Eschyle, dégoûté du séjour d’Athenes, se retira en Sicile, où il mourut. […] Dégoûté du séjour d’Athenes, il alla mourir loin de sa Patrie, qui prit le deuil, quand elle apprit la nouvelle de sa mort, & redemanda sa cendre qui ne lui fut point accordée. […] Les ouvrages d’Eschyle, de Sophocle, & d’Euripide avoient repandu l’amour de la Tragédie dans l’Orient aussi-bien qu’en Sicile, où Denys avoit fait élever un Théâtre ; cependant la véritable Tragédie morte avec ces trois Poëtes, ne ressuscita point.
« Maintenant qu’il s’agit de mon seul intérêt, Vous demandez ma mort, j’en accepte l’arrêt, Votre ressentiment choisit la main d’un autre, Je ne méritais pas de mourir de la vôtre, On ne me verra point en repousser les coups, Je dois trop de respect à qui combat pour vous, Et ravi de penser que c’est de vous qu’ils viennent, Puisque c’est votre honneur que ses armes soutiennent, Je vais lui présenter mon estomac ouvert, Adorant en sa main la vôtre qui me perd. » « En vérité peut-on pousser la profanation plus avant, et le faire en même temps d’une manière qui plaise davantage et qui soit plus dangereuse ? […] Saint Cyprien en parlant des pères et des mères qui faisaient manger à leurs enfants des viandes offertes aux Idoles, fait dire aux enfants ces paroles étonnantes : Nos propres pères ont été nos parricides ; Et saint Augustin expliquant ce Passage, dit qu’encore que les enfants n’ayant point de part à cette action criminelle par leur volonté, ne mourussent pas réellement dans l’âme, néanmoins leurs pères ne laissaient pas d’être leurs homicides, parce que en tant qu’il dépendait d’eux, ils faisaient mourir spirituellement leurs âmes.
… j’ai peine à me l’avouer… j’ai porté dans une âme innocente, pure, le poison de la douleur… Monsieur, c’est assez que vous m’ayiez rendu malheureuse, sans associer à mes peines une victime, dont la vue me ferait mourir de honte.
Les courtisans, loin d’imiter un Dieu qui pria & mourut pour ses ennemis, se déchaînoient contre ces infortunés. […] Henri IV, qui a imité la défection de cet Empereur, en renonçant par deux fois à la Religion Catholique, & la persécutant par une cruelle guerre, où il périt plus de monde que Julien n’en fit mourir. […] Pouvoit-il faire mourir tant de monde ? […] Cette Princesse ne fut pas plus heureuse après sa mort : poursuivie, éloignée de la Cour, brouillée avec son fils, en butte au Cardinal de Richelieu, elle alla mourir dans la misere, manquant de tout, à Cologne. […] On croit que Charles mourut Catholique.
Si, disait-elle, vêtue d’habits sacerdotaux, « Si, dussé-je de mort mourir, Je ferai chacun accourir Après moi, et me requérir, Pardon et merci, à ma guise.
Il meurt enfin ce cheval si chéri, Qui suspend le destin du Conquerant du monde. Alexandre en meurt de désespoir : O ciel ! […] voilà toute la pastorale : les chaînes, les fureurs, mourir, adorer, &c. c’est toute la romancie, tout l’opéra, c’est Melpomene entiere.
L’apostat fut un persécuteur déclaré ; d’abord avec quelque réserve, & sans effusion de sang, se contentant d’exclure les chrétiens des charges, leur interdisant l’étude & l’enseignement des belles-lettres, dépouillant les églises, & affectant un air de justice & de modération : mais, bien-tôt levant le masque, il les livra à leurs plus grands ennemis, qui ne pouvoient mieux lui faire leur cour qu’en faisant couler le sang galiléen ; lui-même en fit mourir un grand nombre, & jura de les exterminer tous après la guerre de Perse. […] Je lui assure pour douaire l’immortalité : le nom de femme devoit mourir avec elle, celui de ma femme vivra éternellement.
Si quelques Auteurs du Théâtre Français voyent mourir leurs pièces à l’instant qu’elles viennent de naître, c’est qu’ils n’ont pas sçû démêler si l’événement qu’ils prenaient pour leur action plairait aux Spectateurs, ou les révolterait. […] Ses amateurs meurent insensiblement, il ne restera plus que ceux du Spectacle moderne, & sa ruine totale s’ensuivra.
Le massacre des innocents ; on y voit le roi Hérode ordonner de faire mourir les enfants de la Judée, qui sont tous masqués avec une têtière et une chemise de toile écrue qui leur tombe jusqu’aux talons. […] Romain prit cette bête, lui mit son étole au cou ; et lors, toute férocité cessant, la bailla audit prisonnier criminel, qui l’amena sans résistance jusque dans la ville, où publiquement elle mourut, et fut consumée par le feu. […] renferme les prières les plus singulières, et a été composé par Pierre de Corbeil, archevêque de Sens, qui mourut l’an 1222. […] C’est lui que la prophétie a prédit devoir naître de Marie : quand cette fleur paraîtra, le diable sera confondu, et la mort mourra ; nous te louons, Seigneur. […] En 1534, la femme du prévôt d’Orléans mourut, et ordonna par son testament qu’on l’enterrât sans pompe.
Sa mere, bonne par caractere, respectable par ses vertus, n’avoit fait mourir personne, avoit fait du bien à tout le monde, même à ses ennemis. […] Elle mourut dans son exil, la Reine lui fit rendre tous les honneurs dus à son rang, même avec excès ; les orateurs firent avec éclat son oraison funebre, en coulant légerement sur quelques éclipses qui étoient étrangeres à son cœur. […] Je ne trouve plus de force dans mon ame, je ne puis y songer sans mourir, & je ne puis penser à autre chose. Comment y pense-t-elle si elle est morte ? […] Louis, fondatrice de cette communauté, qui disoit à son fils, j’aimerois mieux vous voir mourir que de vous voir coupable d’un seul péché ; de quel œil verroit-elle une bâtarde à la tête de ses filles, ajouter au crime de sa naissance ses propres déréglemens ?
L’écriture avoit dit il y a bien des siécles un enfant de cent ans mourra. […] Ces Acteurs célebres ces actrices brillantes, Baron, la Chammellé, les Gaussins, ces musiciens, ces danseurs, Pecourt, Lulli, Rameau dont vous voyez les tableaux ou les bustes, ont brillé sur la scéne, bientôt comme eux vous serez la proie du tombeau, pulvis es & in pulverem reverteris : par-tout on pense à la mort : on veut mourir, on attend la mort, le dénouement est quelque mort, les Cinna, les Pompées, les Cesars, les Titus, &c. […] Eschile ne put soutenir cet affront, il se retira en Sicile, où il composa des Elégies sur ses malheurs, & y mourut. […] Les femmes avorterent, les enfans moururent de peur : on l’accusa d’Athéisme dans son Prométhée, qui est l’original du festin de Pierre ; il est vrai que ce n’est qu’un tissu de blasphême : on l’accusa encore de sacrilége, pour avoir révélé le mystere des Initiés, & le peuple pensa l’assomer en plein théâtre ; mais il fut absous, parce que n’étant pas initié, il ne parloit que sur le rapport d’autrui ; il prit tous ses sujets dans l’Iliade & l’Odissée, & s’en faisoit gloire ; car il n’est pas inventif poëte, il n’est qu’inventif décorateur.
Quoiqu’elle fût malade de la maladie dont elle mourut, & qu’elle connût que son état étoit désesperé, son amour pour le théatre ne se ralentit pas. […] Un empereur Romain doit mourir debout , disoit Vespasien. […] Il termine un si beau sermon, par deux vers d’un vrai Déiste : Dans Horace j’apprend à vivre, Seneque m’apprend à mourir. […] Avec de tels guides on vit, on meurt en Philosophe, mais non pas en Chrétien ; on espere l’anéantissement, on ne compte pas plus sur la gloire éternelle, aussi n’y prétend-on rien.
Voici ses paroles : Les jeux du théatre & tous les spectacles de turpitude que l’on y donne aux peuples, sont de nouveaux moyens de damnation que la ruse du démon à fait succédez à l’idolatrie des payent dans le Christianisme ; parceque prévoyant que cette contagion alloit cesser par la prédication de l’Evangile, il en a substitué une autre plus dangereuse, non pas pour faire mourir les corps, mais pour perdre les ames en corrompant les mœurs. […] P., je ne croi pas que tous les comédiens soient damnés, car ils ne sont pas encore tous morts ; & l’on ne peut être damné qu’après sa mort : mais je les croi tous en état de damnation ; & ils courent grand risque de l’être, s’ils ne quittent pas une profession si indigne, & s’ils ont le malheur de mourir dans la résolution de continuer toujours un métier si hazardeux. […] De-là il s’ensuit qu’on peut leur refuser après leur mort la sépulture ecclésiastique, puisqu’elle n’est due qu’à ceux qui meurent dans la communion de l’Eglise.
Cette idée me fait souvenir d’un livre intitulé la Danse de Macabré, où dans plus de cent estampes, on voit la mort qui prend quelqu’un par la main, & le fait danser ; à commencer par le Pape & l’Empereur, par l’Imperatrice, le Roi & la Reine, jusqu’au plus petit berger, & à la moindre paysanne ; à chacun desquels la mort annonce qu’il faut mourir. […] Il y a un autre livre intitulé le faut mourir, en vers & en dialogue, comme le premier, dont il semble avoir pris l’idée & le plan ; mais dont la poésie est plus correcte, quoiqu’encore assez médiocre. […] Tout nous conduit à cette grande vérité, qu’il faut se tenir pret à mourir, le moins qu’on y pense.
il mourut bien-tôt après cette horrible exécution, & ne fut guere regreté. […] A la mort du Duc d’Orléans il obtînt son rappel en France, & on le laissa vivre & mourir tranquillement dans le sein de sa famille. […] Il mourut entre les bras d’Euterpe & de Melpomene.
Dieu vous regardera dans sa miséricorde, & vous paroîtrez devant lui avec confiance, car l’aumône efface le péché & délivre de la mort (non pas corporelle, l’homme charitable meurt comme un autre), & préserve l’ame des ténèbres : Eleæmosina à peccato & à morte liberat, nec patitur animam ire in tenebras (encore la foiblesse d’esprit de croire l’immortalité de l’ame !). […] L’Empereur, qui quoique incommodé avoit été de tous les plaisirs, revenant de la comédie, n’eut pas le temps d’arriver à son appartement, une attaque foudroyante d’apoplexie le fit mourir subitement dans la chambre & sur le lit d’un valet de chambre, où le mit son fils, le Roi des Romains, qui étoit auprès de lui & le reçut entre ses bras, sans avoir un moment pour appeler ni Chirurgien ni Confesseur.
Les mêmes ajoutent qu’elle se convertit douze ans après et mourut catholique. […] Il revint de cette maladie ; mais fidèle à sa parole, il ne remonta plus sur le théâtre, et mourut quelque année après chrétiennement. […] Il mourut, dit-on, dans de grands sentiments de repentir.
Sept ans après, ayant appris qu’Izabelle était morte, il épousa à soixante-quinze ans la Duval. […] Elle mourut peu de temps après. […] Cependant les plus proches parents de la morte demandent la restitution de la dot.
Bonifacio Vescovo predisse la morte di un Giocolatore 248. […] Ponte della Carraia caduto con danno di molti, e con morte di altri 250. […] La sola morte mi leverà d’andare a godere il gusto delle correnti Commedie. […] È prodigalità di vita il bere il veleno; ma l’invitar altri a tal bevanda di morte, è crudeltà. […] Paolo « Digni sunt morte, non solum qui ea faciunt, sed etiam qui consentiunto facientibus.
En effet, comme la canonization des Saints est une ceremonie sacrée par laquelle l’Eglise sur des témoignages authentiques de miracles & de vertus, declare qu’un tel homme ou qu’une telle femme est morte en état de grace, & en odeur de sainteté, & permet qu’on luy rende un culte public, qu’on fasse ses images & ses portraits, qu’on fasse son éloge & son panegyrique, & qu’on luy adresse des prieres & des vœux : de même la comedie étant une espece d’apotheose, ou de canonization de ces illustres Payens, tant vantez dans la mitologie, & dans les metamorphoses, dans les fables & dans les romans, & qui se sont rendus plus fameux par leurs vices que par leurs vertus. […] , je quite & j’abandonne derechef ce monde ; pour nous apprendre qu’il a abandonné deux fois le monde ; la premiere fois à sa naissance ; & la seconde fois à sa mort ; dés le moment de sa naissance il commença de quiter le monde en se separant de luy, de ses maximes & de ses coûtumes, par la saintete de sa vie, & par un dégagement de cœur & d’affection, & iterum relinquo, & à sa mort il se separa tout à fait de luy, de sa presence visible & corporelle, & par un abandon de cœur & d’esprit ; & afin d’inspirer son esprit à ses Apôtres & à ses élûs, & les obliger à suivre son exemple, voicy la belle leçon qu’il leur fit avant que de mourir. […] remarque que le Fils de Dieu entrant dans la maison de Iaire Prince de la Synagogue, pour resusciter sa fille qui étoit morte, il y trouva des joüeurs de flute, & une troupe de personnes qui faisoient grand bruit, & qui se preparoient à honorer la pompe funebre de la jeune defuncte, au son de leurs instrumens, mais Jesus-Christ rompit cette feste lugubre, & chassa ces musiciens importuns. […] , se persuadoient que les Chrétiens étoient une nation toûjours preparée à la mort, & qui s’entretenoit dans la volonté obstinée de mourir, & dans le mépris qu’elle faisoit de la vie par le retranchement de toutes sortes de plaisirs, qui les pouvoient attacher au monde ; ils avoient bien raison ces genereux & ces veritables Chrétiens de renoncer à tous les plaisirs & divertissemens publiques, puisque éclairés des lumieres de la foy, & penetrés de la sainteté de leur profession, ils étoient convaincus qu’ils étoient le plus dangereux poison des bonnes mœurs, qui portoit la corruption dans tous les sens du corps, & le dereglement dans toutes les passions de l’ame. […] Oüy, je me suis trompé, les vertus ne se trouvent point à la comedie, on les fait toutes mourir dans le cœur, on les sacrifie toutes à son plaisir, prudence, force, justice, pudeur, innocence, vous ne vous rencontrez point à ces spectacles, ny à ces divertissemens ; la prudence ne vous y accompagne pas puisque vous choisissez le plus mauvais party : vôtre force vous a abandonné, puisque vous n’avez pû resister à l’amorce d’un dangereux plaisir ; vous y étes sans justice, puisque vous n’avez pas rendu ny à Dieu l’honneur qui luy appartient, ny à vôtre salut, le soin que vous loy devez ; vôtre pudeur est perduë, puisque vous paroissez sans rougir dans un lieu qui est appellé, veneris sacrariumTertull. l. de spect. c. 10.
Le grand Théodose après ses victoires, donna des jeux au Peuple dans Milan durant plusieurs jours, auxquels il ne put assister, parce qu'il était malade, et obligea son fils Honorius d'y tenir sa place, ce qu'il fit, sans les interrompre par la maladie de son père, qui mourut peu de jours après.
Cyprien 1, fait revivre en ses vers les anciens crimes, afin qu’ils ne meurent pas de vieillesse.
Joint que telle impiété est entretenue des deniers d’une confrérie, qui devraient être employés à la nourriture des pauvres, principalement en ces temps èsquels il fait si cher vivre, et auqueld plusieurs meurent de faim.
A la seconde, le garçon à qui la voix commune le destinoit, mourut avant de le recevoir. […] La rivalité de ses applaudissemens est bien different du crédit arbitraire dont l’objet, est l’envie, la haine, la médisance y répandent leur fiel, & cette fête innocente, édifiante, est bien différente des Fêtes des Ballets, du théatre où la volupté, la licence des mœurs les défigurent & dirigent les pas, & singulierement des Fêtes de Favard & de Pesé, qui, dans leurs parodies de la Rosiere de Salenci sur l’Opera bouffon, péchent contre les regles & le costume aussi bien que contre les bonnes meurs.
Nous avons considéré, sous le point de vue politique et celui de la législation, le délit que commet un prêtre, qui anathématise la profession de comédien, qui en exige l’abjuration, et qui, lorsqu’un acteur vient à mourir subitement, lui refuse les prières à l’église et la sépulture en terre sainte. […] Or, le comédien qui meurt subitement sans confession, et auquel on ne peut reprocher d’avoir refusé ou méprisé les secours spirituels de l’église, ne doit pas être anathématisé, attendu qu’il n’encourt aucune excommunication à raison de sa profession de comédien.
Pierre (Annales politiques, année 1663.) parlant d’une grande famine pendant laquelle Louis XIV fit un magnifique carrousel : « On trouva à redire à cette grande dépense ; effectivement, quoique les particuliers qui y faisaient de la dépense n’eussent peut-être rien donné aux pauvres qui mouraient de faim, il semble qu’il sied mal de donner des fêtes et de faire faire des dépenses superflues dans un temps de misère publique, que l’on voit dans les rues et les grands chemins des malheureux mourir de faiblesse. » Sur l’année 1664, il dit : « La peinture, la musique, la comédie, prouvent les richesses présentes d’une nation, mais non pas son bonheur.
Je succombe, je meurs, brûlé d’un feu caché Qu’allume en moi ce voile à mon corps attaché.
plus habiles d’entre les Trouveours, qui étaient les Poètes de ce temps, et les chefs de cette troupe moururent ; d’autres leur succédèrent, mais fort incapables.
Il semble que Dieu même, dont ils ne sont que les ombres, en ait usé de la sorte dans l’ancienne Loi, quand il se montrait aux hommes : Car il paraissait dans une lumière si éclatante, que les yeux avaient peine à le souffrir : Il était porté dans un char de flammes, ou sur les ailes des vents ; Les foudres et les éclairs marchaient devant lui, et faisaient mourir souvent quelques coupables ; pour donner de l’étonnement et de la terreur aux innocents.
Monfleuri, célebre Acteur & Auteur, aussi bien que son fils, dont les pieces sont indécentes, mourut presque sur le théatre, comme Moliere. […] Le lendemain Mgr le Dauphin étant dans sa loge, l’Actrice vint sur le théatre avant qu’on commençat, & regardant tendrement le Prince, elle chanta de la meilleure grace trois petits vers qu’on lui avoit composé avec la musique : Je ne saurois, je suis encore trop jeunette, j’en mourrois. […] Sa santé se fortifie, son désintéressement s’apprivoise, elle ne craint plus d’en mourir, elle en vit au contraire. […] Ce trait est copié de Brantome, Madame de Limeuil , dit-il, étant à l’agonie, se fit jouer par son Menetrier la marche des Suisses , avec cette différence, que Madame de Limeuil mourut en entendant sa chanson, & que celle ci en guérit.
Heureusement pour lui, dit-on, il se convertir à la mort, & mourut chrétiennement. Pour justifier sa conversion, il faut, disoit-il, vivre à la porte de l’Eglise, & mourir à la sacristie. Mot impie & sans esprit, car qu’est-ce que mourir dans la sacristie ? […] Ils ont bien l’air d’aller comme l’Abbé Perrin, fondateur de l’opera, mourir dans une prison, poursuivi par les créanciers, & banqueroutiers : male parta male delabuntur.
Les Levites entraînent Athalie hors du Temple, & la font mourir. […] je me meurs ! […] je me meurs … Je suis ton prisonnier. […] Est-ce périr Que de mourir ?
C’est un grand trait d’imprudence, pour avoir un peu, perdre beaucoup ; et pour une récréation extérieure, perdre les intérieures ; pour un plaisir d’une heure, se mettre en danger de perdre les éternels, et d’encourir une cuisante peine ou au purgatoire, ou en l’enfer ; à l’un desquels infailliblement vous seriez condamnée, si sans avoir loisir de vous reconnaître, la mort vous trouvait en telle récréation, comme il peut arriver : Saint Cyprien a dit, « Que la plus grande volupté est d’avoir surmonté, et quitté la volupté » :59 aussi je vous dis, que la plus belle récréation est, d’avoir quitté telles récréations, on dit que l’herbe Sardonique fait mourir en riant ; les plaisirs pris en telles assemblées, vous chatouillent, et vous font rire, mais en riant ils vous tuent. […] Les Médecins oublient leurs malades, et les laissent mourir par faute de les visiter ; l'Avocat n'étudie pas bien le procès qui doit plaider ; le Juge renvoie à tout propos les parties, èsquelles il devait donner audience ; les Ecclésiastiques laissent à dire leur Bréviaire, ou le diffèrent si tard qu’ils s’endormiront en le disant ; et par leurs jeux renverseront le bel ordre que l’Eglise a institué pour le réciter ; les femmes n’auront point le soin de leurs familles, ni les maris aussi, etc. […] Souvenez-vous qu’en cette action, aussi bien qu’aux autres, vous pouvez mourir : et parce que vous ne voudriez pas que la mort vous arrivât en faisant une action qui déplût à celui qui vous doit juger ; Retranchez en y allant toutes mauvaises intentions,Avant la danse. […] [NDA] Psalm. 55. « In me sunt Deus vota tua quæ reddam laudationes tibi : Quoniam eripuisti animam meam de morte, pedes meos a lapsu : Ut placeam coram Deo in lumine viventium.
Vita senza spirito di vera vita, e che era vero principio di eterna morte. […] Non è vero dolce in quel liquore, che si sente grato al palato, ma poi al cuore arreca la morte. […] Il gusto, che alle anime reca morte, è gusto irragionevole, e però degno di fuggirsi con gran gusto. Che le Comiche non lo fuggiranno, gusteranno la sempiterna morte con un disgusto eterno. […] Agostino citato nei Canoni « Uxaqueque Mulier sequatur virum suum, suno in vita, sine in morte.
Est-ce que l’on prétend les réduire à mourir de faim ?
Par là, il désarma l’autorité des Magistrats, qui ne pouvaient toucher aux temples : objet dans toutes les religions réservé aux seuls Prêtres, et ce n’est peut-être pas une fausse conjecture de dire qu’en punition de cet ouvrage, qui ouvrant une source empoisonnée de toute sorte de débauche, acheva de corrompre les Romains, cet homme si puissant, si célèbre, si grand dans la république, qui en était le soutien et l’oracle, fut vaincu par César, et mourut misérablement en Egypte, où il allait chercher un asile.
Elle y apporta le culte de ses Dieux, leur bâtit des temples, les fit adorer, persécura les fidelles, fit mourir les Prophêtes. […] Elle méritoit d’être coquette, Jebu ayant fait mourir le Roi pour monter sur son trone vînt prendre possession de son palais, & quoique dans cette désolation extrême Jesabel eût tout à craindre pour elle-même, & rien à esperer, au lieu des habits de deuil, dont elle devoit être couverte, elle ne s’occupa que de sa parure, & malgré son âge avancé, osa se flatter (tant les femmes comptent sur le pouvoir de leurs charmes) qu’elle gagneroit l’usurpateur par sa beauté. […] Tacite dit en parlant du cruel Domitien, qui voyoit sans rougir & avec délices les exécutions de ceux qu’il faisoit mourir, & qui pour cacher les altérations de son visage s’enluminoit comme une femme : Vous n’aviez pas besoin de prendre ces précautions, l’air de férocité qui vous est naturel en dit assez : Sufficeret tuns ille vultus & rubor que te contra pudorem muniebas cùm suspiria morientium scriberentur.
Ce seroit un miracle d’y voir régner les bonnes mœurs : c’est un pécheur qui a vieilli dans le crime, il y mourra. […] Pour tous ceux qui ont eu le malheur de mourir dans cet état, leurs noms ont beau être célèbres dans les fastes du Parnasse, ils n’embelliront jamais le martyrologe. […] Il n’y en a aucun qui ne meure en pénitent ou en réprouvé.
Il s’y fait quelquefois tant de bruit qu’on n’y entendroir pas le tonnerre, & elles y disent des choses si plaisantes qu’elles font mourir de rire ; car leur vivacité n’est arrêtée par aucune bienséance ; elles savent les avantures de tout le monde, & s’il y a un bon mot à dire sur le Roi ou la Reine, elles aimeroient mieux être pendues que d’y manquer. […] Il n’y en a aucune qui ne soit la maîtresse de quelque Seigneur, & fort peu de Seigneurs qui n’en ait quelqu’une sur son compte ; elles font une dépense effroyable, & on laisseroit plutôt mourir de faim toute sa famille, que de souffrir qu’une Actrice manque des choses les plus superflues. […] Si elle étoit morte Actrice, tous les Poëtes auroient à pleines mains jeté des fleurs sur son tombeau ; la rose, le lys, le laurier, le myrthe, auroient cru d’eux-même au-tour de son urne ; Melpomène & Thalie, les amours & les graces, l’auroient arrosée de leurs larmes, & bien peu d’Actrices l’ont autant mérité, Mais l’aimable Gaussin, retirée de la scène & du monde, vivoit obscurement à la Villette près de Paris.
Observons ici, que les Poètes à qui nous devons la Parodie, ou la Satire, car c’est la même chose, ont eu la gloire de faire mourir de désespoir quelques-uns de ceux aux dépens desquels s’égayait leur plume mordante : honneur insigne, qui prouve la beauté du genre dont je parle.
Elle les excommunie, et s’ils meurent sans avoir abjuré authentiquement le Théâtre, elle leur refuse la sépulture des Fidèles.
7° « L’homicide d’un tyran est illicite, c’est ce qu’on voit par le décret du concile de Constance qui condamne la proposition de Jean Petit : elle autorisait chaque particulier à faire mourir un tyran, par quelque voie que ce fût ; et nonobstant quelque serment qu’on eût fait, sans toutefois nommer l’auteur, ni aucun de ceux qui y étaient intéressés ; le concile, pour extirper cette erreur, déclare que cette doctrine est hérétique, scandaleuse, séditieuse, et qu’elle ne peut tendre qu’à autoriser les fourberies, les mensonges, les trahisons et les parjures.
La France même qui avoit paru l’admirer, & qui à la prière de son successeur Charles XI l’avoit reçue magnifiquement, perdit toute l’estime qu’elle avoit eue pour elle, ses indécences l’y firent mépriser, elle voulut y faire un second voyage, on y consentit avec peine, on la fit rester à Fontainebleau, sans paroître à la Cour, elle s’y rendit odieuse par l’assassinat de Monadelschi, le Roi lui fit dire poliment qu’elle avoit été assez long-temps dans le Royaume ; elle s’en retourna à petit bruit mourir obscurément à Rome, où même le Pape qui l’avoit d’abord reçue en triomphe pour faire honneur à la religion Catholique de la conversion d’une grande Reine, s’en dégoûta, & n’avoit presque plus pour elle que des égards d’étiquettes. […] Elle se fit donc un honneur de son abdication forcée, & se donna pour une Héroïne ; cette idée romanesque, son unique ressource, analogue à son caractère & aux chimères de grandeur dont elle se repaissoit ; elle s’imagina que toute l’Europe l’admireroit comme un prodige, le changement de Religion en relevoit le prix, il lui donnoit un air de martyre, cependant elle voulut conserver l’éclat, les honneurs, les richesses de la royauté ; après l’avoir quittée, & même en exercer l’autorité souveraine de vie & de mort, elle trouva d’abord assez de condescendance pour entrer dans ses vues, & des flatteurs pour la combler d’éloges ; mais le prestige cesse, les vices, les défauts parurent, & après quelques éclairs de grandeur, elle tomba dans le mépris, fut oubliée, & mourut dans l’obscurité. […] Descartes accoutumé à des climats plus doux, & à des leçons plus chaudes, mourut de froid, six mois après. […] Langage non-seulement impie, mais très-indécent dans la bouche d’une Reine, d’une Héroïne de la Religion, d’une Savante, dans un pays, dans une Cour très-Catholique ; on n’en étoit pas moins mécontent à Rome qu’à Paris, Le Pape en fut choqué, & pensoit à la mortifier, elle fit quelque voyage en Allemagne pour laisser passer l’orage, & revint un peu plus circonspecte mourir à Rome.
Qu’on ne craigne pas l’injustice ou la diminution de ces impôts : c’est bien mal connoître les hommes que de croire qu’après s’être laissés une fois séduire par le luxe, ils y puissent jamais renoncer : ils renonceroient cent fois plutôt au nécessaire, & aimeroient mieux mourir de faim que de honte. […] de Pontevert, qui vient de mourir : c’est un gros volume qui contient plusieurs milliers d’articles. […] Le jour qu’il mourut, une autre amatrice pria la dévote à souper, & la prévint qu’on répéteroit chez elle un nouvel opéra. […] Cette femme tombe malade des suites de son libertinage, & meurt dans les plus horribles douleur.
L’Excommunication publique prive un Chrétien des honneurs de la sépulture, car il est statué par les Canons, dit la Décrétale2, de ne pas communiquer avec les défunts avec lesquels nous n’avons pas été unis pendant la vie : quand donc on a retranché quelqu’un du corps des fidéles par le glaive des censures, s’il n’a pas été réconcilié avant de mourir, il ne doit pas être enterré avec les autres, & si la chose est arrivée, soit par violence ou d’une autre maniere, & que l’on puisse distinguer le lieu de sa sépulture, nous voulons qu’il soit exhumé, & que son corps soit rejetté bien loin du Cimetiere. […] Le Pere Hardouin étoit le plus sçavant & le plus ridicule Pirrhonien qui ait paru depuis l’Auteur de la Secte ; il a renversé la cervelle, avant de mourir, au pauvre Pere Berruier, qui a débité dans son nouveau Peuple de Dieu, un grand nombre d’erreurs, de faussetés & d’impertinences, sur la foi de son Maître, sans y entendre malice : Or, l’opinion d’un tel homme doit-elle balancer celle de tous les Sçavans & de l’Eglise même, relativement au premier Concile d’Arles ?
Le Peuple cessant d’être fidéle, devient l’Esclave des Philistins ; les enfans de Loth établis aux environs de la Mer morte, accourent en foule pour enlever ses moissons & pour faire ses vendanges. […] Cette double vie est tout ce que nous avons de plus précieux, le reste est un accessoire dont on pourroit absolument se passer ; cependant la profession que vous exercez vous fait perdre l’une & l’autre ; l’Excommunication est une mort spirituelle que vous ne pouvez éviter, la peine d’infamie vous fait mourir aux yeux des hommes, malgré les applaudissemens dont on vous berce, & la sorte de gloire qui vous couvre de ses aisles.
C'est une véritable peinture, les paroles y peignent les pensées ; et l'action, les actions et les choses; et si cette définition peut convenir en quelque sorte à l'Histoire et à la fable, le Poème Dramatique a cela de différent d'elles, qu'outre qu'elles ne lui servent que de matière; il nous fait voir les choses comme présentes, que l'Histoire et la fable nous racontent comme passées, et qu'il les représente d'une manière vive, animée, et pour ainsi dire, personnelle; au lieu que l'histoire et la fable ne nous les font voir que d'une manière morte et sans action. […] « Maintenant qu'il s'agit de mon seul intérêt, Vous demandez ma mort, j'en accepte l'arrêt, Votre ressentiment choisit la main d'un autre; Je ne méritais pas de mourir de la vôtre, On ne me verra point en repousser les coups: Je dois trop de respect à qui combat pour vous, Et ravi de penser que c'est de vous qu'ils viennent, Puisque c'est votre honneur que ses armes soutiennent, Je vais lui présenter mon estomac ouvert, Adorant en sa main la vôtre qui me perd. » En vérité, peut-on pousser la profanation plus avant, et le faire en même temps d'une manière qui plaise davantage et qui soit plus dangereuse.
Ils mourraient de tristesse, ils ne subsisteraient pas, ils ne pourraient pas nous suivre. […] Ce fut peut-être pour cela que Dieu qui se fit pauvre pour nous enrichir, qui s'est humilié même jusqu'à mourir en la Croix, et dont la mort fit trembler tout le monde, voulut être pour nous attacher sur une Croix ainsi qu'un criminel ?
Il passa par mécontentement de l’un à l’autre, & vint mourir obscurément dans sa terre d’Auvergne. […] Celle-ci mourut aussi. […] Le Roi commence par invoquer le nom de Dieu pour obtenir la grace de mourir dans la foi, comme il a vécu.
Dans les grandes révolutions de la Chine, ce qui fit le plus de peine au peuple, c’est que leurs vainqueurs les obligèrent à se couper les cheveux qu’ils aimoient beaucoup ; selon l’usage des Tartares : il y eut des guerres, des séditions, des révoltes, des meurtres ; plusieurs aimèrent mieux mourir ou s’expatrier, que de renoncer à leur chevelure. […] L’esprit, si l’on peut le dire, a sa parure, son miroir, sa toilette aussi-bien que le corps ; le démon tend les mêmes piéges, & tient encore le même langage à une femme éprise de sa beauté, vous êtes belle, mais vous le serez bien davantage, si vous embellissez vos charmes ; Dieu pouvoit vous mieux partager, une espèce de jalousie l’a rendu réservé dans leur distribution ; si vous y suppléez par les couleurs & les ornemens de l’art, vous lui ressemblerez, vous n’en serez que plus parfaitement son image, on vous adorera comme une Divinité, les amans tomberont à vos genoux ; on voudroit vous faire un crime de ce fard & de cette parure empruntée, c’est le fruit de la science du bien & du mal qu’on vous interdit : ne craignez rien vous n’en mourrez pas, ce fruit sera votre bonheur, faites-en goûter à l’homme, vous serez heureux, eritis sicut Dii . […] Caussin étoit éloquent, savant, grand homme de bien, & d’une probité à toute épreuve ; il a fait divers ouvrages qui supposent beaucoup d’érudition & de génie, il a prêché avec le plus grand succès ; ses belles qualités firent sa fortune & sa disgrâce, il fut Confesseur de Louis XIII, goûté du Prince, estimé de toute la Cour ; mais n’ayant pas voulu se prêter auprès de son pénitent, aux intrigues du Cardinal de Richelieu, qui pour régner seul avoit causé & entretenoit la division dans la famille royale ; il fut exilé au fond de la Bretagne, & ne revint à Paris qu’après la mort du Cardinal, il vécut & mourut dans la plus haute estime ; entr’autres ouvrages il avoit donné la vie de la B.
»« Nous mourrons de compagnie, répond Iacynte, rien ne me fâche davantage que de n’être pas homme pour pousser une botte à mon malin vieillard de père avant que je meure. » Après cela le vieux Alonzo qui menace ses filles de les mettre dans un Couvent est interrompu par Iacynte : « Je veux bien que tu saches vieux pénard dégoûtant que je me moque de ton Couvent : dis encore une fois le nom de Couvent, et je te renonce pour mon père. […] Falstaff cet Acteur si admiré ne finit pourtant pas heureusement ; il meurt L’Anglais dit : Comme un rat derrière les tapisseries.
Il mourut, il y a quelque temps au Parlement d…. […] Il n'eut jamais la confiance du public, ne fut qu'un Jurisconsulte très médiocre, et mourut fort pauvre. […] Les épines d'une langue morte, les ténèbres de la métaphysique, les subtilités de la logique, les profondeurs de la géométrie, le labyrinthe de la jurisprudence, les dégoûts de la médecine, assez insipides par eux-mêmes, sont insupportables quand on est pétri de farces, de danses, de musique, d'Actrices, de décorations.
Vous verrez dans les Théâtres des choses qui vous donneront de la douleur, et qui vous feront rougir; c'est le propre de la Tragédie d'exprimer en vers les crimes de l'antiquité: On y représente si naïvement les parricides et les incestes exécrables des siècles passés, qu'il semble aux spectateurs qu'ils voient encore commettre électivement ces actions criminelles, de peur que le temps n'efface la mémoire de ce qui s'est fait autrefois ; les hommes de quelque âge, et de quelque sexe qu'ils soient entendant réciter ce qui s'est déjà fait, apprennent que cela même se peut encore faire ; les péchés ne meurent point par la vieillesse du temps.
Il mourut en impie en 1557. […] Heureusement cette religion, pour laquelle il avoit toujours conservé du respect, remporta la victoire : le Tasse mourut en chrétien, après avoir demandé avec instance, & reçu de la maniere la plus édifiante, & avec les plus grands sentimens de piété, tous les derniers sacremens. […] Il s’en faut bien que les amateurs du théatre, sans avoir ses talens, ses lumieres, sa réputation, conservent l’esprit du christianisme, & meurent dans le pénitence & dans la vraie Religion comme lui. […] Cet homme de théatre mourut comme il avoit vêcu : ses plus grands panégyristes ne rapportent de lui aucun trait, aucune marque de religion.
Villani rapporte que le Dante qui mourut au commencement du quatorzieme siecle, fut enterré magnifiquement en habit de Poëte39. […] Sœur de Scudery : elle mourut en 1700. […] Il mourut en 1773. […] Il mourut le 16 Janvier 1755, âgé de quatre-vingts-deux ans. […] Il mourut subitement en 1763.
Echappés à tant de maux, s’ils brillent un moment dans le monde, le plus grand de tous les atteint, le mortel oubli les tue ; ils meurent ; & replongés au néant, les voilà perdus à jamais dans l’immensité des Livres…. […] Cette Actrice, qui mourut en 1730, ne voulut donner aucun acte de repentir des scandales de sa profession. […] de Fontenelle, mourir noblement, en faisant eux-mêmes leur destinée, suivant cette maxime que M. […] Où est l’homme, où est le sage qui sçait agir, souffrir & mourir sans foiblesse & sans ostentation ? […] Elle mourut le 14 Juin 1674, à la Roche-Guyon, & son mari décéda le premier Août de la même année.
Il alla pourtant mourir à l’Hôpital, & laissa Nicolet héritier de ses pieces, & l’enrichit de ses travaux. […] Il ne lui survêcu guères, & mourut dans un âge fort avancé.
Auguste fit mourir un Bouffon qui avait fait raillerie de Jupiter, et défendit aux femmes d’assister à des Comédies plus modestes que celles de Molièreh. […] [NDE] La Reine mère, Anne d’Autriche, est effectivement devenue très dévote sur ses vieux jours (elle mourra l’année suivante) mais elle rit aux éclats aux comédies de Molière et celui-ci lui dédie sa Critique, allant chercher une protection au cœur même du parti dévot.
Est-ce ma faute si Monsieur Racine se donne à des occupations plus sérieuses ; si Baron se retire ; et si Raisin meurt ?
» « Ce texte, dit Tertullien, regarde les princes de la nation juive qui consentirent à la mort de Jésus-Christ : or les spectacles le font mourir une seconde fois ; ce sont des conventicules de Satan où la foi se détruit, où la morale de l’Evangile est combattue par des maximes détestables. » Cet oracle n’est pas le seul d’où Tertullien infère la condamnation des spectacles ; il ajoute ceux-ci tirés de l’Evangile et de l’apôtre saint Paul16 : « On ne peut servir deux maîtres, ni supposer aucun rapport entre la lumière et les ténèbres, entre la mort et la vie. » Si vous suivez Jésus-Christ, il faut renoncer au théâtre, la doctrine de l’un ne compatissant pas avec celle de l’autre.
chrétien, c’est-à-dire un homme qui doit se tenir toujours prêt à mourir, etc. « Christianum expeditum mortis genus, etc.
On ressuscire une femme Greque, qu’il avoit épousée & fait mourir, & l’on réchauffe les froides cendres de son ancien amour : ses enfans se déclarent les amans de leur belle mere, & le vieux guerrier mourant est leur rival. […] Quelle est donc cette fille inconnue, une fille enfermée dans le serrail, qu’il n’a pu voir, & qu’il avoue n’avoir vu que par hazard, un moment ; il a pourtant avec elle, les plus longues, les plus doucereuses conversations ; il se trouve trop heureux de mourir à ses pieds. […] Narcisse n’étoit pas nécessaire, il se seroit même épargné un anachronisme ; Narcisse n’étoit plus quand Britannicus fut empoisonné, Agrippine l’avoit fait mourir.
Si, cependant, vous me demandiez si la comédie est propre à faire mourir en nous l’esprit du péché, & à nous faire rentrer dans la voie du salut, je vous avouerai franchement que je la crois peu capable d’opérer ces miracles ; je la regarde comme un objet indifférent en soi qui peut servir de délassement aux personnes occupées, & d’occupation aux personnes qui n’ont rien à faire ; mais vous auriez tort, je le répete encore, de vous imaginer que je regarde le théâtre comme une école de religion ; Non, pour changer leurs mœurs & régler leur raison, Les chrétiens ont l’Eglise & non pas le théâtre.
Or, il est tout visible, qu’il n’est point de tems, où vous pensiez moins à mourir que lors-que vous oubliez méme de vivre en Chrétiens, & par consequent si Jesus-Christ ne nous a point donné un faux avis, s’il ne nous a point trompé lui-méme, il n’est point de tems, où vous aïez plus de sujet de craindre la mort ; Quâ horâ non putatis, filius hominis veniet.
Et pour vous en convaincre encore davantage, n’est-il pas vrai que vous ne voudriez pas mourir au sortir du Bal, quand vous seriez assuré de n’avoir point d’autre peché, que celui d’y avoir assisté ?
Quels regrets pour les vrais Chrétiens, qu’un génie d’une trempe aussi forte, et un si homme de bien, vive et meure victime des ténébres de l’erreur !
Un comédien meurt ; le curé de la paroisse qu’il habitait refuse de recevoir dans son église la dépouille mortelle de cette brebis égarée ; le peuple s’ameute ; la gendarmerie s’avance ; on prend des pierres d’une part ; on tire le sabre de l’autre.... mais le sabre a toujours raison dans un état bien policé, de sorte qu’en définitif le char funèbre, repoussé de la maison du seigneur se dirige, au travers des murmures et des jurements, vers le cimetière, pour rendre à la terre un peu de cette poussière anathématisée.
Quand nous remarquerions quelques passions criminelles dans les plus religieuses Comedies, elles n’y paroissent que dans un état qui en fait concevoir de l’horreur : & elles ne sont non plus contraires au respect que nous devons à ces images parlantes, que les bourreaux qui dans un tableau font mourir Jesus-Christ, ou les Saints, ne sont pas opposez à la veneration que nous devons à cette representation de la Passion de Jesus-Christ, & du martyre des Saints. […] Ces instructions, ces commandemens, ces attaques, ces secours nous font commettre en effet le peché, ces pestes nous corrompent en effet, elles tuent nos ames en effet, elles les font mourir en effet à la grace, & à l’esperance du salut. […] Elle fut, à la verité, en danger de mourir, mais Dieu la preserva, & le perfide Aman fut la seule victime du feu qu’il avoit allumé dans l’esprit d’Assuerus. […] Vous dites, c’est la replique de Tertullien, que vous ne pouvez pas vivre sans plaisir, vous qui devez mourir avec satisfaction.
il reçut de la nourriture et passa la nuit où il devait mourir, avec beaucoup de tranquillité. […] C’est-à-dire qu’il faut aussitôt prendre un contre-poison pour faire mourir un ennemi, que volontairement nous avons fait entrer dans notre corps. […] Quoiqu’ils l’aient commandé sous peine de la mort, les véritables Chrétiens ont mieux aimé mourir que de leur obéir. […] Le Roi mourut soudainement à la chasse au grand regret de tous ses sujets ; Si la Danse des Noces est innocente ? […] mourir de la même façon ?
C’est le tombeau d’une jeune femme morte entre les bras de son mari (& qui n’est pas trop décent dans une église) ; on y voit ceux du Chevalier Venin, de l’Amiral Vailon, du Capitaine Hardic, du Musicien Drandel, du Philosophe Neuton, &c. tous ceux des personnes de leurs familles, même celui de Milton, qui lui seul valoit plus que toutes les actrices du monde, & qui pourtant fut élevé aux dépens de son neveu. […] Peut-être de long-temps, & la chose presse : il doit mourir le jour même, & il est déja tard. […] Il mourut ignoblement à cinquante-cinq ans.
On croyoit, dit-il, avec raison que le refus de la confession étoit une barriere de plus contre le crime, & il se moque de Pierre de Craon, qui dans le repentir de ses crimes avoit peur de mourir sans confession. […] L’Ange Raphaël le donna à Tobie, ce qui fut très-agréable à Dieu, & lui mérita la grace d’être délivré du démon qui avoit fait mourir les sept premiers maris de Sara, qui ne cherchoient dans le mariage que la satisfaction de leurs passions brutales. […] Comme si pendant trois siecles que les Empereurs étoient idolâtres, & faisoient mourir les Papes, ils avoient pu porter ces ornemens, quand ils en auroient eu le droit !
Il ne nous servira de rien, il ne saura que mourir.Rien de plus commun sur la scène ; c’est le refrain de tous les amants. Dans leurs passions traversées, toute leur ressource est de mourir ; et pourvu que ce soit avec un regard ou un soupir de leur maîtresse, ils ont dit et fait une merveille. […] Mithridate, septuagénaire, vaincu par Pompée, ayant perdu son royaume, au moment de se tuer lui-même s’avise d’être rival de son fils, et amoureux de Mohime, une de ses femmes qu’il avait fait mourir, et que Racine ressuscite.
Eneas comme mourut. […] Eneas comme mourut.
Car ils attrapent par leurs artifices une grande quantité d’argent, et savent tous les moyens de tirer à eux, ce qui devrait être employé envers les vrais pauvres et nécessiteux, lesquels meurent souvent de faim et de froid, tandis que telles gens vivent délicieusement à table d’hôte ; et reçoivent des présents de robes royales, pour en donner puis après en la vue de ceux, qu’ils tâchent de pervertir et corrompre par leurs artifices mercenaires. […] Les péchés ne meurent jamais par la vieillesse des âges ; les crimes ne sont jamais ensevelis par le temps. […] Et à ceindre le sac, et voici joie et liesse : on tue des bœufs, on égorge des moutons, on mange la chair, et on boit le vin, puis on dit Mangeons et buvons, car demain nous mourrons. Or l’Eternel des armées m’a déclaré disant, Si jamais cette iniquité vous est pardonnée que vous n’en mouriez, a dit l’Eternel des armées. » Il n’y a rien qui offense Dieu à l’égal de cette stupidité, par laquelle nous nous endurcissons à ses coups, et rions sous sa verge, au lieu de pleurer. […] Un homme du peuple d’Israël, pour avoir amassé du bois au Sabbat, fut mis à mortgv, et ce, par le commandement et jugement de Dieu, juge très équitable, et très miséricordieux, et qui, sans doute, eût mieux aimé pardonner que faire mourir, si la raison de la sévérité n’eût prévalu sur la raison de miséricorde.
Hippolyte prêt à mourir, en déclarant qu’il est innocent, & que les imprécations de son Pere sont injustes, reconnoît qu’il périt à cause des anciens crimes de ses Ancêtres : παλαιῶν προγενητὀρων.
Jésus étant arrivé à la maison de ce Prince de la Synagogue, vit les joueurs de flûtes, et une troupe de gens qui faisaient grand bruit ; et il leur dit : Retirez-vous, cette fille n’est pas morte, mais elle dort : et ils se moquaient de lui.
De grâce, Monsieur, ne mourez pas, ou si vous êtes mort, faites-moi le plaisir de ressusciter.
Le peuple, cessant d’être fidèle, devint l’esclave des Philistins ; les enfants de Loth, établis aux environs de la mer Morte, accourent en foule pour enlever ses moissons et pour faire ses vendanges : à peine rentre-t-il dans le devoir, Dieu suscite des juges qui le délivrent de l’oppression.
L’Abbé de Voisenon, qui vient de mourir, fit un acte de modération louable & rare dans un poëte. […] Choissez dans les fables que vous ferez lire, celle du Chien, qui, ayant trouvé un trésor, devient avare, & meurt en le gardant ; celle du Roseau qui voit périr de Chêne par son orgueil, des deux Mulets, du Cerf qui se mire, du Gland & du Païsan, & d’autres qu’un prudent Instituteur sauroit choisir, jusqu’à ce que les enfans, fortifiês contre le scandale, puisse les lire sans risque.
Le terrible Eschile faisoit mourir les enfans d’effroi, & avorter les femmes ; mais cet empire passager qu’il avoit sur les sens, il ne l’avoit pas sur les mœurs. […] C’est un trait de patriotisme : Corneille étoit de Rouen, & bien supérieur à Moliere, d’ailleurs réglé dans ses mœurs, & il mourut bon Chrétien.
On se moque avec raison de ces Casuistes accommodants, qui à la faveur d'une supposition chimérique, permettent de désirer un objet mauvais s'il n'était pas défendu : Je désirerais cette femme, si j'étais son mari ; le bénéfice de cet Evêque, s'il était mort ; de faire mourir cet ennemi, s'il était soldat dans l'armée ennemie, etc. […] Le plaisir du théâtre est précisément le contraire de la contrition, son esprit, son langage l'opposé de celui de la pénitence ; l'adultère, le meurtre, l'intrigue, la fourberie, la vengeance, etc. qui jouent constamment les plus grands rôles, elle s'en accuse, les déteste, et voudrait au prix de tout les anéantir, elle n'y pense qu'avec horreur, fallût-il mourir mille fois plutôt que de les commettre ou de s'y exposer.
Il mourut jeune ; heureusement pour lui, après avoir passé les premieres années dans une debauche outrée & la fureur journaliere des duels, il se convertit, & mourut chrétiennement. […] Il a beaucoup plus écrit parce qu’il a plus vécu ; mais dix ans avant sa mort il devint tout à fait imbécille, & bien-tôt furieux, & mourut dans ce triste état.
Il y en a qui pensent, qu’un chrétien (c’est-à-dire, un homme, qui doit se tenir toujours prêt à mourir) ne se prive des plaisirs, que par poltronnerie. […] Ils trouvent par conséquent moins d’embarras à la fin de leurs jours, et moins de peine à abandonner une chose, qu’ils se sont déjà rendu comme inutile : ils meurent ainsi avec moins de regret. […] On a vu en effet, que ceux d’entre les chrétiens, qui se sont longtemps attachés à ces divertissements, ont témoigné une peine extrême à mourir pour Jésus-Christ.
Il mourut le 17.
Je ne le pense pas : je crois qu’on aura une idée bien plus juste de l’avare & bien plus capable de faire impression, quand on se le représentera comme un homme qui se laisse mourir de faim, & qui refuse la nourriture nécessaire à ses enfans & à ses domestiques ; comme un homme qui ne donneroit pas un écu pour racheter la vie à son voisin ; comme un homme enfin en qui l’amour de l’argent éteint toute humanité ; qui quoique très-riche refuse de marier & de donner des états à ses enfans ; qui fait tort à la société en accumulant des richesses qui devroient circuler.
Tout change en un instant ; la nuit fait place au jour ; Mortels, reconnaissez le pouvoir de l’Amour : Le Palais s’envolant disparaît dans la nue, Un Parterre aussitôt le remplace à ma vue ; Du grand Servandoniab magique illusion, Effet de sa brillante imagination : Tout n’est qu’enchantement ; sous l’habit de Colette Arnoud subjugue Mars : le son de la trompette Rappelle en vain ce Dieu dans les champs de l’honneur ; Plus content, plus heureux de posséder son cœur, Qu’il n’était autrefois jaloux de la victoire, Pour la suivre il renonce aux hasards, à la gloire ; Et livrant sans danger, de plus tendres combats, Il met tout son bonheur à mourir dans ses bras.
» Cette discipline fut observée en France ; sans accumuler ici les autorités, il suffit de citer les Statuts Synodaux du Diocèse de Soissons de l’an 1561. non seulement on refusait la sépulture Ecclésiastique à ceux qui étaient morts sur la place, mais encore à ceux qui mouraient de leurs blessures : « De jure prohibentur, dit-on dans le titrede sepulturæ, qui torneamento exercendo in ipso et ex ipso exercitio moriuntur, aut ibidem etiam lethale vulnus, unde mors secuta sit, acceperunt.
des vertus de préjugé… une corruption religieuse & politique , de ce qu’au lieu de nous avoir parlé de vraies vertus, il ne nous a pas dit que tout meure avec nous. […] comme si pour nous animer à répandre le sang, ce n’étoit point assez de nous dire, (le Cid) dans un langage ordinaire : meurs ou tue. […] Meurs ou tue ! […] ) Digni sunt morte non solum qui faciunt ea, sed etiam qui consentiunt facientibus.
» De tous les Droicts assez entends l’affaire » Pour exploicter sans long temps pretendu » Au fonds d’enfer je puisse estre pendu » Si en brief temps je ne fais des merveilles » Puis qu’il convient que je souffle es oreilles » Bien tost mourront les coquins de Jesus. » Lucifer aiant partagé entre les Diables ses commissions, Sathan lui parla de la sorte : » Voy Lucifer tous Dyables sont enclins » Par tours souldains mouvemens & declins » Dessus les champs leur deuoir tres bien faire, » Mais au depart pour mieulx nous satisfaire » Ta patte estends sur nos groings dyabolicques » Pour confermer nos esprits drachoniques » Que recevons pour benediction Là même, folio 5. verso.
Térence voyageait, puisqu’il perdit dans une tempête la meilleure partie de ses Ouvrages, ce qui le fit, dit-on, mourir de chagrin.
Antigone de sa part, au milieu de ses autres malheurs déplore celui de se voir mourir si jeune ; sans qu’il lui échappe une parole sur le chapitre d’Hémon. […] Lors donc que Phèdre se trouve l’esprit tout occupé d’Hippolyte, elle s’efforce de substituer des raisons solides à ces idées frivoles, elle donne à celles-ci le change par des invectives contre les femmes déréglées ; elle conclut à plutôt mourir que d’être infidèle à son époux et que de devenir une tache à sa famille : la honte des pères, ajoute-t-elle, passe et reste aux enfants, qui ne la portent guère écrite sur le front sans qu’elle leur soit une flétrissure personnelle aux yeux des hommes. […] J’avoue néanmoins que l’intérêt de la vertu n’a pas toujours été l’objet de leur plume : mais au regard de Fletcher en particulier, il me suffit que ses derniers Ouvrages soient les plus honnêtes ; c’est une preuve ou que ce Poète s’est corrigé, ou que les endroits répréhensibles dans ses Comédies étaient de la façon de Beaumont, lequel mourut avant Fletcher.
L’ignorance grossiere du tems lui procura des écoliers, des partisans & des ennemis : la gloire mourut avec lui, il n’étoit plus connu que dans les écoles, par ses subtilités, ses erreurs & sa condamnation, à laquelle on dit qu’il se fournit. […] Ce grand zélateur alloit lui-même au Seminaire donner des leçons de l’Adriene, traduisoit d’abord en François, & comme la plupart de ces jeunes gens venus de la campagne, n’entendoient guere mieux l’élégant François du Grand-Vicaire, que le Latin de Scipion & de Lœlius, il le leur traduisoit en Gascon, & leur faisoit sentir les beautés de ce fameux comique ; pour les préparer à l’administration des Sacremens, il faisoit même quelque-fois venir sa classe aux Chartreux, pour donner à l’Evêque & à ces bons Réligieux, le spectacle comique d’un examen sur l’Eunuque & le charmion ; il mourut avant l’Evêque, les autres Grands-Vicaires qui gémissoient de ces folies, firent fermer le théatre, & rétablirent le bon ordre.
Pierre Viret, Calviniste célèbre, l’un des premiers de cette secte qui la répandit en bien des endroits, avec un très-grand succès, & mourut peu après avoir été Ministre de plusieurs Églises. […] Marot étoit un débauché & un impie, emprisonné pour ses crimes, il n’évita le dernier supplice que par la fuite, & alla mourir de misère en Piémont, il plut à quelque Prince & dût sa réputation à l’irréligion & à l’obscénité, il a des saillies, des tours ingénieux, des naïvetés agréables ; en élaguant ses poésies & en ramassant ce qu’il a de bon, on feroit une vingtaine de pages, tout le reste mérite le sort que sa personne avoit mérité ; il a osé toucher aux Pseaumes de David, & en a traduit quelques-uns, ou plutôt les a défigurés & prophanés, on n’en peut pas lire un seul, il n’est pas moins barbare qu’Hétérodoxe.
Carmagnole, et Guillot Gorgu, rivaux, se blessent, sont apportés mourants et meurent le premier, en disant : Hélas, j’avois encor quelques Merlans à frire ! […] Fagan, cet aimable mélancolique, cet infortuné pere de famille, qui mourut de détresse et de chagrin ; cet auteur d’une petite Comédie pleine de goût, de décence et d’urbanité, s’annonce-t-il avantageusement dans le rustique badinage des Eveillés de Poissy, et dans l’Esclavage de Psiché, ou l’Amour fait son confident de Pierrot, qu’il métamorphose en Zéphir ?
Si je mets sur sa conscience la reproduction de celles déjà connues, ne doit-il point mourir de honte et de remords d’en avoir créé de nouvelles ? […] Je me souviens encore, qu’à la place du bandeau qui couronne les arceaux des croisées du foyer public, existait une mansarde, où vécut et mourut le privilégié, l’estimable père de la directrice actuelle de ce théâtre.
Il mourut, il y a quelque temps, au Parlement de… un Avocat dont les premières années avaient été aussi mal employées. […] Il n’eut jamais la confiance du public, le souvenir de sa vie passée le dégrada toujours, et quoiqu’il eût de l’esprit, il ne fut jamais qu’un médiocre Jurisconsulte, et mourut enfin très pauvre.
Si les choses ne vont pas jusqu’à cette extrémité, et si l’on conserve encore quelques étincelles de foi, ce n’est plus qu’une foi morte, une foi qu’on trouve le moyen d’allier avec la pratique extérieure de la loi. […] Quel est l’homme d’entre vous, mes Frères, qui voulût mourir à la Comédie, et qui osât à ce dernier moment offrir à Dieu son assistance aux Spectacles, comme une œuvre méritoire ?
Quand Corneille a mis son qu’il mourut , l’auroit-il écrit au hazard, sans sentir les beautés de cette expression ?
Parmi cette foule de méchantes raisons, je m’arrête aux principales, car il serait impossible de les rapporter toutes, on allègue que la comédie ou tragédie est une peinture, et une représentation fidèle d’une action, ou plutôt de quelque événement dans sa substance et dans ses circonstances, et qu’elle n’est différente de la lecture de l’histoire, que nul ne s’avisera de soutenir être défendue, qu’en ce qu’elle représente d’une manière vive animée, et pour ainsi dire personnelle, ce que l’autre ne raconte que comme passé, et d’une manière morte et sans action.
Son père et sa mère en sont au mourir et offrent tout leur vaillantf pour la marier et lui laissent la liberté de choisir tel de ses Amants qui lui plaira le plus pour être son Epoux, mais elle n’a pour eux que de l’indifférence.
Insensible aux prières et aux menaces, Polyeucte a plus d’envie de mourir pour Dieu, que les autres hommes n’en ont de vivre pour eux.
Celui d’Auch, imprimé à Paris en 1701, ordonne de refuser la sépulture ecclésiastique aux Comédiens qui meurent, sans donner des preuves d’une véritable Pénitence . […] On veut y mourir en se portant bien. […] Les Ministres du Seigneur ne cessent de monter dans les Chaires de vérité, pour inspirer aux fidéles l’horreur des spectacles, c’est de la part de l’Eglise, qu’ils leur défendent d’y assister, c’est en son nom, qu’ils leur déclarent, qu’elle en réprouve les Acteurs, qu’elle les met au nombre des personnes infames, qu’elle leur refuse les Sacremens & la terre Sainte, s’ils meurent, avant d’avoir renoncé à leur profession.
De Morte et immortalitate. […] an potius in cœno volutari atque morte quae in voluptate est, sicuti vita perpetua virtute comparatur. […] Neque enim ludi sunt inanis gloriæ cupiditates, quæ ad morte afficiendum adeo sunt immisericordes. […] Non dubitamus crimine teneri, si eo animo faciant : quem emptores gerunt, rebus quas emunt abuti volentes, cum sint digni morte non solum qui faciunt, sed etiam qui consentiunt facientibus, neque e contrario dubium est culpa vacare quos ignorantia futuri peccati excusat simplici homines animo, neque curiose scrutantes quid alii facturi sint. […] Sane licet detestabilis duellorum usus a diabolo introductus, ut cruenta corporum morte animarum etiam perniciem lucretur, ex decreto Concilii Tridentini prohibitus fuerit, nihilominus adhuc in plerisque civitatibus et aliis locis quamplurimi ad ostentationem virium suarum, et audaciæ in publicis, privatisque spectaculis cum tauris et aliis feris bestiis congredi non cessant, unde etiam hominum mortes, membrorum mutilationes, animarumque pericula frequenter oriuntur et cætera.
Roscius, dont l’Histoire nous a conservé le nom, plûtôt pour marquer la foiblesse de ses admirateurs, que pour éterniser sa mémoire, reçut de Rome des applaudissemens, quelques bienfaits, & mourut Comédien.
Le Prophete entend par-là les princes de la nation juive qui consentirent à la mort de Jesus-Christ : or, les Spectacles le font mourir une seconde fois ; ce sont des conventicules de Satan où la foi se détruit, où la morale de l’Evangile est combattue par une doctrine détestable.