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109. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Son sujet criminel devient son ennemi, Et quand le Ciel vengeur ordonne qu’il punisse, Nulle fausse pitié ne corrompt sa justice. […] Sa douceur fait agir sa puissance suprême, Et sa justice naît de sa clémence même. […] Ce n’est pas de pareils organes qui doivent nous prêcher la justice. […] Les Apôtres de l’impiété craindront les effets de cette justice, dont M. […] Jamais la Justice ne fut si prompte ni si sévere à Paris.

110. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IV. » pp. 68-81

Vous même dans mes bras vous l’avez amené, C’est vous dont dont la rigueur m’ouvrit ce précipice ; Voilà de ces grands Dieux la suprême justice ; Jusques au bord du crime ils conduisent nos pas, Ils nous font le commettre, & ne l’excusent pas.

111. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE IV. Deux conséquences que les Pères de l’Eglise ont tirées des principes qui ont été établis ci-devant. » pp. 82-88

juge après cela si le Théologien a raison de dire, comme il fait, « non seulement il n’y a point de péché à assister les Comédiens, mais encore, c’est une action de justice de leur donner, comme l’on y est obligé, la récompense de leur ministère ».

112. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XII. Réflexions sur les Evêques et les Prêtres de la primitive Eglise, et de l’Eglise moderne, suivies de réponses aux reproches de M. de Sénancourt, sur le même sujet. » pp. 212-222

Il était libre enfin, d’après ses opinions jésuitiques, de justifier le fanatisme de quelques prêtres qui prétendent encore, contre toute justice, pouvoir excommunier les acteurs et leur refuser les prières de l’église et la sépulture, à raison de leur profession.

113. (1823) Instruction sur les spectacles « Conclusion. » pp. 195-203

La pudeur, l’innocence, la piété et la justice, n’y paraissent que pour essuyer le mépris des spectateurs : aussi les personnes foncièrement vertueuses et de bonne foi les regardent-elles comme une école d’impureté, comme le foyer de toutes les passions et le centre de tous les scandales qui ravagent la société.

114. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

Mais supposons encore plus, ou plutôt consultons l’évidence : l’incrédulité n’est malheureusement que trop commune, elle n’est même que trop précoce : elle est d’autant plus dangereuse, elle s’établit d’autant plus fermement, qu’il est très périlleux de paraître incrédule, les Ministres de la Religion s’arment contre la Philosophie du jour, des châtiments les plus terribles de la justice séculière, on n’ose donc communiquer son incrédulité à personne et content de sa manière de penser, on laisse tonner les Orateurs sacrés, mais on s’éloigne de leurs foudres, ils ne prêchent plus que devant ceux qui les croient, et ceux pour qui leurs efforts et leur zèle seroient utiles, sont précisément les seuls qui ne les vont point entendre. […] Gresset n’ignore pas que notre Police rigoureuse et sage, non plus que nos scrupuleux Censeurs ne souffrent point dans une pièce de Théâtre l’exposition d’une maxime hardie encore moins d’une pensée téméraire, scandaleuse, extravagante, et que toute la rigueur de la justice s’appesantit sur ceux des Auteurs qui osent publier des impiétés, quelqu’heureux, quelque sonores, quelqu’éblouissants que soient les vers qui les expriment. […] La rigueur d’une loi dont l’extension est absurde ne les empêchera plus de nous rendre la justice qui nous est due. […] Je crois donc qu’il s’en faut bien que sa justice puisse nous faire un crime de la satisfaction intérieure que nous ressentons après avoir fait aussi bien qu’il est en nous.

115. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175

L’immortalité de l’ame, l’éternité de l’enfer, ses tourmens, la liberté de l’homme, la justice de Dieu à punir le crime, la sainteté de l’état religieux, l’obligation de la charité, le Pape, les Evêques, les Prêtres, les Moines, &c. tout est un jeu pour lui ; l’irréligion éclate à chaque page. […] Si ton inflexible justice Exige un servile tribut, Sans doute ta bonté propice Est ton plus sublime attribut ? […] Sur la mort de son ami : Si l’Arbitre de l’avenir Me prépare à son gré des peines, (Ce n’est donc pas la justice, mais le caprice d’un Dieu qui prépare l’enfer ?)

116. (1834) Discours sur les plaisirs populaires « Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles » pp. 1-33

mais par une condescendance coupable envers ce monstre, leur nouveau et puissant protecteur, et en lui faisant envisager l’adoption de leur foi comme le moyen de se faire absoudre de tant de crimes et d’attentats que l’humanité avait à lui reprocher, et que, sans doute, malgré leurs promesses, Dieu, dans sa justice, n’a pas dû laisser impunis. […] Et en effet, si Dieu, dans sa sévérité, a condamné l’homme au travail, il a aussi, dans sa justice et sa bonté, mesuré ses forces. […] Il semblerait que, ne se fiant point à la justice de Dieu, et se servant du pouvoir qu’ils prétendent avoir reçu de lier dans le ciel ce qu’ils ont lié sur la terre, les prêtres veuillent par leur malédiction anticipée, usurpatrice, paralyser, anéantir les effets de la miséricorde divine.

117. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIII. De l’éducation des jeunes Poëtes, de leurs talents & de leurs sociétés. » pp. 204-218

Si la distance des tems n’est pas encore assez grande pour que nous ayons pu oublier ses ouvrages, ne peut-on pas sans s’aveugler sur le mérite de ceux qui suivent ses traces, rendre à leurs poëmes la justice qui leur est duc ?

118. (1705) Traité de la police « Chapitre III. Du Théâtre Français, son origine, et qu’il n’a été occupé pendant plus d’un siècle, qu’à la représentation de pièces spirituelles, sous le titre de Moralités. » pp. 437-438

par la grâce de Dieu Roi de France, savoir faisons, à tous présents et avenir : Nous avons reçu l’humble supplication de nos bien-aimés, les Maîtres, Gouverneurs et Confrères de la Confrérie de la Passion et Résurrection de Notre-Seigneur, fondée en l’Eglise de la Trinité à Paris : contenant que comme pour le fait d’aucuns Mystères de Saints, de Saintes, et mêmement du Mystère de la Passion, qu’ils ont commencé dernièrement, et sont prêts de faire encore devant Nous, comme autrefois avaient fait, et lesquels ils n’ont pû bonnement continuer, parce que Nous n’y avons pas pû être lors présents, ou quel fait et Mystère ladite Confrérie a moult frayé et dépensé du sien, et aussi ont fait les Confrères chacun d’eux proportionnablement ; disant en outre que s’ils jouaient publiquement et en commun, que ce serait le profit de ladite Confrérie ; ce que faire ils ne pouvaient bonnement sans notre congé et licence ; requérant sur ce notre gracieuse Provision : Nous qui voulons et désirons le bien, profit et utilité de ladite Confrérie, et les droits et revenus d’icelle être par Nous accrus et augmentés de grâce et privilèges, afin qu’un chacun par dévotion se puisse adjoindre et mettre en leur Compagnie ; à iceux Maîtres, Gouverneurs et Confrères d’icelle Confrérie de la Passion de Notredit Seigneur, avons donné et octroyé de grâce spéciale, pleine puissance et autorité Royale, cette fois pour toutes, et à toujours perpétuellement, par la teneur de ces présentes Lettres, autorité, congé et licence, de faire jouer quelque Mystère que ce soit, soit de la Passion et Résurrection, ou autre quelconque, tant de Saints comme de Saintes qu’ils voudront élire, et mettre sus toutes et quantes fois qu’il leur plaira, soit devant Nous, notre Commun ou ailleurs, tant en recors qu’autrement, et d’eux convoquer, communiquer, et assembler en quelconque lieu et place licite à ce faire, qu’ils pourront trouver en notre Ville de Paris, comme en la Prévôté et Vicomté ou Banlieue d’icelle, présents à ce trois, deux ou un de nos Officiers qu’ils voudront élire, sans pour ce commettre offense aucune envers Nous et Justice ; et lesquels Maîtres, Gouverneurs, et Confrères dessus dits, et un chacun d’eux, durant les jours desquels ledit Mystère qu’ils joueront se fera, soit devant Nous, ou ailleurs, tant en recors qu’autrement, ainsi et par la manière que dit est, puissent aller et venir, passer et repasser paisiblement, vêtus, habillés et ordonnés un chacun d’eux, en tel état ainsi que le cas le désirera, et comme il appartiendra, selon l’ordonnance dudit Mystère, sans détourner ou empêcher : et en pleine confirmation et sûreté, Nous iceux Confrères, Gouverneurs et Maîtres, de notre plus abondante grâce, avons mis en notre protection et sauvegarde, durant le recors d’iceux jeux, et tant comme ils joueront seulement, sans pour ce leur méfaire, ou à aucuns d’eux à cette occasion, ne autrement.

119. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224

Le Tribunal de la Cour ne regarde que l’administration & la discipline intérieure entr’eux ; mais non les étrangers, les ouvriers, les auteurs, les débiteurs, les créanciers, &c. à l’égard desquels on n’a rien changé à la justice ordinaire. […] Il eut recours au Parlement pour demander justice, & par-là il immortalise leur registre. […] Les Comédiens, comme tous les individus, comme tous les corps de l’Etat, sont soumis aux loix générales, qui défendent de se faire justice à soi-même ; ils ont en outre des réglemens particuliers. […] Quoiqu’il n’en soit pas tout-à-fait de même parmi nous, le sieur Palissot croit devoir, pour l’honneur de la Littérature & l’intérêt des mœurs, demander justice de la témérité des Comédiens. […] On leur devoit la justice & la distinction de les nommer.

120. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12

Le monde s’y connaît ; il juge ; il fait justice ; mais il veut des preuves et des preuves qui concluent ; sinon votre accusation sans preuve devient une preuve contre vous. […] Car ils ont eu cette justice de régler les récompenses selon l’utilité des emplois, et ils savent bien faire la différence de ceux qui leur procurent des biens réels et solides, et de ceux qui ne contribuent qu’à leur divertissement.

121. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67

Le Comédien ne respire que la licence et le plaisir ; le Pasteur des âmes, et le défenseur de la veuve, se réservent la justice et la piété : le langage comique répand partout le sel de la satire, l’amertume de la malignité ; le langage évangélique ne fait couler que le lait et le miel de la charité : les regards, les paroles, les démarches annoncent la dissolution et la frivolité des acteurs et des spectateurs ; et d’un autre côté peignent le recueillement et la religion de l’orateur et de l’auditeur chrétien, l’équité, la fermeté, la sagesse de l’oracle des lois. […] Ce n’est pas assurément à des Orateurs formés par de tels maîtres, que l’Eglise et la magistrature, la religion et la justice, la droiture et la vertu, ont jamais dû leur gloire ; la seule idée que leurs talents étaient l’ouvrage du théâtre, les eût décrédités sans retour ; on eût dit comme Boileau, « et dont les Cicéron se font chez P.

122. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198

Par la loi des 12 tables la réputation des citoyens n’est pas abandonnée à la licence des Poètes il n’est permis de parler de personne qu’en justice, avec de bonnes preuves, et donnant à l’accusé la liberté de se défendre. […] Sans les honorer sincèrement, qu’on leur fasse servilement la cour, que chacun fasse ce qui lui plaît, pourvu qu’il ne vole ni ne tue, sans que la justice s’embarrasse des bonnes mœurs.

123. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

[NDA] Il exerçait, sous le règne de Charles II, les fonctions de chef de la justice en Angleterre ( [NDA] lord chief Justice).

124. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Lettre premiere. » pp. 2-17

La décision n’appartient qu’aux Juges dont le caractere est émané du thrône & de Dieu même ; un simple Avocat étant un homme isolé, ses avis ne sont nullement des Arrêts ni des Sentences définitives : son ministére n’a lieu que dans la justice contentieuse, il discute les différents & le Sénat prononce, déterminé seulement par la force des preuves, & n’ayant aucun égard à son autorité.

125. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9

C’est la marche de toutes les passions : le plus libertin, le plus emporté, le plus avare rend en secret justice au vice & à la vertu, & se condamne lui-même : il ne faut que le livrer à sa propre conscience ; & c’est l’arrêt que Dieu lui sera prononcer malgré lui éternellement par sa propre bouche.

126. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9

Il y a cinquante ans que le seul soupçon d’une fortune si éclatante eût été pris pour une injure ; on rendait encore justice au métier de Comédien, on le méprisait ; aujourd’hui c’est un état brillant dans le monde : un Acteur est un homme de conséquence, ses talents sont précieux, ses fonctions glorieuses, son ton imposant, son air avantageux ; on est trop heureux de l’avoir, on se l’arrache.

127. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37

Puis entre l’innocence, c’est une Dame couverte d’un crêpe blanc, qui plaide la cause de la société devant la Justice. […] Pour une bonne piece il y en a cent mauvaises ; pour une applaudie avec justice, il y en a cent qui ne le méritent pas, parce qu’on ne peut ni juger ni composer de bons ouvrages qu’autant qu’on est exempt des passions. […] En vain repoussant l’artifice, Le droit est dans son plus beau jour, Et le bandeau de la justice Est souvent celui de l’amour.

128. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

de la Tour, sont appellés les Prêtres de la Justice, Justitiæ Antistites. […] Je demande seulement que l’amour de l’ordre soumette à Dieu vos lumieres & vos sentimens, & que le même amour de l’ordre se répande sur votre conduite ; il vous donnera la justice, & la justice assure toutes les vertus…. […] Mais cette Princesse regarda le défi comme indécent à leur proposer, présumant avec justice, que ces mêmes Prélats, consultés sérieusement, auroient été plus séveres. […] Il fit venir chez lui les meilleurs Musiciens, & leur dit d’exécuter ce que tout le Public regarde, avec justice, comme un chef-d’œuvre de la musique instrumentale. […] Ainsi l’égalité, la constance, l’amour de la justice, l’empire de la raison, deviennent insensiblement des qualités haïssables des vices que l’on décrie.

129. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

Et quelle justice y a-t-il à appliquer aux uns, les condamnations portées contre les autres. […] Est-ce, enfin, un faux bruit, ou s’il est vrai que la Cour de Rome n’exerce plus contre cette profession la rigueur qu’elle s’est attirée autrefois avec tant de justice ?

130. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148

Sa tendresse, & non pas sa justice, le conduit au supplice. La mort de Jesus-Christ est un acte de justice aussi bien que de charité.

131. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De la Musique Française & Italienne. » pp. 252-286

Il me paraît que les Italiens mêmes rendent plus de justice aux talens de Rameau, que la plus-part de ses Compatriotes. […] Cet homme estimable nous rend une justice que nous nous refusons souvent à nous-mêmes : il a donc trouvé que notre chant, presque toujours égal, avait des beautés, puisqu’il s’applique dans la plus-part de ses Ouvrages à saisir cette unité de Sons, cette mélodie si chantante, qui distingue tous les genres de notre musique.

132. (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42

La nature barbare lui avait refusé ce principe de joie, de sociabilité, d’aménité, de justice, que nous nommons santé, et qui, confondu avec notre sang, coule avec lui dans nos veines. […] Elles symbolisent la justice et le châtiment.

133. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86

La justice et l’humanité qui y président font déjà oublier la vente odieuse de Parga d, ainsi que les excès de lord Maitlande, qui appartenaient à l’ancien ministère. […] Qu’on juge maintenant de l’asservissement pénible dans lequel gémissent tous les agents subalternes d’un gouvernement trop faible pour accorder aux magistrats cette noble indépendance, si nécessaire pour rendre la justice en matière politique et religieuse, et faire respecter les lois.

134. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

Non sans doute ; mais j’en conclus très sérieusement que la justice, la sagesse, le zèle du bien public, ne permet pas à plus forte raison aux Magistrats de tolérer les théâtres, après avoir supprimé les Congrégations. […] elle irait manger et boire sa condamnation ; on n’a pas besoin de l’exclure, elle se fait justice.

135. (1758) Réponse pour M. le Chevalier de ***, à la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles [Essais sur divers sujets par M. de C***] « Réponse pour M. le Chevalier de***, A la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles. » pp. 128-142

Non, sans doute, & je vous rends trop de justice pour vous en soupçonner.

136. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien second. De la vanité des Bals & Comedies en general tiré des Sermons du R. Pere Claude la Colombiere de la Compagnie de Jesus. » pp. 17-25

De tous ces eloges, que ces grands Saints donnoient à ces premiers imitateurs de Jesus-Christ ; y en a-t-il un seul, qui convienne aux Chrétiens de nôtre tems, au contraire de tous les reproches, qu’ils faisoient aux infidelles, y en a-t-il quelcun qu’on ne ne nous puisse faire avec justice ?

137. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre d’une Dame de la Ville de *** au sujet de la Comedie. » pp. 6-15

Cependant j’ai lieu d’esperer, que vous me ferez justice, quand vous verrez, Madame, que je suiverai moi-même la maxime du Saint Esprit, qui vous a portée à me demander du conseil.

138. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la discipline ecclesiastique, et des obligations imposees par les saints conciles dans la vie privee des pretres.  » pp. 341-360

Car, en matière de religion, l’exemple est le moteur le plus fort et le plus victorieux ; le sang des premiers martyrs a amené des flots de sang, parce que chacun voulait payer de sa vie son entrée dans la foi, et obtenir la couronne céleste, en mourant pour le fils de Dieu qui en était le suprême dispensateur ; Et puisque les ecclésiastiques veulent soumettre les autres chrétiens à l’observation des décrets des conciles, et qu’au moment de leurs décès ils leur font la fausse application de sentences exterminatoires, il est de toute justice, de toute pudeur publique qu’ils rentrent eux-mêmes dans la volonté de leurs propres lois, et qu’ils s’en montrent les fidèles et les zélés observateurs.

139. (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16

En vain celui-ci a épuisé toutes les ressources de son génie pour renverser ses arguments : on a admiré avec justice la subtilité de son esprit ; et les raisons du sieur Rousseau sont restées victorieuses.

140. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153

Tous ses dénouemens, auxquels il sacrifie sans scrupule la vérité historique, ne sont que des traits héroïques de générosité par le pardon des plus grandes injures & des plus grands attentats, quelquefois excessifs, car il est des forfaits que la justice & le bon ordre ne permettent pas de pardonner. […] C’est faire peu d’honneur, & rendre peu de justice à ce grand Prince, de le dire imitateur de Galien. […] Mais les Religionnaires François eux-mêmes veulent-ils donc protéger les crimes de leurs freres, & faire la poursuite de tous leurs procès, & n’est-il pas plutôt de l’honneur de leur religion de faire voir qu’ils en sont eux-mêmes les vengeurs, & de leur intérêt de laisser libre le cours de la justice ? […] Cette imputation à toute une Nation catholique & éclairée, n’a pas sans doute pris sa source dans la religion & la justice de l’Auteur.

141. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

De là, je conclus (poursuit ce grand homme) que ceux qui les paient et qui les assistent avec modération ne pèchent point, et qu’ils font même une action de justice, puisque c’est leur donner la récompense de leur ministère : mais si quelqu’un dissipait tout son bien après eux, ou bien qu’il entretint des Comédiens qui jouassent d’une manière scandaleuse et illicite, je ne doute point qu’il ne péchaient comme s’il les entretenait dans le péché, et c’est dans ce sens que se vérifie cette parole du grand saint Augustin : Que donner son bien aux Comédiens, c’est moins une vertu qu’un vice. » Aug. sud. […] La troisième enfin, que non seulement il n’y a point de péché à les assister avec discrétion, mais encore que c’est une action de justice de leur donner, comme on y est obligé, la récompense de leur emploi et de leur travail. […] Je dois lui rendre cette justice, qu’il n’y a que des gens peu savants ou passionnés qui lui puissent refuser, qu’il est fait selon toutes les lois et la première institution de la véritable Comédie, qui ne fut inventée des Grecs qu’elle reconnaît pour ses Auteurs Scalinger de poetica. […] Ce serait ici l’endroit de vous dire ce que je pense de vos Ouvrages ; et vous jugez bien que je ne vous en pourrais rien dire qui ne fut à votre gloire ; mais vous m’avez prié de vous donner des Instructions touchant la conduite de votre âme, et non des Eloges sur la beauté de votre génie ; et vous me rendez assez de justice pour croire qu’un Théologien n’est pas obligé d’être bel Esprit.

142. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

Lors qu’on joue en un temps destiné et ordonné pour une autre occupation, par exemple, le matin avant que d’avoir prié Dieu, ou au temps qu’il faut ouïr la Messe : lorsqu’un Juge doit aller écouter les parties, et faire justice à ceux qui l’en requièrent ; ou qu’un Conseiller doit se trouver au Parlement, avec ses Collègues ; le soir quand il faut faire son examen, ou autres prières : Bref, quand le jeu empêche une occupation plus nécessaire, soit pour nous, soit pour notre prochain ; et certes s’il est loisible de quitter l’Oraison et la Messe, pour une œuvre de charité, qui ne peut être différée ; combien plus sera on obligé de quitter le jeu. […] C’est contre la prudence, et la justice, de mettre de grand prix à des habilités, et à des industries de si peu d’importance, et si peu utiles, comme sont celles du jeu. […] Trompant en jouant, ou jouant avec ceux qui jouent ce qui ne leur appartient pas, et qui ne peuvent pas aliéner, comme sont les fils de famille, les Religieux, les femmes, et autres qui dépendent d’un supérieur ; ou contraignent les autres à jouer par menaces et injures, par ainsi les gagnent ; ou faisant contre les lois du jeu ; ou lorsque quelqu’un est fort expert au jeu pour gagner un autre, qu’il connaît n’y entendre que bien peu, et fait semblant de ne savoir pas jouer : en tous ces cas, suivant la plus commune opinion, celui qui gagne, est obligé à la restitution, et péché contre la justice et l’équité.

143. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VI. Ericie, ou les Vestales. » pp. 138-159

Il pouvoit même arriver que la Vestale fût reconnue innocente, & le séducteur puni de son attentat : & ce sont les premiers principes de la justice. […] comment de si bon matin, à la pointe du jour, se trouve-t-il un monde infini, & des troupes de soldats pour garder le Temple, qui cependant demeurent immobiles, en voyant le sacrilège y entrer, insulter les Dieux, troubler l’ordre de la justice & l’exécution d’un arrêt du Sénat, & enlever une Vestale condamnée.

144. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

Mais lorsqu’il s’agit de se former une idée des véritables inconvéniens des Spectacles, si l’on ne fait que consulter les Livres, on s’expose à se tromper, en copiant ce que le préjugé, un faux zèle, ou l’intérêt ont fait avancer de tout temps aux Misomimes* ; gens dont on peut dire que les griefs n’ont été jamais accompagnés de cette justice qui pouvait y donner du poids. […] Le Public regarde comme une chose indifférente, que celle qui lui peint la Vertu, soit estimable par la pureté de ses mœurs, ou la maîtresse d’un Mondor, vil oppresseur des Peuples ; d’un Magistrat inique qui vend la justice ; d’un Seigneur débauché qui deshonore sa naissance & trahit ses ayeux.

145. (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47

Ainsi l’égalité, la force, la constance, l’amour de la justice, l’empire de la raison, deviennent insensiblement des qualités haïssables, des vices que l’on décrie ; les hommes se font honorer par tout ce qui les rend dignes de mépris ; & ce renversement des saines opinions est l’infaillible effet des leçons qu’on va prendre au Théâtre. […] c’est, je l’avoue, une douce chose de se livrer aux charmes d’un talent enchanteur, d’acquérir par lui des biens, des honneurs, du pouvoir, de la gloire : mais la puissance, & la gloire, & la richesse, & les plaisirs, tout s’éclipse & disparoît comme une ombre, auprès de la justice & de la vertu.

146. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233

Je ne pus faire alors ce que M. de Voltaire désirait, parce que mon Livre était sous presse ; mais je ne veux pas l’omettre dans cette occasion, pour rendre toute la justice qui est due à son goût, à sa modestie, et à sa politesse. […] Je conviens que dans le dernier cas l’humanité l’emporte, et que l’on souhaiterait de voir finir les supplices de ces malheureux ; mais dans l’autre, la compassion n’est pas si forte, l’esprit et le cœur n’ont pas les mêmes ressorts : il est fort ordinaire de plaindre les hommes qui subissent la peine de mort ordonnée par la Justice ; mais j’ai toujours vu que l’on souhaitait aux grands scélérats des malheurs encore plus grands que ceux qu’on leur fait souffrir dans un Livre ou dans une action tragique.

147. (1825) Encore des comédiens et du clergé « NOTICE SUR LE MINISTERE FRANÇAIS EN 1825. » pp. 87-100

Du reste, qui oserait avec justice leur reprocher de manquer de génie ?

148. (1674) Le Theâtre François pp. -284

Il faut se faire justice les vns aux autres. […] A les bien examiner, & à n’en tirer que le droit vsage, les plus seueres ne peuuent les blâmer auec justice. […] Aussi n’a-t-on pas de daigné de tirer d’entre eux des gens pour remplir de hautes charges de justice, & méme pour seruir l’Eglise & monter jusqu’à l’Autel dans les Societez & seculieres & Religieuses, dequoy il se peut produire des exemples tout recens. […] Comme vous aimez passionnement la Comedie, parceque vous la connoissez parfaitement, vous m’auriez fourni de bonnes armes pour la defendre contre ceux qui l’attaquent auec si peu de justice, & auriez rempli d’excellentes remarques toutes les marges de mon manuscrit. […] Il passe auec justice pour tres bon Acteur, soit pour le serieux, soit pour le comique, & il n’y a point de rôle qu’il n’execute tres bien.

149. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

Il en est comme de l’armure du Chrétien, la cuirasse de la Justice, le casque du Salut, le bouclier de la Foi, la ceinture de la vérité, les souliers du zèle, pour résister aux traits de l’ennemi. […] Ce cas est rare, communément on vient à la Communion dans un état modeste ; les femmes qui n’ont point de réligion, ne communient pas, celles qui en ont se rendent alors justice, fussent-elles des actrices.

150. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

Les loix & la justice ne sont pas pour les philosophes, leurs intérêts & leur volonté font toute leur législation. […] Est-il de votre caractere de negliger les devoirs de votre charge, que vous vous êtes solemnellement engagé de remplir, & qu’au lieu de rendre la justice, & d’arrêter, en Senateurs graves, sages, vertueux, les progrès du desordre, vous l’encouragez par votre exemple ?

151. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

L’opéra comique & le théatre de la foire ont éprouvé la même justice, & ensuite la même indulgence, aux mêmes conditions. […] Rendons-nous justice, on diroit, je le répette, que les Pères n’ont parlé que pour nous, qu’ils n’ont écrit que d’après nos théatres.

152. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Moliere. » pp. 4-28

Ses pieces de caractère, le Mysantrope, l’Avare, les Femmes savantes, le Tartuffe, sont à lui & des ouvrages de génie dont il avoit peu de modelles, où il a surpassé tous ses prédécesseurs, & la plûpart de ses successeurs, car pour le privilège absolument exclusif, la justice & la vérité n’y souscrivent pas Le Joueur, la Métromanie, & quelques autres, vallent celles de Moliere. […] Thalie ne fait justice que des ridicules, sur lesquels la législation ne prononce rien.

153. (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12

Tout le monde sait que Monsieur Le Maistre a fait des plaidoyers que les Jurisconsultes admirent, où l’Eloquence défend la Justice, où l’Ecriture instruit, où les Pères prononcent, où les Conciles décident ; Et vous comparez ces plaidoyers aux Romans de Desmarets qu’on ne peut lire sans horreur, où les passions sont toutes nues, et où les vices paraissent effrontément et sans pudeur ! […] Mais quoi que vous disiez contre des personnes d’un mérite si connu dans le monde et dans l’Eglise ; ce sera par leur vertu qu’on jugera de vos discours, on joindra le mépris que vous avez pour elles, avec les abus que vous faites de l’Ecriture et des Saints Pères ; et l’on verra qu’il faut que vous soyez étrangement passionné, et que ceux contre qui vous écrivez soient bien innocents, puisque vous n’avez pu les accuser sans vous railler de ce qu’il y a de plus saint dans la Religion, et de plus inviolable parmi les hommes, et sans blesser à même temps la raison, la justice, l’innocence et la pitié.

154. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

Jamais au reste aucun Tribunal de justice n’a ordonné d’exécuter des fiançailles passées avec des Comédiens, ni ne leur a accordé des dommages et intérêts, quelque triste fruit qui en ait pu éclore. […] Je compte bien que les plaintes de ces prisonniers n’auront point de fin ; mais ne m’en soucie, les querelles des méchants font l’éloge de la justice, et la gloire des bons.

155. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192

Heureux les Evêques, qui savent la demêler, du moins qui savent reparer leurs fautes, & rendre enfin justice à la vérité. […] Il faut donc pour y fournir, s’épuiser, s’endetter, negliger sa famille, déranger ses affaires pour achêter la paix, & empêcher qu’on ne se fasse justice par ses propres mains, ou qu’on n’ait recours à un amant libéral, qui payera les faveurs par les frais de la parure. […] Elle ne peut souffrir le jour de la verité, elle ne peut soutenir l’approche des rayons du soleil de justice.

156. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225

Un Jésuite fit l’éloge de ce Prince, de ses grandes qualités héroïques & chrétiennes, de sa religion, de sa probité, de sa justice, de sa bienveillance pour les Catholiques singulièrement pour la Compagnie de Jesus ; ils feront apparemment une pareille fête le jour de la naissance de Clément XIV. […] Ce seroit tourner la justice contre la justice même, de laisser en des mains criminelles le fruit de son crime ; ainsi parle la loi 52 ibid.

157. (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352

Voilà peut-être tout ce qu’on peut raisonnablement éxiger d’un Critique judicieux qui n’a pu refuser la justice que l’on doit à tout le monde, & qui n’a point cru devoir blâmer des qualités qui sont véritablement estimables, non seulement parce qu’elles viennent de la Nature, mais encore parce qu’elles ont été cultivées & polies par le travail & l’industrie particuliére du Poëte.

158. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

On ne l’est plus quand on a un autre intérêt que celui de la justice.

159. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170

Il appretie Moliere avec justice, il contribua à défaire le public des importuns subalternes (les petits maitres) de l’affectation des précieuses, du pédantisme des femmes scavantes, de la robe & du latin des médecins, & fut un législateur des bienséances du monde  ; mais cette saine morale, cette école de vertu, cette réforme des mœurs qu’on veut donner à Moliere, fait rire, ou plutôt fait pitié ; on plaint l’aveugle qui le croit ou l’avance, & le public qui est la victime de son libertinage.

160. (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14

Je reverrai Claironk maîtresse de la Scène En longs habits de deuil sous les traits de Chimène Contre un cher ennemi, tendre objet de ses pleurs, Craindre de décider par ses vives douleurs La Justice d’un Roi qui l’aime, et qui balance, Ou Camille en fureur respirant la vengeance, Contre les jours d’un frère en ses criminels vœux Soulever la Nature, et l’Enfer, et les Cieux ; D’un laurier tout sanglant lui reprocher la gloire, Et le forcer enfin à souiller sa victoire.

161. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

Ce n’est pas de pareils organes qui doivent nous prêcher la justice.

162. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70

Ce n’est pas de pareils organes qui doivent nous prêcher la justice.

163. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398

Socrate ne manquait jamais d’y assister, quand il en donnait de nouvelles : il est tendre, touchant, vraiment tragique, quoique moins élevé & moins vigoureux que Sophocle : il ne fut cependant couronné que cinq fois : mais l’exemple du Poète Ménandre, à qui l’on préféra sans cesse un certain Philémon, prouve que ce n’était pas toujours la justice qui distribuait les couronnes.

164. (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204

Il est vrai que vous n’êtes pas venus à bout de votre dessein, le monde vous a laissés rire et pleurer tous seuls ; mais le monde est d’une étrange humeur, il ne vous rend point justice : pour moi qui fais profession de vous la rendre, je vous puis assurer au moins que le mélancolique m’a fait rire, et que le plaisant m’a fait pitié. — Ce n’est pas que vous demeuriez toujours dans les bornes de votre partage, il prend quelquefois envie au plaisant de se fâcher, et au mélancolique de s’égayer, car sans compter la manière ingénieuse dont il nous peint ces Romains qu’on voyait « à la tête d’une armée et à la queue d’une charrue », il me dit assez galamment, « que si je veux me servir de l’autorité de Saint Grégoire en faveur de la Tragédie, il faut me résoudre à être toute ma vie le Poète de la passion ».

165. (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156

Rien n’est, ce me semble, mieux ménagé et gradué plus adroitement que cette scène ; et je dois rendre cette justice à nos spectateurs modernes, qu’il en est peu qu’ils écoutent avec plus de plaisir. […] Essayons néanmoins, pour les apprécier avec justice, sans adulation comme sans humeur, d’oublier en ce moment combien leur société est aimable et dangereuse ; relisons Epictète avant que d’écrire, et tenons-nous fermes pour être austères et graves. […] Enfin ne nous arrêtons pas seulement, Monsieur, aux avantages que la société pourrait tirer de l’éducation des femmes ; ayons de plus l’humanité et la justice de ne pas leur refuser ce qui peut leur adoucir la vie comme à nous.

166. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168

Vous ne vous rendez-pas justice, lui dit-il, vous-êtes belle ; pourquoi, par des ornemens étrangers, faire soupçonner que vous ne l’êtes pas ? […] Les femmes qui en usent se rendent, malgré elles, justice sur leur laideur ; elles sentent qu’elles ont grand besoin du secours de l’art, mais elles ne veulent pas sentir le tort qu’elles se font ; elles défigurent le peu d’agrément qu’elles ont, par les ravages que le blanc & le rouge font sur leur visage, & par le mépris qu’elles inspirent à ceux qui s’en apperçoivent.

167. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

Il faut pour avoir ce succès, qu’elle soit apprétiée par la justice, la charité, selon les loix de l’Evangile ; mais ce bien, put-on même l’esperer, ne racheteroit jamais les maux infinis que feroit la licence à attaquer les personnes. […] C’étoit offenser la naissance, la fortune, la prudente, les graces, la Robe & le Clergé ; & c’est le Clergé & la Robe qui portent ces funestes coups, par rivalité ; ni l’un ni l’autre ne s’en embarrassoient guere, mais les Dames poussoient les hauts cris : dévoiler les ridicules mysteres d’une vieillesse galante, & les mysteres sacrés d’une Justice Ecclésiastique, ces forfaits de leze coquetterie ne se pardonnent pas.

168. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

La raison de la justice est la même, & l’exécution n’en est pas plus difficile. […] Tous les hôpitaux, tous les cachots, tous les caveaux pleins de morts, de prisonniers, de malades, les campagnes pleines de cadavres pourris après une bataille, n’approchent pas de ce lieu d’horreur, creusé par la justice divine.

169. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE IV. Suite des Masques. » pp. 82-109

En conséquence de ces loix les femmes ne sont pas écoutées en justice lorsqu’elles se plaignent d’avoir été insultées étant déguisées en hommes ; elles n’ont pas été connues, elles se l’attiroient. […] Si l’on se plaint d’elle en justice, ce sera une demi-preuve : Larva est indicium criminis : Quilibet nocte larvatus præsumitur reus.

170. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

Qui me répondra que les grands coupables, dont nos lois ont fait justice, n’ont point aiguisé leurs poignards à cette école du crime ? […] Mais aussi quelle gloire pour l’homme passible, dont la justice déjouerait toutes les manœuvres de l’intrigue, veillerait à ce que la classe comédienne, dégradée par des actions viles et méprisables d’une partie de ses membres, tienne enfin dans la société, le rang que ses vertus lui assignent !

171. (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381

Il leur défendit de former aucune accusation en Justice.

172. (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32

En cela je suis pour vous ; je ne me mets jamais si fort dans les intérêts de mes amis que je ne me laisse plutôt guider par la justice que par la passion de les servir.

173. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVII. Que les danses sont condamnées dans l’Ecriture, et par les Pères. » pp. 119-141

Et certes c’est avec beaucoup de justice que les Saints ont combattu ces divertissements avec tant d’ardeur, puisque suivant le jugement qu’ils en ont porté dans la lumière de Dieu, ce sont des choses opposées à l’honnêteté et à la vertu, et des inventions du démon pour perdre les âmes.

174. (1632) Les Leçons exemplaires de M.I.P.C.E. « Livre III, Leçon X. LA COMEDIENNE CONVERTIE. » pp. 461-479

Si jamais j’ai mérité quelque grâce devant les yeux et les oreilles de votre Majesté je vous supplie de ne me dénier pas cette faveur qui me sauvera des périls du monde et me mettra en un lieu d’assurance où délivrée des mains de mes ennemis je pourrai sans crainte servir Dieu en sainteté et en justice tous les jours de ma vie : là Madame je serai une lampe continuellement ardente devant l’autel de sa divine Majesté pour la prier pour la prospérité de la vôtre.

175. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Le parlement en robe rouge, précédé du premier huissier portant la masse de justice fleurdelisée d’or ; « 50. […] Romain, pour délivrer le peuple de l’horrible et cruel serpent, se résolut d’aller à la caverne de cette bête ; et, ne trouvant personne qui voulût l’accompagner, la justice lui donna un prisonnier condamné à mort. […] « Dans le temps même de la célébration de l’office divin, des gens, ayant le visage couvert de masques hideux, déguisés en femmes, revêtus de peaux de lion, ou bien habillés en farceurs, dansaient dans l’église d’une manière indécente ; chantaient dans le chœur des chansons déshonnêtes ; mangeaient de la viande sur le coin de l’autel, auprès du célébrant ; jouaient aux dés sur l’autel ; faisaient brûler de vieux cuirs au lieu d’encens, couraient et sautaient par toute l’église comme des insensés, et profanaient la maison du Seigneur par mille indécences. » Cette fête s’était tellement accréditée, et les clercs la regardaient comme une cérémonie si importante, qu’un clerc du diocèse de Viviers, qui avait été élu évêque des fous, ayant refusé de s’acquitter des fonctions de sa charge, et de faire les dépenses qui y étaient attachées, fut cité en justice comme un prévaricateur. […] Cet exemple de justice de l’autorité séculière était absolument nécessaire pour empêcher les moines et les prêtres de corrompre, par des suppositions de miracles ou de maléfices, la pureté de notre sainte religion, et pour restreindre la cupidité des ecclésiastiques, qui se signalait en toutes circonstances.

176. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Je ne puis lui citer qu’Horace pour le confondre, que nos auteurs doivent avoir toujours devant les yeux : « que dans les actes (dit ce grand homme, Art Poétique,) le cœur joue le rolle d’un Acteur, & fasse les fonctions d’un seul personnage, & que dans les intermèdes il ne chante rien qui ne convienne au sujet, & qui ne lui soit naturellement lié ; qu’il protège toujours les gens de bien ; qu’il soûtienne les intérêts de ses amis ; qu’il tâche d’appaiser ceux qui sont irrités ; qu’il aime ceux qui ont en horreur le crime ; qu’il vante les mets d’une table où règne la sobriété ; qu’il loue la justice si salutaire aux hommes ; qu’il chante la tranquillité & la sûreté qui accompagnent toujours la paix ; qu’il garde inviolablement les secrets qu’on lui a confiés, & qu’il prie les Dieux que la fortune abandonne les méchans, & revienne remplir les desirs des justes. » Cet avis salutaire doit servir de guide à tout Poète ; il prouve en même tems que la Comédie fut instituée pour faire aimer les Vertus. […] Je l’admire dans la critique qu’il fait du Misantrope, chef-d’œuvre de Molière, (c’est une justice que je suis obligé de lui rendre) personne ne le peut mieux que lui ; il puise dans son sein les raisons qu’il avance pour convaincre. […] Est-il possible qu’un galant Homme emploie ses talens à pallier ou faire triompher le crime : plus il a de témérité, plus je le trouve bas & coupable d’embrasser (aux yeux même de la Justice) la défence d’un scélérat qui n’est représenté sur la scène que pour en faire voir toute l’infâmie : voilà en quoi triomphe la Comédie. […] Ces Pièces ayant passé dans les mains de ces Acteurs, perdirent le nom de Comédie. » (Même Théât. p. 24) Charlemagne, par une Ordonnance de l’an 789, mit les Histrions au nombre des personnes infâmes, & auxquelles il n’était pas permis de former aucune accusation en Justice, &c. […] L’emploi des Comédiens établis pour donner aux Hommes une récréation honnête, n’a rien selon moi qui mérite d’être défendu, & je ne les crois pas en état de péché … … … Je crois, poursuit-il, que ceux qui les paient & les assistent avec modération ne péchent point, & qu’ils font même une action de justice, puisque c’est leur donner la récompense de leur travail, &c.

177. (1753) Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades [Missionnaire paroissial, II] « Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies & les mascarades. » pp. 268-287

La coûtume qui n’est pas fondée sur la justice & la vérité, n’est qu’une ancienne erreur, dit S.

178. (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267

Un Chrétien ne se rendroit-il pas la même justice, s’il faisoit attention que toutes ses pensées, toutes ses paroles, & toutes ses œuvres sont duës à J.C.

179. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre II. Charles XII. » pp. 32-44

Il vit aussi Leibnitz, & l’écouta, l’estima & le traita avec la plus grande considération, lui fit de riches présens, lui donna le titre de son Conseiller privé de Justice, avec une pension considérable.

180. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VII. Sentimens des Prédicateurs. » pp. 168-180

vous craindriez ce que la justice de Dieu vous prépare.

181. (1705) Pour le Vendredy de la Semaine de la Passion. Sur le petit nombre des Elûs. Troisiéme partie [extrait] [Sermons sur les Evangiles du Carême] pp. 244-263

peut-être même n’y en aura-t’il pas un seul : car, ô mon Dieu, je n’ose sans fraieur tourner les yeux sur l’abîme de vôtre justice & la multitude de nos iniquités : peut être, dis-je, de nous tous, il n’y en aura qu’un seul de sauvé ; & vous croiés que ce sera vous, mon Frere !

182. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32

Il faut avoir de grandes lumières pour s’en défendre, il dit beaucoup et prouve encore davantage, et comme cet argument est convaincant, il doit avec justice faire douter de la véritable religion.

183. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Je ne suis pas plus scandalisé que ceux qui servent un Dieu clément, rejettent l’éternité des peines, s’ils la trouvent incompatible avec sa justice. […] En ce sens, je vous remercie pour ma Patrie de l’esprit de Philosophie et d’humanité que vous reconnaissez dans son Clergé, et de la justice que vous aimez à lui rendre ; je suis d’accord avec vous sur ce point. […] Une autre observation, non moins importante, est que les choses de mœurs et de justice universelle ne se règlent pas, comme celles de justice particulière et de droit rigoureux, par des édits et par des lois ; ou si quelquefois les lois influent sur les mœurs, c’est quand elles en tirent leur force. […] De cette manière, celui qui a peu paie beaucoup et celui qui a beaucoup paie peu ; je ne vois pas quelle grande justice on trouve à cela. […] J’estime son génie et respecte sa vieillesse ; mais, quelque honneur que je porte à sa personne, je ne dois que justice à ses Pièces, et je ne sais point acquitter mes dettes aux dépens du bien public et de la vérité.

184. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71

Celui que le Voyageur d’Italie rencontra se plaignoit de la difficulté d’avoir de bons auteurs, qu’il avoit été obligé de renforcer les danseuses, qu’il en avoit une dont la figure & les talens étoient admirables, qu’on la lui avoit débauchée ; il se plaignoit encore qu’on ne lui rendoit pas justice, qu’il n’avoit qu’un bénéfice pour récompense, qu’on en sollicitoit un meilleur pour le fixer dans le pays, & ne pas perdre des talens si rares & si ecclésiastiques. […] Une autre fois, revenant bien avant dans la nuit, elle trouva sa cassette ouverte, & ses lettres enlevées, elle court chez le Capitoul, qui la croyant différemment occupée, fut fort surpris de la voir à cette heure ; je viens vous demander justice, dit-elle, on m’a enlevé mes papiers, mais on n’a pas touché à mon argent ; je soupçonne ma femme de chambre.

185. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VIII. Anecdotes illustres du Théatre. » pp. 186-214

On joua devant lui, & toute la Cour une mauvaise farce, où il étoit grossiérement joué avec les Officiers de justice, comme on avoit joué Louis XII ; car souvent les auteurs, soit pour embellir leurs ouvrages, soit pour éléver leur héros, soit pour ne pas perdre quelque chose d’agréable dont ils se souviennent, font libéralement présent des actions d’autrui ; quoiqu’il en soit, les Magistrats choqués firent mettre les comédiens en prison. […] Sur ces entrefaites arrivent les officiers de justice pour enlever les meubles, on dispute on crie, on se bat ; la femme s’empare d’un coffre sur lequel elle s’assit, on lui commande, de par le Roi, de l’ouvrir, elle réfuse, on l’ouvre par force, il en fort deux diables qui emportent les Magistrats.

186. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155

C’est rendre seulement justice aux hommes et leur apprendre, ce qui n’est que trop vrai que les femmes qu’ils méprisent sont plus estimables qu’eux. […] Ton cœur ne sait-il pas me rendre mieux justice ?

187. (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351

Que les pauvres, que ceux qui ont faim, qui sont haïs, chassés et maltraités dans le monde pour la justice seront bien heureux ; et qu’au contraire ceux qui sont riches, qui passent leurs vie dans les délices, sont véritablement malheureux. […] Qu’il sied bien à de telles gens, de faire les personnages des Saints, et de chanter publiquement les louanges Divines, après que Dieu a si souvent fait entendre aux hommes qu’il ne voulait être loué que par ceux qui pratiquent la vertu. « Rectos decet laudatio », dit le Prophète Roi, et saint Basile expliquant ces paroles, remarque que c’est pour cette raison que Dieu fit taire le démon qui l’appelait Saint ; que saint Paul imposa silence à la Pythonisse qui lui donnait des louanges, et que Dieu défend aux pécheurs d’annoncer ses justices.

188. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71

Seigneurs, Bourgeois, Magistrats, Militaires, Artisans, tout est coupable de ce détestable abus ; les Couvents ne sont que des prisons, les pères n’ont ni humanité, ni probité, ni justice, ni religion. […] L’Abbé Aubert, gai, galant, ami des Poëtes, Poëte lui-même très-agréable, a pris ici un ton de sévérité, quoique toujours avec justice, & sous le nom d’un observateur, dont il rapporte 80 vers, critique si vivement qu’il en fait une sorte d’excuse, disant qu’il supprime quantité de traits piquans par égard pour un jeune Auteur qu’il n’a nul dessein d’offenser, & qui mérite des encouragemens. […] C’est une tirade affreuse contre les Religieux, que leurs ennemis admirent, & que la justice & la piété condamnent, & le témoignage de sa fille dément.

189. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202

Il y a quelques années qu’un discours de reception de M. le Franc de Pompignan, d’un goût différent, en faveur de la religion, lui attira la plus vive persécution & un déluge de sarcasmes aussi dépourvus d’esprit & de sel que de décence & de justice, & ces traits partoient de la main de quelques Académiciens. […] Quoi qu’il en soit de la malignité du censeur, de la réticence du panégyriste, de l’équité du distributeur des honneurs littéraires, sur quoi le public ne prend point le change, du moins le Gazettier est-il croyable dans la justice qu’il rend & l’apologie qu’il fait de la religion du Prélat, contre les imputations du sieur de la Harpe, qui d’un éloge faisant une insulte, veut à toute force faire du Prélat un Philosophe du temps, c’est-à-dire un déiste, intimement persuadé qu’on ne peut qu’à ce titre avoir du mérite, espérer & obtenir en effet les palmes littéraires, ce que la récompense peu méritée de son discours paroît n’avoir que trop justifié. […] Qu’on lise son article dans le Dictionn. critique & dans la République dés Lettres, jamais on n’en a dit plus de mal, ou plutôt jamais on ne lui a rendu plus de justice.

190. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75

C’est un tribut de justice & de piété de donner à ses Proches les louanges qu’ils méritent. […] Transportons nous chez Corneille ; & pour observer toute justice dans la comparaison, choisissons une de ses meilleures Tragédies, & dans cette Tragédie une des plus belles Scènes. […] Quand on veut prononcer sur le mérite d’une Nation dans quelque Art que ce soit, je pense qu’il est de la justice de n’en porter son jugement que sur les Ouvrages des meilleurs Artistes.

191. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Il semble qu’ils regardent comme un moyen d’impunité de porter le crime à des extrémités sans exemple : comme si un malfaiteur se promettait d’échapper aux poursuites de la Justice, à force de devenir trop scélérat, pour qu’on osât lui faire publiquement son procès. […] C’est ignorer les bienséances et ne faire guère justice à la Noblesse que de confondre ainsi le Seigneur avec le vassal, et de supposer à tout le monde la même éducation. […] « Puis donc que le Tribunal de la sagesse humaine juge à propos d’avilir le Théâtre, malgré le divertissement qu’il procure : puisque le plaisir qu’il cause ne lui est point un abri contre la censure ; comment les Comédiens échapperaient-ils un jour à la Justice divine ? […] Je n’insiste pas sur ce sujet désagréable, dans l’espérance où je suis qu’elles se feront justice à elles-mêmes. […] Qu’y a-t-il de commun entre la justice et l’iniquité ?

192. (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16

Qui pourrait donc s’imaginer qu’à cette condition où il paraît quelque innocence et rayon de justice, il y eût quelque infamie attachée ?

193. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162

Il est très possible que dans le grand nombre des Orateurs qui ont paru en chaire ou au barreau, il s'en soit trouvé d'assez peu sages pour choisir de si mauvais modèles ; ils ont mal connu l'esprit et les devoirs de leur état, et c'est un nouveau grief contre la comédie d'avoir porté son haleine empestée jusqu'à faire profaner le sanctuaire de la religion et celui de la justice.

194. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

Chacun en use comme il veut et autant qu’il veut, il n’est point de condition si misérable dans le monde qui n’y puisse avoir part : La justice qui met des fers aux pieds et aux mains des criminels, ne leur a point encore attaché de cadenas à la bouche, et ne leur a pas ôté la liberté de parler et de se plaindre dans leur malheur. […] Détachons-les donc les unes des autres, et donnons à chacune en particulier tout ce qu’elle peut valoir : La vérité en sera plus glorieuse, et les Danses paraîtront condamnées avec plus de justice. […] On ne fera point un scandale général de quelques sottises particulières et inconnues : Comme si une infamie pouvait être trop tôt oubliée, ou qu’il fût besoin que chacun sût le vice pour avoir plus d’insolence à pratiquer le mal : Tant s’en faut qu’on exerce maintenant plus de rigueur en leur endroit, ou qu’on les tire en une justice plus sévère quand ils ont excédé, on leur fait encore plus de faveur dans le Christianisme. […] Si on fait justice aux Romans, et à tous ces beaux volumes d’amourettes, dont le nombre croît tous les jours à la confusion du Christianisme, on les placera presque dans le même ordre ; car si leur malice n’est pas si noire, elle est plus commune et se fait sentir à plus de personnes. […] S’il est ennemi des bonnes mœurs, que n’en fait-on justice ?

195. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105

Cette saillie fit rire : cependant ces mêmes François fermerent le théâtre, comme le Parlement avoit fermé le palais, & déclarerent qu’ils ne représenteroient plus s’ils ne pouvoient danser ; comme le Parlement disoit qu’il ne rendroit pas la justice. […] On veut lui faire avouer un secret que Jupiter ignore, comme la Justice veut arracher par la torture l’aveu des coupables.

196. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128

Il ne rend pas la même justice à Marie Stuard : c’est que Marie étoit catholique, & qu’Elisabeth qui la fit mourir étoit protestante, ou plutôt n’avoit point de Religion : voilà le crime, voilà la vertu. […] On dressa un vaste théatre, dans la plaine d’Avila, le Clergé & la Magistrature y dressent leur siége, un peuple immense remplit le parterre, & des loges sans nombre, dressées tout au tour sur des échafauts, une mauvaise statue de bois, couverte des ornemens Royaux, fut élevée sur le théatre, représentant le Roi ; toute cette nouvelle Cour de Justice vient en cérémonie, se placer sur le théatre, & en passant salue le Roi, très-profondement.

197. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

.° est un état de douleur & de crainte ; douleur des péchés commis, crainte de la justice qui les punira. […] Ceux dont le raisonnement a si peu de justice & de justesse, voudroient-ils être ainsi traités ?

198. (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42

L’assemblée nationale a reconnu la justice de leurs droits, et ils ont obtenu le décret qu’ils desiroient. […] Mais quand la liberté du théâtre sera admise, toutes ces querelles entre les différens spectacles, entre les acteurs, entre les auteurs et les comédiens, cesseront, les comédiens seront alors, avec justice, les maîtres de recevoir une piece comme on sera maître de la leur donner.

199. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Qu’ils ne doivent jamais recommander des affaires aux Juges qu’avec cette condition, en tant que la justice le permetS. […] Les sommes immenses que ce Prince a employées en œuvres de justice, de piété, et de charité, sont encore de plus grandes preuves de son détachement des biens de ce monde. […] Il y a eu en cette rencontre de la justice de part et d’autre. […] , un sacrifice très agréable aux démons, lorsque nous disons, ou faisons quelque chose qui blesse, et bannit l’honnêteté, qui est l’amie de la justice. […] où sont ceux qui vivent dans la piété et dans la justice ?

200. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

Tout cela fait un effet admirable, en ce que croyant parfaitement convaincre son Beau-frère de la beauté de son choix et de la justice de son amitié pour Panulphe, le bonhomme le convainc entièrement de l’hypocrisie du personnage, par tout ce qu’il dit ; de sorte que ce même discours fait un effet directement contraire sur ces deux hommes, dont l’un est aussi charmé par son propre récit de la vertu de Panulphe, que l’autre demeure persuadé de sa méchanceté : ce qui joue si bien, que vous ne sauriez l’imaginer. […] Ce que son Beau-frère relève excellemment, en lui remontrant « sa mauvaise disposition d’esprit, qui lui fait juger de tout avec excès, et l’empêche de s’arrêter jamais dans le juste milieu, dans lequel seul se trouve la justice, la raison et la vérité : que de même que l’estime et la considération qu’on doit avoir pour les véritables gens de bien, ne doit point passer jusqu’aux méchants qui savent se couvrir de quelque apparence de vertu ; ainsi l’horreur qu’on doit avoir pour les méchants et pour les hypocrites, ne doit point faire de tort aux véritables gens de bien, mais au contraire doit augmenter la vénération qui leur est due, quand on les connaît parfaitement ». […] C’est pour cela que leurs Dieux paraissent si souvent sur la Scène ; que les dénouements, qui sont les endroits les plus importants du poème, ne se faisaient presque jamais de leur temps, que par quelque Divinité ; et qu’il n’y avait point de pièce qui ne fût une agréable leçon, et une preuve exemplaire de la clémence ou de la justice du Ciel envers les hommes.

201. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IX. Suite de la Rosiere. » pp. 213-230

Enfin après avoir imposé silence, il lui fit ce compliment : Mademoiselle, une main bienfaisante qui se dérobe à la gloire & se refuse à des justes éloges, a préparé, dans le secret, à la vertu, un prix dont jadis on avoit vu avec moins de justice honoré la beauté, (le jugement de Paris, allusion que la Rosiere & ses Compagnes n’entendirent pas.)

202. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113

Tout mensonge est un péché : il offense les perfections de Dieu, sa sagesse qui voit la vérité, sa justice qui hait la tromperie, sa providence qui établit la bonne foi : il combat les intérêts du prochain, trouble son repos, se joue de sa crédulité, abuse de sa confiance.

203. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390

Il est des vices contre lesquels les Loix n’ont point sévi ; l’ingratitude, l’infidélité au secret & à sa parole, l’usurpation tacite & artificieuse du mérite d’autrui, l’intérêt personnel dans les affaires publiques, échappent a la sévérité des Loix : la Comédie satyrique y attachait une peine d’autant plus terrible, qu’il falait la subir en plein Théâtre : le coupable y était traduit, & le Public se fesait justice.

204. (1541) Affaire du Parlement de Paris « Procès-verbal de l’action intentée devant le Parlement de Paris par le procureur général du Roi aux “maîtres entrepreneurs” du Mystère des Actes des Apôtres et du Mystère du Vieil Testament (8-12 décembre 1541) » pp. 80-82

[NDE] Plusieurs actions criminelles et assignations en justice.

205. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

Aurait-il le droit de s’en plaindre en justice ?

206. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41

La justice des hommes punissent les témoins d’un vol, et d’un assassinat, qui ont loué et qui n’ont pas dénoncé le criminel.

207. (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21

Les auteurs, pour se justifier, ne peuvent pas se prévaloir de l’action des mœurs sur la scène ; et si toutes les horreurs qu’ils inventent pour amuser la nation la plus douce du monde, attirent la foule, elle n’est conduite que par l’attrait de la nouveauté, par cette insouciance légère que l’on reproche avec quelque justice au caractère français.

208. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170

Il faut changer les noms des danses, appeller Prudence la Courante, Justice le Menuet, Tempérance le Passepied. […] Poursuivi en justice, il se vengea de sa partie par un libelle diffamatoire, & s’enfuit.

209. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

Ses enfans l’ayant traduit en Justice comme un vieillard incapable d’administrer ses biens, il produisit cette piece pour toute réponse. […] On n’y connoît point encore les créations de charges & de finances ; la Justice y est administrée à peu de frais, & les impôts sont perçûs par commission par les Seigneurs des terres & les Gouverneurs des Provinces, & déposés ensuite à la chambre des rentes.

210. (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410

Ses infortunes doivent être regardées comme la suite de quelque mauvaise action ; mais il ne faut pas qu’elle parte d’un mauvais fond, ou d’une âme noire ; il faut plutôt que ce soit l’effet d’une certaine fragilité, qui n’est pas incompatible avec une grande vertu : C’est ainsi, que la jalousie injuste de Thésée, l’infidélité de Jason, qui abandonne Médée, pour prendre une autre épouse ; la présomption de Niobé, qui se glorifiait dans le grand nombre de ses enfants, et qui méprisait Latone, ont été punies avec justice. […] Il ne faut donc nullement s’étonner, que l’on ait tant crié contre des spectacles, qui enseignaient publiquement le libertinage et l’impiété ; et où après avoir dit et fait tant de choses contre les bonnes mœurs et contre la pudeur, on s’en prenait à Dieu par d’horribles blasphèmes : voilà pourquoi les Comédiens dans un Concile furent condamnés comme des excommuniés et des blasphémateurs ; mais je crois que l’on ne peut, avec justice, se servir contre les Comédiens modernes de l’autorité de ce Concile, pour prouver que ce sont des Excommuniés, et pour défendre aux Chrétiens, d’avoir aucun commerce avec eux, ou d’assister à leurs spectacles.

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