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115. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

J’ai questionné à ce sujet plus de deux cents jeunes personnes du sexe, Ouvrieres, Marchandes de Modes, & autres filles de Bourgeois, qui toutes m’ont assuré qu’elles ne cherchaient qu’un protecteur assez en crédit pour les placer aux Spectacles du Rempart. […] J’assure qu’il serait beaucoup moins dépravé : quand ces Jeux ciniques ne corrompraient que vingt Sujets par an, ne ferait-ce pas une cause suffisante pour les faire supprimer ? […] Comme la Capitale, ainsi que je l’ai dit, donne le ton aux Provinces, ce serait risquer la perte des mœurs de la Nation entiere, que de laisser subsister plus long-tems ces Jeux si contraires aux sages mesures que le Roi prend pour assurer le bonheur de ses Peuples. […] Je ne puis m’empêcher d’observer, 1.° que l’on doit trouver fort étrange la Police d’un Peuple qui tolere des écoles meurtrieres, sous le prétexte de fixer un moyen infaillible de s’assurer de quelques bandits. […] Plusieurs personnes dignes de fois, m’ont assuré, qu’un certain nombre de grisettes & de courtisannes du plus bas étage, ont leur entrée aux Trétaux, pour y attirer le Chalant : & qu’elles en retirent d’autres émolumens, sans compter le casuel de leur état, &c.

116. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

Pour s’en mieux assurer la possession, ils ont obtenu, ce qui est incroyable, universellement ignoré, qu’ils ont grand soin de ne pas divulguer, & qui pourtant & très-certain, ils ont obtenu dis-je que deux Comédiens françois & italiens soient Censeurs nés & Reviseurs en charge des pieces foraines, avec le droit de retrancher tout ce qu’ils jugeront à propos. […] Son historien prétend qu’il étoit assuré des suffrages & qu’il eut deux fois la générosité de céder ses droits à un autre.

117. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259

Voltaire soutient que Boileau n’avoit pas lu le Tasse qu’il ne pouvoit entendre : c’est, dit-il, ce que m’a assuré M. […] Je puis assurer à mon tour que mon Frere, qui après avoir passé en Italie assez de tems pour entendre les finesses de la langue, pensoit du Tasse tout ce qu’en a pensé Boileau, n’a pu dire à M.

118. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112

Le Révérend Père Caffaro assure dans cette Lettre, qu’il a été sensiblement affligé du scandale qu’à causé la Lettre du Théologien ; il la désavoue absolument, il reconnaît Monseigneur de Paris pour son Juge né, et d’institution divine en matière de Doctrine. […] On peut même assurer qu’il n’y a rien de plus propre à inspirer la coquetterie que ses Pièces, parce qu’on y tourne perpétuellement en ridicule les soins que les Pères et les Mères prennent de s’opposer aux engagement amoureux de leurs enfants. 

119. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

Je n’oublierais pas assurément Dom Sanche, si l’Auteur, comme vous l’avez très ingénieusement démêlé en parlant de Molière, n’eût, à l’exemple de ce fameux Comique, défiguré un si bel ouvrage par un dénouement postiche, contraire aux mœurs établies dans les quatre premiers actes de la pièce, et amené seulement pour ne pas blesser les préjugés de sa nation, et pour s’assurer davantage des applaudissements du parterre, qu’il a préférés aux éloges du sage3 et au but le plus noble qu’ait pu se proposer l’art dramatique. […] Si nous le considérons dans la tragédie, c’est un homme de bonne foi qui s’assure sur la parole de son frère, avec qui il est réconcilié.

120. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79

Ne semblent-ils pas lui assurer, en lui mettant ces vieux débris sous les yeux, que ce n’est qu’une fiction qu’il va voir, & qu’il ne doit pas être la dupe des efforts qu’ils font, pour lui donner comme original, ce qui n’est qu’une copie ?

121. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Lettre premiere. » pp. 2-17

Il vous donne aussi, Mademoiselle, quelques coups d’encensoir, & comme s’il avoit tout le corps épiscopal & tout le peuple chrétien dans la cervelle, il assure positivement que la consultation vous rend digne des éloges de l’Eglise elle-même.

122. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VI. » pp. 98-114

La vengeance n’est pas moins opposée à l’esprit du Christianisme, que l’orgueil & l’amour profane, & ce vice est assuré, dit Tertulien1, de faire fortune en une Tragédie ; on couvre d’oprobres sur le Théâtre, la patience qui supporte les injures, on y loue une fausse bravoure qui ne sçait point pardonner.

123. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien premier. Sentiment du reverend Pere Bourdaloue de la Compagnie de Jesus, touchant les Bals & les Comedies en general. » pp. 8-16

d’une part on m’assure que ces sortes de Divertissemens sont criminels : d’autre part on soûtient qu’ils sont exemts de peché.

124. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VII. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques étaient distingués des Histrions et Bateleurs des Jeux Scéniques. » pp. 145-164

les distingue encore agréablement, quand il dit, « il faut prendre garde à ce que l'on voit dans le Théâtre ; Car si c'est un Mime on rira ; si c'est un Danseur de Corde on craindra pour lui ; si c'est un Comédien on applaudira. » Mais ce qui doit nous assurer de la distinction de ces Acteurs, est que l'Echafaud qui était dressé dans le Théâtre chez les Grecs, c'est-à-dire dans l'aire, la cave ou l'espace libre de ce grand lieu nommé Théâtre, était composé de deux principales parties ; La première que l'on nommait proprement la scène, et que nous appelons communément le Théâtre, était fort élevée, et c'était où les Acteurs des Poèmes Dramatiques paraissaient au-devant des toiles peintes, et des tapisseries qui en faisaient la décoration, selon la qualité de la pièce que l'on jouait dans l'espace libre nommé Proscenium ou avant-scène ; et l'autre était plus basse, nommée Orchestre, c'est-à-dire un lieu pour danser, où les Histrions faisaient leurs dansesαὕτη δὲ ἔστιν ὁ τόπος, ὁ ἐκ σανίδων τὸ ἔδαφος.

125. (1579) Petit fragment catechistic « Que les jeux des théâtres et les danses sont une suite de la science diabolique, opérante par philaphtie et amour de soi-même contraire à la foi opérante par charité, fondement de la Cité de Dieu. » pp. 20-26

Comme un sage et prudent mari ne peut laisser sa bien-aimée épouse sans plaisir et délectation, ains autant plus veut-il lui en donner que plus il l’aime n’en recevant moins qu’il lui en donne : ainsi notre Dieu (époux de nos âmes) lequel nous assure que son plaisir et délices sont d’être avec les hommes, lequel n’est un Dieu de chagrin ni de tristesse, ains de toute et incompréhensible consolation et joie, nous aimant plus que jamais n’a aimé sa femme, nous veut plus remplir de toute joie et délectation, ayant bien montré combien il aime les âmes ses épouses pour lesquelles souillées de péché, plus laide tache, « a volontairement et par un amour incomparable épandu tout son précieux sang en la croix ignominieuse afin de les nettoyer (qui étaient autrement incurables), saner, et avoir belles et sans aucune maculeb », Ephésiens chap. 5.

126. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178

On dira peut-être, ajoute ce Père, qu’une telle défense ne regarde que les pécheurs publics à qui l’on refusait les récréations les plus innocentes ; mais je vous assure que l’éloignement des spectacles est un préservatif indispensable à quiconque est jaloux de conserver son innocence.

127. (1733) Traité contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE TRAITÉ. CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 247-261

Cependant Lactance nous donne une idée bien différente de ces jeux : il assure qu’on les célébrait d’une manière tout à fait scandaleuse.

128. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Au reste, nous pouvons assurer qu’ils sont tous équivalens à ceux dont on nous a procuré les Extraits qui suivent. […] Je n’y vais pas pour l’éprouver ; mais j’emploie les moyens usités pour m’en assurer. […] Enveloppez-vous de celui de votre religion ; elle vous sera d’un grand secours contre les foiblesses de la jeunesse, & un asyle assuré dans un âge plus avancé…. […] Le bon y est toujours trop mêlé, trop confondu avec le mauvais, pour qu’on puisse être assuré d’en faire la séparation, & de profiter de l’un sans ressentir l’impression de l’autre. […] Je ne crois donc pas qu’il soit prudent de se permettre des Spectacles, où il n’y a de triomphes assurés que pour le vice.

129. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

Zonare, autre écrivain du méme Siécle, assure la méme chose. […] Aussi Salvien, auteur du cinquieme Siécle, (Salvien de Marseilles, qu’on nommoit le pere des Evêques) assure-t-il, que de son tems, personne n’étoit reçu au Baptême, s’il ne renonçoit auparavant aux spectacles, comme aux pompes du Démon. […] X pag. 136. observant qu’un Auteur avoit été assez hardi, pour dire qu’un Ecclésiastique pourroit assister aux spectacles, sans commettre un peché mortel, pourvû qu’il fût bien assuré 1°. qu’ils ne lui feroient aucune impression 2°. qu’il n’y auroit aucun scandale. […] L’Assurer, c’est ignorance, dit.

130. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

Ses égaremens passés lui donnent un nouveau crédit : il s’éleve fortement contre le bal & les spectacles, qu’il assure, par son expérience, être si pernicieux pour les mœurs, qu’il est absolument impossible d’y résister. […] Il a paru dans ce regne une multitude de bons livres en tous genres ; on n’y fait mention que de l’Encyclopédie, qu’on assure faire la gloire du siecle de Louis XV, & des comédies de Dufreni. […] Le poéte crut devoir changer ce vers dans les autres représentations ; mit tantôt je laisse, tantôt j’assure.

131. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145

Mr. de Campigneulles assure, que la Comédie de bonnes mœurs, avoit lieu au quinzieme siécle, il est démenti par tous les autres, & en particulier, par Mrs. les Encyclopédistes. […] Qu’il ne croit nullement, que la Comédie soit propre à corriger les crimes & les vices … On peut même assurer, dit-il, que rien n’est plus propre à inspirer la coquetterie, que les piéces de Moliere &c &c. […] Il ajoute, que tous ceux qui vont aux spectacles, l’avoient assuré, que Zaïre auroit peu intéressé, si elle n’avoit été amoureuse &c. […] si vous me dites, que ces génies rares n’ont point assez de lumieres & de goût, pour juger cette affaire, il sera donc faux de dire, que l’utilité de notre Comédie moderne, ne peut se révoquer en doute ; & que c’est sans raison, que vous assurez, qu’elle est tellement épurée, qu’il n’y a rien, que l’oreille la plus chaste ne puisse entendre. […] j’ai aussi, moi, Madame, un Confesseur très-éclairé, & dont l’expérience est bien connue ; je suis bien assuré, qu’il vous refuseroit l’absolution, s’il ne vous trouvoit pas disposée à fuir entiérement les spectacles, & qu’il vous donneroit sa décision par écrit : ce que n’oseroit faire le vôtre &c comme pag. 55.

132. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148

Une veuve veut forcer sa fille unique, âgée de vingt ans, de se faire Religieuse, pour assurer tous ses biens à son fils. […] Il blâme le Tartuffe de Moliere comme dangereux à beaucoup d’égards, & assure que la police ne l’approuveroit pas.

133. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198

Paul nous assure qu’il y a une tristesse utile, louable, &c. […] Chrysostome, dont nous avons ailleurs rapporté la doctrine, qui parlant du théatre de son temps d’Antioche & de Constantinople, assure qu’il n’est propre qu’à porter à l’impureté & au crime : Adulteros & inverecundos constituunt tales inspectiones.

134. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86

Tant que le premier ministre d’Angleterre méritera l’honorable confiance dont il est investi, ses succès sont assurés. […] Ce puissant général, véritable monarque, est bien assuré d’être ponctuellement obéi de tous ses sujets, leur ordonnerait-il de commettre les plus grands crimes pour l’intérêt de la société de Jésus, et sous le spécieux prétexte de venger la religion ; au moindre signal, ils se permettraient, au nom d’un Dieu de paix et de miséricorde, d’assassiner ou d’empoisonner sans remords les souverains, les grands personnages et les particuliers les plus obscurs.

135. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103

Enfin, Ricoboni le pere, Comédien assez fameux, après être convenu que dès la premiere année qu’il monta sur le Théatre, il ne cessa d’en voir les dangers : assure, « qu’après une épreuve de plus de cinquante années, il ne pouvoir s’empêcher d’avouer que rien ne seroit aussi utile que la suppression entière des spectacles.

136. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-10

Les chimeres, les passions amusent : les bons principes doivent faire pardonner ces égaremens, & assurer à la scène le beau titre d’école des mœurs, lors même qu’elle donne des leçons du vice.

137. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien quatrieme. Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. » pp. 57-66

Et pour vous en convaincre encore davantage, n’est-il pas vrai que vous ne voudriez pas mourir au sortir du Bal, quand vous seriez assuré de n’avoir point d’autre peché, que celui d’y avoir assisté ?

138. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251

On peut assurer que le même caractère mis plusieurs fois au Théâtre par différents Auteurs, changerait toujours de forme, & paraîtrait presque tout autre.

139. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812

 » Il en faut donc exclure ceux qui de notoriété publique en sont indignes, c’est-à-dire, ceux qui sont nommément excommuniés ou interdits, ceux qui sont notoirement infâmes, comme les femmes de mauvaise vie, les concubinaires, les Comédiens, les usuriers, à moins qu’on ne soit assuré de leur conversion, et qu’ils n’aient réparé publiquement le scandale public qu’ils ont donné.

140. (1684) Sixiéme discours. Des Comedies [Discours sur les sujets les plus ordinaires du monde. Premiere partie] « Sixiéme Discours. Des Comedies. » pp. 279-325

Que les Magistrats ne s’estiment pas innocens, parce qu’ils n’autorisent pas ces crimes par leur presence, leur seule dissimulation, leur seule foiblesse suffit pour les rendre coupables ; & c’est consentir à ces conspirations, à ces desordres, à ces malheurs publics, que de ne les pas empecher quand on en est assuré, quand on le peut, & qu’on le doit comme eux. […] Les personnes de vertu ne voudroient pas aller aux Comedies que tout le monde connoist pour impudiques & pour impies, elles fuyent le theatre où on les represente comme un échaffaut où les vertus sont sacrifiées par des paroles plus funestes pour l’innocence que les épées ; puisque les épées bien loin de la faire perir, assurent au contraire ses triomphes, & que ces paroles la dépoüillent de tous ses droits, & la détruisent elle-mesme. […] Dieu vous assure que non seulement il ne vous pardonnera pas, mais qu’il ne pourra pas vous pardonner, si vous negligez d’y apporter le remede qu’il vous ordonne. […] On n’en peut pas estre assuré sans l’avoir leu ; à cause de la maniere de la composition ?

141. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36

Cette fanfaronnade d’un empirique sur des trétaux, qui assure que son orviatan guérit de toutes sortes de maladies, est le vrai ton du théatre ; tout y est illusion & mensonge ; elle est mesquine & ridicule. 1°. […] Un fils dénaturé, qui fait déclarer sa propre mere adultere, pour faire régarder ses freres comme illégitimes, & exclure ses neveux ; un Parlement assez lâche, pour prononcer un arrêt injuste & bisarte, puisqu’en la condamnant comme coupable, pour les autres, il assure qu’elle n’a été fidele que pour Richard, afin d’établir son droit au trône : une guerre sanglante contre la maison de Lancastre, dans laquelle y périt, son propre Général, qui le méprise, jusqu’à le trahir, & passe dans l’armée ennemie, pendant la bataille, ce qui la lui fait perdre ; il avoit de l’esprit, de la valeur, de la fermeté ; mais ses bonnes qualités sont effacées par ses crimes, les plus grands que l’Angleterre eût encore vu, toute accoutumée qu’elle y étoit. […] Il avoit craint cet événement, & en homme avisé, il avoit pris des mesures pour s’assurer des suffrages ; il en vouloit de bruyans qui pussent couvrir le bruit des sifflets, par un plus grand bruit.

142. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE IV. Spectacles singuliers. » pp. 106-127

Tous les Sauvages sont comédiens & moins retenus que les peuples policés, moins gênés que les Chrétiens par les loix de la Réligion & de la charité ; & sans aller de pair avec Baron, & la Clairon, tous les voyageurs assurent qu’ils se donnent toute sorte de spectacle ! […] Le Mercure de Septembre 1770, l’assure telle ; quoiqu’il en soit Garrik n’a pas quitté le théatre ; il joue à l’ordinaire avec applaudissement ; nouvelle preuve qu’il n’a pas été si vivement offensé, & qu’on n’a pas porté la colere si loin.

143. (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379

A Rome, Cicéron & Pline le jeune nous assurent en parlant des Comédies de Roscius & de Virginius, qu’elles étoient très-pures & très-chastes.

144. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144

Cette Prose a une mesure conforme u ton de la conversation, & l’on m’a assuré qu’une ancienne & célebre Comédienne disoit qu’elle aimoit mieux jouer dans toute autre Piéce, que dans une Piéce en Prose de Moliere, parce que quand sa mémoire ne lui fournissoit pas les mêmes mots, & qu’elle vouloit dire la même chose en d’autres termes, elle perdoit aussitôt le ton naturel, quelle avoit peine à reprendre.

145. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VIII. Erreurs des Modernes sur ce sujet. » pp. 165-186

Cette équivoque a fait son erreur, et son faux raisonnement, et je ne pense pas que l'on trouve chez les Anciens ces noms Latins, Comœda ou Tragœda, pour signifier une femme qui jouait la Comédie ou la Tragédie, il n'y en a point, ou du moins puis-je assurer que je n'en ai jamais rien trouvé.

146. (1697) Essais de sermons « POUR LE VINGT-TROISIÈME DIMANCHE D’APRÈS LA PENTECÔTE. » pp. 461-469

Le saint homme Tobie ne voulait point entendre parler de jeux ni de danses : « Nunquam cum ludentibus miscui me. » Le Prophète Jérémie assure qu’il ne s’est jamais trouvé dans ces sortes de compagnies : « Non sedi in concilio ludentium. » Si ces sortes de divertissements avaient été indifférents, Prophète, vous n’auriez pas parlé de la sorte.

147. (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE V.  » pp. 415-435

 : et le saint Evêque de Marseille Salvian, assure que ces sortes de gens qui tiennent le Théâtre, ont toujours été en telle aversion, que de son tempsDe proced.

148. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

Saint Jean Chrysostome dans le IV. siècle, assure en son homélie 6. sur saint Matthieu, que ceux qui vont à la comédie, & qui témoignent y prendre tant de plaisir, sont en un sens plus coupables que les comédiens mêmes, tout infâmes qu’ils sont ; Non enim tam ille delinquit qui illa simulat, quàm tu præ illo, qui hoc fieri jubes. […] « Ceux, dit saint Thomas, qui donnent de l’argent pour ces indignes spectacles, péchent considérablement ; parcequ’ils entretiennent ces farceurs dans leur péché. » Et c’est pour cela que saint Augustin sur saint Jean, assure que c’est un péché énorme : Vitium est immane.

149. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

La faveur & le théatre sont deux titres auxquels les honneurs littéraires sont assurés. […] Il assure qu’il l’a donnée telle qu’il la faite.

150. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

C’est conscience à ceux qui s’assurent en nous ; Mais c’est pain béni certe à des gens comme vous. […] Voici l’ordre de l’Ange (sans fouiller dans le cœur des Actrices, j’ose bien assurer qu’un Ange ne viendra pas leur faire une pareille exhortation).

151. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119

L’Abbé Pélegrin, dans son humble préface de l’Opéra de Jephté, a beau demander grâce au lecteur qu’il fait rire ; il assure qu’il n’a mis qu’en tremblant sur le théâtre de l’Opéra une pièce tirée de la Bible. […] Mais l’Abbé auteur donne prudemment à son drame un passeport sans lequel il n’eût pas été reçu ; c’est une intrigue amoureuse, de son invention, d’un Prince Ammonite avec la fille de Jephté : « Je n’ai point, dit-il, osé bannir tout à fait l’amour profane d’un théâtre qui n’est fait que pour lui. » Il tâche d’excuser les danses sacerdotales et pastorales qu’il y mêle ; il assure qu’une grande Princesse versa des larmes à la seule lecture qu’il lui en fit (il fallait qu’elle eût le cœur bien tendre).

152. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

« Ne nominetur in vobis. » Jésus-Christ assure qu’on rendra compte au jugement d’une parole inutile ; pense-t-il qu’il fera grâce aux vers, aux scènes, aux gestes, aux danses, chants, etc., très inutiles pour le moins, et certainement pis qu’inutiles ? […] On peut même assurer qu’il n’y a rien de plus propre à inspirer la coquetterie que ses pièces, parce qu’on y tourne continuellement en ridicule les soins que les pères et les mères prennent de s’opposer aux amours de leurs enfants. » L’Abbé d’Aubignac, auteur, amateur, modérateur du théâtre, dont il a donné des règles dans sa Pratique, dit en parlant de Polyeucte de Corneille.

153. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50

Il n’y a aucune de ces pièces où il n’y ait du venin, nous oserions même assurer qu’à chaque page, pour ainsi dire, il y a des propos indécents, et des erreurs ou des impiétés. […] On assure que la consultation renferme en peu de mots la certitude des principes de l’Auteur du Mémoire, et qu’« elle couronne le zèle d’une Actrice digne des éloges de l’Eglise même. » On ajoute, « elle ne trouve de vraie gloire qu’à répandre dans le sanctuaire de la religion qu’elle professe, celle que la France lui défère ».

154. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

Piganiol de la Force, dans sa description, aux mêmes articles, rapporte aussi le privilège prétendu de l’Opéra ; mais il assure que la Comédie française jouit de la même grâce, ce qui serait très vraisemblable. […] Les traitants, par un moyen si incertain et si borné, auraient risqué de voir tomber leur demande, si Floridor avait quitté le théâtre, comme il le quitta en effet deux ans après, ou du moins à sa mort, sans pouvoir attaquer sa famille sur ce prétexte ; au lieu qu’en s’attachant à ses titres, ils s’assuraient, si on n’en produisait pas, un succès durable contre lui et ses descendants.

155. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

Je sais que par un raisonnement de comparaison des censures au refus des sacrements, et pour mieux assurer, dit-on, la tranquillité publique, on a voulu transférer à l’un les règles de l’autre. Je ne garantis ni la justesse du raisonnement de ces Ecrivains dans des objets si différents, ni leur autorité pour faire ce changement de discipline, ni la sagesse de leurs mesures pour assurer le repos public, aux dépens de la religion et des mœurs, par une tolérance universelle ; il me suffit que les Comédiens aient toujours été traités de même, que dans toutes les opinions on ait unanimement reconnu qu’indépendamment de toute excommunication, on a dû leur refuser, et on leur a refusé en effet tous les sacrements, en vertu de leur péché, de leur scandale public, sur la seule notoriété.

156. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107

Je puis vous assurer qu'au lieu d'y voir répandre des larmes, on entendit parmi ceux qui étaient instruits du secret de l'éclipse, des éclats de rire immodérés, qui ne ne marquaient pas assurément de sensibilité douloureuse pour la nouvelle Glicerion. […]  » Le spectacle cultive ce penchant à l'ombre de ses ailes, et par tous les agréments que l'art et la nature peuvent répandre, il en assure l'empire.

157. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Riccoboni prétend & paroît prouver que ce n’est que la comedie Romaine qui a subsisté en Italie, quoiqu’infiniment dégradée, malgré la chute de l’Empire, & l’inondation des Barbares, & s’est peu-à-peu remise en bon état, même long tems avant les Medicis, quoiqu’elle avoue leur devoir beaucoup, ainsi que les autres arts, au rétablissement desquels ils ont beaucoup contribué, sur-tout, dit-il, les Pantomimes, si décriez dans le Paganisme-même, par leur licence, & dont il assure qu’Arlequin, Pierrot, Scaramouche Capitan, &c. […] Le mécanisme des vers, la distribution des scénes demande quelques réflexions, & forme une difficulté que Moliere a rarement surmontée, puisque la moitié de son théatre est en prose ; enfin, comme le plaisir est la grande affaire, tout ce qui en fait goûter, tout ce qui flatte les passions est assuré de tous les suffrages. […] Son fils, dit Joli, jaloux de la gloire de sa mere, en a donné au public un recueil considérable après sa mort, avec une ample collection des ouvrages faits à son honneur, il en pleuvoir sur le Parnasse, on y trouve encore une pastorale en vers Italiens intitulée Mirtilla, que son éditeur assure très-belle, Bellissima Mirtilla favola boccaressia.

158. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170

Un François à sa place se seroit mis à l’école de Baron, se seroit exercé sur le théatre, auroit traîné avec lui une troupe d’acteurs, leur auroit assuré les plus riches pensions, auroit fait faire à tous ses architectes trente plans de salles de spectacle, auroit bâti la plus suberbe à Petersbourg, & dans les grandes Villes de son Empire, à Moscou, Novogorod, Astracan, &c.

159. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

Sans rechercher curieusement l’origine de cette louange, que l’Église a donnée aux femmes ; l’on peut assurer que leur piété leur a mérité l’avantage d’être si glorieusement distinguées des hommes : Mais l’on peut aussi demander d’où vient que la dévotion, ce sentiment vif et ardent de la Religion, s’est plus établie entre elles que parmi nous ?

160. (1662) Pédagogue des familles chrétiennes « Instruction chrétienne sur la Comédie. » pp. 443-453

qui assurent que l’ancienne croyance de l’Eglise, est qu’aux renonciations du Baptême contre le Démon, ses pompes, et ses œuvres, les Spectacles et les Comédies y sont comprises, et ajoutent, qu’on manquerait beaucoup de conduite d’exorciser d’une part le Démon, si d’ailleurs on laissait aux Chrétiens pleine liberté d’assister à telles occupations, et de renoncer par là à Jésus-Christ, ainsi qu’ils auraient avant fait au Diable.

161. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401

On y voit des prêtres audacieux animés par un esprit de domination et altérés d’une soif inextinguible des richesses et des honneurs de ce bas monde, se livrer à tous les vices et se permettre des crimes en tout genre, qu’ils ne considéraient que comme des moyens nécessaires et légitimes, pour assurer le succès de leurs projets ambitieux.

162. (1731) Discours sur la comédie « PREFACE » pp. -

Je ne me tins pas assuré du succès, en entendant leurs acclamations ; mais seulement lorsque je fus témoin de leurs larmes.

163. (1666) Lettre à l’auteur des Hérésies Imaginaires et des deux Visionnaires « [Chapitre 2] » pp. 1-7

M. de Bagnols avertit la Mère Angélique de son erreur, et l’assura que ce Père était un fort bon Religieux, et même dans le cœur assez ami de la vérité.

164. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

On nous assure que cet Ouvrage, fruit d’un zèle & d’une science Apostolique, a suffi pour engager les Magistrats de Burgos à abattre le beau Théâtre de leur Ville, qui avoit coûté vingt mille ducats.

165. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24

Après avoir assuré leurs fondemens par la gloire des armes, par des Loix sages, & des traités solides, les Peuples se sont trouvés dans une espèce de désœuvrement, d’où ils ne se sont tirés, qu’en se représentant les événemens qui leur étoient glorieux, qu’en se retraçant leurs belles actions, qu’en leur renouvellant le tribut de leur reconnoissance & de leur admiration.

166. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70

On nous assure que cet Ouvrage, fruit d’un zèle & d’une science Apostolique, a suffi pour engager les Magistrats de Burgos à abatre le beau Théâtre de leur Ville, qui avoit couté vingt mille ducats.

167. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66

Il s’en consola bientôt, par la joie qu’il eut d’être honnoré du titre de second Théâtre de la France, & de s’assurer chaque jour qu’il en est le prémier.

168. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158

La petitesse du genre considéré de près, la bassesse apparente qu’il éxige, ne le dégoûtent plus ; il s’assure que c’est un avantage assez rare ; il se rappelle que les machines les plus considérables ont souvent de faibles ressorts.

169. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28

Le vice a beau se cacher dans l’obscurité ; son empreinte est sur les fronts coupables : l’audace d’une femme est le signe assuré de sa honte : c’est pour avoir trop à rougir qu’elle ne rougit plus ; et, si quelquefois la pudeur survit à la chasteté, que doit-on penser de la chasteté, quand la pudeur même est éteinte ?

170. (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204

Il est vrai que vous n’êtes pas venus à bout de votre dessein, le monde vous a laissés rire et pleurer tous seuls ; mais le monde est d’une étrange humeur, il ne vous rend point justice : pour moi qui fais profession de vous la rendre, je vous puis assurer au moins que le mélancolique m’a fait rire, et que le plaisant m’a fait pitié. — Ce n’est pas que vous demeuriez toujours dans les bornes de votre partage, il prend quelquefois envie au plaisant de se fâcher, et au mélancolique de s’égayer, car sans compter la manière ingénieuse dont il nous peint ces Romains qu’on voyait « à la tête d’une armée et à la queue d’une charrue », il me dit assez galamment, « que si je veux me servir de l’autorité de Saint Grégoire en faveur de la Tragédie, il faut me résoudre à être toute ma vie le Poète de la passion ».

171. (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82

Si vous pouviez réformer toutes nos pieces de théâtre dans ce goût-là, j’ose vous assurer que vous n’auriez pas long-tems à déclamer contre nos spectacles, que vous rendriez bientôt déserts. […] Comme la plus juste guerre a la paix pour objet, & qu’on ne prend les armes que pour assurer le bonheur & la tranquillité de la Nation, c’est dans cet état paisible qu’il faut la considérer. […] Les loix civiles & criminelles sont établies pour assurer la tranquillité des citoyens : l’ordre public dépend de leur observation.

172. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43

« Mes chers frères, dit le cardinal Delci avec trente-six autres tant cardinaux qu’archevêques et évêques d’Italie, mes chers frères, ne vous laissez pas séduire par les guides qui, peu instruits dans l’art de conduire les âmes, osent vous permettre d’aller aux spectacles et assurer que tout ce que nous pouvons vous dire pour vous en éloigner ne sont que des déclamations des SS.  […] Pères, qui tous ont condamné le théâtre. « C’est lire trop négligemment les Pères, dit cet illustre écrivain, que d’assurer qu’ils ne blâment dans les spectacles de leur temps que l’idolâtrie et les impudicités, c’est être trop sourd à la vérité que de ne pas sentir que leurs raisons portent plus loin, ils blâment dans le théâtre, l’inutilité, les passions excitées, la prodigieuse dissipation, etc.

173. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

Un plaideur persuadé de la bonté de sa cause, refusoit toutes les propositions d’accomodement, il va voir son rapporteur, chez qui enfin, après une douzaine de visites inutiles, il fut admis dans l’antichambre, il y attendit long-tems, enfin impatienté, il s’approche de la porte de la chambre où il entendoit du bruit, regarde par quelque fente, & voit son Juge en chemise, avec un danseur de la comédie, qui lui apprenoit à cabrioler & à danser sur la corde ; il y revient plusieurs fois pour s’en bien assurer, il s’enfuit aussi-tôt, & courut chez ses parties accepter les propositions qu’il avoit refusées, & s’accomoda. […] Garrik dans son Comédien, assure qu’après avoir vu certaines pieces, les Anglois se tuent plus facilement eux-mêmes.

174. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

Mais tout ces petits combats n’ont rien de décisif, la vraie, la grande victoire fut remportée par l’un des premiers & des plus riches Bénéficiers, qui a prononcé l’oracle le plus tranchant ; & du plus grand poids ; il a assuré que la comédie est si bien permise en Italie, & en Espagne, que tous les Réligieux, & jusqu’aux Capucins, y vont habituellement, & même déguisés en femmes, mascarade fort inutile, s’il leur est permis d’y aller ; il a chez lui un concert où l’on chante les airs d’opéra, les arriettes Italiennes, où les Dames sont très-bien reçues, & plusieurs y tiennent leur partie d’une maniere brillante ; enfin ce pieux Ecclésiastique s’étoit chargé de former les actrices de la comédie bourgeoise ; il les exerçoit avec soin, & tenoit pour elles, école de déclamation, & ne manquoit pas aux représentations d’aller juger du fruit de ses leçons. […] Le théatre n’eût il fait d’autre bien que la création de ce nouveau Parlement, il faudroit le conserver ; n’en soyons point en peine, la protection des Dames assure son immortalité : elles sont comme Pithagore, dont les disciples juroient sur la parole de leur maitre, ipse dixit.

175. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110

Je sais tout cela ; aussi je ne défends point à une femme de se plaindre, mais je veux qu’elle se plaigne toue bas, que la vanité quoique blessée étouffe sa tendresse ou du moins en ôte l’éclat ; enfin je trouve infiniment mauvais qu’une maîtresse, parce qu’elle est abandonnée, aille faire en face à son Amant de ces reproches qui marquent le besoin qu’elle a encore de lui, & qui selon le procédé du cœur humain, ne servent qu’à assurer l’infidélité de son amant ; savez-vous que ce sont ces belles représentations là qui produisent le peu de respect que les hommes ont pour nous. […] On jouoit Psiché, je vous assure que M. étoit Psiché, enlevée comme elle dans un séjour enchanté, aussi surprise, aussi charmée qu’elle ; & la représentoit mieux à l’arrêt de mort de Psiché & la pompe funèbre qui ce suit ; elle pleura après s’être long-temps contrainte, l’honneur avoit combattu dans sa petite ame, mais enfin l’honneur qui n’est pas accoutumé à être le plus fort céda, & le mouchoir fut inondé de larmes, elle voulut s’en aller ou se cacher au fonds de la loge, elle s’imaginoit être déshonorée ; nous eûmes bien de la peine à la rassurer, je lui reprochai qu’elle étoit bien sensible : elle répondit, que ce n’étoit que la pitié ; mais quand les scènes de Psiché & de l’amour vinrent, elle ne le fut pas moins, & il n’étoit plus question de pitié, un air de joie douce & vive étoit peint sur son visage, & sa beauté n’y perdoit pas.

176. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

Le Comte étoit coupable de trop d’infidélités pour ne pas excuser celles des autres ; assuré de trouver par-tout des dédommagement, il fut bientôt consolé de ses pertes : le théatre même l’en consola. […] Aussi s’est-il toujours montré digne de sa naîssance, qui jamais ne lui assurera l’admiration de la postérité.

177. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54

elle n’est touchée que des avantages extérieurs, de tous les plus fragiles, les plus dangereux, les moins compatibles avec les qualités estimables qui seules assurent une félicité mutuelle. […] C’est un commerce de galanterie qui prépare, une promesse qui assure, un malheur qui rend nécessaire, un enlèvement concerté, un mariage secret qui s’accomplit : conduite aussi honteuse que funeste, dont on devroit écarter jusqu’à l’idée, & donner la plus grande horreur, qui fait le sel & le dénouement de la piece.

178. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54

Enfin la Comtesse des Barres se laissa vaincre, & après bien des délais & des combats, donna son consentement ; mais pour assurer du pain à la petite créature, qui n’avoit ni père ni mère, la Comtesse voulut qu’elle fût reçue dans la troupe. […] Aucune qui n’assure très-sérieusement & ne s’imagine faire croire que plus chaste & plus heureuse que Lucrece, elle a passé plusieurs années sous la même tente & dans le même lit avec ses camarades, sans que jamais aucun ait pris la liberté d’examiner, ni se soit apperçu de son sexe, ni elle-même ait eu la plus légère distraction qui ait pu la trahir.

179. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201

Quoique je sois assuré de votre piété, dit-il, cependant il se trouve bien des protecteurs indulgents et séduisants du vice, qui lui donnent du crédit et abusent des Ecritures pour l’autoriser, comme si les spectacles n’étaient qu’un amusement innocent, car la vigueur de la discipline est si fort énervée, et le désordre si dominant, que non seulement on excuse, mais on autorise le vice : « Jam non vitiis excusatio, sed autoritas datur. » J’ai cru devoir vous en avertir, car rien ne se corrige plus difficilement que ce qui est coloré par des excuses et suivi de la multitude. […] Valérien, Evêque de Comele, aujourd’hui Nice, suffragant d’Embrun, nous assure (Hom.

180. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

L’illustre Bossuet professait donc une grande vérité, lorsqu’il disait que « le trône des rois est placé dans le lieu le plus sûr de tous, et le plus inaccessible, dans la conscience même où Dieu a le sien, et que c’est le fondement le plus assuré de la tranquillité publique ». […] est-ce dans ces cercles brillants que l’ambition ou la vanité peuplent d’esclaves ou d’hommes désœuvrés, est-ce au milieu du jeu même des passions les plus ardentes que la scène ne développe souvent avec tant d’art et d’agrément, que pour mieux assurer le triomphe des plus dangereuses ; est-ce donc là que nous apprendrons jamais à respecter la sainteté du mariage, l’autorité paternelle, la simplicité de l’honnête homme ? […] Si cependant, comme l’a défini le prince des orateurs romains, s’il n’est réellement et ne peut être qu’un homme de bien, doué du talent de la parole : « vir probus dicendi peritus qui in causis publicis et privatis plena et perfecta utitur eloquentia45 », il ne saurait avoir d’autre soin, d’autre but que de terrasser le crime et d’assurer le triomphe de l’innocence et de la vérité. […] Comme nous l’avons déjà fait depuis nous-mêmes en France, après l’expulsion de ses rois, elle y choisissait ces personnages consulaires, et ce fut dans cette noble carrière que Jules-César et l’illustre Pompée voulurent cueillir le premier des lauriers qui leur ont assuré l’immortalité. […] NDA Le même auteur d’après les anciens, assure que Platon envoya à Denis le Tyran, un exemplaire d’Aristophane, en l’exhortant à le lire avec attention s’il voulait connaître à fond l’état de la république d’Athènes.

181. (1680) Entretien X. Sur la Comédie « Entretien X. sur la Comedie » pp. 363-380

C’est ainsi, que la chasteté estant d’ailleurs tant interressée en toute manière, par de fréquens débris, trouve à la comédie, comme son dernier écüeil, où elle acheve de corrompre, & de perdre, ce qui pouvoit encore n’estre pas corrompu entierement, & où elle assure, & confirme dans sa corruption, ce qui l’estoit déjà depuis long-temps.

182. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406

Quoique la première de ces deux Pièces soit assez vide, & que la seconde fourmille d’invraisemblances, l’honnêteté qui y règne, la belle Musique, le Jeu d’un excellent Acteur, & le chant des autres, en ont assuré le succès.

183. (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32

Il a fait l’un et l’autre, ou du moins il a tâché de montrer aux méchants la nécessité qu’il y a de ne le point être, et le foudre que l’on entend sur le théâtre nous assure de la bonté de son avertissement.

184. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVII. Que les danses sont condamnées dans l’Ecriture, et par les Pères. » pp. 119-141

Saint Antonin assure qu’il n’y a presque point de danse qui ne serve à donner des mauvais sentiments ; Antonin.

185. (1824) Un mot à M. l’abbé Girardon, vicaire-général, archidiacre, à l’occasion de la lettre à M. l’abbé Desmares sur les bals et les spectacles, ou Réplique à la réponse d’un laïc, par un catholique pp. -16

Desmares m’est parfaitement inconnu ; en second lieu j’éprouve une vive satisfaction à vous entretenir de la question qui s’est agitée entre nous et à vous faire juge des dires de chacun : mon plus grand bonheur serait d’obtenir votre approbation ; j’y attacherais, je vous assure, un prix infini.

186. (1753) Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades [Missionnaire paroissial, II] « Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies & les mascarades. » pp. 268-287

Ambroise assure que la danse est la compagne de la volupté & de l’impudicité : Deliciarum comes atque luxuriæ.

187. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VIII. » pp. 131-157

On dira peut-être, ajoute ce Pere, que cette défense ne regarde que les Pécheurs publics à qui on refusoit les recréations les plus innoncentes ; mais je vous assure que l’éloignement des Spectacles est un preservatif nécessaire à quiconque est jaloux de conserver son innocence : si Dina n’étoit point sortie de la tente de Jacob, son pere, sa pudeur n’eût point eu de combat à soutenir ; une vaine curiosité la fit entrer dans la Ville de Sichem, pour y voir les femmes du pays, elle fut malheureusement rencontrée par le jeune Prince, & cette fatale entrevûe causa la ruine de tout un peuple & de sa propre vertu.

188. (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267

N’y ayant donc point de divertissement plus agreable aux gens du monde que la Comedie, ils s’efforcent de s’en assurer une jouissance paisible, pour que rien ne manque à leurs plaisirs.

189. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140

Les oracles prédisent sa réussite & sa chûte, menacent de ne pas faire valoir, & assurent que quand on ne joue pas avec confiance de cœur & d’affection, les meilleures choses perdent leur prix.

190. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VII. Sentimens des Prédicateurs. » pp. 168-180

Objets séduisans, scènes agréables, décorations pompeuses, habits magnifiques, mysteres d’amour ingénieusement expliqués, air languissans, faits pleins de tendresse, Acteurs poussant les plus doux traits de la passion, concerts harmonieux, voix pénétrantes, actions empoisonnées, enchantemens diaboliques, inventions funestes de l’enfer, examinez quelle impression tout cela fait sur votre cœur, en quelle disposition se trouvent alors vos sens, jugez-en par le présent, par le passé ; & si vous êtes de bonne foi, je m’assure que vous direz que sans avoir égard aux autres, tout cela est pour vous une occasion prochaine de péché.

191. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32

Est-il enfin un homme qui puisse parler de la conscience d’un autre par conjecture et qui puisse assurer que son prochain ne vaut rien, et même qu’il n’a jamais rien valu ?

192. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224

Il ne sera pas mauvais même, pour s’assurer que les regards dérobés ne trahiront point la modestie prescrite, d’affubler la tête de tous les danseurs et danseuses d’un voile épais, pour les mettre à couvert de la tentation.

193. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265

Je ne m’arrête pas au mérite de l’Auteur, pour avoir bien traité un sujet si épineux ; je ne regarde que le sujet en lui-même ; car, il est bien moins question au Théâtre de la Réformation de savoir si les Auteurs ont de l’esprit, que d’être assuré que leurs Pièces sont extrêmement correctes pour les mœurs, et ne peuvent causer aucune mauvaise impression dans le cœur des Spectateurs.

194. (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45

Quand la Comédie de Tartuffe, écrite soixante ans auparavant, fit marcher la Nation vers la vérité, d’une manière aussi forte & plus directe, Molière déchiré, calomnié par la cabale des Prêtres, Molière insulté en pleine Eglise par Bourdaloue, Molière, en insérant dans sa Pièce un Panégyrique de Louis XIV, sut intéresser l’orgueil de ce Prince, & s’assurer de son appui. […] Les fanatiques assurent qu’il n’y a plus de fanatisme ; les tyrans, qu’il n’y a plus de tyrannie ; & la foule des gens à préjugés ne cesse de crier que les préjugés n’existent plus.

195. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

Comparaisons plaisantes avec le visage d’une femme, sermon au reste qu’il assure être assez inutile, parce que l’amour de la parure est dans toutes les femmes une passion invincible ; fussent-elles dans un désert, sur le mont Athos rùre latent fingunt qui comas , (frisent leur cheveux :) licet arduus illas celèt athos cultas altus habebit athos  ; n’y eût-il que le plaisir de se plaire à elles-mêmes, aucune qui ne se croie belle, & ne cherisse ses attraits ; ut etiam placuisse tibi quotacumque voluptas, virginibus cordi est grataque forma tibi . […] La vertu survit à tout, son mérite, & les graces durent toute la vie, & vous assure un amour éternel : Longum probitas perdurat in ævum, hinc pendet amor.

196. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183

Les Actrices sont de nouvelles Eve, que le serpent a séduite, seroit-ce même trop dire d’assurer qu’elles sont de nouveaux serpens qui perdent le genre humain. […] Dieu punit l’usage du fard par un effet contraire à celui que la vanité s’y propose, il fait plus de mal que de bien, même à la beauté, au lieu d’embellir il défigure. 4.° Cette annonce approuvée par les Docteurs de la Faculté des Perruquiers, contredit les autres annonces du fard par eux également approuvées, par lesquelles on assure que le fard ne gâte pas la peau ; les fards se combattent, les faiseurs se détruisent, les amateurs se contredisent.

197. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39

On assure que c’est celle de quelques pasteurs : je ne veux pas le croire. […] C’est une danse de l’esprit de l’Abbé, qui, par les cabrioles & les entrechats, lui assure le titre de roi du bal autour du chêne antique.

198. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104

Il avoit ailleurs fait danser dans le ciel les étoiles & les planètes (c’étoit sans doute une danse ronde), & assure que les Prêtres Egyptiens en avoient imaginé une très-ingénieuse pour représenter les mouvemens mesurés des corps célestes. […] Les Rois ont toujours sous leur main un moyen assuré de distraire la multitude des opérations du gouvernement.

199. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177

Il faut que par-tout la scène, prostituée au libertinage, soit une école de galanterie, que l’amour tienne le sceptre, donne des leçons, corrompe les mœurs, renverse l’ordre, assure l’empire aux femmes, l’esclavage aux hommes, décide de la paix & de la guerre, viole les droits divins & humains, & soit enfin l’unique divinité. […] S’il est assuré de n’y courir aucun risque, il ne péchera que véniellement. 2.° Ceux qui n’y vont qu’une ou deux fois, n’y donnent qu’une somme légère, ignorant le péril, & n’y contribuant que peu, ne sont qu’une faute vénielle.

200. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

et nous assure que les personnes de qualité de son temps n’auraient pas souffert une Satire impure. […] Dryden ; nous en avons son propre aveu pour preuve : il assure que « la fin du Poète dans cette Pièce est de punir le vice et de récompenser la vertu ».

201. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

Gusman respire encore, un bras désespéré N’a porté dans son sein qu’un coup mal assuré. […] Vous les verrez poussés d’une ardeur magnanime, Se disputer l’honneur d’abattre la victime, Et sur leurs ennemis confondant leurs efforts, A chacun des Tyrans assurer mille morts. […] Si je me plains ici des Dieux qui m’ont trahie, C’est de voir que ma mort doive assurer ta vie.

202. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182

La Tragédie jouit encore d’un autre avantage qui nous assure qu’elle n’épuisera guères ses sujets.

203. (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153

Bayle, cet écrivain si fameux par les indécences & les impiétés répandues dans ses ouvrages, & si cher aux libertins par ces endroits, Bayle lui-même se moque de ceux qui disent fort sérieusement que Moliere a plus corrigé de défauts à la cour, lui seul, que tous les Prédicateurs ensemble ; & il assure qu’il ne croit nullement que la comédie soit propre à corriger les crimes & les vices de la galanterie criminelle, de l’envie, de la fourberie, de l’avarice, de la vanité, de la vengeance, de l’ambition, &c.

204. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106

C'est une étrange ingratitude de n'estimer pas autant qu'il le faut, de ne vouloir pas même, connaître les abondantes et précieuses délices que Dieu vous a préparées : Qu'y a-t-il de plus aimable, et de plus propre à nous donner une extrême joie; que d'être réconciliés avec Dieu ; que d'être éclairés de sa vérité ; que de connaître les erreurs qui lui sont opposées ; que d'être assurés du pardon de tant de crimes que l'on a commis ?

205. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162

La modestie de la sagesse l'empoisonnerait ; un intérêt commun fait secouer ce joug et assure la liberté.

206. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212

Un naturel plein de douceur & d’humanité rend très-probales les aumônes dont en parle, quoiqu’on assure qu’elles étoient cachées, & n’ont été connues qu’après sa mort, par les regrets de ceux qui perdoient ses secours ; mais il faut convenir que le refus de bonne heure des premieres dignités de l’Eglise a grand besoin d’être étayé du témoignage des deux Prélats. […] Dabord il lui lache trois vers copiés du chef-d’œuvre Diquesto divine Ariosto, qu’il assure être à-peu-près la pensée du Poëte.

207. (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97

D’une part on m’assure que ces sortes de divertissements sont criminels ; d’autre part on soutient qu’ils sont exempts de péché. […] Saint Paul et tant d’autres se trompoient-ils, lorsque sur les fréquentes épreuves qu’ils en avoient faites, ils nous ont assuré que rien n’égale cette onction secrette et ces consolations que Dieu communique à ceux qui le craignent et qui le servent ?

208. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Je ne sais, ajoute cet Historien, combien tous ces spectacles ont de charmes pour le peuple, mais je puis assurer que les bons Princes n’en font point de cas. […] On a lieu du moins d’assurer que ces Jeux n’ont pas toujours continué, comme plusieurs semblent le croire. […]  » Ce fait ne s’accorde pas avec le récit de l’Auteur de sa vie qui assure que les Comédiens aimèrent mieux quitter Milan que d’observer les lois prescrites par le Saint Cardinal. […] Il assure avoir vu dans sa jeunesse une vieille Comédienne appelée sur le Théâtre Lavinia, qui dans la succession de son père avait trouvé un grand nombre de ces canevas, signés de la main de Saint Charles. […] On peut bien assurer que ce serait un plaisir assez mince pour ces sortes de personnes, d’aller tous les jours entendre des pièces de Collège, composées ordinairement en Latin et représentées par des Ecoliers.

209. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

Où, si l’on ne se met point en peine de nous prouver la nécessité de travailler aux jours de Dimanche , non plus que celle de supprimer nombre de Fêtes, ni de supputer la perte que fait le commerce par l’inaction des Ouvriers , des Ouvriers d’iniquité, semblent redoubler d’action en ces saints jours pour nous les faire profaner & assurer par cela seul, autant qu’il est en eux, la perte de nos ames. […] Hypermnestre nous dit bien que vous ne forcez pas notre ame à devenir  coupable….. que la vertu n’est pas un don mal assuré….. […] Prêtres, qui les excommuniez   (Encyclopédie, au mot Geneve) de bouche & qui les dévorez des yeux, nous vous verrons sans scandale venir former votre goût à leurs représentations , y prendre une finesse de tact, une délicatesse de sentiment très-difficiles d’acquérir sans leur secours , bien entendu cette finesse, cette délicatesse qui consistent à bien tourner & retourner les feuillets d’un Livre : que je serois émerveillé si vous m’assuriez de bonnefoi que c’est là tout ce que vous avez appris jusqu’à présent dans nos écôles.

210. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113

Même aveu en justifiant la Suite du Menteur, qui n’a pas réussi, quoique mieux écrite, par la même raison qui devoit assurer son succès, parce qu’elle a moins de mauvaises mœurs : Si je croyois que la poësie a pour but de profiter aussi-bien que de plaire, je dirois que cette piece est beaucoup meilleure, parce que Dorante y est plus honnête homme & donne des exemples de vertu à suivre (se battre en duel), & dans l’autre, il ne donne que des imperfections à éviter (mentir par caractère, à tous propos, à tout le monde, n’est donc qu’une imperfection).

211. (1541) Affaire du Parlement de Paris « Procès-verbal de l’action intentée devant le Parlement de Paris par le procureur général du Roi aux “maîtres entrepreneurs” du Mystère des Actes des Apôtres et du Mystère du Vieil Testament (8-12 décembre 1541) » pp. 80-82

De leur consentement, ledit Prévôt de Paris ou son lieutenant, en faisant lesdites lettres, permit audit Le Royer qu’il commence à faire faire quelques préparatifs pour l’exécution et, connaissant que lui seul il ne pourrait subvenir aux frais nécessaires pour la grandeur de l’acte et magnificence qu’il y fallait garder, associe avec lui quatre ou cinq honnêtes marchands de cette ville, et pour autant que tous étaient ignorants des frais que l’on pourrait faire, prennent avec eux un des maîtres entrepreneurs des Actes des Apôtres pour les instruire de ce qu’il leur conviendrait fairebj, et eux se pensant assurés au moyen de la permission du Roi et de la vérification du consentement des gens du Roy faitebk, marchandent aux marchands de draps de soie et autres pour les fournir des étoffes qu’il leur fallait et ont avancé grande somme de deniers, aux uns deux mille livres, aux autres sept cents, tellement qu’il y a obligation sur euxbl de plus de sept mille livres.

212. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

MONSIEUR, Il n’y a personne qui ne prît la Lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, pour une raillerie, et je croirais la même chose si je ne connaissais votre sincérité, et si je n’étais assuré que vous en avez fait profession, vous engageant dans la piété.

213. (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426

Or combien que je sache que vous êtes assurés, qu’il est ainsi que je dis, et que ne doutez aucunement, que mon dire ne soit véritable : si est-ce qu’il est apparent et manifeste, qu’il est ainsi.

214. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

Tel est le langage de ce détracteur furieux de la liberté de la presse, et il a soin d’assurer d’après son autorité, que de tous les crimes, ceux de la presse sont les plus grands.

215. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34

.), Cyrus, après avoir vaincu avec peine les Lydiens, peuple vaillant, le rendit voluptueux, pour assurer sa conquête.

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