordre, il faut supposer, disent-ils, que le Théâtre est l’école de l’homme, dans laquelle les Poètes, qui étaient les Théologiens du paganisme, ont prétendu purger la volonté des passions par la Tragédie, et guérir l’entendement des opinions erronées par la Comédie : que pour arriver à ce but, ils ont cru que le plus sûr moyen était de proposer les exemples des vices qu’ils voulaient détruire ; s’imaginant, et avec raison, qu’il était plus à propos, pour rendre les hommes sages, de montrer ce qu’il leur fallait éviter, que ce qu’ils devaient imiter. […] La raison de cela est, que selon mon principe nous estimons Ridicule ce qui manque extrêmement de Raison : or quand des moyens produisent une fin fort différente de celle pour quoi on les emploie, nous supposons avec juste sujet, qu’on en a fait le choix avec peu de raison ; parce que nous avons cette prévention générale, qu’il y a des voies partout, et que quand on manque de réussir, c’est faute d’avoir choisi les bonnes. Ainsi parce qu’on voit que Panulphe ne persuade pas sa Dame, on conclut que les moyens dont il se sert ont une grande disconvenance avec sa fin, et par conséquent qu’il est ridicule de s’en servir. […] Cela est si vrai, et telle est la force de la prévention, que je croirais prouver suffisamment ce que je prétends, en vous faisant simplement remarquer que les raisonnements de Panulphe, qui sont les moyens qu’il emploie pour venir à son but, étant imprimés dans l’esprit de quiconque a vu cette pièce, comme ridicules, ainsi que je l’ai prouvé, et par conséquent comme mauvais moyens ; naturellement parlant, toute femme près de qui on voudra les employer après cela, les rendra inutiles en y résistant, par la seule prévention où cette pièce l’aura mise qu’ils sont inutiles en eux-mêmes.

165. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140

Il est pourtant un moyen de se rendre le Parlement favorable ; des bons repas, des grands présents, des intrigues, adouciront ces cœurs serviles, feront recevoir avec enthousiasme, des farces méprisables. […] On y entre par un large vestibule, sous une espece de porche, en colonne, où sont des boutiques de marchands ; on passe de-là dans un salon circulaire, d’une étendue & d’une élévation surprenante ; au tour de l’entablement de la coupole regnent trois galeries, l’une au-dessous de l’autre, le tour & les entrecolonnemens du salon sont remplis de gradins, le tout est magnifiquement décoré, chaque galerie a de tous côtés des dégagemens commodes, d’où on se répand dans les salles, sur des terrasses, dans des cours, dans un enclos planté d’arbres, & dans une espece de cirque découvert ; c’est dans ce cirque que l’on tire des feux d’artifice, & qu’il se fait des joutes sur l’eau, au moyen d’un bassin d’aréne ramassé, qu’on renouvelle de tems en tems.

166. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32

Cet observateur, qui ne manque point d’adresse et qui a cru que ce lui devait être un moyen infaillible pour terrasser son ennemi, après s’être servi du prétexte de la religion, continue comme il a commencé, et par un détour aussi délicat que le premier, fait parler la reine mère : mais l’on fait souvent parler les grands sans qu’ils y aient pensé. […] Cependant, comme il ne pouvait rien dire qui ne fût blâmé, l’auteur du Festin de Pierre, par un trait de prudence admirable, a trouvé le moyen de le faire connaître pour ce qu’il est sans le faire raisonner.

167. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Ramire se sert des moyens & des raisons les plus sensibles. […] Pouvoit-il y avoir circonstance où ces moyens de défense pussent être mieux pesés ? […] On évite de plus grands désordres : mais n’est-ce pas plutôt le moyen de les inspirer ou de les entretenir ? […] Et sur quoi fondoit-il ce moyen ? […] Et cependant ces gens sont pourvus de charges, sans qu’ils songent aux moyens de les bien remplir … ….

168. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86

Ils déguisent bien mal l’ambition qui les tourmente, leur passion dominante est le désir immodéré d’obtenir de l’autorité et du crédit, et d’amasser par tous les moyens, même les plus criminels, des richesses, objets de leurs vœux les plus ardents. […] Ne l’ai-je pas suffisamment justifié au moyen des détails historiques les plus incontestables que j’ai présentés dans cet ouvrage ? […] Le raisonnement de dire que le pouvoir absolu peut faire de grandes choses au moyen d’une volonté forte et unique, n’est captieux et séduisant que pour les partisans entêtés, aveugles et ignorants de ce même pouvoir absolu.

169. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

On voit même ordinairement les bateleurs, à la honte des Magistrats municipaux qui le souffrent, dresser leur théâtre dans une place en face de quelque Eglise, intercepter par ce moyen ceux qui allaient dans le lieu saint, et leur offrir, sans doute pour les préparer à la prière, ou en assurer le fruit, les gambades, les bouffonneries, les nudités, dont ces misérables théâtres foisonnent. […] « Si quis vel Judeæ impietatis amentia vel stolidæ paganitatis insania detinetur aliud noverit esse supplicationum tempus, aliud voluptatum. » Il semble d’abord que le peuple étant libre les jours de fête, on pourrait tolérer en sa faveur un divertissement qui alors ne prend rien sur son travail ; mais le théâtre ne fut jamais dans le christianisme un moyen de sanctifier les fêtes, il n’est bon qu’à les profaner. […] Comment donc la politique n’applaudirait-elle pas aux Congrégations, qui dérobent tant d’occasions au vice et fournissent tant de moyens à la vertu ? 

170. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

Ce moyen de s'avancer s'est tourné contre eux, l'estime et la confiance qu'ils méritaient, s'est affaiblie ; la religion et les mœurs ont perdu à vue d'œil par le théâtre, et ne se rétabliront pas tandis qu'il subsistera. […] Les Démons, dit Tertullien, prévoyant que le plaisir des spectacles serait un moyen des plus efficaces pour introduire et maintenir l'idolâtrie (disons-en de même de l'irréligion et du vice), inspirèrent aux hommes l'art des représentations théâtrales ; ce qui devait tourner à leur gloire, ne pouvait venir que de leur inspiration : « Dæmones prospicientes sibi, inter cætera idolatriæ, etiam spectaculorum inquinamenta, quibus hominem a Deo avocarent ejusmodi ostium ingenia inspirasse. […] Julien l'Apostat sans doute, car c'était un bon moyen pour affaiblir le christianisme ; et tout ce que les saints Pères et alors et dans tous les temps ont écrit contre le théâtre, ne permet pas de douter que l'Eglise n'eût condamné l'entreprise de ces savants Chrétiens.

171. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

Par ce moyen on sauve au public l’horreur inséparable de tout ce qui est contre nature. […] Jugeons des moyens qu’on a employé par leurs effets. […] Pour parvenir à l’exécution du plan que je m’en fais, voici, je crois, les moyens les plus aisés. […] Par ce moyen on n’occuperoit point les autres Tribunaux à des matieres étrangeres pour eux. […] Les hommes, par ce moyen, ne contractent pas des mœurs efféminées.

172. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre IV. Il faut que le nouveau Théâtre se fonde sur la Vérité & sur la Nature. » pp. 133-138

L’art trop affecté lui nuirait, au lieu de l’embellir ; il ne s’écarte guères de la Vérité ni de la Nature ; & de là lui viennent ses principales beautés ; aussi ne cherche-t-il point ordinairement loin de nous les moyens de plaire.

173. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PRÉFACE. » pp. -

Voilà de quelle manière et par quels motifs j’en ai conçu l’idée ; et je crois que c’était précisément à un homme tel que moi qu’il convenait d’écrire sur cette matière ; et cela par la même raison que celui qui s’est trouvé au milieu de la contagion, et qui a eu le bonheur de s’en sauver, est plus en état d’en faire une description exacte, et de fournir les moyens de s’en garantir que tout autre qui n’en aurait pas éprouvé les funestes effets.

174. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE V. Du principal motif de la Réformation du Théâtre. » pp. 49-58

Quoiqu’on nous recommande et qu’on nous fasse envisager, avec raison, l’éducation des enfants comme le moyen le plus assuré de former de bons Citoyens, il n’est cependant que trop ordinaire, même dans les Villes les mieux policées, de faire, en élevant les enfants, des fautes essentielles et irréparables.

175. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

Mettre le crime dans une situation avantageuse, le revêtir de tout l’éclat et de toute la pompe imaginable ; le ménager, l’honorer, le respecter ; c’est le moyen d’en détruire la vraie idée, d’en accroître le charme séducteur, et d’en rendre la contagion presque inévitable. […] Ce sont-là les moyens sûrs, ajoute-t-il, de garder toujours le Décorum ; et d’attribuer à chaque caractère ce qui le différencie. […] Elle ne diffère de la Tragédie que par les moyens et non par la fin ; qui est d’instruire également de part et d’autre : l’une corrige par le ridicule qu’on y répand sur le vice, et l’autre par la terreur qu’on y inspire du vice. […] mais il n’y avait point moyen de s’en défendre….

176. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155

C’est ce qu’il n’a pas dit : au contraire, il trouve mauvais que vous donniez tant d’appas à cette vertu ; ce n’est pas là selon lui le moyen de la faire aimer : ce n’est pas, à son avis, savoir faire une Pièce que d’y proposer à détester un scélérat, que d’y faire rire aux dépens d’un vicieux ou d’un ridicule, que d’y proposer à imiter un homme d’une vertu extraordinaire : notre bilieux Genevois ne veut pas vous permettre de peindre les miracles de la nature, ni le triomphe de la raison, il veut au contraire que l’un et l’autre soient renfermés dans les bornes étroites où l’extravagance des hommes et leurs passions les resserrent ordinairement. […] « Il peut y avoir dans le monde quelques femmes dignes d’être écoutées d’un honnête homme ; mais est-ce d’elles, en général, qu’il doit prendre conseil, et n’y aurait-il aucun moyen d’honorer leur sexe, à moins d’avilir le nôtre ?  […] « Qu'un jeune homme n’ait vu le monde que sur la Scène, le premier moyen qui s’offre à lui pour aller à la vertu est de chercher une maîtresse qui l’y conduise, espérant bien trouver une Constance ou une Cénie […] C'est ainsi que, sur la foi d’un modèle imaginaire […] “nescius auræ fallacis”, le jeune insensé court se perdre, en pensant devenir un Sage. »dy Voilà donc un jeune homme tellement épris de la Vertu Scénique qu’il ne trouve d’objet estimable que celui qui ressemble le mieux à deux personnages de Théâtre, Constance et Cénie : donc le Théâtre a le pouvoir de faire aimer la Vertu. […] C’est pour la gloire des Dames que je réclame le bon goût de Madame la Dauphine : quel moyen plus sûr de confondre l’orgueil de nos Philosophes du jour qui osent refuser du génie aux Dames ?

177. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197

Même principe de vanité, même envie de tromper, même effet de séduire d’abord un moment, & de déplaire quand il est connu ; quoique les moyens soient différens, les prétextes spécieux, les airs compassés, les expressions recherchés, sont des couleurs empruntées, des artifices pour se couvrir & en imposer. […] De sorte que des vices qu’on devroit corriger par l’éducation, se concentrent par ce moyen dans son caractere. […] N’a-t-on point d’autres moyens d’exercer & de former les jeunes gens ? […] Mais, ajoute-t-il, si on juge à propos de faire usage de ces exercices, tout dangereux qu’ils sont, il faut 1°. oublier qu’on donne un spectacle, il ne faut agir que pour agir, non pour plaire : le soin de plaire distrait & en fait manquer les moyens . […] Le sieur Sedaine, dans sa comédie des Femmes vengées, fait fort valoir qu’il a ménagé trois scènes à la fois par le moyen de quelques coulisses placées perpendiculairement au parterre ; ensorte qu’on peut voir les acteurs qui, dans les trois enfoncemens, jouent chacun leur rôle.

178. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

Le second moyen est encore plus sûr, c’est de juger par les Confessions des Fidèles du mauvais effet que produisent les Comédies dans leur cœur ; car il n’est point de plus grande accusation que celle qui vient de la bouche même du coupable. […] A l’égard des Confessions, je n’ai jamais pu par leur moyen entrevoir cette prétendue malignité de la Comédie. Car si elle était la source de tant de crimes, il s’ensuivrait qu’il n’y aurait que les riches et ceux qui ont le moyen d’y aller qui fussent les plus grands pécheurs, et nous voyons cependant que cela était bien égal, et que les pauvres qui ne savent pas ce que c’est que la Comédie ne tombent pas moins dans les crimes de colère, de vengeance, d’impureté et d’ambition. […] Vous voyez par là qu’aucun des moyens que j’ai pu employer pour découvrir ce qu’il pouvait avoir de mauvais dans les Comédies, n’a servi qu’à me faire connaître, que de la manière qu’on les joue Paris elles sont sages, modestes, et bonnes en quelque manière. […] Il faut donc qu’il se fut servi d’un des trois moyens dont nous venons de parler, et qu’il eut reconnu que ces sortes de Comédies faisaient une si grande impression sur ceux mêmes qui les lisaient, qu’elles causaient toujours en eux quelque désordre.

179. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « Corrections et additions. » pp. 364-368

Je n’entreprendrai point de répondre à l’Auteur des moyens de rendre la Comédie utile aux mœurs.

180. (1574) Second livre. Seconde épître. Cécile Cyprien à Donat [extrait] « letter » pp. 40-41

[NDE] En moyen français, l'infinitif pouvait avoir le sens de "naissance".

181. (1825) De quelques naïves coutumes « De quelques naïves coutumes. » pp. 262-266

Dans un livre semblable, les faits mêmes ne seront pas rapportés sans quelques-unes de ces réflexions, ou du moins de ces épithètes, au moyen desquelles on parviendrait à faire douter de l’innocence des anciennes Druidesses, ou de la sincérité des Marabouts.

182. (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153

 4 du second livre des Machabées, que Jason qui s’étoit emparé du souverain pontificat, voulant pervertir entierement le peuple juif, ne trouva pas de moyen plus efficace pour réussir, comme il ne fit que trop dans son malheureux dessein, que d’établir à Jérusalem les spectacles de la Grece. […] si on en ôtoit tout ce qu’elle offre de vicieux, il n’y auroit plus de spectateurs. »  Je n’ai jamais entendu , dit M. de Fontenelle à ce sujet, la purgation des passions par le moyen des passions mêmes.

183. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318

Nous nous arrétons à la division naturelle du Tout en ses Parties, & aux moyens d’en faire une bien juste & bien reguliere. […] Cette liaison se fait avec plus de facilité & plus de perfection par le moyen des Incidents, & lors que l’Entrée est un progrez ou un embarras de celle qui a precedé, ou une preparation pour celle qui suit. […] Il n’y a pas moyen de désavoüer qu’elles se fõt plus frequẽment & plus ordinairement qu’elles ne se faisoient. […] Ce n’est pas toutefois qu’un Poëte propre & entendu ne trouve toûjours le moyen de sauver la propreté, sans hazarder le caractere, d’embellir l’habit sans estropier le Personnage, & de pratiquer adroitement dans un caractere le plus hydeux & affecté par tel sujet, tout ce qui peut estre ou de la bonne grace, ou de l’accommodement au temps & à la chose. […] Il doit plaire aux sens, & ordinairement à des yeux, qui ne portent point leurs regards plus loin que les objets visibles, & qui prendront pour une corvée la peine de penser au moyen dont les choses se font, & à la cause du plaisir qu’ils ont & qui les charme.

184. (2019) Haine du théâtre: Bibliographie France (traités, pamphlets, documents, etc.)

VII-XXVII (Gallica) ; « Discours de la Tragedie, et des moyens de la traiter selon le vray-semblable et le nécessaire », 2e partie, p.  […] Pour faire suite au Traité des Causes de l’Indigence et de l’Immoralité,et moyens de les détruire, Paris, Delaunay et Pelicier, 1819, 2 vol. […] Les Causes de l’Indigence et de l’Immoralité ; Moyens de les détruire, sont parues en 1807, Paris, Mme Lepetit. […] Nouvelle édition augmentée des moyens de rendre la comédie utile aux moeurs par M. de B*** [Buzonnière], Paris, Debure père et Le Breton, 1767, in-12, XXIII-[1 bl.]-337-[6] p. […] Où sont enseignées diverses practiques é moyens pour s’occuper durant tout le cours de l’Année, conformement à l’ordre de l’année, inspiré par le S.

185. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « MANDEMENT  du Chapitre d’Auxerre, Touchant la Comédie. » pp. 51-58

La Comédie est un des moyens que le Démon emploie avec plus de succès pour retenir ses esclaves & en former de nouveaux.

186. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XI. Qu’on ne peut danser sans péché les jours qui sont particulièrement destinés à l’exercice de la piété Chrétienne. » pp. 41-53

Certes les vrais Chrétiens, et les enfants de Dieu n’ont pas accoutumé de se servir de ces moyens pour le remercier des bienfaits, qu’ils ont reçus de sa miséricorde ; et nous avons déjà montré, que les danses de l’ancien Testament qui furent rapportées à la gloire de Dieu, et à sa louange, comme celle de Marie sœur d’Aaron, après la ruine de Pharaon, et la perte de son armée, sont bien différentes, et bien éloignées de celles d’aujourd’hui.

187. (1695) Preface [Judith, tragedie] pp. -

Les Comédiens ont-ils un moyen plus sûr et plus glorieux pour confondre ceux qui s’obstinent sans cesse à décrier leur profession ?

188. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — Avertissement » pp. 72-80

Il est certain qu'il n'y a rien dans toute la doctrine des mœurs que les Pères aient traité plus à fond, ni où ils se soient mieux précautionnés contre tous les faux raisonnements dont on se devait servir dans la suite des siècles pour justifier la Comédie, de sorte qu'ils n'ont laissé aucun moyen à ses défenseurs de donner à ce qu'ils en ont écrit, des interprétations à leur mode, ni aucun lieu de douter de leurs sentiments, à ceux qui cherchent la vérité dans la tradition de l'Eglise, dont ils sont les dépositaires.

189. (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE VI. » pp. 456-466

C’est donc par ce moyen que tous les mystères du Symbole sont ruinés dans nos cœurs , et après avoir sapé ce premier fondement de notre créance, tout ce qui suit des autres vérités du Symbole menace ruine dans nos esprits : et un peu après, ce même Saint ajoute : s’il y a donc quelqu’un qui s’imagine que de se trouver aux spectacles ne soit qu’une faute légère, qu’il considère attentivement tout ce que nous venons de dire, et qu’il prenne bien garde que le plaisir et le contentement ne se trouve pas aux spectacles, mais la mort ; et quelques lignes après il dit, qu’est-ce qu’on remarque de semblable chez les Infidèles et chez les Barbares ?

190. (1675) Lettre CII « Lettre CII. Sur une critique de son écrit contre la Comédie » pp. 317-322

Il semble que vous désirassiez sur le sujet de ces vers que je ne fusse pas de votre sentiment, et que je trouvasse moyen de les défendre : mais étant condamnés comme ils sont par plus d’un arrêt souverain en ces matières, comment pourrais-je ne pas m’y rendre ?

191. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver sur le Théâtre de la Réformation. Avant Propos. » pp. 118-127

Si, dans les ouvrages de belles Lettres, les Savants ont soin de laisser au Lecteur intelligent le moyen d’occuper son esprit, soit en devinant, ou même en ajoutant quelque fois aux idées qui lui sont présentées, et que l’Auteur, dans cette intention, n’aura pas tout à fait développées, j’ai cru que je ne pouvais rien faire de mieux que d’imiter une conduite également sage et utile ; parce qu’elle ne dérobe rien au Lecteur ignorant (pour qui il y en a toujours assez) en même temps qu’elle procure un vrai plaisir au Lecteur de génie et de goût, qui est bien aise de pouvoir mettre quelque chose du sien à sa lecture.

192. (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SIXIEME DISCOURS. Si le Prince peut apprendre les Arts Libéraux, comme la Peinture, la Musique, et l’Astrologie. » pp. 195-201

Pour l’Astrologie, si nous écoutons ses raisons, Elle ne s’élèvera pas seulement au-dessus de la Peinture et de la Musique : mais Elle essaiera de nous persuader qu’elle est plus utile aux Princes que la Politique même : Car elle se vante qu’elle lit dans les Astres les secrets de l’avenir, qu’Elle présage les maux qui menacent les Etats, qu’elle enseigne les moyens de les détourner, et qu’un Astrologue est plus utile à un Roi que tous ses Soldats et tous ses Ministres.

193. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67

Tous les théatre, se ressemblent ; même fonds de libertinage, mêmes moyens de corrompre les cœurs. […] Les comédiens, à Bordeaux & à Toulouse, sont obligés de donner une représentation pour l’hôpital ; ailleurs on a d’autres manieres de les rançonner : à Toulouse l’hôpital choisit le tems ; c’est ordinairement le carnaval, & la piéce, toujours sort libre, double moyen d’avoir du monde. […] Pour échauffer des imaginations froides, & faire enfanter des esprits steriles, un moyen presque infaillible seroit par exemple de décomposer un acte de Racine, & de le réduire pour ainsi dire en thême, comme l’auteur l’avoit pu concevoir avant de se livrer à sa verve ; d’en tracer une esquisse comme celle qu’on a conservée d’après Racine même, d’une tragédie d’Iphigénie qu’il n’a jamais achevée. […] Mais ce Procureur général du Parlement de Bretagne, que des entreprises dangereuses, & des disgraces méritées ont rendu trop célebre, se trompe en disant que des analises de Racine échaufferoient l’imagination, ce seroit plutôt le moyen de la réfroidir.

194. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

L’auteur de ce conserl & le directeur de l’ouvrage (je le tiens de lui-même) fut un certain…. fils d’un bourgeois de Tulle dans le bas Limousin, qui étoit venu faire ses études & suivre le barreau à Toulouse, & avoit trouve moyen d’acheter le Capitoulat (ennoblissement du pays), & de se marier avantageusement avec une fille qui avoit plus que lui cinquante ans de noblesse capitoline. […] Malheur à ceux qui l’autorisent, qui en inspirent lenvie, qui en font lire les livres, qui y conduisent les jeunes gens, leur fournissent les moyens. […] C’est le plus sûr moyen de les garantir. […] L’unique moyen de corriger les passions, c’est de ne faire grace à aucune, & de s’en préserver en les fuyant.

195. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58

Je plaindrais notre Opéra s’il ne devait ses succès qu’à un semblable moyen : heureusement que la musique le met à couvert d’une partie du soupçon. […] Voila ce qu’on appelle un éxcellent moyen de répandre de l’action dans un Drame. […] Ce serait un moyen de le déguiser & de le rendre plus digne d’occuper la Scène.

196. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466

Mais si l’on ne pouvait vaincre les obstacles que les préjugés opposent à la civilisation du Théâtre, à sa légitimation, & à son anoblissement, je vois un moyen (triste, a la vérité, mais sûr) d’opérer en partie le bien que vous proposez. […] Les Acteurs & les Actrices ne pourront se marier que les uns avec les autres, sous le bon-plaisir de la Direction, qui se servira de ce moyen pour exciter l’émulation de la Troupe, en favorisant toujours le mérite, en cas de concurrence. […] Lorsque les Acteurs & les Actrices mariés auront joué le temps convenable, ils seront enfin affranchis par la Direction, du consentement du Public, auquel cet affranchissement ne sera proposé que lorsque de bons Acteurs pourront remplacer les anciens : les Acteurs retirés jouiront, non d’une pension, mais de leurs gages accumulés, & des intérêts, qui leur procureront le moyen de finir dans une tranquille obscurité le reste de leurs jours : ils n’auront d’autre obligation, envers le Public, que celle de donner des leçons aux jeunes Elèves.

197. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

Ce fut un coup de foudre, il n’y eut plus moyen de reculer, on se mit en devoir de le satisfaire. […] Richelieu crut que le moyen de calmer les esprits, de se rendre maître, et de prévenir de pareils mouvements, c’était de faire une révolution dans les mœurs de la nation, en l’amollissant par le plaisir, et la dissipant par la frivolité. Il ne pouvait y travailler plus efficacement qu’en employant deux moyens qui se soutiennent et s’aident mutuellement, le luxe et le théâtre : ce luxe, ce faste, jusqu’alors inconnu en France, qu’il étala jusques sous les yeux du Roi, honteux d’être moins bien logé, meublé, nourri, habillé que son Ministre, et qui après la mort du Cardinal alla occuper sa maison, pour être logé d’une manière plus décente : goût de luxe continué et porté au comble par Louis XIV, qui de proche en proche a infecté tous les états, même le Clergé ; les grands Bénéficiers depuis ce temps-là le disputent en magnificence aux plus mondains.

198. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54

Ressentant les premiers et tâchant d'inspirer les passions par tous les moyens dont ils peuvent s'aviser, les Comédiens ne copient que trop leur original. […] Pour les moyens criminels, les péchés intermédiaires, songe-t-on même à les reprendre ? […] Ce serait un moyen de réconcilier la tragédie avec des personnes célèbres par leur doctrine et leur piété, qui la condamnent, et qui en jugeraient plus favorablement, si les Auteurs songeaient autant à instruire qu'à divertir.

199. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Post-scriptum. » pp. 201-216

Comme dans une révolution du globe, les forêts étant bouleversées, les arbres déracinés sont entraînés avec confusion par des torrents qui les jètent et les entassent dans des ravins profonds, où, privés de tous les moyens de vie et de conservation que la nature leur avait préparés, ils se décomposent et tombent en corruption ; ainsi, dans notre révolution politique, la société ayant subi un grand bouleversement, les hommes déplacés ont été jetés et entassés confusément dans les administrations, dans ces ravins civils, où, dépouillés de tous les éléments dont l’âme sensible et bien née compose son bonheur, privés de toute sécurité relativement aux points qui y sont les plus essentiels, asservis de fait, ne jouissant que très-illusoirement des droits de citoyen et des bienfaits de la liberté, ils s’énervent et s’abatardissent….. ; ou souffrent cruellement dans un réel esclavage, tantôt témoins, tantôt victimes des plus révoltantes injustices, sacrifiés tour-à-tour à l’esprit de parti, aux affections de coterie, à la cupidité, à l’intrigue, à la bassesse, à l’ineptie ; et, ce qui est le comble de la honte et des tourments de leur servitude, trop souvent soumis à cette espèce d’élus devenus leurs chefs, leurs juges, les arbitres de leur sort !

200. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IV. Que la représentation des Poèmes Dramatiques ne peut être défendue par la raison des anciens Pères de l'Eglise. » pp. 90-103

fit autrefois l'Empereur Constantin, après qu'il eut fait profession de la Religion Chrétienne ; il tira des Temples toutes les Idoles, et les exposa dans les places publiques, comme des objets d'opprobre, de mépris et de risée ; il en transporta même quelques-unes jusques dans son Palais, et par ce moyen étant arrachées des lieux où l'on avait accoutumé de leur immoler des Hécatombes, et de les voir avec des sentiments de Religion, et étant mises en d'autres endroits peu convenables à cette révérence, elles perdirent entièrement ce qu'elles avaient de vénérable à des aveugles, et restèrent aux yeux de tout le monde, comme des ouvrages dont toute l'estime dépendait des grâces et des beautés que la main des Artisans leur avait données.

201. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre X. Que l'extrême impudence des Jeux Scéniques et des Histrions fut condamnée. » pp. 217-229

La Province d'Auvergne prétend avoir remis sur le Théâtre de ce Royaume les premiers Bateleurs qui n'y chantaient point, et n'y dansaient point, croyant par ce moyen s'exempter de la peine des anciens Mimes et Bouffons, mais parce qu'ils y faisaient des railleries indécentes, et prononçaient plusieurs paroles impudentes, ils furentEx notis in decret.

202. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE V. De la protection spéciale sanctionnée par le Pape, accordée aux Comédiens du troisième âge, par l’autorité spirituelle, et par l’autorité temporelle. » pp. 120-129

Pour appuyer des prétentions aussi excessives, cette secte impie et régicide, accorde encore aux prêtres le droit d’employer des anathèmes et des excommunications dont les effets sont civils, politiques ou matériels dès ce bas monde, et peuvent susciter des guerres de religion ; ils se croient autorisés à employer enfin tous les moyens, même les plus criminels et les plus inhumains, pour parvenir à leurs fins.

203. (1588) Remontrances au roi Henri III « [Chapitre 2] » pp. 128-135

Par ce moyen Dieu est grandement offenséDieu et le public sont offensés par les jeux de l’hôtel de Bourgogne.

204. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

Je prie le Lecteur de faire attention à ce sage précepte d’Aristote ; « Pour connaître si une chose est bien ou mal dite, ou bien ou mal faite, il ne faut pas se contenter d’éxaminer la chose même, & de voir si elle est bonne ou mauvaise ; il faut avoir égard à celui qui parle ou qui agit2. » Ce passage du Philosophe Grec empêchera qu’on ne puisse triompher en attaquant le Théâtre moderne ; cet axiome est même construit de manière qu’il est difficile de trouver des fautes dans l’ouvrage le plus mauvais, tant il offre d’excuses, & de moyens de se disculper. […] Ce grand homme connaissait trop les règles, les véritables beautés du Théâtre, pour s’être trompé en parlant des moyens qui le feraient plaire.

205. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

Tant de moyens de répression, seront véritablement infaillibles pour donner raison au jésuitisme, et pour imposer silence aux courageux adversaires, des infâmes casuistes de la société ignacienne, qui n’ont cessé et ne cessent encore de prêcher la morale la plus dépravée, et d’autoriser le régicide. […] Tous ces moyens ne leur suffisent pas encore.

206. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Rousseau, si la raison elle-même a quelque moyen plus sûr de contenir une passion, que de lui opposer pour contrepoids la crainte des dangers et des remords qui l’accompagnent ? […] Rousseau, ces effets se réduiraient-ils à rien, faute de moyens pour les rendre sensibles. […] Vous voyez que Lycurgue lui-même, pour fermer au luxe l’entrée de sa république, fut obligé d’en écarter tous les moyens de s’enrichir. […] Si j’ai bien étudié les mœurs de notre siècle, le vrai moyen de les corriger serait le don de nous attendrir. […] J’ai beau vouloir vous concilier avec vous-même, il n’y a pas moyen ; votre opinion est un Protée, et je ne suis pas un Ulysse.

207. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « X. » pp. 47-54

Car on peut croire que l’estime que tous les gens de bien font de ce livre, a été une des principales causes qui a porté le Pape à le faire depuis peu Evêque de Vaison afin de lui donner moyen de pratiquer avec plus d’autorité les excellentes maximes, qu’il a enseignées dans cet Ouvrage.

208. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre XII. Que la représentation des Comédies et Tragédies ne doit point être condamnée tant qu'elle sera modeste et honnête. » pp. 237-250

Voilà certes ce qu'il faut faire, mais c'est aux Sages Politiques d'en trouver les moyens ; je n'entreprendrai pas ici de leur donner conseil, et je dirai seulement que si l'on peut mettre le Théâtre à ce point d'innocence et d'honnêteté, il n'aura plus de contradicteurs.

209. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XIII. Que les lois civiles défendent de danser, et d’aller à la Comédie les jours des Fêtes. » pp. 67-75

« Illud etiam præmonemus, ne quis in legem nostram, quam dudum tulimus, committat : nullum solis. die populo spectaculum præbeat, nec divinam venerationem confecta solennitate confundat. » C’est-à-dire par la danse, ou par la Comédie, ou par quelque autre divertissement profane, « et en causant par ce moyen de la confusion, et du désordre dans nos solennités ».

210. (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SEPTIEME DISCOURS. De la Magnificence des Princes dans les Habits, dans les Festins et dans les Spectacles publics. » pp. 202-209

Si les Princes sont des hommes, et si leur fortune et leur naissance ne les garantit pas des faiblesses de leurs Sujets, ils sont obligés de recourir à des moyens innocents pour relever l’éclat de leur Personne, et pour en imprimer le respect dans l’âme de ceux qui les voient.

211. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

14 A cette suavité et douceur, la tristesse est opposée, et par conséquent au moyen nécessaire du salut : c’est pourquoi il a été bien nécessaire, que le saint Esprit, qui a inspiré ce qui est écrit en l'Ecriture sainte, nous exhortât tant de fois à ne bailler en nos cœurs aucune entrée à la tristesse ; que si parfois elle y entre, de la mettre incontinent dehors. […] prenant ce moyen-là pour une fin meilleure, reculant, comme l’on dit, pour mieux sauter, se reposant un peu pour plus longuement travailler, perdant un peu pour gagner beaucoup. […] D’induire quelqu’un au mal, par le moyen du jeu ; ainsi souvent arrive que les femmes soient excitées au mal par les hommes, et les hommes par les femmes, sous prétexte du jeu. […] N’imitez pas ces personnes ici, Ame Chrétienne, jouez selon vos moyens, et plutôt moins que trop, soyez l'avocat des pauvres, et pactisez avec ceux avec qui vous jouez en faveur des pauvres, afin qu’ils participent à quelque chose qu’on aura gagné au jeu.

212. (1647) Traité des théâtres pp. -

j , que les attribuant à l’ire de ces fausses Divinités, ils les apaisaient entre les autres moyens par des jeux qu’ils faisaient jouer en leur honneur, dont les Tragédies et les Comédies faisaient partie. […] Il faut donc reconnaître là un très dangereux artifice du Diable, qui s’est avisé de ce subtil moyen d’épandre son plus noir venin, faisant dire impunément dessus le Théâtre, ce qui ailleurs serait puni de mille gibets et de mille roues. […] Selon le même, l’un des moyens entre les autres qu’elle y avait employés, c’est qu’elle avait banni de chez elle tout cet attirail de Théâtres. […] Compendre : qui ont des moyens. Le théâtre n’est pas une charge pour ceux qui en ont les moyens, mais ils entraînent d’autres qui y dépensent ce dont ils auraient besoin pour nourrir et vêtir leur famille.

213. (1846) Histoire pittoresque des passions « RELIGION » pp. 158-163

Dès qu’on s’écarte des bornes de la sainte morale pour suivre des exercices qui n’en sont ordinairement que les signes, on hâte les graves progrès du fanatisme, qui dévore le cœur d’une ardeur sacrilège, et nous mène au crime ; on néglige insensiblement la raison pour embrasser la cause, et on ne recherche plus l’exercice de la sainte vertu qui nous porte à faire le bien, pour s’appliquer à fuir les moyens qui peuvent nous conduire au vice ; devenant ainsi inutile à la société et à soi-même, et ressemblant parfaitement à ces hommes que Le Dante, dans ses chants, nous peint indignes du paradis, parce qu’ils n’ont rien fait pour le mériter, et que l’enfer même refuse d’admettre parmi les siens, parce qu’il n’aurait aucune gloire de les posséder.

214. (1684) Sixiéme discours. Des Comedies [Discours sur les sujets les plus ordinaires du monde. Premiere partie] « Sixiéme Discours. Des Comedies. » pp. 279-325

Et comme cette matiere estant publique ne regarde pas moins les peres & les meres, les Puissances ecclesiastiques & seculieres, que les particuliers : Comme les Pieces de theatre sont ou entierement criminelles, ou en partie innocentes, en partie criminelles, & qu’il n’y a point d’Auteur qui n’en puisse composer de criminelles, voyons le zele avec lequel il faut fuïr & interdire les criminelles, reformer celles qui sont en partie innocentes, en partie criminelles ; empescher de paroistre celles qui peuvent estre criminelles ; ce sont les moyens d’arrester le mal qu’elles sont ou par elles-mesmes, ou par quelqu’une de leurs parties ; ce sont les moyens de prévenir le mal que les Pieces nouvelles pourroient faire. […] L’on debitera les maximes des impies, l’on inspirera le mépris de Dieu, & de toutes ses loix, l’on enseignera à l’impudicité, à la vengeance des moyens pour se satisfaire sans bruit, des adresses pour tromper un mary, pour débaucher une femme, pour se défaire d’un ennemy ; & un Magistrat s’estimera aussi innocent, qu’il est en effet insensible, & il negligera de remedier à des déreglemens qui ne peuvent estre arrestez que par une autorité qu’il a receuë de Dieu en partie pour y mettre ordre ? […] Ils ne manquent pas d’aposter des domestiques, des confidens, des Conseillers, qui semblent détourner les principaux personnages des crimes qu’ils sont disposez de commettre ; la passion est si forte qu’elle surmonte tous les obstacles, elle trouve des conseils & des secours pour se satisfaire, ou par adresse, ou par force ; ces passions violentes font sans doute quelque impression dans l’esprit des spectateurs ; elles leur apprennent à refuter les remontrances des amis & des parens, à s’opiniâtrer dans de méchans desseins, à trouver les moyens de les accomplir, & de se contenter. […] Mais le moyen, dira quelqu’un, de vivre sans plaisir ?

215. (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143

Sur-tout cela il n’y a pas moyen de donner le change. […] C’est-là en effet qu’au moyen d’une fiction ingénieuse, la vertu se déploye, qu’elle éblouit l’esprit, qu’elle enchante les cœurs ; c’est-là que les ombres imposantes font place à une réalité flateuse, que les déclamations cedent à l’image, les propos à l’action, les couleurs à la vérité ; c’est-là que les préjugés tombent, que l’esprit se désabuse, que l’imagination reconnaît son erreur, le cœur son illusion ; parce que tout est rendu sur le Théâtre avec précision : la vertu avec ses graces, le vice avec sa difformité, la grandeur d’ame avec sa noblesse, la bassesse avec sa honte, l’héroïsme avec son éclat, la lâcheté avec sa confusion, l’amitié avec ses charmes, la haine avec ses fureurs, l’humanité avec sa douceur, la cruauté avec ses excès, l’ambition avec son feu ; l’amour avec ses appas, &c. […] La vertu & le vice ont d’ailleurs sur le Théâtre chacun dans son genre un effet d’autant plus puissant, que l’un & l’autre y sont toujours habilement contrastés : moyen heureux sans doute pour aiguiser leur impression. […] On ne s’est point réellement amusé faute de moyens ; on n’a point profité faute d’occasions. […] Parce qu’un valet vole avec adresse, c’est une tentation pour moi, & les moyens qu’il prend, une sorte de facilité ?

216. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

Casaubon, sur cet endroit d’Athenée, cite les vers d’une églogue appellée Theopompea, où parlant de la parure d’un petit maître, Cultum & mollitiem nescio cujus trussori , on dit qu’il avoit si savamment parfumé & si artistement arrangé ses cheveux par le moyen des pommades, des aiguilles de tête & autres instrumens de tête appellés crinales, qu’il leur avoit donné la figure des aîles d’un oiseau au dessus de la tête, une derriere à chaque oreille, comme un oiseau prêt à voler, ou comme Mercure qui avoit des aîles à son bonnet : Elata coma in altum ex utrâque parte capitis speciem alarum exhibebat. […] Il est certain, selon tous les voyageurs, que les femmes dans l’Orient ont l’art singulier de donner à leurs cheveux toute sorte de figures, couronne, fleurs, arbres, oiseaux, pyramides, tables, maisons, &c., au moyen des rubans, aiguilles, cartons, fil d’archal ; elles bâtissent sur leur tête ce qui leur plaît, se couvrent de cheveux souvent empruntés, les y collent avec des pâtes, pommades, &c., font peindre des tresses, les garnissent de boucles & les remplissent d’odeur des fleurs, &c. ce qu’on appelle coëffer à la Grecque, à la marrone, en mouton, en poule, &c. […] Il n’est rien que les baigneurs, les femmes de chambre, les Actrices qui bâtissent sur leurs cheveux naturels, ou sur les perruques, de clochers, marteaux, tables, aîles, tours, pyramides, moulins, girouettes, en mouton, en marron, en boudins, en vergetres, &c., au moyen d’une foule d’instrumens qui forment une boutique de ce que les anciens nommoient en général Crinalis, ou selon du Cange, Gloss.

217. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

Je laisse à l’amour & à votre cœur le soin d’en ménager les moyens. […] La surprise fut encore plus grande lorsqu’il vit qu’on le menoit chez la le Couvreur, à qui le Comte dit en l’abordant, Ma tourterelle, (ironie plaisante) vous ne serez plus embarrassée des moyens de revoir Monsieur, le voilà, c’est moi qui vous l’amene ; c’est au vaincu à couronner le vainqueur. […] Non-seulement un nombre infini de mariages seroient rompus tous les jours, mais il n’en est point qui ne pût l’être, si l’infidélité étoit un moyen légitime de dissolution.

218. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

Le cœur prétendu invulnérable est, ou stupide, si les organes sont relâchés, comme une corde de violon qui n’est pas tendue ne reçoit point le coup d’archet ; ou hypocrite, s’il arbore une supériorité aux tentations dont les plus grands Saints n’oseroient se flatter, & qu’ils n’oseroient même exposer, s’ils l’avoient, quoique le moyen de l’acquérir qu’ils emploient, la mortification & l’humilité, soit bien plus efficace que cette réflexion d’une Dame galante qui donnoit des spectacles dans sa maison, aussi-bien qu’au théatre : Le vrai moyen de se débarrasser de la tentation, c’est d’y succomber. […] Encore même ces excès doivent faire éviter les spectacles, car c’est là qu’on apprend à les commettre, qu’on en reçoit le germe, qu’on en prend le goût, qu’on en apprend se langage, qu’on en découvre les moyens, qu’on en trouve les objets à un prix raisonnable, qu’on en concerte l’exécution, qu’on en prélude le plaisir.

219. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

L’Abbé de Saint Pierre, ce Citoyen décidé dont les rêves ne roulaient que sur les moyens de procurer le bonheur du Genre humain, qui dans cette vue a laissé de très bons Mémoires qu’il faudra revoir un jour, si les hommes s’avisaient jamais de vouloir être heureux ; l’Abbé de Saint Pierre voulait des Spectacles, mais avec des tempéraments qui fortifient ma Thèse. […] Je me rappelle donc que dans le cours de nos études quelques-uns de mes Camarades trouvèrent le moyen d’assister à une représentation de cette Pièce.

220. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178

Or, si nos Poëtes ne travaillent que pour ceux-ci, on peut leur abandonner leurs suffrages ; mais on sera toujours fondé à dire que l’amour, comme partie principale des Tragédies, est un foible moyen de soutenir sa grandeur.

221. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IV. » pp. 68-81

Outre l’impression générale du Spectacle sur la Religion des assistans, les Acteurs ont souvent sur les lévres le langage de l’impiété : il faut des traits hardis pour réveiller l’attention, & pour flatter le goût peu chrétien du siécle ; c’est un moyen sûr d’être applaudi, & d’en imposer aux sifflets du Parterre.

222. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VII. De la Vraisemblance. » pp. 277-286

Un Dieu peut descendre tout-à-coup changer la face d’une intrigue, ou faire terminer une Pièce dont le dénouement devenait trop difficile ; mais je doute que les Spectateurs voulussent se contenter d’un tel moyen, employé ailleurs qu’à l’Opéra-sérieux : une maison peut s’écrouler, tel personnage peut être atteint d’une maladie imprévue ; mais on se moquerait du Poète qui aurait recours à de semblables expédiens.

223. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123

Par des moyens divers, elles font la même impression & arrivent au même but, qui est de corriger & de plaîre.

224. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Neuvième Lettre. De la même. » pp. 233-241

n’a-t-on pas lieu de présumer que les deux Théâtres des Acteurs-Citoyens, au moyen des Nouveautés continuelles, pourront facilement, toutes Dépenses supportées, laisser celle de plus de 500,000 livres, dont on disposera, soit pour des ouvrages qui contribueront à l’embellissement de la Ville ou à la commodité des Citoyens, soit pour des encouragemens à la campagne.

225. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Huitième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 287-295

Si tu voyais celui que tant de fois tu as osé nommer ingrat, si tu voyais comme il m’adore… Il ne me cache pas que j’ai pris le moyen le plus propre… Il ne se rappelle qu’avec ivresse, ces accens flateurs… Jamais, jamais, il ne cessera de m’adorer ; il voit en moi tout ce qu’il peut admirer & chérir. *** partageait notre joie ; elle augmentait notre félicité, en nous en vantant le prix.

226. (1749) Maximes pour se conduire chrestiennement « Des Plaisirs, et en particulier des Spectacles. » pp. 233-248

Un des moyens, qu’il employa, et qui fut le plus efficace, fut d’établir à Jérusalem les spectacles de la Grèce.

227. (1844) Théologie morale « CHAPITRE I. Des Péchés de luxure non consommée, sections 644-651. » pp. 291-296

Si, après avoir recouvré la santé, l’acteur a recours à la décision de l’évêque, celui-ci verra dans sa sagesse, eu égard aux circonstances et aux dispositions du sujet, s’il doit exiger absolument qu’il abandonne le théâtre, aussitôt que possible ; ou s’il est prudent de tolérer qu’il le suive encore plus ou moins de temps, tout en lui indiquant les moyens à prendre pour se prémunir fortement contre les dangers inséparables de sa profession.

228. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XII. Réflexions sur les Evêques et les Prêtres de la primitive Eglise, et de l’Eglise moderne, suivies de réponses aux reproches de M. de Sénancourt, sur le même sujet. » pp. 212-222

Pour réussir dans leurs projets ambitieux, ils y employèrent toutes sortes de moyens, souvent les plus criminels de séduction, de violence et de cruauté, afin d’extorquer les biens d’ici-bas, et ils allèrent même jusqu’à usurper des principautés et des royaumes, après en avoir expulsé les souverains légitimes, par des intrigues, par des séditions et des complots, dont l’histoire fournit de nombreux exemples.

229. (1707) Réflexions chrétiennes « Réfléxions chrétiennes, sur divers sujets. Où il est Traité. I. De la Sécurité. II. Du bien et du mal qu’il y a dans l’empressement avec lequel on recherche les Consolations. III. De l’usage que nous devons faire de notre temps. IV. Du bon et mauvais usage des Conversations. Par JEAN LA PLACETTE, Pasteur de l’Eglise de Copenhague. A AMSTERDAM, Chez PIERRE BRUNEL, Marchand. Libraire sur le Dam, à la Bible d’Or. M DCCVII — Chapitre XII. Du temps que l’on perd à la Comedie, et aux autres spectacles de même nature. » pp. 269-279

Mais ce qu’on le voit repurgé des grossieretés qu’on y remarquoit autrefois fait qu’on y va sans scrupule, et qu’on reçoit tout sans distinction, en sorte que les semences du mal, qui y sont répanduës, penetrent jusques dans le fond de l’ame, et trouvent le moyen d’y germer, et d’y fructifier.

230. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92

Exigeons cet effet, et laissons la liberté des moyens.

231. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « PRÉFACE » pp. -

Par ce moyen Genève aurait des spectacles et des mœurs, et jouirait de l’avantage des uns et des autres ; les représentations théâtrales formeraient le goût des citoyens, et leur donneraient une finesse de tact, une délicatesse de sentiment qu’il est très difficile d’acquérir sans ce secours ; la littérature en profiterait sans que le libertinage fît des progrès, et Genève réunirait la sagesse de Lacédémone à la politesse d’Athènes.

232. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145

Je n’ai jamais, dit il à ce sujet, je n’ai jamais entendu la purgation des passions, par le moyen des passions mèmes. […] Bossuet, lu dans les séances publiques de l’Académie Françoise, imprimé chez Moutard en 1779, il dit, que ce Prélat avoit été lui-même au Théatre dans sa jeunesse, uniquement pour se former à la déclamation ; mais qu’il n’avoit usé, que très rarement, de ce dangéreux moyen de s’instruire, & que depuis qu’il fut dans les Ordres, il y renonça pour toujours ; qu’il refusa même d’aller voir à la Cour, la Tragédie d’Esther. […] J.C. vous a donné droit aux moyens de sanctification, qu’il vous à merités par l’effusion de tout son sang. […] Parce qu’ils sont un poison, & un moyen dangéreux de s’instruire. […] Non, non, ce ne sont point des divertissemens, ce sont des sources de crimes, ce sont des meurtres, 4 des amusements coupables, de faux & malheureux plaisirs, & un infaillible moyen de rendre la séduction plus certaine & plus prompte.

233. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

En effet, quelque chose qu’on puisse dire, il n’y a pas moyen de réconcilier les plaisirs des Spectacles avec le Christianisme. […] Je n’y vais pas pour l’éprouver ; mais j’emploie les moyens usités pour m’en assurer. […] La corruption s’y communique par plus d’un moyen. […] de Fontenelle à ce sujet, la purgation des passions par le moyen des passions mêmes ». […] Je demande, si c’est un grand moyen d’éviter de lui ressembler ?

234. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158

Que penser de la vertu de ceux qui ne sauvent pas les apparences, qui arborent les dehors du vice, en exposant les dangereux attraits, en offrent les moyens secrets, en tendent les piéges ? […] Un peintre péche en prenant pour modele des nudités ; on peut être bon peintre sans prendre de tels moyens ; mais quand il seroit nécessaire, il vaut mieux être meilleur chrétien, & moins bon artiste.

235. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

Les anciens, voulant donc instruire les peuples, et la forme de leur culte n'admettant que des sacrifices, et des cérémonies sans aucune exposition, ni interprétation de leur religion, qui n'avait point de dogmes certains: ils les assemblaient dans les places publiques (car ils n'avaient pas encore l'usage des théâtres, qui ne furent même inventés qu'après qu'on se fut servi quelque temps de chariots pour faire que les Acteurs fussent vus de plus loin) et ils leur inspiraient par le moyen des spectacles les sentiments qu'ils prétendaient leur donner, croyant avec raison qu'ils étaient plus susceptibles de recevoir une impression forte, par l'expression réelle d'une personne considérable, que par toutes les instructions qu'ils eussent pu recevoir d'une autre manière plus simple et moins vive. […] Comme ces deux passions ne passent dans l'esprit de ceux qui ne se conduisent pas par les règles de l'Evangile que pour de nobles maladies de l'âme, surtout quand on ne se sert pour les contenter que des moyens que le monde trouve honnêtes.

236. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19

« C’est un moyen, dit-il, de dire la vérité aux Grands, à qui tout la déguise, et que tout s’empresse de flatter : on peut, sous des noms empruntés, y tourner leurs défauts en ridicule, et les en corriger. » L’expérience dément en tout ce raisonnement. […] Comme ils voient de près l’élévation, la somptuosité des vrais Seigneurs, qu’ils fréquentent et qu’ils divertissent, ils tâchent d’y atteindre, et s’imaginent que c’est le moyen de leur plaire.

237. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VII. Histoire des Cas de Conscience. » pp. 159-189

Ce même étranger, pour s’assurer le thrône qu’il trouva le moyen d’envahir, fit mourir Antigone, son compétiteur, Hircar, grand Pontife, son aïeul, toute la race des Ammoniens, tous les grands qui lui faisoient ombrage, & une infinité de personnes du commun que les crimes irritoient contre lui ; & pour comble d’horreur des milliers d’enfans, pour envelopper dans ses massacres le Sauveur du monde, parce que le Mages qui étoient venus l’adorer, l’appelloient Le Roi des Juifs. […] Hérode sit une exacte recherche, & découvrit les auteurs par le moyen de quelque femme que la violence des tourmens força de le confesser. […] C’étoit enseigner à la nation, la débauche, la prostitution, & lui en fournir les moyens.

238. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

Elle fut de nouveau abandonnée, quand le Roi alla à Versailles ; on l’a depuis donné à l’opera, quand la sale du Palais Royal fut brulée ; depuis qu’elle a été rebâtie, on la livrée aux Comédiens Français, qui par ce moyen superbement logés dans une Maison Royale sont déchargés de l’entrétien de leur sale, & des embellissements qu’il y faudroit faire, & qui sont sur le compte du Roi. […] Ulysse se sauva, dit-on, au moyen d’une herbe admirable appellée Moli, qui détruisoit la force de l’enchantement. […] Se farder c’est vouloir imposer, vouloir se donner pour ce qu’on n’est pas ; c’est un vrai mensonge d’action, si les femmes ne vouloient que se plaire à elles-mêmes, & s’embellir à leurs propres yeux, permis à elles de suivre leur goût, dans le choix de leur ajustement, & de leur parure ; mais si c’est pour plaire aux hommes qu’elles se fardent, & s’enluluminent ; j’ai recueilli les voix, & je leur prononce, de la part de tous les hommes, que le blanc & le rouge les rend affreuses & dégoutantes, les vieillissent & les déguisent ; qu’ils haissent autant de les voir avec de la ceruse sur le visage, qu’avec des dents à la bouche, & des boules de cire, qu’ils protestent sérieusement contre tout l’artifice dont elles usent pour se rendre laides, & qu’il semble que Dieu leur réserve ce dernier & infaillible moyen de les guerir des femmes ; si elles étoient telles naturellement, qu’elles le deviennent par artifice, que leur visage fût aussi allumé, & plombé, qu’il le devient par la peinture, elles seroient inconsolables ; elles sont assez foles pour le conserver dans la vieillesse.

239. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104

Les Rois ont toujours sous leur main un moyen assuré de distraire la multitude des opérations du gouvernement. […] Peu délicat sur les moyens de faire sa fortune, ils lui étoient tous bons. […] Les pantomimes trouvèrent le moyen de revenir quelque temps après ; mais le sage Trajan les chassa, & abolit dans Rome un spectacle que la licence rendoit intolérable.

240. (1834) Discours sur les plaisirs populaires « Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles » pp. 1-33

Jésus-Christ n’est point venu bouleverser la société, mais la régénérer : ce n’est point en aggravant le fardeau de la loi de Moïse qu’il a voulu faire venir les hommes à lui : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués, qui êtes chargés, je vous soulagerai. » Ce n’est point en changeant les habitudes des hommes, en rompant les liens qui les unissent mutuellement ; ce n’est point en les détournant des devoirs de citoyens ou même de sujets, qu’il a prétendu établir sa morale sainte, et faire de tous les hommes un peuple de frères : « Prenez, a-t-il dit, mon joug sur vous, et apprenez que je suis doux et modeste de cœur. » Ce n’est point par des craintes et des menaces, qui paralyseraient les hommes dans toutes leurs actions et qui tendraient à détourner toutes leurs pensées des choses de la terre pour les concentrer sur l’avenir qu’il promet à ceux qui suivront exactement ses préceptes, qu’il a voulu faire triompher sa doctrine divine, car il ajoute : « Et vous trouverez le repos de vos âmes. » Il n’a point exigé de ses disciples et de ceux qui seraient amenés à lui la renonciation aux plaisirs et aux jouissances que la bonté du créateur a attachées à l’humanité en compensation des maux naturels et physiques qui l’affligent, encore moins qu’ils se soumissent volontairement à des combats continuels contre leurs désirs, et même contre les passions qui sont l’âme de la société, et qu’ils cherchassent à amortir ces passions par des jeûnes, des privations, des tortures, car il dit en terminant : « Mon joug est doux, mon fardeau est léger. » Comment se fait-il, mes frères, que la loi nouvelle, douce, tolérante, consolante comme son divin auteur, soit devenue une religion n’imposant que de tristes devoirs, contrariant tous les sentiments de la nature, faisant, pour ainsi dire, haïr la vie et les moyens de la conserver ; religion toujours austère, toujours menaçante, toujours effrayante, et dont le joug serait cruel et le fardeau accablant, insupportable ? […] mais par une condescendance coupable envers ce monstre, leur nouveau et puissant protecteur, et en lui faisant envisager l’adoption de leur foi comme le moyen de se faire absoudre de tant de crimes et d’attentats que l’humanité avait à lui reprocher, et que, sans doute, malgré leurs promesses, Dieu, dans sa justice, n’a pas dû laisser impunis. […] « Peut-on imaginer un moyen plus honnête de ne point tromper autrui, du moins quant à la figure, et de se montrer avec les agréments et les défauts que l’on peut avoir, aux gens qui ont intérêt de nous bien connaître avant de s’obliger à nous aimer ?

241. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95

Les Protestants par ce moyen se sont confirmés dans leur aversion pour le culte Catholique, et l’ont inspirée à bien d’autres. […] On a trouvé le moyen d’en empêcher l’exécution, et on a fort bien fait, le Roi a révoqué le privilège. […] Ce n’est pas le moyen que Dieu a choisi pour opérer notre salut, c’est plutôt celui que l’enfer a inventé pour le détruire.

242. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

Mais où est celui dont elle a rendu l’âme timorée, et qui est devenu homme de bien par son moyen ? […] Afin qu’on ne soit pas surpris que le Théologien qui n’a jamais été à la Comédie en parle si savamment, il nous apprend les moyens dont il s’est servi pour en connaître la nature. […] Le troisième moyen dont il s’est servi, c’est la lecture des Pièces de Théâtre, où il proteste qu’il n’a jamais rien lu, « qui pût en quelque manière blesser le Christianisme, ou la pureté des mœurs Page 42.

243. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIV. De l’usage de composer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. » pp. 219-233

La représentation d’une Tragédie est l’objet de sa composition, mais jamais le moyen.

244. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre II. Des Naumachies. » pp. 100-111

Elles estoient encouragées au Combat par les chamades d’un Triton, qui par le moyen d’une Machine secrete & industrieuse sortit du milieu de l’eau avec sa Trompe.

245. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les Grecs et Romains. » pp. 36-56

Nous avons dit et justifié clairement dans la Pratique du Théâtre, que la Comédie et la Tragédie commencèrent par les Danses et par les Chansons qui furent faites dans Icarie, l'un des Bourgs d'Athènes, à l'entour d'un Bouc qu'Icarius avait tué comme l'ennemi de Bacchus, au milieu d'une Vigne, dont il gâtait et mangeait les fruits ; et cette cérémonie s'étant ainsi continuée durant quelque temps, passa dans sa Ville et sur les Théâtres, et fut appelée Tragédie, du nom du bouc que l'on y sacrifiait à Bacchus ; ce qui dura plusieurs siècles, jusqu'à tant que Thepsis, pour donner quelque repos au Chœur de Musique, y inséra un Acteur qui récitait quelques Vers, et Eschyle y en mit deux ; et ces récits s'éloignant peu à peu des louanges de Bacchus, ses Prêtres en firent de grandes plaintes, n'ayant pu retenir les Poètes, qui par ce moyen plaisaient au peuple.

246. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE X. De la protection due aux Comédiens par le ministère public, contre les entreprises du fanatisme. » pp. 174-185

De là naîtraient des pensées, des discours et des actes séditieux ; car le prêtre par sa conduite, semble dire publiquement, le prince et les lois ont tort d’honorer ce qui est digne d’anathème, mon autorité dans l’état est supérieure à celle du prince et à celle des lois, et j’ai la puissance de punir, d’anathématiser publiquement, et sans opposition, les actions sacrilèges du prince. » MM. les procureurs du roi doivent donc punir ce délit réel, qui est d’autant plus dangereux, qu’il laisse propager une usurpation de pouvoir, qui met le clergé au-dessus du prince et des lois, et qui lui donne les moyens terribles de punir audacieusement et publiquement, ce que le roi et les lois constituent et protègent.

247. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163

« Les spectacles sont cette frénésie réduite en art ; et il n’y a pas de moyen plus court pour convertir en plaisirs nos maladies, qu’en nous renversant la raison ; car tout ce qu’on y voit et qu’on y entend ne s’adresse qu’aux sens et à la cupidité.

248. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PENSEES SUR LES SPECTACLES. » pp. 1-12

Les Spectacles sont cette frénésie réduite en art ; il n’y a pas moyen plus court pour convertir en plaisirs nos maladies, en nous renversant la raison ; car tout ce qu’on y voit et qu’on y entend ne s’adresse qu’aux sens et à la cupidité.

249. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

La Peinture est sur une toile ; la Musique sur un instrument inanimé ; la Tragédie au contraire est rendue par des voix humaines & par des personnages vivans, qui emploient ouvertement tous les moyens de séduction, qui font entendre le cri des entrailles, qui ont tous les mouvemens & tous les gestes des passions, flabellum perturbationum. […] Il n’est pas douteux que ceux qui se servent de ces moyens pour enseigner la vertu, lui gagnent plus sûrement les cœurs, à la faveur du plaisir ; Mais, quant à ceux qui ne s’en servent que pour le vice, ils en augmentent encore la contagion par l’agrément des Vers. […] Ils se faisoient entendre par le seul moyen du geste & des mouvemens du corps. […] Ils penserent que c’étoit le moyen d’empêcher ces Religieux de se mêler avec les Séculiers, & de les exclure des assemblées profanes. […] Cette scene épisodique du Télémaque est du genre de ces Romans où l’on prétend qu’en représentant l’amour avec tous les charmes dont il se sert pour séduire, on offre un moyen efficace de se précautionner contre ses écueils.

250. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Que d’occasions, que de moyens d’y succomber ! […] Même passion, même timidité, mêmes moyens par conséquent à employer. […] M.F. a même trouvé moyen de les effrayer davantage par sa comparaison. […] Le Brun s’est servi de plusieurs moyens de réplique contre cette objection, qui paraissent également raisonnables et décisifs, et dont l’on va faire une courte analyse, nécessaire pour amener la comparaison fatale. […] Mais d’ailleurs serait-ce là un moyen bien victorieux ?

251. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

Ce sera le moyen de les rendre saints ; l’infamie portée contr’eux les désole, ils se livrent au crime par désespoir. […] Je tirois des moyens personnels, d’apologie de mon attention à ne rien écrire qui ne pût être soumis à toutes les loix des mœurs (ses pieces sont en effet décentes).

252. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Lettre premiere. » pp. 2-17

Les moyens de votre Avocat seront refutés en chemin faisant ; mais comme il a semé quelques erreurs épisodiques, je releverai celles qui m’ont frappé davantage, avant d’entrer en matiere.

/ 417