Henri Henriques, Portugais, d’abord Jésuite, & ensuite Dominiquain, enfin redèvenu Jesuite, a composé une Somme Théologique, éloignée des deux excès, du rélâchement & de la sévérité ; c’est un Casuiste judicieux, méthodique, clair & précis, habile Canoniste : il parle, L. 8, C. 56, de ceux à qui on doit réfuser, même publiquement, la Communion, il décide comme tout le monde, qu’il faut la réfuser aux pécheurs publics, selon ces paroles de l’Evangile : ne donnez pas les choses saintes aux chiens ; il distingue les différentes especes de notorieté, & de connoissance personnelle, qu’on peut avoir du crime, & donne des exemples de plusieurs sortes de pécheurs publics, qui ne méritent pas de communier ; la plupart ne sont pas l’objet de cet ouvrage.
De Constantinople à Pekin, pas une queue, quoique tout porte l’habit long ; & chez les Catholiques d’Europe, quoique tout le monde porte l’habit court, tout ce qui prélatise allonge sa grandeur par des queues, quoique le cérémonial ecclésiastique ne la favorise pas davantage.
Dans une ville pestiferée tout le monde n’est pas malade, il suffit qu’un grand nombre des habitans soient atteints de la peste, pour craindre d’y être enveloppé, & devoir s’en éloigner.
Tout le monde sait l’honneur que lui a fait Edouard III, Roi d’Angleterre, en établissant l’ordre de la jarretiere, dont les plus grands Seigneurs se font gloire d’être décorés.
Lafontaine & tous les Fabulistes seroient bien mutilés, la moitié des fables seroient supprimées, le Lion, le Tigre, le Loup, le Renard, le Serpent, &c. se trouvent par-tout ; & loin d’inspirer leurs vices, ils sont odieux à tout le monde.
Les pieces de théatre sont écrites en François, d’un style léger & piquant, ne se lisent que pour s’amuser, ne présentent les passions que pour les faire goûter, ne sont entre les mains de tout le monde & sur la scène que pour être assaisonnées de tout l’agrément de la représentation.
Mais je n’apprécie point son mérite littéraire, je n’envisage ses livres que du côté des mœurs & du théatre, & ces livres sont entre les mains de tout le monde.
Dieu ne fait pas à tout le monde la grace qu’il a fait à celui-ci, quoiqu’une résistance de quarante ans l’en eût rendu bien indigne.
Tout le monde connaît les vers dont monsieur de Voltaire voulut honorer sa cendre ; ils l’ont encore plus honoré lui-même aux yeux des hommes sensés, ils étaient le tribut légitime de la reconnaissance.
On le représente comme un malade altéré qui demandait à tout le monde de l’or potable pour étancher sa soif et remédier à ses maux.