/ 320
101. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206

Puisque la comparaison des méchants avec les loups est admise et consacrée, on peut, en suivant la métaphore, comparer aussi les moyens de les détruire ou poursuivre. […] Et si l’on conserve le sentiment que le plus grand nombre et les plus actifs de ces chasseurs nouveaux qui se sont enrôlés successivement dans cette armée indisciplinée qui eut bientôt des cantonnements partout, étaient de mauvais sujets, des ennemis déclarés de l’ordre ; qu’ils étaient des loups eux-mêmes, qui n’ont pris les armes qu’on leur a offertes que pour en abuser, pour détruire les brebis et les agneaux, on ne pourra plus douter comment le troupeau du seigneur a été exterminé ou dispersé, et quelle en fut la vraie cause.

102. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre II. Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci comparé au Théâtre Grec. » pp. 25-38

Puissions-nous être assez heureux pour les détruire, pour rendre au Théâtre son ancien éclat, & convaincre les jeunes Poétes de l’insuffisance des moyens qu’ils employent, & de la nécessité de les rejetter !

103. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Extrait des Registres de Parlement, du 22 Avril 1761. » pp. 210-223

Enfin, on tire une fausse conséquence de cette maxime vrai en matiere criminelle, non bis in idem, « Si l’Acteur & l’Auteur sont infâmes, dit-on , dans l’ordre des Loix, il resulte de cette peine d’infamie, que la peine de la Loi contre un délit, détruit toute autre peine ; parce que la régle est certaine, qu’on ne doit jamais punir deux fois pour le même délit.

104. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354

Les Acteurs du nouveau Théâtre détruisent aussi l’illusion.

105. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123

Les Spectacles auraient été bientôt détruits, si l’homme ne s’était absolument intéressé qu’à la vérité ; mais il suffit qu’il en voye l’apparence ; sa seule image le touche & l’affecte.

106. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53

Parce qu'on n'y représente que les objets de la concupiscence, et que tout ce qu'on y entend, tout ce qu'on y voit, tend à détruire l'amour de Dieu, et à faire naître l'amour du monde dans le cœur des Spectateurs.

107. (1749) Maximes pour se conduire chrestiennement « Des Plaisirs, et en particulier des Spectacles. » pp. 233-248

Le Christianisme, ni même la plus haute perfection du Christianisme, ne détruit pas la nature.

108. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE IV. Deux conséquences que les Pères de l’Eglise ont tirées des principes qui ont été établis ci-devant. » pp. 82-88

qu’ils s’imaginent que le monde est heureux, lorsque ceux qui l’habitent, ne travaillent qu’à embellir leurs maisons ; et qu’ils ne font pas d’attention à la ruine de leurs âmes, lorsqu’on s’amuse à bâtir des Théâtres magnifiques, et qu’on détruit les fondements de la vertu ; lorsque les riches dans l’abondance des biens où ils se trouvent, mettent leur gloire à entretenir les débauches des Comédiens, pendant que les pauvres gémissent dans la misère, et que les choses les plus nécessaires à la vie leurs manquent.

109. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -

Nos Erostrates modernes, cherchant sans pudeur la célébrité, prétendent créer un homme nouveau : ils nous ont effrayés par les couleurs hideuses dont ils ont peint nos penchants naturels, et sont parvenus à nous faire honte des propriétés de notre être. « Vous êtes dans l’erreur, » nous crient-ils incessamment ; « détruisez vos passions ; cessez d’être ce que vous êtes, et devenez les fantômes de nos imaginations. » Infidèles Rhéteurs qui embarrassez notre simplicité dans vos sophismes, quand cesserez-vous de nous alarmer vainement ?

110. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17

Il a paru de nos jours plusieurs Ouvrages excellents sur cette matière qui tendent à la même fin : Mais, comme la perfection est un bien qu’il est plus facile de désirer que d’obtenir, on est souvent obligé de s’en tenir aux motifs et aux remontrances qui peuvent engager à réformer en quelque chose les désordres ; puisque ce serait en vain que l’on entreprendrait de détruire la racine même de la corruption.

111. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158

Non, non, la vertu ne doit jamais, même en peinture, se parer des livrées du vice, elle se détruit elle-même en se déguisant ; ce déguisement est un crime qui lui porte le coup mortel. […] L’Iconoclaste qui détruit les saintes images, à raison du danger qu’y trouvent les simples ; combien doit-il anathématiser les images indécentes, infiniment plus dangéreuses pour tout le monde, & le Catholique qui ne conserve les images de piété, qu’à raison du bien qu’elles font ; épargneroit-il les licencieuses qui ne sont que du mal ?

112. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210

S’il était survenu de grandes avantures à ses personnages au moment où commence l’action, elles influraient dans le cours de la Pièce, y répandraient beaucoup d’intérêt, embrouilleraient l’intrigue, & détruiraient nécessairement cette admirable simplicité qui le distingue. […] Je me suis éfforcé de prouver que la simplicité fesait l’ornement de l’Opéra-Bouffon ; ou de la Comédie-mêlée d’Ariettes ; en doublant l’intérêt ne détruit-on pas ce précieux avantage ?

113. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

Il est donc vrai que le but de la Comédie, est d'émouvoir les passions, comme ceux qui ont écrit de la poétique en demeurent d'accord: et au contraire, tout le but de la Religion Chrétienne est de les calmer, de les abattre et de les détruire autant qu'on le peut en cette vie. C'est pour cela que l'Ecriture nous apprend que la vie de l'homme sur la terre est un combat continuel, parce qu'il n'a pas plus tôt terrassé un ennemi, que cette défaite en fait naître un autre dans lui-même, et qu'ainsi la victoire n'est pas moins à craindre pour lui que ses pertes ; c'est avec ces armes que la chair fait cette cruelle guerre à l'esprit qui ne peut vivre qu'en mortifiant les passions de la chair : elles appartiennent à cette loi de mort qui s'oppose continuellement à la loi de l'esprit, et c'est pour cela qu'on ne peut être parfait Chrétien, que ce corps de péché ne soit détruit, que l'Homme céleste ne règne, et que le vieil homme ne soit crucifié.

114. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19

Ces principes gothiques sont bientôt réfutés, méprisés, rarement suivis ; un Narcisse détruit dans un moment l’ouvrage de Burrus. […] Elle se trompait, la gravité philosophique de ce Prince, dont toute la vie fut une comédie perpétuelle, ne pouvait s’accommoder de la licence ; et sa dangereuse politique, qui pour mieux détruire le christianisme, affectait d’en surpasser la pureté dans le culte des faux Dieux, enchérit sur ses prédécesseurs, et de son temps le théâtre fut plus réservé que jamais.

115. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177

Quoique les aventures extravagantes de cette valeur téméraire soient passées de mode, le même esprit de duel règne encore, & pour le moindre sujet détruit les plus illustres familles. […] Voilà les citoyens que forme la volupté dans les romans, des furieux, des libertins, des séducteurs, qui détruisent la religion & les mœurs. Les romans détruisent les vertus des femmes, la simplicité, la modestie, la pudeur.

116. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VII. Quelle doit être la Comédie après la réformation du Théâtre. » pp. 69-85

Si la volupté, dit Platon, a été l’amorce de plusieurs maux, il faut que la volupté soit l’appât de plusieurs biens ; de sorte que la volupté détruise la volupté.

117. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

) une société formée pour soutenir le Matérialisme, pour détruire la Religion, pour inspirer l’indépendance & nourrir la corruption des mœurs… (p. 16. 17.) des Ecrivains dangereux, des hommes sans pudeur, ennemis de l’autorité & du Christianisme, dont ils ont vainement juré la perte , si de l’autre elle ne chasse du milieu de nous une troupe formée pour entretenir le Matérialisme, pour détruire la Religion, pour inspirer l’indépendance & nourrir la corruption des mœurs… des déclamateurs dangereux ; des hommes sans pudeur, ennemis de l’autorité & du Christianisme dont ils n’ont que trop efficacement juré la perte. […] pour détruire toutes les vertus morales…. […] Quel est son caractère pour s’ériger en réformateur public de nos amusemens qu’une tradition plus que centenaire nous a transmis, pour attaquer… détruire un sentiment que la Nature a gravé dans nos cœurs, & que le théâtre d’aujourd’hui ne fait que développer & perfectionner ? […] ) tous ces faux Sçavans du siècle… tous ces prétendus Philosophes, qui pour dégrader l’humanité, imaginent le projet insensé de détruire les premières vérités gravées dans nos cœurs par la main du Créateur, d’abolir son culte & ses Ministres, d’établir enfin le Déisme & le Matérialisme .

118. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

Il y a peu de mérite à détruire ; il ne faut pour cela, ni travail, ni vigueur d’imagination : édifions plutôt ; l’être fut toujours préférable au néant*. […] Aujourd’hui, deux files d’hommes & de femmes, symmétriquement arrangés le long des Coulisses, ne présentent que des figures plates, immobiles, muettes, insensibles, la plupart du tems : ces automates répandent sur l’action le froid de leurs âmes, & détruisent l’illusion. […] Evitons donc par la suite l’intempérance de jeu ; elle détruit l’illusion ; elle est aussi nuisible que la froideur. […] Aujourd’hui, la Danse est corrigée comme le Drame ; elle n’est plus que l’école des bienséances & des beaux mouvemens : & cependant les Misomimes tiennent toujours le même langage ; leur zèle amer ne cherche qu’à détruire ; tout ce qu’ils voient leur déplaît ; ils n’approuvent que ce qui n’est plus. […] Il les vit donc : mais qu’il fut trompé dans son attente… « Ils ont détruit le charme, disait-il un jour ; & rien ne remplace celui que je trouvais à les entendre. » On croit ouïr monsieur Rousseau déplorant l’attrape où le fit donner l’étiquette de la Philosophie.

119. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175

Le Consul Scipion en fit détruire un, comme inutile, & pernicieux aux mœurs publiques, tanquam inutile & nociturum publicis moribus : Tit. […] Quelle dépense pour un Edifice qui devoit être détruit trois mois après, & que Pline appelle par cette raison, Theatrum temporarium !

120. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75

Les continuelles émotions qu’on y ressent nous enivrent, nous affaiblissent, nous rendent plus incapables de résister à nos passions, détruisent l’amour du travail, découragent l’industrie, inspirent le goût de subsister sans rien faire. On y apprend à ne couvrir que d’un vernis de procédés la laideur du vice, à tourner la sagesse en ridicule, à substituer un jargon de théâtre à la pratique des vertus, à mettre toute la morale en métaphysique, à travestir les citoyens en beaux esprits, les mères de famille en petites maîtresses, et les filles en amoureuses de comédie. » Aussi, dit Houdar de La Mothead, « nous ne nous proposons pas en composant des pièces de théâtres d’éclairer l’esprit sur le vice et sur la vertu, en les peignant de leurs vraies couleurs ; nous ne songeons qu’à émouvoir les passions par le mélange de l’une et de l’autre, et les hommages que nous rendons quelquefois à la raison ne détruisent pas l’effet des passions que nous avons flattées.

121. (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48

Cette pièce a fait tant de bruit dans Paris ; elle a causé un scandale si public, et tous les gens de bien en ont ressenti une si juste douleur, que c’est trahir visiblement la cause de Dieu, de se taire dans une occasion où sa Gloire est ouvertement attaquée, où la Foi est exposée aux insultes d’un Bouffon qui fait commerce de ses Mystères, et qui en prostitue la sainteté : où un Athée foudroyé en apparence, foudroie en effet tous les fondements de la Religion, à la face du Louvre, dans la Maison d’un Prince Chrétien, à la vue de tant de sages Magistrats et si zélés pour les intérêts de Dieu, en dérision de tant de bons Pasteurs, que l’on fait passer pour des Tartuffe, et dont l’on décrie artificieusement la conduite : mais principalement sous le Règne du plus Grand et du plus Religieux Monarque du Monde : cependant que ce généreux Prince occupe tous ses soins à maintenir la Religion, Molière travaille à la détruire : le Roi abat les Temples de l’Hérésie, et Molière élève des Autels à l’Impiété, et autant que la vertu du Prince s’efforce d’établir dans le cœur de ses Sujets le Culte du vrai Dieu par l’exemple de ses actions ; autant l’humeur libertine de Molière tâche d’en ruiner la créance dans leurs esprits, par la licence de ses Ouvrages. […] Il y a quatre sortes d’impies qui combattent la Divinité : les uns déclarés qui attaquent hautement la Majesté de Dieu, avec le blasphème dans la bouche : les autres cachés qui l’adorent en apparence, et qui le nient dans le fond du cœur : Il y en a qui croient un Dieu par manière d’acquit, et qui le faisant ou aveugle ou impuissant, ne le craignent pas : les derniers enfin plus dangereux que tous les autres, ne défendent la Religion que pour la détruire, ou en affaiblissant malicieusement ses preuves, ou en ravalant adroitement la dignité de ses Mystères.

122. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79

Il faut détruire cette idée ; il faut me transporter dans le palais d’Auguste, dans le férail, dans le Temple du peuple de Dieu, dans le camp d’Alexandre.

123. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Lettre premiere. » pp. 2-17

Deux choses d’une condition toute différente tombent dans la matiere du prêt : 1 : celle que l’usage ne détruit point, comme un meuble, elle revient entre les mains du maître, qui n’en quitte pas la propriété ; on la lui rend avec quelque détérioration, ce qui l’autorise à tirer un certain profit, en vertu d’un contrat qu’on nomme louage.

124. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9

Nos poëtes au contraire itrirent les bêtes féroces, justifient leur rage, leur enseignent à nous dévorer, détruisent les murailles des villes, les vrais fondemens de la soclété humaines, les bonnes mœurs : voilà les nouveaux poëtes, les interprêtes des dieux.

125. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430

A Mexico, avant que la barbarie Européenne eût détruit un Peuple libre, & sur lequel elle n’avait point de droits, on dansait dans les cours du Temple la Mitote ; cette Danse consistait à figurer deux cercles l’un dans l’autre : l’intérieur était formé par les Grands ; l’extérieur par des gens les plus graves d’entre le Peuple, & les Instrumens étaient au milieu.

126. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XIV. Que les danses sont aussi défendues les jours des Fêtes par les lois Canoniques. » pp. 76-93

Hoc enim ut ab omni Hispania (in Decreto legitur ab omnibus provinciis) depellatur, Sacerdotum ac Judicum a Concilio sanctæ curæ committitur. » Il faut donc que tous ceux qui sont constitués en dignité et en charge, travaillent de toute leur force, et avec vigueur, à détruire entièrement un abus si insupportable ; et la puissance séculière doit se joindre à l’Ecclésiastique, et s’employer aussi bien qu’elle pour anéantir une pratique, qui est si opposée à l’esprit du Christianisme, et de la vraie piété.

127. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178

» « Ce texte, dit Tertullien, regarde les princes de la nation juive qui consentirent à la mort de Jésus-Christ : or les spectacles le font mourir une seconde fois ; ce sont des conventicules de Satan où la foi se détruit, où la morale de l’Evangile est combattue par des maximes détestables. » Cet oracle n’est pas le seul d’où Tertullien infère la condamnation des spectacles ; il ajoute ceux-ci tirés de l’Evangile et de l’apôtre saint Paul16 : « On ne peut servir deux maîtres, ni supposer aucun rapport entre la lumière et les ténèbres, entre la mort et la vie. » Si vous suivez Jésus-Christ, il faut renoncer au théâtre, la doctrine de l’un ne compatissant pas avec celle de l’autre.

128. (1733) Traité contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE TRAITÉ. CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 247-261

Ce qu’en dit ici Tertullien ne détruit point ce qu’en rapportent les historiens profanes.

129. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Le Théâtre prêche, inspire l’amour profane, l’orgueil, l’ambition, l’estime des maximes du monde, la dissolution, la vengeance ; il tend enfin à détruire la Religion par ses fondements. […] Nous ne songeons qu’à émouvoir les passions par le mélange de l’un et de l’autre ; et les hommages que nous rendons quelquefois à la raison, ne détruisent pas l’effet des passions que nous avons flattées. […] Les continuelles émotions qu’on y ressent, nous affaiblissent, nous rendent plus incapables de résister à nos passions, et détruisent l’amour du travail et de l’application.

130. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37

Cet Apôtre prétendu ne détruisit l’idolatrie que pour réduire tout au culte du soleil, culte contraire à la vraie religion qui ne connoît qu’un seul Dieu, & à la vraie honnêteté qui rend à l’Etre suprême ce qui lui est dû. […] Sous le nom de Prêtresses du soleil il fonda une infinité de Couvens dans l’Empire où l’on tenoit enfermées toutes les belles filles plus étroitement que les Carmelites, soumises au célibat forcé, ainsi que leurs servantes, avec tant de rigueur, que si quelqu’une venoit à s’oublier, non-seulement elle étoit enterrée toute vive comme les vestales à Rome, & son galant pendu, mais encore leur famille étoit bannie & leur Ville détruite de fond en comble. […] Ils étoient alors bourgeois ; ils se rendirent justice, & la piece sut jouée, M. de Juvigni, Discours préliminaire de la Bibliotheque de la Croix du Maine, dit deux choses singulieres sur le théatre, auxquelles ses adorateurs ne souscriront pas. 1.° Il compare les dramatiques aux Chymistes qui cherchent la pierre philosophale, & pour y parvenir, détruisent les meilleures choses dans tous les trois genres, animal, végétal & minéral, aujourd’hui même les diamans, & n’en tirent que de la fumée.

131. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE V. De la Parure. » pp. 107-137

Son brillant triomphe, une armée détruite, un Général mis à mort, Béthulie enrichie de ses dépouilles, les applaudissemens, l’admiration, la reconnoissance de toute la nation, que de chaîne pour la retenir dans le monde, & y cueillir les fruits de ses victoires ! […] Toutes les vertus tiennent à la modestie par les liens les plus étroits, toutes les passions les détruisent ; le théatre, qui les entretient & les allume toutes, est son plus mortel ennemi. […] L’étude constante & le grand art du théatre est de détruire la modestie, pour faire regner l’air & le feu de toutes les passions.

132. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179

Du moins est-il certain que la vertu qui se couvre des livrées du vice, se détruit elle-même & cesse d’être vertu, & que dans la société l’hypocrisie est moins pernicieuse que le vice déclaré. […] C’est le scandale commun à toutes les comédies : on commence par enseigner, offrir, mettre en action le péché, pour en venir au foible & tardif correctif de quelque mot de vertu, qui ne réparera jamais le coup mortel qu’ont porté au fond du cœur les attraits & les embellissemens du vice, & à la vertu le ridicule & les ombrages répandus sur ceux qui la pratiquent, dont on engourdit le zèle, énerve les bons exemples, détruit le crédit, affoiblit les exhortations, & empêche par respect humain d’embrasser les exercices.

133. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De la Musique Française & Italienne. » pp. 252-286

Leur e, i, o, ou, détruisent l’harmonie, parce que l’oreille délicate ne saurait entendre long-tems des terminaisons trop fréquentes, sans être rebutée. […] Favart a faite de la Serva-Padronna, nous prouve depuis long-tems que notre Langue est aussi mélodieuse, aussi chantante que l’Italienne, puisqu’on n’a fait aucun changement à l’éxcellente musique de cette Pièce, pour l’assujettir à des paroles Françaises ; cette vérité, qui est sous les yeux de tout le monde, détruit sans ressource les critiques & les sophismes de ces hardis Ecrivains, qui refusant de se rendre à la raison, doivent céder à l’évidence.

134. (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48

Une foule de théologiens ont, au contraire, cherché à détruire cette morale éternelle que Dieu a créée au fond de nos cœurs. […] Il est temps que les tribunaux se persuadent que ce n’est point un cri séditieux que de s’adresser aux gouvernements eux-mêmes avec une confiance filiale, pour leur faire connaître les abus qui rongent et détruisent sourdement, et quelquefois ouvertement et avec impudeur, l’autorité souveraine ; que ce n’est point un crime d’invoquer paisiblement les droits naturels des peuples, et l’observation des lois de la part des agents de l’autorité publique ; que ce n’est point dans l’intention de nuire à la religion, ni de provoquer la haine contre les ministres du culte, que de faire connaître l’immoralité et le fanatisme des mauvais prêtres.

135. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

Tout occupé à sauver le fond de la religion et des mœurs, que les spectacles détruisent, on n’a point parlé de l’observation des fêtes, qui n’en est qu’une branche. […] Vous auriez beau faire des œuvres de pénitence, vous détruiriez d’une main ce que vous auriez bâti de l’autre, et Dieu serait plus irrité de votre présence à la comédie, qu’honoré de tous vos jeûnes.

136. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

« Il est donc vrai que le but de la Comédie, est d’émouvoir les passions, comme ceux qui ont écrit de la Poétique en demeurent d’accord : et au contraire, tout le but de la Religion Chrétienne est de les calmer, de les abattre et de les détruire autant qu’on le peut en cette vie. […] De là vient qu’on ne peut être parfait Chrétien, que ce corps de péché ne soit détruit, que l’homme céleste ne règne, et que le vieil homme ne soit crucifié.

137. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103

Les hommages que nous rendons quelquefois à la vertu, ne détruisent pas les passions que nous avons flattées.

138. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251

Les meilleurs Auteurs modernes s’attâchent à mettre dans leurs ouvrages de Théâtres cette règle nécessaire, qu’on ne sçaurait enfreindre sans détruite toutes les autres.

139. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVI. Des périls auxquels on s’expose en allant au bal. » pp. 97-118

Mais ceux qui sont en autorité pour gouverner les peuples, ne sont pas moins coupables, lorsqu’ils ne travaillent point à détruire cet abus, et qu’ils ne donnent aucun secours aux âmes qui leur sont commises, pour les retirer de ces pratiques dangereuses, et de ces engagements, dans lesquels ils voient qu’elles périssent malheureusement.

140. (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16

Vous voilà à présent engagé, Monsieur, à occuper votre talent à des sujets utiles aux mœurs et à la Religion, et surtout à dissiper et à détruire ce tourbillon d’insectes qui lancent tous les jours contre elle leur aiguillon venimeux, et osent publier leurs railleries impies et punissables de ses dogmes sacrés.

141. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812

La Religion y est partout insultée, quoiqu’on y introduise pour la défendre un misérable Valet, qui détruit par ses fades plaisanteries tout ce qu’il dit en sa faveur, afin de répandre un ridicule sur les choses les plus saintes.

142. (1825) Des Comédiens et du Clergé « article » pp. 60-68

Il peut se renouveler chaque jour, et chaque jour ainsi offrir a la multitude un motif d’accusations haineuses contre les ministres du culte ; il perpétue d’opiniâtres préventions qu’il faudrait s’attacher à détruire, et place l’autorité dans une situation difficile, car enfin, que répondra le magistrat au pasteur qui lui dit en substance : Un comédien est excommunié ; or, ma conscience me défend d’admettre aux prières publiques de l’église le corps d’un excommunié.

143. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168

Il faut bien se garder de mêler les deux genres, l’un détruit l’autre. […] Saint Louis a pris deux fois les armes pour la Religion, est allé combattre pour elle au-delà des mers ; Henri, à la tête du parti huguenot, a combattu les rois ses prédécesseurs, pour établir l’hérésie, & il n’a pas tenu à lui qu’elle ne soit devenue dominante dans toute la France : il l’a maintenue dans le Béarn, favorisée en Hollande & en Allemagne ; son fils a été obligé d’aller en Béarn, même en personne, détruire son ouvrage. 4°. […] La députation suppose une supériorité, une dépendance qui détruit la souveraineté : ce Roi ne peut recevoir que les honneurs d’Ambassadeur & non de Roi, il doit céder le pas aux Princes particuliers & à quelques autres ambassadeurs, on lui donne des instructions & des ordres auxquels il doit se conformer, il est payé, il peut être révoqué, flétri, désavoué, il doit rendre compte de sa gestion. […] Je ferai en sorte, Dieu aidant, que l’Eglise soit aussi bien qu’il y a cent ans : mais il faut, par vos bons exemples, que vous répariez ce que les mauvais ont détruit, & que la vigilance recouvre ce que la nonchalance a perdu.

144. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71

Rien ne ressemble mieux au Curé de Mélanie que le Vicaire Savoyard d’Emile, qui dit les plus belles choses sur Jesus-Christ & son Evangile, & détruit toute religion, avec cette différence que les talens de l’Orateur sont très-supérieurs à ceux du Poëte ; mais leur religion paroît bien semblable. […] Ces deux choses se détruisent mutuellement, une ame forte & une profession forcée. […] Dans la fable de Mélanie le nœud lui-même se détruit. […] Il prend le change & détruit ses propres vues.

145. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Je crois, Messieurs, que l’exposé que je viens de faire, suffira pour réfuter & détruire les idées défavorables que vous avez essayé de donner de cet Ouvrage. […]   Détruisons son pouvoir funeste. […] Je sçais que ce seroit détruire l’homme que de vouloir ôter à l’ame les sentimens du plaisir & de la douleur, à quoi se réduisent toutes les passions. […] Or ces effets sont-ils bien capables de détruire mes préjugés contre les Spectacles ? […] Ce saint Roi ne put détruire cet usage monstrueux que dans les Tribunaux de ses Domaines.

146. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Cependant en quoi consistait ce préjugé qu’il s’agissait de détruire ? […] De peur que ces maximes sévères ne fissent un progrès nuisible à son intérêt, l’Actrice est toujours la première à parodier son rôle et à détruire son propre ouvrage. […] Avant de songer à détruire un usage établi, on doit avoir bien pesé ceux qui s’introduiront à sa place. […] Nous aurons mal fait d’établir la Comédie, nous ferons mal de la laisser subsister, nous ferons mal de la détruire : après la première faute, nous n’aurons plus que le choix de nos maux. […] Puisse-t-elle sentir toujours combien le solide bonheur est préférable aux vains plaisirs qui le détruisent !

147. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172

Ce qu’une piece aura calmé, une autre piece l’excitera, & détruira l’ouvrage de la premiere. […] Il suffira pour détruire toute leur éloquence, d’appeller de leurs discours à leur exemple. […] Le théatre nuit à tout ; du côté de l’esprit, il en détruit toutes les bonnes qualités.

148. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

S’il se croit égal à son Dieu, ce n’est plus un Dieu, le prétendu merveilleux de son audace s’évanouit, il détruit son propre sublime. […] Rabaisser la Divinité, c’est détruire la grandeur même de Caton, et la beauté de sa pensée. […] La liberté d’agir avec les gens sans se gêner sur ce qu’on leur doit, s’appelle familiarité avec les personnes ; elle détruit l’estime, la subordination, presque toujours la paix.

149. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315

Comment, dira-t-on, la Versification ne détruit-elle pas la vraisemblance de l’Action ? […] « L’impie Achab détruit, & le champ qu’il avoit usurpé par le meurtre, trempé de son sang. […] Elie parlant en souverain aux Elémens ; les Cieux fermés par lui, & devenus d’airain, & la terre trois ans sans rosée & sans pluie ; à la voix d’Elisée les morts se ranimans. » Aucun mot n’est changé, l’ordre seul est changé, & l’oreille est contente d’une Prose noble : que les mêmes mots soient remis dans l’ordre de la Versification, une harmonie bien plus agréable contente l’oreille, L’impie Achab détruit, & de son sang trempé Le champ que par le meurtre il avoit usurpé : Près de ce champ fatal, &c.

150. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE IV. Spectacles singuliers. » pp. 106-127

Destination & succès plus convenable à la dignité, la Majesté Royale, mais on craint le ridicule ; on avance que Louis XIV. avoit eu le même dessein, qu’il en avoit fait jetter les fondemens ; mais qu’ensuite il l’avoit détruit : il sentit sans doute l’inutilité & le danger d’un pareil édifice ; & c’est peut être un des objets ; qu’il avoit en vue, lorsqu’au lit de la mort, parlant à son petit fils il s’accusa d’avoir trop aimé ses bâtimens, & l’exhorta à ne pas l’imiter. […] Il fit promulguer cette loi sur son théâtre au commencement de la piéce mauvaise ploitique, il falloit attendre à la fin, on s’en seroit allé en murmurant, à cette proposition le tumulte fut effroyable, & la révolte générale, on ne voulut pas permettre aux acteurs de jouer, les loges & l’emportement alla si loin, qu’on démolit & qu’on détruisit tous les ornemens de la salle : il fallut supprimer la Loi, tout fut rétabli à grands frais, & l’on revint comme auparavent en ne payant à l’entrée, qu’à proportion du tems.

151. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200

Vous, Païens, dit-il, avez aboli les lois les plus sages, dont vos ancêtres étaient scrupuleux observateurs, telles que les lois somptuaires, qui défendaient tous les excès du luxe et de l'intempérance ; celles qui distinguaient les états, en interdisant au peuple les habits des gens de condition, et aux honnêtes femmes les parures des courtisanes ; celles qui prescrivaient aux femmes la modestie et la sobriété, jusqu'à leur défendre de boire du vin, et de porter de l'or sur leurs habits ; en particulier les lois qui proscrivaient le théâtre, et le faisaient partout détruire, comme le corrupteur des bonnes mœurs : « Leges quæ theatra stuprandis moribus orientia destruebant. […] Les Censeurs, pour prévenir la corruption des mœurs, qu'ils voyaient courir les plus grands risques, détruisaient tous les théâtres : « Maxime theatra destruebant ».

152. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21

Elle n’est que trop facile à trouver ; mais il est encore plus aisé de la détruire.

153. (1697) Essais de sermons « POUR LE VINGT-TROISIÈME DIMANCHE D’APRÈS LA PENTECÔTE. » pp. 461-469

Il a semblé autoriser ces divertissements, et son dessein a été de les détruire, d’autant qu’on ne peut faire ces réflexions qu’il demande, sans en avoir de l’horreur.

154. (1825) Encore des comédiens et du clergé « NOTICE SUR LE MINISTERE FRANÇAIS EN 1825. » pp. 87-100

Cette hypothèse que je viens de supposer, est celle au moyen de laquelle on serait parvenu à détruire tous les clubs des disciples de Loyola, à en disperser les membres, à les faire rentrer dans l’ordre social sans qu’ils puissent y nuire, à établir au plutôt une manufacture dans la belle maison de plaisance de Montrouge, dans cette trop fameuse jacobinière jésuitique, où résident les matadors dépositaires, en France, d’une portion de la souveraineté universelle du terrible Monarque des solipses qui pèse sur le globe terrestre.

155. (1731) Discours sur la comédie « TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. »

Il détruit tous les Théâtres, 351 M Majume (Jeux) leur origine, explication de ce mot, 85 Malela, erreur de cet Historien au sujet de Théodose, 111 Mandements, extraits de quelques Mandements contre les Spectacles, 248. 249. 252 Mariade chassé du Conseil d’Antioche pour avoir négligé les Jeux, 70 Mariana déclame avec force contre la Comédie, 282. 291 Maugras, son Ode sur l’endurcissement, 124 Ménandre, caractère de ce Poète, 97 Messala Junius donne son bien aux Comédiens, 73 Michel III.

156. (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE V.  » pp. 415-435

Mais pour faire voir que ce n’est qu’un prétexte de la part des Magistrats ; combien y a-t-il de Juges et autres Gens du Roi, qui ne les ont jamais voulu souffrir dans leur Ville, et qui n’ont pas pu voir qu’à la sortie de la Messe, des Vêpres, ou du Sermon, on trouvât un Théâtre dressé, comme un Autel pour le Diable, contre Jésus-Christ, pour détruire en une heure de temps tous les bons sentiments que les Prédications avaient fait naître dans les âmes pendant toute une semaine.

157. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

Le démon préside toujours aux spectacles qu’il a inventés pour séduire les hommes & pour détruire leur religion, Aller à la comédie, c’est donc, à proprement parler, abandonner Jesus-Christ, & retourner au démon. […] Ils ne viennent donc pas de Dieu, mais du démon qui est l’ennemi de Dieu pour détruire l’œuvre de Dieu.

158. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

Portez-les aux Temples des faux Dieux, chargez-en les victimes qu’on y brûle, sur leurs Autels : elles ne peuvent manquer de leur plaire, d’établir, d’avancer, de répandre leur culte, en même tems qu’elles détruisent celui du vrai Dieu. […] Que sera-ce d’augmenter les rebelles, de donner le signal du combat dans le lieu saint, pendant le saint Sacrifice ; lancer ces traits empoisonnés sur des personnes pieuses, dont on trouble, dont on détruit peut-être la dévotion, sur des personnes qui venoient recevoir les Sacremens, & qu’on en rend indignes, qui entendoient le Sermon, à qui on en fait perdre tout le fruit ; jusques sur des Ministres, dont on profane les fonctions sacrées.

159. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

Tout cela blesse les bonnes mœurs, détruit l’esprit de générosité & de bienfaisance, en faisant voir l’inutilité des bienfaits les plus multipliés, & le risque inévitable de l’ingratitude, par une passion qui corrompt tous les cœurs & y éteint tous les sentimens. […] Je n’ai garde de soupçonner dans les gens de théatre un projet semblable à celui de Bourgfontaine, où les Jansenistes, dit-on, composèrent un systême réfléchi de déisme, & formèrent le dessein suivi de détruire la religion & les mœurs.

160. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160

Ce ton de hardiesse & de liberté sans bornes, cet oubli de toutes les formes anciennes auxquelles tiennent l’ordre & la tranquillité, une insatiable cupidité de l’or, qui a détruit le premier esprit de tous les corps, un luxe extravagant, une licence impudente, un sacrifice entier de toute pudeur & de toute honnêteté, voilà les mœurs de notre siecle ; & on ose vanter notre philosophie qui s’étend de proche en proche ! […] C’est détruire les fortifications de la place qu’on habite, pour appeler tous les brigands qui voudront s’en emparer, & exposer sa propriété, sa liberté, sa sûreté.

161. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Moliere. » pp. 4-28

C’est une chimère : l’un détruit l’autre. […] Le Théatre n’a converti personne, & en a perverti une infinité, détruit la religion & les mœurs.

162. (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12

Cette seule raison détruit tous les faux raisonnements que vous faites, et que vous concluez en disant à tous les gens de Port-Royal que « le crime du Poète les a irrités contre la Poésies ». […] Vous pensez qu’en nommant seulement les livres de Port-Royal, vous les avez entièrement détruits, et vous croyez avoir suffisamment répondu à tous les anciens Conciles en disant seulement qu’ils ne sont pas nouveaux.

163. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VII. De l’infamie canonique des Comédiens. » pp. 153-175

Tandis que ces mêmes remords ne l’empêchent pas de monter sur le théâtre, d’avoir des intrigues, de vouloir la cassation de ce même sacrement qu’elle respecte si fort, et de se présenter sans rougir à l’audience, comme coupable d’une profanation envers l’Eglise, d’une supposition de domicile envers la justice, d’une mauvaise foi envers un mineur, d’un concubinage de cinq ans, si par la fraude, et de sa connaissance, il n’y a pas eu de vrai mariage : une femme de soixante-cinq ans, nourrie dans les intrigues, vouée à l’inconstance, après une habitation de cinq ans, entreprendre de détruire son mariage, et ne pas craindre de s’exposer à la dérision du public qu’elle scandalise ! […] C’en est une des plus importantes de ne pas admettre une personne infâme à alléguer sa propre turpitude, et à se faire elle-même le procès, pour revenir contre son propre fait, et détruire son propre acte, par des moyens que sa mauvaise foi a préparés, afin de profiter de la cassation, pour favoriser sa débauche.

164. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

En 1744, toutes les loges et les décorations du Concert spirituel ayant été détruites, on emprunta le théâtre de l’Opéra pour y tenir le concert (le premier novembre), ce qui fut annoncé et affiché partout Paris. […] Les Français ont fait tout ce qu’ils ont pu pour détruire les Italiens, et ceux-ci se sont vengés en parodiant leurs plus belles pièces.

165. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54

Veut-on dire que la tragédie détruise en entier les passions ? […] Il faut un mélange de vertu, de vice et d'infortune, qui fasse plaindre et estimer le coupable, c’est-à-dire qu'on détruit l'effet de la punition.

166. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33

On sort d’un pareil Spectacle plus suffisant, plus orgueilleux & plus impertinent qu’on n’y étoit entré ; on est bien résolu d’éviter le ridicule du vice, c’est-à-dire, samaniere d’être extérieure ; mais on est déterminé d’en conserver le fond, s’il est intéressant pour nous de le conserver : c’est ce qui fait que la Comédie parmi nous n’a produit d’autre effet jusqu’ici, que de supprimer le ridicule du vice, sans le détruire ; & il étoit naturel que cela arrivât ainsi, puisque généralement parlant, la Comédie a lancé tous ses traits plutôt sur la maniere d’être extérieure du vice, que sur le fond du vice.

167. (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36

Pour donc détruire ce funeste usage, cet odieux établissement, je propose un Tribunal composé de huit Gens de Lettres, qui auroient une réputation faire par trois succès au Théâtre, quatre dans le Tragique, quatre dans le comique, afin de juger les Poëmes que le génie a composé.

168. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170

Si Madame de Maintenon qui avoit contribué à l’en éloigner, avoit voulu l’y ramener, elle eût combattu ses propres principes, & détruit ses exhortations : elle imagina d’avoir un théatre chez elle, où le choix des piéces, ma décence des représentations, la pieté des acteurs & des actrices, écartant les dangers des spectacles publics, pussent calmer les allarmes que donne la vertu.

169. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « Avertissement de l’Éditeur, En forme de Table des Matières. » pp. 7-16

Détruisons donc l’opposition dont je viens de parler, avant de construire des Théâtres, sans quoi ce serait une inconséquence de plus : Mais si nous parvenons enfin à la conciliation, en prenant l’esprit tolérant de l’une, & donnant aux autres la majesté, la sagesse & la décence dignes de la première Nation de l’Univers, alors quon élève un Théâtre somptueux comme le Palais des Rois*.

170. (1664) Traité contre les danses et les comédies « LETTRE DE L’EVEQUE D’AGNANI, Pour la défense d’une Ordonnance Synodale, par laquelle il avait défendu de danser les jours des Fêtes. Au très Saint et très Bienheureux Père Paul V. Souverain Pontife. Antoine Evêque d’Agnani, éternelle félicite. » pp. 154-176

Il est donc du devoir des Prélats et des Magistrats de détruire cet abus déplorable dans toutes les Provinces. » « Irreligiosa consuetudo est, quam vulgus per sanctorum solemnitates agere consuevit : populi qui debent officia divina attendere, saltationibus, et turpibus invigilant Canticis, non solum sibi nocentes, sed etiam religiosorum officiis perstrepentes.

171. (1662) Pédagogue des familles chrétiennes « Instruction chrétienne sur la Comédie. » pp. 443-453

Vous dites vrai : car autrefois quelques habitants de Paris représentaient la Passion de Notre Seigneur, dont la figure est encore restée en relief sur la porte de cet Hôtel, et il appartenait à des Confrères, qui eussent peut-être mieux fait de la laisser inutile, que d’y mettre des infâmes qui détruisent ce que les premiers y avaient établi à bonne intention.

172. (1802) Sur les spectacles « FUITE DES MUSES ET DU BON GOUT : Peut-on compter sur leur retour ? » pp. 3-11

Au surplus, pour en revenir à la difficulté de dire avec grâce, ce que l’on ne peut risquer crûment, sans blesser les oreilles ; disons que l’obstination que l’on apporterait à la vaincre détruirait peut-être le vis comica, d’autant plus que la victoire serait plus signalée.

173. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

Sans nous arrêter avec D.R. à détruire les autres prétextes qu’employent les partisans de la Comédie ; passons à la seconde question : peut-on autoriser ce Spectacle ?

174. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70

Sans nous arrêter avec D.R. à détruire les autres prétextes qu’employent les partisans de la Comédie ; passons à la seconde question : peut-on autoriser ce Spectacle.

175. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66

Il s’agit d’une nouvelle subtilité qu’imaginèrent ses Auteurs afin de le faire paraître en dépit de ceux qui cherchaient à le détruire ; elle est digne d’être conservée aussi bien que ses autres stratagêmes : la voici.

176. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158

Les Auteurs de l’Encyclopédie, de cet énorme colosse que le tems aura tant de peines à détruire, ont senti la nécessité de s’approcher des Artisans dont l’on veut dépeindre l’état.

177. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [G] » pp. 408-415

Le Théâtre des Anciens était au contraire un de ces monumens que les ans auraient eu de la peine à détruire, si l’ignorance & la barbarie ne s’en fussent mêlées.

178. (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32

Une loi nouvelle détruit toute loi antérieure qui lui serait contraire.

179. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57

Ce raisonnement se détruit assez de soi-même, et l’on voit bien que c’est chercher de fausses couleurs pour déguiser la vérité.

180. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14

Mais les attaques successives que l’empire eut à essuyer, et qui, enfin, dans le cinquième siècle, le détruisirent dans l’Occident, firent cesser des jeux qui ne pouvaient se concilier avec les fréquentes inondationsg des barbares.

181. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28

Et, de peur que ses maximes sévères ne fissent un progrès nuisible à son intérêt, l’actrice est toujours la première à parodier son rôle, et à détruire son propre ouvrage.

182. (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156

Mais vous chercheriez en vain à détruire cette passion dans les hommes ; il ne paraît pas d’ailleurs que votre dessein soit de la leur interdire, du moins si on en juge par les descriptions intéressantes que vous en faites, et auxquelles toute l’austérité de votre Philosophie n’a pu se refuser. […] Philosophes que la nature a répandus sur la surface de la terre, c’est à vous à détruire, s’il vous est possible, un préjugé si funeste ; c’est à ceux d’entre vous qui éprouvent la douceur ou le chagrin d’être pères, d’oser les premiers secouer le joug d’un barbare usage, en donnant à leurs filles la même éducation qu’à leurs autres enfants. […] Le plaisir de vous lire ne nuira point à celui de vous entendre ; et vous aurez longtemps la douleur de voir le Devin du village y détruire tout le bien que vos écrits contre la Comédie auraient pu nous faire.

183. (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50

si dans cette assemblée formée par la piété & la charité Chrétienne, il se trouvoit des fidèles qui se soient fait à eux-mêmes cette funeste illusion ; combien n’est-il pas important de la détruire ? […] Ce fameux Comique, qui dans le dernier siècle a porté cet art dangereux à sa dernière perfection, mais dont la mort devroit donner plus de frayeur aux amateurs du Spectacle que ses ouvrages ne leur causent d’admiration & de plaisir, a, dit-on, corrigé les mœurs de son siècle ; c’est-à-dire, qu’il a détruit par la force du ridicule quelques restes de mauvais goût, d’affectation dans le langage & dans les manières : mais de quel vice réel nous a-t-il en effet corrigés ?

184. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. » pp. 106-132

On a détruit la chapelle de la Congrégation des Ecoliers, pour y construire un théatre : mais on a laissé au-dessus celle de la Congrégation des Artisans. […] Cette prétendue réforme ne sait, comme celle des protestans, qu’adoucir les austérités, mitiger les regles, les prieres, les exercices, & débarrasser de tout ce qui gêne : cet air de liberté, ce ton de mondanité, détruit l’esprit de l’état, & forme une décoration comique ou plutôt tragique, puisque la religion en souffre, & que le contraste de la rigueur édifiante des regles primitives avec les nouvelles constitutions scandalise les foibles.

185. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

Ces filles libertines demeuroient par troupes en de grands palais qui furent bien-tôt détruits ; les unes se marierent, d’autres se répandirent dans les provinces, plusieurs continuerent en secret leur ancienne profession. […] on s’embarrasse bien du crime ; c’est au contraire parce qu’il énerve la force du sentiment & détruit le charme de la délicatesse.

186. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

Ne donnassent-elles que des pièces pieuses, cette nation vendue à l’iniquité, serait infiniment pernicieuse ; la plupart des pièces sont licencieuses : la société, la seule vue de ces femmes est un souffle empesté qui détruit toute idée de vertu. […] On se rit des soins inutiles d’un mari jaloux : il a beau se tourmenter toute l’année, un seul bal de l’Opéra détruit toutes ses précautions.

187. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

Vous avez senti la foiblesse des preuves que vous apportez pour détruire l’utilité de la Comédie. […] On ne doit point détruire les Fables reçues, mais on peut manier avec habileté les incidens sans changer le fond de la chose. […] Les détours dont il use en cette occasion, quoique hors de son caractere, ne le détruisent pas assez pour qu’on dise que le Poëte l’a manqué. […] Les Grands qui sont faits pour donner le ton, n’ignorent pas cette vérité, ils veulent détruire par leur exemple l’erreur populaire, ils y réussiront sans doute, le Bourgeois en sera charmé. […] Cette derniere est souvent plus à craindre que l’autre, par la raison qu’il est plus facile de détruire une accusation intentée faussement que de se laver de celle qui dévoile une véritable turpitude.

188. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203

Nous n’y voyons qu’une crédulité foible, qu’une terreur imaginaire, que nos idées sur la nature des songes, excepté ceux que la Religion a consacrés, ont bientôt détruites.

189. (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32

Il s’est contenté de nous faire la guerre en renard, et lorsqu’il a voulu nous montrer que la comédie en général était un divertissement que les gens de bien n’approuvaient point, il en a pris une en particulier, où son adresse a supposé mille impiétés, pour couvrir le dessein qu’il a de détruire toutes les autres.

190. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134

D'où l'on peut reconnaître quel est ce Démon, qui ne peut être apaisé autrement qu'en lui sacrifiant, non pas des animaux ni le sang humain, mais toute la pudeur, que l'on y détruit sans ressource. » Et voici commeLactant, de fals. rel. l. 2.

191. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

Voici un règlement tiré du troisième Synode, où il traite de l’obligation des Prédicateurs : « Que les Prédicateurs reprennent continuellement les plaisirs qui portent au péché : Qu’ils représentent sans cesse combien les Spectacles, les Jeux et les autres Divertissements semblables, qui sont des restes du Paganisme, sont contraires à la Discipline Chrétienne ; combien ils sont exécrables et détestables ; combien de maux et d’afflictions publiques ils attirent sur le Peuple Chrétien : Et pour en persuader leurs auditeurs, ils emploieront les raisons dont se sont servis ces grands Personnages, Tertullien, saint Cyprien, Salvien, et saint Chrysostome : ils n’omettront rien sur ce sujet de ce qui peut contribuer à détruire entièrement ces dérèglements et ces débauches. […] Nous n’aurons pas plus de peine à détruire ici l’abus qu’il fait du grand nom de saint François de Sales, sur ce que ce Saint ne défend pas precisément les Spectacles à sa Philothée. […] C’est la différence qu’il y a entre la Loi de Dieu et la Loi des hommes, que la Loi de Dieu étant émanée d’une puissance infinie, s’assujettit tout l’homme pour ne laisser rien d’impuni de ses désobeissances, parce qu’elle a la force de convertir son cœur ; au lieu que la Loi des Princes temporels, quoiqu’elle oblige en conscience, sortant d’une puissance finie et bornée, suppose dans la plupart de ceux auxquels elle s’addresse un reste de corruption et de cupidité qu’elle ne détruit pas. […] Nous l’apprenons du Prophète Ezéchiel, qui écrit que le Seigneur étant prêt d’envoyer les ministres de sa fureur pour détruire Jérusalem, il ordonna que l’on marquât auparavant sur le front de ceux qui pleuraient les péchés de cette malheureuse Ville un signe de miséricorde et de salut.

192. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Ramire, à détruire les autres prétextes qu’emploient les partisans des Spectacles : passons à la seconde question : Peut-on autoriser les Théatres ? […] Elles opposent avec complaisance Geneve à Rome : mais l’oisiveté du Peuple & des Grands de Rome détruit cette comparaison. […] Ils ont pour objet de détruire toutes les objections que les amateurs des Spectacles ne cessent d’opposer à ceux qui combattent leur idole. […] Le Chapitre 12 du premier Livre contient une chaîne de témoignages bien capables de détruire le faux préjugé que tant de gens ont sur la doctrine de l’Eglise d’Italie à l’égard des Spectacles. […] Il faut quelquefois lancer un regard sur les serpens & sur les viperes, pour s’animer à les détruire : car justement indigné au point que je le suis, je ne sçaurois obtenir de moi de m’exprimer sans quelque chaleur.

193. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Appellerons-nous un métier honnête, celui qui fait d’une honnête femme un prodige, & qui nous porte à mépriser celles qui l’exercent, à moins de compter sur un miracle continuel. » On doit par ce raisonnement conclure que tout Homme que le sort a fait naître en Normandie, est un Homme fourbe & de mauvaise foi, hors de compter sur des miracles perpétuels qui ne détruiraient pas encore le préjugé d’un tas de sots : cette mauvaise plaisanterie ferait donc le procès aux habitans des treize cantons ? […] Ce que j’aime dans Jean-Jacques, c’est qu’en voulant prouver une chose, il se détruise lui-même (« les discours de sagesse, d’honneur, &c. ») la Comédie traite donc la morale la plus saine, puisque les Actrices au sortir de l’avoir débité, prennent un air non nuisible à leurs intérêts. […] 46 » Cet Extrait de l’excellence du Théâtre & de son utilité, détruit absolument l’épithète insolente d’école dangéreuse qu’il lui donne. […] On abolit leurs mariages, non par principe de Religion, mais par la crainte que les gros Bénéfices ne devinssent héréditaires, sans refléchir qu’en suivant une aussi mauvaise politique, il en résulterait une foule d’abominations dont les ennemis de notre auguste foi se servent journellement pour nous détruire. […] Combien de Héros cimentèrent de leur sang cette puissance détruite.

194. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155

Elle y a entretenu le trouble, la division, la guerre civile, qui ont pensé y détruire la religion Catholique, & enfin causa l’extinction de la famille royale des Valois. […] Cette conduite galante n’étoit pas du goût de Philippe second, le plus sérieux des hommes, dont elle méprisoit les cheveux blancs & l’air peu petit-maître ; elle ne contribuoit pas à détruire les soupçons qui se formerent sur ses galanteries & son intrigue avec Dom Carlos. […] Elle ne savoit que trouver de petites ruses pour le moment, des méchancetés, des noirceurs, qui ne remedient à rien ; détruites le moment d’après, & recousues avec un fil aussi fragile ; & quelles ruses ?

195. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

Ce qui a été conformément éxécuté & les salles de la Comédie de la rue Gracechurch furent entiérement détruites. […] Pape Gelase, que mes prédécesseurs ont usé de Tolérance à l’égard de ce scandale… Je suis persuadé, qu’ils ont fait les plus sinceres tentatives pour le détruire. […] « Si, dit-il, l’Acteur est infame dans l’ordre des Loix, il résulte de cette peine d’infamie, que la peine de la Loi contre un délit, détruit tout autre peine, parce qu’on ne doit jamais punir deux fois pour le même délit. » Voici la conséquence qu’il en tire… « Ainsi l’infamie prononcée par la Loi contre les Comédiens, les mettroit à couvert de l’excommunication de la part de l’Eglise. » Mrs. les Avocats au Parlement de Paris étant admis à l’audience, demanderent d’une voix unanime, par M.

196. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

Ils en deviendraient à la vérité plus sociables et plus polis, mais il en résulterait en même temps qu’ils le seraient trop vis-à-vis de leur Ministère et qu’ils perdraient cette fermeté si redoutable aux Chefs de leur Gouvernement, et si utile à la conservation des privilèges de la Nation : néanmoins si le penchant d’un Peuple est absolument vicieux on doit l’attaquer sans ménagement, c’est servir le Prince et le Peuple ; si le mauvais goût prévaut, on doit s’efforcer de le détruire, et c’est ce que Molière a fait. […] On voit bien que vous n’avez pas sous les yeux les objets de votre critique, les livres vous manquent et surtout Molière, votre mémoire ne vous dédommage pas de cette privation, vous n’auriez pas imaginé qu’il est des caractères estimables qu’on n’ose mettre sur la scène tel que celui d’un homme droit, vertueux, « simple et sans galanterie, [qui ne] fait point de belles phrases, ou un sage sans préjugés qui ayant reçu un affront d’un spadassin, refuse de s’aller faire égorger par l’offenseur : qu’on épuise, ajoutez-vous, tout l’art du Théâtre pour rendre ces personnages intéressants comme le Cid au peuple Français, j’aurai tort si l’on réussit. »ac Pour détruire cette objection, il m’est facile de prouver que nos Auteurs n’ont pas eu la lâche complaisance que vous dites et de le prouver par des faits. […] Je conviens que Ravaillac et Jacques Clément ont existé avant eux et que la Mémoire de ces scélérats peut avoir inspiré leurs Muses, mais enfin il est certain que le fanatisme n’est pas encore détruit et qu’il fait prévoir et craindre aux gens sages des événements tristes pour l’avenir.

197. (1824) Un mot à M. l’abbé Girardon, vicaire-général, archidiacre, à l’occasion de la lettre à M. l’abbé Desmares sur les bals et les spectacles, ou Réplique à la réponse d’un laïc, par un catholique pp. -16

Des l’annonce de sa réponse, et sur cette annonce seulement, j’ai presque désiré, je l’avoue, que mes raisonnemens fussent détruits de fond en comble, et qu’il me fùt impossible de répliquer, tant il me semblait doux d’être détrompé et ramené à l’opinion d’un homme aussi éclairé que M. le missionnaire Desmares.

198. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VI. De la Poésie de style. Si elle fait seule la destinée des Poëmes. » pp. 94-121

Ce préjugé a été trop funeste à la Poésie, & sur-tout à l’art tragique, pour que nous ne faisions nos efforts pour le détruire.

199. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44

Elle y ajoute une nouvelle force au lieu de le détruire.

200. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VIII. » pp. 131-157

Le Prophete entend par-là les princes de la nation juive qui consentirent à la mort de Jesus-Christ : or, les Spectacles le font mourir une seconde fois ; ce sont des conventicules de Satan où la foi se détruit, où la morale de l’Evangile est combattue par une doctrine détestable.

/ 320