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2. (1697) Essais de sermons « POUR LE VINGT-TROISIÈME DIMANCHE D’APRÈS LA PENTECÔTE. » pp. 461-469

« Comme Jésus parlait aux troupes, un Prince de la Synagogue vint à lui, et l’adorant lui dit : Seigneur, ma fille vient présentement de rendre l’esprit ; mais venez, touchez-la de votre main, et elle vivra. […] Un jour viendra que vous souffrirez comme elles, et lorsque vous serez dans ces agonies, il y aura des libertins qui seront dans la joie et dans le divertissement. […] si vous faisiez sérieusement ces réflexions après être venus du bal et de la comédie, si vous les faisiez, mes Dames, pourriez-vous vous résoudre à y retourner une autre fois ? […] Tout ce qu’il vous est possible pour paraître belle, agréable, charmante, et pour être du nombre de celles à qui on vient rendre des hommages comme à des divinités visibles. […] Une infinité de personnes qui viennent à la comedie sans peché, s’en retournent avec l’adultere dans le cœur.

3. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Huitième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 287-295

On ne veut plus me parler ; on se propose de ne me voir qu’au Théâtre : on renonce au projet de venir pour moi chez mon amie… Mais, cette amie, chère Adelaïde, elle mérite donc enfin ce nom ? […] Et le voici qui vient lui-même : cachons tout ceci………… à midi. […] …   A cinq heures, suivant l’ordre que j’en avais donné, Agathe est venue me prendre chez monsieur de Longepierre. […] Votre fille, que Mademoiselle *** caressait, ne m’avait pas encore aperçue ; le son de ma voix la frappe ; elle se dégage, & vient à moi, en me donnant tous ces noms charmans que nous lui avons appris. Nous entendons neuf heures. — Madame D’Alzan ne vient pas, disait à tout moment celui qui l’avait devant les yeux, & qui ne pouvait la connaître.

4. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59

A leur place, il fait venir les plus petites bourgeoises, il en devient amoureux, & veut les épouser. […] La Déesse vint au milieu de la nuit, comme Proserpine fut reçue dans les ténebres à la Cour de son mari Pluton. […] Ce Prince vint à Paris conclure quelque traité avec Louis XIII. […] Le Duc vint à Paris se consoler, avec des couronne de myrthe, de celle qu’il avoit manqué deux fois à Naples. […] Elle vint en France.

5. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XIII. » pp. 62-65

Deux Ivrognes et après eux Polyphème viendront demander d’être guéris. […] Il est vrai, lui répliquerait le malade, mais c’est pour cela même que je m’adresse à vous, afin que vous me donniez moyen de sortir de mon dérèglement, en m’appliquant les remèdes de la Médecine spirituelle que Jésus Christ est venu apporter au monde. […] Si cela n’était vrai, il aurait fallu que l’Enfant prodigue eût été rejeté par son Père, parce que l’état misérable, où il se trouvait, ne venait que de son dérèglement. […] D’où vient donc que votre Héros ne veut point entreprendre de guérir les vices de l’âme ?

6. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatorzième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 260-274

N on, mon adorable Adelaïde, ne venez pas seule ; ce mariage, les embarras qui l’accompagnent, les affaires de monsieur Des Tianges, rendent votre présence nécessaire à ce cher époux. […] Elle est venue m’embrasser, en me comblant d’éloges. […] — Non : cette Actrice remplace aujourd’hui Mademoiselle ***, elle m’ennuiera. — D’où vient ne pas la voir, cette nouvelle Actrice ; l’encourager ? […] Madame, me dit-il en entrant, vous n’êtes donc pas venue ? […] Le Directeur du Théâtre avait fait venir cette jeune Actrice de M… où ses talens commençaient à briller.

7. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83

votre Frere est revenu chargé de palmes, venez-y couronnée des myrthes de la paix. […] Le mari la fit venir à Munster, où il étoit Plénipotentiaire : il fallut obéir, quoiqu’à regret. […] Il n’y eut pas jusqu’au Chapitre de Liége qui regarda comme une cérémonie ecclésiastique de venir rendre hommage à une femme. […] Son mari vint au-devant d’elle, & le Vicomte de Turenne, qui commandoit une armée, fit marcher toutes les troupes. […] Charmés de sa beauté, ils interrompoient leurs conférences pour venir l’admirer.

8. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21

Les hommes viennent s’y instruire en s’amusant. […] les Arts amènent la Comédie, qui vient achever de les éclairer. […] Un Auguste, un François I, un Médicis, un Louis XIV, viendront alors lui rendre son éclat : elle le conservera parmi nous tant que rien ne ternira notre Théâtre, & tant qu’il ne sera point en proie au mauvais goût. […] La Tragédie en pleurs vient nous dépeindre les plus grands crimes des humains ; l’Innocence opprimée nous intéresse à son sort ; le Vice triomphant se fait haïr, détester ; on répand avec délices, des larmes de bienfaisance. […] Que peut-il y avoir de dèshonorant à venir réciter en public les Ouvrages des Hommes de génie ?

9. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

Les fortes émotions vinrent remplacer les effets d’une gaîté souvent licencieuse, et le mélodrame acheva de tourner la tête à ces pauvres enfants. […] Je n’avais pas fait trente pas, qu’une bonne d’enfants vint me prier de lui dire ce qu’on donnait le soir même au spectacle, dont elle m’indiqua l’affiche. « Comment ! […] Est-ce parce qu’il est venu après eux ? […] k — « D’où venez-vous ?  […] Cette dernière était composée de tout ce qu’il y avait de mieux à Paris, où les petits soupers étaient alors en vogue ; on venait faire la digestion aux jeux de nuit de Nicolet.

10. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XVI. » pp. 69-70

Le Génie de la Ville, dites-vous, viendra accompagné de divers âges, de différents états, et des beaux arts. […] On placera dans le temple le Génie du Prélat, aux pieds de qui Hercule vient quitter sa massue, Orphée sa Lyre, Argus sa Baguette, et Esculape son Serpent. Voilà donc votre Héros devenu Dieu, et du nombre de ces Dieux que les Romains appelaient Majorum Gentium, c’est-à-dire, du premier ordre, puisque ceux du second ordre, Hercule, Orphée, Argus, Esculape, lui viennent faire hommage en mettant chacun à ses pieds le Symbole de sa divinité.

11. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre IV. Il faut que le nouveau Théâtre se fonde sur la Vérité & sur la Nature. » pp. 133-138

L’art trop affecté lui nuirait, au lieu de l’embellir ; il ne s’écarte guères de la Vérité ni de la Nature ; & de là lui viennent ses principales beautés ; aussi ne cherche-t-il point ordinairement loin de nous les moyens de plaire. […] Soyons en certains, le grand amour que nous avons pour ce Spectacle vient encore une fois, de ce que nous y trouvons presque toujours la peinture frappante des mœurs du Peuple. […] Un des panégyristes de l’illustre Boileau vient appuyer mon sentiment3 ; « ce n’est que dans le Vrai seulement que tous les hommes se réunissent ; il ne se trouve que dans la Nature, ou pour mieux dire, il n’est autre chose que la Nature même ». […] Un jour on le pressait de venir entendre certain Grec qui contrefesait admirablement le chant du Rossignol ; il répondit simplement à l’Invitateur, j’ai souvent entendu le Rossignol même4.

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