Cet ouvrage est devenu rare, & vrai-semblablement n’aura pas les-honneurs d’une seconde édition ; nous allons en extraire divers traits qui regardent le théatre, qu’on ne trouveroit pas ailleurs : ils serviront à en faire le portrait, sur-tout du côté de la galanterie, qui est le sujet de ce livre. […] Voilà de quoi figurer avec une suite d’Empereurs & d’Impératrices, ou servir de pendant aux grotesques de Calot.
mêler & combiner tontes ces choses pour en faire un tableau, exprimer une passion & peindre un caractère, représenter l’agitation du public à l’occasion d’un évenement qui l’intéresse, assortir tous les traits qui caractérisent le personnage, la profession, la passion, l’événement, jusqu’aux habits & au costume, chacun à sa place propre & ses attributs, & s’en servit avec grace, le Matelot a la rame, le Soldat son épée, le Berger sa houlette, le Roi son sceptre, la Furie ses torches. […] Peu d’ouvrages plus dangereux ; l’harmonie des vers, la gaieté, la finesse de la poësie, ne l’excusent pas aux yeux des gens de bien, qui en redoutent d’autant plus le poison, qu’il est plus ingénieusement préparé & plus agréablement servi.
Mais ce pieux Théologien, Evêque de Florence, qui vivoit au commencement du XVe siecle, ne peut pas non plus servir à décider cette question relativement à nos mœurs****.
Et Quintilien remarque en parlant de Démétrius qu'il représentait excellemment les honnêtes femmes, et celles qui avaient de l'âge avec de la gravité, parce qu'il avait la voix agréable, et une adresse particulière à remuer les mains, à faire les exclamations à faire ses gestes du côté droit, et faire paraître sa robe en entrant comme pleine de vent, à quoi sa taille et son port servaient beaucoup.
En effet, indépendamment des préjugés qui leur sont propres et auxquels ils ne sont que trop souvent asservis, ils doivent encore caresser ceux des différents partis qu’ils ont promis de servir et auxquels ils doivent leur élévation ; ils sont de plus obligés de respecter, jusqu’à l’adulation même, les opinions du prince qui leur accorde sa confiance et qui seul a droit de les nommer et de les renvoyer selon son bon plaisir.
[NDE] Toute la fin de ce chapitre est pris de Joseph-Romain Joly, Conferences pour servir à l’instruction du peuple, Paris, 1768, vol. 3, p. 197-207.
Qu’ils ne nous allèguent point que ces gens là ont la permission du Prince : s’il connaissait que toute leur intention n’est que pour tirer de l’argent de ses sujets, et pour cela se servir des moyens les plus infâmes ; il ne leur accorderait jamais cette permission.
Il est vrai que les Grands très-durs pour leurs domestiques deviennent très-petits par leurs vices, & se degradent avec les plus bas confidents entremetteurs de leurs amours, qui les servent dans leurs intrigues, qui les jouent, les volent, les trahissent, les décrient. […] Comme il avoit servi toute sa vie, ce vieux Militaire méprisoit la robe souverainement.
Mais cette moralité prétendue est une chimère dont on veut faire honneur à un bouffon qui n’a songé qu’à se divertir, & amuser le Roi & le peuple, & à gagner de l’argent, & y faire servir jusqu’à la morale qu’il y enchasse. […] Eût-il été innocent jusqualors, il eût cessé de l’être, dès qu’il eut la présomption de croire que Dieu ait voulu se servir de lui pour corriger un vice répandu dans toute l’Eglise, dont la réformation n’est peut-être pas réservée à un Concile.
Jean, je ne crois pas que vous voulussiez faire le moindre usage d’un couteau, qui aurait servi à égorger votre ami. […] Le jeu, qui n’est pas une récréation, est une occupation criminelle d’elle-même, qui sert d’occasion prochaine au péché.