/ 300
98. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « X. » pp. 47-54

Cette Scène et ce Théâtre ne peut être, par exemple, dans le Diocèse de Grenoble où votre Héros n’a nulle autorité, ni dans celui de Lavaur qu’il a quitté ; et le bon sens veut que ce ne puisse être que le Diocèse d’Aix, où paraissent, selon vous, tous les vices sur la Scène.

99. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre III. But que le Spectacle moderne doit se proposer. » pp. 123-132

Nos Histoires romanesques nous amuseraient délicieusement, nous empêcheraient de chercher ailleurs des peintures agréables par leur simplicité, mais comme elles ne sont toutes remplies que de fadeurs & de déclarations d’amour, nous les quittons avec justice en faveur d’un Théâtre qui satisfait en partie un panchant né avec nous.

100. (1643) Les Morales chrétiennes « Des Théâtres. » pp. 511-519

Mais parce que la fin de la comédie est de délecter, et que les pratiques de la vertu ne sont pas celles qui plaisent le plus à notre nature, on les a quittées pour représenter ce qui peut être dans la complaisance des passions, et l’on se propose pour dernière fin, une volupté qui est l’amorce commune de tous les vices ; et d’autant que ces acteurs veulent donner de l’admiration, ils vous font voir des prodiges de méchanceté, des usurpateurs qui s’élèvent dessus les trônes par toutes sortes de crimes, en mettant sous leurs pieds, tous ceux qui ne peuvent servir autrement à leur fortune : des inimitiés éternelles ; des vengeances toujours extrêmes ; la cruauté n’épargne ni l’âge, ni le mérite, ni le sexe ; elle s’étend jusques aux derniers degrés d’une famille, et jusques aux cendres des défunts ; ce ne sont que duels, que guerres, qu’assassinats, où pour donner plus de compassion, l’innocence demeure toujours opprimée.

101. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

Le spectacle public a pour elles des difficultés, il faut quitter leur maison & leurs parties de plaisir pour l’aller chercher, on n’est maître ni de l’heure où on le donne, ni de choisir les pieces qu’on y joue, ni de la compagnie qui s’y rend. […] Il est vrai que pour promener ses graces il faudra quitter ses amans, mais ne trouve-t-on pas par-tout des libertins & des duppes ? […] Ils se trouvent si bien & sont si flattés d’avoir chaussé le cothurne, qu’il n’y a pas eu moyen de le leur faire quitter ; ils se sont roidis contre les exhortations, & peut-être se roideroient-ils contre la force, si on vouloit l’employer.

102. (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132

Or il est certain, que pour juger des compositions de cette nature il faut prendre l’esprit de Bourgeois, & quitter celuy de Courtisan : Il faut estre accoustumé à l’égalité & au bon ménage de Venise, & n’auoir pas dans la teste le luxe & les superfluitez de Paris. […] Ils imitent mal, pour vouloir imiter trop éloquemment ; & quittent l’ordinaire & le bon, pour chercher le rare & le mauuais.

103. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195

& vous quittez l’Eglise, la sainte Table pour le théatre ! […] Mais quand ils vous voient tout quitter, jusqu’à votre métier, vos affaires, vos profits, pour eux, ils en sont de plus en plus animés.

104. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123

Nous lisons dans la vie de Bayle, que ce docte Auteur quittait souvent la plume pour courir aux farces des baladins.

105. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VII. Des Duo, Trio & Quatuor. » pp. 329-339

Mais quoi qu’on fasse, est-il naturel que lorsque le Tartuffe ou le Misantrope, Cinna ou Rodogune quittent la Scène, on entende tout-à-coup divers instrumens de musique ?

106. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Neuvième Lettre. De la même. » pp. 233-241

On était complaisant, caressant, empressé ; l’on me marquait ces préférences délicates, qu’on n’a que pour une Maîtresse ; & je suis sûre enfin que ce n’est pas moi qu’on aime, puisqu’on ne saurait cacher la joie qu’on a de retourner à Paris, de me quitter… Si ce n’est pas moi… dis, Ursule, c’est donc ma sœur.

107. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53

Si la profession des Comédiens est indigne des Chrétiens, et que ceux qui l'exercent, soient obligés de la quitter, comme les Conciles l'ordonnent, il n'est pas permis par conséquent aux autres de contribuer à les entretenir dans une profession si contraire au Christianisme.

108. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE IV. Deux conséquences que les Pères de l’Eglise ont tirées des principes qui ont été établis ci-devant. » pp. 82-88

et étant persuadé que leur donner les beaux habits qu’il quittait, c’était sacrifier aux démons.

109. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87

Je suis mondain , dit-il, je fais gloire de l’être ; j’ai des passions, je serois bien fâché d’en manquer ; j’ai beaucoup de richesses, & j’en désire encore ; j’aime les plaisirs honnêtes, je les quitte le moins que je pris, je les conduis d’une table delicate à des jeux amusans, que j’intéromps pour pleurer les malheurs d’Andromaque, en-rire des boutades du Misantrope ; je me garderai bien de les imiter. […] Il quitte son Abbaye & les fonctions de son bénéfice, fait exprès un voyage à Paris du fond du Périgord pour la faire imprimer. […] Ses essais ont plu & plaisent encore, quoique beaucoup moins, par les gasconnades, la licence, la hardiesse, l’indépendance, la vanité, la naïveté, l’énergie ; il avoit beaucoup lu, jamais étudié ; il savoit de tout, mais très-superficiellement, & n’avoit approfondit aucune science ; il étoit trop libre pour s’assujétir à rien de serieux ; sa plume voisinage sur tout selon son caprice ; il commence cent choses, les quitte & ne finit rien ; jamais papillon dans une prairie ne fut plus volage ; il eut du crédit dans sa patrie ; sa famille y étoit distinguée ; il en remplit divers emplois avec honneur, & à la satisfaction de la Cour & de la ville plusieurs fois Maire de Bordeaux, député aux Etats de Blois ; bon négociateur, mais fort mauvais Ecrivain ; cette famille subsiste encore, elle a été bien illustrée par le Président de Montesquieu. […] Le titre d’Essais qu’il donne à son livre, promet quelque chose de suivi sur l’objet qu’il entreprend de traiter ; mais il le quitte d’abord, & voltige sans suite & sans ordre sur cent autres choses.

110. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

Canon 62. « Si un Comédien veut embrasser la foi, il doit auparavant quitter son exercice Conc. […] raconte l’histoire ; comme il ne devint saint qu’après avoir quitté son exercice, il s’ensuivrait qu’un Comédien devrait faire de même pour assurer son salut : car en effet, il est plus facile de le quitter, que d’entreprendre d’en réformer les abus, puisque moralement parlant un Comédien ne saurait garder la modération que l’honnêteté et la raison prescrivent dans ces sortes de divertissements qu’il donne selon sa profession au public. […]  » , dit cet Auteur, se servent de leur profession pour représenter des choses déshonnêtes, pour blâmer ou pour se moquer des personnes consacrées à Dieu, c’est un péché ; et l’on doit quitter cet exercice comme étant illicite. […] C’est pourquoi on ne les a pas considérés moins infâmes ; ils sont exclus, comme auparavant, des charges publiques, ils sont excommuniés, on leur refuse l’absolution s’ils ne promettent de quitter : de sorte que l’on peut dire en cet endroit qu’il est plus facile de défendre tout à fait de jouer les Comédies, que d’entreprendre de les réformer entièrement. […] Ainsi l’on doit conclure que les Comédiens par leur Profession, comme elle s’exerce, sont en état de péché mortel ; c’est pourquoi on ne doit point les absoudre, s’ils ne promettent de quitter leur Profession.

111. (1640) Lettre apologétique pp. 2-42

Si l’on m’objecte que dans la farce il y a des mots un peu libres, et de mauvaise édification qui fait que l’on condamne la Comédie, je réponds que c’est être ignorant Logicien, en ce que l’une n’est pas de l’essence de l’autre, et qu’étant deux actions différentes et séparées elles n’ont aucune analogie entre elles, et que tel aimera l’une, qui haïra l’autre, outre que s’il se dit quelques rencontres ou pointes d’esprit qui soient facétieuses, les termes en sont ambigus, et n’ont aucun sens qui puisse blesser les chastes oreilles ; Ce n’est pas que je ne souhaitasse qu’elle fût abolie, pour le peu de satisfaction que les honnêtes gens y reçoivent, cela obligerait au moins la plupart de nos Prédicateurs et les Ministres de ne quitter pas si souvent le texte de leur Evangile, pour nous étourdir la tête de telles matières, et parler avec plus de modération de la Comédie, et de ceux qui y assistent. […] Mais pour parler du malheur qu’a causé la médisance ; Voyons le fond de l’antiquité, nous trouverons un Moïse quitter la Cour de Pharaon pour aller aux déserts de Madian, l’emprisonnement d’un Joseph, un Prophète David chassé de la présence de Saül, un Daniel jeté dans la fosse aux lions, un peuple Hébreu à la veille de sa perte, une Suzanne sur le point d’être lapidée ; Bref il n’y a peste plus dangereuse que celle de la calomnie, c’est pourquoi le Prophète royal, au Psaume septante et deux, dit que le Détracteur échellev le Ciel pour y vomir le venin de sa médisance, « posuit in coelum os suum et lingua ejus transivit in terra » : Je ne trouve pas étrange de quoi les Calomniateurs dressent des assauts continuels, contre ceux qui sont accusés de quelques imperfections, puisque la pointe de leur langue s’attaque aux plus justes du monde ; plût à Dieu que ce vice n’eût aucune racine dans nos cœurs afin que la charité se trouvant en son lustre, l’amitié pût avoir son règne, et la paix entrant en son Empire, la concorde y trouvât le trône de sa félicité.

112. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27

Et quoiqu’ils aient quitté ce métier, que la fureur ou la possession du Démon ait cessé, l’irrégularité subsiste ; il faut une dispense (Gibert, des Censures, pag. […] est-ce la peine de quitter le monde pour en étaler les pompes et les vices ?

113. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39

Il fit quelques comédies : pour en faire pénitence, il quitta le monde, & passa chez les PP. de Sainte Génevieve les douze dernieres années de sa vie ; il y composa quelques bons livres, entr’autres il fit une édition des Œuvres choisies de Rousseau, supprimant ce qu’il y a de mauvais dans ce poëte, qui a si souvent abusé de ses talens. […] Fort jalouse de son mari, elle le quitta, & s’en fut en Hollande, où elle jouissoit d’une entiere liberté. […] Non, il suffit que, par les circonstances, elle soit une occasion prochaine de péché, pour obliger un confesseur à l’interdire à son pénitent, & à lui refuser l’absolution, jusqu’à ce qu’il l’ait quittée, quoique la chose ne soit pas mauvaise en elle-même.

114. (1607) Recit touchant la comédie pp. 2-8

Leur idole ou nouveau dieu quitte vitement son échafaud, suivi de sa cambradet, étonné, comme fut tout le reste des joueurs et des spectateurs, non seulement de la pluie du tout extraordinaire, mais aussi des vrais tonnerres d’en haut et de la foudre qui tomba sur une maison proche de celle des jésuites, où elle fit du ravage, dont plusieurs des joueurs fort effrayés depuis sont morts : et tient-on compte de neuf ou dix des principaux, au moinsu.

115. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68

Celui qui les jours de Fête, quitte l'Assemblée solennelle de l'Eglise pour aller aux Spectacles, qu'il soit excommunié.

116. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77

faut que chacun sente qu’il ne saurait trouver ailleurs ce qu’il a laissé dans son pays ; il faut qu’un charme invincible le rappelle au séjour qu’il n’aurait point dû quitter ; […] il faut qu’au milieu de la pompe des grands Etats, et de leur triste magnificence, une voix secrète leur crie incessamment au fond de l’âme : Ah !

117. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47

.° Qu’il n’est pas permis à un Religieux de quitter son habit, même pour peu de temps et pour sa commodité, comme pour jouer à la boule ; à plus forte raison par bouffonnerie. 4.° Qu’il est aussi peu convenable de cacher ses habits et de les couvrir des livrées du vice, et faire un mélange indécent et ridicule du sacré et du profane. 5.° Que ces récréations toutes mondaines ne conviennent point du tout à des personnes consacrées à Dieu, qui font une profession solennelle de renoncer au monde, et qu’elles les exposent à beaucoup de dissipation et de mollesse. […] Les Séminaristes acteurs ne pouvaient pas quitter la soutane, se contentaient de la retrousser, et de mettre un habit modeste par-dessus.

118. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

D’où il conclut, que, y assister, c’est donc quitter Jésus-Christ et reprendre le démon. « Diabolus autem (est) in spectaculis et pompis suis. […] Cyprien écrit à Eucratius, qui l’avait consulté, pour savoir comment il se devait comporter à l’égard d’un certain Comédien qui avait à la vérité quitté le théâtre, mais qui continuait à enseigner sa Profession à d’autres : sur quoi ce Saint Martyr répond que cet homme-là doit être regardé et traité comme un excommunié.

119. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79

Nos Acteurs, dans le même Spectacle, quittent le cothurne, pour le soc & le masque comique.

120. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Lettre premiere. » pp. 2-17

Deux choses d’une condition toute différente tombent dans la matiere du prêt : 1 : celle que l’usage ne détruit point, comme un meuble, elle revient entre les mains du maître, qui n’en quitte pas la propriété ; on la lui rend avec quelque détérioration, ce qui l’autorise à tirer un certain profit, en vertu d’un contrat qu’on nomme louage.

121. (1579) Petit fragment catechistic « Que les jeux des théâtres et les danses sont une suite de la science diabolique, opérante par philaphtie et amour de soi-même contraire à la foi opérante par charité, fondement de la Cité de Dieu. » pp. 20-26

Mais aussi comme un fidèle mari et lui-même ami autant que plus il aime sa femme, autant en est (dit-il) plus jaloux, ne veut qu’elle prenne principalement plaisir et délectation qui ravît et lie l’âme qu’en lui et avec lui : ainsi notre Dieu veut que nous quittions tous autres plaisirs qu’en lui et avec lui.

122. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XII. Du Dimanche et des jours des Fêtes. » pp. 54-66

Eusèbe écrit que Constantin a fait beaucoup d’ordonnances touchant la piété avec laquelle les fidèles doivent célébrer le jour du Dimanche, et les Fêtes des Saints Martyrs, et qu’il a commandé qu’on quittât toutes les occupations extérieures et mondaines ; afin qu’on pût dans cette liberté, et dans ce repos fréquenter les Eglises, et prier avec plus d’assiduité et de ferveur ; et nous rapporterons encore plus bas plusieurs autres ordonnances des Empereurs sur ce sujet ; par lesquelles il paraît évidemment qu’il n’y a rien de si contraire aux lois divines et humaines, et à la raison même, que d’employer à la volupté, et au plaisir, des jours qui sont consacrés au culte de Dieu, et institués pour ne vaquer qu’aux choses divines.

123. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178

On aurait dû, ce me semble, innocenter les conducteurs de chariots dans le Cirque : on ne leur fit point de grâce ; et dans un concile d’Elvire, qui se tint en 305, il est ordonné qu’ils quitteront cette infâme et dangereuse profession, s’ils ont dessein d’embrasser la foi, et, s’ils retournent à leur premier métier après avoir reçu le baptême, ils seront chassés du sein de l’Eglise.

124. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

Louis pensoit bien différemment de Charles VII dit le Victorieux, qui risqua son royaume plutôt que de quitter sa maîtresse. […] En parlant de Christine de Suede, dont il attribue l’abdidation au défit de se faire Catholique (ce qui est bien douteux), il dit : Nous avons vu bien des princes changer de religion pour régner : mais je ne sai gueres de rois qui aient quitté un royaume pour la Foi. […] Sa vie licencieuse le fit chasser, & le cardinal de Richelieu lui fit quitter ses bénéfices.

125. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120

Quand Mignard quitta l’Italie, la plus fameuse actrice de Rome nommée la Coque, lui fit faire son portrait, le lui paya & le lui donna, à condition qu’il le porteroit en France, & le feroit voir à la Cour comme une beauté parfaite. […] Il étoit aux portes de Rome, qu’il alloit prendre sans résistance, lorsque le grand Saint Léon alla au-devant de lui, & lui parla avec tant de force, lui imposa si fort par sa vertu, que ce fameux conquérant quitta l’Italie, dont il s’étoit rendu maître, & s’en retourna dans son pays. […] L’homme instruit qui, vers sa quarantieme année, se dégoûte ordinairement de la Tragédie qu’il voit peuplée d’êtres factices, découvre une certaine profondeur dans les pieces de Moliere ; il quitte le romanesque pour porter son attention sur des passions plus réelles & des caracteres qu’il peut trouver dans le monde.

126. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99

Nous avons ici deux jeunes Beautés qui ne nous quittent pas ; l’une est la Pupille de monsieur Des Tianges, l’autre se nomme mademoiselle De Liane, la même qui doit épouser le frère de mademoiselle Des Arcis : j’ai voulu voir comme ton mari se comporterait avec elles : poliment, en homme agréable, léger, prévenant, mais insensible : il n’a goûté que le jeune Des Arcis : peut-être ils se ressemblent ? […] voila comme on les perd… Oui, je te gronderais : mais il vaut mieux quitter ce sujet.

127. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121

Cet ennemi de notre bonheur, né de la possession même, ne nous quitte plus, quand il s’est une fois emparé de nos cœurs.

128. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-10

Le caractere de son écuyer n’est pas moins faux : on le donne pour un homme sensé qui n’a jamais lu de livres de chevalerie, & ne peut par conséquent en être infatué, & qui cependant quitte maison, femme & enfans, pour courir avec un fou, qu’il connoît tel, sous l’espérance chimérique d’un gouvernement, & des aventures extravagantes où il n’y a que des coups à gagner, & en gagne en effet en abondance, aussi-bien que son maître : il est cent fois rompu & laisse pour mort, &, contre toutes les regles du moral & du physique, il est sur le champ ressuscité par miracle, & revient en extravagant s’exposer à de nouveaux coups, & mener la vie la plus misérable.

129. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre II. De la Comedie. » pp. 163-177

Cependant, puisque le plaisir est l’objet naturel & primitif des Spectacles, sitost qu’on s’aperçoit que l’on ne plaist plus, il faut que le Poëte face iudicieusement sa retraite, qu’il se resolve de bonne foy à quitter une Place qu’il ne peut tenir, & qu’à l’exemple d’un Ancien, il cesse par raison, sans attendre de s’y voir forcé par sa foiblesseMaluit desinere quam deficere.

130. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812

Mais pour examiner le cas dont il s’agit par ce qui se fait à Paris, il est étonnant que ces Comédiens veuillent s’autoriser par ce qui s’y fait, puisque dans Paris on ne reçoit aucun Comédien aux Sacrements qu’après avoir quitté sa Profession, comme il est expressément marqué dans le Rituel, où les Comédiens et les autres pécheurs publics sont exclus de la Communion.

131. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168

Mais est-il croyable qu’il quitte les plus grandes affaires, pour s’embarrasser des amours d’une bourgeoise, où son cœur ne prend aucun intérêt ? […] Jamais Saint Louis n’a quitté son armée le jour d’une bataille, pour aller voir sa maîtresse, & jamais au moment de la donner, & ne lui a écrit, ma derniere pensée sera pour Dieu, & l’avant-derniere pour vous . […] Peut-on comparer, peut-on préférer à un Saint canonisé, objet du culte de toute l’Eglise, prodige de piété, de chasteté, de toutes les vertus, un Protestant, un chef des Protestans, qui a embrassé & abjuré deux fois les deux religions, qui a fait la guerre à son Roi, quitté sa premiere femme après vingt ans de mariage, & a toujours été brouillé avec la seconde ; a eu des maîtresses & des enfans sans nombre ? […] La gloire de cette journée est bien ternie, & dans le principe, c’étoient des Sujets rebelles qui combattoient leur Roi, & dans ses suites, à peine la bataille est-elle finie que ce Prince quitte l’armée & s’en va en Béarn voir sa maîtresse : il en fit de même après la journée d’Arques.

132. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71

Je dis même qu’il y a plus de personnes forcées de demeurer dans le monde qu’elles auroient quitté, qu’il y en a qu’on ait forcé d’entrer en religion ; il y a plus de séduction & de violence pour fermer les portes des couvens que pour les ouvrir. […] Ce n’est pas témérité, c’est prudence de fuir le danger, de quitter le monde. […] Cependant le même Curé qui a quitté si brusquement & si injurieusement, d’une maniere à ne plus paroître dans cette maison, revient demi heure après, sans être appelé, uniquement pour apporter une mauvaise nouvelle, dont personne ne l’a chargé, la mort du fils, comme pour se venger du père, en l’accablant de douleur. […] Seigneur, daignez m’attendre, & ne la point quitter.

133. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139

Avant de quitter cet Auteur, qui a quelque célébrité, jetons un coup d’œil sur la description de Paris, sur laquelle il paroît former des prétentions littéraires. […] Ils quittèrent ensuite ce quartier, & se placerent dans un jeu de paulme, vieille rue du Temple ; on les appela la troupe du Marais. […] Il porta ses Clémentines en France qu’il n’a jamais quitté, à la tête du Concile de Vienne.

134. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

Enfin le 20 Juin 1687, le Lieutenant de Police, de l’ordre du Roi, leur ayant fait dire de quitter dans trois mois leur théâtre & de s’établir ailleurs, à cause de la proximité du College Mazarin ; après différentes acquisitions dans tous les quartiers de la ville, & un arrêt du Conseil qui les déchargea de leurs divers engagemens, ils s’établirent en 1689 au jeu de paulme de l’étoile, rue des fossés S. […] Louis ayant établi un droit de péage à l’entrée de Paris sous le petit Châtelet, un des articles du tarif portoit que le marchand qui apporteroit un singe payeroit quatre deniers, & que si c’étoit un Jongleur, il seroit quitte en jouant devant le péager ; d’où est venu le proverbe, payer en monnoie de singe. […] Il revient encore plus désagréablement sur ses pas, lorsqu’on le ramene au même lieu qu’il vient de quitter, comme dans plusieurs de nos pièces modernes.

135. (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152

Avons-nous vu des Scènes plus admirables que celle où Auguste délibère dans Cinna s, s’il doit quitter l’Empire ; ou que l’entrevue de Sertorius et de Pompée dans Sertorius t ; ou que, dans le Mithridate u, le dessein que prend ce Prince de porter la guerre jusques à Rome. […] Quoique l’Hôtel de Bourgogne n’ait été donné aux Comédiens que pour représenter des Histoires saintes, je ne crois pas que ces Messieurs voulussent reprendre aujourd’hui leur ancienne coutume, ils se sont trop bien trouvés des sujets profanes pour les quitter. […] Vous verriez ensuite un fils qui s’expose à la mort pour sauver son Père ; et le père obligé, ou de voir périr son fils, ou de quitter la foiaj.

136. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VI. Ericie, ou les Vestales. » pp. 138-159

Du fond de cette enceinte étalent leur fureur, & ne quittent jamais cette enceinte profonde. […] De ne quitter jamais cette enceinte profonde.

137. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51

C’est pourtant un Comédien célèbre, qui pendant quarante ans a fait le métier avec applaudissement, qui déclare qu’il ne parle que d’après l’expérience, & avoue de bonne foi qu’en montant sur la scène il a toujours gémi de son indécence & désiré de la quitter, qu’il seroit à propos qu’on supprimât tout-à-fait le théatre ; mais que ne pouvant l’espérer, il faut du moins travailler à sa réformation, qu’il juge absolument nécessaire. […] L’hymen, ajoute-t-on, a tant d’épithètes désavantageuses, qu’on doit le tenir quitte de celle-ci.

138. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144

Je suppose que tandis que le Peuple s’amuse à entendre un Baladin monté sur des treteaux, un Criminel condamné à un supplice douloureux, vienne à passer, le Baladin verra presque tous ses Auditeurs le quitter & courir au Spectacle tragique.

139. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VIII. Erreurs des Modernes sur ce sujet. » pp. 165-186

D'où vient que Justinien par ses nouvelles Lois, condamne en de grosses peines ceux qui faisaient jurer ces femmes de ne point quitter la scène ; et pour leur donner la liberté de se convertir, il déclare ce serment nul et de nulle obligation.

140. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

., je ne croi pas que tous les comédiens soient damnés, car ils ne sont pas encore tous morts ; & l’on ne peut être damné qu’après sa mort : mais je les croi tous en état de damnation ; & ils courent grand risque de l’être, s’ils ne quittent pas une profession si indigne, & s’ils ont le malheur de mourir dans la résolution de continuer toujours un métier si hazardeux. […] Saint Cyprien dans son épitre à Eucratius, qui l’avoit consulté pour savoir comment il devoit en user avec un certain comédien, qui avoit à la vérité quitté le théatre, mais qui continuoit à y en former d’autres, & à leur apprendre son art, lui répond en ces termes : «  Consulendum me existimasti, frater carissime, quid mihi videatur de histrione quodam, qui in ejusdem adhuc artis suæ dedecore perseverat, magister & doctor, non erudiendorũ, sed perdendorum puerorum, … an talis debeat communicare nobiscum.

141. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

Nous n’aimons que le bruit, le trouble & le fracas,         L’ordre pour nous n’a point d’appas, Quittez heures, quittez l’importune justesse,         Et n’exprimez que la vitesse,         Du tems dont vous marquez les pas ; Courons, agittons-nous, le repos nous ennuye,         Brusqu’ons le tems, passons la vie,     Le tems qui suit, ce que je fais, Tout rapide qu’il est, m’ennuye & m’inquiette,         Toujours je le regrette,         jamais je n’en jouis, Suivons le tems & sa vitesse extrême,             Il faut courir aussi vite que lui,         S’agiter, s’étourdir, & s’éviter soi-même ;                 Pour éviter l’ennui,             Tout est chagrin dans la vie,             Mais ce qui tient lieu de plaisir,         C’est de voler de desir en desir,             Hors l’inconstance tout ennuye.

142. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI.  » pp. 193-217

A la fin de la piéce, après les imprécations contre Rome, elle voulut quitter le théatre avec précipitation, selon son rôle, & Horace la suivit pour la tuer, ce qu’il exécute derriere la coulisse, elle s’embarrassa dans sa queue & tomba. […] A peine & par force un jeune Conseiller prend la robe en entrant au Palais, & ne l’a jamais assez tôt quittée.

143. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

Ces vers sont pris du Divorce comique, petite farce où l’on suppose que la Troupe des Comédiens veut quitter Clomire (anagramme de Moliere) s’il ne corrige ses pieces. […] Ces vers sont pris du Divorce comique, petite farce où l’on suppose que la Troupe des Comédiens veut quitter Clomire (anagramme de Moliere) s’il ne corrige ses pieces.

144. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

Moliere quitta la boutique de son père & ses études, pour suivre une Actrice dont il devint amoureux, la Bejard, qui faisoit bonne fortune de la jeunesse de Languedoc. […] Quitterons-nous les deux époux ?

145. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

L’on quitte sa Paroisse ; l’on méprise les instructions de son Pasteur ; les prières publiques sont négligées, le chant des Psaumes ne se fait plus que du bout des lèvres. […] Cette sainte Mère des fidèles quitte ses Cantiques de joie et ses beaux ornements, pour en prendre de tristes et de lugubres ; afin de donner à ses enfants une preuve sensible de sa douleur, et pour leur faire avoir un vif ressentiment de leurs péchés, qui ont donné la mort à son divin Epoux.

146. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112

Il est appelé l’Abbé Scarron, il n’avoit pas encore quitté l’état Ecclésiastique, qu’il avoit d’abord embrasse, & qu’il déshonotoit. […] A une Dame qui quitte la table pour aller mettre du rouge. […] Germain on en est quitte             Pour savoir chanter au lutrin :             Jamais Phebus ici n’habite,             C’est la demeure du chagrin,             Il n’est si triste compagnie             Que phantômes vêtus de noir,             Tels qu’ici le sort fait pleuvoir.

147. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

Cet accident et l’indigne conduite de la plupart de mes Camarades me déterminèrent à revenir à Paris, sans renoncer cependant au Théâtre, parce que je n’ignorais pas que la troupe que je quittais était la plus mauvaise du Royaume, je reçus bientôt un engagement pour la Cour de Bayreuth et j’y vins me convaincre que les bonnes mœurs, la probité, la conduite se peuvent très bien accorder avec le talent et le métier de Comédien, j’avoue en même temps que je n’ai pas trouvé la même pureté dans les troupes dans lesquelles j’ai été engagé depuis, mais j’y ai cependant trouvé toujours un bon nombre de sujets capables de justifier la bonne opinion que j’ai de ma profession. […] J’ai reconnu enfin que notre état comme tous les autres avait de la marchandise mêlée, et j’ai conclu que je ne gagnerais rien à quitter la profession de Comédien pour en prendre une autre n’en connaissant aucun où la probité ne sait même plus exposée que dans la mienne, puisque nos intérêts sont réglés et que nous ne sommes pas intéressés comme dans les autres états à écarter tous les concurrents d’un projet, ou bien à employer tous les moyens possibles pour faire exclusivement notre fortune. […] L’homme, a-t-il dit lui même, quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme.

148. (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352

Ce Comédien, dit-il5, Peut-être de son Art eût remporté le prix, Si, moins ami du Peuple en ses doctes Peintures, Il n’eût point fait souvent grimacer ses figures ; Quitté pour le bouffon l’agréable & le fin, Et sans honte à Terence allié Tabarin.

149. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — SECONDE PARTIE. Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie. » pp. 34-56

La misanthropie est certainement un vice dangereux : un misanthrope est ennemi des hommes : ce n’est pas seulement en déclamant contre le genre humain, qu’il dévoile son caractere, c’est par ses actions & sa conduite : un homme de cette trempe refusera de rendre service à ses semblables, parce qu’il les hait : il quittera sa femme & ses enfans, à qui sa présence est nécessaire, pour aller vivre seul au fond d’un désert.

150. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170

Cir n’étoit rien moins que Jesuitesse, sa famille, sa communauté, ses éleves, ses amis ne le furent point ; elle pria Racine son ami, devenu dévot, qui avoit quitté le théatre pour le Jansenisme, & la Cour, & qui alors se rapprochoit de la morale relachée, que Port-Royal condamnoit, & l’approchoit par conséquent des Jésuites, qui ont commis tous les péchés du monde : elle pria Racine de faire une tragédie sur un sujet tiré de la Bible, qui pût être représentée par ses éleves ; il travailla, dit-on, malgré lui, il fit Esther, cette piéce d’abord jouée à St.

151. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « Avertissement de l’Éditeur, En forme de Table des Matières. » pp. 7-16

On ne demande que trois ans pour tous ces ouvrages : les Comédiens-Français occuperont durant tout le temps qui doit s’écouler jusqu’à la confection de la nouvelle Salle, le Théâtre des Tuileries que l’Opéra vient de quitter.

152. (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292

Térence et Virgile n’en sont pas quittes à meilleur compte avec ce saint Docteur, qui plaint les hommes de son siècle d’être réduits à puiser la pureté de leur langage dans ces sources empoisonnées ; quoique d’ailleurs il convienne que les paroles sont en elles-mêmes comme des vases riches et précieux ; mais qu’on boit souvent le vin corrompu dans ces coupes d’or.

153. (1662) Pédagogue des familles chrétiennes « Instruction chrétienne sur la Comédie. » pp. 443-453

Il faut leur refuser sans doute, s’ils ne donnent des marques visibles de leur repentir, et s’ils ne quittent effectivement ce damnable métier, que les Saints Canons4. quest. 1. c. 1.

154. (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14

déjà tout finit, et la vive Camilleh Pour le séjour des Dieux abandonnant la Ville, Des trois Grâces suivie, et son fils dans les bras, Va priver les Mortels de ses riants appâts : Vénus toutefois prête à quitter sa toilette, Adressa ce discours à plus d’une Coquette : "Il n’est qu’un seul moyen de parer la Beauté, C’est l’Amour : ce miroir sans cesse consulté, Ne vous y trompez pas, apprend mal l’art de plaire, Le cœur conseille mieux dans l’amoureux mystère ; Belles qui m’écoutez, quand vous saurez aimer, Mon fils vous montrera comme on peut enflammer."

155. (1666) Lettre à l’auteur des Hérésies Imaginaires et des deux Visionnaires « [Chapitre 2] » pp. 1-7

Vous l’avez quitté il y a longtemps.

156. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66

Grands Auteurs quittez la Lyre, Et cessez de travailler ; A présent on aime à rire, Le Sublime fait bâiller ; C’est le tic, tic, tic, tic, C’est le tic du Public.

157. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57

Je vous dirai pourtant, avant que de la quitter, que les véritables dévots ne sont point composés, que leurs manières ne sont point affectées, que leurs démarches et leurs grimaces ne sont point étudiées, que leur voix n’est point contrefaite et que, ne voulant point tromper, ils n’affectent point de faire paraître que leurs mortifications les ont abattus.

158. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28

Elle quitte, en atteignant la coulisse, la morale du théâtre, aussi bien que la dignité ; et, s’il était vrai qu’on prît quelquefois des leçons de vertu sur la scène, on va bien vite les oublier dans les foyers.

159. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

Elle quitta son amant, & son maître pour M. […] C’est l’idée que donne, de cet événement comique & tragique, l’Avocat général, qui l’a le mieux connu, & dont la sincérité lui fait le procès à lui-même sur ses désordres, dans un tems où depuis plusieurs années la passion & la cabale avoit quitté la plume & le burin.

160. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168

De toutes les qualités qui peuvent rendre une femme aimable, il ne lui manquoit, dit Tacite, que la chasteté, c’étoit un phenomêne de luxe & d’amour de la parure ; son unique divinité étoit son corps ; elle engagea ce Prince à massacrer Agripine sa mere, Séneque & Brutus ses précepteurs, qui n’approuvoient pas ses excès, à répudier sa femme Octavie, & à la faire mourir, pour prendre sa place : elle quitta deux fois ses maris ; Crispinus dont elle avoit un enfant, pour épouser Othon dont elle étoit amoureuse, & ensuite Othon lui-même, pour épouser Néron qui étoit amoureux d’elle, & le fit releguer en Lusitanie, sous prétexte de l’en faire Gouverneur. […] Elle a aussi comme Poppée, les ânesses, ses cheres compagnes, qui ne la quittent jamais, allât-elle à l’extrémité du monde : Propter quod suum comites deducit azellas exul hyperboreum si dimittatur ad axem.

161. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

Dom Gervaise, réligieux Bernardin, homme de théatre à sa maniere, qui a composé plusieurs ouvrages comiques, & joué bien des rôles de toutes especes, qui d’abord fut Carme déchaussé, ensuite Réligieux, & enfin Abbé de la Trape, quitta son Abbaye & sa Communauté, courut le monde, & fut enfermé dans un couvent, par ordre de la Cour. […] C’est à-dire, des Saints qui ont vécu renfermés, rapporte, d’après quelques auteurs qu’il cite, que de deux comédiens fort unis d’amitié, l’un se convertit, & sans rien dire, alla s’enfermer dans une caverne, pour y faire pénitence ; son compagnon inconsolable, le chercha de tout côté, & enfin l’ayant trouvé, après plusieurs jours de sollicitation, le détermina à quitter sa prison, & à revenir dans le monde ; celui ci lui dit en chemin, qu’il avoit laissé dans un coin de la caverne, une somme d’argent, ramassée des aumônes qu’on lui avoit faites, je vais la chercher, dit le premier, & retourna dans la caverne ; son compagnon le suivit, & l’enferma, lui déclarant qu’il n’en sortiroit plus, qu’il faloit se résoudre à faire pénitence comme lui, puisqu’il n’étoit pas moins coupable ; il se passa plusieurs jours pendant lesquels il lui portoit à manger, sans pouvoir l’y déterminer.

162. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110

Godeau ne fut pas toujours le même, il se destinoit au monde, il eut une maîtresse qu’il aimoit beaucoup, pour qui il a composé des ouvrages tendres ; il est vrai, mais non pas licencieux, cette fille ne voulut point de lui, parce qu’il étoit laid & petit ; le mauvais succès de ses amours n’a pas peu contribué à lui faire quitter le monde, & il le fit de bonne foi, il embrassa l’état ecclésiastique & y mena jusqu’à sa mort une vie édifiante. […] Moliere lâcha quelque trait contre lui dans ses précieuses ; tout cela n’aboutit qu’à lui faire quitter le monde, il l’aimoit alors, il fréquentoit le théatre comme tout l’hôtel de Rambouillet, mais quoiqu’amateur, poëte, homme du monde, galant, il composa ce sonet où il semble d’abord se justifier, parce que c’étoit les beaux jours de Corneille, qui bien plus décent que ses prédécesseurs en avoit banni la licence, mais malgré cette réforme il reconnoît l’inutilité de ses leçons & son danger pour les mœurs.

163. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

La plûpart en effet sont des femmes sans aveu qui ont quitté leur famille. […] Voici une leçon dictée par la chasteté & la fidélité : Instruisez-vous des soins, des égards que mérite la femme que l’on prend, & celle que l’on quitte.

164. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVII. Que les danses sont condamnées dans l’Ecriture, et par les Pères. » pp. 119-141

Jacques de Vitry rapporte qu’au pays de Saxe dans quelques villages, Dieu punit d’une manière terrible et extraordinaire des personnes qui dansaient un jour de Fête, et qui ne voulurent pas quitter ce divertissement, quoiqu’ils en fussent charitablement avertis par leur Curé.

165. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « II. Point. » pp. 201-218

Y a-t-il à balancer, Chrétiens mes frères, et chercherez-vous encore de vaines excuses et des prétextes déplorables, le meilleur moyen de vous justifier est de fuir cette fournaise de Babylone, de vous éloigner des attraits de l’Egyptienne, et s’il est nécessaire, de quitter plutôt votre manteau, comme fit Joseph, pour vous tirer des mains de cette prostituée, qu’enfin tout ce qui est véritable et honnête, tout ce qui est saint et édifiant, tout ce qui est vertueux et louable dans le règlement des mœurs, soit l’entretien de vos penséesPhil. 4.

166. (1824) Un mot à M. l’abbé Girardon, vicaire-général, archidiacre, à l’occasion de la lettre à M. l’abbé Desmares sur les bals et les spectacles, ou Réplique à la réponse d’un laïc, par un catholique pp. -16

Vous ajoutez qu’il faut « ou quitter la partie, ou employer une force de logique telle qu’une retorque raisonnable devienne impossible. » Sans vous chicaner sur le mot retorque qui n’est pas français (vous avez cru apparemment qu’on disait la retorque comme on dit la remorque, et, après tout, un barbarisme n’est point un péché mortel, mais il fallait dire rétorsion), je vous prie de me permettre de ne point abandonner la partie, quelque grande que soit la force de votre logique ; et tout-à-l’heure nos lecteurs décideront entre vous et moi.

167. (1753) Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades [Missionnaire paroissial, II] « Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies & les mascarades. » pp. 268-287

La raison qu’il en donne est que le Démon se trouve dans les spectacles qu’il a inventés ; ainsi c’est quitter Jésus-Christ pour reprendre le parti du Démon.

168. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre II. Charles XII. » pp. 32-44

Il quitta son cortége, pour aller plus vîte, ne garda qu’un jeune homme avec lui, avec lequel il court la poste nuit & jour.

169. (1705) Pour le Vendredy de la Semaine de la Passion. Sur le petit nombre des Elûs. Troisiéme partie [extrait] [Sermons sur les Evangiles du Carême] pp. 244-263

Lorsque les Juifs furent prêts de quitter la Judée, & de partir pour être captifs à Babilone, le Seigneur leur parla en ces termes, par son Prophete Jeremie : enfans d’Israël, lorsque vous serés arrivés à Babilone, vous verrés les Peuples qui porteront sur leurs épaules des Dieux d’or & d’argent, de pierre & de bois, pour donner de la crainte aux Nations ; donnés-vous bien de garde de vous laisser entraîner au torrent du mauvais exemple : & ne craignés pas comme les autres ces Divinités impuissantes & chimeriques ; & voiant devant & derriere vous la multitude qui adore ces Idoles, dites dans le fond de vos cœurs : c’est vous seul, ô mon Dieu, qu’il faut adorer : c’est vous seul que nous voulons adorer, & qui seul merités d’être adoré ;* dicite in cordibus vestris : te oportet adorari Domine.

170. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IX. Sentiments de S. Ambroise. » pp. 200-211

.), où par l’exemple d’Abraham, à qui Dieu fit quitter son pays, de Loth, que les Anges obligèrent de sortir de Sodome, de Moïse, qui s’éloigna de l’Egypte, des Apôtres, qui abandonnèrent leur famille pour suivre Jésus-Christ, il prouve combien nous devons soigneusement éviter les dangers infinis du vice, qui se trouvent sur tous nos pas dans le siècle.

171. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265

Il me semble que nous voyons tous les jours des exemples d’un Héroïsme semblable à celui de Titus dans des hommes d’une condition médiocre et même de la plus basse extraction, dont les uns quittent leur Maîtresse, pour un autre mariage plus avantageux à leur fortune, et les autres sacrifient à leur Maîtresse des partis beaucoup plus considérables.

172. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71

Ce n’est pas par intérêt qu’elle a quitté, elle pense trop noblement ; mais pour illustrer sa patrie, qui lui a destiné une place dans la galerie des illustres, & c’est pour mieux répandre la gloire de sa patrie, non par intérêt, qu’elle est allée à Bordeaux, où on lui fait un meilleur parti. […] Autre foiblesse, comme s’il étoit bien difficile, que pour une établissement si honorable & si avantageux, un actrice quitte le théatre, & se dise convertie.

173. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167

quel danger de se rappeler le souvenir de ce qu’elle a quitté dans le monde & de le regretter, de se laisser attendrir par toutes les graces que la danse déploie dans le maître & dans les élèves ! […] le coup d’archet met tout en mouvement, on n’écoute pas même le coup d’archet, on va, on vient, on entre, on sort, on s’agite, on se mêle, on se prend, on se quitte : Amictus corporis, risus dentium, ingressus hominis, ennuntiant de illo.

174. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

Il quitta enfin cet infâme métier, et entra dans le barreau. […] Je ne parle point du temps qu'emportent les rôles qu'il faut apprendre, des distractions que donne le charme des vers, de l'orgueil de celles qui jouent, de la jalousie de celles qui ne jouent pas, des airs de hauteur qu'on prend au théâtre et qu'on ne quitte pas dans la suite ; tous les couvents ont les yeux attachés sur S.

175. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

Que les Grands de la Cour et les Magistrats quittent un éclat qui leur est de bienséance et peut-être de nécessité, de peur de faire naître de l’ambition ou du désir pour les richesses ? […] ne nous a pas fait naître uniquement pour les jeux et pour les passe-temps, mais plutôt pour une vie sérieuse et pour des occupations plus importantes : aussi ne doit-on prendre du jeu que ce qu’il en faut pour se délasser l’esprit, sans s’y attacher davantage que les Chiens d’Egypte aux eaux du Nil, qu’ils boivent en courant » ; et il est bon d’avoir toujours devant les yeux cet avis de saint Augustin : « Souvenez-vous que vous n’avez pas encore fini tout votre travail, et qu’il le faut reprendre : vous ne l’avez pas quitté pour l’abandonner, mais pour y mieux travailler dans la suite » « Memento peregisse te, etc. »Psalm.34. […] Floridor quitta le théâtre peu de temps avant sa mort, qui survint le 14 août 1671.

176. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

Il faut donc avouer que c’est un emploi profane & indigne d’un Chrétien ; que ceux qui l’exercent sont obligés de le quitter, comme tous les Conciles l’ordonnent, & par conséquent qu’il n’est point permis aux autres de contribuer à les entrenir dans une profession contraire au Christianisme, ni de l’autoriser par leur présence. […] Mais on n’affecte de raisonner ainsi, que parce qu’on met tout en œuvre pour justifier un plaisir qu’on aime & qu’on ne veut pas quitter ; & quand on est forcé de sentir la fausseté de ses prétextes, on se hasarde à dire que si les spectacles étoient aussi mauvais qu’on le prétend, les Loix n’auroient garde de les tolérer, de les permettre : raisonnement aussi frivole que les autres. […] On se plaignit alors que les Magistrats & le peuple négligeoient le soin des affaires publiques ; la jeunesse quitte ses anciens exercices pour courir aux théâtres. […] & vous quittez, vous désertez l’Eglise où Jesus regne pour courir au théâtre ! Savez-vous que celui qui quitte son Prince pour s’attacher à son ennemi, doit se résoudre à périr avec lui ?

177. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « LA PREMIÈRE ATTEINTE CONTRE CEUX QUI ACCUSENT LES COMÉDIES » pp. 1-24

vu que vous tenez la source de ce fleuve coulant, par qui toutes choses louables sont louées : Je vous quitte les armes, et non le cœur : c’est vous qui pouvez faire taire ces Corbeaux croassants contre Minerve : ces oiseaux de ténèbres, qui ne peuvent porter votre Soleil.

178. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

Vous vous attachez d’abord à Saint Thomas ; mais c’est pour le quitter peu après pour parler des Pères, après lesquels vous reprenez Saint Thomas. […] Pour savoir si c’est un mal pour les Acteurs de monter sur le Théâtre, il fallait vous adresser à Mademoiselle Moreau qui a quitté l’Opéra pour se réfugier dans un Monastère, et y réparer par la pénitence et par la retraite tout le mal qu’elle avait fait, ou auquel elle avait donné occasion pendant qu’elle a paru sur le Théâtre de l’Opéra. […] Quoi on en sera quitte, en vous disant, voilà, mon Père, tout ce dont je me sens coupable, cela sera commode : car enfin on n’aime pas ces grands raisonneurs qui damnent à ce qu’on prétend, tout le monde, qui font mille questions pour découvrir le fond et le secret des consciences, qui font naître mille scrupules sur les choses du monde les plus communes et les plus usitées, qui en veulent plus savoir qu’on n’a envie de leur en faire connaître, vous serez le fait de ces gens-là : car vous vous contenterez de ce qu’ils vous diront ; et s’ils ne vous disent pas que la Comédie ait fait aucun méchant effet en eux, s’ils ne se confessent pas même d’y avoir été, ils seront innocents à vos yeux, et vous les renverrez absous sans scrupule. […] Et quand une fois on a par ce moyen perdu quelqu’un de réputation, si dans la suite touché de Dieu il change de sentiments, s’il quitte le vice qu’on lui a reproché pour embrasser la vertu ; tout cela n’est pas pour l’ordinaire capable de détruire la méchante idée qu’on en a donnée au public. […] Il faut que sans y penser vous regardiez la Comédie comme un plaisir opposé à l’esprit de pénitence, comme il l’est en effet, et en ce cas vous deviez faire réflexion que la vie d’un Chrétien doit être une pénitence continuelle, que cet esprit de pénitence ne doit jamais le quitter, qu’il doit se priver de tous les plaisirs qui le détruisent, se contentant de se procurer ceux qui sont nécessaires pour le soulagement du corps ou de l’esprit, et qui ne sont pas opposés à cet esprit de pénitence.

179. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

Il ne quittera donc plus son éleve le reste de sa vie, & il empêchera que le goût de l’une ne fasse désirer les autres C’est vouloir arrêter une fontaine après en avoir ouvert la source. […] Elle lui répond galamment, plus en Actrice qu’en Rosiere : C’est de plaisir quand je te vois, & de chagrin quand je te quitte.

180. (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42

Qui les empêche de la quitter et de se fixer ailleurs ? […] Les comédiens François n’ont-ils pas fait quitter le titre de Théatre François au théâtre du Palais-royal, comme si cet adjectif François ne pouvoit pas être appliqué sans distinction à tous les théâtres, sur lesquels on ne parle ni hébreu, ni grec, ni latin, ni allemand, ni anglois, ni italien, etc.

181. (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97

vous en gémirez, et vous les déplorerez ; mais en serez-vous quittes devant Dieu pour les déplorer et pour en gémir ? […] Que tout à coup on verroit tomber de tables de jeu, si le jeu par la loi des hommes étoit interdit à ces débiteurs, qui bien-loin de le quitter pour se dégager de leurs dettes, entassent dettes sur dettes pour l’entretenir et se rendent enfin insolvables !

182. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239

Mathan autre Prêtre de cette Tragédie devient idolâtre et quitte le Dieu d’Israël pour Baal. […] Mais la loi est bien éloignée de faire d’un Ordre sacré une dégradation ignominieuse : la gloire d’une famille continue dans l’Etat Ecclésiastique aussi bien que dans l’Etat Séculier ; l’écusson en est également conservé dans l’un et dans l’autre : lors même que l’on quitte celui-ci pour embrasser le premier, le nom de Clerc et non celui de Gentilhomme devient la signature ordinaire.

183. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Que si l’on veut les corriger par leur charge, on quitte la vraisemblance et la nature, et le tableau ne fait plus d’effet. […] On a peine à quitter cette admirable Pièce, quand on a commencé de s’en occuper ; et, plus on y songe, plus on y découvre de nouvelles beautés. […] Nos exercices.de l’Académie sont des jeux d’enfants auprès de ceux de l’ancienne Gymnastique : on a quitté la paume, comme trop fatigante ; on ne peut plus voyager à cheval. […] Quitteront-ils la Comédie de Paris ou de Londres pour aller revoir celle de Genève ? […] Les Militaires ne se battent plus que pour des passe-droits, ou pour n’être pas forcés de quitter le service.

184. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113

Mais moi qui tiens avec Aristote & Horace que la poësie n’a pour but que le divertissement (sans s’embarrasser des bonnes mœurs), j’avoue qu’il est ici bien moins à estimer que dans la premiere comédie, puisqu’avec toutes ses mauvaises habitudes il a perdu toutes ses-graces, & quitté la meilleure partie de sis agrémens, lorsqu’il a voulu se corriger de ses défauts (les mensonges sont des agrémens & des graces).

185. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34

Maître de la République Romaine, qu’il ne tint qu’à lui de détruire, toutes ses affaires allèrent en décadence, il fut obligé de quitter l’Italie, et enfin perdit et sa patrie et sa gloire dans les plaines de Zama, où il fut vaincu par Scipion.

186. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

« C’est par là que Molière illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût emporté le prix ; Si moins ami du peuple en ses doctes peintures, Il n’eût point fait souvent grimacer les figures, Quitté pour le bouffon l’agréable et le fin, Et sans honte à Térence allié Tabarin. » M’écouterait-on, si je représentais que l’esprit d’irréligion, si funeste à tout le monde, et si commun au théâtre, se répand plus facilement dans le peuple, moins en garde contre la séduction, moins en état d’en repousser les traits et d’en démêler les pièges, lui dont la piété moins éclairée et plus simple confond aisément les objets, tient beaucoup plus à l’extérieur, et par conséquent peut être ébranlée à la moindre secousse, surtout quand on lui arraché les appuis nécessaires de l’instruction et des exercices de religion, en substituant le spectacle aux offices, et lui faisant oublier dans ses bouffonneries le peu qu’il sait de catéchisme, qu’on l’éblouit par le faste du spectacle, qu’on l’amollit par les attraits des Actrices, qu’on le dissipe par la science du langage ?

187. (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21

Avouons-le ; la comédie est bien rieuse pour en imposer aux vices que contiennent à peine le sombre appareil des cours d’assises et l’exécuteur de leurs sentences ; Molière le sentit, et quand il attaqua le plus hideux de tous, l’hypocrisie, il quitta le persiflage.

188. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106

Il se mocqua de toutes les remontrances de son père, il le quitta, se donna à une troupe de Comédiens, pour suivre une Comédienne dont il étoit amoureux. […]Quitte Paphos, abandonne Cytère,  Viens au Vauxhall déposer tous tes traits,   Qu’il soit dit par toute la terre, L’amour enfin renonce à son humeur légère,   Il s’est fixé chez les François.

189. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

Il n’avait pas sans doute, appris ce beau dédommagement dans la célèbre société qu’il quitta. […] Alexandre, aux prises avec Porus, l’ennemi le plus redoutable, voit par hasard une Indienne, en est subitement épris, quitte son camp et ses affaires pour aller mettre sa personne et son royaume à ses pieds.

190. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

Tragiques François, quittez pour un moment le cothurne, & daignez me répondre : Ne vous vantez-vous pas d’être les Précepteurs de la Nation ?

191. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

Il dit, dans un autre endroit : « Je proteste que, depuis la première année que j’ai monté sur le théâtre, il y a déjà plus de cinquante ans, je l’ai toujours envisagé du mauvais côté, & que je n’ai jamais cessé de desirer l’occasion de pouvoir le quitter. » Le P. 

192. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202

Les Italiens avoient quitté avant nous les représentations pieuses, puisqu’on croit que la Calandra fut jouée au commencement du seiziéme siecle.

193. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

Autrement c’est repasser dans le Camp de notre ennemi ; c’est jeter en bas nos armes ; c’est quitter notre drapeau ; c’est renoncer au serment de fidélité que nous avons fait à notre Prince ; et enfin c’est se dévouer à une mort certaine et inévitable.

194. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179

Tous les interprètes pensent que David ne se dépouilla pas en entier, et ne parut pas nu devant le peuple et les femmes, qu'il quitta seulement ses habits royaux, son manteau de soie ou de pourpre, stola byssina, que lui donnent les Paralip.  1. 15. et ceignit sa tunique, qui était la chemise du temps, avec une ceinture de lin appelée ephed.

195. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Le dauphin, avant de quitter la ville, se rendit dans l’église de Saint-Jacques, à la tête des officiers municipaux, pour consacrer spécialement cette ville sous la protection de la sainte Vierge. […] Les chanoines leur quittaient leurs places, et faisaient dans le chœur toutes les fonctions qui sont destinées à ces enfants. […] Car ce n’est pas punir un moine que de l’envoyer d’une maison dans une autre de son ordre, sans autre châtiment, parce que les moines, en quelque endroit qu’ils soient, sont toujours chez eux. » Avant de quitter la ville d’Orléans, je crois utile de mentionner une supercherie qui fut employée par les cordeliers de cette cité, et qui ne le cède en rien, ou pour mieux dire, qui surpasse toutes celles qui sont employées sur nos théâtres.

196. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Quittes Paphos, abandonne Gythere ; Viens au Waux-hall, déposes tous tes traits. […] N’est on pas forcé d’admirer ces jeunes gens d’un naturel heureux, qui n’emploient la vigueur de l’âge qu’à remplir tout devoir avec plus de force, & qui, possédant en même temps toute la prudence de la vieillesse, s’interdisent ce qu’ils seroient un jour obligés de quitter ? […] … … … … … … … … … … Par des liens secrets on s’y sent arrêter ; On s’y plaît, on s’y trouble ; on ne peut les quitter. […] Mais, comme le dit l’Historien de sa vie, cette loi parut si sévere aux Comédiens, qu’ils aimerent mieux quitter la Ville. […] Que si l’on veut les corriger par leur charge, on quitte la vraisemblance de la nature ; & le tableau ne fait plus d’effet.

197. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Ne quittons pas l’Academie théatrale de Parme, dont le Programme a donné lieu à ce long article, sans parler de son théatre. […] Ne quittons pas le théatre Italien, sans parler d’un phénomene qui y parut à la fin du 16. siècle, & au commencement du 17.

198. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74

Les Actrices font durer autant qu’elles peuvent la fête de leurs charmes, & même après avoir perdu leurs amans ou quitté le Théatre, la galanterie survit à la profession & au veuvage : les habitudes ne se déracinent pas aisément. […] Cloris quitte & reprend par un rare mystere Jeune & vieille peau tour à tour, Et la Cloris de nuit seroit bien la grand’mere de la Cloris du jour.

199. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251

L’Opéra serait très-bien placé dans la superbe salle des Thuilleries ; il la quittera pourtant dès que celle qu’on construit au Palais-Royal, sur l’emplacement de l’ancienne, sera entièrement achevée. […] Après qu’une Princesse a quitté la Scène, il est tout naturel, par éxemple, en Italie, que les sept péchés mortels viennent former un divertissement.

200. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

Je vois bien que la liberté que je prends de vous parler ainsi, vous blesse, mais je le fais exprès ; afin que ces blessures vous deviennent salutaires, et qu’elles vous fassent enfin quitter une conduite si indécente à des Chrétiens ; et si déréglée. » « Je monte aujourd’hui en chaire tout triste et tout abattu, dit-il encore dans une autre Homélie, Hom. 40. in Genes. […] Ils renoncent aujourd’hui au diable, et demain ils le suivront, ils prendront aujourd’hu le part de Jésus-Christ, et demain ils le quitteront, le renonceront et le déshonnoreront.

/ 300