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120. (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292

Vous m’allez demander peut-être qui l’a donc si fort ruiné : je ne crois pas que le Docteur Molière y ait perdu ses soins ; il a par ses belles leçons mis les maris sur un certain pied de commodité, qu’ils sont les premiers à faire les honneurs de leurs femmes, quand elles-mêmes n’ont pas la charité de leur en épargner le soin : voilà peut-être un des endroits où Molière a le mieux réussi, et sur lequel sa morale a fait le plus de progrès ; car je crois que c’est sur Molière que vous voulez faire tomber toutes ces belles œuvres que la Comédie a faites.

121. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401

Tel serait le triste, l’odieux résultat d’une usurpation aussi criminelle qu’arrogante, si l’autorité séculière ne veillait pas avec le plus grand soin pour s’opposer aux envahissements de l’autorité spirituelle, dans les choses même qui paraissent les plus simples. […] Cette conduite de l’archevêque de Rouen prouve, à l’évidence, que les prêtres mal conseillés ne veulent reconnaître et consulter aucune autre autorité que la leur, et qu’ils évitent avec le plus grand soin de faire aucune démarche qui tendrait à les ranger sous l’autorité du souverain légitime.

122. (1666) Lettre à l’auteur des Hérésies Imaginaires et des deux Visionnaires « [Chapitre 2] » pp. 1-7

Mais vous dites aussi que le soin qu’on prend de « couvrir les passions d’un voile d’honnêteté » ne sert qu’à les rendre plus dangereuses. […] Ils prennent pourtant la chose en patience et se couchent, non sans admirer le soin qu’on prenait de leur faire faire pénitence.

123. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre XI. Que les Poèmes Dramatiques n'ont point été condamnés. » pp. 230-236

observer la différence dont Saint Cyprien se sert pour condamner les Mimes et les Poèmes Dramatiques ; car à l'égard des premiers il blâme leur corruption et leur mollesse plus honteuse que celle des femmes les plus perdues ; mais à l'égard des autres, il blâme seulement les soins et les pensées inutiles que les Comédiens peuvent donner, et ces voix extravagantes et fortes des Tragédiens ; et l'on jugera si ces choses leur pouvaient donner sujet de prononcer contre eux la censure qu'ils ont prononcée contre l'impudence des Histrions et Farceurs « Et hæc sunt tolerabiliora ludorum Comœdiae scilicet et Tragediae. » August de Civit. c. 8.

124. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A Monseigneur de Nemours » pp. -

A Monseigneur de Nemours Stances Esprits animés de l’envie De revivre après votre vie, Si par un soin ambitieux, Craignant que votre nom ne tombe En silence dessous la tombe Vous cherchez la cause des Cieux.

125. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  piété et bienfaisance d’un comédien.  » pp. 365-370

Le cardinal Mazarin, prince de l’Eglise, et le chancelier Séguier, eussent-ils accordé leurs soins protecteurs à un enfant qui n’avait puisé le goût de la poésie que dans la propre profession de son père, si cette profession avait été frappée d’une excommunication réelle ?

126. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre prémier. Qu’on ne doit pas se figurer que la composition des nouveaux Drames soit aisée. » pp. 116-120

J’ai senti qu’on devait travailler avec soin les Pièces du nouveau genre, que la précipitation leur nuisait, & qu’on est contraint de se hâter lentement.

127. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XIII. » pp. 62-65

Est-ce pour la santé du corps ou pour le salut de son peuple qu’un Evêque est obligé de sacrifier son bien, ses soins, ses affections, ses pensées, et sa propre vie ?

128. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XX. Silence de l’Ecriture sur les spectacles : il n’y en avait point parmi les Juifs : comment ils sont condamnés dans les saintes Ecritures : passages de saint Jean et de saint Paul. » pp. 72-75

 ; on pouvait encore ajouter : il n’y a point de théâtres, il n’y a point de ces dangereuses représentations : ce peuple innocent et simple trouve un assez agréable divertissement dans sa famille parmi ses enfants : c’est où il se vient délasser à l’exemple de ses Patriarches, après avoir cultivé ses terres ou ramené ses troupeaux, et après les autres soins domestiques qui ont succédé à ces travaux, et il n’a pas besoin de tant de dépenses ni de si grands efforts pour se relâcher.

129. (1695) Mandement de Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Evêque d’Arras contre la Comédie [4 décembre 1695] « Mandement  » pp. 34-37

A ces causes, et attendu la circonstance particulière de l’Avent, de la Mission que nous faisons faire dans cette Ville, et des Prières publiques qui s’y font actuellement pour demander à Dieu la Paix, cette Paix que lui seul peut donner et que nous ne saurions lui demander avec trop d’ardeur ; quoique nous ne puissions ne pas condamner en tout temps la Comédie : Nous défendons particulièrement à tous les Fidèles de notre Diocese d’y aller pendant ce saint temps, consacré par lui-même et par tous les exercices publics de Piété que nous y faisons faire pour des sujets si importants, et ce sous peine d’Excommunication : Nous ordonnons à nos Confesseurs de traiter dans le Tribunal conformément aux Règles marquées par l’Eglise ceux qui contreviendront à notre présente Ordonnance, et particulièrement les personnes de l’autre sexe que la pudeur devrait en détourner avec plus de soin.

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