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265. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

Le sieur Renaudin a établi un magasin où l’on trouve toute sorte d’habits de théatre pour homme, femme, tragédie, comédie, opéra, pour toute sorte de rôles, de nations, de costume ; on en fait faire d’ailleurs dans le goût de ceux qui le commandent & en fournissent les modelles. […] Les paysans du village de Montreuil jouent des tragédies & des comédies. […] Les Gazettes de 1767 & le Journal de Trevoux de 1768 ont annoncé que plusieurs citoyens de la ville de Toulouse, amateurs des beaux arts, ont formé une société d’actionnaires avec privilège exclusif pour l’établissement des trois spectacles, qui réunit la tragédie, la comédie, l’opéra bouffon, l’opéra & le ballet ; que désirant d’avoir les meilleurs sujets dans les trois genres, elle donne avis aux Acteurs répandus dans la province & chez l’étranger, qui voudront s’engager pour l’année prochaine qui commencera à pâques 1768, qu’ils s’adressent au Directeur du spectacle.

266. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

Porée Jesuite, qui avoit été son Professeur, & qui s’applaudissoit & gémissoit d’avoir formé un tel élève, dit en parlant de l’amour dans la tragédie d’Œdipe : Il n’y a presque pas d’amour dans ma piece, & par cette raison j’eus beaucoup de peine à la faire recevoir des Comédiens, & sur-tout des Actrices ; elles se moquerent de moi quand elles n’y virent point de rôle d’amoureuse. […] Les poëmes de Sophocle, Eschile, Euripide, n’en ont point ; on en voit peu dans les tragédies de Sénèque. […] L’introduction de la galanterie dans les tragédies, dit Rousseau dans ses Lettres, en ôte toute la majesté.

267. (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84

Oui, mes Frères, ces divertissements que vous excusez, ou que vous regardez comme des objets indifférents, tant pour la Religion, que pour les mœurs ; ces Tragédies que vous allez entendre avec un enthousiasme que rien ne peut exprimer ; ces Opéra que vous trouvez si magnifiques et si merveilleux ; ces Comédies que vous appelez l’école du savoir-vivre et des bonnes mœurs, sont les pompes de Satan. […] Qui est-ce qui peut ignorer qu’il empoisonne tout ce qu’il offre au public, et que les Tragédies, même les plus saintes, en passant par la bouche de ces acteurs justement flétris par la Religion et par les lois, deviennent des occasions de se perdre ? […] Qu’y a-t-il en général de plus ardent que les Poètes contre la Religion et contre ses dogmes ; c’est-à-dire, ces personnages qui composent des Tragédies ou des Comédies, et qui n’ont pour l’ordinaire qu’une brillante imagination en partage ?

268. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre III. De l’Unité de lieu, de Tems & de Personne. » pp. 211-238

Je pense qu’il leur est permis de mettre en action toute la vie de leurs personnages, de sorte que leurs Tragédies sont l’histoire détaillée de leur Héros ; car je ne crois pas qu’ils ayent de Comédies ; parce qu’une action comique ou la peinture d’un ridicule, ne sçaurait être d’une si grande étendue qu’une action purement tragique. […] On apperçoit dans la plus-part de nos Tragédies nouvelles mises au Théâtre par de jeunes Auteurs, une faute assez considérable, qu’il me semble qu’on doit particulièrement relever, afin qu’on l’évite avec soin : on la voit principalement dans les Ouvrages de ceux qui sont le prémier pas dans la carrière dramatique.

269. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354

Combien de Tragédies ont éprouvés ce triste sort ?

270. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. De la Parodie. » pp. 78-89

Lorsqu’elle était chez les Grecs travaillée par une mais habile, elle devenait la critique délicate d’une Tragédie célèbre ; elle en relevait adroitement les fautes ; des allusions fines avertissaient le Spectateur de ce qu’elle avait en vue.

271. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53

On en excepte celles qui se font dans les Collèges pour l'exercice de la jeunesse ; « Leurs Règlements portent que les Tragédies, et les Comédies qui ne doivent être faites qu'en latin, et dont l'usage doit être rare, aient un sujet saint, et pieux ; que les intermèdes des actes soient tous latins, et n'aient rien qui s'éloigne de la bienséance ; et qu'on n'y introduise aucun personnage de femme, ni jamais l'habit de ce sexe. » Rat.

272. (1844) Théologie morale « CHAPITRE I. Des Péchés de luxure non consommée, sections 644-651. » pp. 291-296

Ceux qui composent ou qui représentent des pièces de théâtre vraiment obscènes, comme certaines comédies ou tragédies où l’on ne respecte ni la vertu ni la sainteté du mariage, pèchent mortellement3.

273. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -

La Tragédie et plusieurs Comédies me remuent extrêmement, et me donnent une émulation inexprimable.

274. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112

Ces deux Poëtes donnerent des Tragédies composees à l’exemple des Grecs (alors fort peu connus à la Cour des Perses). […] Il a composé plusieurs pieces, dont l’impression a sauvé deux du naufrage, que toutes méritoient, la Tragédie d’Agrippine, la Comédie du Pédant joué. […] On trouva la Tragédie froide, excepté la reconnoissance de Joseph par ses freres, la texture de la piece commune, les caracteres des personnages peu intéressants, la versification prosaïque. […] Corneille avoit dans sa chambre une vieille table de bois, qu’on appelle aujourd’hui un bureau, sur laquelle très-bourgeoisement il écrivoit ses belles tragédies.

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