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103. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466

On obligerait même deux fois l’année, les meilleures Actrices des Théâtres relevés, à faire chez les Baladins, des Rôles ridicules & bas, afin de les avilir, & de prévenir les dangereux effets de leurs charmes. […] Baron, cet Acteur fut une preuve que l’imitation servile des meilleurs modèles, ne peut former qu’un mauvais Comédien. 1741, retiré en 1755. […] PIN, Acteur laborieux, & meilleur qu’on ne croit dans les rôles à manteau ; mais à qui l’on devrait ôter les Confidens.

104. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91

Il faut avoir des yeux pour pouvoir l’admirer : car sans yeux on ne l’admirera pas ; de même, il faut avoir un cœur pour sentir et apprécier la Vertu, car sans son cœur sensible et disposé à la trouver belle, on en ferait en vain le portrait le plus flatteur et le plus flatté. » Le grave Muralt ni vous n’avez entendu selon moi ce passage d’Aristote : « Comœdia enim deteriores, Tragœdia meliores quam nunc sunt imitari conantur. »bn Voilà comme je crois qu’il doit être expliqué et entendu, car la Tragédie doit représenter les hommes comme meilleurs, et la Comédie comme plus vicieux qu’ils ne sont ordinairement, où qu’ils ne le seraient dans le temps préfixe qu’ils occupent la scène. […] [NDE] Aristote, Poétique, Chapitre II, 1448a 17-19 : « [C’est la même différence qui permet à la tragédie de se distinguer de la comédie :] l’une entend en effet imiter des hommes pires, l’autre meilleurs que les contemporains. » [trad.M.  […] [NDE] « Ainsi ils apparaîtront sous de meilleurs traits. » bq.

105. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107

Selon les divers mystères qu'on célèbre, on y en étale les images, on y en répand les estampes, faites de la main des meilleurs maîtres, où tout est exposé sans voile. […] Ainsi les meilleures pièces sont, en un sens, les plus mauvaises, le meilleur Acteur est le plus mauvais.

106. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — Méthode et règlement pour réformer le Théâtre. Avant Propos. » pp. 87-98

Enfin, suivant mon avis, les Modernes peuvent se vanter qu’en faisant revivre le Théâtre, ils l’ont mis dans un meilleur état qu’il n’était.

107. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113

Même aveu en justifiant la Suite du Menteur, qui n’a pas réussi, quoique mieux écrite, par la même raison qui devoit assurer son succès, parce qu’elle a moins de mauvaises mœurs : Si je croyois que la poësie a pour but de profiter aussi-bien que de plaire, je dirois que cette piece est beaucoup meilleure, parce que Dorante y est plus honnête homme & donne des exemples de vertu à suivre (se battre en duel), & dans l’autre, il ne donne que des imperfections à éviter (mentir par caractère, à tous propos, à tout le monde, n’est donc qu’une imperfection). Mais moi qui tiens avec Aristote & Horace que la poësie n’a pour but que le divertissement (sans s’embarrasser des bonnes mœurs), j’avoue qu’il est ici bien moins à estimer que dans la premiere comédie, puisqu’avec toutes ses mauvaises habitudes il a perdu toutes ses-graces, & quitté la meilleure partie de sis agrémens, lorsqu’il a voulu se corriger de ses défauts (les mensonges sont des agrémens & des graces).

108. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

Il est singulier que l’Opéra-Bouffon ait aussi l’honneur de troubler les meilleures cervelles. […] Ce n’est pas là les seuls sujets de reproches qu’il soit possible de faire au Théâtre actuellement en vogue ; continuent toujour les Critiques outrés ; on a des meilleures raisons de le fuir, même de le détecter.

109. (1541) Affaire du Parlement de Paris « Procès-verbal de l’action intentée devant le Parlement de Paris par le procureur général du Roi aux “maîtres entrepreneurs” du Mystère des Actes des Apôtres et du Mystère du Vieil Testament (8-12 décembre 1541) » pp. 80-82

Sont les joueurs artisans mécaniquesaa, comme cordonniers, savetiers, crocheteurs de grève, de tous états et arts mécaniques, qui ne savent lire ni écrire et qui onques ne furent instruits ni exercés en théâtres et lieux publics à faire tels actes, et davantage n’ont langue diserte, ni langage propre, ni les accents de prononciation décente, ni aucune intelligence de ce qu’ils disent, tellement que le plus souvent advient que d’un mot ils en font trois, font point ou pause au meilleur d’une proposition, sens ou oraison imparfaiteab, font d’un interrogant un admirantac ou autre geste, prolation ou accents contraires à ce qu’ils disentad, dont souvent advient dérision et clameur publique dedans le théâtre même, tellement que, au lieu de tourner à édification, leur jeu tourne à scandale et dérision. […] La transcription de Runnalls est la meilleure, en dépit de quelques erreurs, et elle est accompagnée de précieuses annotations qui élucident les références et identifient les protagonistes ; nous les avons largement utilisées dans nos notes.

110. (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426

Le Chrétien a des meilleurs Spectacles s’il veut. […] Il verra comme Dieu crée le monde, comme il fait l’homme avec les autres animaux : comme il façonne sa machine, et la rend meilleure et plus belle : il connaîtra comme le monde se baigne en ses péchés, il verra les justes naufrages, les loyers des gens de bien, et les supplices des méchants : Exod. 14. 22il apprendra comme les mers ont été séchées pour passer le peuple de Dieu, Exod. 17. 6.

111. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

On y trouve, il est vrai, quelquefois des traits de maître ensevelis sous des tas d’ordures, et dans les meilleures mêmes il lui en échappe qui décèlent l’Arlequin et le libertin : « Naturam expellas furca tamen usque recurret. » Est-ce mauvaise humeur ? […] C’est lui dont le mauvais goût refroidit les talents, défigure les Acteurs, fait souvent au gré du caprice tomber les meilleures pièces et réussir les plus mauvaises.

112. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « Discours préliminaire. » pp. -

Au reste, comme chacun a son sentiment particulier, duquel on ne s’écarte presque jamais parce qu’on le croit le meilleur, je dois m’attendre que les raisons que j’allégue dans ce Discours préliminaire, afin de me justifier, persuaderont peu de personnes : je dois peut-être penser aussi que je me trompe moi-même.

113. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre X. Des Décorations. » pp. 336-344

Ils ne négligent rien afin d’attacher leurs Spectateurs, que l’uniformité de nos meilleures Pièces n’ébranlerait pas.

114. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « X. » pp. 47-54

Le premier est une Théologie Morale très pure et très solide, dont toutes les décisions sont prises des meilleures sources, c’est-à-dire, de l’Ecriture Sainte, des Décrets des Conciles et des Papes, des Saints Pères, de S.

115. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170

Il n’étoit pas meilleur écrivain. […] Moliere n’étoit pas meilleur comédien, il ne savoit jouer que les rôles de Mascarille, de Sganarelle, comme il avoit toujours fait dans les provinces, c’est-à-dire, des bouffonneries de Tabarin. […] Si on l’avoit consulté les cartels seroient conçus en ces termes, qui auroient bien meilleure grace, & plairoient plus aux actrices : Moi, Jacques Miller, qui ai voyagé en plusieurs pays d’outremer, & qui depuis peu suis rèvenu de Portugal, pour l’amour d’Elisabeth Pirson, que je soutiens devant, tous les hommes du monde n’avoir pas son égale en beauté. […] Ce sont les drames qui roulent sur des enchantemens, des Magiciens, des Fées, des Génies, des Sylphes, Salamandres, &c. à l’occasion d’une comédie du grand Shakespear, intitulée l’Isle enchantée, mise depuis en meilleure forme par le poëte Driden.

116. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106

Il étoit à ce titre recherche dans les meilleures tables. […] Les Académies donnent pour sujet du prix bien plus grand que celui de l’éloquence la meilleure maniere de construire un Théatre. […] Il leur lança ses traits dans les Précieuses ridicules, & dans les Femmes savantes, deux de ses meilleures pieces, parce que la vengeance les a dictées : Facit indignatio versum. […] Le Vauxhall de Paris n’a pas un meilleur sort.

117. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

La meilleure école de peinture ne formera que des peintres ; il ne peut sortir que des musiciens de la plus savante académie de musique, le théâtre ne peut faire que des comédiens. […] Dans la masse des auteurs dramatiques, et même dans la totalité des ouvrages des meilleurs auteurs, il y a incomparablement plus de mauvais que de bon. […] Les meilleurs auteurs ne sont pas plus heureux ; il y a cinq à six bons poëmes dans Corneille, autant dans Molière et dans Racine, en allant glaner sur les autres, on en ramasserait une trentaine, tout le reste n’est rien. […] Le plus sûr moyen de faire tomber les spectacles, c’est de les réduire à ne donner rien que d’utile et de bon, on ne trouverait plus, ni auteurs, ni acteurs, ni spectateurs ; ne faut-il pas qu’après la meilleure pièce, une farce vienne dédommager de ses ennuyeuses beautés.

118. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Oui, Monsieur, & les Piéces de nos grands Maîtres, & le jeu de nos meilleurs Acteurs n’excitent à présent, pour me servir des expressions du célebre Citoyen de Genêve11, que des mouvemens stériles & passagers sur nos esprits & dans nos cœurs. […] Quant aux Auteurs qui composent pour ces Spectacles, vous pouvez croire, Monsieur, que je n’en ai gueres meilleure opinion, en général, que des Paillasses, des Tabarins & des Gauthier-Garguille 33, qui représentent leurs pitoyables farces. […] Le meilleur moyen de mettre un frein à la licence & à la corruption, est de supprimer les Trétaux. […] S’ils sont un mal, comme ce mal est devenu nécessaire, il ne s’agit plus que d’en tirer le meilleur parti possible. […] Les meilleurs Poëtes qui composaient pour la Troupe, étaient Clément Marot, & Villon.

119. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142

Grégoire de Nice parle d’une teinture d’or en usage de son tems, dont on enduisoit les cheveux comme on les enduit d’essence, c’étoit une espece de vernis appliqué sur les cheveux, qui faisoit un meilleur effet que la poudre, apparemment de-là étoit venue l’ancienne coutume de dorer en entier les statues des Saints, sans laisser la couleur de la chair, même aux pieds, aux mains & au visage. […] Ils sont donc les premiers & les meilleurs Juges des impressions que sont leurs ouvrages, & d’en diriger plus éfficacement les agrémens. […] Vous n’avez sur votre tête que des cheveux en peinture, il ne vous faut plus de barbier pour vous raser, & une éponge seroit pour vous le meilleur rasoir : Radere te melius spongia phabe potest.

120. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

non : c’est N… Elle méritoit mieux ces éloges poëtiques que la Reine Elisabeth d’Angleterre, à qui on osoit dire, & qui se croyoit elle-même de la meilleure foi du monde la plus belle personne de son siecle. […] Voici une anecdote à apprendre à nos cultivateurs, sur laquelle les Académies d’agriculture pourront proposer le sujet de quelque prix : La meilleure maniere de dresser les théatres de campagne, & de rendre les Laboureurs bons Comédiens. […] Les Gazettes de 1767 & le Journal de Trevoux de 1768 ont annoncé que plusieurs citoyens de la ville de Toulouse, amateurs des beaux arts, ont formé une société d’actionnaires avec privilège exclusif pour l’établissement des trois spectacles, qui réunit la tragédie, la comédie, l’opéra bouffon, l’opéra & le ballet ; que désirant d’avoir les meilleurs sujets dans les trois genres, elle donne avis aux Acteurs répandus dans la province & chez l’étranger, qui voudront s’engager pour l’année prochaine qui commencera à pâques 1768, qu’ils s’adressent au Directeur du spectacle.

121. (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132

Pensez vous, Monsievr, que la force & l’audace de ces premiers Vers vaille dauantage que la douceur & la modestie de ces derniers, & que le pompeux & le magnifique soit icy le meilleur, & le plus loüable ? […] De faire le bien qu’on ne promet pas ; D’estre Medecin & de ne paroistre que Cuisinier ; De cacher le salut & la liberté de l’ame sous du myrte, dans des fleurs, & dans des parfums ; de renuoyer auec edification ceux qui ne cherchoient que du plaisir ; De les rendre non seulement plus joyeux & plus satisfaits, mais aussi meilleurs & plus vertueux.

122. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354

Il ne serait point étonnant qu’ils en eussent de meilleurs que les nôtres, puisque chez eux l’état de Comédien n’a rien de vil, & que l’Etat ni la Religion ne le flétrissent point.

123. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VII. Des Duo, Trio & Quatuor. » pp. 329-339

Il pense que nos violons qui marquent la division des Actes font un meilleur éffet, parce qu’ils détendent moins l’attention du Spectateur.

124. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -

Il se dévoile lui-même, quand il dit dans ce même Livre contre les Spectacles, page 223 : « Le plus méchant homme est celui qui s’isole le plus, qui concentre le plus son cœur en lui-même : le meilleur est celui qui partage également ses affections à tous ses semblables.

125. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92

Il faudrait qu’elle nous rendît meilleurs.

126. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « PRÉFACE » pp. -

Ajoutons que cette troupe deviendrait bientôt la meilleure de l’Europe ; plusieurs personnes, pleines de goût et de dispositions pour le théâtre, et qui craignent de se déshonorer parmi nous en s’y livrant, accourraient à Genève, pour cultiver non seulement sans honte, mais même avec estime un talent si agréable et si peu commun.

127. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Tout cela lui semble d’un bien meilleur goût que les lois de la bienséance. […] Il fut « sensiblement touché que les Dames qui font la meilleure partie de l’assemblée trouvassent sa Comédie ennuyeuse, et indécente » ;Réf. […] Alors les plus courts expédients sont les meilleurs : le besoin présent justifie les moyens quels qu’ils soient, pourvu qu’on obtienne ce qu’on souhaite : Un Chevalier de l’industrie vaut bien un Chevalier de la Jarretière. […] Cependant, le Poète a pris ce Lord en amitié et lui a donné quelques-unes des meilleures plaisanteries de toute la Pièce. […] Il serait à souhaiter ou que les Poèmes fussent meilleurs, ou que les airs fussent pires qu’ils ne sont.

128. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210

Que le Nœud du nouveau Drame pourrait être meilleur. […] Mais Aristote soutient que les meilleurs dénouemens tragiques sont ceux qui pénètrent l’ame du Spectateur d’un profond chagrin, & je crois qu’il a raison.

129. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71

Celui que le Voyageur d’Italie rencontra se plaignoit de la difficulté d’avoir de bons auteurs, qu’il avoit été obligé de renforcer les danseuses, qu’il en avoit une dont la figure & les talens étoient admirables, qu’on la lui avoit débauchée ; il se plaignoit encore qu’on ne lui rendoit pas justice, qu’il n’avoit qu’un bénéfice pour récompense, qu’on en sollicitoit un meilleur pour le fixer dans le pays, & ne pas perdre des talens si rares & si ecclésiastiques. […] Benoît XIV nimoit beaucoup à se promener, il imagina d’aller tous les soirs aux quarante heures pour avoir occasion de sortir ; il n’a d’autre divertissement que d’aller passer le tems des chaleurs à Castel-Gandolfe, où il respire un meilleur ait, avec un peu plus de liberté. […] Ce n’est pas par intérêt qu’elle a quitté, elle pense trop noblement ; mais pour illustrer sa patrie, qui lui a destiné une place dans la galerie des illustres, & c’est pour mieux répandre la gloire de sa patrie, non par intérêt, qu’elle est allée à Bordeaux, où on lui fait un meilleur parti.

130. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIV. De l’usage de composer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. » pp. 219-233

Du tems des Moliere, des Corneille, des Racine, le Théatre étoit rempli des meilleurs sujets.

131. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435

Mais pour y parvenir, il est mille choses, qu’un Directeur particulier ne peut exécuter avec la meilleure volonté du monde.

132. (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406

« Ce n’est point un conte frivole : A qui veut faire ce qu’il doit Il n’est point de meilleure Ecole Que les Sottises que l’on voit.

133. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119

Ne prenez point de plaisir à entendre autre chose que ce qui nourrit l'âme, et qui vous peut rendre meilleur : Prenez garde de ne point faire un mauvais usage de ce sens qui vous a été donné, pour écouter les enseignements de Dieu.

134. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE III. De la comédie et des comédiens chez les païens et chez les chrétiens. » pp. 101-112

Son accusateur prétend prouver que ce prêtre a spéculé sur les malheurs d’une auguste victime de la révolution7, et qu’au moyen d’un faux matériel, il en a tellement imposé, qu’il est parvenu d’abord, à certaines époques, de ramasser à son profit d’abondantes aumônes ; et profitant d’un crédit usurpé, il aurait enfin obtenu l’une des meilleures cures de Paris, qui n’aurait dû être confiée qu’aux talents et à la science, unis à la vertu.

135. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163

L’expérience d’autrui est le meilleur remède pour guérir la curiosité, quand les suites peuvent nous perdre pour l’éternité.

136. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77

plus méchant des hommes est celui qui s’isole le plus, qui concentre le plus son cœur en lui-même ; le meilleur est celui qui partage également ses affections à tous ses semblables.

137. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312

Avec les corrections que je propose, ou de semblables et surtout de meilleures que tout autre pourrait imaginer, je crois que la Comédie de l’Avare peut être conservée pour le Théâtre de la Réformation.

138. (1658) L’agent de Dieu dans le monde « Des théâtres et des Romans. CHAPITRE XVIIII. » pp. 486-494

Quand le dessein principal serait de condamner la tyrannie, en faisant voir ses progrès toujours orageux, et sa fin ordinairement misérable, ces noires pratiques salissent toujours l’esprit des assistances ; elles y laissent les idées d’un mal, dont la passion se peut servir en mille rencontres, et qu’il était meilleur d’ignorer.

139. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

C’est un des meilleurs ouvrages qu’on ait fait contre les spectacles. […] Telle est cette petite brochure, aujourd’hui tombée, & qui ne mérite pas un meilleur sort.

140. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

mars 1764.) s’est avisée, à propos de rien, d’en faire l’apologie, et d’une manière fort maladroite : « On ne conçoit pas, dit-elle, comment il se trouve des esprits assez chagrins pour désirer l’anéantissement de l’opéra, où tous les arts imitateurs se réunissent et se combinent pour s’emparer de l’âme par tous les sens. » Le Journal de Trévoux, qui annonce cette Gazette (avril 1764), en rapportant cet endroit, ajoute avec vérité : « On pourrait répondre sans chagrin, que la raison donnée en faveur de l’opéra est peut-être la meilleure qu’on puisse fournir pour son anéantissement. » Qu’y a-t-il en effet de plus dangereux et de plus mauvais que ce qui s’empare de l’âme par tous les sens ? […] Mais la passion aveugle les meilleurs cœurs.

141. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

Quand ils pourraient convaincre l’esprit que l’amour de la gloire n’est en nous que l’amour des plaisirs physiques, pense-t-on que cette découverte, inutile à l’humanité, en faisant de meilleurs philosophes, fit aussi de meilleurs Rois ?

142. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79

Le Théâtre est un lieu de prestige, où le jeu du meilleur Acteur, dénué des accessoires, ne pourroit jamais forcer le spectateur, qui sait qu’il va voir une fiction, à croire que c’est une action véritable.

143. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9

Horace veut que, pour se former, un poëte dramatique lise des bons livres : il ne pouvoit en choisir de meilleurs que les livres de Socrate, c’étoit les livres de dévotion du temps.

144. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430

Mais la Danse de l’Eglise, susceptible, comme les meilleures institutions, des abus qui naissent toujours de la faiblesse & de la bizarrerie des hommes, dégénéra, après les premiers temps de zèle, en des pratiques dangereuses : delà les Constitutions & les Decrets qui ont frappé d’anathème les Danses Baladoires*, celles des Brandons, &c. ces censures in globo, & trop générales de plaisirs innocens, sont toujours injustes, & ne peuvent devenir légitimes de la part d’aucune Puissance, les droits qu’y a l’humanité sont imprescriptibles.

145. (1579) Petit fragment catechistic « Que les jeux des théâtres et les danses sont une suite de la science diabolique, opérante par philaphtie et amour de soi-même contraire à la foi opérante par charité, fondement de la Cité de Dieu. » pp. 20-26

De quoi qui me demanderait mon avis, en conscience je dirais sous correction de meilleur avis, qu’il me semble avec monsieur Gerson, que ceux qui ne s’opposent à tels scandales, et blasphèmes de la religion Chrétienne pèchent : Et me semble que l’Evêque est tenu d’ôter la confrérie, plutôt que permettre telles choses si contraires marcher ensemble : comme aussi il n’est raisonnable de faire dire Messes d’un si vilain gain, ne de recevoir telles gens à l’offrande, ni à la sainte Communion.

146. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85

Mais les meilleures tragédies modernes ont un caractère mou, qui se fait jour à travers le pathétique et la terreur dont elles sont remplies.

147. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9

Il n’y a pas jusqu’aux Chevaliers de Malte, Ambassadeurs dans quelque Cour, de qui les nouvelles publiques ne disent avec édification : Un tel Bailli a donné le bal et la comédie, les plus habiles danseurs, les meilleures actrices ont fait honneur à la religion.

148. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — REGLEMENTS. Pour la Réformation du Théâtre. » pp. 99-116

Dans toutes les Pièces nouvelles qui seront écrites pour le Théâtre de la Réformation, soit Tragédies, Comédies, ou autres de quelque genre que ce puisse être, la passion d’amour, telle qu’il est d’usage de la représenter aujourd’hui, sera entièrement exclue : bien entendu, cependant, que, si quelque nouvel Auteur trouvait le secret de donner des instructions utiles sur cette passion, en sorte que les Spectateurs puissent en devenir meilleurs, il faudrait admettre sa Pièce, comme on admet celles où sont représentées la haine, la vengeance et les autres passions ; lorsque ces passions, loin d’être approuvées ou victorieuses, ne peuvent inspirer aux Spectateurs qu’une horreur salutaire.

149. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

Ne vaut-il pas mieux que les sujets d’un Monarque bien aimé vivent dans une parfaite sécurité, fruit de la confiance et du respect qu’ils ont pour ce Monarque, que s’ils éprouvaient l’inquiétude perpétuelle qu’on pourrait leur inspirer sur le sort de la Patrie en tournant en ridicule les gens d’Etat, en leur suggérant l’impatience et le dépit de ne pouvoir donner leur avis au Conseil, et le désir indiscret de faire éclater inutilement leur aveugle et fougueux Patriotisme : ils seraient meilleurs Citoyens dans l’âme, mais l’Etat en serait peut-être plus mal gouverné, surtout si le Monarque trop complaisant daignait faire trop d’attention à leurs criailleries. […] Quant au goût que vous supposez diminué pour les pièces de Molière, c’est précisément par la raison que vous imaginez plus capable de les rendre meilleures, c’est-à-dire par une critique peu ménagée des mœurs du temps, qu’elle cause, s’il est vrai, moins de plaisir aujourd’hui qu’elle n’en faisait de son temps. […] Je vous entends : il m’est défendu d’être meilleur que les autres ; et si je rends le bien pour le mal, je serai donc un homme sans honneur ? […] La scène d’un jeune homme, d’un caractère doux et bienfaisant, qui cependant, emporté par les fumées du vin, vient de jeter une assiette au visage d’un de ses meilleurs amis, contient des réflexions et en fait faire de si sensées à tous ceux qui l’écoutent ou qui la lisent, qu’on peut présumer que des scènes dans ce goût, et destinées à la même critique, feraient une impression très utile dans le cœur de nos ferrailleurs étourdis.

150. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

N’abuse-t-on pas des meilleures choses, et le vice n’est-il pas trop adroit à se forger des excuses ? […] Prenez-y garde Monsieur, ce n’est pas lorsque les Jeux Scéniques furent institués qu’ils furent avilis, ils étaient des actes de Religion, dont les Acteurs étaient les Ministres : on les considérait donc comme des gens consacrés au service des Dieux ; ce n’était pas alors que le Préteur disait : « Quisquis in scenam prodierit infamis est. »fk Ce fut lorsque ces Spectacles sacrés devinrent profanes et impudiques qu’ils furent abandonnés aux talents des esclaves et de gens déjà méprisés avant de monter sur la scène ; ce fut pour empêcher les honnêtes gens d’exercer une profession licencieuse, de se confondre avec des hommes vils, pour insulter par des satires odieuses et personnelles les meilleurs citoyens, et alarmer la pudeur par l’exécution de rôles infâmes, tant par le style que par les vices des personnages qu’ils représentaient. […] fn La façon dont Boileau donne ici aux étourdis le droit de siffler les meilleures choses, est sans doute la véritable façon de le leur ôter ; et si d’un côté les fous sifflent au parterre (car ce ne sont que les fous qui sifflent) les honnêtes gens crient toujours, « paix là ! […] , p. 136 : « Je vois encore que, par tout pays, leur profession est déshonorante, que ceux qui l’exercent, excommuniés ou non, sont partout méprisés, et qu’à Paris même, où ils ont plus de considération et une meilleure conduite que partout ailleurs, un Bourgeois craindrait de fréquenter ces mêmes Comédiens qu’on voit tous les jours à la table des Grands. » fd.

151. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128

Cette tragédie intitulée l’Orphelin de la Chine, est du quatorzieme siécle, on la dit la meilleure qu’ils aient faite. […] Ce sera pourtant le meilleur produit, tant qu’on pourra l’y faire venir, ce qui dépend du caprice de cette beauté fantastique, & ce caprice n’est pas petit. […] Ce Prince lisoit des vers, des romans, des comédies, (autre moyen bien sur de corrompre le meilleur cœur, & de perpetuer le regne des Ministres.)

152. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

En voici le titre & le plan : Chefs-d’œuvres dramatiques, ou Recueil des meilleures Pieces du Théatre François, Tragiques, Comiques & Lyriques, avec des Discours sur les trois genres, & des Remarques sur la Langue & le Goût, par M. […] Pour les consoler de cette privation, nous avons imaginé de donner un Recueil des meilleures Pieces du Théatre François, Tragique, Comique & Lyrique, & de suppléer, autant qu’il est possible, à la représentation théatrale par des estampes & des vignettes, où les mouvemens les plus intéressans de l’action soient mis sous les yeux du Lecteur. […] Les glaces, les peintures y brillent par-tout ; les décorations sont des meilleures maîtres.

153. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120

Les têtes & les attitudes sont toutes différentes ; le dessein, les proportions, le coloris, tout y est du meilleur goût. […] Plusieurs ont dit & plusieurs disent encore que les spectacles sont les meilleures leçons pour élever l’ame des jeunes gens, & la former ; par conséquent qu’il faut s’en reposer sur ses exercices par rapport aux sentimens. […] Ses meilleures pieces ont de grands défauts, ses farces ne méritent pas même la critique.

154. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239

qui moissonnez ce qu’il y a de meilleur sur la terre. […] dont parle Virgile, étaient au rapport de Tite-Live des hommes choisis de la meilleure Noblesse du pays ; et le Sacerdoce était héréditaire dans leur famille. […] J’avoue que je ne sais pas de profession dans le monde qui ait été plus considérée que l’état Ecclésiastique, et qui ait pour cela des privilèges mieux établis ; et de meilleures raisons pour les maintenir.

155. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

Pourquoi la Comédie n’a-t-elle point eu de meilleurs défenseurs ? […] Après avoir parlé avec toute la délicatesse que la circonstance exigeoit, il reconnoît Moliere pour le fléau du ridicule, il loue M. de la Chaussée de la pureté de ses Piéces, & convient que, par le bien qu’il en a entendu dire, ses Piéces semblent concourir au but que la Chaire se propose, de rendre les hommes meilleurs.

156. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Fêtes de Théatre. » pp. 95-114

Je ne sai par quelle fatalité, il faut que le théatre se mêle de tout, & gâte les meilleurs choses. […] On ne sauroit faire prêcher de meilleur Apôtre que le théatre François ; il est bien différent de tous les autres.

157. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Cirque. » pp. 9-43

& les Senateurs n’y eurent point de place separée de celle du vulguaire, jusques au Consulat de Corneile Scipion, & de Tite Sempronius, que lon recommença à retablir l’ordre des seances, & que les personnes de qualité eurent les meilleures places. […] d’où ils furent appellez Nouriciers : & ensuite des Leçons regulieres pour vaincre, ou pour mourir de meilleure grace, ce qui leur attira un autre nom Grec, qui veut à peu pres dire Maistre d’escrime.

158. (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42

L’image positive que vous vous êtes fait de la pudeur, suppose nécessairement une estime et un goût intérieurs pour les femmes ; cependant vous en parlez de façon à faire croire aux meilleurs esprits, que vous les méprisez souverainement, et que votre mépris est formé de haine et d’aversion. […] Vous seriez demain plus équitable, et meilleur juge, si vous vous portiez mieux….

159. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86

Trois fois ils firent couler le sang de l’ami du peuple, du grand Henri IV ; et enfin un scélérat fanatisé par les doctrines régicides des jésuites, s’arma d’un poignard parricide et arracha la vie au meilleur des rois. […] L’opinion publique, pour ainsi dire pervertie par l’influence de Bonaparte, semblait, sous son règne, admettre aussi que la monarchie absolue était le meilleur de tous les gouvernements.

160. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

Il est vrai qu'on y voit ordinairement un petit assaisonnement de condamnation des spectacles ; mais à couvert de ce sauf-conduit, le Journaliste vogue aussitôt du meilleur cœur, sur cette mer dont il a d'abord redouté les écueils, et se livre avec autant de plaisir que de goût et d'érudition à toutes ces discussions intéressantes ; il éclaircit, approfondit, apprécie, approuve, juge communément bien et trop bien ces matières profanes. […] Car ici la perfection fait le danger, la meilleure pièce est la plus mauvaise, la plus parfaite exécution est le plus subtil poison ; et malgré tout le soin des Régents, le jeu d'un Ecolier pût-il n'être pas grossier et maussade, à plus forte raison écarterait-on le danger, si comme l'ordonnait S.

161. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

Premièrement, il montre en général qu’ils sont opposés aux dons du Saint Esprit, en ce qu’ils excitent le trouble des passions dans l’âme15 : « Car, dit-il, l’esprit de l’homme n’est pas assez insensible pour n’être pas agité de quelque passion secrète, même dans l’usage le meilleur et le plus modéré des Spectacles. […] On doit retirer son esprit de ces sortes de choses ; le Chrétien peut, s’il le veut, trouver des Spectacles plus solides et meilleurs ». […] Et dans un autre endroit, savoir dans son Homélie 24 touchant la lecture des livres des Païens, vers la fin il dit : que pour conserver la pureté de son âme il faut éviter le plaisir des sens, qu’il faut fuir à cette fin les Spectacles et la musique que l’on y chante qui n’est propre qu’à corrompre l’âme, et à irriter les passions31. « Il ne faut point, dit-il, être curieux de voir ces Spectacles, et les vaines représentations de ces Charlatans, il ne faut point non plus prêter l’oreille à ces airs qui ne tendent qu’à corrompre l’âme : car cette espèce de musique ne porte point ordinairement d’autre fruit que l’esclavage et la dégradation de l’âme, outre cela elle irrite les passions ; et il conclut en disant : nous avons une autre musique bien meilleure que celle-là, et qui nous porte à nous attacher à des choses bien plus excellentes. […] Saint Isidore de Damiette100 a dans son Epître 336, suppose cette vérité, quand il dit que « les Comédiens n’ont jamais dessein de rendre meilleurs ceux qui vont à la Comédie, et quand ils le voudraient, ils ne le pourraient pas, parce que leur profession ne tend et n’est propre qu’à nuire. » Il avait dit une ligne auparavant : « de sorte que si ceux qui vaquent à ces bouffonneries deviennent meilleurs, la profession de ces Comédiens s’anéantira ».

162. (1758) Réponse pour M. le Chevalier de ***, à la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles [Essais sur divers sujets par M. de C***] « Réponse pour M. le Chevalier de***, A la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles. » pp. 128-142

Les comédiens doivent contenter tous les spectateurs ; s’ils ne jouoient que des comédies telles que souhaiteroient les honnêtes gens, leur sale seroit souvent déserte ; avec d’excellentes pièces les meilleurs comédiens mourroient de faim.

163. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103

S’ils paroissent meilleurs ; en leur sauvant le deshonneur public, vous les dispensez de le devenir.

164. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121

« Qui croiroit, dit l’Auteur des Dégoûts du Théatre, que l’Œdipe de M. de Voltaire, c’est-à-dire, une de nos meilleures piéces, fût d’abord refusée ?

165. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXV. Conclusion de tout ce discours. » pp. 138-152

« Que les tragédies et les comédies qui ne doivent être faites qu’en latin, et dont l’usage doit être très rare, aient un sujet saint et pieux : que les intermèdes des actes soient tous latins et n’aient rien qui s’éloigne de la bienséance, et qu’on n’y introduise aucun personnage de femme ni jamais l’habit de ce sexe. » En passant, on trouve cent traits de cette sagesse dans les règlements de ce vénérable institut : et on voit en particulier sur le sujet des pièces de théâtre qu’avec toutes les précautions qu’on y apporte pour éloigner tous les abus de semblables représentations, le meilleur est, après tout, qu’elles soient très rares.

166. (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16

J’ai vu depuis peu de jours, Monsieur, votre Lettre imprimée sur la Comédie : elle annonce vos regrets au sujet des Pièces de Théâtre que vous avez données au public, et de vos bagatelles rimées, dont la plupart ont fait l’admiration de nos meilleurs esprits, et les délices des connaisseurs.

167. (1671) De la connaissance des bons livres « DE LA COMEDIE  » pp. 232-248

Il y a des Gens si simples, qu’ils croient que la même reforme dure encore, parce qu’on n’entend plus de ces Farces impudiques qui n’avaient que des railleries de crocheteurs, et dont les meilleurs mots n’étaient que des impertinentes Equivoques ; Certainement on a bien fait de les condamner, mais si on ne se sert plus de ces pointes grossières où il n’y avait qu’un jeu de paroles sales proférées sans honte et sans respect ; ne connaît-on pas qu’en ce temps-ci on en dit presque de semblables ; mais plus finement et plus couvertement ?

168. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

On eut d’abord cette liberté en France, on l’a encore dans les provinces, il y avoit plusieurs troupes à Paris & à la cour, & les meilleurs pieces ont été composées dans ce temps de liberté : elles doivent leur réputation aux acteurs dont les talens s’exercerent sans contrainte. […] quelle douleur pour les actrices dont les rivales à meilleur marché auront plus de vogue. […] Est-il de meilleures leçons que celles que donne l’amour ? […] Les poëtes dramatiques sont les vrais, les seuls philosophes, Moliere le meilleur de tous.

169. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Il est en effet très-propre à les prévenir contre des écueils où l’on ne voit que trop souvent échouer les meilleures éducations. […] Les meilleures Pieces peuvent bien donner quelques leçons de vertu ; mais elles laissent en même temps l’impression de quelque vice. […] Tous les Sages de l’antiquité n’en ont pas eu une meilleure opinion. […] Pouvons-nous avoir une meilleure idée de nos Comédies ? […] Je voudrois au moins qu’on me citât quelqu’un qui se fût purgé par cette voie-là, c’est-à-dire, que le Théatre eût rendu meilleur.

170. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36

Quoique Moliere ait toujours été reconnu pour le meilleur comique François, on ne parloit de lui qu’avec indifférence, son art ne parut jamais fort important ; on lui trouvoit bien des défauts, & son mérite de comparaison étoit bien éloigné de la perfection. […] & d’être informé d’un pas de trois, dansé à Vienne, d’une ariette chantée à Berlin, d’une décoration de Madrid, & c. il en est ainsi des établissemens dramatiques, il s’en fait de tous côtés ; en France, théatres publics, théatres de société, salles de spectacles, coliesées, vauxhal, académie de danse, académie de musique, salles de Bal, manufactures de fard, troupes d’acteurs, lottereis d’amateurs, sociétés d’actionnaires, imprimeurs, colporteurs, libraire de comédie, peinture, décoration, & c. enfin, il vient de se former, ce qu’on n’avoit jamais vu encore, une académie de Pactes-comiques, dont l’unique étude, l’unique emploi est d’examiner & de composer des comédies ; ils s’assemblent chaque semaine pour cet unique objet ; ils ont avoir des lettres-patentes, tous les Parlemens les attendent avec impatience, pour les enrégistrer avec honneur, la souscription est ouverte pour établir des couronnes en faveur de la meilleure piéce, & tous les papiers publics sont gagés pour l’annoncer. […] Il n’est pas difficile de faire tomber les meilleures piéces ; ils se proposent de jouer celle-ci pour se justifier & se vanger.

171. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172

On demandoit au pere quel de ses ouvrages il croyoit le meilleur. […] Le lendemain Mgr le Dauphin étant dans sa loge, l’Actrice vint sur le théatre avant qu’on commençat, & regardant tendrement le Prince, elle chanta de la meilleure grace trois petits vers qu’on lui avoit composé avec la musique : Je ne saurois, je suis encore trop jeunette, j’en mourrois. […] Tous les hommes sont imitateurs, jusqu’aux enfans, qui quelquefois se copient, y font des gestes plus naturels & plus expressifs que les meilleurs Pantomimes.

172. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168

Les Dames composent en ces occasions la meilleure partie de l’assemblée : et n’est-ce pas une maxime dans la société civile, que quiconque jure en présence du sexe doit apprendre à vivre ? […] Le jugement de notre Poète n’est pas ici de meilleur aloi que sa créance. […] En est-on meilleur ami lorsqu’on a moins de raisons qui engagent à l’être ?

173. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51

En 1758 on établit un prix dramatique, à l’imitation des prix académiques, pour la piece de théatre que le public auroit jugé la meilleure. […] Qu’on juge de l’indécence & du danger de la danse de théatre par ce trait de la Sallé, l’une des meilleures danseuses qui aient paru à l’opéra.

174. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

» Epictète, meilleur Philosophe que ceux de nos jours, puisque malgré son paganisme il enseignait et pratiquait la religion et la vertu, Epictète parle du théâtre en plusieurs endroits (Manuel, art. […] Jules-César avait le génie trop élevé pour s’amuser de bagatelles théâtrales, non par religion et par vertu, il ne fut jamais un modèle de sainteté, mais par grandeur d’âme, étendue d’esprit, vues profondes de politique ; il en méprisait jusqu’à la partie littéraire, il ne trouvait point dans les meilleures pièces connues de son temps, qu’on donne pour des chef-d’œuvres, le degré de perfection du bon comique, qu’il appelait vis comica, qui en effet est très rare, et qu’on ne trouve que très peu même dans Molière, malgré tout l’encens que brûlent sur ses autels ses vicieux adorateurs.

175. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Il y a quelques Poëtes qui en ont formé le vœu avec les meilleures intentions. […] Il y donne à ce jeune Prince les meilleurs conseils pour le préserver des écueils, auxquels le séjour qu’il alloit faire à Rome exposeroit ses mœurs. […] Ils n’ont que des sophismes à combattre, & ils ont les meilleures armes à leur choix. […] Il fallut la renvoyer à de meilleurs juges. […] On y trouve au mot Spectacles, une suite méthodique des meilleurs principes sur cette matiere.

176. (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379

Il ne seroit point applaudi, mais il saisiroit ; il feroit répandre des larmes ; il ne laisseroit pas respirer ; il inspireroit l’amour des vertus & l’horreur des crimes ; (remarquez ce qui suit) il entreroit fort dans le dessein des meilleures loix ; la Religion même la plus pure n’en seroit point alarmée ; on n’en retrancheroit que de faux ornements qui blessent les regles du goût.

177. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE III. En quoi consiste le Plaisir de la Tragédie, & de la grande émotion que causoient les Tragédies Grecques. » pp. 49-62

Il seroit à souhaiter qu’ils en profitassent aussi pour nous rendre meilleurs.

178. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144

De quel genre étoient les anciennes Comédies des Italiens, & dans quel Ville celle qui est regardée comme la meilleure, & qui a pour Auteur Machiavel, a-t-elle pû trouver un Théâtre & des Spectateurs !

179. (1825) Encore des comédiens et du clergé « NOTICE SUR LE MINISTERE FRANÇAIS EN 1825. » pp. 87-100

Il n’est pas jusqu’aux libéraux, qui demandent imprudemment d’autres ministres, sans réfléchir s’ils en obtiendraient de meilleurs.

180. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

Ce n’est pas la peine de se mettre en frais pour guerir ce mal, & le mérite de Moliere sur cet article, est bien borné, quoique cette piéce soit une des meilleures. […] Le meilleur philtre est ce qui reveille en eux les tentations de l’impureté & il est certain que ces parures y sont très propres, les femmes le savent bien, y comptent, & les emploient dans ces vues.

181. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

Au lieu de faire un gros livre contre moi, que ne fait-il une Henriade meilleure : cela est si aisé ! […] On n’y répondit rien : une pareille défense est la meilleure réponse, c’est le comble du plus méprisable ridicule.

182. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

L’effrontée Isabelle a d’autant plus de tort, que son tuteur est représenté comme un parfaitement honnête homme, qui a eu les plus grands soins de sa pupille, y va de la meilleure foi, jusqu’à jouer le rôle d’un imbécille, & l’a toûjours passionnément aimée. […] Malheureux qui se fie à femme après cela ; La meilleure est toûjours en malice féconde : C’est un sexe engendré pour damner tout le monde, Et je le donne tout au Diable de bon cœur.

183. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81

« On peut en tirer des moralités fort instructives, et capables d’inspirer aux hommes de l’amour pour la vertu et de l’horreur pour le vice. » Saint Isidore dit positivement que les Comédiens ne s’étudient qu’à pervertir le peuple, et non pas à le rendre meilleur. […] La meilleure est toujours en malices feconde.

184. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118

qu’une femme Demoiselle est une étrange affaire, et que mon mariage est une leçon bien parlante à tous les Paysans qui veulent s’élever au-dessus de leur condition, et s’allier, comme j’ai fait, à la maison d’un Gentilhomme etc. »cp Avouez donc Monsieur que, si vous eussiez porté de meilleurs yeux, ou plus de bonne volonté pour l’Auteur à la représentation de cette pièce, vous auriez mieux senti son objet, qui était d’avertir tous les roturiers opulents que leur richesse et leur vanité ne doivent pas les faire aspirer à des alliances nobles, s’ils ne veulent s’exposer aux mêmes chagrins que le pauvre George Dandin. […] En qualité de Juge, il reprend très fort son sérieux, quand il est question de prononcer sur le Compte d’Angélique : il ne voit plus en elle qu’une femme détestable ; il passe du rire à la compassion pour le pauvre George Dandin, et convient avec lui que quand on a épousé une aussi méchante femme que la sienne, « le meilleur parti que l’on puisse prendre, est d’aller se jeter dans l’eau la tête la première »cs .

185. (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12

Car enfin, puisque tout le monde sait que l’Esprit du Christianisme n’agit que pour éteindre les passions, et que l’esprit du Théâtre ne travaille qu’à les allumer ; quand il arrive que quelqu’un dit un peu rudement que ces deux Esprits sont contraires, Il est certain que le meilleur pour les Poètes c’est de ne point répondre afin qu’on ne réplique pas, et de ne point nier, afin qu’on ne prouve pas plus fortement ce qu’on avait seulement proposé. […] L’un traduit un Auteur pour l’instruction des enfants qui est un bien nécessaire, l’autre fait des Comédies, dont la meilleure qualité est d’être inutiles.

186. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153

Pour prévenir l’objection qu’on pourroit lui faire des mœurs peu catholiques de leur prosélite, ce père ajoute ingénieusement : ce n’est pas le lieu d’examiner si Christine changea de mœurs en changeant de créance, la Religion ne décide rien pour les mœurs ; pour être bon Catholique, on n’est pas toujours meilleur Chrétien . […] S. ne s’est pas servi de cette méthode, elle ne doit pas être la meilleure ; croyez-vous que ce soit à présent le temps de convertir les Huguenots, & de les rendre bons Catholiques dans un siècle où l’on fait des attentats si visibles en France contre le respect & la soumission qui sont dûs à l’Église Romaine, qui est l’unique & l’inébranlable fondement de notre Religion ; puisque c’est à elle que N.  […] Sa morale, selon Madame de Montpensier, ne valoit pas mieux que sa conduite ; elle proposa à Madame de Thianges de la suivre à Rome, & de quitter sa famille ; que c’étoit une sottise de s’amuser à son mari, que le meilleur n’en valoit rien .

187. (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352

Le même Auteur voyant Moliere au tombeau, dépouillé de tous les ornemens extérieurs dont l’éclat avoit éblouï les meilleurs yeux, durant qu’il paroissoit lui-même sur son Théâtre, remarqua plus facilement ce qui avoit tant imposé au monde, c’est-à-dire, ce caractére aisé & naturel, mais un peu trop populaire, trop bas, trop plaisant & trop bouffon.

188. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106

D’ailleurs, il n’est pas toujours vrai que le prémier Acte soit nécessaire à l’èxposition ; il suffit quelquefois de la prémière Scène : & les meilleurs dénouemens n’arrivent souvent que dans la dernière Scène.

189. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

 » : « Car, dit-il, l’esprit de l’homme n’est pas assez insensible pour n’être point agité de quelque passion secrète, même dans l’usage le meilleur et le plus modéré des spectacles. […] on doit retirer son esprit de ces sortes de choses ; le Chrétien peut, s’il le veut, trouver des spectacles plus solides et meilleurs. […] Et il conclut en disant : Nous avons une autre musique bien meilleure que celle-là, et qui nous porte à nous attacher à des choses bien plus excellentes. […] suppose cette vérité, quand il dit « Que les Comédiens n’ont jamais dessein de rendre meilleurs ceux qui vont à la Comédie ; et quand ils le voudraient, ils ne le pourraient pas, parce que leur Profession ne tend et n’est propre qu’à nuire. » Il avait dit une ligne auparavant : « De sorte que si ceux qui vaquent à ces bouffonneries deviennent meilleurs, la Profession des Comédiens s’anéantira.

190. (1722) Chocquet, Louis [article du Supplément au Dictionnaire Historique et Critique] « article » pp. 42-44

Françoys de nom les deux, n’en faut debatre Lung Hamelin, l’autre Poutrain, scients Lung en practique, & l’autre pour sembatre Tixtre tapis soubs rethoriciens Sçait assez bien, puis pour l’exploict parfuire Leonard Chovelet boucher voulut bien faire Et Jehan Louvet operateur aux fleurs Bien congnoissant des bons grains les meilleurs.

191. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24

n’est pas encore exact, à moins que tous les Auteurs qui s’accordent à dire qu’Eschyle avoit employé le chœur comme personnage mêlé à l’action, ne se soient trompés ; tant il est vrai que les meilleurs Critiques font mille fautes sur la littérature des Anciens !

192. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66

Il s’était réservé le droit de parodier les meilleures Piéces des autres Théâtres ; en voulant tourner en ridicule les Opéra-sérieux, pouvait-il se dispenser de récourir à quelques morceaux de leur musique ?

193. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158

Térence voyageait, puisqu’il perdit dans une tempête la meilleure partie de ses Ouvrages, ce qui le fit, dit-on, mourir de chagrin.

194. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14

Les basochiens et les enfants sans souci eurent la préférence : ils avaient pour auteurs les meilleurs poètes du temps.

195. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17

Comme les pères chassent de leurs maisons et de leurs tables leurs enfants qui se laissent emporter à la débauche, non pour les en bannir éternellement ; mais pour les faire devenir meilleurs par cette correction ; les Pasteurs en usent de même, lorsqu’ils séparent les brebis galeuses d’avec les autres, afin qu’étant guéries de leurs maladies, elles retournent avec celles qui sont saines sans aucun péril : car autrement, s’ils les laissaient parmi les autres, elles infecteraient tout le troupeau.

196. (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156

Solon disait qu’il avait donné aux Athéniens, non les meilleures lois en elles-mêmes, mais les meilleures qu’ils pussent observer. […] Il est bien rare que les meilleurs Livres de morale rendent vertueux ceux qui n’y sont pas disposés d’avance ; est-ce une raison pour proscrire ces Livres ?

197. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Au reste, que ce fût là le vrai sentiment de Plaute, c’est de quoi ses propres Ouvrages font foi : car ses meilleures Comédies sont presque toujours dans l’ordre à cet égard ; l’Amphitryon y est à une fausse addition près : l’Epidicus son chef-d’œuvre, les Ménechmes, le Rudens, et le Trinummus, qu’on peut compter entre ses plus belles pièces de la seconde classe, ne blessent point l’oreille chaste : son Truculentus, autre ouvrage de mérite, quoique non achevé, est encore de mise, supposé le système du Paganisme. […] Les plus célèbres Philosophes, les meilleurs Poètes, les plus judicieux Critiques, les Orateurs tant Grecs que Latins, tant anciens que modernes me donnent gain de cause sur lui. […] n’est pas toutefois sans quelque satisfaction que je vois la meilleure et la plus saine partie de mes Juges imputer ce mauvais succès à l’idée de prostitution que l’on n’a pu souffrir ; bien qu’on sût assez qu’elle n’aurait point d’effet, et que pour en exténuer l’horreur j’aie employé tout ce que l’art et l’expérience m’ont pu fournir de lumières.

198. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

Dans ces deux Pièces, on ne voit presque rien qui ne puisse servir de modèle ; le Personnage vicieux y est corrigé, non par un plus vicieux que lui, comme dans les Pièces de Molière, mais par un homme de bien, une femme tendre & sensible ; ce Personnage est puni, & changé ; ce qui constitue les mœurs les meilleures, & do ne le dénoûment le plus parfait de la Comédie. […] Je pense qu’il n’est point d’Auteur dramatique qui n’ait senti, que pour atteindre au naturel, au vrai, par la Représentation, il y aurait encore beaucoup de choses à desirer dans nos meilleures Pièces. […] Quant aux Comédies-Ariettes, quoique ce soit une espèce monstrueuse*, il faudra bien, puisqu’on les aime, s’emparer des meilleures, jusqu’à ce que la fureur en soit passée1. […] Ceux de l’état ou du Comédisme, que j’ai déja exposés plus haut, sont prévenus par le Réglement : ceux de la personne demandent encore quelques éclaircissemens ; ils sont prévenus comme ceux du Comédisme quant aux mœurs & quant au talent ; les Acteurs que je vais proposer seront honnêtes, formés sur les meilleurs modèles, à l’Ecole du monde, & par les Maîtres de l’Art : je crois pourtant devoir donner encore quelques détails qui seraient déplacés dans les Articles, sur deux parties essencielles de l’Actricisme, l’Habit scénique, & le Débit théâtral. […] Ce n’est pas sur nos petits Théâtres qu’il faut tout outrer & observer à la lettre, le précepte d’Aristote, de rendre le bon, meilleur ; & le méchant, pire : il faut rendre les choses telles qu’elles sont, & ôter encore ce chef d’accusation au Sage de Genève, aussi-bien qu’aux autres Misomimes.

199. (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386

C’est dans les mœurs, dans une éducation dure et sévère, dans une conscience pure et ferme, que germe la valeur et le courage7 ; le meilleur Chrétien, disoit le grand Gustave, est toujours le meilleur soldat ; et le plus mauvais de tous sera toujours celui qui, élevé dans le mépris de tous les devoirs religieux, moraux et civils, a cédé durant la flexibilité des premières années au sentiment des plaisirs sensuels, qui a dû s’en pénétrer, s’en nourrir pour en rendre l’expression avec vérité.

200. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89

Entr’autres choses il lui donna trois filles, les plus belles du pays : speciosiores, ou selon un autre texte les meilleures, c’est-à-dire les plus vertueuses, meliores. […] On vane ; on crible le bled, on blutte la farine ; mais on ne doit pas mettre des drogues, des parfums dans le pain : le plus simple est le meilleur.

201. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

On aime la douceur & l’harmonie du chant ; j’ai formé les plus délicieux concerts, les plus brillantes voix, les meilleurs instrumens, la plus parfaite musique ; le rendre Lulli le profond Rameau, la brillante Fel, le moëlleux Geliotte, ont agréablement flatté mon oreille : Feci mihi cantores & cantatrices. […] Les meilleures pieces, dit-elle, donnent des leçons de vertu, & laissent l’impression du vice.

202. (1789) Lettre à un père de famille. Sur les petits spectacles de Paris pp. 3-46

Un jour que Nicolet devoit donner, disoit-on, deux de ses meilleures pièces, je me déterminai à aller chez Nicolet. […] Pour les jeunes personnes du sexe, l’Enfant Jesus est un meilleur asyle que l’école d’Audinot.

203. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201

Du dégoût on en vient au mépris, à l’incrédulité : « Cum ad religionem accesserint litterati minus credunt. » Si vous ne voulez pas vous tromper vous-même, fuyez donc ces voluptés pernicieuses dont l’âme se repaît et s’empoisonne, comme le corps des viandes délicieuses ; préférez la vérité à l’erreur, l’éternité au temps, l’utile au frivole : « Qui non vult se ipsum decipere, abjiciat noxias voluptates. » Ne vous plaisez à voir que des actions justes et pieuses, à entendre que ce qui nourrit l’âme et nous rend meilleurs ; n’abusez pas de vos sens, qui ne vous ont été donnés que pour apprendre l’enseignement et la volonté de Dieu. […] Sans doute nous en profitons pour en devenir meilleurs, nous embrassons une vie austère, nous allons à l’Eglise offrir nos prières, nous renonçons à nos vices, nous en fuyons les occasions, nous en redoutons les images, nous en abhorrons les objets, nous détestons le théâtre, qui en est la source féconde.

204. (1674) Le Theâtre François pp. -284

Cette felicité, MONSEIGNEVR, est deüe à la force du genie d’vn Prince agissant, & à la sage conduite de ses Ministres, & c’est de ces mémes sources que partent toutes les réjoüissances publiques, dont la magnificence de nos Theâtres & la beauté des Poëmes qui y sont representez font la meilleure partie. […] Ainsi dans les Troupes de Paris les places sont comme erigées en charges, qui ne sçauroient manquer ; & à l’Hostel de Bourgogne, quand vn Acteur ou vne Actrice vient à mourir, la Troupe fait vn present de cent pistoles à son plus proche heritier, & luy donne dans la perte qu’il a faite vne consolation plus forte que les meilleurs complimens. […] Mais j’ay veu aussi des Troupes s’acorder en ces ocasions, se mesler ensemble, & ne faire qu’vn Theâtre ; & il me souuient qu’en 1638. cela fut pratiqué à Saumur par deux Troupes que l’on nommoit alors de Floridor & de Filandre, parce que ces deux Comediens annonçoient, & qu’ils estoient les meilleurs Acteurs. […] Les Ouureurs de Loges, de Theâtre & d’Amphiteâtre au nombre de quatre ou cinq doiuent estre pronts à seruir le monde, & donner aux gens de qualité les meilleures places qu’il leur est possible, comme ils en reçoiuent aussi quelques douceurs, ce qui ne leur est pas defendu. […] Toutes choses sont saines à vn corps bien sain, & à vn corps mal conditionné les meilleures viandes se tournent en mauuaise nourriture.

205. (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381

Sont-ce-là des leçons pour rendre les hommes meilleurs ?

206. (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162

Mais René Ternois explique que Des Maizeaux se fonde sur une copie revue et corrigée par l’auteur et que sa copie est dès lors probablement meilleure.

207. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

« Il est vrai, (dit-il, page 75.) que nos Auteurs modernes, guidés par de meilleures intentions, font des Pièces plus épurées : mais aussi qu’arrive-t-il ? […] J’aurai l’avantage de lui répondre à cet égard que nos Auteurs modernes,3 guidés par de meilleures intentions, ne suivent en cela que le but des Instituteurs des Spectacles : si la licence en a exilé la pureté, c’est le sort des meilleures choses : mille exemples le prouvent. […] Il en résulterait un grand bien, c’est qu’ils seraient meilleurs. […] Si la Comédie, contre les intentions de ses Protecteurs, a dégénéré, c’est parce que le sort des meilleures choses est de se corrompre malgré la précaution qu’on prend de les conserver dans leur intégrité ».

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