Qui que vous soyez, Prêtre ou Religieux, quoi qu’il en soit, Chrétien qui avez appris de Saint Paul que ces infamies ne doivent pas seulement être nommées parmi les fidèlesb, ne m’obligez pas à répéter ces discours honteux : songez seulement si vous oserez soutenir à la face du ciel, des pièces où la vertu et la piété sont toujours ridicules, la corruption toujours excusée et toujours plaisante ; et la pudeur toujours offensée, ou toujours en crainte d’être violée par les derniers attentats, je veux dire par les expressions les plus impudentes, à qui l’on ne donne que les enveloppes les plus minces.
Notre siècle s'attachant à des fables e à de vains amusements, ne prostitue pas seulement les oreilles et le cœur à la vanité ; mais il flatte aussi son oisiveté par les plaisirs des yeux et des oreilles ; et il allume le feu de l'impureté cherchant de toutes parts ce qui est propre à entretenir les vices. […] Un homme d'honneur ne doit point regarder les Spectacles, et particulièrement ceux qui sont déshonnêtes, de peur que l'incontinence de sa vue ne soit un témoignage de l'impureté de son âme ; C'est avec raison que Périclès étant Préteur reprit Sophocle son collègue, en ces termes: Il faut qu'un Magistrat n'ait pas seulement les mains pures, mais les yeux même ; C'est pourquoi un homme à qui la puissance Royale donnait une grande licence, faisait cette prière à Dieu: Détournez mes yeux afin qu'ils ne regardent point la vanité; car il savait bien qu'il est certain que la vue cause une infinité de maux ; ce que le Prophète Jérémie déplore dans ses Lamentations ; Mes yeux, dit-il, ont ravi mon âme comme une proie.
Quelquefois seulement, on veut bien concourir par orgueil au bien public ; mais quand la vanité s’est satisfaite, on ne pense plus qu’à soi-même. […] S’ils se trompent quelquefois à cet égard, cela ne prouve pas qu’ils n’ayent pas joué en travaillant ; mais seulement qui ont manqué de goût, ou s’en sont laissé imposer par la prévention.
Mais pour remonter plus haut, Aristote nous en instruit par un beau discours en ses Problèmes, où il écrit que les tons ou modes qu'il nomme Soudoriens et Souphrigiens, qui étaient deux manières de chanter, n'étaient point usités dans les chœurs des Tragédies, parce qu'ils n'étaient pas assez doux et modérés, et qu'ils étaient magnifiques, impétueux et violents, mais au contraire, ils étaient propres et familiers aux Scéniques, parce que la scène imite les paroles et les actions des Héros ou Demi-Dieux, c'est-à-dire des Chefs des Armées, dont les anciens faisaient seulement leurs Héros ; ceux des autres conditions n'étant estimés que de simples hommes. […] Or c'est un fait indubitable que ceux que l'on nommait Technites parmi les Grecs ou artisans de la Scène parmi les Romains, c'est-à-dire, les Histrions, Mimes, Farceurs, et autres Bouffons, ne jouaient point sur l'avant-scène en Grèce ; mais seulement sur l'Orchestre, dont nous avons le témoignage de Vitruve dans la description qu'il fait de tout le Théâtre fort exactement en homme intelligent et qui n'ignorait pas la construction des Théâtres, qui de son temps étaient en leur plus grande splendeur, soit pour la beauté des Edifices, soit pour l'excellence des Drames que l'on y représentait. […] D'où l'on peut conclure assurément que si on les a mises sur le Théâtre aux Jeux Scéniques, c'était pour en varier le divertissement, et les rendre plus pompeux ; Et comme elles ne leur étaient pas attachées de nécessité, le nom de Scéniques ne leur a jamais convenu que par analogie, et seulement parce qu'elles étaient représentées dans le lieu nommé Scène ou Théâtre, autrement il les faudrait aussi nommer Megaliennes, Romaines, et du nom de tous les Spectacles, dans lesquels elles étaient données au peuple.
Ce n’est pas seulement par les nombres & par la cadence que les Vers peuvent être regardés comme une espéce de Langue à part, qui nous attache beaucoup plus que la Prose. […] Je sens naître dans mon cœur des mouvements de respect & d’admiration : ce n’est plus seulement l’Art qui me frappe, c’est l’objet même que l’Art me présente. […] Le plaisir de l’Imitation considérée seulement comme Imitation, & comme un Ouvrage de l’Art, dont on examine le rapport & la convenance avec l’objet qu’il imite. […] Et ces réflexions ne conviennent pas seulement aux enfants. […] Je voudrois seulement qu’il y eût ajouté deux choses.
Pour ce qui est de la relation, on a cru qu’il était à propos d’avertir ici que l’auteur n’a vu la pièce qu’il rapporte que la seule fois qu’elle a été représentée en public, et sans aucun dessein d’en rien retenir, ne prévoyant pas l’occasion qui l’a engagé à faire ce petit ouvrage : ce qu’on ne dit point pour le louer de bonne mémoire, qui est une qualité pour qui il a tout le mépris imaginable, mais bien pour aller au-devant de ceux qui ne seront pas contents de ce qui est inséré des paroles de la Comédie dans cette Relation, parce qu’ils voudraient voir la pièce entière, et qui ne seront pas assez raisonnables pour considérer la difficulté qu’il y a eu à en retenir seulement ce qu’on en donne ici. […] Ce n’est pas qu’il n’ait fait tout ce que la brièveté du temps et ses occupations de devoir lui ont permis, pour donner à son discours l’air le moins contraint, le plus libre et le plus dégagé qu’il a pu; mais, comme il n’est point de genre d’écrire plus difficile que celui-là, il avoue e bonne foi qu’il aurait encore besoin de cinq ou six mois pour mettre ce seul discours du Ridicule non pas dans l’état de perfection dont la matière est capable, mais seulement dans celui qu’il est capable de lui donner.
De les nommer seulement, serait pour eux, un éloge complet. Je me permettrai seulement de proclamer le grand Talma, les Mars, les Duchesnois, les Bourgouin, etc., etc., en regrettant de taire le nom de tant d’autres non moins illustres.
D’ailleurs je ne me soucie pas de faire paraître tant d’érudition que vous ; mais seulement plus de solidité, et plus de régularité. […] Peu après il parle des Comédies honnêtes, et c’est à celles-là seulement qu’il permet à sa Philotée d’aller, et par cela seul il condamne celles que vous voulez justifier. […] J’en ajouterai un seulement dont vous ne vous êtes pas servi, comme moi. « Il y a, dites-vous page 8, trois moyens fort aisés de savoir ce qui se passe à la Comédie. […] Je ne prétends pas dire pour cela que l’on soit obligé d’éviter même les occasions éloignées de pécher, on trouverait peut-être que j’outrerais la matière, et je ne veux pas ici faire le Casuiste ni donner des décisions : mais je dis seulement que les personnes qui ont une véritable horreur du péché, ne fuient pas seulement les occasions prochaines ; mais la peur qu’elles ont de la seule ombre du péché, leur fait éviter les éloignées, quoique je ne prétende pas les y obliger. […] Cette infamie dont on le note, n’est pas seulement dans l’idée de quelque réformateur, mais, comme j’ai déjà dit, dans celle du Public que vous aurez de la peine à faire changer.
Mais ce n’est pas seulement des Théâtres que l’image de la Vérité est bannie ; le reste de la Littérature semble avoir conjuré contre elle. […] Un des panégyristes de l’illustre Boileau vient appuyer mon sentiment3 ; « ce n’est que dans le Vrai seulement que tous les hommes se réunissent ; il ne se trouve que dans la Nature, ou pour mieux dire, il n’est autre chose que la Nature même ».
Il est aisé de sentir combien il se trompe en prétendant qu’elle n’attaque que les ridicules seulement ; & que les vices atroces sont aussi de son ressort. […] La prémière Scène du glorieux annonce la fierté qu’on verra éclater dans le principal personnage, en peignant seulement son caractère.