Pour bien juger d’une action, il est nécessaire de bien entendre la fin que se proposent tant ceux qui l’exercent, que ceux qui la recherchent et l’approuvent. […] Car les hommes ont de coutume de juger seulement honteux l’abus des voluptés qui leur sont communes avec les autres animaux, et par lesquelles ils dégénèrent, en quelque manière à la semblance des bêtes brutes, se transformant en chiens et en pourceaux. […] Et ainsi en jugent la plupart des sages Politiques. […] Nous en choisirons quelques-unes, par lesquelles on jugera facilement de toutes. […] desquels, on peut de là juger, combien ils sont criminels, qu’ils ne permettent pas qu’on en puisse faire une honnête relation.
C’est le cœur & le centre qui doit estre le premier animé, & qui doit donner le premier branle à tous les autres mouvemens, sur qui l’on doit juger de la durée du Theme, de la suite de l’Ouvrage, ou de l’extravagance de l’Autheur. […] Nous nous contenterons d’avertir que soit pour faire un beau Dessein, soit pour en bien juger, il faut regarder premierement l’Ouvrage en gros avant que de passer au détail. […] Ie ne me veux attacher qu’à ceux que nous jugerons plus propres, non-seulement pour la Dance, mais particulierement pour le Balet. […] Nous pouvons maintenant juger des Danceurs, & voir ceux qui sont les plus capables de répondre à nôtre fin. […] Le Poëte toutefois doit prendre soin de la premiere beauté, beaucoup plus que de la seconde, parce qu’il n’est pas là pour philosopher, ny pour juger de la subtilité des Scenes, de la finesse de l’invention, ny de la demonstration & de la necessité des succez.
Voilà ce qui s’appelle juger un Ouvrage avec impartialité. […] Ce sont ceux qui prétendent y aller pour juger du mérite de la Piece. […] Et, par ce prélude, il jugea des funestes impressions de tout le Spectacle de l’Opéra. […] on peut en juger par ses Ordonnances pastorales, qui se trouvent dans les Actes des Conciles de Milan […] Ne tient-il qu’à secouer le joug d’une loi, pour se croire en droit de la juger ?
L’habitude de juger les méchans sur la scene, éclaire & perfectionne nos idées de justice. […] Un tel art, loin d’être regardé comme nuisible, ne doit pas être mis au rang des amusemens indifférens, puisque de votre aveu le cœur de l’homme est toujours droit, sur tout ce qui ne se rapporte pas personnellement à lui-même , & que par conséquent il n’est pas à redouter, que les spectateurs se trompent dans les jugemens qu’ils porteront d’une action qui ne se rapporte pas à eux personnellement, & qu’au contraire il y a tout lieu d’espérer, que s’il se présente quelqu’occasion pareille, ils se jugeront comme ils ont jugé les autres, & feront sur eux-mêmes l’application de leurs propres maximes. […] En supposant même que vous ayez de bonnes raisons d’en juger ainsi, vous concluez contre vous-même ; & je n’aurois besoin, pour vous confondre, que de tourner votre argument contre vous ; car si le Theatre offre des modeles de vertu si supérieurs aux femmes que vous avez rencontrées dans la societé, il seroit absurde de dire que ces modeles, en influant sur les mœurs, sont capables de les corrompre. […] On peut juger par ces effets que les spectacles ne sont pas capables d’énerver le courage.
Vous voyez, Monsieur, que nous regardons les choses d’un œil bien différent ; c’est au public à juger par l’expérience qui de nous deux a raison. […] Vous ne voulez pas que les hommes prennent des leçons de la part des femmes, parcequ’elles ne savent rien, quoiqu’elles jugent de tout. […] Jugeons des moyens qu’on a employé par leurs effets. […] J’ajouterai, pour prouver que l’opinion qu’on auroit à Genève des Comédiens seroit telle que le Gouvernement la voudroit, qu’on est fort porté à très-bien juger d’eux. […] Je sais que le peu de délicatesse de quelques-unes autorisent, pour ainsi dire, le public à mal juger de toutes ; mais aussi je n’ignore pas que ce jugement est la principale et; premiere cause du libertinage.
Cette considération n’a pas peu contribué au rétablissement de la Comédie, on l’a jugée un mal nécessaire ; cependant les Monarques ont de tems en tems renouvellé sa condamnation, étant contraints par la force de la vérité.
Les Comédies Italiennes sont assez dans le genre du Comique-Larmoyant ; plusieurs des Pièces que les Italiens nous représentent chaque jour à Paris peuvent faire juger si je me trompe.
Elle le verra, non plus dans les hommes à qui le monde permet tout, mais dans une fille qu’on montre comme modeste, comme pudique, comme vertueuse ; en un mot dans une héroïne : et cet aveu dont on rougit dans le secret, est jugé digne d’être révélé au public, et d’emporter comme une nouvelle merveille l’applaudissement de tout le théâtre.
Tu es assis pour me juger selon la loi, et tu violes la loi en ordonnant qu’on me frappe !
J’ai pensé moi-même comme les autres, pendant un temps ; et, dans la crainte qu’on ne m’accusât de présomption en combattant l’opinion générale, j’ai soutenu les règles tant que j’ai pu ; comme on en peut juger, surtout par mon examen sur Œdipe : mais, en pénétrant plus avant, je me suis senti forcé de les abandonner ; et je me suis dit à moi-même que si mon sentiment était fondé sur la vérité, je ne devais point craindre de parler.
encore bien éloigné peut-être, et que nous ne pouvons pas espérer de voir, où la cause pourra être plaidée et jugée au tribunal d’un public désintéressé et impartial, que le comble du mal aura forcé enfin à rétrograder de ce côté là, en regardant et jugeant alors les causes et les effets de la révolution morale aussi sainement que nous-mêmes, lorsque nous fûmes accablés de malheurs et forcés aussi d’un autre côté à retourner sur nos pas, avons régardé et jugé les causes et les effets de la révolution politique d’où nous sortons. […] Les faux bienfaisants n’en seront pas désormais plus à craindre ; ils seront observés avec calme et plus sagement jugés. […] Le refus net qu’il fit à Madame, de sacrifier les mots grand flandrin de vicomte qui crachait dans un puits pour faire des ronds, est un acte de rudesse, d’inflexibilité, de misantropie, plus grand qu’aucun de ceux d’Alceste ; car il pouvait fléchir là sans trahir sa conscience et la vérité, comme l’aurait fait le Misantrope, s’il avait déclaré bons des vers qu’il trouvait mauvais, etc. ; et celui-ci est jugé dûment ridiculisé, tandis que celui-là, plus passionné, entêté avec moins de raison, et qui frappe moins juste, reçoit des louanges : on approuve son franc-parler, son indépendance, sa rigueur et tous les rudes coups qu’il porte !
On n’a qu’à appeler des discours aux décorations, du style à la parure des Actrices Pour juger de la réforme du théatre & des enseignemens qu’on donne à la jeunesse, on la mene aux spectacles. […] quel Instituteur qui exciteroit toutes les passions dans son éleve pour juger de celles qui sont dominantes ? […] Cette lecture, cette étude est une espece d’affiche, ou l’on annonce la piece qui doit se jouer, où l’on instruit le public, & lui promet des merveilles, & on ne peut pas mieux s’y prendre pour les engager à y venir, on ne peut mieux juger des pieces qu’en les voyant représenter. […] Le Bailli, qui en est témoin, a-t-il si grand tort de juger indigne de la rose une fille qui oublie toutes les loix de la pudeur ?
Nous en jugerons par les règles dressées et observées depuis Auguste, et par les pièces qui nous restent de ce temps-là. […] Mais les Chrétiens en jugeaient bien autrement. […] Quoiqu’il en soit, il faudrait voir quelqu’un de ces Canevas signés de la main de Saint Charles, pour juger précisément jusqu’où il portait la tolérance ; mais l’Auteur n’en rapporte aucun. […] Nous pouvons en juger, par ce que disent sur cette matière deux des plus célèbres Auteurs Espagnols, le Docteur Gonzalès et M. le Cardinal d’Aguirre. […] » Jugez, Monsieur des suites que peuvent avoir de pareilles dispositions.
Je n’ose pas vous parler des offenses que souffre la pudeur ; j’ai cru néanmoins qu’il n’était pas mal à propos de vous en dire quelque chose qui vous fasse mieux juger des injures qu’on y fait à cette vertu. […] Après cela, jugez si vous pourrez surmonter cet effroyable ennemi que la nature a renfermé dans vous-même, puisque vous en avez tant d’autres sur les bras, que l’artifice du monde vous a suscités, et qui vous plaisent pour votre malheur. […] Il répond qu’il ne faut pas avoir tant d’égard à l’éloignement de cette femme, qu’à la proximité de la convoitise, qui était au milieu de son cœur : « Mulier erat longe, sed libido erat prope. » Après cela jugez du mal, que les approches des Filles mondaines font dans un bal, et combien elles en font faire.
« Je comprends bien qu’il ne faut pas toujours regarder à la catastrophe pour juger de l’effet moral d’une Tragédie, et qu’à cet égard l’objet est rempli quand on s’intéresse pour l’infortuné vertueux plus que pour l’heureux coupable. »cu Or on plaint George Dandin et l’on méprise, on déteste Angélique, on voudrait qu’elle fût punie : donc Molière était de votre avis, sa pièce ne mérite aucun reproche, si vous voulez vous accorder avec vous-même. […] Après avoir justifié Le Bourgeois Gentilhomme, George Dandin, L’Avare et nos Valets, vous jugez bien qu’il me sera facile de justifier le Misanthrope : que je vous suis obligé Monsieur de ne pas me donner d’ouvrage plus difficile à faire. […] Si cependant parmi les arguments que j’ai négligés il s’en trouve quelqu’un qui vous paraisse plus puissant que ceux que j’ai attaqués, et si vous vous imaginez que j’ai évité prudemment d’y répondre, désabusez-vous : ils m’ont paru tous également faciles à vaincre, et je ne refuserai point de rentrer en lice si vous le jugez nécessaire : vous n’aurez qu’à m’en indiquer la nécessité.
Jugeons par ce trait des largesses et du goût du Cardinal : Colletet, un des cinq favoris, n’avait en naissance, en fortune, en talents, en ouvrage, en bonnes mœurs, d’autre mérite que d’avoir su s’insinuer dans le bureau politique. […] Corneille m’attaque en Soldat ou en Capitaine, il verra que je sais me défendre de bonne grâce. » Corneille, qui n’était brave qu’en vers, répond moins en Héros qu’en Poète, et au lieu de tenir les discours qu’il met dans la bouche de Rodrigue et des autres braves de sa pièce, il lui dit modestement : « Je ne doute ni de votre noblesse ni de votre vaillance, mais il n’est pas question de savoir de combien vous êtes plus noble et plus vaillant que moi, pour juger si le Cid vaut mieux que vos pièces ; je ne suis point homme d’éclaircissement, vous êtes en sûreté de ce côté-là, etc. » Le Cardinal triomphait de cette guerre littéraire, dont il était le secret mobile ; il animait les combattants, et se déclarait pour Scudery contre Corneille. […] « Afin que l’Académie pût juger, ses statuts voulaient que l’autre partie, c’est-à-dire Corneille y consentît. » Ce consentement ne fut pas aisé à obtenir.
Les hommes de mérite, les administrateurs et chefs dignes de juger et conduire leurs semblables, dont ils pèsent les droits avec impartialité, et dont ils ménagent avec attention la délicatesse et la sensibilité ; parce qu’en étant doués eux-mêmes, ils peuvent sentir pourquoi il faut en agir ainsi ; ces hommes que je respecte et chéris, concevront que j’attaque en général un désordre sur lequel ils gémissent sans doute les premiers, désordre qu’il est bien important d’arrêter enfin par quelque forme garantissante, comme par une loi de la discussion non fictive des causes de suppression et réforme, et par le rétablissement de l’ordre d’avancement, soutenu particulièrement ; ce qui laisserait l’envie et la faiblesse, toutes les coupables intrigues des protégés et des protecteurs, sans appât ou sans espérance.
» Et ce que l'on ne doit pas oublier en ce discours est que les Hébreux n'avaient point estimé les Poèmes Dramatiques indignes de leurs soins, ni contraires à la sainteté de leur Religion, comme nous le pouvons juger par le fragment qui nous en reste de la Tragédie d'Ezéchiel, intitulée, La Sortie d'Egypte ; mais les Auteurs du Talmud, ou Livre de narration d'Enoch, condamnent les Mimes, chansons, danses et bouffonneries, auxquelles ils disent que les enfants de Caïn s'étaient trop adonnés, sans avoir parlé de Tragédies ni de Comédies.
Cette liberté reconnaît sans doute une espèce d’intolérance, mais seulement en matière de dogme, de mystères et de croyances : elle autorise les prêtres de chaque religion à refuser, s’ils le jugent à propos, leurs prières et l’administration des sacrements aux religionnaires de leur croyance, qui ne se conformeraient pas aux devoirs religieux qui leur sont imposés.
Il n’y eut pas la moindre dispute là-dessus, et d’une commune voix elles furent jugées aussi froides l’une que l’autre.
Jugez (Sire) si cela est faire justice.
Ferjeux que les Habitans auront jugé la plus sage, qui aura donné les plus grandes preuves de respect pour notre sainte-religion, de fidélité à remplir les devoirs qu’elle impose, de piété filiale, de charité pour les pauvres, de douceur ; de modestie. […] Les Académiciens y lisent leurs ouvrages, après la semonce de Mr. le Directeur, ensuite on distribue les prix ; savoir : à l’Auteur du meilleur ouvrage & aux deux Curés des filles qui ont été jugé les plus vertueuses de la Paroisse, & les plus digne de la couronne, lesquels doivent le leur livrer lorsqu’elles se marieront & en faire mention dans le Contrat de mariage.
On jugera combien de plus longues recherches m’en auraient fourni, puisque le hazard m’en a tant procuré. […] Écoutons à ce sujet un Ancien Auteur1 ; « S’il y a chose, dit-il, où l’esprit humain se donne carrière, c’est à juger d’autrui ; & notament cela est comme ordinaire à ceux qui font métier de mettre à bon escient le nez dans les Livres ».
Ce ne fut qu’une fois, par plaisanterie et une sorte de défi ; cependant il s’en crut déshonoré, et tout l’Ordre des Chevaliers en jugea de même. […] Mais la frivolité et la mollesse ont jugé le théâtre si nécessaire à former de grands Capitaines, qu’on a imposé sur les Officiers de Cavalerie, d’Infanterie et de Dragons, une taxe par tête, de tant par mois, pour entretenir des Comédiens.
Il ne faut que voir les richesses des habits, la multitude des bijoux et des pierreries, la somptuosité des meubles des Comédiens et des Comédiennes sur le théâtre et dans leurs maisons, leurs fêtes continuelles, leurs repas, leur jeu, leur débauche, pour juger de leurs immenses profits. […] Jugez si l’Empereur eût souffert des impositions à la charge du public pour des comédies qui ne sont utiles ni au corps ni à l’âme, et qui nuisent à tous les deux ?
J’ai cru même qu’il était absolument nécessaire qu’ils fussent tels que je les avais composé ; le Lecteur va bientôt juger si je me trompais.
Jugez après cela si les danses s’accordent avec la sanctification des Fêtes, et si ce n’est pas les profaner, et violer les préceptes de l’Eglise que de danser.
Le premier essai suffit pour l’ébranler, de manière qu’il congédia sur-le-champ ces habiles artistes ; et, par ce prélude, il jugea des funestes impressions de tout le spectacle de l’opéra.
prirent dans la suite ce nom de Jongleurs comme le plus ancien, et les femmes qui s’en mêlaient celui de Jongleresses : ils se retirèrent à Paris dans une seule rue qui en avait pris le nom de rue des Jongleurs, et qui est aujourd’hui celle de saint Julien des Ménétriers ; on y allait louer ceux que l’on jugeait à propos pour s’en servir dans les fêtes ou assemblées de plaisir.
Mais si nous en voulons juger sans prévention, nous avouerons que plus elle est charmante, plus elle est dangereuse ; Et j’ajouterais même que plus elle semble honnête, plus je la tiens criminelle.
La petite farce l’Assemblée, n’est rien moins qu’une nouveauté, ce n’est qu’une foible imitation de la critique de l’Ecole des Femmes, & de quelqu’autres divertissemens, où les comédiens se jouent eux-mêmes ; bien des poëtes en ont fait, c’est un dessein trivial ; le théatre représente la salle d’assemblée où les comédiens tiennent leurs assises, pour juger les piéces qu’on leur présente. […] Les Dames & les petits maîtres des loges, ont voulu juger ce grand procès, dans les formes juridiques, & en connoissance de cause ; on demanda que Preville comparút pour se défendre ; il fut ajourné à trois brieves minutes, & réfusa de comparoître ; le sénat montra de l’humeur, & le condamna par contumace : cependant la petite piéce fut jouée, & ne fut pas applaudie, Preville en étoit acteur, c’étoit l’exécutoire de l’arrêt, ce n’étoit pas la peine de donner de petite piéce. […] Il arrive souvent, dit le Pere Hosta missionnaire Italien du Tonquin, qu’on joue les comédies pendant le repas, ce divertissement est mêlé de la plus affreuse musique, les instrumens sont des bassins d’airain, dont le son est aigu, un tambour fait de peau de bufle, qu’on bat, avec les pieds, ou avec des bâtons, comme les Trivelins d’Italie ; les voix des musiciens font à peu près la même harmonie, les acteurs sont des jeunes garçons depuis douze jusqu’à quinze ans (point de femme,) des conducteurs les menent de province en province ; leurs piéces sont ordinairement tragiques, à en juger par les pleurs des acteurs, & les meurtres feints qui s’y commettent. […] La tragédie des Druides, du sieur Blanc, semble dictée par l’irréligion ; elle fut réfusée par le Censeur des Belles-lettres, renvoyée aux Théologiens pour en juger.
La vertu toujours raisonnable, et seul véritablement raisonnable, fait juger sainement, parler noblement, penser décemment : le vice est aveugle, frivole, bas, licencieux. […] Ces idées n’ont un air de paradoxe qu’aux yeux de l’enthousiasme des amateurs, et cela même le condamne, l’ivresse jugea-t-elle jamais sainement du vrai mérite ? […] Sera-ce les comédiens ou les libraires, qui ne jugent de la bonté d’une pièce que par l’argent qui leur en revient, et savent bien que les plus licencieuses sont les plus lucratives ? […] Nous n’avons pas les pièces de comparaison pour juger du succès, mais je dis que l’éloquence du corps, ainsi que celle de l’esprit, au lieu de s’apprendre au théâtre, ne peut que s’y gâter.
Le Parlement l’a bien fait sentir à votre Avocat dans la peine infamante qu’il vient d’ordonner contre son Livre & même contre sa personne ; il a jugé qu’une plume aussi mensongere étoit indigne d’écrire pour les intérêts de la Vérité & de la Justice*, craignant qu’encouragé par cet essai scandaleux, il ne prenne le goût de défendre les causes les plus décriées.
Au contraire, il faut juger de la conduite par les lois.
C’est, Monseigneur, ce qui me fait prendre la liberté d’écrire à VOTRE GRANDEUR vous reconnassant pour mon Juge né et d’institution divine en matière de Doctrine, comme vous l’êtes aussi de tout le Troupeau qui vous est confié, dont je me fais honneur d’être, et auquel le saint Esprit vous a donné pour Pasteur, établi par Jésus-Christ même, et me tenant par cette raison obligé de faire cette déclaration de mes sentiments entre vos mains, pour la rendre publique sous votre autorité, si vous le jugez convenable.
A BAILLARD, homme d’un mérite médiocre, à en juger par ses Ouvrages, dont personne ne fait cas ; mais vain & présomptueux, fit du bruit dans le dernier siécle. […] Mais tout ces petits combats n’ont rien de décisif, la vraie, la grande victoire fut remportée par l’un des premiers & des plus riches Bénéficiers, qui a prononcé l’oracle le plus tranchant ; & du plus grand poids ; il a assuré que la comédie est si bien permise en Italie, & en Espagne, que tous les Réligieux, & jusqu’aux Capucins, y vont habituellement, & même déguisés en femmes, mascarade fort inutile, s’il leur est permis d’y aller ; il a chez lui un concert où l’on chante les airs d’opéra, les arriettes Italiennes, où les Dames sont très-bien reçues, & plusieurs y tiennent leur partie d’une maniere brillante ; enfin ce pieux Ecclésiastique s’étoit chargé de former les actrices de la comédie bourgeoise ; il les exerçoit avec soin, & tenoit pour elles, école de déclamation, & ne manquoit pas aux représentations d’aller juger du fruit de ses leçons. […] Les autres Dames de la Ville entrent dans la querelle, on forma un tribunal de femmes pour juger ce grave procès, comme Héliogabale créa un sénat de femmes pour prononcer sur les affaires importantes de la galanterie & de la toilette ; on instruisit la cause en regle, on porte plainte, on ouit des témoins, on cite, on décrete les prévenus, on recole, on confronte ; enfin on prononce.
Jugez par-là de ses compagnes Voilà un célibataire philosophe peu zélé pour la population Le célibat philosophique est-il plus sacré que celui du clergé ? […] L’Eglise catholique, sur la tradition des peres, explique différemment ce passage, permet la séparation des mariés, si elle est jugée nécessaire ; mais croit que, dans tous les cas, le lien légitimement contracté est indissoluble. […] La derniere comédie qu’à fait jouer le maréchal de Saxe, la plus difficile & la moins divertissante, a été son oraison funebre, qu’on a jugé à propos d’imprimer.
Tragiques François, répondez enfin ; ou, si vous vous obstinez à garder un silence majestueux, écoutez ce que le cœur me suggere pour votre défense, & jugez si c’est un ennemi qui vous poursuit. […] L’Etat aura toujours une pepiniere abondante de Sujets laborieux & appliqués, en état de se distinguer dans les Places qu’on jugera à propos de leur confier, soit dans la Magistrature, soit dans l’Administration.
Mais s’ils me sont inconnus, ils ne le sont pas au Fils de Dieu, qui les jugera, & qui j’espère les fera rentrer en eux-mêmes. […] C’est celui du grand Juge qui doit juger de toutes vos actions : Regarder une femme avec un mauvais désir, c’est, dit-il, avoir commis l’adultère dans son cœur : Jam mœchatus est in corde.
Le titre de ces Piéces dans lesquelles il y avoir des Danses & des Chants, fait juger qu’elles furent à l’imitation de ces Divertissemens qui se firent à Florence du tems de Laurent de Medicis, & qui étoient appellés Mascherate, parce qu’ils se faisoient dans le tems du Carnaval. […] On en peut juger par la Virginie que vient de donner D.
Porée3 ne les jugeait pas mauvais de leur nature, mais tels qu’ils sont parmi nous ; et cela par la faute des Auteurs, des Acteurs et des Spectateurs, et principalement de ces derniers. […] Jugez quel ravage doit faire dans une tête qui n’est pas bien ordonnée, (et vous m’avouerez qu’il n’en est pas mal de cette espèce,) un sentiment plus naturel, plus tendre, plus humain, plus analogue à notre cœur, quand un Spectacle où l’on ne néglige rien pour l’ébranler, va le réveiller dans une âme toute disposée à en recevoir les impressions.
a A juger d'un Chrétien par les principes que vous avez établis, quelle doit être sa vie ?
Jugez-en par ce que l’Eglise pense des Acteurs.
Quoi qu’il en soit, comme il s’agit d’un point de discipline particulière à la France, qui dépend de l’Ordinaire pour ce qui regarde son diocese, et que la plupart de nosseigneurs les évêques ne paraissent pas y tenir, à en juger du moins par la réserve ou le silence qu’ils gardent a cet égard, nous pensons qu’il est tombé en désuétude.
Il parle du Théatre, il ne pouvoit guere s’en défendre, en faisant venir son Héros à Athenes, mais ce n’est qu’en passant, & comme d’un mal que bien des gens jugent nécessaire, par un ancien préjuge, que je crois faux, mais qu’il est presque impossible de déraciner dans une capitale opulente & voluptueuse, où la plupart des gens oisifs & frivoles ne savent que faire de leur temps. […] Ce dessein fut bien reçu ; on le jugea propre à polir l’esprit, & à exciter dans le cœur l’amour de le vertu. On renvoya l’examen de leurs pieces à l’Academie préposée pour en juger (cette Académie n’a jamais existé). […] En voici quelques traits pris aux hasard ; ils feront juger s’ils méritoient un autre sort.
Car ce ne sera pas sur leurs sentiments et leurs imaginations que vous serez jugé ; mais ce sera sur la verité de cette loi immuable. […] Car les mœurs de son siècle étant entièrement corrompues, il n’a pû d’abord corriger tous les abus qui régnaient dans son Diocèse ; mais on peut juger par ce que nous voyons qu’il a fait, de ce qu’il aurait pû faire, si Dieu l’eût laissé plus longtemps sur la terre. […] Si l’on est exact à observer ces belles règles dans tous les Collèges, les Comédiens n’auront plus sans doute aucun sujet de se plaindre, puisqu’il y aura une différence infinie entre leurs comédies, et celles qui se représentent dans les Collèges : et ce sera alors qu’on y verrait assister sans scandale, non seulement les Religieux des Ordres les plus austères : mais aussi les Evêques qui pourraient juger par ces coups d’essai quel est le fonds et le caractère de l’esprit des jeunes gens de leurs Diocèses, et en quoi ils pourront servir l’Eglise, si Dieu daigne les y appeler. […] Il ne faut point juger du péril qu’il y a en général d’aller à la Comédie, par les dispositions toutes singulières qui se peuvent trouver dans un très petit nombre de personnes ; mais par la multitude de ceux à qui l’expérience a fait connaître qu’on ne peut aller à ces assemblées du grand et du beau monde, sans un extrême danger de la pureté, de la piété et du salut ; et par conséquent sans crime, car je veux que la pièce soit si innocente, si modeste et si honnête, qu’on la pourra avoir et entendre sans que la pureté des yeux, des oreilles et de l’esprit en ressente aucune maligne impression (quoique cela soit très difficile dans la pratique) ce sera la pompe du siècle, l’empressement pour la satisfaction des sens et pour les plaisirs ; l’ardeur pour se remplir l’esprit et le cœur de l’estime et de l’amour de ce que le monde a de plus charmant et de plus propre à faire oublier Dieu et l’éternité, qui feront tout le mal, dit le P.
Jugeons-en par les Tragédies, qui nous restent des prémiers siécles… Elles furent composées & représentées sous un Empereur, aussi impie, & aussi débauché, que l’étoit Néron. […] J’ai consenti, comme vous l’avez vu, à faire juger la cause des spectacles, par tout autre tribunal, que par ceux, auxquels il appartient d’en connoitre & de prononcer. […] Jugez par là, Mr., de tous ceux qui, pour justifier leur conduite, s’appuient sur le grand nombre de ceux qui en sont les partisans. […] Vous soutenez toujours qu’il n’y a point de mal d’aller aux spectacles, dit un Prélat de ce siécle ; mais qui de vous, ou des successeurs des Apôtres, que vous devez écouter comme J.C.… jugera cette question ? […] Mais, Madame, combien de personnes, dont la conduite nous paroit fort regulière, & qui, devant Dieu, sont jugées dignes des supplices éternelles ?
Il parut donc sur la scène, récita des vers de sa façon, joua de la lyre, fléchit un genou, salua l’assemblée, obéit à toutes les lois du théâtre, voulut être jugé à la rigueur, et fut au comble de la joie d’avoir obtenu le prix. […] Il ne faut que voir avec quelle rampante bassesse on souffre dans les foyers, dans les coulisses, sur le théâtre, leur indiscrétion, leurs familiarités, pour juger si on oserait leur donner des leçons.
Les objets spirituels échappent à l’imagination & n’intéressent pas, mais les objets extérieurs excitent de fortes tentations & de violens ébranlemens ; l’ame accoutumée à juger de tout par comparaison, les prend pour la mesure de la grandeur, & se forme des idées plus élevées de ce qu’elles représentent. […] Les grands pour la plupart sont masque de théatre, l’âne n’en sait juger que par ce qu’il en voit, le renard au contraire à fonds les examine, & leur applique un mot qu’un buste de Héros lui fit dire fort à propos ; c’étoit un buste creux & plus grand que nature. […] Renaudot sur le père de la Gazette, il a eu la postérité la plus nombreuse dans le nombre infini de feuilles périodiques qui sont comme les branches de cet arbre ; ces conférences en étoient une où il traitoit régulièrement quelque question : dans la conférence 103 il fait l’apologie du fard pour plaïre aux femmes, ce sont les malades les plus utiles, elles le sont fréquemment, leurs maladies sont légères ; il faut plus d’amusement que de science, un Médecin gazetier est le meilleur hypocrate, il prétend prouver que l’usage du fard est légitime, il dit quelque raison pour le condamner, mais si foiblement qu’on voit qu’il n’a pas voulu que soigner les malades : on jugera par ses raisons du caractère de son esprit, & de celui de son siècle.
Dieu jugera toutes les actions. […] J’y pense certainement, et c’est de cette réponse même que nous devons conclure, que l’esprit de l’Ecriture est entièrement incompatible avec ce qu’on cherche à la Comédie, puisqu’on ne saurait souffrir que l’on y exposât ce que l’Ecriture veut que nous ayons toujours devant les yeux. « Souvenez-vous de votre fin dernière dans toutes vos actions360 ». « Le Seigneur jugera toutes choses361 ». « Quoi que vous fassiez, ou en parlant, ou en agissant, faites tout au nom du Seigneur Jésus-Christ 362 ». […] L’homme animal et charnel, n’est point capable des choses que l’esprit de Dieu enseigne, parce que c’est par une lumière spirituelle qu’on en doit juger.
Si tous les hommes étaient aussi éclairés que lui, il ne serait pas surprenant qu’il exigeât cela de tous : mais puisque la plupart manquent de lumière, et ne peuvent pas toujours discerner entre le bien et le mal, qu’il souffre que l’Ecriture le discerne pour eux, qu’ils s’en tiennent à ce qu’elle ordonne, et qu’ils jugent qu’une chose est mauvaise quand l’Ecriture la défend. […] Secondement, « il en a jugé par les confessions des Fidèles, où il a trouvé que les pauvres qui ne vont point à la Comédie sont aussi grands pécheurs que les riches qui entretiennent le Théâtre ». […] Ce Magistrat y vient peut-être avec celle dont il a jugé le procès : leurs délassements et leurs travaux s’ajustent parfaitement.
Tel est, Mademoiselle, l’Oracle que vous interrogez, le seul que vous jugiez en état de fixer votre incertitude.
Cette nouvelle forme, qu’il s’agirait de donner au Théâtre-Ephébique, exigerait à la vérité plus de dépenses & une Troupe nombreuse : néanmoins des raisons assez fortes, & que je dirai plus bas, empêchent qu’on ne permette au Néomime d’aggrandir sa Salle : le même motif me porte à croire qu’il serait à propos que l’Ambigu-comique ne pût avoir ni Machines, ni un Orquestre complet : on le priverait de tout ce qui ne serait pas essenciel pour former la Jeunesse : j’opinerais même encore à ce que son Orquestre fût composé, comme son Théâtre, de jeunes Sujets, distingués par des talens déja supérieurs, qui de-là passeraient aux autres Spectacles, afin que tout le nouveau Théâtre devînt un Ecole, dont le Public serait le Professeur : ainsi lorsque la Représentation serait achevée, les jeunes Acteurs rangés dans la Salle de Répétition, seraient obligés d’écouter durant une demi-heure, les avis que les Spectateurs éclairés jugeraient à propos d’aller leur donner, & de recevoir également bien le blâme & la louange : & pour fournir au surcroît de dépense, les Places seraient à 3 l ; I. 1.16 f ; I 1.4 f ; & 12 f.
Il est aisé de juger que l’enthousiasme des Romains pour les jeux des Pantomimes, leur fit négliger la bonne Comédie.
Si Dieu, qui est la souveraine vérité, fut entré dans ce détail, il aurait mal jugé du naturel de son Peuple, car l'expérience nous fait voir que souvent il vaut mieux ne point exprimer en particulier ce qu'on défend, pour ne pas donner occasion de le faire, puis qu'on se porte d'ordinaire aux choses défendues.
Je ne me range point parmi les accusateurs de M. le curé de Saint-Germain l’Auxerrois ; mais de deux choses l’une, ou ce curé est coupable et il est indigne du poste qu’il occupe, ou il est innocent et alors son caractère sacré lui impose l’obligation de prouver publiquement et authentiquement son innocence, de la manière et sous telle forme que le jugeront convenables ses supérieurs.
Il se forma sur cela certaines Sociétés ou Académies, où l’on jugeait de la réussite ; et celui auquel on adjugeait le prix, demeurait le Chef des autres, sous le titre de Roi ; d’où vient, selon quelques-uns, que ces pièces prirent le nom de Chant Royal.
vie des femmes est un développement continuel de leurs mœurs, au lieu que celle des hommes, s’effaçant davantage dans l’uniformité des affaires, il faut attendre, pour en juger, de les voir dans les plaisirs.
Elle les jugerait dignes de la punition que Platon prononce contre les Poètes, corrupteurs des bonnes mœurs, en les chassant de sa République, comme gens capables de troubler l’harmonie d’un bon Gouvernement ; et je suis persuadé qu’elle les exhorterait à embrasser une autre profession, que celle d’écrire pour le Théâtre.
La dixième n’a pas encore donné de chef-d’œuvres, je les attens pour la juger. […] Le genre de la Pièce ne sera jugé que par le Public, après cinq Représentations ; & l’Auteur ne pourra être demandé & couronné, qu’après la huitième. […] La première, la seconde, ni même la troisième Représentation ne seront jamais intérompues ; ce n’est qu’à la quatrième qu’il sera permis au Public de juger la Pièce tombée, & d’empêcher de l’achever : en effet, il est injuste qu’une seule Chambrée décide du sort d’un Ouvrage d’esprit, & prive du même droit ceux que la Salle trop étroite n’a pu contenir. […] Les Drames ne seront jugés qu’après avoir été appris par les jeunes Elèves destinés au Théâtre, & représentés trois fois sur l’un des Théâtres d’Exercice, non-seulement devant les Juges nommés, mais encore en présence de tous ceux que l’Auteur voudra bien y inviter. […] Comment, dira-t-on, des jeunes-gens de la première distinction, s’exposeront-ils sur un Théâtre, au risque d’être jugés par le Peuple, & improuvés, comme vous permettriez qu’on le fit aux entr’actes & à la fin des Pièces ?
« Cette pièce nous découvre mieux qu’aucune autre la véritable vue dans laquelle Molière a composé son théâtre, et peut mieux nous faire juger de ses vrais effets. […] Sur celle-là jugeons des autres, et convenons que l’intention de l’auteur étant de plaire à des esprits corrompus, ou sa morale porte au mal, ou le faux bien qu’elle prêche est plus dangereux que le mal même, en ce qu’il fait préférer l’usage et les maximes du monde à l’exacte probité ; en ce qu’il fait consister la sagesse dans un certain milieu entre le vice et la vertu ; en ce qu’au grand soulagement des spectateurs, il leur persuade que, pour être honnête homme, il suffit de n’être pas un franc scélérat.
« C’est le temps, ajoute cet Auteur, véritablement homme de bien, et la situation où il faut se placer pour juger saintement de ce qu’on doit ou suivre ou éviter. » Si nous consultons les Protestants, la question sera bientôt décidée, car leur discipline s’explique ainsi : « Ne sera loisible aux Fidèles d’assister aux comédies, tragédies, farces, moralités, jouées en public ou en particulier, vu que de tout temps cela a été défendu aux Chrétiens, comme apportant corruption des bonnes mœurs, mais surtout quand l’Ecriture sainte y est profanée. Néanmoins quand en un collège il sera jugé utile à la jeunesse de représenter quelque histoire, on le pourra tolérer, pourvu qu’elle ne soit point prise de l’Ecriture sainte, et que cela se fasse rarement par l’autorité du colloque qui en verra la composition. » Cette discipline constante dans la réforme est prise des synodes de Vitry, de Nîmes, de Montpellier, de Figeac, de S.
Il s’élevoit souvent des nuages dans mon ame sur un art si peu conforme à l’esprit du Christianisme, & je me faisois, sans le vouloir, des reproches infructueux, que j’évitois de démêler & d’approfondir : toujours combattu, toujours foible, je différois de me juger, par la crainte de me rendre & par le desir de me faire grace.
Il s’agit de la conscience & du salut, & tout ce qu’il a eu jusqu’à present sur ces sortes de matieres, de juges competens, de juges reconnus, & autorisez, ont decidé : mais ce n’est point ainsi qu’en jugent quelques mondains, & ce n’est qu’à eux-mêmes qu’ils veulent s’en raporter.
a jugé que ceux qui dansent les jours des Fêtes violent le précepte qui nous oblige de les sanctifier ; et qu’ils pèchent même plus grièvement que s’ils étaient occupés à quelque travail mécanique, et à quelque autre œuvre servile, suivant cette parole de saint Grégoire, « C’est une chose plus tolérable de fouir la terre, ou de labourer un jour de Dimanche, que de danser. » Gregorius .
Je dis donc que ces Canons dans la prohibition de la danse, n’ont parlé que des divins Offices, parce que les saints Conciles n’ont pas jugé qu’on peut dans un même jour vaquer aux mêmes Offices divins, et s’adonner aux divertissements du monde.
Dans le siècle suivant, saint Thomas a jugé les spectacles vicieux par le scandale qu’ils donnent, et par les leçons de cruauté et d’incontinence qu’on y reçoit30.
Mais j’entre ici dans un détail qui n’est point de mon sujet : il suffit de ce que j’ai dit d’abord pour juger que la Comédie des Femmes Savantes est très convenable pour le Théâtre de la Réformation.
On se hazarde à juger des choses sur la foy d’autruy, il faut auoir vn peu de bonne opinion de soy-mesme, & ne rien áprouuer ou condanner qu’auec pleine connoissance & le discernement que nôtre raison sçait faire du bien & du mal. […] Mais l’intention de ceux qui l’ont inuentée estant suiuie, elle ne peut produire que de bons effets, & cest sur le pied de cette sage Politique de l’ancienne Grece, que les Latins, & apres eux, tous les autres Peuples de l’Europe ont jugé à propos d’introduire le bel vsage de la Comedie, & d’apuyer les Comediens. […] Cest elle seule qui doit juger souuerainement de toutes les productions qui paroissent en nôtre Langue, quand elles ne sont pas toutafait indignes de voir le iour ; & ie ne crois pas qu’il y en ayt guere de bien acheuées que celles que l’on a soûmises à sa critique. […] Quãd toute la piece est leüe, ils en jugent mieux, ils examinent si l’intrigue est belle & bien suiuie, & le denoûment heureux ; car c’est l’eceuil où plusieurs Poëtes viennent echoüer ; si les Scenes sont bien liées, les vers aisez & pompeux selon la nature du sujet, & si les caracteres sont bien soûtenus, sans toutefois les outrer, ce qui arriue souuent. […] Mais sans besoin les Comediens ne se pressent point, & quand ils se sentent fermes dans leur étude, ils s’assemblent pour la premiere repetition, qui ne sert qu’à ébauchers & ce n’est qu’à la seconde, ou à la troisiéme qu’on commence à bien juger du succez que la piece peut auoir.
Ils doivent croire les choses, et en juger selon ce qu’elles sont véritablement, et non pas selon le rapport des autresIdem, livre 4, épitre 31. […] Jugez quelle était la vie d’un Prince qui se conduisait par des maximes si saintes. […] Car il considérait que si les actions qui paraissent les plus justes, doivent être jugées ; on doit à plus forte raison appréhender la rigueur du jugement de Dieu pour des actions qui ne sont que moins probablement bonnes. […] Ce Prince se soumettant à l’avis de ce sage Prélat, le pria de régler ce qu’il jugeait lui être absolument nécessaire. […] L’Auteur de la Dissertation déclare dans le 2. chapitre pag. 51. et 52. qu’il faut juger de ces matières selon les sentiments que les Théologiens, les Philosophes et les Gens d’esprit en avaient ; et non pas selon la croyance du petit peuple ignorant et grossier.
Ces pieces ont même été jugées plus foibles, parce qu’on s’étoit figuré, qu’une fougueuse énergie avoit été le prétexte de leur proscription. […] Ce projet, n’ayant pas été jugé assez favorable dans quelques points à la liberte, a été retiré, et sera présenté avec des changemens quand l’assemblée nationale s’occupera de l’ordre judiciaire ; mais on y distingue que les commissaires ont déjà établi quelques-uns des principes relatifs à la liberté du théâtre, en déclarant que toutes les pieces imprimées doivent être communes aux différens théâtres cinq ans après la mort de l’auteur13. […] Toutes les pieces étoient jugées par le peuple.
Ce Polybœte est cité de compagnie avec les trois fils d’Antenor, avec Glaucus et avec Thersilocus qui commandait en chef les troupes auxiliaires pour Troie : de sorte qu’on peut juger de la qualité de Polybœte par le rang des personnes avec qui Virgile le place. […] Le Grand Prêtre Joïada fut jugé une alliance digne de la famille Royale ;Vid. […] Et ceux-là sont-ils propres à corriger l’Eglise qui ne sont pas jugés dignes d’y être admis ?
Le Lecteur en jugera. […] Je ne dis cela néanmoins que dans la supposition que ces autres Pièces sont de la nature de celles dont j’ai parlé : comme je n’ai point lu tout ce qu’il a écrit, je ne saurais juger de son mérite que par cette règle : Ex pede Herculem. […] A en juger par la ressemblance des choses, on dirait que l’Auteur du Relaps a pris dans le Dr. […] Cependant, ces Païens n’envisageaient guère les choses que par rapport à la vie présente, et n’en jugeaient que par les lumières d’une saine raison. […] « A l’égard des Comédiens, Nous avons jugé qu’il était à propos de les excommunier durant tout le temps qu’ils continuent de jouer.
Les Romains ne jugèrent pas la Comédie moins utile que les Grecs : ce que Cicéron témoigne dans la cause du Comédien Roscius qu’il défendit avec ardeur. […] Vers la fin du mois de Décembre de l’année 1693. quelques difficultés s’étant formées dans une Paroisse de Paris touchant la Comédie, on jugea à propos de consulter en Sorbonne quelques Docteurs, pour les prier d’en dire leur Sentiment. […] Il ajoute qu’on doit juger des spectacles par le jugement que les Païens en faisaient ; ils croyaient qu’un homme était devenu Chrétien, lorsqu’il s’en absentait […] » L’on pourra peut-être croire qu’en approchant plus près du siècle présent, les Théâtres se sont purifiés et ont beaucoup changé ; mais on en peut juger par ce qui s’est passé du temps de S. […] » . « Nous avons, dit-il, jugé à propos qu’il était bon de remontrer aux Princes, et d’avertir les Magistrats qu’il fallait chasser hors de leurs terres les Comédiens, les Farceurs, les Bateleurs, et tous ces hommes perdus qui sont de ce genre.
Le premier essai l’ébranla tellement qu’il congédia sur-le-champ ces suppôts d’Apollon : & par ce prélude il jugea des funestes impressions que cause le dangereux Théatre de l’Opéra. […] Toujours combattu & toujours foible, je différois de me juger, par la crainte de me rendre, & par le desir de me faire grace.
On doit juger aussi que son exemple dans ces circonstances ne met pas un si grand poids dans la balance en faveur des représentations théatrales les plus pieuses, même dans les communautés & les collèges. […] Ils font voir des défauts qu’on n’avoit point apperçûs, & font juger & condamner ce qu’on avoit pardonné ; ils apprennent à trouver & à répandre le ridicule ; ils familiarisent avec la médisance, si commune & si criminelle, & qui n’en devient que plus agréable par la plaisanterie dont on l’assaisonne.
Mais le présent doit leur faire juger de ce que nous avons lieu d’attendre. […] Afin de mettre les Lecteurs en état de juger tout de suite si j’ai raison, il me suffit de les prier de se ressouvenir d’un ou de deux chef-d’œuvres de nos rivaux, dans le genre le plus simple & le plus chantant qu’il sera possible de trouver.
Ils prêtoient serment de juger avec équité ; cependant comme ces Juges étoient tirés au sort, qui pouvoit tomber sur des ignorans, les couronnes n’étoient pas toujours bien distribuées. […] Il ne faut pas juger de ces choses suivant nos idées, mais suivant les idées particulieres à certains Peuples.
Il faut le demander à ce brillant écrivain, homme d’Etat qui, d’un seul trait de plume, jugea sans appel, à mon avis, un grand personnage qui jadis fut si épris du pouvoir absolu. […] On est autorisé à en juger ainsi d’après ses projets insensés, qui, à force d’être gigantesques, immodérés, et mal dirigés, du moins vers la fin de son règne, se rapetissent en disparaissant presque aussitôt qu’ils ont été conçus.
Bayle pouvoit juger d’un ouvrage d’esprit, ou d’une dissertation physique ; mais c’étoit à nos directeurs à nous apprendre le changement des mœurs.
Quel sentiment auroit-elle eû des fidelles, si elle avoit jugé necessaire de leur interdire positivement ces vanitez ?
Vous voyez donc clairement par vous-mêmes, pourvû que vous vouliez ouvrir les yeux, que ce n’est pas une chose indifferente d’aller au bal, puisqu’on ne se confesse pas d’une chose indifferente, & qui l’on ne craint pas de paroître au jugement de Dieu après une action, qui n’est pas mauvaise, & que nous jugeons absolument n’être point contre la loi de Dieu.
On n’a d’ame, pour ainsi dire, que pour sentir leurs peines ou leur bonheur, & que pour juger s’ils sont représentés tels qu’ils doivent être.
Ainsi les Pedans nez dans les Colleges & absorbez dans le Grec & le Latin, ne sont pas capables de juger des beautés modernes, & qui pis est, ils inspirent quelquefois ce mauvais goust à leurs Echoliers, & l’impriment si fortement ; qu’il dure mesme malgré eux contre celuy des honnestes-gens & du beau monde, & sans que la raison fortifiée par les années puisse en purger l’infection, ny en guerir l’aveuglement.
Oui, et c’est sur cela que Dieu jugera les Chrétiens plus rigoureusement.
[Acta Ecclesiae Mediolanensis, p. 6] : ne jugeant pas que les chrétiens, dont les affaires sont si graves, et doivent être jugées dans un tribunal si redoutable, puissent trouver de la place dans leur vie pour de si longs amusements ; quand d’ailleurs ils ne seraient pas si remplis de tentations, soit grossières, soit délicates, et par là plus périlleuses ; ni se passionner si violemment pour des choses vaines.
Le pape Saint-Damase en parle ainsi : « Les saints pères jugent avec rigueur ceux qui violent volontairement les canons, et le saint esprit qui les a inspirés et dictés, condamne ces violateurs.
Qu’ils osent assurer que les sensations, c’est-à-dire, les idées que reçoit l’âme matérielle, suivant leur système, par les organes des sens, puissent combiner des sentiments si déliés, si spirituels, et les juger !
Il est donc indubitable que ces sortes de Comédies étant mauvaises, ne sauraient être représentées sans péché, et qu’il n’y ait point d’autorité qui puisse justifier devant Dieu ce que toute la tradition condamne, parce qu’il n’y a point en lui acception de personnes, et qu’il pèsera et jugera toutes choses au poids du Sanctuaire.
C’est à quoi il faudrait travailler au moins pour conserver leur estime ; car ceux qui se mêlent de juger des choses, voient bien, à ce qu’ils disent, que pour le présent on n’a garde de les abolir : Il est question pourtant de faire cesser le bruit et les plaintes.
Difficulté de bien juger le Théatre Grec, b, 91 Gélase (le Pape). […] Qui sont ceux qui peuvent juger de la violation des mœurs, 373. […] Peu de personnes sont en état d’y aller pour juger des Pieces, a, 21. […] Il n’est pas facile de le juger, b, 91 Théatre François.
Ces Pieces produisent d’ordinaire dans les esprits des dispositions semblables à ce qu’elles sont : ces Pieces sont des composez de bien & de mal, un mélange de ce qui peut maintenir la vertu, & de ce qui est capable de la corrompre ; & il est quelque-fois tres-difficile de juger de la qualité qui l’emporte dans ce mélange. […] La suite de la Piece le porte à la vertu & au vice par des vers & par des gestes semblables aux precedens : ces mouvemens ne l’attachent ny à la vertu, ny au vice ; & il n’auroit pas moins de peine à se reconnoistre luy-mesme, s’il avoit le loisir de s’examiner, qu’à bien juger de la qualité de la Piece. […] Nous n’en pouvons pas juger à leur avantage, s’ils s’exposent sans consideration à la representation d’une Piece inconnuë. […] Ils avoient raison de juger qu’elles n’estoient pas assez chastes, quand elles ne craignoient pas de voir & d’entendre ce qui estoit capable de les corrompre.
Chacun selon les loix d’Angleterre doit être jugé par ses pairs, les Princes par les Princes, les Comédiens par les Comédiens, plus en état que personne d’aprécier leurs talents & leur jeu. […] Il a commis tous ces sacrileges, non en secret, mais publiquement, avec le plus grand scandale ; non par voie de fait, & dans un transport de passion, mais avec reflexion, par les voies de la justice, les faisant accuser, juger, condamner à mort par des juges, & des faux témoins intimidés ou corrompus ; un autre par le trait le plus barbare, lui faisant faire l’opération Césarienne, dont elle mourut trois jours après. […] Fruit infortuné du vice, elle nâquit d’une maîtresse, à qui son amant jugea à propos de donner de son autorité le nom & les honneurs d’épouse légitime, pendant la vie de la premiere, dont il avoit des enfans. […] Il ne faut pas , dit-il, juger des histoires par les romans & les tragédies.
Nous savons assez de particularités du caractère & de la vie de Virgile, pour juger que ce Poëte admirable n’a jamais été amoureux. […] Des Poëtes graves & austères, si nous jugeons des mœurs par les écrits, n’ont pas craint d’introduire l’amour dans leurs Ouvrages ; mais il y est si insensé, si furieux, si misérable, que les remords dont il est tourmenté, que les catastrophes qui l’accablent, ne servent qu’à inspirer de la crainte & de l’éloignement pour cette déplorable passion. […] On diroit à n’en juger que par la Tragédie de son nom, qu’il étoit naturellement porté à l’amour. […] Vous en ferez l’usage que vous jugerez à propos ; & comme je la soumets sans réserve à votre jugement, je vais la poursuivre & la finir.
De-là on peut juger combien le rolle d’un Acteur est épineux & délicat : quel fond de génie un talent décidé suppose ? […] On peut juger combien le talent d’un Acteur est exquis par les difficultés sans exemple & sans nombre qu’il a à vaincre pour réussir. […] On doit juger par-là, en attachant du mérite à la fiction quel est le prix réservé à la réalité ; ou si la honte & l’infamie sont le partage de celle-ci, quel doit être le sort de l’autre. […] Ne jugeons pas du Jeu par son attrait particulier pour l’esprit de désœuvrement, le goût décide, l’intérêt, ou la passion.
« Quand les Dieux étonnés semblaient se partager, Pharsale a décidé ce qu’ils n’osaient juger. […] Lisons, et jugeons. […] Je ne connais point ce Poète, que l’Académie Française a jugé digne de figurer avec Crébillon, Marivaux et Voltaire dans la galerie des beaux esprits. […] « Quand pour juger le crime il reste un Tribunal, Le punir, c’est des lois devenir le rival.
Celui qui sans nécessité mangerait des chiens, ou autres immondices, serait à bon droit jugé malsain de corps, et d’esprit ; mais ce jugement n’a plus de lieu sur la mer, quand le biscuit est failli, ni quelquefois sur la terre, quand les munitions sont consommées. […] De tels excès à la véritéPlin. li. 33.ca. 3 dg , nous pourrait garantir la pauvreté ; mais toujours ferions-nous, ce que la vanité nous conseillerait, et ce que la bourse nous permettrait : Car chacun sait, que les Ballets, qui ne se font que pour une après-souperdh, ne sont estimés, que selon le prix qu’ils ont coûté : Ainsi quand tout sera bien considéré, on se trouvera plus empêchédi à cette réformation, qu’à celle des Danses, la conformité des Danses, et des farces étant si grande ; qu’en latin on exprime par un même mot, l’un et l’autredj : On accordait au commencement, qu’il fallait retrancher des Danses, les chansons folles, et sales ; après on trouva qu’il en fallait ôter les occasions, et amorces de toute sale cupidité, et que les femmes ne fussent pas mêlée avec les hommes : On jugea aussi, que si on permettait la danse à une assemblée d’hommes d’un côté, et des femmes de l’autre, que cela ne serait exempt d’inconvénients : que resta-t-il donc ? […] I. epist. 10 ei , qui avait appris et exercé ce métier, lorsqu’il était encore païen ; et le voulait continuer, étant devenue Chrétien, non toutefois pour jouer au Théâtre en public, mais pour en façonner d’autres en son privé, et ce à cause de la pauvreté, n’ayant nul autre moyen de gagner sa vie ; enquis, dis-je, s’il devait être admis à la communion de l’Eglise ; répond : « Qu’il n’est pas convenable, ni à la majesté Divine, ni à la discipline de l’Evangile, que la modestie et l’honneur de l’Eglise, soient souillés d’une vilaine et infâme contagion : Car, ajoute-t-ilDeut. 22 ej , si la Loi défend à l’homme de se vêtir d’habit de femme, et si ceux qui le font, sont jugés maudits, combien plus grand crime est-ce de représenter des gestes sales, lâches et efféminés par l’enseignement de cet art impudique. […] En sa Cité de Dieu il allègue CicéronLib. 2. cap. 13 ex , qui fait dire à Scipion, Que les Romains estimant cet art du tout infâme non seulement déniaient droit de bourgeoisie aux Comédiens, mais ne les souffraient non plus entre les gens de guerre, tant ils les jugeaient dépravés et pernicieux.
Vous avez sur-tout votre portrait, & ceux de votre famille, ressemblants ou flattés, peu importe, dont votre vanité se fait honneur ; mais qui en fait peu à votre modestie, à en juger par l’indécence des parures. […] A la faveur de ce passe-port, jugez des décorations & des rolles de l’opéra, qui n’est que l’histoire des amours des Dieux ; du théatre Italien, des petites piéces, des parades, qui ne sont qu’un recueil des traits de libertinage. […] Jugez, comme le sage Ulysse, du déguisement d’Achille, par son goût pour les armes.
Ce Prélat, homme habile, homme à talens, de la plus haute naissance & de la plus grande réputation, qui soutint avec éclat au Concile de Trente les intérêts de la France dont il étoit chargé, devoit-il être si grossierement calomnié d’après un misérable libelle que Dufresnoi a jugé à propos d’insérer dans son recueil sur la Ligue ? […] Ce ne sont pas les Moines qui condamnent à mort ni qui l’exécutent, ils ne font que juger de l’hérésie ; c’est la Puissance royale qui est le vrai Tartare, s’il y en a quelqu’un. […] En supprimant la légende, les Parlemens ont voulu empêcher que les éloges qu’on y fait de ses actions ne fissent penser que les Papes ont droit de déposer les Rois ; mais les Parlemens n’ont jamais prétendu empêcher qu’il ne fût réellement saint, & que les faits rapportés dans sa légende ne fussent véritables, quoiqu’ils les jugent répréhensibles.
Elle le verra, non plus dans les hommes à qui le monde permet tout, mais dans une fille qu’on montre comme modeste, comme pudique, comme vertueuse, en un mot, dans une héroïne ; et cet aveu dont on rougit dans le secret est jugé digne d’être révélé au public, et d’emporter comme une nouvelle merveille l’applaudissement de tout le théâtre ». […] « Si le pénitent ne veut pas promettre de renoncer pour toujours à ces amusements pernicieux, ou si le confesseur a un juste fondement de juger que, nonobstant la promesse qu’il en fait, il n’est pas véritablement disposé à fuir entièrement les spectacles, il doit lui refuser l’absolution, jusqu’à ce que, par des preuves réelles et non équivoques, il soit moralement assuré de la sincérité de sa conversion et de son changement ; conformément aux anciennes ordonnances synodales de ce diocèse, qui ont été renouvelées et confirmées à cet égard. » (Instructions sur le Rituel de Toulon, t. i, du Sacrement de pénitence, page 741.)
L’affaire discutée en peu de jours fut enfin jugée par Sentence du 5. […] Cette Pièce fut représentée avec un succès prodigieux, que dès ce coup d’essai, l’on reconnut l’excellent génie de ce nouvel Auteur, et l’on jugea qu’il allait remettre la Comédie en crédit.
Cybèle méprisée par le Berger Attis ; Vénus pleurant la mort d'Adonis ; la Lune recherchant Endymion ; Phaéton, fils du Soleil, précipité du haut des cieux ; les trois Déesses disputant une pomme, jugées par le Berger Paris (ajoutez l'enlèvement de Proserpine, l'adultère de Jupiter avec la femme d'Amphitryon, et de Mars avec Vénus, les amours de Psyché, de Semelé, d'Hercule et d'Omphale, de Bacchus, de Vénus, de Momus, de l'Aurore, de tous les Dieux, etc. on verra une grande partie de nos opéra et du théâtre Italien). […] « 21.° Les Païens, qui n'ont pas la plénitude de la vérité, parce qu'ils n'en ont point le maître, jugent du bien et du mal selon leur caprice, appelant ici bien ce qu'ailleurs ils traitent de mal.