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360. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Ces vérités ont été débattues & prouvées trop de fois, vous les sentez trop bien, pour employer de longs raisonnemens à vous les démontrer. […] Les partisans des Trétaux, ne manqueraient pas de dire, si cet Ecrit leur tombaient dans les mains, que mes observations, dont vous sentez, Monsieur, toute la vérité, ne sont qu’une diatribe outrée : non, non, & tout homme instruit de ce qui se passe, tout homme judicieux qui me lira, m’aura bientôt justifié de ce reproche. […] Du caractere dont je vous ai peint les jeunes gens, qui en sont leurs maisons de plaisance, vous sentez, Monsieur, qu’il est moralement impossible qu’il ne s’éleve pas entr’eux différentes disputes. […] le Batteux, la facilité de sentir le bon, le mauvais & le médiocre, & de les distinguer avec certitude.

361. (1639) Instruction chrétienne pp. -132

Car ils sont en scandale et en achoppement aux infirmesbd, qu’ils attirent dans les filets par leur exemple principalement, les personnes d’autorité, et de plus grande qualité, quoique d’ailleursbe sages et graves : Car posé même que par leur présence ils retinssent en quelque sorte l’insolence et l’immodestie des acteurs, pour ne dire rien devant eux qui sentît l’ordure et l’infameté : si est-ce que cette porte étant ouverte, tout le monde s’émancipebf d’entrer ès théâtres communs, et y voir et ouïr tout ce qu’il plaira à ces fripons d’étaler, quand une fois ils les tiendront en leur eschebg d’impudicité et d’effronterie. […] à Christ dis-je nous offrons les jeux du cirque et des bateleurs ; et cela principalement quand nous recevons quelque bien de lui, quand il nous fait sentir quelque prospérité ; quand il nous fait obtenir quelque victoire contre nos ennemis. […] Nous avons été brûlés ; et toutefois nous ne sentons point les flammes dans lesquelles nous ardons. […] Personne ne regardait aux dépenses que faisait la République, pource qu’on n’en sentait point la diminution.

362. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

emportements ne sont pas moins à craindre dans les efforts de l’esprit, que dans les fatigues du corps : On nous donne ordinairement la comparaison de l’Arc qu’il faut parfois débander, si on le veut garder longtemps : Toute contrainte qui est de durée, laisse toujours de mauvais restes, dont on se sent tout à loisir : Quelque nerveux que soit un portefaix, il ne laisse pas de souffrir quand il passe au-delà de ses forces, et nous voyons que ces Atlas de nos jours acquièrent peu à peu des incommodités qui les mènent au tombeau. […] Ceux qui n’en font pas l’estime qu’elle mérite, et qui ne savent pas juger du pouvoir qu’elle a sur l’esprit des hommes, nous font entendre que la Musique, soit des voix, soit des instruments, n’est qu’un air battu et poussé entre deux corps, qu’il n’entre que par les oreilles qui n’est pas le sens le plus subtil de l’homme, qu’il lui faut de grands détours devant quen d’arriver où il prétend, et que sa pointe est émoussée au moment qu’elle est pour se faire sentir. […] le mauvais exemple en couvre si bien la laideur, qu’il n’est point de vertu dans le monde qui n’eût sujet de craindre : Ajoutez à tout cela le feu de la jeunesse, qui se fait sentir jusques dans les moelles : l’obscurité de la nuit, qui sert de voile au crime ; le délaissement de Dieu, qui veut punir notre témérité, qui nous jette dans les hasards : l’expérience qui nous assure qu’une infinité de filles et de garçons s’y sont perdus ; et puis promettez-vous que vous y pouvez aller sans péril ? […] Si on fait justice aux Romans, et à tous ces beaux volumes d’amourettes, dont le nombre croît tous les jours à la confusion du Christianisme, on les placera presque dans le même ordre ; car si leur malice n’est pas si noire, elle est plus commune et se fait sentir à plus de personnes. […] Sardanapale, quoiqu’il fût Roi, est encore l’opprobre des Assyriens pour avoir vécu sous une robe de femme, et d’avoir travaillé de l’aiguille et du fuseau en une compagnie de filles : C’est la marque d’un courage efféminé, et d’un cœur qui n’aime que l’ordure : Pour peu qu’on porte l’habit d’un autre sexe, on se sent changé.

363. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

Ils ont aimé à se retrouver dans vos peintures, & à comparer ce qu’ils ont quelquefois senti au-dedans d’eux-mêmes, avec les impressions que votre magie leur fait éprouver.

364. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

Telles sont les précautions qu’on est obligé de prendre contre la Peste ; l’expériance de mille accidens funestes arrivés aux spectacles, en a fait sentir le besoin ; à peine encore les plus rigoureuses précautions suffisent-elles.

365. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109

En sentent-ils la nécessité ?

366. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

Eloignez-vous de ces infâmes prostituées, qui ne sont que trop au dedans ce qu’elles font gloire de paraître au dehors, ne sentent et n’inspirent que trop ce qu’elles représentent.

367. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179

On sent bien que S.

368. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Je me servirai pour faire sentir au clergé la nécessité de cette conduite, d’une seule sentence proclamée sur nos théâtres mêmes, et qui renferme la morale la plus saine dont les gens d’Eglise et du monde puissent faire usage : « L’opinion est un juge suprême Dont les arrêts doivent être écoutés, Et les premiers respectez-la vous-mêmes, Si vous voulez en être respectés. » La Mansarde, au Gymnase ou théâtre de Madame. […] » Sa marche était lente si l’on ne faisait usage du bâton, et si on ne lui en faisait sentir l’aiguillon sur les fesses. […] On sent qu’il est facile de multiplier ces couplets à l’infini.

369. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112

Les animaux même sentent l’harmonie, Ce Menuisier avoir de la facilité à trouver les rimes, c’est-à-dire des mots qui ont une semblable terminaison, qu’il consoit bien ou mal au bout de quelques autres mots, tel que cet homme d’Horace qui faisoit deux cents vers stans pede in una . […] C’est un vendeur d’orviétan, le grand Mogol de l’Indoustant, l’Ambassadeur de la Chine, des Faunes, des Nimphes, des Magiciennes, &c. de vraies & triviales mascarades, dont on veut bien s’amuser, du moins en faite le semblant ; enfin de vraies pieces de Théâtre, représentées par les Seigneurs, les Dames, les Courtisans, la Princesse elle même, qui par-tout est actrice, & on sent bien qu’elle a tous les talens, toutes les graces, tout le feu de plus célebres Actrices.

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