L’Enfant dans son Histoire du Concile de Constance rapporte que quand l’Empereur y arriva, les Evêques Anglois firent représenter devant lui en 1417 une Comédie ou Moralité sur la Naissance du Sauveur, l’arrivée des Mages, & le massacre des Innocens, Sujet fort Tragique, qui a aussi paru sur notre Théâtre, aussi bien que la Décollation de S. […] Les Spectacles donnés par les Evêques Anglois au Concile de Constance, parurent très-nouveaux aux Allemans. […] Reuclin en fit une imitation Latine qu’il fit jouer devant l’Evêque de Wormes en 1497, se glorifiant d’avoir introduit en Allemagne un Spectacle dans le goût Grec & Romain, Græcanis & Romuleis lusibus.
Huet, Évêque d’Avranches, & M. Bossuet, Évêque de Meaux, les plaça avec lui auprès du Dauphin, & les mit à portée d’exercer leurs talens, & d’y faire voir leur érudition. […] MM. de Beauvilliers & de Fenelon, chargés de l’éducation du Duc de Bourgogne, quoique d’un caractère plus doux, les ont toujours blâmés : le Cardinal de Fleuri, l’Évêque de Mirepoix, l’Abbé de Saint Cyr, ne furent jamais ses partisans, & on fait que feu M. le Dauphin, Prince d’une vertu éminente, ne s’y prêtoit qu’à regret. […] Voilà un trait bien digne d’un Évêque. […] M. de Narbonne Lara, alors Évêque, l’ayant appris, proposa à la ville de changer cette souscription en une œuvre plus utile, & offrit de donner, de son côté, une pareille somme.
Un Evêque peut-il l’embitionner ? […] La philosophie du tems, sa fidele compagne, y a fait aussi de grands progrès ; en dépit de tous les Evêques, des Moines & des Prêtres.
En quoi il donne un conseil aux Ecclésiastiques, et non pas un précepte à tous les Chrétiens, autrement il faudrait dire qu'un des plus Saints et des plus doctes Evêques de ce Royaume, qui se faisait lire ordinairement les Comédies de Terence au chevet de son lit, a vécu dans un désordre condamné par les Canons, et que la lecture de Virgile est pernicieuse et criminelle.
Leur faiblesse n’est point une autorité dans l’Eglise, qui n’est point dirigée par des exemples pervers, mais par les saints canons qui sont l’œuvre du Saint-Esprit : « canone regitur Ecclesia et non exemplo », dit un évêque de Noyon à Louis XIV.
L’apologie est digne de lui, & par une autre indécence, elle est adressée à un Evêque, probablement M. […] Tout est faux dans le raisonnement de Gacon ; il est faux que les Evêques réglés ou déréglés, aient jamais autorisé la comédie. […] Plusieurs Prélats ont écrit contre ; dans tous les diocèses, les statuts sinodaux la défendent, sous des peines plus ou moins grandes ; il peut se trouver des Evêques qui y sont allés, soit pour faire leur cour, comme sous le regne de Richelieu & de Mazarin, soit par curiosité, soit si l’on veut, par libertinage. […] Cet absurde paradoxe n’est avancé que pour lancer un trait malin contre les Evêques, en disant que leurs mœurs sont déréglées : trait aussi faux qu’indécent. Le très-grand nombre des Evêques vit bien, personne dans ce corps n’est responsable du petit nombre qui s’oublie.
Ce sont là trois especes d’images défendues contre la Réligion, les mysteres, les Saints, les cérémonies, les Papes, les Evêques, les Prêtres, les Religieux, les livres hérétiques en sont pleins ; toutes les sectes en ont fait. […] Guerres, incendies, martyrs sans nombre, destruction des Eglises, abolition des Communautés, déposition des Evêques, translation de l’Empire, Conciliabules pour l’erreur, mépris des Conciles Œcuméniques ; il n’est point d’espece de mal qu’ils n’ayent faits. […] Telles les armoiries des Evêques.
Ambroise Gouverneur à Milan, ne lui recommanda que de se conduire en Evêque, et lors de l’élection de ce Saint, l’Empereur se félicita qu’on eût cru digne de l’épiscopat quelqu’un de ses Juges : « Electos a se Judices ad sacerdotium postulari ». […] ne jugent-ils pas les Ecclésiastiques, ne les punissent-ils pas, s’ils sont coupables, même après les Evêques, leurs Juges naturels, dont ils réforment les sentences ? […] Ne serait-il pas bien édifiant de voir prononcer sur les canons des conciles, sur les bulles des Papes, sur les ordonnances des Evêques, un homme qui vient d’apprendre la discipline ecclésiastique et les règles des mœurs dans la loge d’une Actrice ?
Les évêques, dans les conciles et dans leurs diocèses, firent des réclamations, qui ne furent pas sans effet pour plusieurs. Le concile de Trente défendit aussi de faire servir l’Ecriture sainte à des sujets de divertissement ; et il ordonna aux évêques de punir les téméraires violateurs de son décret aussi bien que de la parole de Dieu.
L’illustre évêque de Meaux fut témoin de ses regrets.
C’est celle du célébre Evêque de Meaux, dont nous avons déja fait tant d’usage contre eux.
Ceux de Mayence, Tours, Rheims, Châlons-sur-Saône, tenus en 813, défendent aux Evêques, Prêtres & autres Clercs, à peine de suspense & d’être mis en pénitence, d’assister à aucuns spectacles. […] I, part. 1, chap. 5 de la Poésie ; le Mandement de M. de la Rochechouart, Evêque d’Arras, de l’an 1696.
Ce grand Saint, à la vérité, en faveur de ceux qui dans certaines conjonctures, qui sont rares, se voient comme forcés de s’y trouver, prescrit des précautions pour y conserver l’innocence ; mais il ne plaît pas aux gens du monde de les prendre, ces précautions ; ils ont donc mauvaise grâce d’autoriser les danses et les spectacles, par le témoignage de ce saint Evêque.
Les Evêques & les Ducs avoient l’honneur d’être à la table du Roi ; & il y avoit des tables pour les Abbés, les Comtes & les autres Seigneurs. […] Duclos, l’Abbé Le Bœuf, l’Evêque de la Ravaliere, & Bonami, insérées dans les tomes XV, XVII & XXIII des Mémoires de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres. […] Huet 25, Evêque d’Avranches, un petit Ouvrage intitulé : Origine des Romans. […] Huet, Evêque d’Avranches appelloit l’amusement des Paresseux. « Il semble, dit M. […] L’Auteur, qui n’étoit pas alors Evêque, s’étoit sans doute permis la composition de ce Roman, par des raisons que vraisemblablement par la suite il auroit abandonnées.
Ainsi vous vous trompez, et si vous voulez consulter là-dessus le dernier des secrétaires de l’évêché vous en serez convaincu, lorsque vous avancez que les conciles n’étaient composés que de vieillards : on s’y faisait représenter par procureur, plusieurs évêques (et tous les évêques n’ont pas 80 ans) étaient accompagnés par des théologiens qui disputaient pour eux, et, dans les premiers tems surtout, on y était si ingambe qu’on s’y battait, en pleine assemblée, comme à Cirthe, à Carthage et à Ephèse.
Cette réponse pleine d’adresse sauve à la fois l’évêque & le courtisan, quoique le courtisan l’emporte sur l’évêque.
A la fête de la Circoncision (qui est le premier jour de l’an) les leçons de matines sont prises d’une Homélie de Maximeah anciennement Evêque de Trènes, celui qui tint longtemps caché chez lui Saint Athanase fugitif d’Alexandrie, laquelle Homélie il a faite des Calendes de Janvier, y reprenant toutes les observations Gentiles qu’aucuns Chrétiens retenaient et imitaient encore des deux espèces dont nous venons de parler, savoir est et de divination, et des jeux mondains et séculiers, faisant mention entre autres des déguisements qu’on fait des sexes, savoir est des hommes en femmes et des femmes en hommes, et autres : mais on peut voir aujourd’hui que ce sont les moindres maux qu’on y commet. […] [NDE] L’expression vient du surnom de Roger de Collerye (1468-1536), secrétaire de l’évêque d’Auxerre, qui présidait à Auxerre une société facétieuse.
Un Patriarche déposé étoit l’objet d’une de ces Farces publiques, & l’on n’épargnoit rien pour tourner en dérision les Evêques & tout le Sacerdoce. […] Huet, Evêque d’Avranches, qui, dans sa Lettre sur les Romans, nous fait entendre que l’Allégorie, que l’Ironie même sont permises ; & que ces deux figures n’ont point été bannies de ce Livre sacré, dont toutes les expressions sont si sublimes & si mesurées, dans le Livre enfin le plus cher aux Chrétiens. […] De ce nombre sont, Saint Thomas d’Aquin, Saint François de Sales, un Evêque de Florence, Monsieur Huet, que nous avons déjà cité, Fabricius, Dacier, & beaucoup d’autres, entre lesquels nous distinguerons deux célebres Philosophes, l’un Prophane, & l’autre Chrétien, que l’on cite mal-à-propos, comme contraires à la Comédie.
Le premier Président eut la modestie de n’y pas mêler les siennes (pourquoi non) à celles de l’Evêque de Nîmes, Becdelievre. […] L’Evêque de Séez en fut instruit, & au lieu de prendre son parti, comme il le devoit, ou de lui donner quelque avis paternel, se déclara hautement contre lui, & le fit releguer par Lettre de cachet. […] Revenu de son éxil, soit par zéle, soit par vengeance, l’Abbé suscita des affaires à l’Evêque, attaqua ses Mandemens, & son Catéchisme, où il crut voir des hérésies, le defféra juridiquement à l’Archévêque de Rouan son Métropolitain (Harlai transféré peu après à Paris ;) & par malheur pour lui l’Evéque de Séez fut transfére à Rouen.
Ces sociétés secrètes, sont d’autant plus dangereuses, qu’affectant l’indépendance, sous le spécieux prétexte de se rendre utiles pour la propagation et l’affermissement de la religion catholique, elles refusent de faire connaître leurs constitutions et leurs règlements, non seulement aux gouvernements séculiers, mais encore à l’ordinaire des lieux, c’est-à-dire aux évêques dont ils prétendent décliner la juridiction ecclésiastique. […] Pour comble de malheur, on y voit des fanatiques soutenus par des moines, des prêtres, des chanoines et des évêques, et armés au nom d’un frère et d’un sujet, contre son frère et son roi légitime : mais on doit croire que ce frère désapprouve lui-même ce parti fanatique et rebelle, qui a l’audace d’oser porter le nom de Carliste. […] Cette évaluation ne paraîtra pas exagérée, si indépendamment de plus de trente millions par an, payés par le gouvernement, on met en ligne de compte tout ce que les évêques et les prêtres dans les départements, reçoivent des communes et des particuliers, pour leurs établissements et pour l’administration des sacrements, sans compter les donations testamentaires qui se multiplient progressivement toutes les années.
On a réglé une grande fête à l’occasion de son Baptême solemnel ; d’un côté l’Evêque lui suppléera les cérémonies, de l’autre il y aura un grand bal paré au Palais, & un bal masqué sur le théatre. […] L’affaire de la régale étoit terminée par l’acceptation des Evêques ; le Roi n’avoit aucun intérêt actuel à remuer la doctrine des quatre propositions. […] Il ordonna aux Evêques de le publier dans les Eglises, & aux Juges d’y tenir la main, comme d’une grande conséquence pour le bonheur du peuple & le maintien de la Religion Anglicane ; deux fins justes & salutaires qu’il se propose. […] Là fût un maître renard, d’abord simple clerc, qui chante une Epitre, ensuite Evêque, Archévêque, enfin Pape, toujours mangeant poules & poussins.
Le second, intitulé le Cochon mîtré, avec une estampe représentant un Cochon, habillé en Evêque, avec une mître sur la tête, étoit contre l’Archevêque de Reims (le Tellier), frere du Marquis de Louvois, alors Favori de Louis XIV, & Ministre de la guerre, dont on peignoit la vie & la personne avec les couleurs les plus noires. […] Cependant à la Cour de Pologne, il n’y a ni grand, ni petit Aumonier ; le premier Evêque, le premier Prêtre qui s’y trouve, dit la messe du Roi, ce qui manque quelquefois. Les Evêques & les Prêtres de Cour ne la disent pas tous les jours ; mais par le zele & les soins du Podthomorge, la comédie ne manque jamais. […] On n’y voit point de masques ; mais comme dans la Sarmarie on n’y regarde pas de si près, on y voit des Magistrats, des Ecclésiastiques, jusqu’à des Evêques, avec des habits qui valent bien des masques.
Ce savant homme appelle les Professeurs les Evêques des écoles, les Prélats de la jurisprudence, « Antistites juris, Antistites scholarum » ; expression singulière qui en marquant la sainteté des lois et celle de leurs interprètes, soit en les enseignant, soir à plus forte raison en les faisant exécuter, leur enseigne combien ils doivent se respecter eux-mêmes, et s'éloigner de toutes les folies du théatre. […] Cyr et représenter des pièces de théâtre par ses filles, elle les a fait exercer par Racine, y a fait venir le Roi et toute la Cour, des Evêques, des Ecclésiastiques et des Religieux, le R.P. la Chaise et trente autres Jésuites, dont sans doute la politique, quoique en disent les Provinciales, n'allait pas jusqu'à autoriser par leur présence et leurs éloges ce qu'ils auraient cru un péché. […] L'Evêque de Chartres, leur Supérieur, et Directeur de Madame de Maintenon, refusa absolument de s'y trouver, et fit pendant la représentation un sermon à la Communauté : conduite singulière, car quelle apparence que sa pénitente eût agi contre sa volonté ? […] Elle doute si elle peut aller à la comédie avec le Roi, il faut que l'Evêque de Chartres lève son scrupule ; elle déclare à Racine que ses filles de S.
Nous voyons que ce qu’il y a d’Abbés, de Prêtres, d’Evêques et d’Ecclésiastiques, ne font point de difficulté de jouer, et qu’ils prétendent que toutes ces Censures des Pères de l’Eglise se doivent entendre de l’excès du jeu, et non pas de celui qui est modéré, sans attache, et seulement pour passer un peu le temps. […] D’ailleurs, quand on demande aux Evêques et aux Prélats ce qu’ils pensent de la Comédie, ils protestent que quand elle est honnête, et qu’il n’y a rien dedans qui blesse les mœurs et le Christianisme, ils ne prétendent point la censurer : et quand ils ne le diraient pas même, on peut le conjecturer de leur conduite, puisque dans les Diocèses où l’on se sert de ces Rituels rigoureux dont nous avons parlé, on ne laisse pas d’y jouer la Comédie, qui y est soufferte et peut-être approuvée. […] Tous les jours à la Cour, les Evêques, les Cardinaux et les Nonces du Pape, ne font point de difficulté d’y assister ; et il n’y aurait pas moins d’impudence que de folie, de conclure que tous ces grands Prélats sont des Impies et des Libertins, puisqu’ils autorisent le crime par leur présence. […] A l’égard de ceux qui vont à la Comédie, il y en a quelques-uns qu’il serait indécent et scandaleux d’y voir assister, comme sont les Religieux, et surtout les plus Reformés ; et je vous avoue que j’aurais de la peine à les sauver de péché mortel, aussi bien que les Evêques, les Abbés, et tous les gens constitués en dignité Ecclésiastique : non pas qu’ils assistassent à des Spectacles mauvais, mais parce qu’étant consacrés à Dieu, ils doivent se priver des divertissements du siècle ; outre que leur présence en ces sortes de lieux pourrait causer du scandale, et que pour me servir des paroles de saint Augustinx, ils doivent mépriser tous les vains amusements du monde pour ne se nourrir l’esprit que de la lecture et de la méditation des Saintes Lettres. […] LXXII, et il a pour auteur saint Martin de Dume, qui fut évêque de Braga et mourut en 580.
Si le malade ne paraît pas disposé à renoncer à sa profession, il est prudent, à notre avis, de n’exiger que la simple déclaration que, s’il recouvre la santé, il s’en rapportera à la décision de l’évêque. […] Enfin, nous croyons devoir rapporter encore ici la règle de conduite à tenir à l’égard des personnes qui fréquentent les spectacles, que l’on trouve tracée par le pieux évêque feu Mgr Joly de Choin, dans le Rituel de Toulon. Voici ce que ce savant évêque a écrit il y a près d’un siècle : « Si un pénitent, qui a fréquenté les spectacles, n’avait pas été auparavant instruit de l’iniquité de ces représentations, le confesseur peut, après lui avoir fait comprendre ce qui en est, lui donner l’absolution, si d’ailleurs il n’y a pas d’autre empêchement, s’il promet sincèrement de s’abstenir de ces sortes de divertissements, et si, par la contrition et les dispositions qu’il témoigne, il y a lieu d’espérer qu’effectivement il s’en abstiendra.
Quoique dans la traduction des Métamorphoses en rondeaux, il eût vingt fois employé ces mots, comme il ne savait guère que des mots, ainsi que la plupart de ses confrères Poètes, Benserade fut fort embarrassé, et pour ne pas demeurer court, ayant vu dans la même loge un Evêque et un Archevêque, il dit à la Princesse : « Il y a entre ces Divinités la même différence qu'entre les Evêques et les Archevêques.
Si quelqu'un persiste après cela à préférer son jugement particulier à celui de l'Eglise, qui a toujours suivi comme une de ses plus importantes règles le consentement unanime des Pères, et qu'il continue à approuver un divertissement qu'ils condamnent, il ne faut pas essayer de lui prouver davantage une vérité si certaine; mais il suffit de lui dire ce que dit saint Athanase à un évêque de Corinthe, vos sentiments ne sont point ceux de l'Eglise orthodoxe, et nos ancêtres ne les ont point eus.
Après ce saint Evêque, je vous prie, mon cher Lecteur, d’entendre Tertullien, sur les sentiments que les Chrétiens de son temps avaient de ces sortes de divertissements ; voici comme il en parleLib. de spectat. c. 10 [Tertullien, Des spectacles, chapitre 10.]
Il faut donc que les Evêques et les Magistrats aient de tout temps été convaincus que la profession de Comédien est bien déshonorable et bien criminelle, puisqu’ils ont toujours flêtri ceux qui l’exercent d’un opprobre si honteux. […] Quales sunt publici usurarii, concubinarii, Comœdi. » Le Rituel d’Alet approuvé par 24. des plus savants et des plus pieux Evêques de France, fait la même défense. […] « Grace au zèle des Evêques, à la vigilance des Pasteurs, et à la dévotion des fidèles, les théâtres ne s’ouvrent qu’après que les Eglises sont fermées » : d’où il conclut, « que ce n’est pas un péché que d’aller à la Comédie les Dimanches ».
.), rapportent que le Ministre Rousset, qu’elle fit Evêque d’Oleron, s’insinua dans sa cour, lui fit lire la bible traduite en français, et la rendit huguenote, qu’elle composa une tragi-comédie de tout le nouveau Testament, et la fit jouer par des Comédiens, qui pour lui plaire, y mêlèrent une foule de railleries et d’invectives contre le Pape, les Ecclésiastiques et les Moines. […] Roderic, Evêque de Zamora, dans son Speculum vitæ humanæ (L. […] Antoine Guevara, fameux Ecrivain Espagnol, Evêque de Guadix, Historiographe de Charles-Quint, a fait la vie de l’Empereur Marc-Aurèle, et par un jeu d’esprit a composé des lettres au nom de ce Prince, relatives aux événements de son règne.
Une autre ordonnance de l’an 813, du même empereur, d’accord avec les conciles, défendait aux évêques et à tous les autres ecclésiastiques d’assister à ces spectacles licencieux et à ces jeux sales et honteux des histrions.
Jacques Benigne Bossuet, Evêque de Meaux, chez Anisson.
Mandement De Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Evêque d’Arras au sujet des Tragédies qui se représentent dans les Collèges de son Diocèse.
Si on ajoute une douzaine de fêtes, à quoi se trouve réduit le calendrier de plusieurs diocèses par le retranchement que la plupart des Evêques ont eu la condescendance d’y faire, ce sera la sixième partie. […] Enfin, à la prière des Evêques, surtout de S.
Pierre Lombard, évêque de Paris, a laissé, sous le nom de Sentences, un corps de théologie, que les bacheliers devaient autrefois commenter avant d’arriver aux grades supérieurs.
Les Conciles de Mayence, de Tours, de Reims, et de Châlon-sur-Saone qui furent tenus l’an 813. défendirent aux Evêques, aux Prêtres et aux autres Ecclésiastiques, d’assister à aucuns de ces spectacles ; à peine de suspension, et d’être mis en pénitence.
ESPRIT FLECHIER, par la grâce de Dieu, et du Saint Siège Apostolique, Evêque de Nîmes, Conseiller du Roi en tous ses Conseils : A tous les Fidèles de notre Diocèse, Salut et Bénédiction.
Pensez-vous être excusé au jugement de Dieu, de croire plutôt à un homme qui vous flatte, qui vous parle en secret, et qui ne vous apporte aucune preuve de son dire, qu’aux prédicateurs qui n’ont point d’intérêt que la vérité, qui vous parlent en public de la part de votre pasteur, de votre évêque, de votre Dieu, et qui prouvent leur dire par les textes de la Bible, par les Pères et les conciles ?
Godeau, Évêque de Vence fut un Prélat habile, distingué par des vertus, des talens, & grand nombre d’ouvrages en prose & en vers, qui quoique médiocres, lui firent une réputation, parce qu’ils n’y avoit guère rien de meilleur de son temps, mais très-louables parce qu’ils font remplis de piété : mérite rare de nos jours ou plutôt vrai démérite ; il n’est pas surprenant que cet Écrivain condamne le théatre, la piété fut toujours son ennemie, comme le théatre fut toujours ennemi de la piété. […] Pavillon & Port royal, & dans leurs sentimens par conséquent très opposé aux spectacles ; c’étoit le ton du jour, car le Jansénime alors naissant cachoit ses erreurs, se disoit un phantôme & ne parloit que de morale sévère, insensiblement il a gagné du terrein & levé le masque, il seroit inutile de citer des passages de l’Évêque de Vence, soit de son histoire ecclésiastique, soit de ses paraphrases, soit de ses vies, soit de ses panégyriques, ses instructions, ses lettres, soit de la morale qui porte son nom, & qui n’est pas de lui, mais de M. […] Pavillon, Évêque d’Alet son ami, autre idole du temps, & celui de MM. de Gondi, Archevêque de Paris du même-temps, vont bien plus loin, ils veulent qu’on refuse la communion & le saint Viatique aux Comédiens à l’heure de la mort comme à des pécheurs publics & scandaleux, ce qui a été confirmé par MM. de Harlai & de Noailles conformément à la loi générale de l’Église.
On peut faire toutes sortes d’ouvrages systêmatiques dans ce goût, comme l’Abbé commandataire, l’Evêque de Cour, le magistrat, le militaire, le négociant, le ministre ; c’est-à-dire, ramasser tout ce qu’on pourra des vices & des défauts de chaque état, l’oppression des foibles, la vénalité de la justice, la bassesse de l’adulation, le despotisme de la grandeur, le luxe de l’opulence, l’hypocrisie, la mauvaise foi, le masque de la gravité, la molesse de la volupté, la présomption de l’ignorance, les coudre, les découper, en faire un systême, & dire, voilà l’évêque, l’abbé, le magistrat, le financier, l’officier, &c.
Cet homme célèbre, dont le nom seul annonce la haute idée qu’en a route l’Eglise, l’un des plus éloquens Orateurs, des plus saints Evêques, des plus illustres Pères qu’elle ait jamais eu, a été l’un des plus déclarés ennemis du théatre, & peut être en fut-il la victime. […] Ce saint Evêque interdisoit jusqu’au spectacle du Cirque, où on ne voyoit que des courses de chevaux.
Il serait inutile et impossible de faire l'histoire et d'épuiser le détail des folies humaines dans les divertissements ; nous ne parlerons que d'une espèce qui s'était répandue dans toute la France pendant les siècles d'ignorance, et s'était glissée jusques dans les Eglises et dans l'Office divin, et par les plus indécentes profanations avait porté dans le sanctuaire l'abomination de la désolation, sous une infinité de noms bizarres, la Fête des Fous, la Fête de l'Ane, les Innocents, la Mère folle, l'Abbé et les Moines de Liesse, l'Evêque des Imbéciles, le Pape des Fats, le Roi des Sots, le Prince de Plaisance. C'étaient des enfants de chœur qui chassaient les chanoines de leurs stalles pour faire l'office à leur place, qui s'habillaient en Evêque et donnaient des bénédictions ; des gens qui menaient à l'Eglise un âne vêtu d'une chape, et chantaient des hymnes en son honneur, des chansons bachiques, des postures grotesques, des mascarades hideuses, des repas sur l'autel, et partout la comédie, dans l'Eglise, où l'on dressait le théâtre pour la jouer.
6° « Les évêques et les prêtres qui auront violé les serments faits pour la sûreté du prince, ou de l’Etat, seront déposés : il sera permis toutefois au prince de leur faire grâce.
Les Conciles & les Evêques le défendent surtout aux Ecclesiastiques. […] « Nous défendons aux Prêtres & aux autres Ecclesiastiques qui sont dans les Ordres sacrez d’assister aux Comédies, ni aux autres spectacles vains & profanes, de crainte que leurs oreilles & leurs yeux, qui sont destinez au service de Dieu, ne soient distraits & soüillez par quelques actions deshonnêtes, ou par quelques sales discours. » Les Constitutions & Ordonnances Synodales de saint François de Sales, & de Monsieur d’Arenton d’Alés, Evêques de Genevea : « Nous défendons à tous Prêtres, sous peine de suspension, d’assister à la Comédie, Bals publics & particuliers, & autres spectacles profanes, de peur de soüiller leurs yeux & leurs oreilles, qui ne sont destinez que pour les mysteres sacrez. » Par les Statuts Synodaux du Diocese d’Agenb depuis 1666, jusqu’en 1673. […] « Nous défendons tres expressément aux Ecclesiastiques de se masquer de nuit ou de jour, à peine d’estre châtiez selon la severité des saints Canons. » Les Constitutions & Instructions Synodales de Saint François de Sales & de Monsieur d’Arenton d’Alez, Evêques de Geneveb. […] François de Sales & de M. d’Arenton d’Alez, Evêques de Genéved : « Nous faisons défense à tous Prêtres, sous peine de prison, de danser en quel temps, quel lieu, & quelle conjecture que ce soit. » Et enfin des Statuts Synodaux du Diocese d’Alet, depuis 1640. jusqu’en 1674.
les jours à la Cour les Evêques, les Cardinaux, et les Nonces du Pape ne font point de difficulté d’assister à la Comédie. […] Il dit ici pour la louer qu’elle est si pure et si régulière, « qu’il n’y aurait pas moins d’imprudence, que de folie de la condamner, à cause que les Cardinaux, les Evêques, et les Abbés y vont ». […] Et je vous avoue que j’aurais de la peine à les sauver de péché mortel, aussi bien que les Evêques, les Abbés et tous les constitués en dignité Ecclésiastique, non pas qu’ils assistent à des spectacles mauvais ; mais parce qu’étant consacrés à Dieu, ils doivent se priver des divertissements. […] Si l’on est exact à observer ces belles règles dans tous les Collèges, les Comédiens n’auront plus sans doute aucun sujet de se plaindre, puisqu’il y aura une différence infinie entre leurs comédies, et celles qui se représentent dans les Collèges : et ce sera alors qu’on y verrait assister sans scandale, non seulement les Religieux des Ordres les plus austères : mais aussi les Evêques qui pourraient juger par ces coups d’essai quel est le fonds et le caractère de l’esprit des jeunes gens de leurs Diocèses, et en quoi ils pourront servir l’Eglise, si Dieu daigne les y appeler.
Fléchier, Evêque de Nismes, T. 2. […] D’un autre côté, le célebre Bossuet, Evêque de Meaux, avec cette force du raisonnement, & le sublime d’expression qui caractérisent ses ouvrages, porte au théatre un dernier coup de massue, dans un traité exprès dont nous parlons ailleurs, qui a demeuré sans réponse, & que n’osent pas même citer ceux qui ont depuis fait des appologies de la Comédie. […] M. de Rochechouart, Evêque d’Arras, voulut y joindre sa voix, & dans un mandement donné en 1696, à l’occasion du Jubilé.
L’immortalité de l’ame, l’éternité de l’enfer, ses tourmens, la liberté de l’homme, la justice de Dieu à punir le crime, la sainteté de l’état religieux, l’obligation de la charité, le Pape, les Evêques, les Prêtres, les Moines, &c. tout est un jeu pour lui ; l’irréligion éclate à chaque page. […] En voici contre l’Evêque de Blois. […] Gresset, dont il loue avec raison les talens & les vertus, auroit dû lui savoir mauvais gré, s’il eût daigné s’en appercevoir, d’être traité d’imposteur, qui n’a quitté le théatre que par paresse, sans être persuadé de son danger ; quoiqu’il l’ait autentiquement déclaré par une lettre aussi édifiante que bien écrite, que tout le monde a vu, & qu’il le soutient par une vie très-chrétienne, avec l’approbation d’un saint Evêque.
Ou parce que des Abbés, des Prêtres, des Evêques, s’il en faut croire le Théologien, jouent aux cartes et aux dés malgré toutes les lois Ecclésiastiques, faut- il abandonner tout un Peuple à des Spectacles où il ne peut que se corrompre et oublier ce qu’il doit à Dieu ? […] à la Cour les Evêques, les Cardinaux, et les Nonces du Pape ne font point difficulté d’y assister. […] Doit-il plus l’exemple aux Fidèles qu’un Evêque, qu’un Cardinal, qu’un Nonce ?
» Le Cardinal de Richelieu qui était un grand Théologien, un grand Evêque, et un grand Ministre d’Etat, se serait-il si hautement déclaré le Protecteur de la Comédie, et de ceux qui écrivaient avec succès pour le Théâtre, s’il eût trouvé ce Divertissement indigne d’un Chrétien : et la Sorbonne, qui lui est redevable de tant de bienfaits, peut-elle condamner ce qu’approuvait ce grand Homme, sans donner une atteinte à sa mémoire ?
Il est donc prouvé que des moines et des prêtres, ainsi que des évêques et des archevêques, exercèrent en quelque sorte l’art du comédien ; mais plus souvent comme amateurs, pour leur plaisir.
Il n’est plus étonnant qu’un curé fanatique, des environs de Blois, après avoir lu dernièrement le mandement de son évêque, à l’occasion du sacre de notre auguste souverain, actuellement régnant, se soit exprimé avec la rage d’un ligueur, ainsi qu’il suit : « Mes très chers frères, comme Charles x n’est pas chrétien, qu’il veut maintenir la Charte, qui est un acte contre la religion, nous ne devons point prier pour lui, pas plus que pour Louis xviii, qui a été fondateur de cette Charte.
Les mêmes Fondateurs en 1210. avec la permission de l’Evêque, firent aussi bâtir au même lieu une Chapelle sous l’invocation de la très-sainte Trinité, et y fondèrent l’Office de tous les jours, par trois Religieux qu’ils y firent venir de l’Abbaye d’Hermière en Brie, de l’Ordre de Prémontré.
Il sort pour toujours de cette carrière enchanteresse, il prend pour témoin & pour arbitre de son engagement un des plus saints Evêques, qui aient paru dans l’Eglise de France.
C’est-là qu’à l’exemple des Prêtres & des Lévites de l’ancienne Loi, le Sacerdoce de la Loi nouvelle formait des Danses sacrées… Chaque Fête avait ses Hymnes & ses Danses ; les Prêtres, les Laïcs, tous les Fidèles dansaient pour honorer Dieu ; si l’on en croit même le témoignage de Scaliger, les Evêques ne furent nommés Præsules, dans la Langue Latine, de Præsilire (sauter devant, ou le premier) que parce qu’ils commençaient la Danse.
De quoi qui me demanderait mon avis, en conscience je dirais sous correction de meilleur avis, qu’il me semble avec monsieur Gerson, que ceux qui ne s’opposent à tels scandales, et blasphèmes de la religion Chrétienne pèchent : Et me semble que l’Evêque est tenu d’ôter la confrérie, plutôt que permettre telles choses si contraires marcher ensemble : comme aussi il n’est raisonnable de faire dire Messes d’un si vilain gain, ne de recevoir telles gens à l’offrande, ni à la sainte Communion.
Puisque donc les Empereurs ont si absolument défendu toute sorte de jeux, de divertissements séculiers, et de plaisirs sensuels, afin que le peuple fidèle sanctifiât les Fêtes, et vaquât de tout son cœur aux choses de Dieu ; ce serait faire injure à l’autorité Sacerdotale, et à la puissance Ecclésiastique de penser que des saints Evêques eussent été moins exacts qu’eux dans leurs Ordonnances sur ce sujet, principalement puisque nous voyons qu’ils ne parlent jamais dans leurs écrits des jeux et des spectacles, qu’avec horreur et avec exécration.
Paul n’approuvait l’idolâtrie, et l’Evêque de Meaux l’hérésie.
Un grand Evêque décida en présence de Louis XIV qu’il n’étoit pas permis d’aller à la comédie. Un Evêque, qui étoit d’un sentiment contraire, lui reprocha qu’il y avoit pourtant été. […] Croit on qu’à Londres, à Naples, à Vienne, à Madrid, à Lisbonne, à Paris, un Evêque osât tenir ce langage ?
Mais, comme dit le grand Evêque que je viens de citer ae : "Pour changer leurs mœurs, et régler leur raison, les Chrétiens ont l’Eglise, et non pas le Théâtre" : l’amour n’est pas le seul défaut de la Comédie, la vengeance et l’ambition n’y sont pas traitées d’une manière moins dangereuse. […] [NDE] Le vers est tiré d’un sonnet d’Antoine Godeau, évêque de Vence (1605-1672), dans Poésies chrétiennes et morales, 1654-63.
Jean de Salisberya Evêque de Chartres qui vivait au même temps, a réprouvé les Spectacles, quand il a dit que de son temps les Spectacles allumaient le feu de l’impureté, que les Comédiens entretiennent l’oisiveté de ceux qui ne peuvent vivre sans quelque amusement, que c’est un dérèglement pernicieux, puisqu’une simple oisiveté serait encore plus avantageuse qu’une si honteuse occupation59. « Dans le siècle où nous vivons, dit ce savant Evêque, où l’on est fort adonné à tout ce qui ressent la fable et la bagatelle, on ne se contente pas de prostituer ses oreilles et son cœur à la vanité ; mais on est encore ravi de charmer sa paresse par le plaisir des oreilles et des yeux, on est ravi d’enflammer la luxure en cherchant à fomenter le vice. […] La manière donc parle l’Eglise contre les Comédiens dans ses Rituels, ou dans les instructions que les Evêques y donnent, est une marque infaillible que les Comédies d’à présent, ne sont point purifiées de toutes ce qu’elles avaient autrefois de mauvais, et qu’il reste encore un retranchement considérable à y faire. […] Les Evêques dans leur Rituels ou dans leurs Instructions touchant les Comédiens n’ont point fait un droit nouveau, ils ont suivi en cela les Pères de l’Eglise et les Conciles dont on a rapporté ci-devant les autorités. […] Et quand il parle des bals et des danses dans la pratique, 3e Partie, Chapitre 33, il dit que « c’est une chose dangereuse ; et selon l’ordinaire, façon avec laquelle cet exercice se fait, il est fort penchant et incliné du côté du mal, et par conséquent plein de danger et de péril » : ce sont les paroles de ce saint Evêque, que l’on peut appliquer à plus forte raison à la Comédie. […] Il suit de tout ce qui a été dit ci-dessus, que de la manière dont les Pères et les Canons de l’Eglise ont parlé de la Comédie et des Comédiens : que les Evêques se sont expliqués dans leurs Rituels, et s’expliquent encore aujourd’hui ; on doit être persuadé que la Comédie, comme elle se joue par les Comédiens, a toujours été reconnue jusqu’à présent comme une chose mauvaise, qui excite les passions et tend à corrompre les bonnes mœurs, soit par la représentation, soit par les différentes circonstances qui l’accompagnent.
Il y avoit, sous le règne de Louis XIV, un banc à la comédie que l’on appelloit le banc des Evêques.
Nous avons plusieurs témoignages dans les Conciles et assemblées des Evêques, comme elle a défendu ces danses presque en tout temps.
Un Evêque, un Vicaire Apostolique, peut-il malgré tout ce qu’on vient de dire, recevoir aux Sacrements ces Comédiens, ou ordonner aux Confesseurs de les y admettre ?
En faut-il davantage pour démontrer combien il est absurde de vouloir appliquer aux artistes de nos jours les foudres lancées par les évêques des troisième et quatrième siècles de l’ère chrétienne contre les bateleurs gallo-romains ?
Il fit Evêque, Archevêque, Cardinal, son Ambassadeur à Rome, David du Perron, le plus zélé défenseur des prétentions ultramontaine, le plus grand adversaire de Richer & des Libertés de l’Eglise Gallicane, qu’il fit condamner dans le Concile de Sens. […] Tous les Evêques qu’il nomma pendant tout son regne étoient si bien ultramontains, que peu d’années après sa mort, aux Etats généraux de 1614, tout le Clergé de France, de concert avec le corps de la Noblesse, se déclare contre le Parlement, le Cardinal du Perron à la tête, dont la harangue imprimée se trouve par-tout, sous les yeux & de l’aveu des Etats, de toute la Cour & de la Reine Régente : ce qui seroit aujourd’hui un crime de leze-majesté. […] Ce nom fut attribué à Louis XV. d’une voix unanime, lors de sa maladie à Mets, pendant laquelle il n’est point de marques d’affection que toute la France ne lui ait données : les gazettes, les papiers publics, les mandemens des Evêques, la Poësie, la Chaire, le Barreau, le Théatre, les Académies, tout a été plein de ce nom. […] Il est vrai que le Pape ne se charge de rien : il ne juge pas, il ne fait que donner commission aux Evêques d’examiner l’affaire & de prononcer.
Jamais pape signala-t-il son exaltatîon, jamais évêque signala-t-il son entrée par des farces ? […] Le Mexiquain dira que tout est à peu près égal entre les empereurs & les vices-rois espagnols ; que ses ancêtres étoient tyrannisés par les prêtres de ses idoles, & qu’il l’est par son évêque, les moines & son curé. Je demande à M. de Saint-Lambert s’il y a de la pudeur, de la probité, de l’honneur, non-seulement d’un homme de condition comme lui, mais d’un honnête homme, de comparer les évêques, les curés, les moines à des prêtres idolâtres, qui chaque année égorgeoient des milliers de victimes humaines, dont ils arrachoient le cœur pour l’offrir à leur Dieu. […] L’aventure de l’évêque qui fait porter la croix devant lui pour se faire saluer, est un conte fait à plaisir ; ce droit qui n’est accordé qu’aux archevêques, est une affaire d’étiquette postérieure à ce temps.
Les Evêques néanmoins ne tonnaient moins contre les Chrétiens, qui se trouvaient à telles assemblées, que leurs prédécesseurs avaient fait contre les Païens, et disaient haut et clair ; « Que c’étaient œuvres du Diable, que lorsque nous allons à ces jeux, nous laissons la foi de Jésus-Christ, souillant et rompant les Sacrements et le Symbole de notre confession, etc. […] Je prie le lecteur de la lire sur le lieuew, et désirerais bien, que quelques-uns considérassent cette sévère mais très juste répréhension, que cet Evêque-là fait, sur la fin de ce 6. livre, à ceux de Trèves, qui après la ruine de leur ville, après des massacres, et autres malheurs, présentèrent requête aux Empereurs, pour avoir permission de célébrer des spectacles ; prononçant, que ceux qui faisaient cette demande à leurs Princes, étaient plus malheureux à cause de la pe rte de leur sens et entendement, qu’ils montraient en cela, qu’à cause de la perte de leurs biens et parents, perdus par la guerre. Les délicats qui trouvent notre langage trop âpre, et rude, diront qu’il est plein de flatterie, s’ils daignent le comparer avec le style de cet Evêque, appelé de son temps le Maître des Evêques.
Le fameux Patricius, Evêque de Gaiète, parle des spectacles en plusieurs endroits de ses beaux traités de politique (L. […] Quand elle voulut se donner entièrement à Dieu, ses remords devinrent plus vifs, il fallut consulter son Directeur, l’Evêque de Chartres : « Une des premières choses que je demandai à M.
Et le Pape Innocent III, écrivant à un Evêque de Poitiers sur la fin du XII. siécle, ou au commencement du XIII. lui dit : Quæ canonicis obviat institutis, nullius debet esse momenti. […] Ils ordonnérent de plus qu’on ne leur accordât la Communion, comme viatique, que quand l’Evêque, après un éxamen sérieux de leur disposition à cet égard, l’auroit permis.
Je n’examine pas sa doctrine, condamnée par le Saint Siege et par plusieurs Evêques, je ne parle que de son style, dont l’élégance a plutôt excité l’envie, que mérité la censure. […] Le saint Concile de Trente, « voulant réprimer la témérité avec laquelle on détourne à des choses profanes, à des inutilités, des fables, des bouffonneries, les paroles et les sentences de l’Ecriture sainte, pour empêcher cette irrévérence et ce mépris, défend à toute sorte de personnes d’employer jamais, de quelque manière que ce soit, les paroles de Dieu à de pareils usages, et il veut que ces téméraires profanateurs soient punis par les Evêques des peines de droit ou arbitraires. » (Temeritatem illam reprimere volens, etc.
Enfin Dieu même loue le Pasteur d’une Eglise (car ce n’est que la dignité d’Evêque qu’il désigne par le nom d’Ange) de ce qu’encore qu’il fût plein de haine pour les méchants, et qu’il les reconnût pour les avoir mis à l’épreuve, il les supportait pour le nom de Jésus-Christ.
Demandez maintenant au saint & sçavant Evêque de Marseille Salvien, qui a été nôtre veritable Jeremie, qui a declamé contre les desordres, & pleuré sur les malheurs de la France, comme le Prophete Ieremie pleura autrefois sur ceux de Iudée. […] Ecoutés comme un saint Evêque de nôtre France en a parlé aux Chrétiens de son siecle. […] rien de plus fort que ce qu’un cœur contrit & humilié a fait dire à ce grand Penitent, à ce grand Docteur, à ce grand Evêque & à ce grand Saint ; & je crois qu’il n’y a ny Saint, ny Evêque, ny Docteur, ny Penitent qui n’entre dans ses sentimens, ou qui ose dire le contraire, rapiebant me spectacula theatrica plena imaginibus miseriarum mearum, & fomitibus ignis meiL. 3. confess.
« Dans le siècle où nous vivons, dit ce savant Evêque, où l’on est fort adonné à tout ce qui ressent la fable et la bagatelle, on ne se contente pas de prostituer ses oreilles et son cœur à la vanité ; mais on est encore ravi de charmer sa paresse par le plaisir des oreilles et des yeux, on est ravi d’enflammer la luxure, en cherchant à fomenter le vice. […] La manière dont parle l’Eglise contre les Comédiens dans ses Rituels, ou dans les instructions que les Evêques y donnent, est une marque infaillible que les Comédies d’à présent ne sont point purifiées de ce qu’elles avoient autrefois de mauvais, et qu’il reste encore un retranchement considérable à y faire. […] Les Evêques dans leurs Rituels et dans leurs Instructions touchant les Comédiens n’ont point fait un Droit nouveau : Ils ont suivi en cela les Pères de l’Eglise, et les Conciles dont on a rapporté ci-devant les autorités. […] L’on répond que Saint François de Sales considère la Comédie en elle-même spéculativement, et quant à sa substance, comme il parle première partie chap. 23. de son Introduction. « Il dit que les Comédies même honnêtes sont dangereuses et nuisibles à la dévotion. » Et quand il parle part. 3. chap. 33. « Il dit que c’est une chose dangereuse, et selon l’ordinaire façon avec laquelle cet exercice se fait, il est fort penchant et incliné du côté du mal, et par conséquent plein de danger et de péril. » Ce sont les paroles de ce saint Evêque, que l’on peut appliquer à plus forte raison à la Comédie. […] » Il s’ensuit de tout ce qui a été exposé ci-dessus, que de la manière dont les Pères et les Canons de l’Eglise ont parlé de la Comédie et des Comédiens, que les Evêques se sont expliqués dans leurs Rituels, et s’expliquent encore aujourd’hui ; on doit être persuadé que la Comédie, comme elle se joue par les Comédiens, a toujours été reconnue jusqu’à présent pour une chose mauvaise, qui excite les passions, et tend à corrompre les bonnes mœurs, soit par la représentation, soit par les différentes circonstances qui l’accompagnent.
Depuis qu’on n’a plus tenu de Conciles, les Evêques ont conservé cette discipline contre la Comédie, par leurs Synodes et par leurs Rituels.
[NDE] Juan de Palafox de Mendoza (1600-1659), évêque d’Osma qui s’opposa aux jésuites.
L’auteur dit, Dieu permit cette longue prison, pour faire mieux connoître la piété extraordinaire à laquelle Jean de Vert, qui avec d’autres officiers étrangers, y étoit prisonnier, rendit un témoignage singulier ; car le Cardinal de Richelieu l’ayant invité à un ballet magnifique, de sa composition, & ce général ayant vu au ballet un Evêque qui en faisoit les honneurs, dit publiquement, Ce qui m’a le plus surpris en France, c’est d’y voir les Saints en prison, & les Evêques à la comédie.
L’agneau sans tache seroit peu flatté d’être mis entre ses mains, croiroit-on que les Canons des Conciles, les Statuts des Diocèses, les Mandemens des Evêques le défendent expressement. On a vu long-tems les Séminaires qui se piquoient de régularité, inexorables sur l’usage de la poudre, & les Evêques ne pas les souffrir à leur Cour.
16, & le Concile in Trullo défendent aux Evêques & à tout le Clergé une mondanité si contraire à leur saint état, qu’ils l’appellent une folie de jeunesse : E Pontificio gradu sunt, & deponendi Episcopi & Presbyteri unguentis fragrantibus delibuti. […] Les Evêques n’y sont pas plus épargnés que les Clercs, lorsqu’ils se respectent assez peu eux-mêmes, pour donner un si mauvais exemple.
Réponse pleine d’esprit & d’adresse qui sauve l’Évêque & le courtisan, quoique le courtisan l’emporte sur l’Évêque.
On remarque que les Evêques qui se trouvent sur son passage sont les plus empressés à le fêter, & à lui donner des soupers fins qui vont bien avant dans la nuit, où les Dames & la partie élégante du Clergé sont invités. […] L’Evêque de N…… sachant son passage, qu’on avoit annoncé comme un événement, lui écrivit la lettre la plus pressante pour l’engager à lui faire l’honneur de venir passer quelque jour à sa maison de campagne.
On a beau lui dire que, puisqu’il ne doit pas répondre à la candeur publique, il devrait laisser à nos évêques et à nos prélats le soin de sanctifier nos mœurs, il soutient que c’est le devoir d’un chrétien de corriger tous ceux qui manquent, et sans considérer qu’il n’est pas plus blâmable de souffrir les impiétés qu’on pourrait empêcher que d’ambitionner à passer pour le réformateur de la vie humaine, il vient de composer un livre où il se déclare le plus ferme appui et le meilleur soutien de la vertu.
souffert de semblables durant plusieurs années sous le nom de la Fête des Fats ou des Fous, et qui fut depuis abolie par le conseil de nos Théologiens, sur la Lettre qu'ils en écrivirent à tous les Évêques de France.
Consuetudo, dit le Pape Innocent III, écrivant à l’Évêque de Poitiers, quæ canonicis obviat institutis, nullius debet esse momenti.
Ecoutons cet illustre Evêque de Carthage : toute la Ville est, dit-il1, en mouvement, pour voir la représentation des Divinités fabuleuses !
L’Evêque de Senez (Soanen) a fait un sermon entier contre les spectacles.
Nous ne nous lassons point d’entendre le plus éloquent des Orateurs, & l’un des plus saints Evêques de l’Eglise.
C’est s’en jouer encore de faire danser les Thérapeutes & les Anachorètes dans leur désert, de regarder le chœur des Eglises, parce qu’il est plus élevé que la nef, comme un théatre bâti exprès pour y danser, & dire que les Prêtres de la loi nouvelle y dansent pour honorer Dieu, & que l’Evêque est appelé Prélat à presiliendo, parce qu’il commençoit & menoit la danse de la fête. […] L’Evêque de Londres s’y opposa, & le Roi le refusa.
« Ce n’est pas que j’approuve en un sujet Chrétien, Un Auteur follement idolâtre et Païen… Et fabuleux Auteurs, n’allons point dans nos songes, Du Dieu de vérité faire un Dieu de mensonges. » M. le Camus, Evêque du Bellay, à bonne intention sans doute, quoi qu’en dise le P. […] Que les Evêques envoient donc des troupes de Comédiens, au lieu de Missionnaires ; qu’au lieu de Ministres, les Séminaires forment des Acteurs.
Ce n’est qu’une satire amère du Pape & de la constitution, des Évêques, des Abbés, des Prêtres, des Jesuites, des Religieux & Religieuses, un éloge outré de Port Royal, des Jansenistes, du Diacre-Paris, &c. sous le nom du prince Albanius, Clement XI. […] L’unanimité est bien rare ; on est plusieurs fois examiné en particulier avec la plus grande liberté par l’Evêque ou son grand Vicaire, à qui on peut tout dire, & qui d’un mot arrête tout. […] Elle pouvoit instruire l’Abbesse & la Communauté, qui n’auroit pas reçu sa fille, le Confesseur, le Supérieur, l’Evêque qui l’auroit empêché.
L’Eglise, les Souverains Pontifes, les Evêques souffriront-ils dans des Maisons Religieuses, ces sortes de Représentations, s’ils les croyoient nuisibles aux bonnes mœurs, sur-tout si la Religion les proscrivoit ? […] Bossuet, Evêque de Meaux, entra dans ce moment chez le Roi. […] Il la traite en Evêque, c’est-à-dire, en Docteur & en juge.
Si quelqu'un donc assiste à ces cérémonies, et se trouve en ces assemblées de Religion, il abandonne le culte du vrai Dieu, et se met du parti des faux Dieux, dont il célèbre les Fêtes. » Mais après le témoignage de Salvien ce célèbre Évêque de Marseille, il ne peut rester aucun douteSalvien. l. 6. de provid.
Grégoire de Nazianzej moine et Evêque, une des lumières de l’Eglise, appelé Théologien pour son savoir, a composé la Passion de notre Seigneur en vers grecs Iambiques très élégants.
Sa sainteté n’approuverait pas, également, que des évêques et des prêtres, aient la prétention de se soustraire, pour le temporel, à l’autorité séculière, dans les pays où ils exercent leurs fonctions sacerdotales, ni qu’ils y formassent un pouvoir terrestre, supérieur, indépendant et en opposition au prince légitime, de manière à constituer une espèce de gouvernement intérieur au milieu même des gouvernements.
On ne voit que des révolutions tragiques dans l’Empire d’Orient ; plus de trente empereurs détrônés, emprisonnés, assassinés ; plus de vingt hérésies qui ont troublé toute l’Eglise, un schisme absolu qui le sépare du centre de l’unité, des ministres disgraciés, des évêques, des papes martyrisés, guerres, incendies, trahisons, &c. […] Il est commode pour savoir les dates, les évenemens, la naissance, la mort, les mariages des princes, le nom, l’élévation, la chûte des ministres, ambassadeurs, conseillers d’état, généraux d’armée, maréchaux de France, ducs, duchesses, dames du palais, intendans, évêques, &c.
Mais pourquoi dissimuler qu’ils n’y ont été que des Acteurs subalternes que les Princes ont fait agir, qui n’ont paru sur le théatre qu’à la fin de la piece ; que la ligue étoit formée depuis plusieurs années ; qu’elle avoit été adoprée dans les provinces, dans les Parlemens, dans les Etats généraux, par la Sorbonne & les Evêques ; qu’elle avoit le Roi même à sa tête, armé pour la défendre contre l’hérésie, avant qu’aucun Religieux parût sur les rangs ? […] Rien n’en approche que la toilette d’un jeune Abbé Evêque en herbe, entre les mains de son baigneur.
Elle va s’expliquer par la bouche d’un de ses Prêtres, mais si distingué de tous les autres par sa pieté, par son zele, & par sa doctrine, qu’il a mérité d’estre appellé le maître des Evêques. […] Tous les Peres parlent à peu près sur ce sujet, comme les Salviens, les Cypriens, & les Chrysostomes, & si je n’estois resserré dans les bornes étroites d’un discours, j’y ajoûterois les Decrets des Conciles, les Constitutions des Papes, les Ordonnances des Evêques, les Loix des Princes Chrétiens, les Ecrits des hommes doctes, la pratique des personnes de pieté.
Jean de Bavière, Evêque de Liège, se bat contre un autre Elu ; enfin pour savoir à qui demeurera la Cathédrale de Liège ; la Ville est saccagée, & presque réduite en cendres. Cyriaque, Patriarche de Constantinople, meurt de chagrin de voir donner le nom d’Œcuménique aux seuls Evêques de Rome. […] L’Evêque de Liège va aux Spectacles, les protège, & n’irait pas ainsi que son Collège, si la Comédie n’était de nos jours une école de Vertu & de sagesse. […] A la Cour de Louis le Grand, les Evêques, les Cardinaux, les Nonces du Pape ne faisaient pas de difficulté d’assister aux Pièces ; & il n’y aurait pas moins d’imprudence que de folie de conclure que tous ces grands Prélats étaient des impies & des libertins, puisqu’ils autorisaient le crime par leur présence.
Evêques qui ont approuvé le Rituel d’Alet, sont par conséquent dans cette maxime, qui y est contenue : qu’il faut ou différer, ou refuser entièrement l’absolution à la plupart de ceux qui vont à la Comédie, à cause du péril évident d’offenser Dieu, et par mauvais désirs, pensées sales, regards lascifs, etc. auxquels ils s’exposent.
Bossuet, Evêque de Meaux, Le Prince de Conti, etc.
Et comme il ne faut pas se conduire sans avis dans une affaire aussi importante qu’est le règlement de la vie, et de la conscience, il se soumit pleinement à la direction de ce saint Prélat, et à celle de M. l’Abbé Ciron, que cet Évêque lui donna pour le conduire en son absence. […] Et que bien loin d’avoir querelle avec les Evêques ; s’il arrive quelque différend entre eux ils doivent poursuivre leur cause de sorte que la charité ne soit point blessée, ni le respect qui est dû à leur dignité. […] : « Nous ordonnons que selon les Canons chaque Evêque dans son Diocèse, assisté du Défenseur de l’Eglise, ait soin que le peuple de Dieu ne fasse point les choses que font les Païens ; mais qu’il rejette, et qu’il abhorre toutes les ordures du paganisme…. […] C’est ce que l’Empereur Constantin nous apprend lui-même par ces paroles qu’il dit aux Evêques assemblés dans son Palais, touchant sa conduite envers les Païens. […] , Evêques de ceux qui sont dans l’Eglise ; c’est-à-dire des Chrétiensmais pour ce qui est de moi, Dieu m’a établi Evêque de ceux qui sont hors de l’Eglise », c’est-à-dire des Païens, montrant par ces paroles, que ce qu’il accordait aux Païens, ne regardait point les Chrétiens, dont il laissait la conduite aux Evêques en ce qui concerne la Religion et les bonnes mœurs.
Le nom de de la ville de Dantzick vient de l’allemand dant zen, qui signifie danse, & d’où peut-être le nom de danse nous est venu ; parce que quand on l’a bâtie, des paysans qui s’assembloient dans cet endroit pour danser, demanderent cette place pour bâtir un village, à l’Evêque du lieu à qui elle appartenoit. […] Il pourroit bien être de l’invention du voyageur poëte, qui a substitué la danse & l’Evêque au cuir de bœuf.