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59. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214

Dans les guerres d’Italie, Louis se ligua & fit la guerre pour & contre avec le Pape, l’Empereur, le roi d’Espagne, les Vénitiens, les Suisses, les Génois, & perdit toutes ses conquêtes. […] Sémiramis fit élever en l’air des jardins immenses par des colonnes énormes, les empereurs de la Chine firent environner leur empire d’une muraille de quatre cens lieues, Auguste changea la ville de Rome & la bâtit toute de marbre. […] On vient de découvrir à Arles un ancien théatre bâtit par les empereurs, qui le démontre.

60. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

Les Empereurs Chrétiens n’y souffraient plus rien d’idolâtrique ; il ne fut plus toléré que comme amusement. […] Tout empire : le luxe introduisit la licence, le théâtre leur donna des ailes, elles vengèrent l’univers vaincu : « Sævior armis, luxuria incubuit, victumque ulciscitur orbem. » Enfin sous les Néron, les Caligula, les Héliogabale, le désordre étant monté à son comble, le spectacle, qui en fut toujours et un effet et un principe, ne connut plus les lois de la pudeur, jusqu’à ce que les Empereurs Chrétiens éteignirent cet incendie, ou plutôt jetèrent quelque poignée de cendres sur ce brasier, en le renfermant dans certaines bornes de bienséance. […] Les Empereurs Chrétiens ont suivi leurs traces ; ils ont renversé de fond en comble les monuments de l’idolâtrie.

61. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

Il l’étoit dès le tems de saint Jean Chrysostome : les Empereurs Chrétiens avoient fait retrancher tout ce qu’il y avoit d’impur & de dissolu dans des piéces comiques que l’on appelloit alors Majuma. […] Les Empereurs Valentinien, Valens & Gratien, ont suivi en cela les loix de l’Eglise & les sentiment des saints Docteurs, en défendant qu’on admît aux Sacremens les comédiens, même au lit de la mort ; à moins qu’ils ne jurassent entre les mains des magistrats, de ne plus éxercer leur profession en cas qu’ils revinssent en santé, quelque douleur qu’ils témoignassent de leurs péchés d’ailleurs. […] Cette loi des Empereurs se trouve au livre 15 du code de Théodose, au titre 7. […] C’est Dieu qui a fait les Empereurs & les Rois, pour gouverner son peuple ; les sujets & les vassaux, pour leur obéir : il a fait les magistrats & les juges, pour contenir un chacun dans les bornes de son devoir, & pour faire dans l’univers cette admirable variété, qui par une juste subordination fait les douceurs de la société civile, quand elle est bien réglée.

62. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50

 541.) contre ceux qui vont à la comédie : « Par nos mercuriales, dit-il, il est prohibé aux sieurs de la Cour d’aller voir ou écouter les Bateleurs et Comédiens, à cause des paroles et actions dissolues, lascives et scandaleuses, qu’on y voit, et afin que les Magistrats souverains ne s’aillent avilir et profaner parmi le peuple indiscret et irrespectueux. » Il entre ensuite dans un détail historique sur la différente conduite des Empereurs Romains à l’égard des Comédiens ; il prétend qu’on devrait les bannir, parce qu’ils ne font qu’amuser le peuple et le nourrir dans l’oisiveté. […] « Entre les Romains, dit-il, danser en public était un péché quasi irrémissible, à cause de quoi l’Empereur Domitien dégrada un Sénateur de l’entrée du Sénat, pour avoir dansé publiquement. […] ) Les Empereurs chrétiens, plus attentifs aux bonnes mœurs des Magistrats que la plupart des païens, ne leur ont permis de paraître au théâtre que dans certaines fêtes publiques où le spectacle faisait partie du cérémonial, et seulement avant midi, soit pour empêcher qu’ils n’y demeurassent longtemps, soit pour éviter les inconvénients qui pourraient naître de l’intempérance, s’ils y venaient après dîner, à peu près comme dans les affaires criminelles les lois veulent que les Juges soient à jeun quand ils prononcent : « Nullus omnino Judicum ludis theatralibus vacet, nisi illis tantum diebus quibus in lucem editi vel imperii sumus sceptra sortiti, hisque ante meridiem tantum ; post epulas vero ad spectaculum venire desistant. » (L. […] Libanius répond ensuite au prétexte de la nécessité, dont on se servait ; les spectacles faisaient alors partie des fêtes que tout l’empire célébrait à l’honneur de l’Empereur le jour de sa naissance et de son avènement au trône.

63. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112

Les livres Chinois n’ont jamais mis l’Empereur Cham-hi, ni les livres Japonnois l’Empereur Taïcossarau avec les Histrions. […] L’Empereur & l’Imperatrice parlent comme le Pédant, & tous comme des Capitans, des Matamores, &c. […] Des tirades perpétuelles, de vilains propos des hâles, entremêlés de quelques mots latins, des noms des Dieux de la Fable, & de quelque ancien Empereur, composent toutes ces scenes. […] Un des conjurés voyant l’Empereur, dit aux autres : Frappons, voilà l’Hostie, l’occasion presse. […] Quand une charge est vacante, les prétendans présentent requéte à l’Empereur, pour avoir permission de divertir sa Majesté, & la Cour danse sur la corde.

64. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

Des Romains accabler d’éloges & d’apothéoses les moins estimables de leurs Empereurs. Ce Démétrius, ces Empereurs méprisoient des peuples qui ne mettoient point de bornes à leurs flatteries.

65. (1662) Pédagogue des familles chrétiennes « Instruction chrétienne sur la Comédie. » pp. 443-453

y eut de leur temps un Sempronius Philosophe, qui répudia sa femme pour avoir été à ces jeux et spectacles publics, dont la Comédie a toujours tenu le premier rang, et les Empereurs ont aussi permis le divorce pour pareille cause. […] Il y paraît par ce que l’Empereur Théodose L. ad bestias !

66. (1731) Discours sur la comédie « PREFACE » pp. -

Les plus grands Prélats depuis Constantin jusqu’à Justinien n’ont pas fait un crime aux Empereurs de n’avoir pas aboli tous les Théâtres. […] L’Empereur Adrien voulut abolir cette indécence, et fit pour cela des bains séparés : « Lavacra pro sexibus separavit », dit Spartien pag.

67. (1586) Quatre livres ou apparitions et visions des spectres, anges, et démons [extraits] « [Extrait 1 : Livre II, chap. 3] » pp. 104-105

A la vérité les Empereurs de Constantinople ont jusques au declin de leur Empire retenu le gonfanon où était le Dragon peint, et l’appelaient Flammulum du Latin, duquel nom tant Cédrène que le Curopalate se servent, et dont vient le mot Français d’Oriflamme et le Flamboler des Turcs.

68. (1684) Sixiéme discours. Des Comedies [Discours sur les sujets les plus ordinaires du monde. Premiere partie] « Sixiéme Discours. Des Comedies. » pp. 279-325

L’Empereur Tybere, quoy qu’assez déreglé & assez inconstant, fit observer ce reglement avec fermeté. Les Empereurs plus moderez, & plus retenus que luy, ne furent pas moins exacts à maintenir & à faire garder cette Ordonnance. L’Empereur Theodose estoit trop Chrestien pour dégenerer de la vigilance & des soins de ses predecesseurs ou Payens, ou Chrestiens. Le Roy Theodoric, quoy qu’infecté de l’heresie Arienne, auroit crû deshonorer le nom de Chrêtien, s’il avoit eu moins de zele pour la pudeur & pour l’integrité, que quelques-uns des Empereurs Payens. […] Les Empereurs Payens s’éleveront au jour épouvantable du Jugement contre les Magistrats qui n’agissent pas en cecy avec ce qu’ils doivent de vigilance & de courage.

69. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Concile d’Arles que l’Apologiste ne manque pas de traiter avec un souverain mépris, sous le prétexte qui lui est suggeré par l’irrésolution du Pere Hardouin, touchant la canonicité de ce Concile : le Moine Gratien est le seul qui soit favorable, & ce Compilateur n’est nullement digne de foi, pour avoir inséré dans son Livre une lettre de Constantin, où cet Empereur mandoit aux Evêques de juger le différend survenu entr’eux, touchant les affaires du Schisme, sa puissance étant bornée aux contestations temporelles : ainsi raisonne le sieur de la M… Ceux qui connoissent les regles de la critique, en trouveront-ils le moindre vestige dans sa censure ? […] Ce Concile fut convoqué par l’autorité de l’Empereur Constantin, à l’occasion du Schisme des Donatistes1, & se tint en 314. […] Ambroise refusa l’entrée de l’Eglise à Théodose, prit-il l’avis de ce grand Empereur pour regle de sa conduite ?

70. (1691) Nouveaux essais de morale « XXI. » pp. 186-191

Aussi la Légion Thébaine n’eut pas la moindre pensée de se servir de ses armes contre la puissance de l’Empereur.

71. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

Gautier vient de donner un très-bon livre : Vies des Empereurs Tite, Antonin, & Marc-Aurèle. […] La perte d’un Empereur, la chûte de tout l’empire, causée par le théatre, sont-ils des objets auxquels la philosophie doive être indifférente ? […] Les Comédiens ont été vingt fois chassés de Rome par les Empereurs. […] Ils font rendre une exacte justice, & exercent leur juridiction avec une noble fierté, sans égard aux augustes qualités de Roi, de Prince, d’Empereur.

72. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44

C’est, cette habitude, si basse dans les Maîtres du monde, que les Romains, & toute la Terre depuis eux, ont reproché avec raison à l’Empereur Néron. […] On a vu des Affranchis manier, presque à la place des Empereurs, le timon de l’Etat.

73. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192

Chrysostome a plus fortement & plus souvent que les autres tonné contre le théatre, parce qu’il a été plus à portée d’en voir les désordres a Antioche & à Constantinople, les deux villes du monde où ils ont le plus régné depuis que le Christianisme est monté sur le trône des Césars, malgré la piété des Empereurs & leur zèle à le réformer. […] Vous ne les croyez pes plus grands, plus heureux pour avoir représenté l’Empereur, & vous ne voudriez pas leur ressembler.

74. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

L’Empereur Lucius-Verus se corrompit avec les Comédiens, si bien, que Marc-Aurele, pour arrêter leurs désordres, modéra leurs appointemens, & les remit à leur rang d’Histrions. […] L’Empereur Tibere chassa tous les Comédiens. […] l’Empereur Justinien les chassa une seconde fois.

75. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De la Musique Française & Italienne. » pp. 252-286

Le Maître de musique de la Chapelle du Pape voulut faire chanter la Messe selon le chant Grégorien ; celui de l’Empereur s’y opposa fortement, & prétendit qu’on se servit de l’ancien chant de St. […] Le Maître de musique de l’Empereur, répondit à son tour : que par-tout où se trouvait son Maître, il pouvait prétendre le pas ; & que la musique Française devait être plus considérable que sa source ; de même qu’un ruisseau, faible d’abord, va toujours en grossissant, & devient à la fin un vaste fleuve. L’Empereur, pour empêcher que la dispute n’allât plus loin, ordonna à son Musicien d’aller l’attendre au bas de la source de la musique Française, c’est-à-dire sur les confins de l’Italie.

76. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86

Je préfère Washington libérateur, à Napoléon conquérant, et je repousse avec indignation le nom d’Iturbide, de cet empereur éphémère, qui parut et disparut pour ainsi dire au même instant, et qui après avoir juré une constitution la viola aussitôt en s’emparant de l’autorité absolue et en opprimant ses concitoyens qu’il entassait déjà dans des prisons d’état. Le beau nom de libérateur fera désormais pâlir celui d’empereur et de conquérant ; si Washington soutint la guerre par nécessité, Napoléon la fit par manie. […] On cite en effet un rapport officiel du ministre de la police générale de Russie, en date du 17 mai 1813, qui porte à deux cent quarante-trois mille six cent dix cadavres d’hommes, et cent vingt-trois mille cent trente-trois de chevaux trouvés le long de la route de Moscou, dans les bois et dans les champs, dont la recherche fut faite par ordre de l’empereur de Russie, au printemps qui suivit l’incendie de cette ancienne capitale de la Russie.

77. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

Les Chrétiens sous cet Empereur n'étaient pas les maîtres des théâtres, et ne s'étaient pas encore avisés d'en construire de particuliers dans les Collèges, et ce Prince ne l'aurait pas souffert. […] Dans la satire qu'il fit des habitants d'Antioche, il se moque, comme du plus grand ridicule et du plus grand désordre, de leur fureur pour le théâtre, il lance les mêmes traits contre les Empereurs ses prédécesseurs qui l'avaient aimé. […]  » Tout cela suppose en effet que les Chrétiens n'allaient jamais aux spectacles, que l'Eglise le leur avait toujours défendu ; et n'en eût-elle pas fait encore la défense, elle aurait dû pour son honneur ne pas se montrer moins zélée pour la pureté qu'un Empereur Païen et apostat.

78. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre IX. Des Exercices, ou Reveuës Militaires. » pp. 197-204

L’Empereur Adrian essuya cette fatigue, & marcha à la Teste de ses Troupes, armé de toutes pieces, à pied, & fit cette journée entiere en cét équipage.

79. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VI. Les obstacles qu’on peut rencontrer pour parvenir à la Réformation du Théâtre. » pp. 59-68

Du temps de l’Empereur Charlemagne, plusieurs Conciles en France voulurent arrêter le cours des Jeux scandaleux que représentaient les Farceurs dans les places publiques ; mais tous leurs efforts n’aboutirent qu’à empêcher les Ecclésiastiques d’y assister : Charlemagne, non seulement approuva le décret des Conciles ; mais, par une Ordonnance de l’année 813, il abolit tout à fait ces Jeux.

80. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104

Les théatres publics déjà établis étoient beaucoup pour les vues de l’Empereur ; mais on y étoit accoutumé, il falloit réveiller & rendre ce goût plus vif par des nouveautés piquantes. […] Les cabales du théatre, comme l’Empereur l’avoit prévu, étoufferent toutes les autres. […] Pilade étoit un orgueilleux, plein de lui-même, qui méprisoit tout le monde ; un fou qui pour bien représenter Hercule furieux, jetoit des flêches sur l’assemblée, sur l’Empereur même, blessa plusieurs personnes, en effraya un grand nombre, & les révolta tous. […] On les souffrit jusqu’à Domitien ; mais le danseur Paris ayant eu l’audace de souiller le lit de l’Empereur, ce Prince répudia sa femme, fit massacrer son amant & un autre danseur, dont il craignoit un pareil affront, & chassa encore tous les Comédiens : Uxorem Domitiam Histrionis amore deperditam repudiavit, &c.

81. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

Au seul nom de César, d’Auguste, d’Empereur, Vous eussiez vu leurs yeux s’enflammer de fureur, Et dans le même instant, par un effet contraire, Leur front pâlir d’horreur, et rougir de colère. […] Qu’on appelle un Souverain comme on voudra, Roi, Empereur, Dictateur, Sultan, Mogol, etc. n’est-ce pas toujours la puissance souveraine ? […]  4.), où Léontine, Gouvernante d’Héraclius, comme Caton de Brutus, vante la belle éducation qu’elle lui a donnée en le préparant à l’assassinat de l’Empereur Phocas : « C’est du fils du Tyran que j’ai fait ce Héros. » Elle ajoute, en parlant à l’Empereur lui-même de son fils : « C’est assez dignement répondre à tes bienfaits Que d’avoir dégagé ton fils de tes forfaits. […] Je vais de ce signal faire entendre la cause, Remplir tous les esprits d’une juste terreur, Et proclamer enfin le nouvel Empereur. […] Le meurtre de César est d’autant plus odieux, que cet Empereur, quoique d’abord conquérant injuste, était devenu légitime par l’approbation du peuple et du Sénat, qui l’avaient créé Dictateur perpétuel, et lui avaient conféré le pouvoir souverain ; ce qui rendait sa personne sacrée.

82. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

Cependant j’accorde volontiers à nos contredisants, que les passages, que nous produisons des Pères, qui ont écrit devant qu’il y eut des Empereurs Chrétiens, ne parlent que des Comédies et Tragédies, que jouaient les Païens ; car les Chrétiens étaient bien guéris de cette folie, lors que leurs martyres servaient de spectacles, et de Tragédies aux Tyrans : La persécution cessée en l’Eglise, la corruption y entra ; et de celle, dont nous parlons, demeura quelque reste du Paganisme ; tantôt toléré, tantôt réprimé ; selon que les Princes affectionnaient, ou négligeaient la Réformation, non seulement en cette partie, mais aussi pour le regard des Jeux sanglants des gladiateurs, des factions du Cirque, voir des Bordeaux, dont il restait encore sous Théodose le grand, une extrême turpitude à RomeNiceph. li. 12.c. 22 ct , d’autant plus détestable que c’était sous ombre de justice ; laquelle cet Empereur abolit. […] Un Empereur, pour montrer la bonne nourrituredv qu’il avait eue en sa jeunesse, ditJul. in Misop. […] Son disciple Lactance, précepteur d’un fils de l’Empereur Constantin, traite la même question, et y donne la même résolution. […] Je prie le lecteur de la lire sur le lieuew, et désirerais bien, que quelques-uns considérassent cette sévère mais très juste répréhension, que cet Evêque-là fait, sur la fin de ce 6. livre, à ceux de Trèves, qui après la ruine de leur ville, après des massacres, et autres malheurs, présentèrent requête aux Empereurs, pour avoir permission de célébrer des spectacles ; prononçant, que ceux qui faisaient cette demande à leurs Princes, étaient plus malheureux à cause de la pe rte de leur sens et entendement, qu’ils montraient en cela, qu’à cause de la perte de leurs biens et parents, perdus par la guerre. […] Ce sujet pourrait être traité plus amplement, et confirmé par plus grand nombre de raisons, tant de la parole de Dieu, que des écrits des Pères, Décrets de Conciles, histoire Ecclésiastique, et même de la Discipline de nos Eglises réformées ; mais ayant éclairci la question de droit par l’Ecriture sainte, et montré celle du fait, par la pratique de l’Eglise primitive : ceci pourra suffire aux dociles ; et tout ce qu’on en pourrait dire au monde, ne suffirait aux opiniâtres ; auxquels je proposerai derechef l’exemple des premiers Chrétiens, lesquels croyant, que Dieu abhorrait généralement tous hypocrites, et toute hypocrisie ; (car ces mots, pris en leur propre et naïve signification, signifient les joueurs de Comédies ou TragédiesHeb. 10. ver. 33 fb , et le rôle, l’action ou geste qu’ils représentent.) ne parlaient jamais de tels jeux, que pour les détester, n’entraient aux Théâtres, que pour y souffrir opprobre, non pour y recevoir du plaisir ; servant eux-mêmes de sujet aux Païens ; pour jouer des Tragédies, où il n’y avait rien de feint, ni de déguisé : Et s’en est vu de nos jours, de si sanglantes en Europe, principalement sus le Théâtre de France, jouées aux dépens des vrais Chrétiensfc ; que ceux qui veulent être de ce nombre, se devraient montrer plus zélés à apaiser l’ire de Dieu par repentance, et nouveauté de vie ; que curieux à l’irriterZosim. lib. 2 fd , en recherchant et approuvant la nouveauté des farces, et vanités Païennes ; lesquelles un des grands ennemis des Chrétiens, se plaint tant, avoir été abolies par le premier Empereur Chrétien, imputant la ruine de l’Empire Romain, à l’abolition de cette abominationfe.

83. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « Corrections et additions. » pp. 364-368

que l’Empereur Leopold, que je viens de citer.

84. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IX. Les spectacles nuisent au bonheur et à la stabilité des gouvernements. » pp. 96-101

Alors les empereurs enchérirent encore sur les chefs des guerres civiles, qui, pour gagner l’amitié du peuple, lui avaient donné des fêtes et l’avaient accoutumé aux spectacles les plus superbes.

85. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106

Voilà de quoi figurer avec une suite d’Empereurs & d’Impératrices, ou servir de pendant aux grotesques de Calot. […] L’Empereur Justinien étoit un Prince méprisable, qui vendoit les loix à tout venant, au gré d’une fille de théatre qu’il avoit épousée, l’Impératrice Théodore, dit Procope, auteur suspect, qui n’a fait qu’une satyre. […] Théodore étoit une fille de théatre, & une prostituée, que Justinien eut la bassesse d’épouser avant d’être Empereur, & qui lui fit faire plusieurs loix en faveur des femmes, & il a même la foiblesse de l’avouer.

86. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VI. Ericie, ou les Vestales. » pp. 138-159

César, Auguste & tous les Empereurs étoient Grands Pontifes : & ne seroit-ce pas le comble du ridicule d’habiller César en Evêque ? […] Tout est contre la vérité de l’histoire. 1.° Le Roi Numa, dont parle la grande Prêtresse, n’institua que quatre Vestales : on en ajouta deux dans la suite, il y eut quelque légère augmentation sous les Empereurs ; mais il est certain qu’au temps de Scipion l’Africain, où l’on suppose que la scene se passa, il n’y en avoit que six. […] On fait contre la décence & la vérité un portrait ridicule du souverain Pontife, l’un des hommes les plus distingués de l’Etat, cette charge ambitionnée des Grands, dont les Empereurs se faisoient honneur.

87. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Parvenu à l’Empire, Hypatius, Pompeïus & Probus, Neveux de l’Empereur Anastase, excitèrent contre lui une grande sédition. […] L’Empereur Mathias annoblit Piétro Maria Cocchini, Homme d’esprit & de Lettre, qui jouait les rolles d’Arlequin. […] Mainfroy, Fils naturel de l’Empereur Fréderic II, fut voir ce Prince qui était malade, & sous les déhors d’une feinte tendresse, l’étouffa dans ses bras en l’embrassant. […] Le Duc de Neubourg se fait Catholique pour avoir la protection de l’Empereur Mathias & du Roi d’Espagne, & l’Electeur de Brandebourg introduit le Calvinisme dans le pays pour animer la ligue protestante, en sa faveur. […] L’Empereur Héliogabale représentant le rolle de Vénus, se fit voir nud sur le Théâtre avec une impudence extrême.

88. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Suite du Clergé Comédien, » pp. 52-67

Julien se révolta contre Confiance, prit le titre d’empereur, & alla avec son armée combattre son souverain 5°.  […] L’empereur Aurélien, à qui on eut recours, décida que la maison appartiendroit à celui des deux évêques qui auroit l’approbation du Pape : tant il étoit reconnu, même parmi les païens, que l’union au S.

89. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre III. Que les anciens Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre, parce que c'était participer à l'Idolâtrie. » pp. 57-89

Enfin dans tous les lieux destinés à tous ces vains ébattements se trouvent ensemble les Démons et tous les monstres de l'Enfer, ils y président, parce qu'on les y adore, et le Chrétien qui participe à cette superstition, commet un sacrilège, parce qu'il entre dans la société de ceux dont le culte religieux et les Fêtes lui donnent tant de plaisir. » Et après une longue exagération des malheurs de l'Europe, par les incursions des Barbares, il s'emporte contre ceux de Trèves, qui demandaient à l'Empereur les Jeux du Cirque et du Théâtre, dont voici les plus belles paroles tirées d'un grand discours oratoire qu'il en fait, « Et quoi, leur dit-il, Vous souhaitez les Jeux Circenses après votre défaite, après le saccagement de votre Ville, après tant de sang épandu, après la servitude, après les dernières calamités d'une Ville prise et reprise par quatre fois ! Je vous ai crus misérables, je l'avoue, quand je vous ai vus si maltraités ; mais je vous tiens plus misérables de demander à l'Empereur les Spectacles du Théâtre et du Cirque.

90. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE II. » pp. 18-28

Je reponds en général que la législation humaine suit la condition de l’homme : l’infaillibilité n’a jamais été promise aux puissances temporelles, comme à l’Eglise : quelquefois les Princes multiplient les impôts, font courber leurs Sujets sous un joug arbitraire, convertissent les Républiques en Monarchies, les Monarchies en Despotismes : les Dictateurs Romains se sont faits Empereurs, les Califes se sont érigés en tyrans, un sceptre de fer a plus d’une foi remplacé une domination raisonnable.

91. (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325

Etudiés, je vous prie, la religion & la condition de ces honnêtes gens qui sont sur le theatre, qui joüent les grands rôles, & qui font les personnages des Dieux ou des Empereurs, des Deesses ou des Reines, qui sont-ils, ce ne sont pas à la verité des idolatres ny des Payens, je l’avoüë, qui donc, helas ! […] Ah M. voilà ce qui fait ma douleur & l’opprobre du Christianisme ; ils sont donc Chrétiens disent-ils ; mais helas quels Chrétiens, qui sont de la même profession que ceux contre lesquels l’Empereur Tybere rendit un arrest de bannissement pour consacrer la septiéme année de son Empire ; quels Chrétiens qui font le métier de ceux que l’Empereur Theodose condamne par les loix de son Code à estre exposés à la fureur des tygres & des leopards, comme étant la corruption des peuples & la peste des Etats ; quels Chrétiens qui sont declarés infames par les saints-Canons, comme on le peut voir dans le troisiéme Concile de Carthage ; quel Chrétiens que S.  […] Silvestre, & sous l’Empereur Constantin, defend de recevoir à la sainte Communion, de theatricis & ipsos placuit quamdiu agunt, à communione separari , c’est à dire, qu’il les prive de la participation du Corps & du Sang de Jesus-Christ, s’ils ne renoncent au theatre : quels Chrétiens enfin sur lesquels S. […] Ne sçavons-nous pas qu’un Philosophe repudia autrefois sa femme pour avoir assisté un jour à un spectacle publique, comme si elle y eût perdu l’honneur & violé la fidelité ; & les Empereurs même ont permis le divorce pour une pareille cause ; ce fut pour ce même sujet qu’Octave Auguste defendit aux femmes d’y assisterSuëton. in Octa. […] Et un autheur remarque qu’il se fit un jour une grande conjuration pour assassiner l’Empereur Galien, & voicy la raison qu’il donne de cet attentat, ne diutius theatro, & circo addicta Respublica, per voluptatum deperiret illecebrasTribell. in Gallien.

92. (1588) Remontrances au roi Henri III « [Chapitre 2] » pp. 128-135

La loi dit tit. de feriis au Cod. qu’il n’est point permis de passer le jour de la fête en aucune volupté : et l’Empereur auteur de cette Loi le défend expressément : d’où il apperti que aller et assister aux jeux et spectacles le jour de la fête, est transgresser les lois divines et humaines : ce n’est donc pas un plaisir honnête.

93. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34

Lors même que l’indécence de quelques Empereurs a laissé monter les Chevaliers et les Sénateurs sur le théâtre de Rome, ce désordre n’a jamais passé à l’armée. […] L’Empereur Caligula en était bien persuadé, et savait bien en convaincre Rome.

94. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

D’abord innocent chez les Grecs, sévère chez les Romains, il tomba bientôt dans la plus effrénée licence ; cent fois les Empereurs furent obligés par des lois rigoureuses d’y rétablir les apparences de la vertu. […] Godefroy, sur ce titre du code Théodosien, remarque qu’ils ont été réformés ou défendus par sept Empereurs.

95. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88

Les Empereurs se crurent obligés d’y mettre des bornes, et taxèrent à un prix modique jusqu’aux gratifications en habits, argent, chevaux, etc. des Acteurs. […] Jugez si l’Empereur eût souffert des impositions à la charge du public pour des comédies qui ne sont utiles ni au corps ni à l’âme, et qui nuisent à tous les deux ?

96. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [K] » pp. 421-424

Julius Pollux, qui composa son Ouvrage sous l’Empereur Commode, dit que le masque du Vieillard qui joue le premier Rôle dans la Comédie, doit être chagrin d’un côté, & serein de l’autre.

97. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172

L’Empereur avoit sa troupe qui n’étoit que pour lui ; elle n’étoit composée que des enfans des plus grandes maisons de l’empire. […] C’étoit un plaisir royal que l’Empereur prenoit tous les jours après ses repas. […] Les audiences & les repas de l’Empereur étoient un vrai spectacle comique à nos yeux, pour eux très-imposant. […] L’heure des repas de l’Empereur étant venue, on couvroit son buffet de plus de deux cents plats de diverses viandes apprêtées selon son goût ; il alloit en faire la revue & le choix, & marquoit avec une baguette le plat qui lui plaisoit, qu’on retiroit & qu’on mettoit sur des brasiers pour le tenir chaud.

98. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

Ces auteurs & ces acteurs ne composoient point, & ne jouoient point toujours, puisqu’ils exerçoient des emplois distingués dans la République : c’est pourquoi c’est mal s’exprimer, que de dire que l’état de Comédien ait jamais été honoré en Grece ; c’est la même chose que si l’on disoit qu’il fût un tems où cette profession fut respectée à Rome, parce que l’Empereur Néron monta sur le théâtre, les cheveux chargés de poudre d’or, pour ressembler à Apollon, y joua de la lyre & récita des vers de sa composition, que ses soldats faisoient applaudir à coups d’épée. […] On met aussi au rang des Poëtes Provençaux, l’Empereur Fréderic Barberousse, connu par les vers qu’il fit en 1162, lorsque Raymond Berenger, dit le jeune, vint à Turin lui rendre hommage des Comtés de Provence & de Forcalquier, suivi d’une Cour nombreuse de Gentilshommes & de beaux esprits, auxquels il distribua la récompense des Poëtes de ce tems, qui consistoit en armes & en chevaux. […] Nous voyons dans notre histoire, que l’Empereur Justinien(a) voulant rechercher l’amitié des François, fit proposer aux fils de Clovis, Childebert Roi de Paris, & Clotaire Roi de Soissons, d’accepter le droit de venir présider, comme les Empereurs, aux jeux qui se célébroient dans l’Amphithéâtre de la ville d’Arles.

99. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

De l’aveu de tout le monde, le théatre dès son origine & pendant plus de mille ans, jusqu’à l’Empereur Constantin, a été très-dangereux & très-mauvais, non seulement à cause de l’idolâtrie qui s’y trouvoit souvent mêlée, & dont les Payens ne pouvoient lui faire un crime, mais sur-tout par rapport aux bonnes mœurs, qui y étoient constamment blessées, ce qui l’a toûjours fait condamner par tous les gens de bien, même payens. […] Il est encore convenu de tout le monde, & notoire par toutes les histoires, que depuis Constantin & ses enfans, quoique réformé par le christianisme dominant, & mis sur le pied où nous le voyons, par les loix innombrables des Empereurs Valentinien, Valens, Gratien, Théodose, Arcade, Justinien, le théatre continua d’être très-mauvais jusqu’à son extinction en Occident par l’irruption des barbares, en Orient par l’invasion des Turcs. […] Augustin pour arrêter son zèle par le nom auguste des Empereurs, qui, quoique Chrétiens, alloient au spectacle.

100. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

La dépravation des mœurs subsista si bien, malgré la réforme du théâtre, que les plus infamantes flétrissures, les lois les plus sévères, les plus grands efforts des Empereurs Chrétiens, ne purent l’arracher de son fort. […] L’Empereur Alexandre Sévère en avait donné l’exemple, en refusant toutes les largesses impériales, et bornant celles que les particuliers leur voudraient faire, comme le remarque Lampridius dans sa vie : « Donare res suas Histrionibus vitium est immane. » On veut s’en faire honneur, dit S.  […] Les Empereurs Chrétiens commencèrent d’abord par accorder cette liberté à quelques particuliers, comme une récompense ; enfin ils en firent une loi générale.

101. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202

L’Enfant dans son Histoire du Concile de Constance rapporte que quand l’Empereur y arriva, les Evêques Anglois firent représenter devant lui en 1417 une Comédie ou Moralité sur la Naissance du Sauveur, l’arrivée des Mages, & le massacre des Innocens, Sujet fort Tragique, qui a aussi paru sur notre Théâtre, aussi bien que la Décollation de S. […] La Comédie le tre Tiranni, indigne de paroître devant de graves Spectateurs, fut représentée à Bologne, en présence du Pape, de l’Empereur, & des Cardinaux : ces deux Piéces sont comptées par les Italiens, comme leurs deux premieres Piéces réguliéres.

102. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VI. » pp. 27-35

 » On ne saurait trop représenter aujourd’hui ces belles paroles de deux Empereurs Léon et Anathème :11 « Un Ecclésiastique, disent-ils, doit être tellement éloigné de briguer et de poursuivre cette dignité (ils parlent de l’Episcopat) qu’il faut le chercher pour l’y contraindre, et qu’étant prié et convié de l’accepter, il doit se retirer, et s’enfuir en sorte qu’il ne se rende qu’à une nécessité absolue qui l’excuse devant Dieu.

103. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE IV. Deux conséquences que les Pères de l’Eglise ont tirées des principes qui ont été établis ci-devant. » pp. 82-88

que l’Empereur Tibère les chassa autrefois de toute l’Italie, par un Décret du Sénat.

104. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Page 82 Réflexions sur Washington libérateur, sur Napoléon conquérant, et sur Iturbide empereur éphémère. Page 83 Le beau nom de libérateur fera désormais pâlir les noms d’empereur et de conquérant.

105. (1731) Discours sur la comédie « PREMIER DISCOURS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE » pp. 2-32

Canon VI. et plusieurs autres Conciles ont fait les mêmes défenses30, et ils n’ont fait en cela que renouveler les Lois des Empereurs Chrétiens, qui disaient avec tant de religion et de justesse à ceux qui demandaient des spectacles les jours de Fête, « aliud supplicationum noverint tempus, aliud voluptatum ». […] Un tel partage n’était pas connu de ce grand Empereur, « Tota Christianorum ac Fidelium mentis, dit-il, Dei cultibus occupantur.

106. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VIII. Anecdotes illustres du Théatre. » pp. 186-214

L’Empereur changea les verges en prison, à moins qu’ils ne fissent quelque sottise sur le théatre, pendant le spectacle ; car alors on les faisoit fustiger sans façon. […] Plusieurs autres Empereurs en ont fait de même. […] La nouvelle de ses couches arriva le 15 à Vienne, la Cour & la Famille Royale étoit alors à la comédie ; l’Empereur & l’Impératrice Reine Apostolique, qui n’y étoient pas, y vinrent dès qu’ils eurent appris la nouvelle, sans doute pour remercier Dieu.

107. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

« Quoique votre tyran soit un Empereur légitime, cependant votre Empereur légitime n’est qu’un tyran…. Que votre Empereur soit un tyran, cela est manifeste ; car vous êtes nés Turcs et il a été un vrai Turc à votre égard.

108. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les Grecs et Romains. » pp. 36-56

, après la défaite des Daces, fit toute sorte de spectacles ; Et l'Empereur Sévère après la défaite d'AlbinusHerod.

109. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE III. De la comédie et des comédiens chez les païens et chez les chrétiens. » pp. 101-112

C’est lui qui représenta Vespasien aux funérailles de cet empereur ; et, selon la coutume de ces temps-là, il en joua le personnage en imitant et en contrefaisant les paroles, les gestes, les mœurs et les inclinations de ce prince.

110. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75

Dans un sentiment de mépris pour la faiblesse d’un empereur et d’un Romain, qui balance comme le dernier des hommes entre sa maîtresse et son devoir ; qui, flottant incessamment dans une déshonorante incertitude, avilit, par des plaintes efféminées, ce caractère presque divin que lui donne l’histoire ; qui fait chercher, dans un vil soupirant de ruelle, Titus, le bienfaiteur du monde et les délices du genre humain. […] La reine part sans le congé du parterre : l’empereur la renvoie malgré lui et malgré elle ; on peut ajouter, malgré les spectateurs.

111. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430

[Ceci n’est pas exact : les Pyrrhiques durèrent jusqu’à la chute de la Religion de l’Empire, sous les Empereurs Chrétiens : Trajan ne fit qu’empêcher la scandale des Acteurs-Pantomimes].

112. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XII. Du Dimanche et des jours des Fêtes. » pp. 54-66

Eusèbe écrit que Constantin a fait beaucoup d’ordonnances touchant la piété avec laquelle les fidèles doivent célébrer le jour du Dimanche, et les Fêtes des Saints Martyrs, et qu’il a commandé qu’on quittât toutes les occupations extérieures et mondaines ; afin qu’on pût dans cette liberté, et dans ce repos fréquenter les Eglises, et prier avec plus d’assiduité et de ferveur ; et nous rapporterons encore plus bas plusieurs autres ordonnances des Empereurs sur ce sujet ; par lesquelles il paraît évidemment qu’il n’y a rien de si contraire aux lois divines et humaines, et à la raison même, que d’employer à la volupté, et au plaisir, des jours qui sont consacrés au culte de Dieu, et institués pour ne vaquer qu’aux choses divines.

113. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9

Ainsi parlait l’Empereur Julien dans l’éloge de la ville d’Antioche : on y voit tant d’Acteurs, danseurs, sauteurs, joueurs d’instruments, qu’il y a plus de Comédiens que de citoyens : « Plures sunt Histriones quam cives. » (Misopogon. pag. 342.)

114. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67

Il est sans vraissemblance qu’à l’âge de treize à quatorze ans, où l’on ne sait ce que c’est que l’amour, Britannicus ait formé une passion violente, capable de braves l’Empereur ; que Néron, qui ne voyoit en lui qu’un concurrent dangereux à l’Empire, dont il songeoit à se défaire, se soit avisé d’être jaloux de sa maîtresse, & que cette prétendue maîtresse, bien plus âgée que lui, qu’il n’avoit peut-être jamais vu, puisqu’elle est absente depuis plusieurs années, soit une libertine décriée, déjà mariée à une autre, par lui répudiée pour ces incestes, & chassée d’Italie ; cet amour puéril dans le Prince, sans attraits pour l’Empereur, deshonorant pour tous les deux, chimérique chez toutes les personnes raisonnables, ne peut trouver place que sur le théatre François ; trône ouvert à toutes les folies. […] Ce sont ses termes, voyant sa perte dans cet ordre, il paya d’audace, il sort brusquement, & commande, au nom de l’Empereur, au Tribun & au Centurion des gardes, d’aller sur le champ, tuer Messaline, ce qui fut exécuté.

115. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

On ne peut exprimer jusqu’à quel point la licence fut portée à Rome, sous les derniers Empereurs. […] A la fin du septieme Siécle & dans le huitieme, elle reparut chez les Empereurs d’Orient ; mais sous quelles couleurs ?

116. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103

L’Empereur Justinien ne peut regarder comme des jeux, ce qui est la source de crime.

117. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75

Les mœurs de Rome depuis l’extinction de la liberté, & celle de la Cour des Empereurs, y font représentées avec une fidélité singulière. […] A ne consulter que le préjugé général, qui croiroit que Titus n’est Empereur & Romain que dans Racine ; & qu’il n’est dans Corneille qu’un Prince irrésolu, qu’un Amant foible & langoureux ? […] 8 Là je vois dans toute leur étendue l’inflexibilité Romaine, & le courage d’un Empereur. […] Vous verriez à regret marcher à votre suite, Un indigne Empereur, sans Empire, sans Cour, Vil spectacle aux humains des foiblesses d’amour.

118. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139

La haute faveur de la Cour de Constantinople consiste en ce que l’Empereur la fit condamner dans un Concile ; à quelques imbécilles près qui regardoient leur nombril, cette grande ville, remplie de Palamites ainsi que l’élévation de Grégoire Palamas au siege de Thessalonique en récompense de cette extravagance. […] Pierre vêtu en Empereur ? […] Comme si pendant trois siecles que les Empereurs étoient idolâtres, & faisoient mourir les Papes, ils avoient pu porter ces ornemens, quand ils en auroient eu le droit !

119. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183

La plus-part des Empereurs Romains se piquaient d’être Musiciens ; ils chantaient en Public, & tiraient autant de vanité des applaudissemens qu’ils recevaient alors, que des honneurs du triomphe. […] On trouve dans la Musurgie de Kircher un air noté de la composition de Louis XIII, & un autre de l’Empereur Léopold : ce dernier Prince composait sur-tout avec plaisir des morceaux de musique qu’on appelle Canon. […] Cet Empereur les ayant entendus, craignit qu’ils n’amolissent son courage, & ne causassent de grands désordres dans ses Etats ; il fit briser tous leurs instrumens, les renvoya sans délai, & défendit qu’aucun Musicien pût s’établir jamais dans son Empire.

120. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59

Quand il quitta en fugitif la Cour de Louis XVI, il alla se mettre entre les mains de l’Empereur, sous la protection duquel il passa le reste de sa vie ; mais au lieu d’aller en droiture à Vienne, il courut à Florence voir sa maîtresse, d’où il il revint en Allemagne par Rome, Venise, &c. promenade fort inutile de quatre ou cinq cents lieues. […] Il revint de ses foiblesses, s’établit à Vienne, épousa la sœur de l’Empereur, veuve du Roi de Pologne, & y mena une vie digne de sa naissance & de sa religion, avec l’approbation de tout le monde.

121. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

Nous trouverions bien d’autres profusions sous les autres Empereurs. […] Suétone rapporte, que l’empereur Domitien fut obligé de répudier Domitia son épouse, qu’il venait de faire déclarer Augusta, parce qu’elle s’était éprise d’un fol amour pour le comédien Paris.

122. (1647) Traité des théâtres pp. -

Augustin aussi, qui a tenu son même langage, lui a été contemporain, et a vécu sous Honorius et Arcadius, qui étaient Empereurs Chrétiens. Ainsi les Théâtres qu’ils ont condamnés n’ont pas été ceux des Païens, qui n’avaient plus l’autorité publique pour présenter des spectacles, comme lorsqu’ils étaient les Maîtres, mais ç’ont été ceux des Chrétiens, qui par une mauvaise coutume s’étaient laissé emporter à l’exemple des autres, et même les Empereurs, ainsi que nous 1’apprendrons de saint Augustin, au chapitre dernier. […] Sous les Empereurs Chrétiens, cette même Loi, qui déclarait infâmes ceux qui montaient sur le Théâtre ayant retenu sa vigueur, Nous trouvons en la Constitution 115, que si un fils, malgré le Père, se jetait entre les Comédiens, il était en sa puissance de l’exhéréderbl. […] La même dissolution y ayant continué, depuis que les Empereurs eurent embrassé le Christianisme, les Pasteurs fidèles en firent ouïr toutes les mêmes improbations, et détestations. […] Afin de lui fermer la bouche, on lui alléguait de même les Empereurs Honorius et Arcadius, d’ailleurs ardents zélateurs du Christianisme, qui néanmoins se donnaient à ces passe-temps.

123. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

Il en reste des médailles, comme des Empereurs Romains, où il est représenté avec les attributs de la divinité : quels cantiques n’ont pas chanté en son honneur, les savants & les savantes, jusqu’à Madame d’Acier, dont le tendre amour pour Homere, a rempli tant de volumes, & soutenu une si rude guerre. […] Cette idée me fait souvenir d’un livre intitulé la Danse de Macabré, où dans plus de cent estampes, on voit la mort qui prend quelqu’un par la main, & le fait danser ; à commencer par le Pape & l’Empereur, par l’Imperatrice, le Roi & la Reine, jusqu’au plus petit berger, & à la moindre paysanne ; à chacun desquels la mort annonce qu’il faut mourir.

124. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32

Suetone rapporte que Vespasien avoit donné le gouvernement d’une province à un jeune homme de qualité : le jeune homme vint l’en remercier, mais il y vint en petit maître, poudré, frisé, parfumé ; l’Empereur en fut indigné : j’aimerois mieux , lui dit-il, que vous sentissiez l’ail, je ne donne point mes provinces à gouverner à des femmes . […] La république Romaine en fit de même ; les Censeurs Sicinius Crassus, & Jules César les obligèrent de sortir de Rome comme des corrupteurs des bonnes mœurs ; ils y revinrent en foule sous les Empereurs où le luxe fut porté jusqu’au comble, Neron, Othon, Comode, Héliogabale monstres détestables de molesse & d’incontinence se baignoient, pour ainsi dire, dans les odeurs.

125. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

L’Empereur Charles VI. […] L’Académie Françoise devroit suivre l’exemple du Monarque, ne pas adopter les représentans des passions, qui devroient leur être plus étrangers que les Ministres de l’Empereur de la Chine ne le sont à Versailles ; sur-tout dans un état si saint, qui ne doit respirer que la vertu, & dont les dérangemens autorisent si sort le vice.

126. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

Deux mariages illustres, célébrés presque en même temps dans l’été de 1765, ont été troublés par les plus tristes événemens ; celui du Duc de Parme, par la mort de Dom Philippe son père, qui étoit dans une autre ville ; & celui de l’Archiduc Léopold, par la mort de son père, l’Empereur François I, qui étoit à la fête ; l’un & l’autre le lendemain des noces, au milieu des plus grandes réjouissances, des bals, des comédies, des festins, qu’elles changèrent en deuil. […] L’Empereur, qui quoique incommodé avoit été de tous les plaisirs, revenant de la comédie, n’eut pas le temps d’arriver à son appartement, une attaque foudroyante d’apoplexie le fit mourir subitement dans la chambre & sur le lit d’un valet de chambre, où le mit son fils, le Roi des Romains, qui étoit auprès de lui & le reçut entre ses bras, sans avoir un moment pour appeler ni Chirurgien ni Confesseur.

127. (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320

Tous les Pères ont admiré la parole de cet Empereur Païen, qui croyait avoir perdu le jour, quand il l’avait passé sans faire aucune bonne action ; et les Chrétiens auront si peu de Foi, que de perdre inutilement le temps, que J. […] L’Empereur Théodose condamna les bouffons et les farceurs aux bêtes farouches ; et August et Marc Aurèle, tous païens qu’ils étaient, les faisaient mourir, ou les envoyaient en exil.

128. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

Mais dans le temps de ce concile, les Empereurs chrétiens, qui avaient purgé le théâtre, ne l’auraient pas souffert, les Comédiens ne l’auraient pas osé. […] Qu’on aille à Venise parler ainsi du gouvernement, à Constantinople de Mahomet, à la Chine, au Japon, des Bonzes, des Pagodes, de l’Empereur : les Athéniens ne purent le souffrir, les Magistrats s’armèrent de leur autorité pour arrêter cette licence, et avec raison.

129. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192

Un habile Ecrivain, qui a laissé beaucoup d’ouvrages, dans le goût de son temps, il est vrai, comme les meilleurs Ecrivains ses contemporains, mais savans, utiles, d’une bonne théologie, & d’une saine morale ; un homme distingué dans les Cours des Princes, du Pape, & de l’Empereur, qui a refusé plusieurs Evêches très-considérables, qu’on lui a offert ; un Martyr de la charité, qui dans un temps de conragion se livra sans reserve au service des pestiferes ; un reformateur de l’Ordre de S.François, qui a retabli l’observation de la regle primitive dans trois cents Couvens, dont il a fondé une partie ; reforme qui a passé dans tous les royaumes Chretiens, sous le nom d’Observantins, ou de la grande observance, c’est-à-dire, observateurs de la regle. […] L’Empereur Philosophe en fut indigné, & les chassa tous. […] On dit comme l’Empereur Tite, mais dans un sens bien différent, mes amis, j’ai perdu la journée : Amici, diem perdidi.

130. (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14

[NDE] Messaline (20 - 48), épouse de l'empereur Claude, à la réputation sulfureuse.

131. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

La Ville de Treves ayant été pillée plusieurs fois, les habitans qui avoient échappé à la fureur des Francs, demandoient aux Empereurs le rétablissement des Spectacles, comme le seul remede à leurs maux. […] Un Auteur Allemand a dit que le plus fort obstacle à l’exécution du projet de cet Empereur fut l’intérêt des Gens d’Eglise d’alors, qui faisant seuls l’étude du Latin dont on se servoit dans les actes publics, craignirent que leur ministere ne devînt inutile, si l’on parvenoit à les rédiger en langue vulgaire24. […] L’Empereur Charles IV ayant sollicité Pétrarque de lui dédier un Ouvrage : Je ne puis, lui répondit le Poëte, vous rien promettre, qu’autant que vous aurez de véritable grandeur. […] Dans la Vie de l’Empereur Julien, page 28.

132. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57

Cependant, s’il faisait une peinture de leurs crimes, vous verriez que les empereurs les ont punis de même que le roi a récompensé Molière de son mérite.

133. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14

Caligula les rappela, et Néron eut aussi lieu de les chasser ; mais cet empereur, qui était fait pour protéger de tels gens, les fit ensuite revenir.

134. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89

Les médailles montrent ordinairement les Empereurs couronnés, & peut-être ces couronnes ont-elles fourni aux Peintres l’idée des couronnes des Saints. […] Les Empereurs libertins ne rougissoient pas d’imiter Néron dans sa toilette, ils l’imitoient dans ses débauches.

135. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

Quand je dis religieuse, j’ai égard à l’état de cette abbaye lors de sa fondation par l’empereur Henri l’Oiseleur, de sa confirmation par le Pape, lorsqu’après la mort de l’Empereur, sa veuve s’y renferma & y passa saintement le reste de sa vie, & pendant plusieurs siecles, jusqu’à ce qu’étant devenue luthérienne, elle se sécularisa.

136. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54

Il y en a plusieurs dont le visage est toujours masqué, comme Arlequin Scaramouche, qui se travestit dans son rôle, Arlequin Cartouche, Arlequin Docteur, Empereur, &c. […] Il n’y avoit que l’Empereur & ceux qui étoient autour de lui, en face & près du théatre, qui pussent appercevoir tout ce jeu.

137. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

L’Empereur Tibère ne put cependant le souffrir (Suéton. […] Je ne crois pas même que les Empereurs Romains en aient prétendu faire un dirimant, par leurs défenses.

138. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201

L’éloquent Lactance, appelé le Cicéron Chrétien, connaissait le monde, il avait été Païen ; il connaissait la Cour, il y avait passé plusieurs années Précepteur de Crispe, fils de l’Empereur Constantin ; que pense-t-il des spectacles, dont le Prince nouveau Chrétien aurait si peu souffert la licence, qu’il en abolit une partie, et fit contre eux des lois sévères, et dans le portrait desquels nous voyons l’image des nôtres (L. […] Et peut-être contribua-t-il à faire porter par l’Empereur l’édit fameux de leur abolition.

139. (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84

Comment ne redoutez-vous pas un plaisir, qu’on ne vous fait sentir qu’en remettant sur la Scène des empereurs, des Rois, des Héros qui ne sont plus, c’est-à-dire, des hommes dont la mémoire doit vous avertir de votre dernière fin, et vous dégoûter pour jamais de tout ce qui respire la mollesse et la vanité ? […] Lisez les Actes des Martyrs, et c’est là que vous verrez des membres palpitants sur des roues ; des corps mis en pièces par la rage des bourreaux ; des têtes séparées de leur tronc par l’activité d’un feu dévorant ; des hommes tout vivants couverts de bitume et de poix, allumés comme des torches pour servir de lumière aux passants ; des hommes exposés dans les Cirques et dans les Amphithéâtres, à la férocité des Tigres et des Lions, comme un Spectacle propre à amuser le Peuple et les Empereurs.

140. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

Mais ce n’était pas encore assez : si nous descendons au temps des Empereurs, nous verrons les Comédiennes obligées à se prêter à tout ce que la débauche & la corruption ont de plus révoltant. […] Ce même Empereur donna des courses de Jeunes-filles, à l’imitation des Lacédémoniens ; mais il s’en fallait bien qu’elles fussent dans le Stade de Rome corrompue, couvertes, comme à Sparte ; du voîle de l’honnêteté publique *. […] Le Rit Chrétien, le moins cérémonieux qui fut jamais, lorsqu’il fut devenu la Religion des Empereurs, abandonna son appareil simple, & prit, comme les autres, une pompe extérieure. […] Après la chutte de la République, on vit des hommes se dévouer au Gladiatorat, pour la santé de l’Empereur : l’infâme Caligula obligea un Romain d’accomplir le vœu insensé qu’il avait fait pour sa vie : digne récompense de l’adulation basse de ce voteur, en faveur d’un monstre. […] Il arriva que les infortunés destinés à périr à ce dernier Spectacle, passant devant l’Empereur, lui dirent ces paroles, capables de réveiller l’humanité au fond des cœurs : Ave, Imperator, morituri te salutant.

141. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134

« In mimicis adulteriis ea quæ solent simulato fieri, effici ad verum jussit. » même jusques à cette extrémité, que l'Empereur Héliogabale ordonna qu'ils exécuteraient sur le Théâtre les plus honteuses et les plus horribles actions qu'ils y représentaient.

142. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « II. Point. » pp. 201-218

Les Empereurs Chrétiens n’ont pu d’abord abolir l’usure et le divorce.

143. (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162

Croyant faire les Rois et les Empereurs de parfaits Amants, nous en faisons des Princes ridicules ; et à force de plaintes et de soupirs, où il n’y aurait ni à plaindre ni à soupirer, nous les rendons imbéciles comme Amants et comme Princes.

144. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

L’Empereur Justinien déclare que les Comédiens sont infames. […] Cet Empereur ordonna à la fin de septembre de la même année, que les filles des Comédiens ne pourroient être désormais obligées de suivre la condition de leur mere, quand elles auroient embrassé une vie plus grave. L’Empereur Gratien renouvelle cette loi, & ordonne que, si ces filles viennent à faire des actions plus dignes d’une Comédienne, que de la pureté du Christianisme, elles seront contraintes de servir au Théatre, pendant tout le reste de leur vie.

145. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre II. Charles XII. » pp. 32-44

Il faut donc que le peuple Russe soit stupide, & que son Empereur le croie, pour l’amuser par des farces qui n’amuseroit pas le Théatre de la Foire.

146. (1834) Discours sur les plaisirs populaires « Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles » pp. 1-33

Et en effet : comment ces prêtres fanatiques ont-ils pu s’emparer de l’esprit et de la confiance de cet empereur, bourreau des siens, assassin de sa femme, parricide envers son filsa ? […] [NDE] L’empereur Constantin Ier, converti au christianisme, a fait mettre à mort son fils Crispus et sa femme Fausta pour des raisons assez obscures.

147. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95

Les Empereurs Chrétiens les auraient favorisés, le zèle de Constantin, de Valentinien, de Théodose, contre les spectacles idolâtres, se serait aisément tourné en faveur des spectacles Chrétiens, qui auraient pu contribuer à la chute des autres. […] Les Empereurs Chrétiens avaient fait de pareilles défenses.

148. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Suite d’Elisabeth d’Angleterre. » pp. 33-82

On ne voit aucune raison primitive de cette animosité de femme, que la haine contre la religion Catholique dont Philippe étoit le plus puissant & le plus zélé protecteur, & contre l’Empereur Charles-Quint son père qui avoit empêché la dissolution du mariage d’Henri VIII avec Catherine d’Aragon, & mis les plus grands obstacles à celui d’Anne de Boulen, mère d’Elisabeth, ce qui renversoit toutes ses prétentions au trône ; la Maison d’Autriche devoit lui être aussi odieuse que chère à Marie sa sœur. […] 2.° Une médaille qu’elle fit frapper comme les Empereurs Romains ; autour de quelques vaisseaux submergés, on voyoit cette légende : Veni, vidi, vici , mots fameux empruntés de Jules César, de l’autre côté ces mots de Virgile Dux fœmina facti . […] Cette Princesse se faisoit représenter un globe à la main comme l’Empereur, comme pour dire qu’elle gouverne le monde ; on le voit dans toutes les estampes.

149. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

Dans le Recueil des loix des juifs de Constantin l’empereur, livre très-singulier & très-savant en érudition rabbinique, cod. […] Le Mexiquain dira que tout est à peu près égal entre les empereurs & les vices-rois espagnols ; que ses ancêtres étoient tyrannisés par les prêtres de ses idoles, & qu’il l’est par son évêque, les moines & son curé. […] Il est faux que l’empire de la Chine soit absolument fermé aux européens, puisqu’il y va une foule de missionnaires de tous les ordres, jusques dans la cour de l’Empereur, honorés de ses saveurs, qui ont tant écrit sur la Chine.

150. (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153

Ovide, dans sa fameuse apologie adressée à l’Empereur Auguste, avoue que les jeux sont des semences de corruption, & il exhorte ce Prince à supprimer les théâtres.

151. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « LA PREMIÈRE ATTEINTE CONTRE CEUX QUI ACCUSENT LES COMÉDIES » pp. 1-24

Nous serions dignes d’un reproche éternel, si elles étaient telles qu’il les représente, et nos Pasteurs nous banniraient des Sacrements, comme indignes de porter le glorieux titre de Chrétiens, s’il y avait quelque reste de celles qui sont condamnées tant par les Papes que les Empereurs ; s’ils ont retenu le nom de Scène et de Théâtre, et autres mots, ils en ont rejetté le vice.

152. (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16

Les premiers Empereurs de Rome s’étaient trouvés assez souvent parmi les troupes de Comédiens pour leur plaisir ; et à leur exemple il n’y a point de doute que les enfants des meilleures et plus nobles familles eussent embrassé cette condition, si par le frein des lois on n’eût su dextrement arrêter la violence de cette inclination qui les y poussait, aussi bien qu’elle en pousserait encore beaucoup de notre temps, qui au lieu de s’occuper aux grandes et héroïques actions, où leur noblesse les destine, les ferait passer leurs meilleures années dans la douceur de cette vie voluptueuse.

153. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162

L'Empereur Auguste, grand amateur, étant au lit de la mort, dit à ses amis : N'ai-je pas bien joué mon personnage ?

154. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128

Le Sénat Romain en a donné souvent à ses Empereurs, il donna le nom d’Auguste à Octave ; mais le Sénat Romain avoit une vraie autorité législative, même sur les Empereurs, qui n’étoient proprement que des Magistrats perpétuels, en qui étoient réunies toutes les Magistratures : quoiqu’il en foit, l’Ordonnance de la Ville de Paris fut exécutée dans tout le Royaume.

155. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

Un empereur Romain doit mourir debout , disoit Vespasien. […] Mais il a entendu parler de ses entreprises contre l’Empereur, & sans examen il lui a supposé, selon l’esprit du temps, tous les crimes du monde.

156. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212

La dédicace d’un goût nouveau est une inscription à la tête du livre, comme celles des Empereurs sur les colonnes, Trajane, Antonine, &c. […] On a ramené les Scènes d’Arlequin qui successivement est Empereur, Médecin, Héros, Suisse, savant, Paysan, & c’est encore un Comédien nommé Houart qui a composé le second Amphigourri, comme le Comédien Garik avoit composé le premier, malgré le profond respect qui est dû au pere de la Tragédie Angloise & à son immortel Panégyriste.

157. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre premier. Du Theatre. » pp. 73-99

C’est que du temps de Empereurs, il y avoit à la fois dans Rome, trois Theatres & un Amphitheatre, dont ie crois mesme avoir desia dit quelque chose.

158. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390

Ce qui se pratiquait aux funérailles des Grands & même des Empereurs, où un Personnage couvert d’habits semblables à ceux du mort, ayant sur le visage un masque qui lui ressemblait parfaitement, précédait le corps, & représentait sans ménagement les actions de sa vie les plus connues, de quelque nature qu’elles fussent, semble donner une idée de ce que l’on pouvait exprimer dans ces Pièces, qui, devraient être fort libres, ou même des Satyres sanglantes & personnelles].

159. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41

Aussi l’Auteur rapporte un endroit de Lampridius, qui loue l’Empereur Sévère de n’avoir rien donne aux Comédiens de son temps.

160. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106

Tel étoit celui des Comédiens Romains, dont les Empereurs ont souvent réprimé les folies. […] Henri III dit le Noir, Empereur, fut plus heureux & plus sage.

161. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

S’étant ainsi expédié à peu de frais de la Loi de Dieu et de l’Ecriture, il vient aux objections qu’on pouvait lui faire de la part des Lois des Empereurs et des Canons de l’Eglise. […] Il confirme la même chose par les Lois des Empereurs, qui défendent absolument les Spectacles aux jours de Fêtes, et il en marque deux qui sont trop belles et trop précises pour ne pas les rapporter ici. La première est insérée au titre 5 du quinzième Livre du Code Théodosien : « Nous voulons, dit l’Empereur, que les plaisirs des Spectacles cessent les jours de Fêtes dans toutes les Villes de notre Empire, afin que les Fidèles s’occupent TOUT ENTIERS au Service de Dieu : Omni theatrorum atque circensium voluptate per universas urbes earum populis denegata, TOTÆ CHRISTIANORUM ET FIDELIUM MENTES Dei cultibus occupentur. » La seconde est la Loi dernière au Code de Feriis, dont voici les termes : « Nous ne voulons pas que les jours de Fêtes qui sont dédiés à la Majesté souveraine de Dieu, soient employés A AUCUNS DIVERTISSEMENTS. […] D’où saint Charles infère que « puisque les Empereurs ont si absolument défendu toute sorte de jeux et de divertissements séculiers les jours de Fêtes, ce serait faire injure à la puissance Ecclésiastique, de penser que les saints Evêques aient été moins exacts dans leurs Ordonnances ; eux qui ne parlent jamais des Spectacles qu’avec horreur et exécration ».

162. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

Ils croient que d’un joueur, il se fait aisément un larron : Tous désirent l’argent, et n’attendent que l’occasion : Cette avidité ne s’arrête pas dans les personnes du commun, elle passe quelquefois jusqu’aux Princes et aux Empereurs ; le jeu les rend avares, et bien qu’ils possèdent tout, ils n’en ont pas assez ; S’ils gagnent, ils voudraient qu’on les payât deux fois ; s’ils perdent, il semble qu’on leur arrache. […] Henri premier Empereur, à qui la vertu a mérité le nom de Saint, n’avait point de plus ordinaire divertissement : Certainement si la Chasse était répréhensible ; ces grands amis de Dieu l’auraient quitté, ou le saint Esprit qui les gouvernait les aurait quittés : Leur Canonisation nous assure que la grâce les a accompagnés jusqu’à la mort : Concluons donc que la Chasse n’est point un emploi qui déplaise à Dieu. […] Empereur, dont j'ai déjà dit un mot, garda sa Virginité dans le Mariage à la faveur de la Chasse, qu’il fut inspiré de pratiquer pour ne point amollir son cœur dans les délicatesses de la Cour. […] L’Empereur Albert avait coutume de dire que comme la danse était pour les femmes, de même la Chasse était pour les hommes. […] Quelque requête qu’on eût à présenter à l’Empereur Andronicus le jeune, on était assuré qu’elle serait décrétée en toute la forme qu’on voulait, pourvu qu’on joignit à la demande un chien de Chasse ou un oiseau.

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