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44. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

Ils le sont davantage ; la dépense qu’on vient de faire, les augmente ; la joie qu’on vient de goûter, la pompe qu’on vient de voir, les font mieux sentir ; les passions qu’on vient d’éprouver, rendent plus impatient. […] Théodoric écrit à cet Intendant, qu’il venait de nommer, pour l’instruire de ses devoirs et l’engager à les remplir.

45. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « Préambule » pp. -

Toutefois, si nous étions parvenus au dernier degré de corruption, et qu’il n’y eût pas à présent plus d’espoir de retour que l’affreux état de guerre, et de folles illusions n’en laissaient concevoir dernièrement, je préférerais me taire pour ne pas grossir inutilement le nombre des moralistes déclamant et prêchant dans le désert depuis tant d’années ; mais autant l’on a été découragé à la vue de la contagion du mauvais exemple, et des lois d’un despote bataillard qui ne respectait rien, qui a attiré sur nous tous les fléaux avec la malédiction du ciel et des nations ; autant l’on doit espérer de l’influence des lois sages qui vont nous régir, de cette Charte, si long-temps disputée, que nous venons de recevoir d’un Roi juste qui la secondera encore par l’exemple de toutes les vertus, d’un Roi qui recommande et protège tout ce qui est respectable, dont le cœur est véritablement bon, les vues sages et paternelles, les promesses sincères ; puisque rien ne le détourne de sa mission sacrée, et qui ne forcera donc pas les écrivains de désirer, à la fin de son règne, pouvoir déchirer les pages où ils en auraient trop loué le commencement trompeur. C’est pourquoi, plein de confiance dans la nouvelle ère qui vient de s’ouvrir, je veux ajouter mon denier au tribut de talents ou d’efforts attendus de tous les amis de l’ordre et de la patrie, pour concourir au rétablissement de la morale sur ses anciennes bases, revues ou éclairées, et au retour du repos et du bonheur de la société dont on voudrait souvent pouvoir s’éloigner aujourd’hui, en s’écriant avec plus de raison qu’autrefois : O beata solitudo !

46. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE III. En quoi consiste le Plaisir de la Tragédie, & de la grande émotion que causoient les Tragédies Grecques. » pp. 49-62

En naissant j’ai été par mon Pere, exposé à la mort, & funestement sauvé ; j’ai versé le sang de mon Pere, j’ai souillé le lit de ma Mere, j’ai eu d’elle des Fils qui étoient mes Freres, & que je viens de voir s’entretuer. […] Dans l’Antigone un Pere arrive tenant dans ses bras son Fils qui vient de se tuer ; on lui présente en même tems le corps de sa Femme qui vient aussi de se donner la mort ; c’est lui qui est la cause de ces deux cruels Evenemens, & il se trouve entre ces deux cadavres.

47. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE III. Réflexions sur le renouvellement du Théâtre. » pp. 36-41

Ce Public cependant, qui pense en général comme nous venons de dire, ne cesse pas de changer d’avis, ou de paraître en changer de temps à autre : lorsqu’il parle de bonne foi, ce n’est pas la correction des mœurs qu’il cherche au Théâtre, il n’y va que pour son plaisir ; mais, si les plaintes contre le Théâtre se renouvellent, son langage n’est plus le même ; il craint qu’on ne resserre la liberté des Poètes, et qu’on ne les réduise à devenir insipides, et par conséquent ennuyeux.

48. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202

Montiano dans le Discours qu’il vient de faire imprimer à la tête de sa Virginie, nous assure qu’en 1533 D. […] C’est Muratori qui parle ainsi dans l’Ouvrage que je viens de citer : & comme on pourroit dire qu’un Savant n’a pas le goût de la Musique, je joins à sa plainte, celle de Gravina, qui compare la Musique de son Pays à ces Peintures de la Chine, où l’on ne trouve aucune imitation de la Nature, & où l’on ne peut admirer que la vivacité & la variété des couleurs. […] On en peut juger par la Virginie que vient de donner D.

49. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

Les dépenses en furent énormes : on fit venir de tous côtés tout ce qu’on pût trouver de plus habile, c’est-à-dire, de plus fou, de plus impudent, de plus bouffon. Le plus célèbre, qui vint de Toscane à Rome, s’appelait Hister, Histro, ou Histrio, peu importe. […] Un Païen qui viendrait de l’autre monde, y trouverait sa religion : un des premiers Chrétiens y verrait les mêmes horreurs qui lui faisaient détester le théâtre.

50. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des Sentences mélées à l’action Théatrale, chez les Anciens & les Modernes. » pp. 153-158

Sophocle dans ses Poëmes sérieux, c’est ainsi qu’on les distingue de ceux dont nous venons de parler, a placé quelques Sentences, mais de manière qu’elles n’en peuvent être détachées.

51. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  AVERTISSEMENT DE. L’ÉDITEUR. » pp. -

2 Les louanges qu’elle a reçues n’ont pas été bornées à celles des Ecrivains que nous venons de citer.

52. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XII. Des Spectateurs. » pp. 355-358

On conclura aisément de ce que je viens de dire, que les meilleurs sujets pour le nouveau Théâtre sont ceux qui représentent des Artisans.

53. (1707) Lettres sur la comédie « LETTRE, de Monsieur Despreaux. sur la Comédie. » pp. 272-275

Que s’il y a quelqu’un qui ne laisse pas malgré cette précaution de s’y corrompre, la faute vient de lui, et non pas de la Comédie.

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